euthanasie du point de vue du philosophe Bertrand Vergely

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euthanasie du point de vue du philosophe Bertrand Vergely
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La réinformation catholique au quotidien
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L'euthanasie du point de vue du philosophe Bertrand
Vergely
Author : Riposte Catholique
Categories : Points non négociables, Tribune
Date : 17 février 2016
L’euthanasie signifie la douce mort. Cette douce mort désigne le fait, pour un médecin,
d’abréger les souffrances d’un malade incurable en lui donnant la mort. Beaucoup de
personnes voient dans l’euthanasie un moyen de soulager la souffrance de certaines fins de
vie. Avant de leur donner raison, il importe de voir ce qu’il y a derrière et ce qui risque
d’advenir après si celle-ci est légalisée.
I. LA VIOLENCE
En premier lieu, il importe de rappeler que l’euthanasie ne consiste pas dans le fait simple
d’abréger les souffrances d’un malade, mais dans le fait complexe de donner la mort pour
abréger les souffrances d’un malade. La nuance est importante. Dans un cas, on a affaire à un
geste humanitaire. Dans un autre cas, on est en face d’une violence inouïe. Tant il est vrai
qu’il est désastreux de devoir tuer quelqu’un pour abréger ses souffrances.
Le passé témoigne de ce désastre. C’est sur les champs de bataille, quand on ne pouvait pas
faire autrement, que l’on achevait les blessés. Par ailleurs, c’est le nazisme qui a formulé le
projet d’euthanasier les vieux et les déficients mentaux, ceux-ci étant jugés inutiles et trop
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coûteux pour la société. La débâcle des champs de bataille. Le nazisme. La mémoire de
l’euthanasie est chargée. Si la mémoire est lourde, le présent l’est tout autant. Le meurtre est
interdit par la loi. La peine de mort a été abolie. Qu’on le veuille ou non, avec l’euthanasie, on
a affaire au retour de l’un et de l’autre.
La débâcle des champs de bataille. Le nazisme. La mémoire de l’euthanasie est
chargée. Si la mémoire est lourde, le présent l’est tout autant. Le meurtre est interdit
par la loi. La peine de mort a été abolie.
II. LA PRECIPITATION
S’agissant du malade, il semble qu’il y ait une confusion. Une chose est de désirer ne pas
souffrir, une autre de mourir. Ce n’est pas parce que l’on désire ne pas souffrir que l’on désire
mourir. Attention donc de ne pas prendre le désir de ne pas souffrir pour un désir de mort !
Attention au fait de donner la mort sous prétexte d’éviter la souffrance ! Attention au fait de
faire croire qu’avec la mort, les souffrances vont cesser ! Quand on fait de la mort la médecine
suprême, on se précipite et l’on attise les désirs de mort.
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