Africaines et américaines jusqu`au bout des ongles
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Africaines et américaines jusqu`au bout des ongles
le Plus de J.A. états-unis ★ Afrique 60 portraits Africaines et américaines jusqu’au bout des ongles Originaires de Louisiane, d’Éthiopie, de RD Congo ou de Guinée, diplomates, économistes ou PDG, ces femmes de tête renforcent les liens entre les États-Unis et le continent. Amini Kajunju 43 ans, PDG de l’Africa-America Institute O Thos Robinson/GeTTy imaGes foR afRica-ameRica insTiTuTe/afP riginaire de RD Congo, Amini Kajunju, 43ans,estlapremièrefemmeafricaine à diriger l’Africa-America Institute (AAI), qu’elle a rejoint en octobre 2012. Basée à New York, l’AAI est la plus ancienne et l’une des plus influentes organisations américaines consacrées au développement des relations avec l’Afrique. Au grand gala donné pour ses 60 ans, en septembre 2013, au Hilton de New York, assistaient, entre autres, les présidents Goodluck Jonathan (Nigeria), John Dramani Mahama (Ghana), Jacob Zuma (Afrique du Sud) ou encore Jakaya Kikwete (Tanzanie). L’AAI a pour vocation le renforcement des liens entre les États-Unis et le continent africain à travers l’enseignement supérieur et la formation des futurs décideurs politiques et économiques. Ses bourses et programmes ont permis à des milliers d’étudiants africains, parmi lesquels la biologiste et Prix Nobel de la paix kényane Wangari Maathai, la présidente malawite Joyce Banda et le chef d’État ivoirien Alassane Ouattara, d’être formés sur les campus américains. L’institut développe par ailleurs des financements en faveur de l’économie et de la création d’emplois sur le continent, notamment à travers ses conférences d’affaires et son salon de l’emploi, l’AAI Annual Career Expo. Une mission qu’Amini Kajunju porte avec force, convaincue du rôle majeur du secteur privé et de l’entrepreneuriat dans le développement africain. Diplômée d’un master en administration publique de la New York University, la globetrotter, qui a grandi entre la RDC, le Japon, le Liberia et les États-Unis, a participé à la création d’Angel Africa, une ONG chargée de développer le secteur privé en Afrique et d’y identifier les opportunités d’affaires pour les entrepreneurs de la diaspora. l AzizA AlbOu TrAOré, à New York Mimi Alemayehou 45 ans, vice-présidente exécutive de l’Overseas Private Investment Corporation (Opic) N n o 2793 • du 20 au 26 juillet 2014 D. A. PeteRsOn ée en Éthiopie, élevée au Kenya (entre 8 et 12 ans) et formée aux États-Unis, Mimi Alemayehou a été nommée viceprésidente exécutive de l’Overseas Private Investment Corporation (Opic) par Barack Obama en mars 2010, nomination confirmée à l’unanimité par le Sénat. Agence gouvernementale de financement du développement, l’Opic mobilise des capitaux privés venant principalement des grands groupes. Il gère plus de 16 milliards de dollars (11,8 milliards d’euros), destinés à financer et à assurer la présence des entreprises américaines sur les marchés émergents en leur permettant d’y investir et d’y commercialiser leurs produits et services. Diplômée d’un master en droit et développement et en commerce international et naturalisée américaine, Mimi Alemayehou a fondé en 2004 Trade Links LLC, agence de conseil aux entreprises des pays émergents, travaillant notamment au développement des exportations africaines dans le cadre de l’African Growth and Opportunity Act (Agoa, la loi qui facilite l’accès des pays africains au marché américain). Elle a également occupé le poste de directrice générale pour les États-Unis à la Banque A.A.T. africaine de développement (BAD) de 2008 à 2010. l jeune afrique