Récit de voyage : À la conquête de Lyon - Cégep de Trois

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Récit de voyage : À la conquête de Lyon - Cégep de Trois
Le bulletin d’information du Cégep de Trois-Rivières | Vol. 36, no 3 | Mars 2010
Récit de voyage : À la conquête de Lyon
Un 37
programme !
e
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Drame
humanitaire :
la logistique
au premier
plan
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Pour contrer
le blues du
dentiste…
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Bernard Duchesne
remporte le
Best Paper Award
de l’AFS
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Jacinthe Veillette :
K.O. à l’anorexie
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L
e 3 février dernier, douze étudiants et deux professeurs de
l’option Théâtre et médias, Pierre
Legris et Michèle Dion, s’envolaient
pour la France afin de présenter une
pièce dans le cadre d’un festival
international de théâtre étudiant à
Lyon. L’étudiante Annie Villemure
nous raconte :
Après six heures d’avion
et quatre mois de préparation,
enfin la France…
C’est après six heures d’avion et quatre
mois d’attente que nous avons finalement mis les pieds à Paris. Nous avons pu
visiter une foule d’attraits touristiques :
les Champs-Élysées, la Tour Eiffel, le Louvre, le Moulin Rouge et Montmartre…
En plus, nous avons assisté à trois pièces
de théâtre. D’abord, Les Naufragés du
Fol Espoir, mise en scène par nulle autre
qu’Ariane Mnouchkine. Le lendemain,
nous faisions partie du public du Théâtre
de la Huchette, où nous avons pu admirer le jeu des acteurs dans deux pièces
de Ionesco : La cantatrice chauve et
La leçon.
La troupe de l’option Théâtre et médias participe depuis dix ans aux
Rencontres Théâtrales de Lyon. Pour cette dixième année, la troupe
présentait Pink Lady, un collage de textes de théâtre et de poésie
conçu et mis en scène par Michèle Dion et Diane-Andrée Bouchard.
Pink Lady
Puis, nous sommes partis en direction de Lyon où nous participions aux
21es Rencontres Théâtrales de Lyon, com- La troupe a profité du voyage pour visiter Paris.
munément appelées les Reuteuleus, où l’on nous de la semaine. Ces rencontres ont donné lieu à
a réservé un accueil des plus chaleureux. C’est des échanges culturels marquants et de belles
avec enthousiasme que nous avons représenté amitiés se sont nouées durant la semaine.
le Québec avec la pièce Pink Lady, un collage
Le jeudi, notre troupe avait organisé une visite à
de textes mis en scène par notre enseignante
l’École Nationale Supérieure des Arts et TechniMichèle Dion. Nous avions déjà présenté la
ques du Théâtre, où les étudiants ont présenté
pièce en octobre au Théâtre du Cégep de Troisleur travail non seulement en interprétation, mais
Rivières, dans le cadre du Festival International
aussi dans le secteur technique : fabrication des
de la Poésie. Nous avons dû adapter le scénario
décors et des costumes, les éclairages, etc.
pour un nombre d’élèves plus restreint et malgré
le peu de temps que nous avons eu pour mettre Nous sommes repartis avec le coeur gros, l’accent
le tout en scène, nous avons réussi à séduire le français, et la tête pleine de souvenirs, puispublic français qui était très réceptif. Nous avons que nous avons vécu ensemble des moments
eu une semaine pour rencontrer des jeunes d’un exceptionnels dont nous nous rappellerons
peu partout puisque des troupes du Togo, de la toute notre vie. En plus des rencontres, cette
Serbie, de la Lettonie, de l’Italie, de la Belgique expérience a renforcé entre nous les
et trois troupes françaises participaient au festi- liens qui étaient déjà très forts, mais
val. Non seulement nous avons pu voir ce qu’ils qui font désormais de nous une belle
avaient préparé pour le festival, mais nous avons et grande famille.
eu la chance de discuter avec eux tout au long
(Source : Annie Villemure, étudiante de l’option Théâtre et médias)
AUx Études
Un 37e programme offert au Cégep de Trois-Rivières
D
ès l’automne 2010, le Cégep offrira le DEC en Sciences
informatiques et mathématiques.
Ce programme préuniversitaire d’une durée de deux ans offrira une
formation scientifique en physique, en chimie, en mathématiques et
en informatique.
Ce nouveau programme propose ainsi à l’étudiant une grille de cours
en sciences, enrichie d’un cours de mathématiques supplémentaire
et de trois cours d’informatique (principalement en programmation),
sans oublier l’apport bénéfique d’un projet d’intégration à la dernière
session.
Les finissants diplômés seront prêts à poursuivre des études universitaires dans les champs des sciences de l’informatique, des mathématiques, du génie et de la
plupart des programmes en
« Dans une société où
sciences pures.
Le Cégep de Trois-Rivières est
le seul établissement collégial
en Mauricie et au Centre-duQuébec à offrir Sciences informatiques et mathématiques.
« Dans une société où tout évolue rapidement, le développement scientifique et technologique est étroitement lié
à l’informatique. Ce nouveau
programme préuniversitaire
ouvre plusieurs avenues à tout
élève intéressé à contribuer à
tout évolue rapidement,
le développement scientifique
et technologique est étroitement lié à l’informatique.
Ce nouveau programme
préuniversitaire ouvre plusieurs
avenues à tout élève intéressé
à contribuer à l’avancement
des sciences ».
l’avancement des sciences », mentionne la directrice des études
du Cégep de Trois-Rivières, madame Lucie Comeau.
Puisque ce nouveau programme sera offert dès l’automne
2010, les candidats intéressés doivent effectuer leur demande
d’admission en ligne, auprès du SRAM, en utilisant le code
de programme 200.C0. Les préalables nécessaires à l’entrée
s’avèrent les mêmes qu’en Sciences de la nature :
• Mathématiques : Technico-sciences de 5e secondaire ou
Sciences naturelles de 5e sec. ou Mathématiques 536
• Chimie de 5e sec.
• Physique de 5e sec.
Cégeps en spectacle : nos gagnants !
L
iliane Pellerin et David Sévégny sont les grands gagnants
de la finale locale de Cégeps en spectacle qui se tenait le
15 février au Théâtre du cégep.
Ils ont séduit le jury avec deux chansons originales, écrites par
Liliane et composées par les deux musiciens. Notons qu’il s’agit de
la deuxième participation de Liliane Pellerin à Cégeps en spectacle :
en 2008, elle s’était rendue à la finale nationale dans un numéro
original qui mariait la chanson et le théâtre.
C’est un numéro de théâtre qui a remporté la deuxième position. Tommy Joubert et Jolène Ruest ont interprété « L’amour
à très grande vitesse »,
un extrait d’une pièce de
Fr a n ç o i s A r c h a m b a u l t .
Enfin, la troisième place
a été décernée à Joannie
Daviau et Myriam MaclureGoulet dans un extrait de la
comédie musicale « Mozart
rock ».
L’animation de la soirée a
été à la hauteur des performances des artistes. Laury
Huard et Kim Boutin, de
2
Liliane Pellerin et David Sévégny, les gagnants de la finale locale
de Cégeps en spectacle.
l’option Théâtre et médias, ont présenté les onze numéros
de la soirée avec talent et originalité.
Cette année, le jury était composé de messieurs Carl
Blanchard, André Veilleux et André Beauchesne. Les
gagnants, Liliane Pellerin et David Sévégny, représenteront
le Cégep de Trois-Rivières lors de la finale régionale le
20 mars à Granby. Virginie Bertrand-Gaucher, technicienne
en loisirs aux Services aux étudiants, les accompagnera.
Félicitations à tous les participants !
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AUx Études
Le consul général des États-Unis rencontre nos étudiants
D
avid Fetter, consul général des États-Unis au Québec,
a rencontré les étudiants des programmes Sciences,
lettres et arts et Histoire et civilisation, le 12 février dernier,
en compagnie des enseignants Pierre Letarte, Yves
Bastarache et Gérald Gaudet sur une invitation spéciale
de la députée de Trois-Rivières, Danielle St-Amand.
Monsieur Fetter a profité de sa visite pour
répondre aux questions des étudiants
sur les fonctions de
consul général des
États-Unis au Québec. Il a également
répondu à des questions traitant de la
politique américaine,
de l’image projetée
des États-Unis dans
le monde, de l’arrivée d’Obama au pouvoir, du système de santé
américain et bien sûr, de la sécurité intérieure. La commande était
large pour M. Fetter. Il a d’ailleurs précisé que pour être nommé aux
fonctions de consul général, il vaut mieux avoir des connaissances
élargies plutôt que spécifiques.
Pour clore la rencontre, on lui a demandé s’il avait déjà rencontré le
président Barack Obama. En souriant, il a répondu : « Je n’ai jamais
rencontré de président de ma vie ! Statistiquement, vous avez autant
de chance que moi de le rencontrer. » L’invité a su séduire l’assis-
tance par sa prestance
et la simplicité de ses
propos.
Après la rencontre,
le directeur général
du cégep, Christian
Muckle, a remis à David
Fetter un exemplaire
du livre Cégep de TroisRivières - Histoires de
savoirs et de passions dédicacé par l’auteur Gérald Gaudet, enseignant
en Littérature et communication.
Prix littéraire des collégiens : partager sa passion
U
n groupe composé d’étudiantes et d’étudiants du
cégep vient de s’embarquer
pour un voyage littéraire passionnant : le Prix littéraire des
collégiens.
Leur capitaine est Rita Painchaud,
enseignante au département de
Littérature et communication,
et c’est dans le cadre du cours
« Pratique de la communication »
qu’ils vivront l’aventure : « Contrairement aux années passées, les
activités auront lieu dans le cadre
d’un cours et non en activité parascolaire. Tous ces élèves aiment la
lecture et ils ont choisi ce cours
pour partager leur passion. Cela
donne des échanges extrêmement stimulants… » explique Rita
Painchaud.
Au cours des prochaines semaines, ces passionnés de lecture
devront lire les cinq œuvres québécoises en lice, débattre de leur
préférence entre eux, participer à des débats publics et rédiger des
Par ordre alphabétique, les membres du
jury du Prix littéraire des collégiens 2010 :
Emil Archambault, Leftie Aube,
Kassandre Bastarache, Sophie Anne
Belisle, Sophie Bellemare-Langlois,
Isabelle Bourcier Reid, Roxanne Brière,
Bianca Carignan, Marie-Hélène
Cloutier, Sébastien Cloutier, MarieHélène Côté, Lisa Deshaies, Michèle
Doucet, Karine Dufresne, Laurie Gagnon,
Annick Grégoire, Alexandre Grondin,
Alexandra Hurtubise, Andrea L.
Bellavance, Marc-Antoine Lamothe,
Alexandra Lapointe, Marie-Pier Lemay,
Jean-Philippe Letarte, Anne-Marie
Lussier, Roxanne Martel Dionne,
Catherine Morin, Dania Morin, Geneviève
Pothier Bouchard, Philippe TremblayPerrin, Audrey Vallée, Carolane Viau.
Ils sont encadrés dans leur tâche par
l’enseignante Rita Painchaud.
critiques littéraires. Certaines de ces critiques seront publiées dans
Le Nouvelliste.
Les délibérations finales auront lieu au Salon du livre de Québec le
8 avril et le dévoilement du livre lauréat aura lieu le lendemain. D’ici
là, nos lecteurs auront lu plus d’un millier de pages, confronté leurs
opinions, partagé leur jugement et… eu beaucoup de plaisir !
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AUx Études
Drame humanitaire : la logistique au premier plan
S
i les catastrophes
humanitaires telles que
celle vécue par les Haïtiens depuis le séisme du
12 janvier émeuvent bien
des gens, elles touchent de
façon toute particulière les
enseignantes et les élèves
du département de Logistique du transport.
Rappelons que la logistique consiste à
gérer l’ensemble des activités qui assurent que les bons produits soient disponibles au bon endroit, au bon moment,
en bon état et au meilleur prix possible.
Il n’y a donc pas que les tragédies qui
fournissent aux élèves en logistique une
foule d’exemples concrets : l’organisation
d’évènements d’envergure comme les
Jeux olympiques leur montre aussi le
genre de défi qu’ils pourront relever en
tant que logisticiens : planifier les déplacements, l’hébergement, l’alimentation,
la sécurité de plusieurs
centaines de personnes, sur plusieurs sites
et dans plusieurs langues, voilà qui mérite
une médaille !
Interpelées en tant que logisticiennes, Julie Robitaille et
Caroline Milot voient dans cette
tragédie un exemple concret de
l’importance de leur discipline : L’enseignante Julie Robitaille
en compagnie de quelques
« Après les médecins, les logisétudiants.
ticiens sont les experts les plus
recherchés dans ce genre de catastrophe » signale
Julie Robitaille. Caroline renchérit : « Pour que les gens
puissent aller porter assistance, il faut d’abord qu’ils
puissent se rendre, et c’est extrêmement complexe à
planifier dans un contexte où les moyens de transport
sont paralysés ou fonctionnent à moitié. Et c’est sans
compter toute la question de l’approvisionnement… »
Des défis de taille, que les logisticiens doivent relever
dans l’urgence.
Moins de 24 heures après le séisme, le Programme
Alimentaire Mondial commençait déjà à fournir des
denrées alimentaires aux sinistrés. Imaginez la planification nécessaire pour distribuer plus de 5,4 millions
de rations alimentaires à près de 600 000 personnes,
à Port-au-Prince seulement! Tout un casse-tête! Et
l’expertise nécessaire à sa résolution est maîtrisée par
les logisticiens.
Caroline Milot et quelques élèves en logistique du transport qui ont vécu
l’expérience de l’aide internationale lors d’un voyage au Pérou l’hiver dernier.
Ils sont bien placés pour mesurer l’importance du défi logistique que pose
une catastrophe humanitaire comme celle que vivent les Haïtiens
depuis le séisme du 12 janvier.
Le Cégep de TroisRivières offre trois parcours en logistique :
l’AEC, le DEC et le DECBac. Préparé en collaboration avec l’UQTR,
ce cheminement permet l’obtention d’un
DEC en logistique du
transport et un baccalauréat en administration des affaires
en seulement quatre
années d’études.
Un étudiant en métallurgie récolte les honneurs
S
imon Gosselin, étudiant de 3 e année en Technologie du génie
métallurgique, s’est mérité un prix important devant les étudiants
de premier cycle de six universités québécoises.
Simon a en effet reçu le « Prix de la Relève » du Regroupement stratégique sur la
recherche en aluminium au Québec, le REGAL, dont le cégep fait partie. Il s’est
mérité les honneurs avec une affiche intitulée « Utilisation de la modélisation
à la coulée “basse pression” de pièces minces ». Simon a réalisé cette affiche à la
suite des activités de recherche et développement auxquelles il a participé
dans le cadre de son stage « Alternance travail-études » réalisé au CIFM du
Cégep de Trois-Rivières. Cette récompense prestigieuse est d’autant plus
remarquable que Simon était en compétition avec des étudiants de premier
cycle de six universités québécoises faisant partie du REGAL.
Simon Gosselin recevant le prix de la relève du REGAL des mains de Victor Songmene,
responsable REGAL à l’École de technologie supérieure de Montréal.
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AUx Études
Concours intercollégial Pédagogie-Environnement
D
eux équipes d’étudiantes représentaient le Cégep de TroisRivières lors du Concours
intercollégial PédagogieEnvironnement qui se
t e n a i t a u Co l l è g e d e
Rosemont les 19 et 20
février.
pour leur part exposé « Évaluation d’un menu pour
CPE », un travail de session dans lequel elles ont évalué
un menu estival de deux semaines pour une clientèle
composée d’enfants en bas âge dans un Centre de la
petite enfance. Leur participation à ce concours s’inscrivait dans le cadre du projet « Bon, propre et juste » qui
introduit l’approche écocitoyenne dans le programme
de diététique et permet aux élèves de travailler avec les
producteurs et les transformateurs locaux.
Cinq étudiantes de 3e année
en Techniques de diététique, accompagnées de
l’enseignante Marie-Claude
Bouffard, ont participé à
cet évènement qui a pour
objectif de stimuler l’intérêt des étudiants pour les
problématiques environnementales et de promouvoir
le respect de notre patrimoine, la conservation des ressources
naturelles et la responsabilisation de toutes et de tous à l’égard
de l’environnement.
Une vingtaine d’équipes de différents cégeps à travers le Québec,
tous programmes confondus, y présentaient des stands sur le thème
de la pédagogie et de l’environnement dans les quatre catégories
suivantes : Recherche et expérimentation, Sensibilisation et éducation
à l’environnement, Engagement communautaire et entrepreneuriat
et Programme de formation spécialisé en environnement.
C’est dans la catégorie Recherche et expérimentation que Myriam
Bordeleau et Myriam Fleury ont présenté au public les fruits de
leur travail de session intitulé « Cultiver l’avenir ». Dans la même
catégorie, Julie Bédard, Vanessa Quirion et Nathalie Perreault ont
L’expérience a été très positive pour les participantes :
« Le public qui assiste à ce concours est très intéressé
et bien informé. Nos étudiantes ont eu à répondre à
des questions pointues, à débattre des avantages et
des désavantages
de l’alimentation
locale. Depuis le
début du projet,
nous misons sur la
nuance : nous prônons une démarche
logique qui vise
à conscientiser et
invite à poser des
gestes quand c’est
possible de le faire.
Nos cinq étudiantes ont été très professionnelles dans
leur présentation,
leur argumentation
était bien développée. Bref, elles ont porté plus loin notre message de sensibilisation et
nous en sommes très fières ! » témoigne Marie-Claude Bouffard.
ART HIVERNAL
T
rois étudiantes du département d’Arts
plastiques ont participé aux concours
de sculptures sur neige des carnavals de
Québec et de Saint-Jean-Port-Joli.
Sophie-Anne Belisle, qui en était à sa
deuxième participation, a recruté ses
collègues de classe Camille Bertrand et
Raphaëlle Bertrand, ainsi qu’une diplômée du programme, Émilie Adam, pour
se lancer dans l’aventure : « C’est un gros
projet d’équipe qui demande beaucoup
de préparation. Depuis novembre nous
avons travaillé les croquis, les modèles réduits, le choix des
outils… Mais cela en vaut la peine puisque nous n’avons pas
souvent l’occasion de travailler sur des projets monumentaux
de 8 pieds de haut par 12
pieds de large ! »
Marie -Andrée Groarke,
coordonnatrice du département d’Arts plastiques,
e s t b i e n f i è re d e l e u r
audace : « Elles étaient de
loin les plus jeunes participantes : elles se mesuraient
à des professionnels qui
s’exercent depuis de nombreuses années. Elles sont
allées chercher un bagage
supplémentaire qui nourrira leur pratique artistique. De vraies
artistes ! »
Le bulletin d’information du Cégep de Trois-Rivières | Vol. 36, no 3 | Mars 2010
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AUx Études
Épauler les jeunes dans leurs démarches entrepreneuriales
V
ous croyez que le mot « entrepreneuriat »
ne s’applique qu’au monde des affaires ?
Parlez-en à Philippe Taillon, technicien
en loisirs dont le rôle est de soutenir les
étudiants dans leurs démarches entrepreneuriales.
Pour Philippe, l’entrepreneuriat est partout
dans le collège. En effet, un entrepreneur est
une personne qui est capable de transformer
une idée ou une invention en une innovation réussie, une personne qui agit selon un
besoin. Les étudiants en Techniques de génie
mécanique l’ont bien compris. Ils ont créé
« Mécaniplus », un club entrepreneur étudiant
dynamique qui s’est donné pour mission
d’organiser des activités de réseautage et
d’orientation professionnelle profitables aux
étudiants de ce département.
Les membres du Club entrepreneur étudiant
Mécaniplus : Jonathan Harnois, Anthony Nadeau, Olivier
Fugère, Yanick Trudel, Anthony Beaudoin, Martin Gélinas,
Raphaël Lachapelle, Marc-Olivier Gagnon,
Pier-Luc Laforge-Garant.
cher leur technique et leur cégep sur la scène
locale, régionale ou même nationale. Vous
Philippe Taillon, technicien en loisirs
volet entrepreneuriat, est là pour épauler cherchez à dynamiser votre programme ou
les jeunes dans leurs démarches entrevotre classe ? À faire rayonner votre technique
preneuriales et les invite à s’inscrire au
Concours québécois en entrepreneuriat ou vos activités ? Vous avez un désir d’initier
vos étudiants au domaine entrepreneurial ?
Concours québécois en entrepreneuriat
Un club entrepreneur étudiant est la solution. Philippe Taillon
Les étudiants organisant une semaine de sensibilisation, une
est là pour soutenir les élèves intéressés par cette démarche.
conférence pour leur programme ou même un « lan-party »
N’hésitez pas à le contacter !
pour leur technique sont tous éligibles au Concours québécois
en entrepreneuriat. Ce concours leur permet de s’afficher, d’affi- Pour plus d’informations : 819 376-1721 poste 2525
[email protected]
L’écho du LAC : émission de radio étudiante
L
e programme Littérature, arts et communication (LAC)
met à profit les studios d’enregistrement du collège
et crée L’Écho du LAC, une émission de radio mensuelle.
C’est Néné Diallo, étudiante de 2e année du LAC qui a monté
le projet en compagnie de l’enseignante du cours Techniques
des médias, Jessica Jutras.
L’émission à caractère culturel est disponible sur le site Web
départemental (http://lac.litterature.cegeptr.qc.ca/). Les chroniqueurs, des étudiants
du LAC, sont invités
à critiquer la sortie
de nouveaux CD et
DVD, les films à l’affiche au cinéma, les
publications récentes, les spectacles
et les expositions.
Les étudiants sont
confrontés à la réalité
du direct car l’enreJessica Jutras, Andréa Bellavance, Néné Diallo
gistrement se déroule
et Éric Roberge.
en continu.
Pour la première émission, Néné Diallo fait découvrir le nouvel
album de Nicolas Pellerin (Nicolas Pellerin et les Grands Hurleurs).
Néné a demandé à Andréa Bellavance d’agir à titre de première
6
Néné Diallo en compagnie d’Andréa Bellavance.
chroniqueuse pour faire la critique du livre Maléficium de Martine
Desjardins.
Questionné sur l’avenir de ce projet, le coordonnateur du département, Éric Roberge, veut donner une part plus importante au
volet communication du programme tout en offrant aux élèves
de première année une expérience radiophonique. Idéalement, il
aimerait une fréquence d’une émission aux trois semaines.
Le bulletin d’information du Cégep de Trois-Rivières | Vol. 36, no 3 | Mars 2010
AUx Études
LAISSER SON EMPREINTE
L
es Services de psychologie, de santé et de sexologie ont
souligné la semaine de la santé affective et sexuelle en
permettant à plusieurs personnes du cégep de laisser leur
empreinte…
L’activité, qui s’est tenue aux cafétérias des Sciences et des
Humanités les 9 et 11 février, voulait susciter la réflexion sur l’importance des liens que nous tissons
avec ceux qui nous entourent : « Que
ce soit dans le cadre d’une relation
d’amitié, de travail ou d’amour, nous
avons tous un impact sur les autres,
nous laissons nos traces. Certaines de
ces empreintes sont très significatives et perdurent dans le temps, peu
importe la durée de la relation. En tant
qu’individu, quelle sorte d’empreinte
souhaitons-nous laisser ? C’est un
peu le sens de la réflexion que nous
voulions provoquer », explique l’une
des organisatrices, la psychologue
Ginette Munger.
Les organisatrices de l’activité : Sylvie Lachance, infirmière,
Ginette Munger, psychologue, Isabelle Borduas, sexologue et
Isabelle Marchand, interne au doctorat en psychologie.
Installées dans les deux cafétérias, Ginette et ses collègues, Isabelle Borduas (sexologue), Sylvie Lachance
(infirmière) et Isabelle Marchand (interne au doctorat en
psychologie), rencontraient les passantes et les passants
et les invitaient à laisser leur empreinte digitale sur une
feuille d’arbre. Chaque personne installait ensuite sa
feuille sur un arbre. Défeuillé en début d’activité, l’arbre s’est ainsi retrouvé tout garni à la fin de la journée.
En plus de pouvoir échanger avec les organisatrices, les passants
pouvaient écouter le film d’animation L’Homme qui plantait des
arbres. L’activité a été l’occasion de réfléchir sur l’impact de nos
actions et de notre manière d’entrer en relation avec les autres.
Les Figeacois au Québec
D
u 16 au 31 janvier, le département de Génie
mécanique a accueilli huit étudiants et deux
enseignants français. Cette visite a eu lieu dans
le cadre d’un échange pédagogique avec l’IUT
(Institut universitaire de technologie) de Figeac
et fait suite au voyage que les étudiants de Techniques de génie mécanique ont effectué en octobre
dernier, en compagnie des enseignants Yves Noël
et Joël Beauchemin.
L’un des objectifs de cet échange est de permettre aux
étudiants de parfaire leur formation avec les méthodes
nord-américaines du milieu de l’ingénierie mécanique
afin de mieux les préparer aux enjeux de la mondialisation des marchés.
Les participants ont assisté à quelques cours, mais ont fait aussi
plusieurs visites industrielles d’entreprises spécialisées en conception et en fabrication mécanique. Nos visiteurs étaient reçus et
hébergés par leur correspondant respectif. Cet échange comportait
aussi une portion « voyage éducatif » qui a permis aux participants
de s’adonner aux joies de l’hiver québécois.
Le bulletin d’information du Cégep de Trois-Rivières | Vol. 36, no 3 | Mars 2010
(Source : Yves Noël, enseignant)
7
AUx Études
Pour contrer le blues du dentiste :
une clinique dentaire hors de l’ordinaire
« Ici, on est bien dorloté… » Ce n’est pas dans la salle
d’attente d’un centre de thalassothérapie que j’ai
entendu cette phrase, mais bien dans celle d’une clinique
d’hygiène dentaire ! Étonnant vous trouvez ? C’est que
vous ne connaissez pas la clinique dentaire du Cégep de
Trois-Rivières.
La clinique, qui existe depuis 1976, offre à ses clients un service professionnel des plus attentionnés. La raison est simple :
chaque client est examiné par un élève stagiaire en Techniques
d’hygiène dentaire et par un enseignant du département,
lui-même hygiéniste dentaire ou dentiste. Madame Françoise
Martin, qui est cliente depuis plus de cinq ans, apprécie cette
prévenance. Souriante et détendue, elle confie : « J’aime venir ici
parce qu’on prend le temps de bien m’expliquer les choses, de
me donner des trucs aussi. En plus, je trouve que le détartrage
est fait avec un plus grand soin
que dans les cliniques privées
que j’ai fréquentées. Et ça me
Madame Françoise Martin, une cliente fidèle,
en
compagnie de la finissante Annie Beaumier.
fait plaisir de penser que je
contribue à la formation des
Prendre le temps
futures hygiénistes dentaires ! » À ses côtés, Annie BeauLa coordonnatrice de la clinique dentaire,
mier, qui terminera son DEC au
l’enseignante Lynda Gagnon, confirme
printemps, renchérit : « Pour
que les clients sont bien choyés. En plus
nous, c’est précieux de poude tous les traitements offerts dans une
voir compter sur des clients
clinique privée, examen buccal sommaire,
comme madame Martin. Plus
détartrage et polissage, ils reçoivent un
on voit de bouches, mieux
enseignement personnalisé des mesures
on peut exercer notre œil à
préventives, un extra qui rassure grandedéceler ce qui est normal et
ment les gens plus craintifs. Autre avananormal. Cela nous permet
tage : le coût d’une consultation est de
aussi d’être en contact avec Le travail des stagiaires est supervisé par des enseignants hygiénistes et 25 $ c’est-à-dire une économie de près de
une variété de cas problèmes dentistes. Ici, la coordonnatrice de la clinique Lynda Gagnon, le Dr Michel 75 % par rapport au même traitement en
Brière en compagnie des étudiantes Cynthia Guérin et Valérie Leclerc.
et de rencontrer différentes
clinique privée. En contrepartie, il faut avoir
personnalités. C’est le meilleur moyen de nous préparer au marché le temps : « Nous rappelons aux clients que c’est une clinique d’endu travail. »
seignement et qu’il faut laisser le temps aux stagiaires de bien faire
les choses. C’est un métier très
exigeant sur le plan physique. On
s’assure que les élèves en apprentissage respectent bien toutes les
Les places disponibles à la clinique varient selon le nombre de stagiaires : « Cette
règles de sécurité, tant pour leur
année, nous avons une grosse cohorte de trente-trois finissantes. Cela signifie que
santé que pour celle des patients.
Enfin, l’examen est encadré par un
nous devons augmenter notre clientèle pour pouvoir combler tous les stages »
enseignant qui revoit avec le staexplique Lynda Gagnon. Elle lance donc un appel à tous. La clinique est ouverte
giaire toutes les étapes du travail.
du lundi au jeudi. Il faut être disponible pour les rendez-vous de l’avant-midi de
Tout cela demande du temps et
les clients doivent prévoir deux à
8 h 15 à 11 h et pour ceux de l’après-midi de 13 h 15 à 16 h. Plus d’informations
trois séances pour un traitement. »
à cegeptr.qc.ca section Services à la population.
Malgré tout, la clinique compte
sur une clientèle fidèle, heureuse
Pour obtenir un rendez-vous, téléphonez au 819 378-9839. La clinique d’hygiène
d’être traitée aux petits soins par
dentaire se trouve au local SE-1075 du pavillon des Sciences, rue De Courval.
une équipe dévouée.
Quelques places encore…
8
Le bulletin d’information du Cégep de Trois-Rivières | Vol. 36, no 3 | Mars 2010
AU courant
Colloque Une cité pour l’Homme :
DEUX CONFÉRENCIERS RENOMMÉS
M
. Guy Haarscher ouvrira les
activités du colloque Une cité
pour l’Homme qui se tiendra au
Cégep de Trois-Rivières du 2 au 4
juin sous le thème La cité et les arts.
Professeur à la Faculté de Philosophie et Lettres et à la Faculté de Droit
de l’Université libre de Bruxelles,
M. Haarscher présentera une conférence intitulée La censure et les arts.
Christine Bauer :
la relation art/politique
Penseur de renommée internationale,
Guy Haarscher est récipiendaire du Prix
des Droits de l’Homme de la Communauté française de Belgique, en 1989,
pour son ouvrage Philosophie des droits
de l’homme, et du Prix Duculot de l’Académie Royale de Belgique, pour son
essai L’ontologie de Marx, en 1982. M.
Haarscher est un auteur prolifique qui
a donné des conférences à travers le
monde, de Kyoto à Budapest en passant
par Genève, Tel-Aviv, Berlin, Paris, Prague,
Venise, New-York et Madrid, en plus d’être
accueilli comme professeur invité dans
des universités prestigieuses. À n’en
pas douter, si les idées de M. Haarscher
voyagent autant, c’est qu’elles ouvrent
des horizons et permettent de mieux comprendre les grands
défis des démocraties modernes.
Par ailleurs, Christine Bauer, maitre de
conférences à l’Université d’Évry et
spécialiste de la communication, sera
également au nombre des conférenciers.
Elle creusera la question de l’art et du
politique à partir de l’exemple d’un cas
concret, celui du « 104 » où la mairie de
Paris a mis en place un centre contemporain de création artistique (toutes
disciplines confondues) pour tenter de
reconfigurer l’un de ses quartiers parmi
les plus défavorisés (le 19e arrondissement). Ce cas fort intéressant permettra
d’approfondir les questions sur les fils
qui existent entre la cité, le politique et
la création artistique.
Outre les conférences, Une cité pour
l’Homme présentera des ateliers et des
forums et couronnera des collégiens
qui se seront démarqués par leur travail
d’écriture et de présentation audiovisuelle sur le thème du colloque. Sous
la responsabilité conjointe des Cégeps
de Trois-Rivières, de Sainte-Foy et du
Collège Laflèche de Trois-Rivières, le
colloque réunira philosophes, artistes, enseignants, élèves et
citoyens souhaitant réfléchir et échanger.
S’exprimer par l’écriture ou la vidéo :
Le colloque offre 3 000 $ en prix par le biais d’un concours
qui s’adresse aux collégiens et collégiennes désirant
s’exprimer sur l’une des questions suivantes :
• L’art n’est-il que le reflet de son époque?
• L’art contribue-t-il à humaniser notre monde?
• L’art doit-il être censuré?
Pour participer, deux modes d’expression sont possibles :
la rédaction (entre 1500 et 2000 mots) ou la production
d’une vidéo (entre 3 et 4 minutes).
3 000 $ en prix
C’est une invitation à prendre la
parole, à dire ce qui nous anime à
vivre ensemble, à affirmer ce qui
devrait être fait ou pensé. Notez
qu’un même étudiant ne peut s’inscrire aux deux concours.
Pour informations :
http://citepourlhomme.cegeptr.qc.ca
[email protected]
819-376-1721, poste 3715.
Le bulletin d’information du Cégep de Trois-Rivières | Vol. 36, no 3 | Mars 2010
9
AU courant
CIFM :
La simulation au profit de l’industrie cinématographique
L
’expertise du Centre intégré de fonderie et de métallurgie continue de
faire la manchette. En effet, au cours des
derniers mois, les recherches menées par
l’équipe du CIFM ont eu des échos dans
le milieu métallurgique, tant sur le plan
local que continental.
Une équipe, menée par Franco Chiesa, directeur scientifique du CIFM et Jocelyn Baril,
directeur général de l’entreprise trifluvienne
TMA, a accompli une percée majeure au
profit de la compagnie québécoise Pixellexis.
Cette dernière se spécialise dans le matériel
numérique pour l’industrie du cinéma et de
la vidéo. L’entreprise souhaitait que le design
de la grille frontale de l’un des appareils
qu’elle met en marché soit à l’image de son
logo. L’équipe CIFM-TMA a réussi à produire
la pièce dans des délais très serrés, et ce, à un
coût quatre fois moins élevé que la méthode
traditionnelle par usinage. Ce travail,
Jocelyn Baril, directeur général
qui demande une extrême précide l’entreprise trifluvienne TMA et diplômé
sion, a été réalisé grâce à la simudu cégep en métallurgie, montrant
lation, aussi appelée modélisation
les pièces réalisées en collaboration
avec Franco Chiesa, le directeur
numérique, qui permet d’analyser
scientifique du CIFM.
la séquence de remplissage d’un
moule et de solidification du métal
avant même de fabriquer la pièce.
Basse pression sur l’aluminium, un
article paru dans DÉCOUVRIR, la
Rivières sera l’hôte, en avril prochain,
revue scientifique francophone
canadienne par excellence, porte sur La grille frontale de l’appareil que la compagnie québécoise PIXELLEXIS de l’assemblée annuelle des membres REGAL qui réunira une cinquanle défi que soulevait la réalisation de
voulait reproduire à l’effigie de son logo.
taine d’universitaires. Ils seront reçus
cette pièce mince et complexe.
au pavillon des Humanités et dans les nouvelles installations du
Star of de show
CIFM, au parc industriel des Hautes-Forges.
La pièce a aussi été déclarée « Star of the show » dans le magazine
américain Engineered Cast Solutions, publié à l’occasion du plus À propos du CIFM
récent congrès de l’American Foundry Society, qui se tenait à Las Rappelons que le CIFM est un Centre collégial de transfert technoVegas au printemps dernier. L’article reprend en détail les étapes logique (CCTT) attaché au Cégep de Trois-Rivières dont la mission
de cette percée technico-commerciale réalisée dans le cadre du est de faire le lien entre l’enseignement professionnel et le milieu
partenariat CIFM-TMA. Pour le directeur scientifique du CIFM, industriel. Environ dix personnes y travaillent. En appui à ce perFranco Chiesa, ces deux articles témoignent bien du rayonnement sonnel, des professeurs du département de Génie métallurgique
du Cégep de Trois-Rivières sont partiellement dégagés de leur
des recherches effectuées au CIFM.
tâche d’enseignement pour piloter des projets spécifiques, ce qui
Le REGAL, fer de lance de la recherche sur l’aluminium au
permet aux étudiants de s’impliquer dans des activités à la fine
Québec
pointe du développement technologique. Cette interface entre
Ce genre de réussite démontre toute la pertinence de la présence l’enseignement professionnel et le milieu industriel est d’ailleurs
du CIFM au sein du REGAL, un regroupement stratégique de la raison d’être des CCTT. Le Cégep de Trois-Rivières dispose de
recherche sur l’aluminium dont font partie six universités et un trois centres collégiaux de transfert de technologie, un en pâtes
seul cégep, celui de Trois-Rivières. Le CIFM apporte au REGAL une et papiers (CSPP), un en télécommunications (C2T3) et un en
contribution unique dans le domaine des procédés de moulage métallurgie (CIFM).
de l’aluminium. Soulignons d’ailleurs que le Cégep de Trois-
10
Le bulletin d’information du Cégep de Trois-Rivières | Vol. 36, no 3 | Mars 2010
AU courant
Techni.ca, télécom et réseaux collabore à l’implantation
de sites cellulaires dans le Grand Nord
T
echni.ca télécom & réseaux, une
division des Services aux entreprises du Cégep de Trois-Rivières, est
à l’origine des premiers appels cellulaires dans les villes de Churchill Falls
au Labrador et de Kuujjuaq dans le
Nord-du-Québec.
En collaboration avec le fournisseur de
services cellulaires Omniglobe, Techni.ca
a procédé à la mise en service des sites,
ainsi qu’à la formation de certains résidants
de ces communautés qui assisteront le
fournisseur de services dans le futur.
Louis Houbart,
spécialiste en télécommunication
Une fois tout le système
installé et fonctionnel,
Louis Houbart, spécialiste
en télécommunication
sans fil chez Techni.ca, a
effectué le premier appel
cellulaire, en passant par
un lien satellite, pour
rejoindre Pascal Gagnon,
directeur de Techni.ca à
Montréal.
Le site de Churchill Falls
a été mis en service en
novembre tandis que la communauté de
Kuujjuaq a pu faire ses premiers appels
juste avant Noël. L’installation de ce site
s’est fait dans des conditions hivernales
incluant blizzards et températures de -24°C
sans compter le facteur vent !
Ces centres éloignés ont pour la première
fois accès aux services de voix et de messagerie texte sans fil. Les sites mis en service
forment le dernier maillon d’un réseau
complexe. Les équipements installés fonctionnent tous en mode IP.
Un début d’année prometteur pour la machine
expérimentale du CIPP
L
ors du dernier Congrès annuel de l’Association
technique des pâtes et papiers du Canada (ATPPC),
le CSPP a fait une présentation scientifique conjointement avec un de ses partenaires, la Chaire de recherche
industrielle Ciba.
Il s’agit d’un premier article scientifique faisant état de résultats d‘essais réalisés sur la nouvelle machine à papier pilote
du CIPP.
Ces essais réalisés en 2009 à une vitesse de fonctionnement
de 500 m/min ont démontré la capacité de la machine à
effectuer des expériences de pointe en vue d’améliorer les
papiers usuels ou à développer de nouveaux types de papiers
innovateurs.
Cette présentation a attiré l’attention des éditeurs du magaLa réalisation de tels essais sur la machine à papier du CIPP est rendue possible grâce
zine Pulp & Paper Canada qui ont fait paraître sur leur site un
à toute l’équipe de techniciens et de chercheurs du CSPP qui est dédiée à ce secteur.
résumé de l’article qu’ils ont intitulé « Filler in newsprint: Pilot L’équipe de la machine : Annie Trudeau, Isabelle Gagné, Daniel Thiboutot, Jean Paradis,
Simon Fréchette-Gélinas et Michel Proulx.
project paves the way ». Ce résumé présente les conclusions
de l’étude du CIPP et souligne l’importance des essais pilotes
sur les machines à papier expérimentales. L’article intégral de la Déjà, les répercussions de cet article semblent se faire sentir puisprésentation scientifique devrait être publié dans le Pulp & Paper que malgré la récession et les difficultés de l’industrie papetière,
Canada au cours des prochains mois.
d’autres projets de développement impliquant l’opération de la
machine expérimentale du CIPP sont déjà en préparation.
Le bulletin d’information du Cégep de Trois-Rivières | Vol. 36, no 3 | Mars 2010
11
AU courant
En route vers la Lune !
La communauté collégiale du Cégep de Trois-Rivières est en route vers
la Lune ! En effet, le 15 février dernier, les étudiants et les employés ont
entrepris un défi qui devrait leur permettre de parcourir symboliquement les 400 000 km qui séparent la Terre de la Lune.
Le Cégep de Trois-Rivières fait de la santé une de ses priorités institutionnelles
et se lance dans le Défi santé. De gauche à droite : Ginette Munger, psychologue,
membre du comité organisateur, Caroline Tessier, étudiante, membre du comité
organisateur, Benoît Lafond, enseignant de mathématiques, porte-parole
du Défi et Yvon Courchesne, enseignant d’éducation physique.
Pendant les dix semaines du Défi santé, les participants inscrivent le
temps consacré à leurs activités physiques, personnelles ou collectives, dans un logiciel. Le temps et l’intensité des activités physiques
sont alors convertis en une mesure appelée kilomètre-santé. À la
fin du défi, nous pourrons obtenir la totalité des kilomètres-santé
réalisés par les participants. Au moment d’écrire ces lignes, 783
personnes étaient inscrites au Défi santé, dans 310 équipes,
signe que le mouvement est bien enclenché. Il faut s’en réjouir
puisque, comme l’a bien expliqué l’enseignant en éducation physique Yvon Courchesne, le plus difficile est de commencer : « Tout
le monde sait que l’activité physique est favorable à la santé. La
difficulté, c’est de se mettre en marche : on a toujours de bonnes
12
Le dynamique département de Mathématiques, digne porte-parole
du Défi santé 2010 !
raisons pour remettre à plus tard. Le Défi santé est une bonne
motivation pour passer à l’action et intégrer l’activité physique
dans notre quotidien. Et une fois que le processus est engagé, les
autres bonnes habitudes de vie vont de soi : bien manger, cesser de
fumer, équilibrer sa vie… Tout ça mène à un meilleur bien-être. »
Des porte-paroles modèles
Au Cégep de Trois-Rivières, ce n’est un secret pour personne : les
enseignantes et les enseignants du département de Mathématiques sont des gens qui bougent. Badminton, volleyball, natation,
marche, hockey : la forme et l’action font partie de leur quotidien. C’est donc tout naturellement que le comité organisateur
a demandé à ce département dynamique de porter la flamme du
Défi santé 2010 : « Tous les enseignants de notre département sont
actifs physiquement, et ce, dans différentes sphères d’activité.
Mais nous avons en plus une tradition départementale : nous
pratiquons le badminton trois midis par semaine. Ces moments
nous permettent à la fois de libérer le stress lié à notre profession
et de souder les liens entre les collègues. C’est donc avec fierté
que nous avons accepté de porter le flambeau du Défi santé parce
que nous croyons fermement aux bienfaits de l’activité physique
dans notre quotidien. » explique Benoît Lafond, enseignant au
département de Mathématiques. Le Défi santé se poursuit
jusqu’au 25 avril et il est toujours temps de s’inscrire en
cliquant sur le logo du Défi, en page d’accueil du site
Web du cégep : cegeptr.qc.ca.
Le bulletin d’information du Cégep de Trois-Rivières | Vol. 36, no 3 | Mars 2010
AU courant
L
Diablos de décembre 2009 et janvier 2010
autres structures québécoises et nous
en fait part. Grâce à elle, l’équipe des
Diablos a pris beaucoup de maturité au
cours de ces trois dernières années. »
Marie-Christine, qui fait également
partie de l’équipe du Québec en volleyball de plage, terminera ses études
collégiales au printemps. Nous lui
souhaitons la meilleure des chances
dans la poursuite de sa carrière.
a Corporation Les Diablos est
heureuse de vous présenter la
Diablos et l’Espoir Diablos des mois
de décembre et janvier :
Diablos du mois : Marie-Christine
Gravel, volleyball féminin AAA
Il faut voir Marie-Christine à l’oeuvre :
classée 2e meilleure marqueuse de la
ligue, toute action confondue, elle a
compté plus de 70 points pour l’équipe
L’espoir Diablos : Pierre-Olivier
en décembre! Capitaine de son équipe,
Côté de l’Institut Secondaire
elle présente un leadership hors du
Kerenna, basketball masculin
commun, doublé d’une attitude de
juvénile BB
fonceuse infatigable : elle exige touL’espoir Diablos Pierre-Olivier Côté et la Diablos du mois
jours le meilleur d’elle-même ainsi
Évoluant à la position de garde, PierreMarie-Christine Gravel entourent Daniel Tessier,
coordonnateur
à
la
Direction
des
services
aux
étudiants
que de ses coéquipières. Elle demeure
Olivier est la pierre angulaire de son
du Cégep de Trois-Rivières.
malgré tout très ouverte aux conseils
équipe, tant à l’offensive qu’à la défenet veut toujours en apprendre davantage. Son entraîneure, sive. Seul joueur finissant de sa jeune équipe, il assure le
Audrey Girard, apprécie grandement les forces de cette athlète : leadership de main de maitre. Travailleur acharné, autant en
« Curieuse de nature, Marie-Christine a eu un impact très positif séance d’entraînement qu’en match, il sait donner l’exemple
pour le développement de notre équipe ainsi que le développe- à ses coéquipiers. Pierre-Olivier désire poursuivre ses études
ment régional. Elle prend régulièrement des informations sur les collégiales en Sciences de la nature.
3 333 $ pour Haïti
D
u 14 au 29 janvier, la communauté collégiale du Cégep de TroisRivières s’est mobilisée afin de ramasser des dons pour venir en aide
à la population d’Haïti.
Les membres du personnel, les trois exécutifs syndicaux ainsi que les étudiants
et les étudiantes ont participé à cette collecte. Pour sa part, le personnel de
la cafétéria a versé la somme des pourboires recueillis aux caisses pendant
une semaine. À ces généreuses contributions, la Direction du collège a ajouté
un don de 1 000 $. Au total, c’est donc 3 333 $ qui ont été remis à l’organisme
Médecins sans frontières.
Rapport annuel
2008-2009
L
e rapport annuel
2008-2009 du
collège est en ligne
dans la section Nos
publications du site
Internet. Quelques
versions imprimées
sont aussi disponibles au Service des communications.
RAPPORT ANN
UEL 2008-2009
3500, rue De Courval,
C.P. 97, Trois-Riv
Téléphone : 819.376.
ières, (Québec
) G9
1721
› cegeptr.qc.ca
A 5E6
Le rapport 2008-2009 présente les grands
dossiers et évènements qui ont marqué
l’année 2008-2009. Il a été réalisé par le
Service des communications à partir des
rapports d’activités des différents services et du bilan de la Direction générale.
Il comprend également la liste des objets
De gauche à droite : Éric Désilets, représentant du Syndicat des enseignants, Karine Robichaud,
représentante du Syndicat des employés de soutien, Danny Mortier, représentant du Syndicat
des travailleuses et travailleurs pour les Services alimentaires Compass, Catherine Bouchard,
représentante du Syndicat des professionnels, Christian Muckle, directeur général et Caroline
Lang, représentante de l’Association générale des étudiants.
des réinvestissements provincial et fédéral
attribués au collège pour soutenir le développement de l’enseignement supérieur.
Le bulletin d’information du Cégep de Trois-Rivières | Vol. 36, no 3 | Mars 2010
13
AUPRÈS DE VOUS
Sarah Désaulniers : le plaisir de jouer avec les mots
C
’est à Sarah Désaulniers
qu’on a confié cette année
la mission de rédiger la dictée
de la Francofête. L’enseignante
en littérature a relevé le défi
avec plaisir… un plaisir qu’elle
nous invite à partager en participant à la dictée, le jeudi
25 mars à l’amphithéâtre du
pavillon des Sciences (SA3035).
Sarah devait construire son texte
autour de dix mots imposés :
« J’ai abordé l’exercice comme
un casse-tête : j’avais devant moi
des morceaux disparates, qu’il
fallait assembler de façon cohérente par un lien invisible pour
que les coutures ne paraissent
pas. » Sarah, qui avait déjà expérimenté ce genre de rédaction
dans un cours à l’université, a
aimé l’exercice : « Le plus dur a été
de trouver la clé pour organiser
tout ça, de monter le squelette.
Ensuite tout a coulé de source,
c’était très agréable. »
Bourgeon d’angoisse
bourgeon d’angoisse. Tenter d’en
savoir plus, c’est se frapper à un
mur… En insistant un peu, on
obtient ce dernier commentaire :
« C’est une dictée trompeuse :
elle a l’air plus simple qu’elle ne
l’est réellement… »
Quelques mots sur l’auteur :
Sarah Désaulniers a obtenu son diplôme du Cégep de
Trois-Rivières en 2002. Étudiante en Langues, c’est dans
un cours de Ronald Léger qu’elle a découvert sa passion
pour la littérature et qu’elle a décidé de poursuivre ses
études dans ce domaine à l’UQTR. Grande voyageuse,
Sarah considère que son DEC en Langues lui a ouvert les
portes du monde en lui permettant de partir à la rencontre d’autres cultures. Celle qui a déjà visité plusieurs
pays d’Europe, se prépare à vivre cet été une autre belle
aventure puisqu’elle visitera l’Angleterre et l’Irlande.
Restait à choisir un titre à la dictée, un grand défi pour Sarah
qui a finalement trouvé les mots
qu’il fallait pour piquer notre
intérêt : Bourgeon d’angoisse. Comme le titre, le reste de la dictée
est enrobé de mystère. N’essayez pas d’en savoir plus maintenant,
il faudra participer à la dictée pour connaître la vraie nature de ce
La dictée selon…
Vous êtes avertis : il ne faudra pas
se laisser berner par la simplicité
apparente de ce texte mystérieux… ni se laisser submerger
par l’angoisse ! En effet, la dictée
de la Francofête est avant tout
un jeu pour célébrer ensemble la
langue française. Comme le dit si
bien Colette Ruest, qui organise
la dictée depuis six ans : « Pas
besoin d’être un champion ou
une championne pour célébrer
le plaisir des mots ! »
C’est donc un rendez-vous que
vous lancent Colette et Sarah. Pas
besoin d’être expert ou experte
pour relever l’amical défi linguistique de la dictée concours : il y
aura autant de prix de participation que d’excellence et vous
pourrez même corriger votre
propre copie. Quelques feuilles
lignées, votre crayon préféré, une
gomme à effacer ou du ruban correcteur et votre bonne humeur,
voilà tout ce dont vous avez besoin ! Soyez là, le jeudi 25 mars
à 11 h 30 à l’amphithéâtre du pavillon des Sciences (SA-3035).
La dictée sera lue par le directeur général, M. Christian Muckle.
Franco Chiesa,
directeur scientifique, CIFM
Lucie Hébert, agente de bureau,
Services financiers
Un peu comme Foglia, je suis un
obsédé des méthodes des vieux
pays où l’école était gratuite, laïque et obligatoire; à une époque
où on marchait à la dictée et au
coup de pied au derrière. Comme
beaucoup de perversions, la manie
de l’orthographe juste m’apporte
beaucoup de jouissances, des plus
banales aux plus raffinées.
J’aime la langue française : sa complexité
m’enchante. Pour moi, notre langue française
est très mathématique et logique. Toutes
ses règles m’enchantent parce qu’elles me
demandent d’être éveillée, de me vérifier
encore et encore, de me surpasser, il y en a
tellement à retenir. Elle est aussi magique,
tout ce qu’on peut exprimer avec de simples
mots, oui, c’est magique…
Marie-Andrée Groarke, enseignante
Histoire de l’art
Pourquoi participer à une dictée ? Comme le prescrit une écriture de type classique, ma réponse se
subdivise en trois sections :
1 - Parce que je suis du genre à aimer les aventures
policières du style « Bones, CSI ou Agatha Christie ».
J’aime trouver l’auteur du meurtre ou la cause de
l’énigme. Chercher me passionne. En français, j’aime
trouver l’erreur dans un texte ou un mot. Cela comble mon goût de la recherche et m’amuse.
2 - Parce que, pour éviter toute confusion, il faut
toujours être clair, tant à l’oral qu’à l’écrit. Dans notre société (et nos couples), je
crois qu’il y a beaucoup de malentendus juste parce que les gens n’accordent
pas la même signification aux mots qu’ils utilisent. Pour être clair, un texte doit
contenir des mots justes et des phrases simples.
3 - Parce qu’un texte bien rédigé et sans fautes c’est « beau ». J’aime le beau en
tout et je ferai de mon mieux pour atteindre la perfection scripturale.
14
Le bulletin d’information du Cégep de Trois-Rivières | Vol. 36, no 3 | Mars 2010
AUPRÈS DE VOUS
Bernard Duchesne remporte le « Best Paper Award » de l’AFS
L
e professeur-chercheur Bernard
Duchesne est le premier Québécois à recevoir le Best Paper Award de
l’American Foundry Society, dans la
division magnésium. Ce prix prestigieux, qui récompense le meilleur
article scientifique de 2009 dans
le domaine de la fonderie (division
magnésium), lui sera remis en mars
à Orlando.
L’article, intitulé Experience in Casting
Magnesium AE44 in Sand and Permanent
Molds, rend compte d’une recherche
effectuée au CIFM par une équipe composée de Bernard Duchesne, Jérémy
Carignan, technicien en travaux pratiques, Franco Chiesa, directeur scientifique, Guy Morin, formateur-chercheur
(absent sur la photo) et Jocelyn Baril,
directeur de TMA et diplômé du cégep
en Métallurgie. Les travaux portaient
sur l’AE44, un alliage de magnésium,
d’aluminium et de terres rares. L’équipe
de scientifiques cherchait comment
améliorer, par des traitements thermiques, les propriétés mécaniques de cet
alliage léger, convoité par l’industrie
automobile : « La recherche a démontré
que cet alliage ne peut pas être traité
thermiquement » explique Bernard
Duchesne. « C’était assez osé comme
démarche, nous sortions des sentiers
battus. Il n’est pas fréquent que des
articles scientifiques démontrent que
la recherche n’a pas donné les résultats
escomptés… Cependant, quand nous
avons présenté les résultats au congrès
de l’AFS, à Las Vegas en 2009, nous
avons senti, Franco et moi, un grand
intérêt dans l’assistance. Les questions
étaient nombreuses. Mais je ne pensais
vraiment pas que nous remporterions
le Best Paper Award », ajoute-t-il.
Reconnaissance du milieu
La récompense est de taille puisqu’elle
est attribuée par l’organisme de référence dans le monde de la fonderie :
publication de livres et d’articles, présentation de conférences scientifiques,
formations spécialisées, l’American Foundry Society chapeaute toutes les activités d’importance dans ce domaine. Son
114e congrès annuel aura lieu les 19, 20
et 21 mars prochains en Floride et c’est
à ce moment que Bernard Duchesne
recevra les honneurs, devant la communauté scientifique : « Par ce prix,
notre travail est reconnu et c’est extrêmement motivant. D’autant que c’est
un travail d’équipe : trois étudiants ont
été impliqués dans cette recherche;
nous avons eu une aide précieuse de
nos collègues enseignants, particulièrement ceux du département de Génie
mécanique; enfin, il faut souligner que
nous avons toujours reçu le soutien de
la direction du cégep. Bref, cet honneur rejaillit sur tout le collège. »
Bernard Duchesne :
le maillage des passions
Quand Bernard Duchesne parle de son département, il dit
« Chez nous »… Cela montre bien l’attachement profond de
cet homme pour la métallurgie comme pour l’enseignement :
« D’aussi loin que je me souvienne, j’ai voulu enseigner. Même
après 27 ans de carrière, je conserve le même plaisir à le faire,
je suis toujours heureux d’entrer en classe, de retrouver les étudiants. » Son intérêt pour la
métallurgie est tout aussi durable. D’abord amoureux des mathématiques, il s’est découvert
ensuite une passion pour les matériaux. Le génie métallurgique lui offre l’alliage parfait entre
ces deux disciplines : « La métallurgie, c’est bien plus que de couler ou de souder une pièce : on
répond à des besoins : alléger un bloc moteur pour réduire la consommation d’essence d’un
véhicule par exemple. Les besoins des gens passent par les matériaux. Alors, le métallurgiste
cherche comment trouver les bons alliages, comment améliorer les propriétés mécaniques, la
résistance à la corrosion, pour en arriver à des pièces fiables. Quand tu vas faire du ski au Mont
Ste-Anne, tu veux avoir confiance dans le câble du remonte-pente, mais tu n’as pas conscience
qu’il y a des métallurgistes derrière ça. On retrouve le métallurgiste dans tous les domaines :
dans l’aéronautique, dans le nucléaire, dans le transport en commun, dans le monde du sport...
c’est illimité. Le gros problème c’est que le domaine est méconnu. Ma mère ne sait pas trop ce
que je fais encore… C’est comme ça même ici dans la collectivité : nos activités restent mystérieuses pour la majorité. C’est une des raisons qui expliquent que les élèves ne se bousculent
pas à nos portes… Pourtant, quand ils y goûtent, ils adorent ça, comme nous ! »
Bernard est aussi « amoureux fou » du vélo. Natif du Saguenay-Lac-Saint-Jean, les montées ne
l’effraient pas et il roule annuellement environ 6500 km : « Le vélo c’est comme la vie : dur. Si
tu ne pédales pas, tu n’avanceras pas; et tout te dit d’arrêter : ce n’est pas chaud aujourd’hui,
on dirait qu’il va mouiller, j’ai une petite douleur au genou… Mais si tu veux aller quelque part,
faut que tu partes. Comme pour le travail, le vélo me procure du plaisir. Mentalement, ça me
libère, me permet de penser à mes projets, de réfléchir clairement… C’est une vraie gâterie…
surtout en revenant de St-Élie-de-Caxton, après l’effort de l’aller avec le vent contraire quand
je reviens le vent dans le dos et que je peux apprécier le paysage… »
Alors quand vous verrez passer Bernard, le sourire aux lèvres sur son vélo, dites-vous qu’il pense
sans doute à son prochain sujet de recherche, le AZ91… Vous ne connaissez pas le AZ91 ?
Patientez un peu. Grâce à Bernard et son équipe, vous devriez bientôt en entendre parler…
Le bulletin d’information du Cégep de Trois-Rivières | Vol. 36, no 3 | Mars 2010
15
AUPRÈS DE VOUS
Jacinthe Veillette : K.O. à l’anorexie.
J
acinthe Veillette était une battante qui
s’ignorait; maintenant, c’est une gagnante
affirmée. Le combat contre l’anorexie mené
au cours des dernières années par cette jeune
femme, étudiante au cégep, a permis de doter
la province de la Charte québécoise pour une
image corporelle saine et diversifiée.
Au départ, un mal-être
Réservée, première de classe à l’école, Jacinthe
avait de la difficulté à se lier d’amitié : « La petite
“bollée” timide, c’était moi » raconte-t-elle. Les
journées sont lourdes pour la jeune femme, qui
se préoccupe de plus en plus de son apparence
dans l’espoir de se faire accepter des autres. En 2e secondaire, elle
change d’école en pensant changer de vie. C’est effectivement
pour elle le début d’une nouvelle vie… mais pas vraiment celle
qu’elle croyait. Après le visionnement du film « Super Size me »,
Jacinthe commence un régime, qui la mène dans le cercle infernal de l’anorexie. Déjà mince, la jeune femme perdra 35 livres en
deux mois. Sa santé est en péril. Contre son gré, ses parents et son
médecin l’hospitalisent. La prise de conscience s’effectue : « Tout à
coup, j’ai réalisé ce qui m’arrivait. Si ça continuait, c’était la mort.
Je me suis dit : il faut que ça cesse. »
Une longue bataille
Le combat est difficile : il faut réapprendre à manger pour le plaisir,
sans compter les calories; il faut faire cesser le combat intérieur et
les réflexes de perfectionniste; il faut aussi changer son rapport
aux autres, au monde et surtout à soi-même. Une
longue bataille que Jacinthe remportera, principalement en brisant le silence et en s’engageant.
Elle lance une pétition, signée par plus de deux
mille personnes, et offre des conférences. Celle
qui craignait comme la peste les exposés oraux
devient une référence et porte son message
devant des groupes, de plus en plus nombreux.
Son action fructifie si bien que, après deux ans,
elle assiste, en compagnie de la ministre Christine
St-Pierre, au lancement de la Charte québécoise
pour une image corporelle saine et diversifiée.
L’engagement comme art de vivre
Jacinthe a gagné son combat : l’anorexie est K.O. maintenant, elle
l’a laissée loin derrière elle. En plus, elle a permis de sensibiliser
la population. Maintenant, l’étudiante en Sciences de la nature
rêve d’une carrière en santé qui lui permettrait d’aider les autres.
Passionnée d’engagement, elle s’est impliquée ou s’implique
encore dans de multiples causes : Amnistie internationale, aide aux
devoirs, Défi têtes rasées au profit de Leucan, bénévolat auprès
d’enfants handicapés, voyage humanitaire, elle fait de l’entraide
un art de vivre. Pour toutes ces raisons, elle a été récompensée de
la Bourse Excellence Jeunesse et d’une bourse du millénaire. Une
autre reconnaissance : elle a été choisie Tête d’affiche Nouvelliste Radio-Canada en janvier dernier. Mais surtout, elle sait maintenant
que l’engagement n’est pas vain et qu’il est possible de changer
les choses : une leçon de vie qui n’a pas de prix…
De la philosophie à la littérature…
Patricia Nourry en lice pour les Prix littéraires Radio-Canada
P
atricia Nourry, enseignante au département de Philosophie, figure parmi
les 72 finalistes francophones des Prix
littéraires Radio-Canada pour sa nouvelle Des sables nouveau-nés. Elle a été
choisie parmi plus de 6 000 inscriptions
dans les catégories « Récit », « Poésie » et
« Nouvelle ».
Patricia s’est dite particulièrement surprise
de cette annonce : « D’abord incrédule, j’ai
été ensuite ravie d’apprendre que mon texte
avait été choisi. Une nouvelle littéraire, ça ne
se construit pas comme un texte philosophique : il faut préserver l’élan initial, l’inspiration
première et travailler le rythme, la musicalité
et l’esthétique de la phrase ensuite... C’est une autre voix que je
n’ai pas souvent laissé entendre, d’où ma surprise. »
La Dépêche est produite par le Service des communications du Cégep de Trois-Rivières, 3500, rue De Courval,
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Téléphone : 819.376.1721, poste 2701.
Rédactrice en chef : Geneviève Bouffard
Rédacteurs : Geneviève Bouffard, Isabelle Bourque,
Nicolas Simon, Nancy Arsenault
Secrétariat : Marie-Claude Gauthier
Infographie : Danielle Boudreau
Les six lauréats élus grands gagnants et leurs
noms seront annoncés le jeudi 18 mars en
direct à l’émission Christiane Charette, diffusée de 9 h à 11 h sur les ondes de la Première
Chaîne de Radio-Canada. Les douze lauréats,
soit six dans chaque langue officielle, recevront 6 000 $ pour le premier prix et 4 000 $
pour le second prix dans les trois catégories,
soit « Récit », « Poésie » et « Nouvelle ». Et la
publication des œuvres dans le magazine
enRoute garantira aux lauréats une visibilité
auprès d’un million de lecteurs par mois.
Ces prix littéraires ont permis aux Canadiens
de découvrir depuis plus de trente ans de
nombreux auteurs réputés comme François
Barcelo, Arlette Cousture, Marie-Sissi Labrèche, Michael Ondaatje,
Normand de Bellefeuille, Monique Proulx et Jacques Godbout.
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Impression :
Imprimerie Pigale
Dépôt légal :
Bibliothèque nationale
du Québec D-745-493
ISSN :
0317-0632
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