Pierrette Lambert, récipiendaire d`un prix
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Pierrette Lambert, récipiendaire d`un prix
Gatineau, le 8 avril 2010 Pierrette Lambert, récipiendaire d’un prix international à la IVe Biennale sur la calligraphie de Sharjah, É.A.U. Le vernissage de la IVe Biennale sur la calligraphie a eu lieu hier en présence de Sa Majesté, le Docteur Shaikh Sultan Bin Mohammad Al Qasimi, membre suprême du Conseil et dirigeant de Sharjah (É.A.U.). Jusqu’au 21 juin 2010, les visiteurs pourront admirer 821 œuvres contemporaines inspirées de la calligraphie en général. 333 artistes, provenant de 28 pays différents participent à cet événement colossal. Seuls les artistes invités et représentés par une galerie pouvaient y soumettre un projet afin de participer à cette biennale d’importance internationale. Au lendemain de l’ouverture officielle du 8 avril, Madame Lambert apprenait de Monsieur al Shamsi, qu’elle avait été sélectionnée parmi les 333 artistes exposants afin de participer à une compétition qu’elle a remportée. Elle est la récipiendaire d’un prix de 6 000 $ en plus d’un trophée ! Nous sommes très fiers de cette marque de reconnaissance obtenue à l’étranger par une de nos grandes artistes de l’Outaouais et nous la félicitons ! Le travail de Pierrette Lambert a été remarqué par l’artiste syrien de renom, Khaled al Saaï, lorsque la galerie Montcalm a présenté l’exposition Nour/Lumière, sur la calligraphie arabe en automne 2008. Suite à la recommandation de ce dernier auprès des organisateurs de l’événement de Sharjah, madame Pierrette Lambert, artiste de Gatineau, a reçu une invitation à l’automne 2009 afin de soumettre un projet pour la biennale d’avril 2010. L’invitation est parvenue en premier lieu à la galerie Montcalm, qui a accepté de parrainer l’artiste afin qu’elle puisse être admissible et donner suite à l’invitation. Le délai étant très court, la responsable de la galerie Montcalm a donc travaillé de concert avec Madame Lambert afin qu’elle puisse fournir à temps tous les éléments requis à son inscription, en servant de trait d’union avec le coordonateur des expositions internationales pour le Département de la culture et de l’information de Sharjah, M. Moza Ali al Shamsi. Choses furent faites, et une fois son inscription acceptée, les œuvres ont été créées et livrées par Madame Lambert juste à temps pour faire partie de l’exposition et voir son œuvre publiée dans le catalogue de l’exposition. …/2 La galerie Montcalm est heureuse de contribuer à la reconnaissance des artistes de la région. À titre d’exemple, en 2000, dans le cadre de l’exposition Facettes de l’abstraction slovaque, où un échange entre des finissants de l’UQO et de l’Académie des beaux-arts de Bratislava a été rendu possible grâce à la contribution du Ministère de la Culture de Slovaquie. Et aussi en 2004, à l’occasion d’un jumelage entre les villes de Gatineau et de Villeneuve d’Ascq pour Cent vingt, une exposition de femmes artistes dans le cadre de Lille 2004, Capitale Européenne de la Culture, où une artiste de la région avait vu son travail sélectionné pour l’exposition et acheté par la municipalité de Villeneuve d’Ascq. Pierrette Lambert Originaire de Montréal, Pierrette Lambert habite maintenant l’Outaouais. Après avoir reçu un diplôme de l’École des Beaux-arts de Montréal et de l’Université de Montréal, où elle y réussit un baccalauréat en arts visuels option gravure, elle poursuit une carrière professionnelle intense qui la mène d’un bout à l’autre du Canada. Peintre, graveure et sculpteure depuis près d’une quarantaine d’années, elle s’adonne depuis quelques années à l’écriture poétique et à la performance. Elle combine maintenant les techniques et explore la richesse de cet amalgame comme source infinie d’inspiration et d’expression. Ses œuvres, d’un raffinement exceptionnel, font partie des plus grandes collections publiques, corporatives et privées. Démarche artistique Tout a commencé en 1995 avec l’installation, Dualité; une installation 3D, posée sur un échiquier de (14 pi x 20 pi) définit et établit le plan de la démarche artistique. Puis vient en l’an 2000, Variations Génomiales regroupant mille monotypes de forme carrée évoquant un gigantesque échiquier symbolisant le parcours, la transmutation et la métamorphose du développement. En 2003, c’est au tour de Barbie manie, jeu d’échec créé à partir de poupées Barbie. L’échiquier devient le fil conducteur, au cœur de cette recherche. Ici l’échiquier, la prise de contrôle, non seulement sur des adversaires et sur un territoire, mais aussi sur soimême, car il est aussi le théâtre d’un combat intérieur. L’échiquier devient alors l’image des mouvements accomplis par l’être humain et le symbole des relations innombrables, des multiples rapports de force qui peuvent se déployer dans un ensemble. …/3 En 2008, la création d’un livre d’artiste à partir de la métamorphose du livre: Et l’eau répondit, de Guy Jean, auteur et poète de l’Outaouais, l’amène à une réflexion sur l’eau et la propulse vers un nouveau défi, qui sera cette fois, Mémoires de rivières. Faire un rapprochement, un parallèle, entre nos vies intérieures, nos mémoires de vie et les mémoires de rivières. Une œuvre reprenant l’image d’un échiquier, illustrant des segments juxtaposés, de paysages d’eau en mouvements, en changements, parcourant les côtés sombres et lumineux des rivières. Un lien en transparence et en opacité, passant de l’ombre à la lumière. Cette fois le médium sera l’acrylique sur toile. Trente petits tableaux pour en créer qu’un seul. Ce tableau, Mémoires de rivières est le premier d’une série de tableaux faisant partie d’un corpus qui sera développé sur le même thème. Il vient tout juste d’être acquis par la Collection Loto-Québec dans le cadre de l’exposition REPÉRAGE, ayant lieu jusqu’au 18 avril, à la galerie Montcalm À Sharjah, elle propose une installation présentée en deux triptyques. Des images numériques, tirées d’un livre (La Bible illustrée) qu’elle redessine page par page en laissant filtrer des mots qui deviennent poésie, sont imprimées sur six longues bannières de papier de POLYPROPYLÈNE, 9 millimètres, mât, de 12 pi. x 44 po. Sur ce support fluide, l’artiste intervient à nouveau avec ses encres métalliques et feutres permanents, débordant du cadre cette fois, et s’appropriant l’image pour une troisième fois. Les titres proviennent des phrases poétiques ressortant du texte de chacune des bannières : Les ailes du temps se dressaient comme des sentinelles sur le feu des jours. S'écroule la vie dans les yeux crevés de la guerre. Le souvenir brûlé grave les fruits de la mort. Le cœur découpé en îles se taille un voyage. Sur les jours, glisse la destinée en grappe de cris et de chants. Sur la fresque du temps, le souvenir raconte son cri. Sharjah Juste au nord de Dubaï, Sharjah forme le 3e émirat par la taille et s’étend dans l’intérieur des terres, avec des enclaves sur la côte est des Émirats. La ville, sorte de Dubaï bis plus austère, dresse une armée de gratte-ciel et de tours à l’approche du littoral et s’est tournée (un peu) vers le tourisme balnéaire. Au centre, la vieille ville (Al-Gharb) a été réhabilitée et transformée en « quartier des arts », ce qui lui a valu d’être nommée capitale culturelle du monde arabe par l’UNESCO en 1998. …/4 La ville ne compte pas moins de 17 musées (vous avez bien lu !), où l’on est souvent accueilli d’un café et de quelques dattes. Sympa ! Les plus intéressants se regroupent à l’intérieur des remparts restaurés d’Al-Gharb : Heritage Museum avec ses vieilles maisons coiffées de tours des vents, si précieuses jadis pour aider à faire circuler l’air ; Islamic Museum ; Museum for the Art of Arabic Calligraphy ; Traditional Jewellery Museum ; Costume and Cosmetics Museum ; Traditional Game House ; Maritime Museum... autant de facettes déclinant l’identité bédouine et les traditions d’autrefois. Mentionnons aussi le souk Al-Arsah, assez aseptisé, et le proche fort Al-Hisn, détruit en 1969 et rebâti à l’identique pour mieux renouer avec les racines locales ! Le quartier des Arts (Al Shuwaiheen) voisin regroupe plusieurs instituts culturels, des galeries et le Sharjah Art Museum (œuvres orientalistes en grande partie), quartier général d’une grande Biennale d’art contemporain. Mentionnons un très intéressant musée archéologique au sud de la ville et le temple du shopping moderne, le souk bleu (marché central), dressé face à la lagune (artificielle) de Khaled. Ce drôle d’édifice moderne, inspiré de l’architecture traditionnelle, voisine avec les deux minarets de la grande mosquée du roi Fayçal. Dans l’intérieur des terres, le Desert Park est un musée d’histoire naturelle très réussi consacré au milieu même dans lequel il se trouve. Toutes les techniques modernes sont employées pour sensibiliser adultes et enfants à la fragilité de cet écosystème. L’Arabian Wildlife Center voisin s’est donné pour mission de reproduire en captivité les espèces endémiques les plus menacées (dont le léopard d’Arabie). Source Sharjah : http://www.routard.com/guide/emirats_arabes_unis/2656/itineraires_conseilles.htm