Antonio Vivaldi (1678-1741) Antonin Dvořák (1841

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Antonio Vivaldi (1678-1741) Antonin Dvořák (1841
octobre 2013
Dans le cadre de sa démarche visant
à favoriser l’accès du plus grand nombre
à la culture, Lille Métropole met en place en
partenariat avec 11 institutions culturelles, une programmation
artistique sur tout le territoire. Cette année, 52 villes de moins de
15.000 habitants accueilleront un spectacle au tarif très accessible
(5€ maxi).
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mercredi 30 20.00 Marquillies Église
jeudi 31 20.00 Lys-lez-Lannoy L’Eden
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Antonio Vivaldi (1678-1741)
Les Quatre Saisons (42’)
entracte
Antonin Dvořák (1841-1904)
Sérénade pour cordes en mi majeur (28’)
Ensemble de cordes de l’orchestre national de lille
Direction et violon Fernand Iaciu
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orchestre national de lille Ivan Renar Président
association subventionnée par :
le Conseil régional Nord-Pas de Calais, le Ministère de la Culture et de la Communication,
Lille Métropole et la Ville de Lille.
Nous vous demandons de bien vouloir respecter le plus grand silence
pendant le concert notamment en éteignant vos portables.
Merci également de ne pas prendre de photographies et de ne pas filmer.
Antonio Vivaldi
Les Quatre Saisons
Après une longue période de gestation, l’opus 8 de Vivaldi dont
le titre original est “Le quattro stagioni” a été édité à Amsterdam
durant l’année 1725, et ouvre le recueil au titre évocateur
Il cimento dell’armonia e dell’invenzione (La confrontation
entre l’harmonie et l’invention). Il semble qu’avec cette œuvre
emblématique de l’art de Vivaldi, le succès fut au rendez-vous
dans toute l’Europe, notamment à Londres et Paris où l’œuvre
fut jouée en 1728 au Concert Spirituel.
L’argument de l’œuvre – reposant sur un violon soliste concertant
face à une formation de chambre – est basé sur quatre sonnets
attribués à Vivaldi qui décrivent le déroulement des saisons.
La plastique de la musique vivaldienne est donc complétée par
des jappements de chiens, l’apparition du coucou, de la tourterelle
ou du pinson !
L’histoire de la redécouverte de cette œuvre est passionnante
quand on pense qu’il aura fallu attendre la fin des années 1940
pour qu’elle reprenne le chemin des salles de concert et des
studios d’enregistrement. Et effectivement, en 2010, on comptait
quelque 1000 gravures des Quatre Saison, avec tous les
arrangements possibles pour accordéon, piano, harpe, orgue,
flûte ou synthétiseur !
On raconte que la première interprétation publique “moderne”
daterait de 1921 tandis que le premier enregistrement aurait
vu le jour en 1939. Pour la redécouverte par le grand public, il
faudra encore attendre Louis Kaufman en 1948, dirigé par Henry
Swoboda - grand prix du disque en 1950, pour que les Quatre
Saisons soient réellement connues du public, avant de devenir
une des œuvres les plus jouées au monde.
Concerto n° 1 en mi majeur, op. 8, RV 269, “Le Printemps”
Allegro
Voici le Printemps,
Que les oiseaux saluent d’un chant joyeux.
Et les fontaines, au souffle des zéphyrs,
Jaillissent en un doux murmure.
Ils viennent, couvrant l’air d’un manteau noir,
Le tonnerre et l’éclair messagers de l’orage.
Enfin, le calme revenu, les oisillons
Reprennent leur chant mélodieux.
Largo
Et sur le pré fleuri et tendre,
Au doux murmure du feuillage et des herbes,
Dort le chevrier, son chien fidèle à ses pieds.
Allegro
Au son festif de la musette
Dansent les nymphes et les bergers,
Sous le brillant firmament du printemps.
Concerto n° 2 en sol mineur, op. 8, RV 315, “L’Été”
Allegro non molto - Allegro
Sous la dure saison écrasée de soleil,
Hommes et troupeaux se languissent, et s’embrase le pin.
Le coucou se fait entendre, et bientôt d’une seule voix
Chantent la tourterelle et le chardonneret.
Zéphyr souffle doucement, mais, tout à coup,
Borée s’agite et cherche querelle à son voisin.
Le pâtre s’afflige, car il craint
L’orage furieux, et son destin.
Adagio - Presto - Adagio
À ses membres las, le repos est refusé :
La crainte des éclairs et le fier tonnerre
Et l’essaim furieux des mouches et des taons.
Presto
Ah, ses craintes n’étaient que trop vraies,
Le ciel tonne et fulmine et la grêle
Coupe les têtes des épis et des tiges.
Concerto n° 3 en fa majeur, op. 8, RV 293, “L’Automne”
Allegro
Par des chants et par des danses,
Le paysan célèbre l’heureuse récolte
Et la liqueur de Bacchus
Conclut la joie par le sommeil.
Adagio molto
Chacun délaisse chants et danses :
L’air est léger à plaisir,
Et la saison invite
Au plaisir d’un doux sommeil.
Allegro
Le chasseur part pour la chasse à l’aube,
Avec les cors, les fusils et les chiens.
La bête fuit, et ils la suivent à la trace.
Déjà emplie de frayeur, fatiguée par le fracas des armes
Et des chiens, elle tente de fuir,
Exténuée, mais meurt sous les coups.
Concerto n° 4 en fa mineur, op. 8, RV 297, “L’Hiver”
Allegro non molto
Trembler violemment dans la neige étincelante,
Au souffle rude d’un vent terrible,
Courir, taper des pieds à tout moment
Et, dans l’excessive froidure, claquer des dents ;
Largo
Passer auprès du feu des jours calmes et contents,
Alors que la pluie, dehors, verse à torrents ;
Allegro
Marcher sur la glace, à pas lents,
De peur de tomber, contourner,
Marcher bravement, tomber à terre,
Se relever sur la glace et courir vite
Avant que la glace se rompe et se disloque.
Sentir passer, à travers la porte fermée,
Sirocco et Borée, et tous les vents en guerre.
Ainsi est l’hiver, mais, tel qu’il est, il apporte ses joies.
Antonin Dvořák
Sérénade pour cordes en mi majeur
La Sérénade en mi majeur pour orchestre à cordes op.22 a été
composée en mai 1875 en 11 jours seulement. Il s’agit d’une
œuvre de jeunesse, témoignant d’un bel équilibre et d’une
lumineuse clarté. À cette époque, Dvořák était pris d’une véritable
fièvre de composition, bien que sa notoriété ne vienne que plus
tard, avec les Duos moraves de 1876 et les Danses slaves de 1878
et surtout la Symphonie n°9 op.95 en mi mineur dite Du Nouveau
Monde.
Le genre, hommage à quelque dulcinée donné sous ses fenêtres,
s’était émancipé dès lors qu’il avait pénétré dans la salle de
concert. Aux 17ème et 18ème siècles, ces compositions vocales ou
instrumentales furent assimilées au divertimento et au nocturne.
Avec Mozart, voilà nos Sérénades qui se transforment en
compositions orchestrales en plusieurs mouvements, avant de
s’enrichir d’effectifs pléthoriques proches de la symphonie au
19ème siècle par Brahms, Dvořák, Tchaïkovski, Wolf, Strauss ou
Sibelius.
À l’instar de son compatriote Bedrich Smetana, Dvořák tendit
à s’émanciper des influences germaniques, notamment celles
de Liszt et Wagner. Il s’agissait de se pénétrer intimement de
l’esprit tchèque et de purifier les formes musicales. Cela donna
pour le meilleur la Quatrième Symphonie (1874), le Quintette
à cordes en sol majeur en 1875-76, deux Trios avec piano et
tant d’autres belles partitions. Correspondant à une période de
sa vie particulièrement heureuse, la Sérénade pour cordes en mi
majeur fut offerte en cadeau de mariage à sa jeune épouse, et fut
créée à Prague le 10 décembre 1876 sous la direction d’Adolph
Cech. En intime connaisseur des instruments à cordes – il était
lui-même violoniste et altiste – Dvořák avait compris et su capter
les intenses qualités lyriques des instruments à archet, n’hésitant
pas à diviser chaque groupe. En penseur analytique, il tisse des
liens raffinés entre les mouvements, conférant une belle unité à
l’ensemble en cinq mouvements. Son esprit original savait déjà
susciter la surprise en introduisant une modulation inattendue
ou bien en laissant toute sa place à une contre-mélodie.
Ne dédaignant pas des passages aux harmonies hors du commun,
procédant par imitation ou en canon, il n’hésite pas à rappeler
dans le finale, aux violoncelles, la mélodie du Larghetto, ou bien
juste avant la conclusion de l’œuvre, une réminiscence du 1er
mouvement : il fallait y penser !
Benjamin François
Fernand Iaciu Direction et violon
Fernand Iaciu effectue ses études musicales en Roumanie et mène
une riche carrière de chambriste avant de devenir en 1984 violon
solo de l’orchestre national de lille. Avec cet orchestre, il interprète
les principaux concertos du répertoire (Mozart, Brahms, Beethoven,
Sibelius, Chostakovitch) et enregistre, sous la direction de
Jean-Claude Casadesus, le Boeuf sur le toit de Darius Milhaud.
Par ailleurs, il est fréquemment invité, comme violon solo à se
produire avec l’Orchestre de chambre d’Auvergne, l’Orchestre
national des Pays de la Loire, l’Orchestre de Montpellier
et l’Orchestre Philharmonique du Luxembourg. Il a joué
fréquemment aux États-Unis, en particulier dans le cadre du New
Hampshire Music Festival, sous la direction de Paul Polivnik.
© Ugo Ponte / o.n.l.
Également passionné par la musique de chambre, membre
fondateur du Quatuor Lalo, Fernand Iaciu joue fréquemment
en Europe, en compagnie d’interprètes tels qu’Abdel Rahman
El Bacha, Paul Meyer, David Geringas, Olivier Charlier,
Marie-Josèphe Jude, Roland Pidoux ou Jean-Claude Pennetier.
Il a participé plusieurs fois à des concerts de musique de chambre
dans le cadre du Festival du Périgord Noir en compagnie
de Brigitte Engerer, Dmitry Sitkovetsky, Gérard Caussé et
Alexander Rudin. Récemment il a été invité en Russie à donner
des master-classes et des concerts de musique de chambre, ainsi
qu’en Roumanie (Athénée roumain). Parallèlement à son activité
d’interprète, il se consacre depuis 1986 à l’enseignement du
violon dans le cadre du Conservatoire à rayonnement régional de
Lille. Fernand Iaciu est le fondateur de l’Orchestre de chambre
Edouard Lalo, une formation qui a donné plusieurs concerts dans
la région Nord-Pas-de-Calais ainsi qu’en Grande-Bretagne.
Il joue actuellement sur un violon Ferdinand Gagliano de 1783.
Ensemble de cordes de l’orchestre national de lille
Direction et violon solo
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Fernand IACIU
Violons
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Lucyna JANECZEK, Waldemar KURKOWIAK, Alexandre DIACONU,
Benjamin BOURSIER, Asako FUJIBAYASHI, Xin GUERINET,
Thierry KOEHL, Catherine MABILE, Filippo MARANO,
Sylvie NOWACKI, Thierry VAN ENGELANDT, Françoise VERNAY
Altos
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Philippe LOISEMANT, Cristina BLANCO AMAVISCA,
Véronique BODDAERT, Benjamin BRICOUT
Violoncelles
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Gregorio ROBINO, Edwige DELLA VALLE, Stéphanie MOUCHET
Contrebasses
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Gilbert DINAUT, Christian POTTIEZ
Clavecin
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© Ugo Ponte / o.n.l.
Thomas YVRARD