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Combien vaut un conseil financier?
Par Dominique Lemoine | Blogue Finance de Yahoo! Québec – il y a 3 heures
Est-il préférable d'investir soi-même afin d'économiser sur les frais ou de faire
affaire avec un conseiller?
D’un côté, on nous dit qu’un conseiller financier, c’est payant. De l’autre, qu’il
est inutile! Qui croire?
La valeur (sur vos placements) d'un conseiller financier excèderait son coût,
selon l'Institut des fonds d'investissement du Canada (IFIC). «Quand âge et
Le défi est de trouver le bon conseiller. (Photo:
Corbis)
revenus sont isolés, la valeur nette des individus conseillés est plus grande que
celle des individus non conseillés», indique un rapport de l’IFIC de novembre
2011.
En moyenne, les investisseurs conseillés détiendraient une valeur nette de 555 447 $ par rapport à 191 743 $ pour les
investisseurs non conseillés.
Et le rapport exclut la possibilité que ces investisseurs puissent avoir déjà été plus riches avant de recourir aux services
d’un conseiller. «La plupart des investisseurs commencent à travailler avec un conseiller quand ils ont un montant
d'épargne modeste», dit l'IFIC.
L’institut indique que les conseillers permettent un rendement légèrement supérieur en proposant des portefeuilles plus
orientés sur la croissance. De plus, les investisseurs qui bénéficient de leurs conseils seraient plus susceptibles d'utiliser
des véhicules d'épargne fiscalement avantageux et de détenir des actifs dans des régimes enregistrés. Ils seraient enfin plus
à même de contourner les pièges dans lesquels tombent souvent les investisseurs laissés à eux-mêmes.
Éviter ces pièges en ayant recours à un conseiller financier permettrait, selon le rapport, d'obtenir un rendement d'environ
3 % supérieur sur 4-5 ans. Et ce, en incluant les frais liés au conseiller financier.
Des bémols
Marc J. Ryan, fondateur du site InvestisseurAutonome.info, se méfie toutefois des conclusions de l’IFIC. Il soutient que
cette institution représente surtout des sociétés de gestion et des distributeurs de fonds commun gérés activement; des
fonds pour lesquels les gestionnaires souhaitent être payés pour «battre le marché».
M. Ryan ajoute qu'un des objectifs du rapport pourrait être de vous décourager de gérer vos placements vous-mêmes.
«L'IFIC préfère que les gens se tournent vers des conseillers qui leur proposeront surtout des fonds communs de
placement gérés activement», dit-il.
24/05/2012 1:16 PM
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Selon lui, un gestionnaire de fonds commun géré activement peut retourner une rémunération de 1% de votre placement
au conseiller qui a recommandé ce fonds. Ce montant est compris dans les frais de gestion (environ 2,5 %) de ce
placement.
«Les gens ne comprennent pas toujours les montants de frais qu'ils payent et peuvent penser qu'ils reçoivent des conseils
gratuitement. S'ils ne comprennent pas les montants, c'est que la structure de compensation est compliquée,
contrairement à la commission d’un courtier pour l'achat d'actions».
Ainsi, sur dix ans, vos gestionnaires devraient battre le marché d’au moins 2,5 % chaque année pour égaler la performance
des fonds indiciels ayant des frais de gestion moins élevés. «Pour atteindre ce résultat, il faut avoir très confiance.»
«Cela ne vaut pas la peine de payer quelqu’un pour battre le marché, dit M. Ryan. Une minorité de gestionnaires y
parviennent, de toute façon. De plus, il ne sert à rien de regarder dix ans en arrière pour prédire qui réussira demain. Les
gens sont incapables de reconnaître les futurs super gestionnaires.»
Selon lui, l'IFIC cherche aussi à justifier des frais de gestion plus élevés au Canada qu'ailleurs dans le monde.
Marc J. Ryan convient toutefois qu'un conseiller compétent, honnête et indépendant peut vous aider et corriger des
erreurs. Pour trouver cette perle rare, consultez l’article Les 3 qualités d’un bon conseiller financier.
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