Récit de voyage : À la conquête de Lyon - Cégep de Trois
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Récit de voyage : À la conquête de Lyon - Cégep de Trois
Le bulletin d’information du Cégep de Trois-Rivières | Vol. 36, no 3 | Mars 2010 Récit de voyage : À la conquête de Lyon Un 37 programme ! e Page 2 Drame humanitaire : la logistique au premier plan Page 4 Pour contrer le blues du dentiste… Page 8 Bernard Duchesne remporte le Best Paper Award de l’AFS Page 15 Jacinthe Veillette : K.O. à l’anorexie Page 16 L e 3 février dernier, douze étudiants et deux professeurs de l’option Théâtre et médias, Pierre Legris et Michèle Dion, s’envolaient pour la France afin de présenter une pièce dans le cadre d’un festival international de théâtre étudiant à Lyon. L’étudiante Annie Villemure nous raconte : Après six heures d’avion et quatre mois de préparation, enfin la France… C’est après six heures d’avion et quatre mois d’attente que nous avons finalement mis les pieds à Paris. Nous avons pu visiter une foule d’attraits touristiques : les Champs-Élysées, la Tour Eiffel, le Louvre, le Moulin Rouge et Montmartre… En plus, nous avons assisté à trois pièces de théâtre. D’abord, Les Naufragés du Fol Espoir, mise en scène par nulle autre qu’Ariane Mnouchkine. Le lendemain, nous faisions partie du public du Théâtre de la Huchette, où nous avons pu admirer le jeu des acteurs dans deux pièces de Ionesco : La cantatrice chauve et La leçon. La troupe de l’option Théâtre et médias participe depuis dix ans aux Rencontres Théâtrales de Lyon. Pour cette dixième année, la troupe présentait Pink Lady, un collage de textes de théâtre et de poésie conçu et mis en scène par Michèle Dion et Diane-Andrée Bouchard. Pink Lady Puis, nous sommes partis en direction de Lyon où nous participions aux 21es Rencontres Théâtrales de Lyon, com- La troupe a profité du voyage pour visiter Paris. munément appelées les Reuteuleus, où l’on nous de la semaine. Ces rencontres ont donné lieu à a réservé un accueil des plus chaleureux. C’est des échanges culturels marquants et de belles avec enthousiasme que nous avons représenté amitiés se sont nouées durant la semaine. le Québec avec la pièce Pink Lady, un collage Le jeudi, notre troupe avait organisé une visite à de textes mis en scène par notre enseignante l’École Nationale Supérieure des Arts et TechniMichèle Dion. Nous avions déjà présenté la ques du Théâtre, où les étudiants ont présenté pièce en octobre au Théâtre du Cégep de Troisleur travail non seulement en interprétation, mais Rivières, dans le cadre du Festival International aussi dans le secteur technique : fabrication des de la Poésie. Nous avons dû adapter le scénario décors et des costumes, les éclairages, etc. pour un nombre d’élèves plus restreint et malgré le peu de temps que nous avons eu pour mettre Nous sommes repartis avec le coeur gros, l’accent le tout en scène, nous avons réussi à séduire le français, et la tête pleine de souvenirs, puispublic français qui était très réceptif. Nous avons que nous avons vécu ensemble des moments eu une semaine pour rencontrer des jeunes d’un exceptionnels dont nous nous rappellerons peu partout puisque des troupes du Togo, de la toute notre vie. En plus des rencontres, cette Serbie, de la Lettonie, de l’Italie, de la Belgique expérience a renforcé entre nous les et trois troupes françaises participaient au festi- liens qui étaient déjà très forts, mais val. Non seulement nous avons pu voir ce qu’ils qui font désormais de nous une belle avaient préparé pour le festival, mais nous avons et grande famille. eu la chance de discuter avec eux tout au long (Source : Annie Villemure, étudiante de l’option Théâtre et médias) AUx Études Un 37e programme offert au Cégep de Trois-Rivières D ès l’automne 2010, le Cégep offrira le DEC en Sciences informatiques et mathématiques. Ce programme préuniversitaire d’une durée de deux ans offrira une formation scientifique en physique, en chimie, en mathématiques et en informatique. Ce nouveau programme propose ainsi à l’étudiant une grille de cours en sciences, enrichie d’un cours de mathématiques supplémentaire et de trois cours d’informatique (principalement en programmation), sans oublier l’apport bénéfique d’un projet d’intégration à la dernière session. Les finissants diplômés seront prêts à poursuivre des études universitaires dans les champs des sciences de l’informatique, des mathématiques, du génie et de la plupart des programmes en « Dans une société où sciences pures. Le Cégep de Trois-Rivières est le seul établissement collégial en Mauricie et au Centre-duQuébec à offrir Sciences informatiques et mathématiques. « Dans une société où tout évolue rapidement, le développement scientifique et technologique est étroitement lié à l’informatique. Ce nouveau programme préuniversitaire ouvre plusieurs avenues à tout élève intéressé à contribuer à tout évolue rapidement, le développement scientifique et technologique est étroitement lié à l’informatique. Ce nouveau programme préuniversitaire ouvre plusieurs avenues à tout élève intéressé à contribuer à l’avancement des sciences ». l’avancement des sciences », mentionne la directrice des études du Cégep de Trois-Rivières, madame Lucie Comeau. Puisque ce nouveau programme sera offert dès l’automne 2010, les candidats intéressés doivent effectuer leur demande d’admission en ligne, auprès du SRAM, en utilisant le code de programme 200.C0. Les préalables nécessaires à l’entrée s’avèrent les mêmes qu’en Sciences de la nature : • Mathématiques : Technico-sciences de 5e secondaire ou Sciences naturelles de 5e sec. ou Mathématiques 536 • Chimie de 5e sec. • Physique de 5e sec. Cégeps en spectacle : nos gagnants ! L iliane Pellerin et David Sévégny sont les grands gagnants de la finale locale de Cégeps en spectacle qui se tenait le 15 février au Théâtre du cégep. Ils ont séduit le jury avec deux chansons originales, écrites par Liliane et composées par les deux musiciens. Notons qu’il s’agit de la deuxième participation de Liliane Pellerin à Cégeps en spectacle : en 2008, elle s’était rendue à la finale nationale dans un numéro original qui mariait la chanson et le théâtre. C’est un numéro de théâtre qui a remporté la deuxième position. Tommy Joubert et Jolène Ruest ont interprété « L’amour à très grande vitesse », un extrait d’une pièce de Fr a n ç o i s A r c h a m b a u l t . Enfin, la troisième place a été décernée à Joannie Daviau et Myriam MaclureGoulet dans un extrait de la comédie musicale « Mozart rock ». L’animation de la soirée a été à la hauteur des performances des artistes. Laury Huard et Kim Boutin, de 2 Liliane Pellerin et David Sévégny, les gagnants de la finale locale de Cégeps en spectacle. l’option Théâtre et médias, ont présenté les onze numéros de la soirée avec talent et originalité. Cette année, le jury était composé de messieurs Carl Blanchard, André Veilleux et André Beauchesne. Les gagnants, Liliane Pellerin et David Sévégny, représenteront le Cégep de Trois-Rivières lors de la finale régionale le 20 mars à Granby. Virginie Bertrand-Gaucher, technicienne en loisirs aux Services aux étudiants, les accompagnera. Félicitations à tous les participants ! Le bulletin d’information du Cégep de Trois-Rivières | Vol. 36, no 3 | Mars 2010 AUx Études Le consul général des États-Unis rencontre nos étudiants D avid Fetter, consul général des États-Unis au Québec, a rencontré les étudiants des programmes Sciences, lettres et arts et Histoire et civilisation, le 12 février dernier, en compagnie des enseignants Pierre Letarte, Yves Bastarache et Gérald Gaudet sur une invitation spéciale de la députée de Trois-Rivières, Danielle St-Amand. Monsieur Fetter a profité de sa visite pour répondre aux questions des étudiants sur les fonctions de consul général des États-Unis au Québec. Il a également répondu à des questions traitant de la politique américaine, de l’image projetée des États-Unis dans le monde, de l’arrivée d’Obama au pouvoir, du système de santé américain et bien sûr, de la sécurité intérieure. La commande était large pour M. Fetter. Il a d’ailleurs précisé que pour être nommé aux fonctions de consul général, il vaut mieux avoir des connaissances élargies plutôt que spécifiques. Pour clore la rencontre, on lui a demandé s’il avait déjà rencontré le président Barack Obama. En souriant, il a répondu : « Je n’ai jamais rencontré de président de ma vie ! Statistiquement, vous avez autant de chance que moi de le rencontrer. » L’invité a su séduire l’assis- tance par sa prestance et la simplicité de ses propos. Après la rencontre, le directeur général du cégep, Christian Muckle, a remis à David Fetter un exemplaire du livre Cégep de TroisRivières - Histoires de savoirs et de passions dédicacé par l’auteur Gérald Gaudet, enseignant en Littérature et communication. Prix littéraire des collégiens : partager sa passion U n groupe composé d’étudiantes et d’étudiants du cégep vient de s’embarquer pour un voyage littéraire passionnant : le Prix littéraire des collégiens. Leur capitaine est Rita Painchaud, enseignante au département de Littérature et communication, et c’est dans le cadre du cours « Pratique de la communication » qu’ils vivront l’aventure : « Contrairement aux années passées, les activités auront lieu dans le cadre d’un cours et non en activité parascolaire. Tous ces élèves aiment la lecture et ils ont choisi ce cours pour partager leur passion. Cela donne des échanges extrêmement stimulants… » explique Rita Painchaud. Au cours des prochaines semaines, ces passionnés de lecture devront lire les cinq œuvres québécoises en lice, débattre de leur préférence entre eux, participer à des débats publics et rédiger des Par ordre alphabétique, les membres du jury du Prix littéraire des collégiens 2010 : Emil Archambault, Leftie Aube, Kassandre Bastarache, Sophie Anne Belisle, Sophie Bellemare-Langlois, Isabelle Bourcier Reid, Roxanne Brière, Bianca Carignan, Marie-Hélène Cloutier, Sébastien Cloutier, MarieHélène Côté, Lisa Deshaies, Michèle Doucet, Karine Dufresne, Laurie Gagnon, Annick Grégoire, Alexandre Grondin, Alexandra Hurtubise, Andrea L. Bellavance, Marc-Antoine Lamothe, Alexandra Lapointe, Marie-Pier Lemay, Jean-Philippe Letarte, Anne-Marie Lussier, Roxanne Martel Dionne, Catherine Morin, Dania Morin, Geneviève Pothier Bouchard, Philippe TremblayPerrin, Audrey Vallée, Carolane Viau. Ils sont encadrés dans leur tâche par l’enseignante Rita Painchaud. critiques littéraires. Certaines de ces critiques seront publiées dans Le Nouvelliste. Les délibérations finales auront lieu au Salon du livre de Québec le 8 avril et le dévoilement du livre lauréat aura lieu le lendemain. D’ici là, nos lecteurs auront lu plus d’un millier de pages, confronté leurs opinions, partagé leur jugement et… eu beaucoup de plaisir ! Le bulletin d’information du Cégep de Trois-Rivières | Vol. 36, no 3 | Mars 2010 3 AUx Études Drame humanitaire : la logistique au premier plan S i les catastrophes humanitaires telles que celle vécue par les Haïtiens depuis le séisme du 12 janvier émeuvent bien des gens, elles touchent de façon toute particulière les enseignantes et les élèves du département de Logistique du transport. Rappelons que la logistique consiste à gérer l’ensemble des activités qui assurent que les bons produits soient disponibles au bon endroit, au bon moment, en bon état et au meilleur prix possible. Il n’y a donc pas que les tragédies qui fournissent aux élèves en logistique une foule d’exemples concrets : l’organisation d’évènements d’envergure comme les Jeux olympiques leur montre aussi le genre de défi qu’ils pourront relever en tant que logisticiens : planifier les déplacements, l’hébergement, l’alimentation, la sécurité de plusieurs centaines de personnes, sur plusieurs sites et dans plusieurs langues, voilà qui mérite une médaille ! Interpelées en tant que logisticiennes, Julie Robitaille et Caroline Milot voient dans cette tragédie un exemple concret de l’importance de leur discipline : L’enseignante Julie Robitaille en compagnie de quelques « Après les médecins, les logisétudiants. ticiens sont les experts les plus recherchés dans ce genre de catastrophe » signale Julie Robitaille. Caroline renchérit : « Pour que les gens puissent aller porter assistance, il faut d’abord qu’ils puissent se rendre, et c’est extrêmement complexe à planifier dans un contexte où les moyens de transport sont paralysés ou fonctionnent à moitié. Et c’est sans compter toute la question de l’approvisionnement… » Des défis de taille, que les logisticiens doivent relever dans l’urgence. Moins de 24 heures après le séisme, le Programme Alimentaire Mondial commençait déjà à fournir des denrées alimentaires aux sinistrés. Imaginez la planification nécessaire pour distribuer plus de 5,4 millions de rations alimentaires à près de 600 000 personnes, à Port-au-Prince seulement! Tout un casse-tête! Et l’expertise nécessaire à sa résolution est maîtrisée par les logisticiens. Caroline Milot et quelques élèves en logistique du transport qui ont vécu l’expérience de l’aide internationale lors d’un voyage au Pérou l’hiver dernier. Ils sont bien placés pour mesurer l’importance du défi logistique que pose une catastrophe humanitaire comme celle que vivent les Haïtiens depuis le séisme du 12 janvier. Le Cégep de TroisRivières offre trois parcours en logistique : l’AEC, le DEC et le DECBac. Préparé en collaboration avec l’UQTR, ce cheminement permet l’obtention d’un DEC en logistique du transport et un baccalauréat en administration des affaires en seulement quatre années d’études. Un étudiant en métallurgie récolte les honneurs S imon Gosselin, étudiant de 3 e année en Technologie du génie métallurgique, s’est mérité un prix important devant les étudiants de premier cycle de six universités québécoises. Simon a en effet reçu le « Prix de la Relève » du Regroupement stratégique sur la recherche en aluminium au Québec, le REGAL, dont le cégep fait partie. Il s’est mérité les honneurs avec une affiche intitulée « Utilisation de la modélisation à la coulée “basse pression” de pièces minces ». Simon a réalisé cette affiche à la suite des activités de recherche et développement auxquelles il a participé dans le cadre de son stage « Alternance travail-études » réalisé au CIFM du Cégep de Trois-Rivières. Cette récompense prestigieuse est d’autant plus remarquable que Simon était en compétition avec des étudiants de premier cycle de six universités québécoises faisant partie du REGAL. Simon Gosselin recevant le prix de la relève du REGAL des mains de Victor Songmene, responsable REGAL à l’École de technologie supérieure de Montréal. 4 Le bulletin d’information du Cégep de Trois-Rivières | Vol. 36, no 3 | Mars 2010 AUx Études Concours intercollégial Pédagogie-Environnement D eux équipes d’étudiantes représentaient le Cégep de TroisRivières lors du Concours intercollégial PédagogieEnvironnement qui se t e n a i t a u Co l l è g e d e Rosemont les 19 et 20 février. pour leur part exposé « Évaluation d’un menu pour CPE », un travail de session dans lequel elles ont évalué un menu estival de deux semaines pour une clientèle composée d’enfants en bas âge dans un Centre de la petite enfance. Leur participation à ce concours s’inscrivait dans le cadre du projet « Bon, propre et juste » qui introduit l’approche écocitoyenne dans le programme de diététique et permet aux élèves de travailler avec les producteurs et les transformateurs locaux. Cinq étudiantes de 3e année en Techniques de diététique, accompagnées de l’enseignante Marie-Claude Bouffard, ont participé à cet évènement qui a pour objectif de stimuler l’intérêt des étudiants pour les problématiques environnementales et de promouvoir le respect de notre patrimoine, la conservation des ressources naturelles et la responsabilisation de toutes et de tous à l’égard de l’environnement. Une vingtaine d’équipes de différents cégeps à travers le Québec, tous programmes confondus, y présentaient des stands sur le thème de la pédagogie et de l’environnement dans les quatre catégories suivantes : Recherche et expérimentation, Sensibilisation et éducation à l’environnement, Engagement communautaire et entrepreneuriat et Programme de formation spécialisé en environnement. C’est dans la catégorie Recherche et expérimentation que Myriam Bordeleau et Myriam Fleury ont présenté au public les fruits de leur travail de session intitulé « Cultiver l’avenir ». Dans la même catégorie, Julie Bédard, Vanessa Quirion et Nathalie Perreault ont L’expérience a été très positive pour les participantes : « Le public qui assiste à ce concours est très intéressé et bien informé. Nos étudiantes ont eu à répondre à des questions pointues, à débattre des avantages et des désavantages de l’alimentation locale. Depuis le début du projet, nous misons sur la nuance : nous prônons une démarche logique qui vise à conscientiser et invite à poser des gestes quand c’est possible de le faire. Nos cinq étudiantes ont été très professionnelles dans leur présentation, leur argumentation était bien développée. Bref, elles ont porté plus loin notre message de sensibilisation et nous en sommes très fières ! » témoigne Marie-Claude Bouffard. ART HIVERNAL T rois étudiantes du département d’Arts plastiques ont participé aux concours de sculptures sur neige des carnavals de Québec et de Saint-Jean-Port-Joli. Sophie-Anne Belisle, qui en était à sa deuxième participation, a recruté ses collègues de classe Camille Bertrand et Raphaëlle Bertrand, ainsi qu’une diplômée du programme, Émilie Adam, pour se lancer dans l’aventure : « C’est un gros projet d’équipe qui demande beaucoup de préparation. Depuis novembre nous avons travaillé les croquis, les modèles réduits, le choix des outils… Mais cela en vaut la peine puisque nous n’avons pas souvent l’occasion de travailler sur des projets monumentaux de 8 pieds de haut par 12 pieds de large ! » Marie -Andrée Groarke, coordonnatrice du département d’Arts plastiques, e s t b i e n f i è re d e l e u r audace : « Elles étaient de loin les plus jeunes participantes : elles se mesuraient à des professionnels qui s’exercent depuis de nombreuses années. Elles sont allées chercher un bagage supplémentaire qui nourrira leur pratique artistique. De vraies artistes ! » Le bulletin d’information du Cégep de Trois-Rivières | Vol. 36, no 3 | Mars 2010 5 AUx Études Épauler les jeunes dans leurs démarches entrepreneuriales V ous croyez que le mot « entrepreneuriat » ne s’applique qu’au monde des affaires ? Parlez-en à Philippe Taillon, technicien en loisirs dont le rôle est de soutenir les étudiants dans leurs démarches entrepreneuriales. Pour Philippe, l’entrepreneuriat est partout dans le collège. En effet, un entrepreneur est une personne qui est capable de transformer une idée ou une invention en une innovation réussie, une personne qui agit selon un besoin. Les étudiants en Techniques de génie mécanique l’ont bien compris. Ils ont créé « Mécaniplus », un club entrepreneur étudiant dynamique qui s’est donné pour mission d’organiser des activités de réseautage et d’orientation professionnelle profitables aux étudiants de ce département. Les membres du Club entrepreneur étudiant Mécaniplus : Jonathan Harnois, Anthony Nadeau, Olivier Fugère, Yanick Trudel, Anthony Beaudoin, Martin Gélinas, Raphaël Lachapelle, Marc-Olivier Gagnon, Pier-Luc Laforge-Garant. cher leur technique et leur cégep sur la scène locale, régionale ou même nationale. Vous Philippe Taillon, technicien en loisirs volet entrepreneuriat, est là pour épauler cherchez à dynamiser votre programme ou les jeunes dans leurs démarches entrevotre classe ? À faire rayonner votre technique preneuriales et les invite à s’inscrire au Concours québécois en entrepreneuriat ou vos activités ? Vous avez un désir d’initier vos étudiants au domaine entrepreneurial ? Concours québécois en entrepreneuriat Un club entrepreneur étudiant est la solution. Philippe Taillon Les étudiants organisant une semaine de sensibilisation, une est là pour soutenir les élèves intéressés par cette démarche. conférence pour leur programme ou même un « lan-party » N’hésitez pas à le contacter ! pour leur technique sont tous éligibles au Concours québécois en entrepreneuriat. Ce concours leur permet de s’afficher, d’affi- Pour plus d’informations : 819 376-1721 poste 2525 [email protected] L’écho du LAC : émission de radio étudiante L e programme Littérature, arts et communication (LAC) met à profit les studios d’enregistrement du collège et crée L’Écho du LAC, une émission de radio mensuelle. C’est Néné Diallo, étudiante de 2e année du LAC qui a monté le projet en compagnie de l’enseignante du cours Techniques des médias, Jessica Jutras. L’émission à caractère culturel est disponible sur le site Web départemental (http://lac.litterature.cegeptr.qc.ca/). Les chroniqueurs, des étudiants du LAC, sont invités à critiquer la sortie de nouveaux CD et DVD, les films à l’affiche au cinéma, les publications récentes, les spectacles et les expositions. Les étudiants sont confrontés à la réalité du direct car l’enreJessica Jutras, Andréa Bellavance, Néné Diallo gistrement se déroule et Éric Roberge. en continu. Pour la première émission, Néné Diallo fait découvrir le nouvel album de Nicolas Pellerin (Nicolas Pellerin et les Grands Hurleurs). Néné a demandé à Andréa Bellavance d’agir à titre de première 6 Néné Diallo en compagnie d’Andréa Bellavance. chroniqueuse pour faire la critique du livre Maléficium de Martine Desjardins. Questionné sur l’avenir de ce projet, le coordonnateur du département, Éric Roberge, veut donner une part plus importante au volet communication du programme tout en offrant aux élèves de première année une expérience radiophonique. Idéalement, il aimerait une fréquence d’une émission aux trois semaines. Le bulletin d’information du Cégep de Trois-Rivières | Vol. 36, no 3 | Mars 2010 AUx Études LAISSER SON EMPREINTE L es Services de psychologie, de santé et de sexologie ont souligné la semaine de la santé affective et sexuelle en permettant à plusieurs personnes du cégep de laisser leur empreinte… L’activité, qui s’est tenue aux cafétérias des Sciences et des Humanités les 9 et 11 février, voulait susciter la réflexion sur l’importance des liens que nous tissons avec ceux qui nous entourent : « Que ce soit dans le cadre d’une relation d’amitié, de travail ou d’amour, nous avons tous un impact sur les autres, nous laissons nos traces. Certaines de ces empreintes sont très significatives et perdurent dans le temps, peu importe la durée de la relation. En tant qu’individu, quelle sorte d’empreinte souhaitons-nous laisser ? C’est un peu le sens de la réflexion que nous voulions provoquer », explique l’une des organisatrices, la psychologue Ginette Munger. Les organisatrices de l’activité : Sylvie Lachance, infirmière, Ginette Munger, psychologue, Isabelle Borduas, sexologue et Isabelle Marchand, interne au doctorat en psychologie. Installées dans les deux cafétérias, Ginette et ses collègues, Isabelle Borduas (sexologue), Sylvie Lachance (infirmière) et Isabelle Marchand (interne au doctorat en psychologie), rencontraient les passantes et les passants et les invitaient à laisser leur empreinte digitale sur une feuille d’arbre. Chaque personne installait ensuite sa feuille sur un arbre. Défeuillé en début d’activité, l’arbre s’est ainsi retrouvé tout garni à la fin de la journée. En plus de pouvoir échanger avec les organisatrices, les passants pouvaient écouter le film d’animation L’Homme qui plantait des arbres. L’activité a été l’occasion de réfléchir sur l’impact de nos actions et de notre manière d’entrer en relation avec les autres. Les Figeacois au Québec D u 16 au 31 janvier, le département de Génie mécanique a accueilli huit étudiants et deux enseignants français. Cette visite a eu lieu dans le cadre d’un échange pédagogique avec l’IUT (Institut universitaire de technologie) de Figeac et fait suite au voyage que les étudiants de Techniques de génie mécanique ont effectué en octobre dernier, en compagnie des enseignants Yves Noël et Joël Beauchemin. L’un des objectifs de cet échange est de permettre aux étudiants de parfaire leur formation avec les méthodes nord-américaines du milieu de l’ingénierie mécanique afin de mieux les préparer aux enjeux de la mondialisation des marchés. Les participants ont assisté à quelques cours, mais ont fait aussi plusieurs visites industrielles d’entreprises spécialisées en conception et en fabrication mécanique. Nos visiteurs étaient reçus et hébergés par leur correspondant respectif. Cet échange comportait aussi une portion « voyage éducatif » qui a permis aux participants de s’adonner aux joies de l’hiver québécois. Le bulletin d’information du Cégep de Trois-Rivières | Vol. 36, no 3 | Mars 2010 (Source : Yves Noël, enseignant) 7 AUx Études Pour contrer le blues du dentiste : une clinique dentaire hors de l’ordinaire « Ici, on est bien dorloté… » Ce n’est pas dans la salle d’attente d’un centre de thalassothérapie que j’ai entendu cette phrase, mais bien dans celle d’une clinique d’hygiène dentaire ! Étonnant vous trouvez ? C’est que vous ne connaissez pas la clinique dentaire du Cégep de Trois-Rivières. La clinique, qui existe depuis 1976, offre à ses clients un service professionnel des plus attentionnés. La raison est simple : chaque client est examiné par un élève stagiaire en Techniques d’hygiène dentaire et par un enseignant du département, lui-même hygiéniste dentaire ou dentiste. Madame Françoise Martin, qui est cliente depuis plus de cinq ans, apprécie cette prévenance. Souriante et détendue, elle confie : « J’aime venir ici parce qu’on prend le temps de bien m’expliquer les choses, de me donner des trucs aussi. En plus, je trouve que le détartrage est fait avec un plus grand soin que dans les cliniques privées que j’ai fréquentées. Et ça me Madame Françoise Martin, une cliente fidèle, en compagnie de la finissante Annie Beaumier. fait plaisir de penser que je contribue à la formation des Prendre le temps futures hygiénistes dentaires ! » À ses côtés, Annie BeauLa coordonnatrice de la clinique dentaire, mier, qui terminera son DEC au l’enseignante Lynda Gagnon, confirme printemps, renchérit : « Pour que les clients sont bien choyés. En plus nous, c’est précieux de poude tous les traitements offerts dans une voir compter sur des clients clinique privée, examen buccal sommaire, comme madame Martin. Plus détartrage et polissage, ils reçoivent un on voit de bouches, mieux enseignement personnalisé des mesures on peut exercer notre œil à préventives, un extra qui rassure grandedéceler ce qui est normal et ment les gens plus craintifs. Autre avananormal. Cela nous permet tage : le coût d’une consultation est de aussi d’être en contact avec Le travail des stagiaires est supervisé par des enseignants hygiénistes et 25 $ c’est-à-dire une économie de près de une variété de cas problèmes dentistes. Ici, la coordonnatrice de la clinique Lynda Gagnon, le Dr Michel 75 % par rapport au même traitement en Brière en compagnie des étudiantes Cynthia Guérin et Valérie Leclerc. et de rencontrer différentes clinique privée. En contrepartie, il faut avoir personnalités. C’est le meilleur moyen de nous préparer au marché le temps : « Nous rappelons aux clients que c’est une clinique d’endu travail. » seignement et qu’il faut laisser le temps aux stagiaires de bien faire les choses. C’est un métier très exigeant sur le plan physique. On s’assure que les élèves en apprentissage respectent bien toutes les Les places disponibles à la clinique varient selon le nombre de stagiaires : « Cette règles de sécurité, tant pour leur année, nous avons une grosse cohorte de trente-trois finissantes. Cela signifie que santé que pour celle des patients. Enfin, l’examen est encadré par un nous devons augmenter notre clientèle pour pouvoir combler tous les stages » enseignant qui revoit avec le staexplique Lynda Gagnon. Elle lance donc un appel à tous. La clinique est ouverte giaire toutes les étapes du travail. du lundi au jeudi. Il faut être disponible pour les rendez-vous de l’avant-midi de Tout cela demande du temps et les clients doivent prévoir deux à 8 h 15 à 11 h et pour ceux de l’après-midi de 13 h 15 à 16 h. Plus d’informations trois séances pour un traitement. » à cegeptr.qc.ca section Services à la population. Malgré tout, la clinique compte sur une clientèle fidèle, heureuse Pour obtenir un rendez-vous, téléphonez au 819 378-9839. La clinique d’hygiène d’être traitée aux petits soins par dentaire se trouve au local SE-1075 du pavillon des Sciences, rue De Courval. une équipe dévouée. Quelques places encore… 8 Le bulletin d’information du Cégep de Trois-Rivières | Vol. 36, no 3 | Mars 2010 AU courant Colloque Une cité pour l’Homme : DEUX CONFÉRENCIERS RENOMMÉS M . Guy Haarscher ouvrira les activités du colloque Une cité pour l’Homme qui se tiendra au Cégep de Trois-Rivières du 2 au 4 juin sous le thème La cité et les arts. Professeur à la Faculté de Philosophie et Lettres et à la Faculté de Droit de l’Université libre de Bruxelles, M. Haarscher présentera une conférence intitulée La censure et les arts. Christine Bauer : la relation art/politique Penseur de renommée internationale, Guy Haarscher est récipiendaire du Prix des Droits de l’Homme de la Communauté française de Belgique, en 1989, pour son ouvrage Philosophie des droits de l’homme, et du Prix Duculot de l’Académie Royale de Belgique, pour son essai L’ontologie de Marx, en 1982. M. Haarscher est un auteur prolifique qui a donné des conférences à travers le monde, de Kyoto à Budapest en passant par Genève, Tel-Aviv, Berlin, Paris, Prague, Venise, New-York et Madrid, en plus d’être accueilli comme professeur invité dans des universités prestigieuses. À n’en pas douter, si les idées de M. Haarscher voyagent autant, c’est qu’elles ouvrent des horizons et permettent de mieux comprendre les grands défis des démocraties modernes. Par ailleurs, Christine Bauer, maitre de conférences à l’Université d’Évry et spécialiste de la communication, sera également au nombre des conférenciers. Elle creusera la question de l’art et du politique à partir de l’exemple d’un cas concret, celui du « 104 » où la mairie de Paris a mis en place un centre contemporain de création artistique (toutes disciplines confondues) pour tenter de reconfigurer l’un de ses quartiers parmi les plus défavorisés (le 19e arrondissement). Ce cas fort intéressant permettra d’approfondir les questions sur les fils qui existent entre la cité, le politique et la création artistique. Outre les conférences, Une cité pour l’Homme présentera des ateliers et des forums et couronnera des collégiens qui se seront démarqués par leur travail d’écriture et de présentation audiovisuelle sur le thème du colloque. Sous la responsabilité conjointe des Cégeps de Trois-Rivières, de Sainte-Foy et du Collège Laflèche de Trois-Rivières, le colloque réunira philosophes, artistes, enseignants, élèves et citoyens souhaitant réfléchir et échanger. S’exprimer par l’écriture ou la vidéo : Le colloque offre 3 000 $ en prix par le biais d’un concours qui s’adresse aux collégiens et collégiennes désirant s’exprimer sur l’une des questions suivantes : • L’art n’est-il que le reflet de son époque? • L’art contribue-t-il à humaniser notre monde? • L’art doit-il être censuré? Pour participer, deux modes d’expression sont possibles : la rédaction (entre 1500 et 2000 mots) ou la production d’une vidéo (entre 3 et 4 minutes). 3 000 $ en prix C’est une invitation à prendre la parole, à dire ce qui nous anime à vivre ensemble, à affirmer ce qui devrait être fait ou pensé. Notez qu’un même étudiant ne peut s’inscrire aux deux concours. Pour informations : http://citepourlhomme.cegeptr.qc.ca [email protected] 819-376-1721, poste 3715. Le bulletin d’information du Cégep de Trois-Rivières | Vol. 36, no 3 | Mars 2010 9 AU courant CIFM : La simulation au profit de l’industrie cinématographique L ’expertise du Centre intégré de fonderie et de métallurgie continue de faire la manchette. En effet, au cours des derniers mois, les recherches menées par l’équipe du CIFM ont eu des échos dans le milieu métallurgique, tant sur le plan local que continental. Une équipe, menée par Franco Chiesa, directeur scientifique du CIFM et Jocelyn Baril, directeur général de l’entreprise trifluvienne TMA, a accompli une percée majeure au profit de la compagnie québécoise Pixellexis. Cette dernière se spécialise dans le matériel numérique pour l’industrie du cinéma et de la vidéo. L’entreprise souhaitait que le design de la grille frontale de l’un des appareils qu’elle met en marché soit à l’image de son logo. L’équipe CIFM-TMA a réussi à produire la pièce dans des délais très serrés, et ce, à un coût quatre fois moins élevé que la méthode traditionnelle par usinage. Ce travail, Jocelyn Baril, directeur général qui demande une extrême précide l’entreprise trifluvienne TMA et diplômé sion, a été réalisé grâce à la simudu cégep en métallurgie, montrant lation, aussi appelée modélisation les pièces réalisées en collaboration avec Franco Chiesa, le directeur numérique, qui permet d’analyser scientifique du CIFM. la séquence de remplissage d’un moule et de solidification du métal avant même de fabriquer la pièce. Basse pression sur l’aluminium, un article paru dans DÉCOUVRIR, la Rivières sera l’hôte, en avril prochain, revue scientifique francophone canadienne par excellence, porte sur La grille frontale de l’appareil que la compagnie québécoise PIXELLEXIS de l’assemblée annuelle des membres REGAL qui réunira une cinquanle défi que soulevait la réalisation de voulait reproduire à l’effigie de son logo. taine d’universitaires. Ils seront reçus cette pièce mince et complexe. au pavillon des Humanités et dans les nouvelles installations du Star of de show CIFM, au parc industriel des Hautes-Forges. La pièce a aussi été déclarée « Star of the show » dans le magazine américain Engineered Cast Solutions, publié à l’occasion du plus À propos du CIFM récent congrès de l’American Foundry Society, qui se tenait à Las Rappelons que le CIFM est un Centre collégial de transfert technoVegas au printemps dernier. L’article reprend en détail les étapes logique (CCTT) attaché au Cégep de Trois-Rivières dont la mission de cette percée technico-commerciale réalisée dans le cadre du est de faire le lien entre l’enseignement professionnel et le milieu partenariat CIFM-TMA. Pour le directeur scientifique du CIFM, industriel. Environ dix personnes y travaillent. En appui à ce perFranco Chiesa, ces deux articles témoignent bien du rayonnement sonnel, des professeurs du département de Génie métallurgique du Cégep de Trois-Rivières sont partiellement dégagés de leur des recherches effectuées au CIFM. tâche d’enseignement pour piloter des projets spécifiques, ce qui Le REGAL, fer de lance de la recherche sur l’aluminium au permet aux étudiants de s’impliquer dans des activités à la fine Québec pointe du développement technologique. Cette interface entre Ce genre de réussite démontre toute la pertinence de la présence l’enseignement professionnel et le milieu industriel est d’ailleurs du CIFM au sein du REGAL, un regroupement stratégique de la raison d’être des CCTT. Le Cégep de Trois-Rivières dispose de recherche sur l’aluminium dont font partie six universités et un trois centres collégiaux de transfert de technologie, un en pâtes seul cégep, celui de Trois-Rivières. Le CIFM apporte au REGAL une et papiers (CSPP), un en télécommunications (C2T3) et un en contribution unique dans le domaine des procédés de moulage métallurgie (CIFM). de l’aluminium. Soulignons d’ailleurs que le Cégep de Trois- 10 Le bulletin d’information du Cégep de Trois-Rivières | Vol. 36, no 3 | Mars 2010 AU courant Techni.ca, télécom et réseaux collabore à l’implantation de sites cellulaires dans le Grand Nord T echni.ca télécom & réseaux, une division des Services aux entreprises du Cégep de Trois-Rivières, est à l’origine des premiers appels cellulaires dans les villes de Churchill Falls au Labrador et de Kuujjuaq dans le Nord-du-Québec. En collaboration avec le fournisseur de services cellulaires Omniglobe, Techni.ca a procédé à la mise en service des sites, ainsi qu’à la formation de certains résidants de ces communautés qui assisteront le fournisseur de services dans le futur. Louis Houbart, spécialiste en télécommunication Une fois tout le système installé et fonctionnel, Louis Houbart, spécialiste en télécommunication sans fil chez Techni.ca, a effectué le premier appel cellulaire, en passant par un lien satellite, pour rejoindre Pascal Gagnon, directeur de Techni.ca à Montréal. Le site de Churchill Falls a été mis en service en novembre tandis que la communauté de Kuujjuaq a pu faire ses premiers appels juste avant Noël. L’installation de ce site s’est fait dans des conditions hivernales incluant blizzards et températures de -24°C sans compter le facteur vent ! Ces centres éloignés ont pour la première fois accès aux services de voix et de messagerie texte sans fil. Les sites mis en service forment le dernier maillon d’un réseau complexe. Les équipements installés fonctionnent tous en mode IP. Un début d’année prometteur pour la machine expérimentale du CIPP L ors du dernier Congrès annuel de l’Association technique des pâtes et papiers du Canada (ATPPC), le CSPP a fait une présentation scientifique conjointement avec un de ses partenaires, la Chaire de recherche industrielle Ciba. Il s’agit d’un premier article scientifique faisant état de résultats d‘essais réalisés sur la nouvelle machine à papier pilote du CIPP. Ces essais réalisés en 2009 à une vitesse de fonctionnement de 500 m/min ont démontré la capacité de la machine à effectuer des expériences de pointe en vue d’améliorer les papiers usuels ou à développer de nouveaux types de papiers innovateurs. Cette présentation a attiré l’attention des éditeurs du magaLa réalisation de tels essais sur la machine à papier du CIPP est rendue possible grâce zine Pulp & Paper Canada qui ont fait paraître sur leur site un à toute l’équipe de techniciens et de chercheurs du CSPP qui est dédiée à ce secteur. résumé de l’article qu’ils ont intitulé « Filler in newsprint: Pilot L’équipe de la machine : Annie Trudeau, Isabelle Gagné, Daniel Thiboutot, Jean Paradis, Simon Fréchette-Gélinas et Michel Proulx. project paves the way ». Ce résumé présente les conclusions de l’étude du CIPP et souligne l’importance des essais pilotes sur les machines à papier expérimentales. L’article intégral de la Déjà, les répercussions de cet article semblent se faire sentir puisprésentation scientifique devrait être publié dans le Pulp & Paper que malgré la récession et les difficultés de l’industrie papetière, Canada au cours des prochains mois. d’autres projets de développement impliquant l’opération de la machine expérimentale du CIPP sont déjà en préparation. Le bulletin d’information du Cégep de Trois-Rivières | Vol. 36, no 3 | Mars 2010 11 AU courant En route vers la Lune ! La communauté collégiale du Cégep de Trois-Rivières est en route vers la Lune ! En effet, le 15 février dernier, les étudiants et les employés ont entrepris un défi qui devrait leur permettre de parcourir symboliquement les 400 000 km qui séparent la Terre de la Lune. Le Cégep de Trois-Rivières fait de la santé une de ses priorités institutionnelles et se lance dans le Défi santé. De gauche à droite : Ginette Munger, psychologue, membre du comité organisateur, Caroline Tessier, étudiante, membre du comité organisateur, Benoît Lafond, enseignant de mathématiques, porte-parole du Défi et Yvon Courchesne, enseignant d’éducation physique. Pendant les dix semaines du Défi santé, les participants inscrivent le temps consacré à leurs activités physiques, personnelles ou collectives, dans un logiciel. Le temps et l’intensité des activités physiques sont alors convertis en une mesure appelée kilomètre-santé. À la fin du défi, nous pourrons obtenir la totalité des kilomètres-santé réalisés par les participants. Au moment d’écrire ces lignes, 783 personnes étaient inscrites au Défi santé, dans 310 équipes, signe que le mouvement est bien enclenché. Il faut s’en réjouir puisque, comme l’a bien expliqué l’enseignant en éducation physique Yvon Courchesne, le plus difficile est de commencer : « Tout le monde sait que l’activité physique est favorable à la santé. La difficulté, c’est de se mettre en marche : on a toujours de bonnes 12 Le dynamique département de Mathématiques, digne porte-parole du Défi santé 2010 ! raisons pour remettre à plus tard. Le Défi santé est une bonne motivation pour passer à l’action et intégrer l’activité physique dans notre quotidien. Et une fois que le processus est engagé, les autres bonnes habitudes de vie vont de soi : bien manger, cesser de fumer, équilibrer sa vie… Tout ça mène à un meilleur bien-être. » Des porte-paroles modèles Au Cégep de Trois-Rivières, ce n’est un secret pour personne : les enseignantes et les enseignants du département de Mathématiques sont des gens qui bougent. Badminton, volleyball, natation, marche, hockey : la forme et l’action font partie de leur quotidien. C’est donc tout naturellement que le comité organisateur a demandé à ce département dynamique de porter la flamme du Défi santé 2010 : « Tous les enseignants de notre département sont actifs physiquement, et ce, dans différentes sphères d’activité. Mais nous avons en plus une tradition départementale : nous pratiquons le badminton trois midis par semaine. Ces moments nous permettent à la fois de libérer le stress lié à notre profession et de souder les liens entre les collègues. C’est donc avec fierté que nous avons accepté de porter le flambeau du Défi santé parce que nous croyons fermement aux bienfaits de l’activité physique dans notre quotidien. » explique Benoît Lafond, enseignant au département de Mathématiques. Le Défi santé se poursuit jusqu’au 25 avril et il est toujours temps de s’inscrire en cliquant sur le logo du Défi, en page d’accueil du site Web du cégep : cegeptr.qc.ca. Le bulletin d’information du Cégep de Trois-Rivières | Vol. 36, no 3 | Mars 2010 AU courant L Diablos de décembre 2009 et janvier 2010 autres structures québécoises et nous en fait part. Grâce à elle, l’équipe des Diablos a pris beaucoup de maturité au cours de ces trois dernières années. » Marie-Christine, qui fait également partie de l’équipe du Québec en volleyball de plage, terminera ses études collégiales au printemps. Nous lui souhaitons la meilleure des chances dans la poursuite de sa carrière. a Corporation Les Diablos est heureuse de vous présenter la Diablos et l’Espoir Diablos des mois de décembre et janvier : Diablos du mois : Marie-Christine Gravel, volleyball féminin AAA Il faut voir Marie-Christine à l’oeuvre : classée 2e meilleure marqueuse de la ligue, toute action confondue, elle a compté plus de 70 points pour l’équipe L’espoir Diablos : Pierre-Olivier en décembre! Capitaine de son équipe, Côté de l’Institut Secondaire elle présente un leadership hors du Kerenna, basketball masculin commun, doublé d’une attitude de juvénile BB fonceuse infatigable : elle exige touL’espoir Diablos Pierre-Olivier Côté et la Diablos du mois jours le meilleur d’elle-même ainsi Évoluant à la position de garde, PierreMarie-Christine Gravel entourent Daniel Tessier, coordonnateur à la Direction des services aux étudiants que de ses coéquipières. Elle demeure Olivier est la pierre angulaire de son du Cégep de Trois-Rivières. malgré tout très ouverte aux conseils équipe, tant à l’offensive qu’à la défenet veut toujours en apprendre davantage. Son entraîneure, sive. Seul joueur finissant de sa jeune équipe, il assure le Audrey Girard, apprécie grandement les forces de cette athlète : leadership de main de maitre. Travailleur acharné, autant en « Curieuse de nature, Marie-Christine a eu un impact très positif séance d’entraînement qu’en match, il sait donner l’exemple pour le développement de notre équipe ainsi que le développe- à ses coéquipiers. Pierre-Olivier désire poursuivre ses études ment régional. Elle prend régulièrement des informations sur les collégiales en Sciences de la nature. 3 333 $ pour Haïti D u 14 au 29 janvier, la communauté collégiale du Cégep de TroisRivières s’est mobilisée afin de ramasser des dons pour venir en aide à la population d’Haïti. Les membres du personnel, les trois exécutifs syndicaux ainsi que les étudiants et les étudiantes ont participé à cette collecte. Pour sa part, le personnel de la cafétéria a versé la somme des pourboires recueillis aux caisses pendant une semaine. À ces généreuses contributions, la Direction du collège a ajouté un don de 1 000 $. Au total, c’est donc 3 333 $ qui ont été remis à l’organisme Médecins sans frontières. Rapport annuel 2008-2009 L e rapport annuel 2008-2009 du collège est en ligne dans la section Nos publications du site Internet. Quelques versions imprimées sont aussi disponibles au Service des communications. RAPPORT ANN UEL 2008-2009 3500, rue De Courval, C.P. 97, Trois-Riv Téléphone : 819.376. ières, (Québec ) G9 1721 › cegeptr.qc.ca A 5E6 Le rapport 2008-2009 présente les grands dossiers et évènements qui ont marqué l’année 2008-2009. Il a été réalisé par le Service des communications à partir des rapports d’activités des différents services et du bilan de la Direction générale. Il comprend également la liste des objets De gauche à droite : Éric Désilets, représentant du Syndicat des enseignants, Karine Robichaud, représentante du Syndicat des employés de soutien, Danny Mortier, représentant du Syndicat des travailleuses et travailleurs pour les Services alimentaires Compass, Catherine Bouchard, représentante du Syndicat des professionnels, Christian Muckle, directeur général et Caroline Lang, représentante de l’Association générale des étudiants. des réinvestissements provincial et fédéral attribués au collège pour soutenir le développement de l’enseignement supérieur. Le bulletin d’information du Cégep de Trois-Rivières | Vol. 36, no 3 | Mars 2010 13 AUPRÈS DE VOUS Sarah Désaulniers : le plaisir de jouer avec les mots C ’est à Sarah Désaulniers qu’on a confié cette année la mission de rédiger la dictée de la Francofête. L’enseignante en littérature a relevé le défi avec plaisir… un plaisir qu’elle nous invite à partager en participant à la dictée, le jeudi 25 mars à l’amphithéâtre du pavillon des Sciences (SA3035). Sarah devait construire son texte autour de dix mots imposés : « J’ai abordé l’exercice comme un casse-tête : j’avais devant moi des morceaux disparates, qu’il fallait assembler de façon cohérente par un lien invisible pour que les coutures ne paraissent pas. » Sarah, qui avait déjà expérimenté ce genre de rédaction dans un cours à l’université, a aimé l’exercice : « Le plus dur a été de trouver la clé pour organiser tout ça, de monter le squelette. Ensuite tout a coulé de source, c’était très agréable. » Bourgeon d’angoisse bourgeon d’angoisse. Tenter d’en savoir plus, c’est se frapper à un mur… En insistant un peu, on obtient ce dernier commentaire : « C’est une dictée trompeuse : elle a l’air plus simple qu’elle ne l’est réellement… » Quelques mots sur l’auteur : Sarah Désaulniers a obtenu son diplôme du Cégep de Trois-Rivières en 2002. Étudiante en Langues, c’est dans un cours de Ronald Léger qu’elle a découvert sa passion pour la littérature et qu’elle a décidé de poursuivre ses études dans ce domaine à l’UQTR. Grande voyageuse, Sarah considère que son DEC en Langues lui a ouvert les portes du monde en lui permettant de partir à la rencontre d’autres cultures. Celle qui a déjà visité plusieurs pays d’Europe, se prépare à vivre cet été une autre belle aventure puisqu’elle visitera l’Angleterre et l’Irlande. Restait à choisir un titre à la dictée, un grand défi pour Sarah qui a finalement trouvé les mots qu’il fallait pour piquer notre intérêt : Bourgeon d’angoisse. Comme le titre, le reste de la dictée est enrobé de mystère. N’essayez pas d’en savoir plus maintenant, il faudra participer à la dictée pour connaître la vraie nature de ce La dictée selon… Vous êtes avertis : il ne faudra pas se laisser berner par la simplicité apparente de ce texte mystérieux… ni se laisser submerger par l’angoisse ! En effet, la dictée de la Francofête est avant tout un jeu pour célébrer ensemble la langue française. Comme le dit si bien Colette Ruest, qui organise la dictée depuis six ans : « Pas besoin d’être un champion ou une championne pour célébrer le plaisir des mots ! » C’est donc un rendez-vous que vous lancent Colette et Sarah. Pas besoin d’être expert ou experte pour relever l’amical défi linguistique de la dictée concours : il y aura autant de prix de participation que d’excellence et vous pourrez même corriger votre propre copie. Quelques feuilles lignées, votre crayon préféré, une gomme à effacer ou du ruban correcteur et votre bonne humeur, voilà tout ce dont vous avez besoin ! Soyez là, le jeudi 25 mars à 11 h 30 à l’amphithéâtre du pavillon des Sciences (SA-3035). La dictée sera lue par le directeur général, M. Christian Muckle. Franco Chiesa, directeur scientifique, CIFM Lucie Hébert, agente de bureau, Services financiers Un peu comme Foglia, je suis un obsédé des méthodes des vieux pays où l’école était gratuite, laïque et obligatoire; à une époque où on marchait à la dictée et au coup de pied au derrière. Comme beaucoup de perversions, la manie de l’orthographe juste m’apporte beaucoup de jouissances, des plus banales aux plus raffinées. J’aime la langue française : sa complexité m’enchante. Pour moi, notre langue française est très mathématique et logique. Toutes ses règles m’enchantent parce qu’elles me demandent d’être éveillée, de me vérifier encore et encore, de me surpasser, il y en a tellement à retenir. Elle est aussi magique, tout ce qu’on peut exprimer avec de simples mots, oui, c’est magique… Marie-Andrée Groarke, enseignante Histoire de l’art Pourquoi participer à une dictée ? Comme le prescrit une écriture de type classique, ma réponse se subdivise en trois sections : 1 - Parce que je suis du genre à aimer les aventures policières du style « Bones, CSI ou Agatha Christie ». J’aime trouver l’auteur du meurtre ou la cause de l’énigme. Chercher me passionne. En français, j’aime trouver l’erreur dans un texte ou un mot. Cela comble mon goût de la recherche et m’amuse. 2 - Parce que, pour éviter toute confusion, il faut toujours être clair, tant à l’oral qu’à l’écrit. Dans notre société (et nos couples), je crois qu’il y a beaucoup de malentendus juste parce que les gens n’accordent pas la même signification aux mots qu’ils utilisent. Pour être clair, un texte doit contenir des mots justes et des phrases simples. 3 - Parce qu’un texte bien rédigé et sans fautes c’est « beau ». J’aime le beau en tout et je ferai de mon mieux pour atteindre la perfection scripturale. 14 Le bulletin d’information du Cégep de Trois-Rivières | Vol. 36, no 3 | Mars 2010 AUPRÈS DE VOUS Bernard Duchesne remporte le « Best Paper Award » de l’AFS L e professeur-chercheur Bernard Duchesne est le premier Québécois à recevoir le Best Paper Award de l’American Foundry Society, dans la division magnésium. Ce prix prestigieux, qui récompense le meilleur article scientifique de 2009 dans le domaine de la fonderie (division magnésium), lui sera remis en mars à Orlando. L’article, intitulé Experience in Casting Magnesium AE44 in Sand and Permanent Molds, rend compte d’une recherche effectuée au CIFM par une équipe composée de Bernard Duchesne, Jérémy Carignan, technicien en travaux pratiques, Franco Chiesa, directeur scientifique, Guy Morin, formateur-chercheur (absent sur la photo) et Jocelyn Baril, directeur de TMA et diplômé du cégep en Métallurgie. Les travaux portaient sur l’AE44, un alliage de magnésium, d’aluminium et de terres rares. L’équipe de scientifiques cherchait comment améliorer, par des traitements thermiques, les propriétés mécaniques de cet alliage léger, convoité par l’industrie automobile : « La recherche a démontré que cet alliage ne peut pas être traité thermiquement » explique Bernard Duchesne. « C’était assez osé comme démarche, nous sortions des sentiers battus. Il n’est pas fréquent que des articles scientifiques démontrent que la recherche n’a pas donné les résultats escomptés… Cependant, quand nous avons présenté les résultats au congrès de l’AFS, à Las Vegas en 2009, nous avons senti, Franco et moi, un grand intérêt dans l’assistance. Les questions étaient nombreuses. Mais je ne pensais vraiment pas que nous remporterions le Best Paper Award », ajoute-t-il. Reconnaissance du milieu La récompense est de taille puisqu’elle est attribuée par l’organisme de référence dans le monde de la fonderie : publication de livres et d’articles, présentation de conférences scientifiques, formations spécialisées, l’American Foundry Society chapeaute toutes les activités d’importance dans ce domaine. Son 114e congrès annuel aura lieu les 19, 20 et 21 mars prochains en Floride et c’est à ce moment que Bernard Duchesne recevra les honneurs, devant la communauté scientifique : « Par ce prix, notre travail est reconnu et c’est extrêmement motivant. D’autant que c’est un travail d’équipe : trois étudiants ont été impliqués dans cette recherche; nous avons eu une aide précieuse de nos collègues enseignants, particulièrement ceux du département de Génie mécanique; enfin, il faut souligner que nous avons toujours reçu le soutien de la direction du cégep. Bref, cet honneur rejaillit sur tout le collège. » Bernard Duchesne : le maillage des passions Quand Bernard Duchesne parle de son département, il dit « Chez nous »… Cela montre bien l’attachement profond de cet homme pour la métallurgie comme pour l’enseignement : « D’aussi loin que je me souvienne, j’ai voulu enseigner. Même après 27 ans de carrière, je conserve le même plaisir à le faire, je suis toujours heureux d’entrer en classe, de retrouver les étudiants. » Son intérêt pour la métallurgie est tout aussi durable. D’abord amoureux des mathématiques, il s’est découvert ensuite une passion pour les matériaux. Le génie métallurgique lui offre l’alliage parfait entre ces deux disciplines : « La métallurgie, c’est bien plus que de couler ou de souder une pièce : on répond à des besoins : alléger un bloc moteur pour réduire la consommation d’essence d’un véhicule par exemple. Les besoins des gens passent par les matériaux. Alors, le métallurgiste cherche comment trouver les bons alliages, comment améliorer les propriétés mécaniques, la résistance à la corrosion, pour en arriver à des pièces fiables. Quand tu vas faire du ski au Mont Ste-Anne, tu veux avoir confiance dans le câble du remonte-pente, mais tu n’as pas conscience qu’il y a des métallurgistes derrière ça. On retrouve le métallurgiste dans tous les domaines : dans l’aéronautique, dans le nucléaire, dans le transport en commun, dans le monde du sport... c’est illimité. Le gros problème c’est que le domaine est méconnu. Ma mère ne sait pas trop ce que je fais encore… C’est comme ça même ici dans la collectivité : nos activités restent mystérieuses pour la majorité. C’est une des raisons qui expliquent que les élèves ne se bousculent pas à nos portes… Pourtant, quand ils y goûtent, ils adorent ça, comme nous ! » Bernard est aussi « amoureux fou » du vélo. Natif du Saguenay-Lac-Saint-Jean, les montées ne l’effraient pas et il roule annuellement environ 6500 km : « Le vélo c’est comme la vie : dur. Si tu ne pédales pas, tu n’avanceras pas; et tout te dit d’arrêter : ce n’est pas chaud aujourd’hui, on dirait qu’il va mouiller, j’ai une petite douleur au genou… Mais si tu veux aller quelque part, faut que tu partes. Comme pour le travail, le vélo me procure du plaisir. Mentalement, ça me libère, me permet de penser à mes projets, de réfléchir clairement… C’est une vraie gâterie… surtout en revenant de St-Élie-de-Caxton, après l’effort de l’aller avec le vent contraire quand je reviens le vent dans le dos et que je peux apprécier le paysage… » Alors quand vous verrez passer Bernard, le sourire aux lèvres sur son vélo, dites-vous qu’il pense sans doute à son prochain sujet de recherche, le AZ91… Vous ne connaissez pas le AZ91 ? Patientez un peu. Grâce à Bernard et son équipe, vous devriez bientôt en entendre parler… Le bulletin d’information du Cégep de Trois-Rivières | Vol. 36, no 3 | Mars 2010 15 AUPRÈS DE VOUS Jacinthe Veillette : K.O. à l’anorexie. J acinthe Veillette était une battante qui s’ignorait; maintenant, c’est une gagnante affirmée. Le combat contre l’anorexie mené au cours des dernières années par cette jeune femme, étudiante au cégep, a permis de doter la province de la Charte québécoise pour une image corporelle saine et diversifiée. Au départ, un mal-être Réservée, première de classe à l’école, Jacinthe avait de la difficulté à se lier d’amitié : « La petite “bollée” timide, c’était moi » raconte-t-elle. Les journées sont lourdes pour la jeune femme, qui se préoccupe de plus en plus de son apparence dans l’espoir de se faire accepter des autres. En 2e secondaire, elle change d’école en pensant changer de vie. C’est effectivement pour elle le début d’une nouvelle vie… mais pas vraiment celle qu’elle croyait. Après le visionnement du film « Super Size me », Jacinthe commence un régime, qui la mène dans le cercle infernal de l’anorexie. Déjà mince, la jeune femme perdra 35 livres en deux mois. Sa santé est en péril. Contre son gré, ses parents et son médecin l’hospitalisent. La prise de conscience s’effectue : « Tout à coup, j’ai réalisé ce qui m’arrivait. Si ça continuait, c’était la mort. Je me suis dit : il faut que ça cesse. » Une longue bataille Le combat est difficile : il faut réapprendre à manger pour le plaisir, sans compter les calories; il faut faire cesser le combat intérieur et les réflexes de perfectionniste; il faut aussi changer son rapport aux autres, au monde et surtout à soi-même. Une longue bataille que Jacinthe remportera, principalement en brisant le silence et en s’engageant. Elle lance une pétition, signée par plus de deux mille personnes, et offre des conférences. Celle qui craignait comme la peste les exposés oraux devient une référence et porte son message devant des groupes, de plus en plus nombreux. Son action fructifie si bien que, après deux ans, elle assiste, en compagnie de la ministre Christine St-Pierre, au lancement de la Charte québécoise pour une image corporelle saine et diversifiée. L’engagement comme art de vivre Jacinthe a gagné son combat : l’anorexie est K.O. maintenant, elle l’a laissée loin derrière elle. En plus, elle a permis de sensibiliser la population. Maintenant, l’étudiante en Sciences de la nature rêve d’une carrière en santé qui lui permettrait d’aider les autres. Passionnée d’engagement, elle s’est impliquée ou s’implique encore dans de multiples causes : Amnistie internationale, aide aux devoirs, Défi têtes rasées au profit de Leucan, bénévolat auprès d’enfants handicapés, voyage humanitaire, elle fait de l’entraide un art de vivre. Pour toutes ces raisons, elle a été récompensée de la Bourse Excellence Jeunesse et d’une bourse du millénaire. Une autre reconnaissance : elle a été choisie Tête d’affiche Nouvelliste Radio-Canada en janvier dernier. Mais surtout, elle sait maintenant que l’engagement n’est pas vain et qu’il est possible de changer les choses : une leçon de vie qui n’a pas de prix… De la philosophie à la littérature… Patricia Nourry en lice pour les Prix littéraires Radio-Canada P atricia Nourry, enseignante au département de Philosophie, figure parmi les 72 finalistes francophones des Prix littéraires Radio-Canada pour sa nouvelle Des sables nouveau-nés. Elle a été choisie parmi plus de 6 000 inscriptions dans les catégories « Récit », « Poésie » et « Nouvelle ». Patricia s’est dite particulièrement surprise de cette annonce : « D’abord incrédule, j’ai été ensuite ravie d’apprendre que mon texte avait été choisi. Une nouvelle littéraire, ça ne se construit pas comme un texte philosophique : il faut préserver l’élan initial, l’inspiration première et travailler le rythme, la musicalité et l’esthétique de la phrase ensuite... C’est une autre voix que je n’ai pas souvent laissé entendre, d’où ma surprise. » La Dépêche est produite par le Service des communications du Cégep de Trois-Rivières, 3500, rue De Courval, C.P. 97, Trois-Rivières (Québec), G9A 5E6 Pavillon des Humanités, Local HB-1134 Téléphone : 819.376.1721, poste 2701. Rédactrice en chef : Geneviève Bouffard Rédacteurs : Geneviève Bouffard, Isabelle Bourque, Nicolas Simon, Nancy Arsenault Secrétariat : Marie-Claude Gauthier Infographie : Danielle Boudreau Les six lauréats élus grands gagnants et leurs noms seront annoncés le jeudi 18 mars en direct à l’émission Christiane Charette, diffusée de 9 h à 11 h sur les ondes de la Première Chaîne de Radio-Canada. Les douze lauréats, soit six dans chaque langue officielle, recevront 6 000 $ pour le premier prix et 4 000 $ pour le second prix dans les trois catégories, soit « Récit », « Poésie » et « Nouvelle ». Et la publication des œuvres dans le magazine enRoute garantira aux lauréats une visibilité auprès d’un million de lecteurs par mois. Ces prix littéraires ont permis aux Canadiens de découvrir depuis plus de trente ans de nombreux auteurs réputés comme François Barcelo, Arlette Cousture, Marie-Sissi Labrèche, Michael Ondaatje, Normand de Bellefeuille, Monique Proulx et Jacques Godbout. Acheminez vos textes : par courriel à [email protected] ou par Internet en vous connectant à notre site cegeptr.qc.ca pour accéder au menu « Collaborer au site Web » dans l’onglet « Proposer une nouvelle ». Impression : Imprimerie Pigale Dépôt légal : Bibliothèque nationale du Québec D-745-493 ISSN : 0317-0632 Imprimé sur papier recyclé 100 % postconsommation fabriqué au Québec