Présentation du projet Xavier de Saxe

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Présentation du projet Xavier de Saxe
Conseil général de l’Aube / Archives départementales
Présentation du projet Xavier de Saxe
Le projet Xavier de Saxe consiste à mettre à disposition du grand public ainsi que des chercheurs,
notamment français et allemands, mais également polonais ou autrichiens, les archives du prince de
Saxe relatives à la guerre de Sept ans et à son très important réseau de relations internationales.
Description du fonds
Dès la fin de l’année 1790, Xavier de Saxe semble avoir pressenti les risques qu’il courait en restant
en France. Comme de nombreux autres nobles, il organise sa fuite et retourne avec sa famille vivre en
Allemagne. Il s’installe en Saxe et meurt à Dresde le 21 juin 1806.
Son départ semble s’être effectué dans une certaine précipitation, car il quitte la France en
n’emportant avec lui que quelques effets, sa cassette personnelle et des bijoux. Il laisse dans son
château de Pont-sur-Seine (Aube) l’essentiel de ses collections, de son mobilier et de ses archives.
Malgré les efforts déployés par ses agents pour le protéger, il ne peut empêcher que ses biens soient
confisqués par l’administration révolutionnaire. Son nom est inscrit sur la liste des émigrés et les
scellés sont apposés dans le château le 31 mars 1793. En mai et juin 1793, sur ordre du Comité de
Salut public, deux commissaires délégués du district de Nogent-sur-Seine procèdent à l’inventaire de
la bibliothèque du prince, puis organisent l’expédition à Paris de plusieurs caisses de documents
cartographiques.
C’est seulement cinq ans plus tard, le 3 floréal an VI (22 avril 1798), que le Directoire décrète la
confiscation définitive des biens de Xavier de Saxe. L’administration du département de l’Aube décide
alors que « […] préalablement et avant qu’il soit procédé à la vente du mobilier dudit Saxe, existant
tant au château de Pont que dans toute maison lui appartenant, il sera distrait dudit mobilier tous les
papiers, titres, contrats, baux, registres et sommiers concernant la propriété des biens ci-devant
appartenant à l’émigré Xavier […]. Tous lesquels objets, après qu’il en aura été dressé un état par
lesdits commissaires, seront de suite transférés, savoir : les papiers aux archives du département ; les
livres à la bibliothèque ; les tableaux au musée de Troyes […] ».
Les citoyens Robin et Bazaine passent alors dix jours au château et dressent le premier inventaire du
fonds. Ce document, qui semble reprendre presque intégralement le système de classement établi par
le Prince et ses secrétaires, est réalisé très rapidement, ce qui entraîne un grand nombre
d’approximations et d’erreurs – encore aggravées par la barrière de la langue. Dès le 17 juillet 1798
(29 messidor an VI), Robin et Bazaine font expédier à Troyes vingt caisses de documents pesant
5 000 livres.
Un inventaire tardif
Dans les quarante années qui suivent, le fonds de Saxe semble être resté en sommeil. Il accompagne
les déménagements successifs des Archives départementales, mais demeure largement ignoré, tant
des archivistes que des historiens locaux.
Auguste Vallet de Viriville, premier archiviste paléographe en poste aux Archives de l’Aube (18381841), est également le premier à souligner l’intérêt du fonds et à entreprendre, avec le concours d’un
philologue d’origine polonaise, J.-L. Corvinus Iastrebski, un premier inventaire. Dans son rapport sur
Les archives historique du département, il décrit les archives de Saxe comme un fonds encore
considérable, mais déjà fort détérioré par les conditions de conservation, « l’incurie » des anciens
archivistes et les diverses « déprédations » dont il a eu à souffrir. En conclusion, Vallet de Viriville
appelle de ses vœux la poursuite du travail de classement qu’il a entrepris et propose que Corvinus
Iastrebski en soit chargé.
Mais ce n’est qu’à partir de 1847 que Pierre Philippe Guignard, en poste de 1843 à 1852, peut
reprendre le classement du fonds. Se heurtant à « une confusion complète des séries et des
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matières », il consacre quatre années à « diviser les diverses parties [du fonds] et à les mettre dans
l’état régulier où elles se trouvent aujourd’hui ». Ce premier « catalogue », encore très sommaire,
divise le fonds de Saxe en deux séries et huit sections thématiques.
A son départ, Guignard transmet le résultat de ses travaux au ministre de l’Instruction publique. Dans
le rapport joint au catalogue, il demande que le classement soit poursuivi. Pour appuyer ses propos, il
n’hésite pas à souligner que l’intérêt historique et stratégique du fonds est trop important pour justifier
sa présence et son maintien en province : il préconise donc son déplacement à Paris !
Ce transfert ne sera jamais réalisé et le fonds demeure largement intouché entre 1853 et la fin du XIXe
siècle. La seule modification majeure survient en 1864, lorsque les documents de la deuxième section
sont entièrement soustraits du fonds. A cette date, s’appuyant sur un précédent datant de l’époque du
Premier Consul, lorsque les « épaves » de la fortune de Xavier de Saxe avaient été rendues à ses
héritiers, le baron Seebach, représentant le gouvernement saxon, demande en effet que lui soit remis
l’ensemble des documents concernant le gouvernement de la Saxe et particulièrement l’administration
de Xavier de Saxe pendant la minorité de son neveu Frédéric-Auguste III (1750-1763/1827), de 1763
à 1768.
Après examen de l’inventaire rédigé par Guignard, le Ministère de l’Intérieur cède à la requête de la
Saxe et demande au Préfet de l’Aube de faire procéder à l’envoi, à Paris, de l’ensemble des « papiers
se rapportant exclusivement à l’administration de la Saxe sous le Prince Xavier […] ». Le Ministère
justifie sa décision par le fait que les diverses pièces, « d’une lecture très difficile, même pour des
professeurs d’allemands, ne sont du reste d’aucune utilité à la France ». Sans souci du principe de
respect des fonds, le Ministère demande d’ailleurs que soit joint à l’envoi « quelques lettres adressées
par le Prince à sa famille, pourvu qu’elles ne concernent en rien les évènements qui se sont passés
en France », ainsi que la pièce portant la mention « appartient à Madame la comtesse de Rutowska »,
à laquelle le Roi de Saxe « attache un très grand prix ». Malgré les réticences de l’archiviste
départemental Henry d’Arbois de Jubainville (1852-1880), qui estime que le fond « appartient au
département de l’Aube au même titre qu’il appartient à la France » et qu’il serait « convenable de
demander l’avis du Conseil général », le Préfet accède rapidement à la demande du Ministère. La
pièce appartenant « à Madame la comtesse de Rutowska », en latin, est envoyée à Paris dès le 4 juin
1864. Suivent, le 11 juin, 70 liasses de documents concernant l’administration de Xavier de Saxe.
Seule la correspondance du Prince est finalement épargnée, grâce à d’Arbois de Jubainville.
Les projets de classement ne sont véritablement réalisés qu’au tournant du XXe siècle, grâce à JulesJoseph Vernier (1898-1906). Confronté comme ses prédécesseurs à la barrière de la langue
employée dans les documents, Vernier contourne cette difficulté grâce au soutien d’Ulysse Robert,
inspecteur général des Archives. Ce dernier parvient en effet à obtenir qu’une équipe de cinq militaires
germanistes, placés sous la direction du commandant Veling, ancien professeur d’allemand dans les
écoles militaires de Fontainebleau et de Saint-Cyr, viennent travailler aux Archives départementales.
Grâce à cette collaboration, le classement est réalisé en un temps record et le volumineux inventaire
sommaire de la série E* est publié en trois tomes, de 1903 à 1910. Les auteurs de l’instrument de
recherche ont adopté un mode de description des pièces conforme aux usages du temps, avec des
analyses extrêmement fouillées. Certains documents font l’objet de larges citations, choisies souvent
arbitrairement et donnant parfois une fausse idée du contenu en passant sous silence ce qui
n’intéressait pas les archivistes.
L’inventaire sommaire de 1903-1910 est complété par un supplément rédigé en 1992 par Benoît Van
Reeth, qui concerne 148 liasses « oubliées » au début du XXe siècle.
Composition du fonds
Le classement semble avoir conservé l’organisation interne ancienne des dossiers, déjà perceptible
dans l’inventaire dressé par Robin et Bazaine. Il se décompose en deux grandes séries : la première
est composée des archives particulières du prince Xavier de Saxe. La seconde comprend uniquement
les titres de la seigneurie de Pont-sur-Seine, ceux de la terre de Chaumot (Yonne) et quelques pièces
relatives à l’hôtel que le Prince possédait à Paris.
Depuis le classement des années 1903-1910, la première série compte neuf sections :
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la guerre de Sept ans (44 000 pièces, 880 registres) ;
-
la correspondance particulière et intime du prince de Saxe (50 000 lettres, 800
correspondants) ;
-
des « miscellanées » (123 liasses, environ 6 700 documents, dont les trois-quarts en langue
allemande), documents divers notamment des dissertations académiques lues devant le
jeune prince électoral par des professeurs, un recueil de textes concernant l’administration
politique pendant la minorité du prince électoral, des considérations sur le projet d’un double
mariage entre les deux maisons de France et de Saxe, un mémoire contre les prétentions de
l’impératrice-reine d’Autriche sur la succession des biens de la branche palatine de Bavière,
des vers satiriques sur les dames de la cour de Saxe, des compliments en vers et en prose
adressés au prince de Saxe et à la comtesse de Lusace par leurs enfants, le journal de
voyage du prince en France et en Suisse en 1776, etc.
-
Des documents concernant la Pologne de 1752 à 1797 (34 liasses, 1 243 documents
essentiellement rédigés en français, en latin et en polonais) ;
-
Une collection considérable d’inventaires des meubles, livres, tableaux des résidences du
prince Xavier, tant en France qu’en Saxe ;
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L’administration de la Maison du prince Xavier (44 liasses, 7 422 documents) ;
-
« La seigneurie de Zabeltitz près de Dresde, qui appartenait au prince et où il mourut le 21
juin 1806 ». Cette section est en réalité composée de 106 liasses et de près de 10 000
documents. Elle concerne l’administration du domaine de Zabeltitz, mais également celle des
domaines de Chaumot, de Pont-sur-Seine, de Bertrandy – à Sarcelles – et de Vaudreuil, en
Normandie, ainsi que des hôtels de la rue Charlot et de la rue Saint-Honoré. Signalons par
ailleurs que 13 liasses contiennent des documents relatifs au « conseil privé » du Prince. ;
-
La comptabilité particulière du Prince (341 liasses, 46 000 documents environ) ;
-
La bibliothèque du Prince (173 liasses). Cette section ne contient plus que les catalogues de
la bibliothèque princière ainsi qu’un grand nombre de pièces, divisées en quatre soussections : ouvrages divers, factums, collection d’ordonnances et d’arrêts et périodiques.
La seconde partie de la série E*, beaucoup plus réduite, n’en est pas moins extrêmement
intéressante. Elle contient les archives des seigneuries de Pont-sur-Seine et des localités
environnantes (Saint-Aubin, Crancey, Quincey, La Chapelle-Godefroy, etc.) ainsi que du domaine
engagé de Nogent-sur-Seine. Les derniers dossiers (archives seigneuriales, domaniales et privées)
proviennent de la famille Le Bouthilier, premiers propriétaires du château de Pont.
Le fonds peut être enrichi par de nombreuses pièces isolées conservées dans d’autres séries ou sous
séries des Archives départementales de l’Aube : la sous série 1Q renferme l’ensemble des dossiers
relatifs à l’émigration de Xavier de Saxe et au sort réservé à ses possessions, la sous série 1J
contient une pièce relative au mesurage et à l’ouverture, à Nogent-sur-Seine, des ventes de bois du
prince de Saxe, les archives communales déposées de Pont-sur-Seine conservent notamment des
archives relatives aux poids en usage dans la maison du Prince, ainsi que les comptes du sieur
Lemot, son intendant.
Un fonds trop peu exploité
Malgré (ou à cause ?) de sa richesse, le fonds de Saxe a été très peu exploité par les historiens.
Vallet de Viriville l’avait déjà regretté sous la Monarchie de Juillet et le constat est longtemps resté
d’actualité. Les rares travaux significatifs ont principalement exploité l’abondante correspondance :
l’érudit local Arsène Thévenot en publie une sélection dès 1874. En 1898, Charles Bréard utilise
largement les ressources du fonds de Saxe dans son édition de la correspondance du général de
Martange, l’aide de camps du prince Xavier. Enfin, viennent les quatre tomes de l’imposante édition
de la correspondance de Victor-François duc de Broglie, maréchal de France, avec le prince Xavier de
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Saxe, publié en 1903. D’autres ouvrages, plus spécialisés, mais peu nombreux, ont recours aux
archives de Saxe, notamment sur l’éducation des princes et le château de Chaumot.
Cette situation est actuellement en train de changer, grâce aux récents travaux d’historiens allemands
et français – citons notamment Thomas Nicklas et Christian Terraux – et aux importantes
manifestations organisées depuis 2006 – bicentenaire de la mort du prince Xavier de Saxe.
Les expositions « Splendeurs de la Cour de Saxe : Dresde à Versailles » organisée par le château de
Versailles et « D’Allemagne en Champagne. Xavier de Saxe », présentée à Troyes ainsi que les
colloques de Troyes (6-7 octobre 2006) et de Chemnitz (3-6 juillet 2008) ont ainsi accueilli un vaste
public. Signalons également le succès massif – près de 75 000 visiteurs – de l’exposition « Xavier de
Saxe et son temps. La société des princes », organisée par le Schlossbergmuseum de Chemnitz du 3
octobre 2009 au 6 janvier 2010.
Le projet de numérisation
La numérisation concerne les archives de la guerre de Sept ans (journaux de campagne) et la
correspondance familiale du prince Xavier de Saxe (50 000 courriers et 800 correspondants) soit 569
liasses et près de 68 000 images !
L’objectif est d’accompagner le renouveau de la recherche franco-allemande en facilitant l’accès des
jeunes chercheurs – mais aussi du grand public, qui s’est massivement déplacé aux expositions de
Versailles et de Troyes – à des documents à l’intérêt historique indéniable.
Outre la mise en lumière d’un fonds exceptionnel, la numérisation et la mise en ligne doivent
permettre de débuter la « réunification » virtuelle des archives conservées à Troyes et au
Hauptstaatsarchiv Dresden (12531 - Fürstennachlass Xaver, Prinz von Sachsen, 1738-1806 / 12531 Fonds du prince Xavier de Saxe, 1738-1806 : la description du fonds est accessible en ligne, en
allemand,
sur
le
site
des
archives
de
Dresde,
http://www.archiv.sachsen.de/archive/dresden/4986_3132353331.htm).
Le projet de mise en ligne du fonds
Un projet ambitieux
-
par son ampleur : 569 liasses numérisées, 50 000 courriers soit près de 68000
fichiers images,
-
par l’extraordinaire richesse des documents numérisés, tant sur le plan factuel
qu’historique, pour la redécouverte des liens diplomatiques, militaires, artistiques et
familiaux qui unirent Dresde et Versailles au XVIIIe siècle,
-
par l’utilisation de la DTD-EAD pour l’encodage de l’instrument de recherche et la
TEI pour l’encodage d’un mémoire universitaire,
-
par la mise à disposition d’un outil simple et intuitif pour naviguer entre les différents
fichiers XML issus de l’encodage.
Ce projet, conduit par les Archives départementales de l’Aube, a été financé par le Conseil général de
l’Aube, avec le concours financier du Ministère de la Culture (Mission de la recherche et de la
technologie) pour la numérisation – confiée à la société Arkhénum. Les autres acteurs du projet ont
été la société Fontaine et Fils Archives Services pour l’encodage au format XML-EAD de l’instrument
de recherche et au format XML-TEI du mémoire universitaire, la société IRIUS pour son expertise
concernant la TEI et la réalisation de feuilles de transformation XSL-T des documents XML-EAD et
XLM-TEI vers les documents HTML, et enfin la société 1egal2 pour l’habillage graphique et la mise en
ligne sur le site Internet des Archives départementales de l’Aube.
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L’encodage de l’instrument de recherche en EAD
Le projet de numérisation, ne couvrant qu’une partie du fonds de Saxe, seules les sections de
l’instrument de recherche consacrées à la guerre de Sept ans et à la correspondance familiale du
prince Xavier de Saxe ont été encodées.
Ces deux sections de l’instrument de recherche ont été encodées selon la DTD EAD : la section
consacrée à la guerre de Sept ans représente 206 pages et a été encodée au niveau article ; la
section consacrée à la correspondance familiale représente 220 pages et a été encodée au niveau de
la pièce.
Les fichiers images correspondants ont été liés, au niveau de description le plus bas. Deux fichiers
XML distincts ont été générés, l’un pour la description des liasses d’archives relatives à la guerre de
Sept ans, l’autre pour la description des liasses d’archives concernant la correspondance familiale du
prince Xavier de Saxe.
L'encodage XML-EAD a été réalisé par la société Fontaine et Fils Archives Services, sous le contrôle
de Céline Guyon et sous la responsabilité de Nicolas Dohrmann (Archives départementales de
l’Aube), au moyen du logiciel Arkhéïa (société Anaphore SARL).
L’encodage du mémoire universitaire en TEI
Le projet d’encodage en XML-TEI d’un mémoire universitaire consacré à l’étude de la correspondance
intime du prince Xavier de Saxe rédigé par Christian Terraux, sous la direction de Lucien Bély
(Correspondance et réseaux d’une maison princière dans l’Europe du XVIIIe siècle, mémoire de
maîtrise, histoire moderne, dir. L. Bély, université Paris-Sorbonne, 2005, 214 p.), participe de la
volonté des Archives départementales de l’Aube de faire connaître la richesse du fonds de Saxe et
d’en donner des clefs de lecture.
Le mémoire universitaire a été encodé à partir de la version simplifiée de la TEI.
L’encodage XML-TEI a été réalisé par la société Fontaine et Fils Archives Services, sous le conseil de
Estelle Oliviero de la société IRIUS, au moyen du logiciel Oxygen.
Des liens ont été générés entre le fichier XML issu de l’encodage du mémoire universitaire et le fichier
XML issu de l’encodage de l’instrument de recherche consacré à la correspondance familiale (pour la
partie relative à la correspondance intime). Les liens générés renvoient, dans l’instrument de
recherche, soit au niveau de description le plus bas (article ou partie d’article), soit vers un niveau de
description intermédiaire, la série ou sous-série organique.
L’outil de navigation
Un méta fichier XML encodé selon la DTD EAD permet de faire le lien entre les trois fichiers XML
issus des travaux d’encodage. Ce méta fichier XML s’apparente à un sommaire de navigation.
La navigation se fait à partir de ce méta fichier XML auquel sont associées des feuilles de
transformation XSL-T des documents XML-EAD et XLM-TEI vers les documents HTML.
Cet instrument de recherche unique offre plusieurs possibilités de navigation et surtout de rebonds
entre le mémoire universitaire et l’instrument de recherche consacré à la correspondance familiale du
prince Xavier de saxe :
-
consultation des instruments de recherche en mode arborescent et visualisation des
images correspondantes, au niveau de description le plus bas,
-
pour la correspondance intime, navigation par consultation de l’index des
correspondants,
-
consultation du mémoire universitaire en mode arborescent,
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-
rebonds entre le mémoire universitaire et l’instrument de recherche consacré à la
description de la correspondance familiale du prince Xavier de Saxe (voir
principalement les chapitres IV, V VI et VII).
Dans un souci de contextualisation de l’information, la visualisation des images se fait obligatoirement
à partir de la consultation des notices descriptives.
L’index des correspondants a été construit à partir de la liste des correspondants annexée au
mémoire universitaire. Les renvois se font vers les notices descriptives pertinentes, à partir desquelles
on peu visualiser les fichiers images.
La logique des rebonds est la suivante : chaque fois que l’auteur du mémoire universitaire cite, dans
son argumentaire, soit la référence d’une cote d’archives appartenant au fonds de Saxe, soit le nom
d’un correspondant, il est possible, depuis un simple clic, d’accéder directement à la ou aux notice(s)
descriptive(s) pertinente(s) puis de visualiser les fichiers images associés.
Le projet initial visait également à la génération de rebonds entre l’instrument de recherche et le
mémoire universitaire, c’est-à-dire entre le fichier XML-EAD et le fichier XML-TEI. Or, une référence
archivistique (c’est-à-dire la cote d’un document d’archives) pouvait être citée à de multiples endroits
dans le mémoire. Cette multiplicité de liens risquait de rendre la navigation difficile tout en alourdissant
la lisibilité du projet.
Ce projet a su rassembler des compétences multiples autour de la volonté de mettre à disposition du
public un fonds d’archives exceptionnel tout en l’accompagnement par un appareil critique, via
l’encodage en XML-TEI d’un mémoire universitaire.
Notre ambition était de dessiner les contours d’un nouveau type d’instrument de recherche en nous
appuyant sur les multiples potentialités offertes par la numérisation de nos fonds patrimoniaux et
l’encodage des instruments de recherche et plus généralement des corpus documentaires. Nous
espérons avoir relevé ce défi !
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