Georges Guétary (Lambros Worloou) (1915

Transcription

Georges Guétary (Lambros Worloou) (1915
Georges Guétary (Lambros Worloou)
(1915-1997)
Interprète
Né en Egypte dans une famille grecque, il arrive en France en 1934 pour étudier le
commerce, mais se consacre vite à d'autres études : chant, harmonie, piano et comédie. Il
obtient ses premiers engagements, sous le nom de Georges Lambros, en 1937 dans
l'orchestre de Jo Bouillon, pour remplacer un chanteur malade, puis est engagé au Casino
de Paris pour participer, d'abord comme doublure de Réda Caire, aux revues menées par
Mistinguett. Semi-clandestin en zone libre au début de l'Occupation, il revient à Paris avec
des faux papiers et un nouveau nom : Georges Guétary. Il participe à de nombreux
spectacles, à l'Apollo avec Georgius en 1943, à l'Alhambra en 1944, et connaît avec
"Robin des Bois" (François Llenas/Francis Lopez), son premier grand succès en 1943. Il
interprète tout aussi bien les tubes du moment que "Le P'tit bal du samedi soir", de BorelClerc et Jean Dréjac, mais c'est surtout Francis Lopez qui lui signe sur mesure un
répertoire exotique : "Caballero" (paroles Louis Poterat,1943), "A Honolulu"(1944), "On
danse à Mexico" (titre d'une revue à l'Alhambra en 1945) ou "Chic a chiquito" pour un des
premiers films que Georges Guétary commence à enchaîner. Il se produit en tournée,
dans des revues à Londres, au Théâtre de l'Etoile avec Jacqueline François en 1948, puis
en Amérique, où il est choisi en 1950 pour jouer aux côtés de Gene Kelly dans Un
américain à Paris, la comédie musicale réalisée par Vincente Minnelli sur une musique de
George Gershwin. Il se produit au Théâtre du Châtelet en 1950 dans une opérette de
Francis Lopez, Don Carlos. Sur la même scène, il interprète à partir de 1952, avec Bourvil
et Annie Cordy, une autre opérette de Francis Lopez, La Route Fleurie ("La Route fleurie",
"Place du Tertre", Vacances", "Jolie meunière"), pour un total de 1500 représentations, un
phénomène. Toujours au Théâtre du Châtelet, Pacifico en 1960, La Polka des lampions
en 1963 ou Monsieur Carnaval en 1965, sur une musique de Charles Aznavour, ne
susciteront plus un tel engouement : le rock et le yé-yé sont passés par là. Il n'en continue
pas moins à se produire sur scène, dans des opérettes, jusqu'à sa mort en 1997.
© Hall de la Chanson

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