La Loi fédérale sur les fabriques du 23 mars 1877
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La Loi fédérale sur les fabriques du 23 mars 1877
La Loi fédérale sur les fabriques du 23 mars 1877 Table des matières Introduction de la Loi fédérale sur les fabriques du 23 mars 1877. Enjeux et perspectives 2 1. Premières tentatives vers une législation fédérale 2 1.1 Les premières lois dans les cantons (1ère moitié du XIXe siècle) 2 1.2. L'intervention des théoriciens politiques (1840 à 1855) 3 1.3. Généralisation de la réflexion sur la protection des travailleurs dans les cantons 3 2. La loi fédérale sur les fabriques: un réel besoin 4 2.1 Contexte de l'introduction de la loi 4 2.2 Application de la loi dans le canton de Neuchâtel 6 Liens et références 7 Bibliothèque de la Ville de La Chaux-de-Fonds, printemps 2010 1 Introduction de la Loi fédérale sur les fabriques du 23 mars 1877. Enjeux et perspectives Dès la fin du XVIIIe siècle, des voix issues des milieux de l’éducation et de la protection de la famille commencent à dénoncer les méfaits de l’industrialisation en Suisse. L'inquiétude se propage et grandit surtout dans la partie orientale du pays, où la mécanisation de la production a été introduite de manière précoce dans le secteur textile autour de 1800 déjà. L'écrivain et pédagogue Heinrich Pestalozzi (1746-1827) ou plus tard le pasteur, devenu auteur de romans populaires, Jérémias Gotthelf (1797-1854) décrivent la misère sociale qui s'installe progressivement, parallèlement au développement économique du pays. Avec l'évolution technologique, de nombreuses femmes et de jeunes enfants encore en âge de scolarité (moins de 12 ans vers 1850) intègrent les fabriques, la force physique et la complexité de la tâche n’étant plus un critère d’engagement. Face à la concurrence, notamment anglaise, la prospérité des régions textiles dépend de l’engagement de tous les bras disponibles: hommes, femmes et enfants. La bourgeoisie industrielle recrute une main d'œuvre peu coûteuse auprès des familles indigentes, prêtes à gagner le moindre sou pour améliorer leur quotidien, n'hésitant pas à offrir les services de leur nombreuse progéniture. Peu importe la pénibilité des horaires et les conditions de travail souvent inhumaines - jusqu'à 18 heures de travail suivi - , l'exploitation d'enfants parfois tout juste âgés de 5 ans, un travail de nuit pour tous, y compris les femmes. Jeremias Gotthelf, peint par Johann Friedrich Dietler (1844) Jeremias Gotthelf La faillite, [1901] 1. Premières tentatives vers une législation fédérale Il faut patienter presque quatre-vingts ans pour qu'aboutisse enfin l'instauration d'une loi fédérale sur les fabriques, réglant le problème de l'exploitation de la masse laborieuse. L'idée a dû faire son chemin, à la fois dans l'esprit des patrons, des politiciens, des autorités et dans celui des ouvriers euxmêmes. Pour que la loi devienne une évidence aux yeux de toutes les parties concernées, plusieurs étapes ont été nécessaires. 1.1 Les premières lois dans les cantons (1ère moitié du XIXe siècle) La publication de rapports édifiants sur l'état physique et psychique de la population ouvrière en Suisse (en particulier chez les enfants qui souffrent d'un déficit éducationnel) pousse trois cantons alémaniques à introduire une ébauche de législation cantonale sur le travail. Ce sont les cantons précurseurs de Zurich, Thurgovie et Glaris. Le 7 novembre 1815, le Petit Conseil de Zurich vote une ordonnance unique dans le pays, concernant le travail des enfants. Bien que très partielle, cette initiative marque le début d'une prise de conscience de la détresse ouvrière, avec une volonté de mieux contrôler la situation. Les points qui y sont abordés révèlent la profondeur du problème : 1. Aucun enfant ne peut dorénavant être admis au travail en fabrique, à moins d'être âgé de 9 ans révolus et d'être muni d'un certificat de l'autorité ecclésiastique de sa paroisse attestant son âge et un développement intellectuel suffisant. 2. Tous les enfants mineurs employés dans les fabriques sont tenus de suivre régulièrement les Bibliothèque de la Ville de La Chaux-de-Fonds, printemps 2010 2 cours de l'enseignement complémentaire et de l'instruction religieuse ; les parents ou ceux chez qui logent les enfants sont rendus responsables de leur assiduité à ces cours, à laquelle les propriétaires de fabriques sont invités à veiller de leur côté. 3. Dans chaque salle de travail de chaque fabrique, un employé spécial est chargé de surveiller la conduite et les propos des ouvriers mineurs, sous le contrôle de l'autorité ecclésiastique. 4. Il est interdit de faire travailler les ouvriers mineurs : a) plus de 12 à 14 heures par jour ; b) avant 5 heures du matin en été et 6 h. du matin en hiver. 5. Les ouvriers mineurs doivent confier leurs salaires à leurs parents et ceux-ci doivent autant que possible, les mettre de côté pour le compte de leurs enfants. La même année, dans le canton de Thurgovie, une ordonnance s'inspirant du modèle zurichois est votée. Cependant, dans les faits, les mesures ne sont que peu appliquées. La crainte de la concurrence des autres pays européens mais aussi des cantons voisins qui ne possèdent pas de réglementation, pousse les patrons à ignorer la loi. Les enfants sont une main d'œuvre bon marché. Ils jouent un rôle clé dans la logique d'exploitation maximale des moyens de production. A Glaris, une ordonnance interdisant le travail de nuit est promulguée le 28 janvier 1824. Mais ce n'est pas tant le souci de la santé des travailleurs que les dangers d'incendie qui poussent le gouvernement à cette décision. En 1834, une nouvelle enquête accablante incite le gouvernement zurichois à plus de rigueur et à réactiver l'élan protecteur qu'il avait ébauché 20 années plus tôt. Il en résulte l'ordonnance du 15 juillet 1837 sur l'emploi des enfants dans les fabriques. Celle-ci se compose de 5 articles, stipulant entre autres qu'aucun enfant ne doit être accepté en fabrique s'il ne peut produire un certificat de sortie de l'école primaire. Et avant l'âge de 16 ans révolus, un ouvrier ne peut travailler plus de 14 heures par jour. Sous la pression populaire, le canton de Glaris édicte la loi glaronnaise sur le travail dans les filatures du 14 janvier 1846. Elle prend en compte l'ensemble des travailleurs, ce qui est totalement novateur en Europe, et surtout elle régit le travail de nuit. 1.2. L'intervention des théoriciens politiques (1840 à 1855) Une deuxième phase se distingue par l'entrée en matière des partis politiques, notamment des premiers socialistes, qui élargissent le débat en mettant en lumière des enjeux touchant non plus seulement les femmes et les enfants. On commence à parler de protection sociale pour un prolétariat qui est identifié, reconnu comme nouvelle classe sociale émergente dont il faut se préoccuper. L'idée d'une loi sur le travail germe lentement dans presque tous les cantons, également en Suisse romande. Dans le canton de Neuchâtel, un mémoire sur l'éducation publique daté du 25 mars 1846 pose les questions essentielles: «Quels remèdes à ces maux ? […] Une idée a été exprimée par nous: une loi sur le travail des manufactures atteindroit-elle le but au moins en partie ? Nous n'en sommes pas juges et c'est avec défiance que nous en parlons, car nous ne nous dissimulons ni la difficulté de la faire adopter, ni celle de l'appliquer, ni les mécontentements qu'elle pourrait soulever. […] Par ici c'est le cours même des choses qu'il faudrait suspendre, modifier ou détourner: ce sont les étrangers qu'il faudrait empêcher de nous apporter leurs mœurs, leurs principes et d'étouffer la population indigène: c'est l'industrie qu'il faudroit ramener à ce qu'elle étoit. Quelle contrainte triomphera de la cupidité obstinée ?»i 1.3. Généralisation de la réflexion sur la protection des travailleurs dans les cantons Jusqu'à l'introduction de la loi de 1877, s'écoulent encore une vingtaine d'années durant lesquelles les cantons édictent diverses lois, plus ou moins restrictives, plus ou moins suivies par le patronat. Glaris poursuit son élan pionnier, avec l'entrée en vigueur de la loi d'août 1864 sur la police des fabriques qui s'étend aux travailleurs de tous les secteurs industriels adultes ou enfants. Elle définit le terme de "fabrique", comme étant "tous les établissements industriels dans lesquels sont occupés simultanément et régulièrement des ouvriers, hors de leur demeure, et dans des locaux fermés". Cette définition très vague est reconduite dans la future loi de 1877. A Bâle-Campagne, une loi votée le 7 juin 1868, protège surtout les enfants, en comportant des dispositions de base classiques en matière de santé, de sécurité et de moralité des employés. Elle exclut tout châtiment corporel, exige une liste des ouvriers engagés à produire sur demande, introduit une inspection des fabriques avec possibilité de sanctions en cas d'abus constatés. Mais elle oblige aussi les patrons à accorder une heure de pause à midi, cette fois-ci à tous les travailleurs. Elle limite également le travail de nuit. Mais parmi la population, de très nombreuses réticences subsistent, même parmi les ouvriers eux-mêmes qui craignent pour leur liberté individuelle, même si celle-ci, par la nature du travail en fabrique, est Bibliothèque de la Ville de La Chaux-de-Fonds, printemps 2010 3 devenue toute relative. D'ailleurs plusieurs projets de lois plus étendues échouent, comme à Zurich en 1870 ou à Saint-Gall, de même que des tentatives de concordats intercantonaux qui égaliseraient les conditions de travail. Les milieux engagés dans la lutte en faveur de la classe ouvrière comprennent que seule une législation fédérale permettra de généraliser le débat et de donner un cadre national à une problématique qui touche l'ensemble de la société. Les enjeux deviennent politiques. En 1868, le conseiller national schaffhousois Wilhelm Joos (1821-1900) dépose une motion demandant l'adoption d'une loi fédérale sur les fabriques. La Constitution de 1874 (art. 34) accorde les compétences à la Confédération pour légiférer sur le sujet. 2. La loi fédérale sur les fabriques: un réel besoin Le débat qui s'engage aux Chambres oppose les partisans d'un Etat central fort et interventionniste (autour du parti radical) aux conservateurs favorables à un Etat fédéral, décentralisé et libéral. 2.1 Contexte de l'introduction de la loi La conjoncture économique des années 1872 à 1895 correspond à une phase de grande dépression. Pour faire face à la concurrence, les patrons visent à améliorer la production en imposant la mécanisation des tâches, avec une concentration des ouvriers en fabriques. Ce système touche désormais tous les secteurs industriels, et plus seulement le textile. Face à la péjoration des conditions de travail, la bourgeoisie craint des débordements populaires. Elle commence enfin à discerner les avantages qu'offrirait une loi fédérale, un cadre rassurant et uniformisé pour l'ensemble du pays. Car le souvenir de l'incendie criminel d'une fabrique de tissage à Uster en 1832 hante encore les esprits, même si cela reste un épisode tout à fait isolé. En parallèle renaît le 1er juin 1873 la Fédération ouvrière suisseii, organe faîtier de protection des travailleurs découlant du rapprochement de plusieurs sections de la Société du Grütli, d'associations ouvrières et de syndicats. Elle s'engage avec conviction et succès pour la promotion de la loi et obtient un relais politique auprès des partis socialisants. Les arguments des promoteurs se situent surtout au niveau éthique et humanitaire et sont étayés par des études mettant en évidence que l'ouvrier mieux considéré, mieux protégé, travaille davantage. Du côté des opposants, ouvriers ou patrons craignent de se voir imposer des contraintes qui limiteraient la souplesse d'organisation du travail et qui toucheraient à leur liberté. Les débats contradictoires se succèdent aux Chambres, mais, le 23 mars 1877, le texte de loi est finalement adopté. Cependant, les opposants lancent un référendum qui obtient plus de 54'800 signatures. Pourtant, sur les 1.2 million de travailleurs suisses, seuls 160'000 sont réellement concernés, car la loi ne touche ni les travailleurs agricoles, ni les travailleurs du bâtiment et la définition floue de ce qu'est une fabrique en limite encore le nombre. Bibliothèque de la Ville de La Chaux-de-Fonds, printemps 2010 4 La votation a finalement lieu le 21 octobre 1877et la loi est acceptée, à une courte majorité. Elle entre en vigueur le 1er janvier 1878. C'est une première victoire du mouvement ouvrier. Les principales améliorations touchent le temps de travail, la sécurité et l'hygiène: limitation de la journée de travail à 11 heures, 10 heures les veilles de dimanche et de jours fériés, à travailler entre 5 heures du matin et 20 heures (art. 11); travail du dimanche restreint et durant les jours fériés, avec autorisations exceptionnelles qui peuvent être accordées (art. 12- art. 14); limitation du travail des femmes et des enfants (art. 15 et 16) dont une interdiction de travailler en fabrique au dessous de 14 ans et 8 heures de travail au maximum entre 14 et 16 ans; jusqu'à 18 ans, pas de travail de nuit ni le dimanche, comme pour les femmes; dix semaines de congé maternité (non payé) dont six après les couches. Le soin de faire appliquer la loi est confié aux cantons mais un inspectorat fédéral est mis sur pied. Bibliothèque de la Ville de La Chaux-de-Fonds, printemps 2010 5 2.2 Application de la loi dans le canton de Neuchâtel Dans le dernier quart du XIXe siècle, l'horlogerie compte un tiers des actifs parmi la population neuchâteloise. Or, la nouvelle loi sur les fabriques ne s'applique qu'à un petit nombre de cas, spécifiquement les fabriques d'ébauches en tout ou en partie, où les pièces détachées sont fabriquées en gros. Par arrêté, le Conseil fédéral a défini pour ce secteur deux autres catégories: les comptoirs (distribution et réception du travail) et les ateliers (petit nombre d'ouvriers ensemble mais qui travaillent chacun séparément dans sa partie, à la main, avec ses outils) qui ne sont pas concernés. Contrairement aux cantons de Suisse orientale, il n'existe pas de pression des milieux de l'éducation, car officiellement, dans le canton de Neuchâtel, aucun enfant n'est engagé dans l'horlogerie. Pourtant, le sujet social touche les autorités, comme en témoigne un texte du Conseiller d'Etat Charles-Alfred Petitpierre Steiger, intitulé Malaise social et publié en 1876. De manière générale, au moment de la votation populaire, les horlogers semblent plutôt favorables à l'introduction de la loi sur les fabriques, car ils remarquent que l'impact pour leur secteur de production sera faible en raison de la définition elle-même de la fabrique. Ils ne craignent pas de perdre leurs prérogatives. Il n'y a d'ailleurs pas de réelles associations professionnelles pour prendre position. Bien qu'une toute jeune Société intercantonale des industries du Jura soit fondée à Yverdon le 14 mai 1876 (elle deviendra la Chambre suisse de l'horlogerie), elle s'occupe surtout de la protection des marques et des brevets et du contrôle des ouvrages en métaux précieux. L'organisation du travail ne représente pas encore un thème auquel elle s'intéresse. Alors que les Etats-Unis ont mis en place une standardisation de la fabrication des montres au sein de fabriques, les horlogers neuchâtelois travaillent toujours selon la méthode traditionnelle de l'établissage, avec une production dispersée en petits ateliers indépendants, libres. Mais les révélations de Jacques David, émissaire à l'exposition universelle de Philadelphie de 1876, bouleversent les milieux patronaux horlogers. Son rapport détaillé met en lumière un retard considérable pris par l'Europe dans l'organisation du travail. La survie de l'horlogerie dépend d'une remise en question totale de son système de fabrication. Simultanément, à partir de 1891, la révision partielle de la loi fédérale sur les fabriques étend sa définition. En 1896, à Neuchâtel, 295 fabriques sont soumises à la loi pour 7457 ouvriers. Cette proportion ne cesse de croître. En 1905, sur 12'919 entreprises recensées, 3'733 sont des fabriques. 37% de la population active dans l'horlogerie travaille à domicileiii. Les patrons demandent régulièrement des dérogations pour augmenter les heures de travail journalières, pour faire face à la concurrence. Mais bientôt, la crainte de freins à la production en raison de la loi disparaît, avec les exemples de l'Angleterre et des Etats-Unis qui ont des lois beaucoup plus sévères en matière de temps de travail. Les horlogers se rendent compte que leur succès est lié avant tout à une rationalisation de la production, à une standardisation des pièces. Le nouveau cadre légal et les règlements de fabriques qui lui sont inhérents permettent aussi de lutter contre les lundis bleus – le lundi chômé par les ouvriers qui se remettent du dimanche trop arrosé. Il oblige à réfléchir à la sécurité au travail et au bien-être du travailleur, à collaborer avec l'inspectorat fédéral. Les réticences s'estompent peu à peu. La nouvelle loi intervient dans une période charnière de l'histoire de l'horlogerie, une période de crise et de remise en question. Elle permet à la branche de se repositionner et d'entrer dans l'ère de la mécanisation avec un outil législatif approprié. Bibliothèque de la Ville de La Chaux-de-Fonds, printemps 2010 6 Liens et références Sources en ligne • Fabrique de balanciers Ph.Favre et Cie. La Sagne, [1904-1906 ?] http://cdf-bibliotheques.ne.ch/iconographie/fonds_courant/P3-740.jpg • Travers, la fabrique de pierres fines, [1900?] http://cdf-bibliotheques.ne.ch/iconographie/cartes_postales/CP-501.jpg Sources primaires • Chemin de fer du Jura neuchâtelois. Règlement pour les ouvriers soumis à la loi sur les fabriques, 1906 fichier pdf, 444 ko • Loi fédérale concernant le travail dans les fabriques du 23 mars 1877 fichier pdf, 491 ko • PETITPIERRE-STEIGER, Charles Alfred Malaise social, 1876 fichier pdf, 1469 ko Sources secondaires • BARRELET, Jean-Marc "La loi fédérale sur les fabriques et l'industrie horlogère suisse (18751905), dans: Horlogeries. Le temps de l'histoire. Annales littéraires de l'université de Besançon, 1995, pp. 169-184 • BARRELET, Jean-Marc; LIENGME BESSIRE, Marie-Jeanne. L'évolution des structures de production dans l'industrie horlogère des Montagnes jurassiennes à la fin du XIXe siècle. Une mutation escortée par l'histoire. Le travail en mutation. Zurich: Chronos Verlag, 1997. • DEGEN, Bernard. Durée du travail. DHS, 21 février 2006 http://www.hls-dhs-dss.ch/textes/f/F13910.php • DELPIN, Patrice La révolution industrielle. Site Cliotexte. http://icp.ge.ch/po/cliotexte/xviiie-et-xixe-siecle-revolution-industrielle-liberalismesocialisme/revolution.industrielle.5.html/?searchterm=zurich • GRÜNER, Erich Die Arbeiter in der Schweiz im 19. Jahrhundert. Soziale Lage, Organisation, Verhältnis zu Arbeitgeber und Staat, Berne: Francke Verlag, 1968 • KOLLER, Christophe "Les acteurs de l'industrialisation: à travers l'application de la Loi sur les fabriques. Le cas du Jura bernois au temps de la Grande Dépression: 1872-1895, dans: Cahiers d'histoire du mouvement ouvrier, no. 9, 1993, pp. 57-75 • SESTER, Christian. La valeur du temps. Mémoire de licence. [La Chaux-de-Fonds]: Chez l'auteur, 1997. • STUDER, Brigitte. Lois sur les fabriques. DHS, 26 mars 2009. http://www.hls-dhs-dss.ch/textes/f/F13804.php i Sester, p. 30 La première Fédération ouvrière, fondée le 19 mars 1865 à Zurich par les associations ouvrières de cinq cantons et à l'initiative de celle de Glaris, disparut la même année. Voir: DHS, article "Fédération ouvrière suisse" iii 36.5 % de la population est active dans l'horlogerie dans le canton de NE. ii Bibliothèque de la Ville de La Chaux-de-Fonds, printemps 2010 7