La Poupée de Jacques Audiberti

Transcription

La Poupée de Jacques Audiberti
Soirée Théâtrale APAEC
La Poupée
Jacques Audiberti
Chers amis,
Voici 30 ans, une poignée de parents a voulu réagir devant un programme
télévisuel donnant une image falsifiée de l’adoption en Colombie, susceptible
de fausser la vision de leur adoption par nos enfants. Au fil des ans, cette
poignée initiale de parents est devenue une association majeure, forte de
quelque 1300 foyers adhérents, dont le but principal est la défense des
intérêts des enfants adoptés en Colombie et de leurs familles.
Depuis 30 ans, par ses multiples actions, l’APAEC accompagne les enfants,
les parents, les futurs parents. Vous avez été, vous êtes ou vous serez
membres de cette association. Nous espérons donc que vous viendrez
nombreux, avec votre famille et vos amis, nous rejoindre aux divers
évènements qui célèbreront ces 30 ans. Plutôt qu’une soirée unique à Paris
comme lors des commémorations des 15, 20 ou 25 ans, nous avons décidé
de décentraliser les événements pour faciliter la participation de tous dans
l’ensemble des régions de France.
Toutes les manifestations prévues figurent sur le site de l’APAEC (
http://www.apaec.org). Vous trouverez ci-joint une invitation à participer à
l’une de celles-ci, proche de votre lieu de résidence. Outre le bonheur de nous
réunir dans une ambiance joyeuse, nos fêtes ont également un but de
solidarité avec la Colombie, puisque tous les bénéfices générés (entrées,
ventes de souvenirs, subventions, etc.) serviront à financer des projets
destinés à aider l’enfance défavorisée du pays de nos enfants.
Nous espérons sincèrement vous voir très prochainement.
Bien cordialement,
La Présidence,
le Conseil d’Administration,
les délégués de l’APAEC
Espace Saint-Pierre,
121 avenue Achille Peretti,
Neuilly sur Seine
Vendredi 1er juin 2012, 20 heures 15
Une réalisation de la Compagnie
Gaz à tous les étages
Programme :
 Accueil à partir de 19h30
 Stands d’artisanat colombien
 A l’entracte et après le spectacle : Piña colada du « terroriste »
La Poupée de Jacques Audiberti
une parabole exubérante et grinçante
Un roman publié par Gallimard en 1956…
Un scénario de film réalisé par Jacques Baratier en 1962…
Une adaptation théâtrale, la dernière pièce de Jacques Audiberti
écrite peu de temps avant sa mort en 1965 et créée par Marcel
Maréchal en 1968.
Théâtre épique, grand guignol, drame, pantalonnade… tous les
genres s’entremêlent pour nous faire toucher du doigt la
condition humaine, la nature humaine, l’incertitude humaniste.
La pensée d’Audiberti est abhumaniste ; une réflexion complexe
certes, mais elle laisse échapper dans la Poupée une grande
liberté verbale et politique capable de briser les chaines des
dogmes qui nous enferment, nous étouffent et nous aveuglent.
« Toutes les opinions sont libres, sauf celles qui nuisent à la
liberté ».
Après le roman et le film, la troisième version de La Poupée écrite
pour les planches nous offre le bonheur de côtoyer William
Shakespeare, Alfred Jarry, Antonin Artaud, Bertolt Brecht sous le
regard malicieux de certains maîtres du neuvième art (Hergé,
Tintin et les Picaros, Franquin, Le Dictateur et le Champignon).
Ces références théâtrales, ces clins d’œil orientent la mise en
scène pour créer un spectacle tout à la fois éclectique,
anachronique, dramatique, humoristique…
D’un rôle à l’autre, de l’émotion à la caricature, de la violence au
rire, les vingt comédiens se transforment pour jouer plus de
soixante-dix personnages dont certains cultivent l’art de la
manipulation, agents troubles, agents doubles ; le double est un
thème majeur dans cette double histoire qui finit par n’en faire
qu’une.
La pièce, sous-titrée comédie, est une farce politique d’une
actualité brûlante, portée par une langue rabelaisienne,
baroque, argotique et poétique. C’est un théâtre en toute
liberté, insolite, surprenant, drôle, qui passe tour à tour de la
dérision à l’émotion, du comique au tragique.
L’histoire se joue dans une Amérique de carnaval, de bande
dessinée. Tintin, le Général Alcazar, Zantafio et Spirou ne
sont pas loin.
Le roman s’inspire des révolutions mexicaines du début du
XXème siècle.
La pièce évoque « l’Amérique latine, termitière de
dictateurs ». Nous pourrions aujourd’hui prolonger
jusqu’aux rivages du continent africain et du Proche Orient.
On y parle de révolutions, de dictatures et de l’assassinat
d’un colonel d’opérette…
Mais La Poupée de Jacques Audiberti, c’est en parallèle
l’histoire fantastique de « cette poupée créée à des fins
politiques par un physicien démocratique ».
Deux révolutions s’imbriquent. La Poupée, une nouvelle
Jeanne d’Arc, prône la révolution sexuelle et sociale. Des
comploteurs unis par des objectifs divergents préparent un
coup d’état soutenu par un homme d’affaires cynique et
dominateur qui tire les ficelles.
Le déroulement est terrible, terriblement ironique…
Le dénouement est fatal, fatalement ambigu…
« La révolution est baisée ! » s’insurge l’un des conjurés,
sanguinaire mais sincère, en s’adressant à Coral, le héros
du complot qui se glisse dans les habits du dictateur
assassiné et s’y sent terriblement bien.
L’utopie s’effondre et, fatalement, la Poupée avec elle.
Dans la rue, le peuple crie :
« Infamie, trahison, nous ferons une autre révolution et
celle-là…. ».
Audiberti pessimiste ? Non. Désabusé ? Peut-être…Lucide,
certainement !
L’auteur n’est pas un idéologue, c’est un poète, l’un de nos
plus grands.
Bibliographie du théâtre d’Audiberti
1948 - Quoat-quoat, L’Ampélour, Les Femmes du Bœuf, Le
Mal court
Théâtre tome I – Gallimard
1952 - La Fête noire, Pucelle, Les Naturels du Bordelais
Théâtre tome II – Gallimard
1955 - Le Cavalier seul
Collection Le Manteau d’Arlequin, Gallimard
1956– La Logeuse, Opéra parlé, Le Ouallou, Altanima
Théâtre tome III – Gallimard
1957 – La Mégère apprivoisée
Collection Le Manteau d’Arlequin, Gallimard
La Hobereaute
Paris-Théâtre, Numéro146
1959 – L’effet Glapion
Collection Le Manteau d’Arlequin, Gallimard- Le Livre de poche,
réédition 1962
1961 – Cœur à cuire, Le Soldat Dioclès, La Fourmi dans le
corps, Les Patients, L’Armoire classique, Un bel Enfant
Théâtre tome IV – Gallimard
1962 – Pomme, pomme, pomme, Bâton et rubans, Boutique
fermée, La Brigitta
Théâtre tome V – Gallimard
1969 – La Poupée
Collection Le Manteau d’Arlequin, Gallimard.
La Compagnie Gaz à tous les
étages : une passion pour le
spectacle sous toutes ses formes
La Compagnie Gaz à tous les étages est une association
culturelle indépendante, à but non lucratif, composée
aujourd’hui de deux pôles : théâtre et Cinéma.
Fondée en 2003, la Compagnie Gaz à tous les étages a
produit 7 pièces de théâtre : Monsieur Bonhomme et les
incendiaires de Max Frisch, le Minotaure de Marcel Aymé,
Diplodocus de Jeanne Michaux, Hortense a dit « je m’en
fous », Dormez je le veux et Gibier de potence de Georges
Feydeau.
Cinéma : La revenante, un court-métrage écrit et réalisé par
Véronique Hauller. Présentation courant 2012 et participation
à différents festivals de courts métrages
Autour de ces deux pôles, gravitent une quarantaine de
personnes : metteurs en scène, réalisateurs, comédiens,
auteurs, scénaristes, compositeurs, musiciens, ingénieurs du
son, designers, infographistes, sculpteur, accessoiristes,
techniciens, communicateurs, etc.
La Compagnie Gaz à tous les étages a pour vocations
essentielles de :
 représenter des auteurs clés peu joués,

faire redécouvrir, sous un autre angle, des œuvres
reconnues, parfois bien mal connues,
 révéler, au théâtre comme au cinéma, de nouveaux talents,
de nouvelles énergies.
Professionnels, semi-professionnels, amateurs expérimentés
et débutants, tous participent à cette aventure avec les
mêmes exigences de qualité.
Jacques Audiberti :
Une puissance verbale, un
homme écartelé
Poète, romancier, journaliste, essayiste, critique de cinéma,
auteur de théâtre, traducteur, peintre, Jacques Audiberti a
produit une œuvre immense, baroque pour certains, iconoclaste
ou délirante pour d’autres.
A la fois classique et d’avant-garde, c’est l’œuvre d’un grand
écrivain, d’un homme de chair et de sens, obsédé par le bien et
le mal.
Dominique Fernandez, en 1960, a publié un article sur
Audiberti : « On sait que le théâtre le plus moderne, celui de
Ionesco, de Becket, de Vauthier, se caractérise par une défiance
radicale à l’égard de la parole. Le mensonge du langage exprime
le mensonge de l’existence – mais, tandis que chez ces auteurs
cette défiance aboutit à une raréfaction du discours, Audiberti,
qui peut être considéré comme un éclatant précurseur de
l’avant-garde théâtrale, gonfle le langage dans une explosion
baroque de sons pittoresques et bizarres, afin de mieux
l’abaisser. Cette fougue, cette verve, ce débordement, ce
déferlement d’ondes sonores, ne vous y trompez pas : ils
traduisent un désolant scepticisme envers l’honneur des
hommes »
(L’Arc, N°9- janvier 1960)
Marie-Louise Audiberti parle de son père : « Pris entre son mal
de vivre et son appétit insatiable pour les choses de la vie, le
poète explore le concret de la condition humaine jusqu’à lui faire
rendre tout son jus. Avec lui, tout est à découvrir, même ce qui
paraît aller de soi, tout se colore d’un souffle neuf et le prosaïque
devient magique. […] Si le poète dit avec verve le quotidien des
hommes, la langue d’Audiberti, à la fois lyrique, épique,
humoristique, fait de chaque évènement une parabole, de
chaque destin une épopée. Enchantement, surprise, on est
transporté. Il dit tout, sur tous les tons, le bien et le mal, l’ange et
la bête. Et aussi les désirs impossibles et les chaussures qui font
mal ».
(Site de présentation du Lycée Jacques -Audiberti-Antibes)
Bulletin d’inscription
Nom :
Adresse :
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Tel :
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E-mail :
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Nombre de places :
x 20€ =
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Réservation sous réserve du nombre de places disponibles. Une
confirmation vous sera donnée par mail.
Bulletin à remplir ou recopier et renvoyer avant le 20 mai 2012
accompagné de votre règlement à l’ordre de l’APAEC à :
Bernard Tomianka
5 Rue Fournier
92110 CLICHY
[email protected]

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