AT_UN PLAN DE SAUVETAGE POUR LES BANLIEUES
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AT_UN PLAN DE SAUVETAGE POUR LES BANLIEUES
DU TEXTE AUX IDÉES Texte avec plan des idées UN PLAN DE SAUVETAGE POUR LES BANLIEUES 5 10 15 20 25 30 Aujourd'hui, les ruptures qui se sont créées entre la ville et sa périphérie sont telles qu'il faut trouver des remèdes pour l'école, la police et la vie sociale dans les banlieues. Il faut commencer par ouvrir les portes de la cité vers l'extérieur en évitant de construire des lycées au coeur de la cité. Un établissement scolaire "hors les murs" donne aux jeunes un espace de liberté propice aux échanges. Ceux-ci seraient d'autant plus fructueux que les lycées implantés à la frontière des cités accueilleraient les populations des banlieues aussi bien que celles des quartiers plus favorisés. Ainsi, la jeunesse des HLM (1) n'aura plus le sentiment d'être enfermée dans un ghetto. Par contre, il semble indispensable de multiplier les classes maternelles et primaires à l'intérieur des cités pour permettre aux mères qui accompagnent leurs enfants à l'école de rencontrer les enseignants à la sortie des classes. Il faut absolument préserver cette relation directe entre parents et enseignants. C'est l'absence générale de solidarité qui entraîne amertume et désespoir. Les travailleurs sociaux, si importants dans la vie des cités, auraient besoin d'être soutenus alors que, trop souvent, ils se battent seuls et manquent de moyens financiers. Par ailleurs, l'ensemble des travailleurs qui sont sur le terrain, enseignants et policiers compris, vivent leur nomination dans ces quartiers comme une sanction De nombreuses villes riches sont dotées de policiers compétents qui ont de l'ancienneté, alors qu'on envoie les jeunes recrues sans expérience dans les quartiers difficiles. Il faudrait inverser la situation et obtenir que la police qui refuse d'entrer dans certains quartiers contrôlés par des clans joue un rôle dissuasif pour limiter la délinquance de proximité. Ainsi, il y a des gens qui n'osent plus s'absenter une semaine de peur de retrouver leur appartement cambriolé par leurs propres voisins Une police efficace, régulière, disponible à tout moment, qui dissuade les délinquants et rassure les habitants s'avère donc nécessaire. Au niveau social, il est primordial de créer des entreprises locales pour permettre aux jeunes des banlieues ayant compétence et savoir-faire d'y vivre décemment. A cet effet, il faut alléger les charges des PME (2) pour qu'elles s'engagent à recruter dans le quartier même La vie sociale ne pourra se développer dans la cité que lorsqu'on aura réussi à y implanter des petits commerces, générateurs de rencontres multiples. D est urgent d'aérer les zones, de construire des immeubles à échelle humaine C'est à l'État d'impulser suffisamment de dynamisme pour que se créent de vraies villes nouvelles avec de nouvelles routes. Sait-on que des localités de plus de 100.000 habitants ne sont reliées aux centres urbains que par une seule et petite route? Il s'agit de favoriser une circulation facile et naturelle entre la banlieue et la ville en instaurant un service public de transports en commun. Avec de pareilles réformes, il sera possible d'offrir aux habitants des banlieues un projet d'avenir et l'espoir que la périphérie cesse d'être ce corps anonyme et sans âme. (± 500 mots) D'après A. Jazouli "Banlieuscopies" (1) (2) HLM: habitation à loyer modéré PME: petites et moyennes entreprises Plan des idées Introduction (1-2) · · Il y a rupture entre la ville et sa banlieue Il faut trouver des remèdes pour l’école, la police et la vie sociale (des banlieues) Remèdes pour l’école (3-11) · · · · · construire les lycées aux frontières de la cité: cela favorise les rencontres entre enfants riches et banlieusards cela met fin à la mentalité de ghetto multiplier classes maternelles et primaires à l’intérieur des cités: favorise la relation directe entre parents et enseignants Remèdes pour la police (12-22) · · · · mieux soutenir financièrement et moralement travailleurs sociaux et policiers des banlieues souvent ils vivent leur situation comme une sanction inverser la situation: doter les banlieues de policiers compétents et expérimentés (et non de jeunes recrues) car: une police efficace dissuade les délinquants et rassure les habitants Remèdes pour la vie sociale (22-32) · · · · créer des entreprises locales pour occuper les jeunes des banlieues implanter de petits commerces et alléger leurs charges aérer l’architecture des banlieues et construire des immeubles plus humains multiplier les moyens de communication entre la banlieue et le centre urbain (nouvelles routes, transports en commun) Conclusion (33-34) · de telles réformes pourront offrir espoir et avenir aux banlieues