Le point sur… les jeunes de 15 à 19 ans en Aquitaine

Transcription

Le point sur… les jeunes de 15 à 19 ans en Aquitaine
Le point sur…
NOVEMBRE 2010
les jeunes de 15 à 19 ans
en Aquitaine
Espace Rodesse – 103 ter rue Belleville
33000 Bordeaux
téléphone : 05 56 56 99 60
télécopie : 05 56 56 99 61
courriel : [email protected]
site : ors-aquitaine.org
 Combien d’adolescents de 15-19 ans en Aquitaine ?
Une publication réalisée
avec
le soutien financier du
Conseil régional d’Aquitaine
 Quel est leur niveau de formation et combien
travaillent ?
 Quelle est leur hygiène de vie ?
 Quelles sont leurs conduites à risque ?
 Quel est leur état de santé ?
Le point sur...
L
es conseils régionaux s’investissent particulièrement en faveur de l’éducation et de la jeunesse. C’est l’un de leurs
principaux domaines d’intervention. Le Conseil régional d’Aquitaine est ainsi responsable de la construction des lycées et
des établissements d’éducation spéciale, de leur fonctionnement, de leur équipement et, depuis 2005, de l’accueil, de la
restauration et de l’hébergement des lycéens. À travers la Mission jeunesse, la Région organise et favorise divers projets en
faveur des jeunes de 16 à 25 ans. Elle participe notamment au financement des projets des lycées publics et privés, centres de
formation des apprentis, lycées agricoles et maisons familiales et rurales.
Parallèlement, en matière de solidarité et de santé, la Région Aquitaine s’interroge sur les problématiques d’éducation et de
prévention de la santé, d’éducation à la prévention routière. Certaines de ces problématiques concernent tout particulièrement
les jeunes.
Dans ce contexte, il est apparu intéressant d’apporter un éclairage sur cette population en Aquitaine. Ce document présente
les différentes informations disponibles au niveau régional voire départemental. Il cible tout particulièrement les jeunes de 15
à 19 ans, le plus souvent lycéens.
Situation démographique au 1er janvier 2008
Plus de 189 000 jeunes de 15 à 19 ans
Début 2008, 189 100 jeunes de 15 à 19 ans vivent en Aquitaine. À
l’image de l’ensemble de la population, le nombre de jeunes varie
nettement selon les départements. Avec 91 300 adolescents de 1519 ans, la Gironde regroupe près de la moitié des jeunes Aquitains,
devant les Pyrénées-Atlantiques (38 600). C’est le Lot-et-Garonne qui
présente le moins de jeunes de 15-19 ans.
À cet âge, les garçons sont un peu plus nombreux que les filles
(51 % contre 49 %, en Aquitaine) alors que les femmes sont plus
représentées dans l’ensemble de la population régionale (52 %).
En Gironde, cette situation est moins marquée que dans les autres
départements aquitains, les filles de 15-19 ans étant presque aussi
nombreuses que les garçons.
Nombre de jeunes de 15-19 ans par département
au 1er janvier 2008
Dordogne
Gironde
Landes
Lot-et-Garonne
Pyrénées-Atlantiques
Aquitaine
Garçons
Filles
Ensemble
11 000
45 800
10 500
9 200
19 900
10 400
45 500
9 500
8 600
18 700
21 400
91 300
20 000
17 800
38 600
96 400
92 700
189 100
Source : Insee (estimations)
Proportion de jeunes de 15-19 ans parmi l’ensemble
de la population au 1er janvier 2008 (en %)
6,4
Les adolescents de 15-19 ans représentent globalement 21 % des
jeunes de moins de 25 ans et 6 % de l’ensemble de la population
régionale. Cette proportion, comparable à la moyenne nationale, est
légèrement plus élevée chez les garçons que chez les filles. Elle varie
selon les départements, passant de 5.2 % en Dordogne à 6.4 % en
Gironde.
5,2
Dordogne Gironde
5,4
Landes
5,5
6,0
Lot-et- Pyrénées- Aquitaine
Garonne Atlantiques
Source : Insee (estimations) – Exploitation Orsa
Observatoire régional de la santé d’Aquitaine - novembre 2010 - page 2/16
6,0
6,4
France
métro.
les jeunes de 15 à 19 ans en Aquitaine
En dix ans, une progression du nombre de jeunes de 15-19 ans
Entre 1998 et 2008, le nombre de jeunes de 15-19 ans a
progressé de 3 % en Aquitaine (+ 1 200 adolescents) alors
qu’il est resté stable dans l’ensemble du pays. Dans la
région, l’augmentation est moins forte que celle observée
pour l’ensemble de la population (+ 10 %). L’évolution du
nombre d’adolescents diffère selon les départements. La
progression est particulièrement marquée dans les Landes
mais plus modérée en Gironde et dans les PyrénéesAtlantiques. Le Lot-et-Garonne et la Dordogne sont les
seuls départements aquitains à présenter une baisse du
nombre de jeunes de 15-19 ans. Cette évolution renforce
le vieillissement de la population, plus marqué dans ces
deux départements. Le Lot-et-Garonne et la Dordogne sont
également caractérisés par une croissance démographique
moins forte que dans le reste de la région.
Evolution du nombre de jeunes de 15-19 ans
entre 1998 et 2008 (en %)
8,9
2,9
3,2
4,2
0,6
-1,8
-4,1
Lot-etGaronne
Dordogne
France
métro.
Aquitaine Pyrénées- Gironde
Atlantiques
Landes
Source : Insee (estimations) - Exploitation Orsa
qui devrait se poursuivre à l’horizon 2020 puis s’inverser à l’horizon 2030
Selon les projections de l’Insee, le nombre de jeunes de 15-19 ans devrait continuer
de progresser à l’horizon 2020. Il s’élèverait alors à plus de 198 000 mais devrait
ensuite légèrement diminuer à l’horizon 2030 pour s’établir à 195 000. Cette
tendance devrait également être observée à l’échelle nationale.
L’évolution du nombre d’adolescents diffèrerait selon les départements. Dans
les Landes et en Gironde, l’augmentation devrait se poursuivre d’ici 2020 puis
l’évolution s’inverserait à l’horizon 2030 dans les Landes. En Dordogne, la
baisse du nombre d’adolescents devrait se poursuivre d’ici 2020 puis s’accentuer
entre 2020 et 2030. Dans les Pyrénées-Atlantiques, le nombre de jeunes devrait
également diminuer dans les années futures. Dans le Lot-et-Garonne, après une
stabilisation, une baisse devrait également apparaître.
Evolution projetée du nombre de jeunes
de 15-19 ans aux horizons 2020 et 2030 (en %)
2008-2020
2020-2030
Dordogne
Gironde
Landes
Lot-et-Garonne
Pyrénées-Atlantiques
- 1.6
+ 8.5
+ 10.4
+ 0.5
- 1.1
- 8.2
+ 1.7
- 4.1
- 4.4
- 3.6
Aquitaine
+ 4.9
- 1.6
France métro.
+ 1.1
- 2.1
Source : Insee (projections Omphale - scénario central)
Observatoire régional de la santé d’Aquitaine - novembre 2010 - page 3/16
Le point sur...
Formation, éducation et activité des jeunes
Près de 90 % des jeunes de 15-19 ans sont scolarisés
En Aquitaine comme en France métropolitaine, 89.2 % des jeunes de 15-19 ans sont scolarisés en 2006. Cette proportion est un peu plus
élevée chez les filles (90.6 % en Aquitaine) que chez les garçons (87.9 %).
Le taux de scolarisation diminue avec l’âge, passant de 98,7 % à 15 ans à 73.6 % à 19 ans. À 15 ans, le taux est équivalent chez les garçons
et chez les filles. Après cet âge, il devient supérieur chez les filles et Taux de scolarisation des jeunes de 15-19 ans
en Aquitaine en 2006 (en %)
l’écart se creuse avec l’âge.
Jusqu’à 16 ans, les taux de scolarisation sont comparables dans
Garçons
Filles
Ensemble
les différents départements aquitains. À partir de 17 ans, quelques
15 ans
98.7
98.7
98.7
variations apparaissent et les écarts sont particulièrement marqués 16 ans
95.7
97.0
96.4
17
ans
92.6
94.7
93.6
à 19 ans. À cet âge, les taux de scolarisation les plus élevés sont 18 ans
82.3
86.4
84.4
70.5
76.7
73.6
observés en Gironde (77.1 %) et dans les Pyrénées-Atlantiques 19 ans
15-19
ans
87.9
90.6
89.2
(75.9 %). La Dordogne présente le taux le moins fort (64.1 %).
Source : Insee (RP) - Exploitation Orsa
Plus de 98 000 jeunes scolarisés dans
les lycées aquitains
Nombre d’élèves dans les lycées aquitains
à la rentrée 2009-2010
Lycées généraux et technologiques
Lycées professionnels
Public
Privé
Ensemble
51 593
27 079
12 336
7 488
63 929
34 567
78 672
19 824
98 496
À la rentrée 2009-2010, environ 98 500 jeunes sont scolarisés Total
dans les lycées de la région. Ils représentent 41 % de l’ensemble
Source : Rectorat de Bordeaux (Direction des études et de la prospective) - Exploitation Orsa
des élèves du second degré (collèges et lycées). Ces lycéens sont
le plus souvent inscrits dans des établissements publics (80 %).
Près de deux adolescents sur trois étudient dans des lycées
généraux ou technologiques. La part des jeunes scolarisés en lycée professionnel est un peu plus élevée dans le secteur privé (38 % contre
34 % dans le public).
Par rapport à l’année précédente, le nombre de lycéens a diminué, aussi bien dans l’enseignement général et technologique (- 0.8 %)
que dans l’enseignement professionnel (- 0.5 %). Cette baisse, entamée en 2006, se poursuivra jusqu’à la rentrée 2010. La tendance
commencera ensuite à s’inverser, avec l’arrivée au lycée des générations plus nombreuses, actuellement scolarisées en cinquième et
quatrième.
Observatoire régional de la santé d’Aquitaine - novembre 2010 - page 4/16
les jeunes de 15 à 19 ans en Aquitaine
Une part de jeunes scolarisés en lycée professionnel particulièrement élevée
en Dordogne et dans les Landes
En Gironde, Lot-et-Garonne et Pyrénées-Atlantiques, la part des lycéens formés en établissement général ou technologique est plus élevée
qu’en Dordogne et dans les Landes, où les élèves des lycées professionnels sont plus représentés.
Le secteur privé est fortement représenté parmi
les jeunes scolarisés en Gironde et, surtout, dans Répartition des lycéens selon le type et le statut de l’établissement
à la rentrée 2009-2010 selon le département (en %)
les Pyrénées-Atlantiques. Dans ce département,
3,2
6,0
6,4
7,6
8,0
9,7
plus de 18 % des lycéens sont formés dans
30,5
des établissements généraux et technologiques
25,8
27,5
30,6
25,7
33,7
privés. Cette proportion est trois fois plus élevée
9,4
5,5
13,2
12,5
5,9
18,5
que celles observées en Dordogne et dans les
Landes. La part des lycéens scolarisés dans ce
57,5
type d’établissement est également importante en
56,9
54,4
53,0
52,4
46,1
Gironde (13 %).
De même, les jeunes inscrits en lycée
professionnel privé sont proportionnellement
Dordogne
Gironde
Landes
Lot-et-Garonne PyrénéesAquitaine
Atlantiques
plus nombreux dans les Pyrénées-Atlantiques
Lycées généraux et technologiques publics
lycées généraux et technologiques privés
(10 %) et en Gironde (8 %) que dans les autres
lycées professionnels publics
lycées professionnels privés
départements. C’est l’inverse pour ceux qui sont
Source : Rectorat de Bordeaux (Direction des études et de la prospective) - Exploitation Orsa
scolarisés en lycée professionnel public.
Une proportion d’actifs ayant un emploi plus élevée
en Dordogne et Lot-et-Garonne
Selon le recensement de population de l’Insee, près de 80 % des jeunes Aquitains de 15-19 ans sont élèves, étudiants ou stagiaires non
rémunérés et 4 % sont chômeurs. Environ 14 % ont un emploi, ce pourcentage incluant les jeunes en apprentissage ou en stage rémunéré
c’est-à-dire encore « scolarisés » par Répartition des jeunes de 15-19 ans selon le type d’activité et le département
en 2006 (en %)
ailleurs.
Dans la région, la répartition des
Elèves, étudiants,
Actifs ayant
stagiaires non
adolescents selon le type d’activité
un emploi*
Chômeurs
rémunérés
Autres inactifs
Total
est comparable à celle observée en
17.2
5.0
74.5
3.3
100.0
France métropolitaine. En revanche, Dordogne
Gironde
12.8
4.4
80.0
2.8
100.0
elle varie selon les départements. Les Landes
14.3
4.5
78.4
2.8
100.0
15.6
5.0
76.1
3.3
100.0
élèves, étudiants et stagiaires non Lot-et-Garonne
Pyrénées-Atlantiques
12.2
3.1
82.4
2.3
100.0
rémunérés sont ainsi plus représentés Aquitaine
13.6
4.3
79.3
2.8
100.0
en Pyrénées-Atlantiques et Gironde que France métro.
13.8
4.3
79.1
2.8
100.0
dans les autres départements aquitains. Source : Insee (RP) - Exploitation Orsa
Les proportions les plus élevées de * y compris les jeunes en apprentissage ou en stage rémunéré
chômeurs et d’actifs ayant un emploi
sont observées en Dordogne et Lot-etGaronne.
Observatoire régional de la santé d’Aquitaine - novembre 2010 - page 5/16
Le point sur...
Des jeunes plus diplômés dans les Pyrénées-Atlantiques et les Landes
En 2006, un tiers des Aquitains de 15-19 ans non scolarisés ne possède aucun diplôme et 17 % des jeunes ont un diplôme de niveau
certificat d’études primaires (CEP) ou brevet des collèges. Plus du tiers des adolescents dispose d’un certificat d’aptitude professionnelle
(CAP) ou brevet d’études professionnelles (BEP). Enfin, 13 % possèdent un diplôme de niveau « bac ou plus ». Dans la région comme
en France, près de 2 % des jeunes de 15-19 ans n’ont suivi
Diplôme le plus élevé obtenu par les jeunes de 15-19 ans
aucune scolarité.
non scolarisés selon le département en 2006 (en %)
Les jeunes domiciliés dans les Pyrénées-Atlantiques et
11,5
12,7
13,2
13,3
14,2
15,4
les Landes sont globalement plus diplômés que ceux des
autres départements. Plus de la moitié d’entre eux dispose
33,9
33,5
34,8
34,7
36,3
37,4
en effet d’un CAP, d’un BEP ou d’un diplôme de niveau
17,5
17,0
17,1
18,5
17,0
16,2
« bac ou plus ». Les bacheliers sont plus représentés que
dans les autres départements. Parallèlement, la part des
37,1
36,8
34,9
33,5
32,5
31,0
jeunes sans diplôme est moins élevée, en particulier dans
les Pyrénées-Atlantiques.
Dordogne
Gironde
Landes
Lot-etPyrénées- Aquitaine
Garonne
Atlantiques
pas de scolarité, aucun diplôme
CEP-Brevet
CAP-BEP
Bac et +
L’insertion dans la vie active est une problématique
importante pour les jeunes sortis du système scolaire. Source : Insee (RP) - Exploitation Orsa
Chaque année, la Direction de l’Evaluation, de la Prospective
et de la Performance (DEPP) du Ministère de l’Education
Nationale réalise une enquête « Insertion dans la Vie Active » (IVA) dans toutes les académies de métropole et d’outre-mer. Cette enquête
est effectuée auprès des élèves sortant des formations professionnelles et technologiques en lycée public ou privé sous contrat, relevant de
l’Education Nationale. Les élèves poursuivant leurs études, même en apprentissage, ne sont donc pas interrogés.
Cette enquête vise à mesurer l’insertion professionnelle des jeunes sept mois après la fin de leurs études. Elle apporte des éléments
précieux sur les contrats de travail des jeunes et leurs conditions d’emploi (salaire, qualification, temps de travail ) ainsi que sur leur
satisfaction à l’égard de leur formation.
En 2008-2009, un tiers des jeunes interrogés possède, comme plus haut diplôme, un CAP ou BEP et autant un Bac professionnel ou
technologique. Environ 14 % ne possèdent que le Brevet ou aucun diplôme et 16 % sont titulaires d’un Brevet de Technicien Supérieur
(BTS).
Sept mois après la sortie du lycée, la proportion de jeunes détenant un emploi est deux fois plus élevée parmi les titulaires d’un BTS (70 %)
que parmi les jeunes pas ou peu diplômés (un peu plus de 30 %). Toutefois, ces taux d’emploi doivent être relativisés puisqu’ils varient
selon les domaines de formation.
Globalement, les contrats temporaires représentent 60 % des emplois sept mois après la sortie du lycée. Il s’agit de contrats à durée
déterminée (30 %), de contrats aidés (18 %) ou de contrats d’intérim (11 %). L’utilisation de ce type de contrats, très développée chez les
jeunes, explique les variations conjoncturelles de leur taux d’emploi.
Le niveau de qualification des emplois et le salaire proposé varient, comme le taux d’emploi, selon la spécialité, certaines étant plus
porteuses que d’autres.
Enfin, l’enquête IVA en Aquitaine montre que plus de 80 % des lycéens sortants sont satisfaits voire très satisfaits de leur formation. Cette
proportion varie toutefois selon leur situation sur le marché du travail et selon la possession d’un diplôme.
Environ 70 % des lycéens sortants sont satisfaits de l’orientation suivie et la majorité (60 %) estime avoir été bien informée, même si là
encore ces proportions varient selon le diplôme.
Observatoire régional de la santé d’Aquitaine - novembre 2010 - page 6/16
les jeunes de 15 à 19 ans en Aquitaine
Hygiène de vie : activité physique,
habitudes alimentaires et temps de sommeil
Entre 15 et 18 ans, 9 à 13 % des jeunes sont en surcharge pondérale
Dans le cadre de l’évaluation des différents volets du « Programme Nutrition, Prévention et Santé des enfants et adolescents en Aquitaine »,
l’Institut de Santé Publique, d’Epidémiologie et de Développement (Isped) a mené une enquête sur l’activité physique et la nutrition
des adolescents scolarisés dans l’Académie de Bordeaux
du surpoids et de l’obésité selon l’âge chez les élèves
(Aquitaine). Cette enquête, réalisée entre novembre 2004 Prévalence
scolarisés dans le second degré en 2004-2005 (en %)
et janvier 2005, été effectuée auprès d’un échantillon de
collégiens et lycéens (lycées généraux et professionnels)
17,6
16,8
issus de 43 établissements aquitains. Au total, plus de
1,3
3,4
14,3
13,8
12,6
2 500 questionnaires ont été recueillis.
1,9
2,0
Parmi les jeunes interrogés, 13.1 % des garçons et
10.1 % des filles souffrent de surpoids (obésité exclue).
La prévalence de l’obésité est de 2.4 % chez les garçons et
1.4 % chez les filles.
La prévalence de la surcharge pondérale (obésité incluse)
diffère significativement selon l’âge. Elle est maximale entre
11 et 14 ans (17.6 % à 12 ans) puis oscille entre 9 et 13 %
au-delà de cet âge.
11,8
11 ans
2,0
14,2
12,4
12 ans
13 ans
11,2
9,8
0,7
1,7
15,5
10,6
14 ans
15 ans
surpoids
9,1
1,8
9,1
9,5
16 ans
17 ans
7,3
18 ans
obésité
Source : Isped (enquête Activité physique et nutrition chez les adolescents)
Les élèves de lycées professionnels plus souvent en surcharge pondérale que
ceux des lycées généraux et technologiques
Les collégiens sont ainsi plus souvent concernés par des problèmes de surcharge pondérale que les lycéens. Parmi ces derniers, les élèves
des lycées généraux ou technologiques sont moins souvent en surpoids ou obèses que ceux des lycées professionnels.
La prévalence du surpoids et de l’obésité varie
également selon le niveau scolaire. Au sein des
lycées généraux, les élèves de seconde sont les plus
concernés par le surpoids (10 %). La prévalence
de l’obésité est en revanche maximale en terminale.
Dans les lycées professionnels, le surpoids et
l’obésité sont nettement plus fréquents chez les
élèves de seconde.
Définitions du surpoids et de l’obésité
Le surpoids et l’obésité sont des indicateurs construits à partir
de l’indice de masse corporelle (IMC) défini par le rapport poids/
taille².
La classification des jeunes en surcharge pondérale, surpoids ou
obésité, est réalisée selon les références de l’International Obesity
Task Force (IOTF).
- surpoids : IMC ≥ 25 et < 30 kg/m²
- obésité : IMC ≥ 30 kg/m²
- surcharge pondérale : IMC ≥ 25 kg/m² (inclut l’obésité)
Prévalence du surpoids et de l’obésité chez les élèves scolarisés
dans le second degré selon le type d’établissement fréquenté
en 2004-2005 (en %)
Surcharge
Surpoids
Obésité
pondérale
Collèges
Lycées généraux et technologiques
Lycées professionnels
13.5
8.0
10.6
2.0
0.6
3.2
15.5
8.6
13.8
Source : Isped (enquête Activité physique et nutrition chez les adolescents)
Prévalence du surpoids et de l’obésité chez les lycéens
selon le type d’établissement fréquenté et le niveau scolaire
en 2004-2005 (en %)
Lycées généraux et technologiques
Surpoids
Obésité
Seconde ou équivalent
Première ou équivalent
Terminale ou équivalent
10.1
6.2
6.3
0.7
0.0
1.3
Lycées professionnels
Surpoids
Obésité
15.4
9.4
9.7
8.8
2.0
1.7
Source : Isped (enquête Activité physique et nutrition chez les adolescents)
Observatoire régional de la santé d’Aquitaine - novembre 2010 - page 7/16
Le point sur...
Une pratique d’activité physique moins fréquente parmi les lycéens que parmi
les collégiens
Quel que soit l’âge, la pratique d’une activité physique dans
un club sportif est plus fréquente chez les garçons que chez
les filles. L’écart est particulièrement marqué à 18 ans. La
pratique d’un sport en club tend à diminuer avec l’âge. De
73 % chez les garçons de 11 ans, elle passe à 60 % chez
ceux de 18 ans. Chez les filles, la baisse est encore plus
accentuée (55 % à 11 ans contre 16 % à 18 ans). La pratique
d’un sport en club est globalement moins courante parmi les
lycéens que parmi les collégiens.
Pratique d’une activité physique dans un club sportif
chez les élèves scolarisés dans le second degré
en 2004-2005 (en %)
73,1
66,8
55,2
62,1
63,0
50,0
60,2
55,2
53,5
52,8
46,7
39,5
38,3
16,4
11 ans
Le nombre total d’heures de sport pratiquées par semaine,
que ça soit au collège ou au lycée, durant le temps libre ou
au sein d’un club sportif, diminue également selon l’âge.
De 9 heures chez les élèves de 11 ans, il passe à 6 heures
chez les jeunes majeurs. Cette baisse est liée à la diminution
de l’activité physique et sportive en milieu scolaire et de la
pratique libre. Toutefois, pour environ six lycéens sur dix,
la participation aux cours d’éducation physique et sportive
constitue un plaisir. Près d’un tiers se déclare indifférent, les
autres vivant ce cours comme une contrainte.
53,1
66,7
12 ans
13 ans
14 ans
15 ans
garçons
16 ans
17 ans
18 ans
filles
Source : Isped (enquête Activité physique et nutrition chez les adolescents)
Nombre d’heures hebdomadaire moyen d’activité physique
et sportive des élèves scolarisés dans le second degré
en 2004-2005 selon l’âge et l’activité physique
2,29
2,08
2,58
2,25
2,55
2,64
3,05
2,92
2,86
2,13
3,95
11 ans
2,14
2,36
2,23
1,74
1,89
1,77
3,26
3,07
3,05
2,53
2,11
2,08
2,36
12 ans
13 ans
14 ans
15 ans
16 ans
17 ans
18 ans
temps scolaire (EPS)
temps libre
temps club
Source : Isped (enquête Activité physique et nutrition chez les adolescents)
Des habitudes alimentaires moins favorables chez les lycéens que chez les
collégiens
Comme la pratique du sport, les habitudes alimentaires des
jeunes sont révélatrices de leur hygiène de vie. Le petitdéjeuner, en tant que premier repas de la journée, constitue
un repas important. Pourtant, il est sauté par de nombreux
enfants ou adolescents. En effet, seul un peu plus de la moitié
des collégiens le prend tous les jours. Cette proportion est
encore moins élevée chez les jeunes scolarisés en lycée
général ou technologique (44 %) ou professionnel (38%).
Parmi les jeunes inscrits en lycée professionnel, 13 % ne
prennent jamais de petit-déjeuner dans la semaine. Cette
proportion est un peu plus élevée que dans les lycées
généraux ou technologiques (10 %) et deux fois plus que
dans les collèges (6 %).
Fréquence de prise du petit-déjeuner chez les élèves scolarisés
dans le second degré en 2004-2005 (en %)
51,7
44,4
38,3
29,9 29,5 30,9
6,3
9,8
12,8
10,5
14,8 16,4
aucun
1 à 3 fois / semaine
4 à 6 fois / semaine
Collèges
Lycées généraux et technologiques
Lycées professionnels
Source : Isped (enquête Activité physique et nutrition chez les adolescents)
Observatoire régional de la santé d’Aquitaine - novembre 2010 - page 8/16
tous les jours
les jeunes de 15 à 19 ans en Aquitaine
Comme le petit-déjeuner, le goûter est l’un des quatre repas quotidiens recommandés qu’il est préférable de ne pas sauter durant l’enfance
et l’adolescence.
La prise du goûter est plus fréquente parmi les collégiens que parmi les lycéens. Les uns comme les autres prennent rarement un goûter
au sein de l’établissement scolaire mais plus souvent au retour du collège ou du lycée et le mercredi ou le week-end.
Si les lycéens prennent moins souvent un petit-déjeuner et
un goûter que les collégiens, ils fréquentent en revanche
plus souvent les restaurations rapides. En effet, un quart
des lycéens y mangent environ une fois par semaine,
contre moins d’un collégien sur six. La proportion de
jeunes se rendant dans ce type d’établissements plusieurs
fois par semaine voire tous les jours est deux fois plus
élevée chez les lycéens (6 %) que chez les collégiens
(3 %).
Une bonne hygiène de vie implique également un temps
de sommeil suffisant. Chez les élèves du second degré,
le nombre d’heures de sommeil en semaine diminue avec
l’âge. Il passe de près de 10 heures de sommeil par nuit
chez les enfants de 11 ans à 8 heures chez les adolescents
de 18 ans.
Fréquence de prise de goûter chez les élèves scolarisés dans le
second degré en 2004-2005 (en %)
Prise de goûter des collégiens
Au sein de l’établissement
À la maison (au retour du collège)
À la maison (mercredi et week-end)
Prise de goûter des lycéens
Au sein de l’établissement
À la maison (au retour du lycée)
À la maison (mercredi et week-end)
Jamais
Souvent
72.4
3.8
5.6
19.9
22.3
22.9
Jamais
Souvent
53.5
11.8
6.3
35.0
28.6
29.5
Parfois
3.5
26.0
30.9
Parfois
7.0
26.0
29.8
Toujours
7.0
46.8
38.1
Toujours
3.7
32.7
33.1
Source : Isped (enquête Activité physique et nutrition chez les adolescents)
Fréquentation des restaurations rapides chez les élèves
scolarisés dans le second degré en 2004-2005
selon le type d’établissement (en %)
Jamais ou rarement
Environ 1 fois par semaine
Plusieurs fois par semaine
Tous les jours
Collèges
Lycées
78.7
15.5
2.8
0.3
68.5
24.0
4.5
1.4
Source : Isped (enquête Activité physique et nutrition chez les adolescents)
Les conduites à risques des jeunes
Des usages de tabac, d’alcool et de cannabis plus élevés chez les jeunes
Aquitains
Près d’un tiers des jeunes interrogés déclare fumer quotidiennement (au moins une cigarette par jour). Cette proportion, comparable chez
les garçons et chez les filles, est plus élevée que la moyenne nationale. Par rapport à l’enquête précédente (2005), l’usage quotidien de tabac
est resté stable chez les jeunes Aquitains alors qu’il a diminué dans la majorité des régions métropolitaines.
L’usage intensif de tabac (au moins dix cigarettes par jour) est en revanche proche de la moyenne nationale. Il a diminué entre 2005 et 2008,
en Aquitaine comme en France métropolitaine.
En matière d’alcool, l’usage régulier (au moins dix fois par mois) est équivalent à la
moyenne nationale. En trois ans, il a fortement diminué, passant de 16 % en 2005 à 9 %
en 2008. En revanche, les épisodes répétés d’usage ponctuel sévère (six verres ou plus au
moins trois fois par mois) et les ivresses répétées (au moins trois fois par an) sont plus
fréquents en Aquitaine qu’en France. Leur prévalence est restée stable entre 2005 et 2008.
L’usage d’alcool est plus important chez les garçons que chez les filles, quelles que soient
sa fréquence et son intensité.
Réalisée depuis 2000 par l’OFDT (Observatoire français
des drogues et des toxicomanies) en partenariat avec la
DSN (Direction du service national), l’enquête ESCAPAD
(Enquête sur la santé et les consommations lors de
l’appel de préparation à la défense) permet de mesurer le
niveau de consommation de substances psycho-actives
chez les jeunes de 17 ans dans toutes les régions de
France. Par sa répétition régulière, elle apporte un
suivi précieux des évolutions à un âge particulièrement
concerné par l’expérimentation et la consommation de ce
type de substances. En 2008, 2 193 jeunes Aquitains ont
été interrogés en 2008 (1 153 garçons et 1 040 filles).
Observatoire régional de la santé d’Aquitaine - novembre 2010 - page 9/16
Le point sur...
Près d’un jeune sur deux
déclare avoir déjà expérimenté
le cannabis et un sur dix en
consomme régulièrement. Par
rapport à l’enquête précédente,
l’expérimentation reste stable mais
l’usage régulier diminue. Toutefois,
ces valeurs sont désormais
supérieures
aux
moyennes
nationales. Comme en 2005, la
consommation de cannabis est
nettement plus fréquente chez les
garçons que chez les filles.
Consommation de produits psycho-actifs chez les jeunes de 17 ans en 2008 (en %)
Garçons
Aquitaine
Filles
Usage quotidien de tabac(1)
Usage intensif de tabac (2)
32
8
31
8
32*
8
28.9
7.7
Usage régulier d’alcool (3)
Episodes répétés d’usage d’alcool ponctuel sévère (4)
Ivresse répétée (5)
13
31
37
5*
16*
23*
9
23*
30*
8.9
19.7
25.6
Expérimentation de cannabis (6)
Usage régulier de cannabis (3)
51
12
45*
5*
48*
9*
42.2
7.3
Expérimentation de champignons hallucinogènes (6)
Expérimentation de poppers (6)
Expérimentation de produits à inhaler (6)
Expérimentation d’ecstasy (6)
Expérimentation d’amphétamines (6)
Expérimentation de LSD (6)
Expérimentation de cocaïne (6)
Expérimentation d’héroïne (6)
5
13
6
3
4
1
5
1
3*
11
5
2
2*
1
3*
1
4
12*
6
2
3
1
4
1*
3.5
13.7
5.4
2.9
2.7
1.2
3.2
1.1
Ensemble
France métro.
Ensemble
À 17 ans, l’expérimentation
des autres produits illicites Expérimentation de tranquillisants (6)
14
24*
19
18.4
(champignons
hallucinogènes, Expérimentation de somnifères (6)
14
16
15
14.6
(6)
Expérimentation
d’antidépresseurs
4
9*
6
7.2
poppers, produits à inhaler,
ecstasy, amphétamines, LSD, Source : OFDT (ESCAPAD)
indique une différence significative entre les niveaux d’usage des filles et des garçons (colonne « Filles ») ou entre ceux de la région et du
cocaïne ou héroïne) est bien sûr *reste
de la France (colonne « Aquitaine Ensemble »)
nettement moins fréquente que (1) au moins 1 cigarette par jour
(2)
au moins 10 cigarettes par jour
celle du cannabis. Les niveaux (3) au moins 10 fois par mois
(4)
6 verres ou plus au moins 3 fois par mois
d’expérimentations pour ces (5) au
moins 3 fois par an
(6)
différentes substances se révèlent au moins 1 fois dans la vie
très proches des moyennes
nationales, à l’exception des poppers et de l’héroïne pour lesquels l’expérimentation est moins fréquente dans la région. L’expérimentation
des champignons hallucinogènes, des amphétamines et de la cocaïne est plus rare chez les filles que chez les garçons.
En Aquitaine, les filles ont beaucoup plus souvent eu recours aux tranquillisants et aux antidépresseurs que les garçons, que ces
médicaments soient consommés dans le cadre d’une prescription ou non. En revanche, l’expérimentation des somnifères varie peu selon
le sexe. Dans la région, l’expérimentation des médicaments psychotropes est comparable à la moyenne nationale, alors qu’elle était plus
fréquente en 2005, en particulier chez les jeunes adolescentes.
Une augmentation, début 2007, du nombre de jeunes consommateurs
accueillis dans les consultations cannabis
Selon l’enquête nationale réalisée par l’OFDT auprès des personnes
accueillies en 2007, la plupart des consommateurs reçus sont des
garçons (81 %). La majorité des consommateurs accueillis a entre 18 et
25 ans (57 %) mais les mineurs (âgés de 12 à 17 ans) représentent 17 %
des consommateurs consultants. Les jeunes de 15-19 ans représentent le
tiers des consommateurs reçus. C’est à 17 et 18 ans qu’ils sont les plus
nombreux.
La région Aquitaine compte huit lieux de consultations. Durant l’année
2006, le nombre moyen de jeunes consommateurs pris en charge par
structure a été relativement stable, variant de 9 à 13 selon les mois. En
revanche, il a fortement progressé en début d’année 2007 (19 en janvier et
février) puis a globalement diminué, mis à part durant la période estivale.
Observatoire régional de la santé d’Aquitaine - novembre 2010 - page 10/16
Dans le cadre du Plan gouvernemental 2004-2008 de lutte contre les drogues
illicites, le tabac et l’alcool, le ministère des Solidarités, de la Santé et de la
Famille, la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie
(MILDT) et l’Institut national de prévention et d’éduction pour la santé (INPES)
ont mis en place, en février 2005, un programme de prévention de l’usage
du cannabis, principalement fondé sur une campagne de sensibilisation aux
effets de cette consommation (spots diffusés à la télévision et à la radio,
messages dans la presse, brochures d’information, mise en service d’une
ligne « Écoute cannabis » ). Parallèlement, des « consultations cannabis »
(ou « consultations jeunes consommateurs ») ont été ouvertes pour apporter
une aide, en termes d’information, d’évaluation, d’orientation , aux jeunes
consommateurs qui ont ou pensent avoir une consommation problématique
de cannabis ou d’autres drogues illicites. Malgré leur nom originel, elles
ont une vocation généraliste et accueillent également les jeunes souffrant
d’addictions sans produit (jeux, internet ). Ces consultations reçoivent
également leurs parents ou autres proches.
les jeunes de 15 à 19 ans en Aquitaine
Nombre moyen de personnes vues par les consultations cannabis d’Aquitaine en 2006 et 2007
30
25
20
15
10
5
Nombre moyen de personnes vues par structure
déc.-07
nov.-07
oct.-07
sept.-07
août-07
juil.-07
juin-07
mai-07
avr.-07
mars-07
févr.-07
janv.-07
déc.-06
nov.-06
oct.-06
sept.-06
août-06
juil.-06
juin-06
mai-06
avr.-06
mars-06
févr.-06
janv.-06
0
Nombre moyen de consommateurs vus par structure
Source : SIMCCA (système d’information mensuel sur les consultations cannabis) / OFDT - Exploitation Orsa
Près de 590 interruptions de grossesse ont concerné des jeunes filles
mineures en 2007
En ce qui concerne la sexualité des jeunes, les interruptions de grossesse chez les mineures préoccupent les professionnels. L’accès à la
contraception d’urgence, facilité en 1999 par l’autorisation de la vente en pharmacie et la diffusion dans les infirmeries de lycées, n’a pas eu
l’effet attendu alors que ce type de contraception a été utilisé par les jeunes filles. En 2007, selon les données du PMSI, 588 interruptions de
grossesse ont concerné des jeunes filles mineures domiciliées en Aquitaine. Le
Les interruptions de grossesse chez les jeunes
nombre d’interruptions reste très faible jusqu’à 14 ans et progresse très fortement filles mineures d’Aquitaine en 2007
ensuite. Près de 100 filles de 15 ans ont subi une interruption de grossesse et
Nombre d’IVG
Taux*
elles sont trois fois plus nombreuses à 17 ans.
D’après les estimations de la Drees, avec un taux de 11,7 IVG pour 1 000 femmes 12 ans
1
0.1
e
13
ans
5
0.3
mineures, l’Aquitaine occupe le 9 rang des régions métropolitaines. Les plus
14 ans
29
1.6
fortes valeurs sont observées en Provence Alpes Côte d’Azur, Île-de-France, 15 ans
96
5.3
182
10.0
Languedoc-Roussillon (supérieures à 15 pour 1 000) et les plus faibles en Pays 16 ans
17 ans
275
15.0
de la Loire, Alsace, Bretagne (inférieures à 10 pour 1 000).
18 ans
Entre 2004 et 2006, le taux d’interruptions de grossesse a nettement augmenté
chez les jeunes Aquitaines mineures. Il est ensuite resté stable entre 2006 et
2007.
383
20.0
Sources : Drees, DHOS, Atih (base PMSI EBS), Insee - Exploitation Orsa
* taux pour 1 000 jeunes filles, par année d’âge
En 2007, plus de 500 accidents de la circulation ont impliqué des jeunes
conducteurs de 15-17 ans, circulant principalement en scooter ou cyclomoteur
Autant par leur poids sanitaire, social et économique, que par leur médiatisation et leur retentissement dans la vie quotidienne, les accidents
de la circulation constituent une préoccupation majeure de santé publique, en particulier chez les jeunes. En 2007, 188 jeunes de 15-17 ans
ont été tués ou gravement blessés dans un accident de la circulation survenu en Aquitaine. Ils représentent 15 % de l’ensemble des tués
ou blessés graves dans la région. Compte tenu du poids de cette tranche d’âge dans l’ensemble de la population, les jeunes de 15-17 ans
représentent le groupe d’âge le plus à risque. Cette situation est très largement liée aux accidents de scooters ou cyclomoteurs.
Observatoire régional de la santé d’Aquitaine - novembre 2010 - page 11/16
Le point sur...
En effet, à cet âge, les victimes graves d’accidents de la route sont principalement des usagers de cyclomoteurs. En agglomération, près
de 80 % des jeunes de 15-17 ans tués ou gravement blessés circulaient en cyclomoteur. Cette proportion est moindre hors agglomération
mais reste particulièrement élevée (53 %), même si plus du tiers des jeunes Victimes graves* d’accidents de la circulation
âgés de 15 à 17 ans selon le mode de transport
se déplaçaient en véhicules légers ou utilitaires.
Même si les accidents impliquant au moins un très jeune conducteur en Aquitaine en 2007 (en %)
diminuent en moyenne de 5.5 % par an (526 accidents en 2007), cette
En agglomération Hors agglomération
baisse est plus lente que celle de l’ensemble des accidents corporels. Dans Piéton
3.2
1.7
3.7
3.3
la région, le pourcentage d’accidents impliquant au moins un très jeune Bicyclette
79.3
53.3
conducteur (12 %) est nettement supérieur à la moyenne nationale (8.7 %). Cyclomoteur
Moto
7.4
6.7
La baisse de l’accidentologie impliquant des deux-roues motorisés constitue VL+VU < 3.5T**
6.4
35.0
Total
100.0
100.0
l’un des principaux enjeux de la sécurité routière pour les années à venir.
Source : Observatoire régional de la sécurité routière d’Aquitaine
* tués et/ou blessés graves (hospitalisés)
** véhicules légers ou véhicules utilitaires de moins de 3.5 tonnes
État de santé des jeunes
Un taux de mortalité légèrement plus élevé que la moyenne nationale chez les
Aquitains de 15-19 ans
La mortalité et les causes de décès des jeunes varient nettement en fonction de leur âge.
Au cours de la période 2005-2007, près de 70 Aquitains de 15-19 ans sont décédés en moyenne chaque année. Rapporté à la population
cet âge, ce nombre correspond à un taux de mortalité de 36.0 décès pour 100 000 jeunes, légèrement supérieur à la moyenne nationale
(34.8).
Le taux de mortalité des adolescents diffère selon le Taux de mortalité des jeunes de 15 à 19 ans selon le département
en 2005-2007 (pour 100 000)
département. Il est particulièrement élevé en Dordogne et Lotet-Garonne (environ 50 décès pour 100 000 jeunes).
50,5
49,3
France métro : 34,8
En cinq ans, le taux de mortalité des Aquitains de 15-19 ans
35,9
a fortement diminué (51 décès pour 100 000 jeunes en 200036,0
30,4
31,0
2002). Cette baisse est observée dans tous les départements,
excepté en Dordogne où le taux est resté relativement stable
entre les deux périodes.
Dordogne
Gironde
Landes
Sources : Inserm (CépiDC), Insee - Exploitation Orsa
Observatoire régional de la santé d’Aquitaine - novembre 2010 - page 12/16
Lot-etGaronne
PyrénéesAtlantiques
Aquitaine
les jeunes de 15 à 19 ans en Aquitaine
Une mortalité principalement liée à des traumatismes et empoisonnements,
le plus souvent des accidents de la circulation
Au cours de la période, plus de sept décès sur dix sont survenus chez des garçons (72 %). Les décès dus à des traumatismes et des
empoisonnements sont très largement majoritaires. Ils représentent 63 % de l’ensemble des décès des jeunes de 15-19 ans. Parmi ces
décès par traumatismes et empoisonnements, plus de la moitié est liée à des accidents de la circulation (56 %), soit une vingtaine de
décès chaque année. Les suicides représentent
Principales causes de décès des Aquitains de 15 à 19 ans en 2005-2007
quant à eux 21 % des décès par traumatismes
(moyenne annuelle)
et empoisonnements, soit environ 10 décès par
Garçons
Filles
Ensemble
an. Enfin, 16 % des décès par traumatismes et
empoisonnement sont liés à des accidents de la Causes extérieures de traumatismes et empoisonnements
33
10
43
Tumeurs
5
3
8
vie courante (7 décès par an).
Symptômes,
signes
et
états
morbides
mal
définis
4
1
5
Dans la région, le taux de mortalité par accident
Maladies du système nerveux et des organes des sens
2
2
4
de la circulation s’élève à 12.7 décès pour Autres
5
3
8
100 000 jeunes de 15-19 ans, celui par suicide à Total
49
19
68
4.9 décès pour 100 000 et celui par accident de la Source : Inserm (CépiDC) - Exploitation Orsa
vie courante à 3.9 pour 100 000.
En Aquitaine, neuf jeunes sur dix scolarisés dans le second degré se déclarent en bonne voire très bonne santé. Cette proportion va dans le même sens
que celle observée, à travers le Baromètre santé de l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES), pour les jeunes Français de
15-19 ans. D’après cette étude, 70.4 % des jeunes de cet âge s’estiment bien portants en 2005. Toutefois, cette perception dépend d’un certain nombre
de déterminants, notamment l’éducation et les conditions sociales, les habitudes de vie, le rapport au corps, la santé psychique
L’adolescence constitue une période charnière et déterminante à l’entrée de la vie adulte. A cet âge, les jeunes sont concernés par de nombreuses
problématiques de santé publique : surpoids, hygiène de vie (alimentation, activité physique, sommeil ), conduites à risque, accidents de la circulation,
troubles mentaux et suicides, sexualité et interruptions volontaires de grossesse… Depuis 2003, un certain nombre d’actions ont été menées en faveur
des jeunes, notamment en matière d’éducation nutritionnelle et de promotion de l’activité physique. La Loi de santé publique de 2004 comporte un
principe de protection de la jeunesse, « selon lequel la définition des objectifs et l’élaboration des plans stratégiques doivent systématiquement prendre
en compte l’amélioration de la santé des nourrissons, des enfants et des adolescents ».
La prévention de l’obésité est inscrite dans la loi relative à la politique de santé publique. Plusieurs mesures phares existent : interdiction des distributeurs
automatiques de boissons sucrées et de confiseries dans les établissements scolaires, réglementation de la publicité sur les produits sucrés, surtaxe
des mélanges alcoolisés et sucrés.
En termes de consommation de produits psycho-actifs, le plan gouvernemental de lutte contre les drogues illicites, le tabac et l’alcool 2004-2008, axé
sur la prévention, avait pour principal objectif d’empêcher ou de retarder l’expérimentation des différentes substances chez les adolescents ou les jeunes
adultes et de réduire les consommations. Il a été complété par le Plan de prise en charge et de prévention des addictions 2007-2011, adopté en novembre
2006 pour renforcer et coordonner les dispositifs existants, développer les ressources à toutes les étapes de la prise en charge (prévention, dépistage,
soins et accompagnement médico-social). Adopté le 8 juillet 2008, le nouveau plan gouvernemental de lutte contre les drogues et les toxicomanies
2008-2011 vise à faire reculer les consommations de drogues illicites et repose sur une extension du domaine de la prévention, à travers des mesures
pouvant avoir un effet dissuasif.
Concernant la santé mentale, le plan « psychiatrie, santé mentale 2005-2008 » avait notamment pour but de favoriser la mise en place d’actions de
promotion de la santé mentale pour les enfants et adolescents et auprès des professionnels qui les prennent en charge. Il est cependant resté très ciblé
sur le soin et la dimension prévention reste d’actualité. En effet, selon l’OMS, les premiers troubles mentaux surviennent entre l’adolescence et le passage
à l’âge adulte, avec un âge médian de premier trouble à 15 ans pour l’anxiété et 26 ans pour les troubles de l’humeur. L’adolescence constitue une période
critique pour le passage à l’acte suicidaire. Selon le Baromètre santé de l’INPES, la prévalence déclarée d’une tentative de suicide au cours des douze
derniers mois s’élève à 1.3 % chez les filles de 15-19 ans et 0.5 % chez les garçons de cet âge. La prévalence des idées suicidaires au cours des douze
derniers mois est nettement plus forte. Elle atteint 11.4 % chez les jeunes filles de 15-19 ans et 5.9 % chez les garçons de cet âge.
Si les différents programmes mis en place constituent des avancées notoires, les actions de prévention et d’éducation pour la santé doivent être
poursuivies auprès des jeunes, notamment en ce qui concerne la sexualité et les accidents de la circulation. Malgré les nombreuses campagnes de
sécurité routière qui leur sont destinées, les jeunes restent effectivement très concernés par les accidents de la circulation qui représentent l’une des
principales causes de mortalité des moins de 25 ans. Entre 18 et 24 ans, les victimes sont le plus souvent des conducteurs de véhicules légers. Avant
cet âge, il s’agit principalement de conducteurs de scooters ou de cyclomoteurs. Ce sont précisément les « deux roues motorisés » qui sont aujourd’hui
identifiés comme un enjeu majeur de la sécurité routière.
Observatoire régional de la santé d’Aquitaine - novembre 2010 - page 13/16
Le point sur...
Références bibliographiques
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