L`INTEGRATION REGIONALE NORD -SUD ET SUD

L’INTEGRATION
NORD-SUD
REGIONALE
PERSPECTIVE COMPARATIVE
ET
SUD-SUD :
UNE
[ETATS-UNIS – AMERIQUE DU SUD ET
UNION EUROPEENNE – MEDITERRANEE, MONDE ARABE ]
ARGUMENTAIRE
Aujourd’hui, la régionalisation est une tendance lourde accompagnant la mondialisation. Elle
constitue la dimension régionale des relations économiques internationales et indique une
intensification – polarisation des échanges au sein de grands groupes régionaux.
Cette dimension nouvelle de la régionalisation, accélérée au tournant des années 80-90 du
siècle dernier, concerne toutes les régions du monde, et en particulier pour ce qui nous
concerne ici les ensembles Etats-Unis-Amérique du sud, et l’Union Européenne (U.E) –
MEDMA (Méditerranée – Monde arabe). Si la régionalisation désigne la dimension
économique de ce phénomène, le régionalisme souligne sa dimension institutionnelle, et ce à
travers la multiplication des accords commerciaux régionaux (ACR). On parle de nouveau
régionalisme (ou régionalisme ouvert) à travers la prolifération des ACR dans le contexte de
la mondialisation (ouverture, libéralisation commerciales).
Nos deux grands ensembles régionaux n’échappent pas à cette tendance forte de
multiplication des processus d’intégration régionale (IR) 1 . Il existe une pléthore de
dynamiques d’IR avec des caractéristiques multiformes, tant par la nature des partenaires
nord—sud, sud-sud, des dynamiques structurantes, que des motivations. Ces processus ne
sont pas identiques d’une région à une autre. Ainsi, la perspective comparative s’impose t-elle
pour tout analyse ou décideur, pour à la fois dégager les bonnes pratiques, « les success
stories », mais aussi prendre acte des leçons par la négative.
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Il faut distinguer deux modèles d’IR (intégration régionale):
1. Les IR selon des modalités faibles (minimalistes) où la logique commerciale est prééminente [accords de
libre échange ALC] ;
2. Les IR selon des modalités fortes (deep integration) où aux dimensions économique, financière,
commerciale s’ajoutent des dimensions politico-institutionnelles (institutions supra-nationales ;
convergence des systèmes juridique, réglementaire et politique).
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Ce qu’il y a de constater de prime à bord est que la région sud-américaine se singularise par
une effervescence particulière en matière d’intégration régionale. Le MERCOSUR et
récemment l’initiative du Venezuela : Alternative Bolivarienne pour l’Amérique latine ABLA,
avec une stratégie d’intégration axée sur l’énergie, et celle du Brésil par la constitution d’une
Communauté Sud Américaine CSN, constituent des exemples riches de leçons à la fois
positives et négatives. De plus, les réticences sud américaines à souscrire au projet des EtatsUnis de créer une ZLEA (Zone de Libre Echanges des Amériques) à l’image de l’ALENA
sont sujettes à questionnement sur la compatibilité – complémentarité entre IRNS et IRSS.
Alors même que la région sud américaine connaît des dynamiques certaines, force est de
relever l’inertie et les lenteurs voire les blocages des IRSS dans la région MEDMA. On
constate la quasi éclipse de l’UMA, les difficultés à aller de l’avant dans le cadre de l’accord
d’Agadir de création d’une zone de libre échange [Egypte – Jordanie – Maroc – Tunisie] de
l’Union douanière du Conseil de la Coopération du Golfe, ou de la zone arabe de libre
échange (Ligue Arabe).
De plus, le Partenariat Euro-Med et la création d’une ZLEEM (zone de libre échange EuroMed) ne semble pas avoir contribué à pousser vers les IRSS. On peut se demander si
l’approche bilatérale qui continue à prévaloir n’est pas de nature à contrarier les IRSS pour les
pays MEDMA.
Toutes ces raisons rendent les interrogations légitimes et l’analyse comparative avec
l’ensemble américain tout à fait opportune.
Ainsi, l’objet de l’étude préliminaire est de :
-
procéder à un cadrage général des IRNS et IRSS pour établir des clés de
comparatibilité ;
-
dresser un état des lieux de l’effectivité des IRNS et IRSS dans les deux grands
ensembles régionaux considérés,
-
rendre compte des progrès et réalisation, mais aussi des reculs, blocages, difficultés et
défis de ces processus d’intégration dans les deux grandes régions concernées,
-
recenser les questions pertinentes, les thématiques d’intérêt susceptibles de faire
l’objet d’appel à communications, avec une grille méthodologique précise permettant
la comparatibilité pour la rencontre internationale envisagée.
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