Recensement des différentes études et données sur les
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Recensement des différentes études et données sur les
Recensement des différentes études et données sur les perspectives d’emploi liées à l’amélioration de l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables Réalisation Emilie Salesse Gauthier Comité de Liaison Energies Renouvelables 2b rue Jules Ferry, 93100 Montreuil Contexte Les énergies renouvelables (EnR) et la maîtrise de l’énergie occupent une place de plus en plus importante dans l’économie et la société françaises, et cela devrait s’amplifier dans les prochaines années et décennies par la croissance et la transformation de l’emploi dans la branche énergie. Le secteur des énergies renouvelables est en plein développement. Soutenu par la hausse des cours, par les pouvoirs publics et par les citoyens de plus en plus soucieux de l’environnement, le domaine des EnR et de l’efficacité énergétique devrait croître de manière importante dans les prochaines années. Croître en termes de capacité de production installée, d’investissement, du nombre d’emplois dans le secteur. Les opportunités sont cependant peu claires : des études ont été menées, mais ne sont pas toujours cohérentes entre elles. De plus les étudiants et professionnels en reconversion ont parfois une vision biaisée ou idéalisée de ce nouveau secteur. Il est essentiel aujourd’hui de clarifier les attentes des professionnels en termes de qualification et d’attirer les étudiants vers les secteurs des énergies renouvelables de manière réaliste. Nous souhaitons par ce recensement des études européennes et françaises existantes avoir une vision plus juste des perspectives d’évolution du secteur de l’amélioration de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables et des emplois s’y rattachant. Toutefois, les différentes études présentées ici ne représentent pas l’avis du CLER, le CLER ne les a que recensés en faisant ressortir les points clés de chacune d’elles. 1 SOMMAIRE ÉTUDES SUR LES PERSPECTIVES D’EMPLOI ET DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE EN EUROPE ___________________________________________________ 3 Monitoring and Modelling the Initiative on the Targets for Renewable Energy (MITRE), ESD Lt. _________ 3 The impact of renewables on employment and economic growth, EUFORES _________________________ 4 Changement climatique et emploi. Impact sur l’emploi du changement climatique et des mesures de réduction des émissions de CO2 dans l’Union européenne à 25 à l’horizon 2030, CES __________________________ 6 Green Jobs – Towards Decent Work in a Sustainable, Low-Carbon World, UNEP (Programme des Nations Unies pour l’Environnement) _______________________________________________________________ 7 Renewable Energy Sector in the EU: its Employment and Export Potential, ECOTECH ________________ 10 Employment in the Renewable Energy Sector, IDEC SA. ________________________________________ 12 ÉTUDES SUR LES PERSPECTIVES D’EMPLOI ET DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE EN FRANCE 16 Energies renouvelables et création d’emplois » Energies renouvelables : un gisement de 75 000 emplois nouveaux d’ici 2010, SER ________________________________________________________________ 16 Emplois environnement. Le marché du travail des métiers environnementaux, IFEN ___________________ 17 Maîtrise de l’énergie et développement des énergies renouvelables. Déjà 33 Mds€ et 220 000 emplois en France, ADEME ________________________________________________________________________ 17 ÉTUDES SUR LES PERSPECTIVES D’EMPLOI ET DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE EN ILE-DE-FRANCE___________________________________________ 19 L'énergie des emplois à la clé, ARENE ______________________________________________________ 19 2 ÉTUDES SUR LES PERSPECTIVES D’EMPLOI ET DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE EN EUROPE Mitre (Monitoring and Modelling the Initiative on the Targets for Renewable Energy) Titre de l’étude et partenaires : Meeting the Targets & Putting Renewables to Work, Altener Programme (2003). Projet commandité par la Commission Européenne. Les partenaires : ESD Ltd, EUFORES, BEST, NTUA-RENES. Objet de l’étude et résultats : Le Projet MITRE a évalué l’impact du développement des énergies renouvelables sur l’emploi en adoptant une approche en deux étapes. Tout d’abord, en analysant la projection de croissance du marché de l’énergie. Dans ce dessein, la modélisation a été basée sur le modèle énergétique SAFIRE (Strategic Assessment Framework for Rational Use of Energy) afin de prédire l’évolution du marché et le degré de pénétration des technologies d’énergies renouvelables sur le marché européen. Les modélisations ont été quantifié selon deux scénarios : Current policies et Advanced Renewable Strategy (ARS). Les évolutions du marché de l’énergie ont aussi été comparées avec les objectifs que s’est fixée l’Europe et qui se retrouvent dans les trois documents suivants : 1) RES-E Directive on the promotion of electricity produced from renewable energy sources 2) White Paper and Action Plan on Renewable Energy Sources 3) The Biofuels Directive on the promotion of the use of biofuels or other renewable fuels for transport. Dans un deuxième temps, l’étude quantifie le potentiel de création d’emplois selon les évolutions liées au marché de l’énergie. La quantification s’est appuyée sur le modèle input-output RIOT (Renewables enhanced Input-Output Tables) selon les deux scénarios : Current policies, qui s’attache à décrire l’évolution de l’emploi selon la poursuite de la tendance actuelle (en 2003). Ce premier scénario porte à 950 000 le nombre d’emplois créés en Europe d’ici 2010 dans le domaine des énergies renouvelables (déduction faite des pertes d’emplois dans les secteurs traditionnels de l’énergie et celles liées au surcoût de l’énergie). Dans le deuxième scénario, plus volontariste, Advanced Renewable Strategy, les créations nettes d’emplois sont de l’ordre de 1,66 million. L’estimation à 2020 prévoit 1,443 million d’emplois nouveaux selon un scénario Current Policies et 2,463 millions dans le cas d’un scénario Advanced Renewable Strategy. Le tableau ci-dessous donne le détail par filière. Emplois créés en Europe entre 2000 et 2010 Micro-hydraulique Eolien Biomasse Biocarburants Biogaz Géothermie Solaire thermique Current Policies 16 182 210 212 56 2 27 3 Advanced Strategy 15 282 271 424 67 5 90 Photovoltaïque Total emplois industriels Emplois agricoles Effet des subventions Création nette d’emplois 9 715 320 -85 950 31 1186 699 -225 1660 En milliers d’emplois Les secteurs de l’éolien, la biomasse et les biocarburants fournissent 80% des emplois non agricoles dans le scénario ARS. Rapport détaillé pour la France Emploi national brut Emploi européen brut Agriculture Emplois dans les domaines conventionnels de l’énergie (changements structurels) Effets sur les postes de soutien Croissance de l’emploi national net (ne comprend pas les déplacements structurels et la disparition des postes de soutien) Croissance de l’emploi net en France Current Policies 2010 2020 107 159 5 5 76 86 Advanced Renewable Strategy 2010 2020 182 275 8 11 96 109 -6 -7 -8 -10 -13 -4 -35 -9 88 148 139 256 168 238 243 373 En milliers d’emplois Ce tableau montre que le potentiel de création d’emplois en France est de 373 000 équivalent temps plein par année en 2020, selon le scénario « avancé ». Le potentiel de création d’emploi en France se trouve au-dessus de la moyenne européenne. Création nette d’emplois par filière en France Current Policies 2010 2020 Micro-hydraulique 1,9 1,9 Eolien 9,0 16,6 Photovoltaïque 0,1 1,0 Biomasse/biocarburants 66,8 75,1 Déchets/ biogaz 7,4 8,1 Géothermie 0,6 0,8 Solaire thermique 0,5 1,3 Autres 0,1 0,1 Agriculture et agro77,3 128,8 carburants (Agricultural 4 Advanced Renewable Strategy 2010 2020 1,9 1,9 24,4 32,9 2,2 11,5 82,5 97,8 8,7 10,0 1,0 2,9 4,1 10,2 0,1 3,1 109,7 191,6 fuels) TOTAL 163,8 233,7 234,6 361,9 Les principaux secteurs de croissance pour la France sont la biomasse et le bois et le large secteur de l’agriculture. Viennent ensuite les secteurs du vent (à noter que le développement de l’éolien en France serait, relativement à d’autres pays, moins créateur d’emploi en raison de la faiblesse de l’industrie française dans le domaine de la fabrication d’éoliennes, les emplois seraient donc essentiellement créés pour répondre à la gestion et la maintenance), du solaire photovoltaïque puis du solaire thermique, poussé par le Plan soleil (jusqu’en 2006). De nombreux emplois proviendront des secteurs de l’opération et de la maintenance, et moins de postes qualifiés, tels que des professionnels, des managers ou des techniciens spécialisés. Selon cette étude, 28 à 32% des emplois créés en France hors agriculture seraient qualifiés dans le scénario CP (26-32% pour le scénario ARS) contre une moyenne de 27-29% pour l’ensemble de l’UE15. Ce résultat reflète la nature des emplois créés : la maintenance nécessitant en général un niveau de formation plus important que les opérations de fabrication et de construction. Plus d’information : http://mitre.energyprojects.net/ « The impact of renewables on employment and economic growth » Titre de l’étude et partenaires : « The impact of renewables on employment and economic growth » (1998), étude initiée par EUFORES et soutenu dans le cadre du projet ALTENER (4.1030/E/97-009). Partenaires du projet : ECOTEC, Energy for Sustainable Development Ltd, EUFORES, Forum für Zukunftsenergien, IDAE, Observ’ER, O Ö Energiesparverband. Objet de l’étude et résultats : Cette étude souhaitait démontrer qu’il y avait d’autres raisons pour promouvoir les énergies renouvelables que leur contribution à la sécurité énergétique (d’approvisionnement) et leur impact bénéfique sur l’environnement. Ces raisons sont d’ordre économique : compétitivité industrielle, développement d’une forte industrie de l’exportation, développement économique régional et création d’emplois. Cette étude s’attache à évaluer et quantifier les bénéfices en termes d’emploi et de croissance économique liés au développement des énergies renouvelables en Europe d’ici 2020. - Les énergies produites à partir de sources renouvelables devraient croître par un facteur 2,4, passant de 440 TWh en 1995 à 1 066 TWh en 2020. - Les énergies renouvelables présentent un potentiel de création de plus de 900 000 nouveaux emplois d’ici à 2020, y compris 515 000 emplois dans le seul secteur des biocarburants (ou agrocarburant) et de la biomasse. - Toutes les technologies renouvelables connaîtront une croissance nette du nombre de postes créés sur le long terme, mais les plus importants gains en termes d’emplois proviendront du secteur de la biomasse. - Les énergies renouvelables sont généralement plus intensive en travail que les énergies conventionnelles, pour la même production d’énergie. 5 - Les pertes d’emplois directes et indirectes liées au développement des énergies renouvelables – pertes dans le secteur des énergies conventionnelles et soutien financier de l’Etat donc impossibilité d’investir dans d’autres secteurs – sont significativement moins élevées que les créations d’emploi dans tous les secteurs de l’économie. - Toutes les technologies génèrent une création nette d’emplois dans la phase de construction. Toutefois, pour quelques technologies, on note des pertes d’emplois nettes dans la phase opérationnelle. - Les créations d’emplois surviendront dans tous les états membres de l’UE. L’Allemagne, la France et l’Italie connaîtront les croissances les plus importantes en nombre absolu de postes créés, alors que le Danemark, la Grèce et l’Autriche connaîtront les plus haut taux de création d’emplois par rapport à la taille de leur marché du travail. Impact sur l’emploi Solaire thermique (chauffage) PV Solaire thermique (électrique) Eolien (wind onshore) Eolien en mer (offshore) Petite hydraulique (small hydro) Biogaz (bio anaerobic) Biomasse solide (bio combustion) Biomasse gazéifiée Bio gasification) Biocarburants (liquid biofuels) Cultures énergétiques (energy crops) Résidus forestiers (forest residues) Déchets agricoles (agricultural waste) TOTAL Total à l’exclusion des combustibles Total des combustibles (cultures, résidus forestiers, déchets agricoles) 2005 2010 2020 4 590 7 390 14 311 479 - 1 769 10 231 593 649 621 8 690 20 822 35 211 530 - 7 968 - 6 584 - 11 391 - 995 7 977 37 223 70 168 120 285 15 640 27 582 37 271 78 524 96 026 117 151 10 900 32 369 48 709 33 527 56 472 79 223 133 291 139 421 147 170 140 823 220 645 288 971 453 418 660 812 900 546 145 777 244 274 385 182 307 641 45 538 515 364 6 Création d’emplois dans les 15 états membres de l’Union européenne (emplois en équivalent temps plein) 2005 2010 2020 Belgique Danemark Allemagne Grèce Espagne France Irlande Italie Luxembourg Pays-Bas Autriche Portugal Finlande Suède Royaume-Uni TOTAL 4 040 58 758 81 282 17 311 37 389 87 018 4 446 21 405 353 13 306 55 746 26 778 20 695 15 437 9 453 453 418 4 605 64 546 134 618 46 385 44 971 126 832 7 981 66 201 353 5 901 59 980 38 116 26 071 19 098 15 155 660 812 6 936 73 539 183 759 83 470 84 397 135 164 11 184 132 077 353 8 464 62 182 47 473 30 592 22 583 18 373 900 546 « Changement climatique et emploi. Impact sur l’emploi du changement climatique et des mesures de réduction des émissions de CO2 dans l’Union européenne à 25 à l’horizon 2030 » (février 2007) Titre de l’étude et partenaires : Projet réalisé par un consortium dirigé par la Confédération européenne des syndicats (CES) et la Social Development Agency (SDA), qui inclut aussi Instituto Social de Trabajo, Ambiente y Salud (ISTAS), Syndex, Wuppertal Institute et financé par la Commission européenne, DG Environnement, Convention n° 07-0402/2005/420169/SUB/C2 et autres partenaires nationaux (soutien financier de sept organismes publics : ministères de l’environnement de Belgique, Espagne, Finlande, Italie et Royaume Uni ; ADEME et DIAC en France). Objet de l’étude et résultats : Cette étude examine les implications potentielles pour l’emploi en Europe des modifications dues aux changements climatiques. La principale conclusion est que même un changement climatique modéré affectera l’activité économique et l’emploi en Europe, certaines régions et secteurs économiques étant particulièrement vulnérables. Un réchauffement plus intense aura probablement des conséquences très néfastes. Le rapport soutient que dans le cadre d’une réduction de 30% des émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2030, les pertes d’emplois dans les secteurs les plus « énergétivores » (cimenteries, sidérurgie) seraient largement compensées par les créations dans les secteurs de la production d’électricité (croissance de 12%) , du logement (+14%) et des transports (+30%). Des études de cas de onze pays européens sont aussi analysées. 7 L’étude souligne la nécessité d’accompagner ces évolutions afin de permettre à ces gisements d’emplois de se développer. Effectifs et émissions de CO2 des secteurs couverts par l’étude Emplois actuels Production d’électricité Pétrole, raffinage Transport Sidérurgie Cimenterie Bâtiment, construction Agriculture Tourisme Assurances * Émissions de GES 800 120 15 000 350 53 11 000 18 850 15 000 1 000 Part de l’emploi total EU25 0,2 0,03 3,4 0,09 001 2,9 5 4 0,3 Emissions de CO2 (% des émissions totales EU) 24 5,5 26 6 5 23 10* N/A N/A Impact global Un changement climatique modéré et graduel aura à la fois des impacts positifs et négatifs sur l’activité économique et l’emploi, avec des disparités considérables entre les régions d’Europe. Les régions d’Europe méridionale et de la péninsule Ibérique seront les plus affectées en raison du poids important des activités primaires dans l’économie. En Allemagne, on prévoit un équilibre entre les effets positifs et négatifs sur l’activité économique. L’Europe centrale en général est particulièrement exposée à des événements climatiques extrêmes, en particulier aux inondations. En Scandinavie, l’impact du changement climatique sur les activités économiques sera légèrement positif au niveau global, même s’il se pourrait qu’il masque d’importants effets négatifs dans des régions qui dépendent principalement de ressources sensibles au climat. À partir des résultats sectoriels, deux enseignements d’une portée générale peuvent être tirés. Tout d’abord, les résultats de cette étude ne remettent pas en question les conclusions des travaux de recherche utilisant la modélisation macroéconomique, travaux qui concluent à un faible impact positif des politiques climatiques sur l’emploi, à condition que des politiques économiques appropriées soient mises en place. Le gain net global d’emplois sur le périmètre des secteurs couverts par l’étude serait de l’ordre de 1,5%. D’autre part, la redistribution d’emplois qui résultera de l’application des politiques du climat –d’une ampleur considérable – se produira à l’intérieur des secteurs plutôt qu’entre les secteurs. Ce qui apparaît comme assez positif puisqu’il serait plus facile pour un travailleur de changer d’entreprise au sein d’un même secteur que de changer de secteur complètement. Trois dynamiques principales sont identifiées et sous-tendent les évolutions de l’emploi : - Un transfert d’emplois des activités de la production d’électricité vers celles liées à l’efficience énergétique et à la réduction de la consommation d’énergie, à savoir les secteurs utilisateurs d’électricité investissant dans l’efficience et la réduction de leur consommation et les services énergétiques. - Un transfert des emplois relatifs au transport routier de marchandises et à la voiture 8 - particulière vers les activités de transport public pour le fret (rail et voies navigables) et les passagers, sous l’effet d’un rééquilibrage des modalités de transport et d’une réduction de la croissance de l’activité de fret ; Des substitutions internes aux industries de biens d’équipement, avec une substitution des emplois générés par la conception, l’ingénierie et la construction des équipements liés à la production d’énergie à partir de combustibles fossiles et au transport routier individuel (camions, voitures), par des emplois dans la filière équipementière des énergies renouvelables (éolien, solaire) et de la cogénération, de l’efficience énergétique, voire du nucléaire, et du matériel ferroviaire. Plus d’information : www.etuc.org http://www.etuc.org/a/3675 Green Jobs – Towards Decent Work in a Sustainable, Low-Carbon World, UNEP (Programme des Nations Unies pour l’Environnement) Titre de l’étude et partenaires : Green Jobs – Towards Decent Work in a Sustainable, Low-Carbon World, UNEP (Programme des Nations Unies pour l’Environnement) /ILO (Organisation Internationale du Travail) /IOE (Organisation Internationale des Employeurs) / CSI (Confédération Syndicale Internationale) ITUC (Institut Worldwatch et le Global Labor Institute de l’Institut Cornell), September 2008 Extraits : Emplois verts : pour un travail décent dans un monde durable, à faibles émissions de carbone –Messages politiques et principales conclusions à l’intention des décideurs- (septembre 2008) Objet de l’étude et résultats : Ce rapport sur les « emplois verts » a été élaboré afin de mettre en lumière l’incidence que le passage à une économie écologiquement rationnelle aura sur l’emploi, l’activité d’entreprise et la vie quotidienne des individus. Nous avons analysé la partie de l’étude portant sur les incidences de l’emploi dans les secteurs de l’efficacité énergétique, la maîtrise de l’énergie et les énergies renouvelables. Plus de 2,3 millions d’emplois verts ont été créés ces dernières années dans le secteur de l’approvisionnement énergétique et les sources d’énergies renouvelables. Le secteur de l’éolien emploie quelque 300 000 personnes, l’énergie solaire PV emploie selon les estimations 170 000 personnes et celui de l’énergie solaire thermique emploie plus de 600 000 personnes, dont une grande partie en Chine. Le nombre d’emplois augmentent fortement dans les pays mettant en œuvre des politiques actives pour encourager le développement de ces filières. Chiffre estimé de l’emploi total dans le secteur des énergi es renouvelables, certains pays et monde, 2006 Géothermie (geothermal) 1% Eolien (wind) 9% Solaire photovoltaïque (solar PV) 6% Hydroélectrique (hydropower) 2% Solaire thermique (solar thermal) 28% 9 Biomasse (biomass) 54% Estimation du nombre d’emplois dans le secteur des énergies renouvelables, certains pays et monde, 2006 Source d’énergie renouvelable Monde (pays pour lesquels on dispose d’informations) Eolien 300 000 Solaire photovoltaïque 170 000 Solaire thermique 624 000 ou plus Biomasse 1 174 000 Certains pays Allemagne Etats-Unis Espagne Chine Chine Allemagne Espagne Etats-Unis Chine Allemagne Espagne Etats-Unis Brésil Etats-Unis Chine Allemagne Europe Etats-Unis Etats-Unis Allemagne Hydroélectricité Géothermie 25 000 Energies renouvelables combinées 2 332 000 ou plus 82 100 36 800 35 000 22 200 55 000 35 000 26 449 15 700 600 000 13 300 9 142 1 900 500 000 312 200 266 000 95 400 20 000 19 000 21 000 4 200 Efficacité énergétique dans le bâtiment La grande majorité des mesures de promotion de l’efficacité, surtout dans le secteur du bâtiment, ont des effets positifs sur l’emploi et l’économie. Une étude entreprise en 2000 par le Gouvernement britannique a conclu que, pour chaque 1,4 million de dollars (1 million d’euros) investis dans l’efficacité énergétique résidentielle, 11,3 – 13,5 emplois équivalents plein temps ont été créés. Energies renouvelables Les investissements mondiaux dans ce secteur sont en forte expansion : ils sont passés de 10 milliards de dollars en 1998 à au moins 66 milliards de dollars en 2007, soit l’équivalent de 18% de l’ensemble des investissements. Ils devraient atteindre 343 milliards de dollars en 2020 et quasiment doubler d’ici 2030 pour se chiffrer à 630 milliards de dollars. Les investissements prévus devraient se traduire par au moins 20 millions d’emplois supplémentaires dans le secteur. Emplois dans les énergies renouvelables en 2006 et à l’horizon 2030 (monde) Source d’énergie Eolien 2006 300 000 2030 2,1 millions 10 Solaire photovoltaïque Solaire thermique Biomasse moderne Hydroélectricité Géothermie Biocarburants TOTAL 170 000 624 000 1 174 000 39 000 25 000 2,33 millions 6,3 millions 12 millions 20 millions (minimum) Changements dynamiques et structurels sur le marché du travail Tous ces emplois ne sont toutefois pas des emplois supplémentaires car des gains et pertes notables peuvent avoir lieu dans d’autres secteurs de l’économie, notamment dans les secteurs traditionnels de l’énergie (fossile et fissile). Dans une certaine mesure ces nouveaux emplois remplacent des emplois existants et les gains nets d’emploi sont moins importants que ne le suggèrent les chiffres globaux. Le solde global des emplois disponibles dépendra des emplois créés et perdus dans les secteurs concernés, comme l’énergie, les transports et la construction, du solde des emplois dans les secteurs leur fournissant des facteurs de production ainsi que des emplois gagnés ou perdus dans l’ensemble de l’économie du fait de l’augmentation ou de la baisse des dépenses de consommation. Dans le cas des énergies renouvelables, ceux-ci créent davantage d’emplois par dollar investi, par unité de capacité installée et par unité d’électricité générée que les centrales électriques conventionnelles. L’efficacité énergétique et l’efficacité des matières premières, de même que les énergies renouvelables, peuvent avoir un effet induit sur l’emploi. Les économies réalisées sur les coûts énergétiques seront dépensées pour se procurer d’autres biens et services. Ce qui aura pour effet de générer de l’activité dans d’autres secteurs de l’économie. D’autre part, les énergies renouvelables génèrent quasi invariablement plus d’emplois que le secteur de l’énergie conventionnelle, qui est très capitalistique. Alors que le secteur des énergies renouvelables emploie plus de main d’œuvre. Ainsi, dans le cas des énergies renouvelables et de la maîtrise de l’énergie, le solde des emplois devrait être positif. Ces changements s’effectueront au prix d’une modification profonde du secteur de l’emploi et de sa répartition. Certains groupes ou régions sortiront de cette « révolution verte » comme nettement avantagés alors que d’autres enregistreront des pertes significatives. Afin d’assurer un certain équilibre et surtout une équité, les politiques publiques devront anticiper et accompagner ces modifications structurelles du marché de l’emploi. Plus d’information : http://www.ilo.org/global/What_we_do/Publications/Newreleases/lang--en/docName-WCMS_098503/index.htm http://www.unep.org/labour_environment/features/greenjobs-initiative.asp « Renewable Energy Sector in the EU: its Employment and Export Potential » 11 Titre de l’étude et partenaires : « Renewable Energy Sector in the EU: its Employment and Export Potential », A Final Report to DG Environment (2002), ECOTEC Research & Consulting Limited Ref: 08/03/02 F:\EG\Current Contracts\C1961 Eco-Industries\Reporting\Final-sent\Re_final.doc Objet de l’étude et résultats : Ce rapport donne un bref aperçu de l’état actuel de l’évolution des énergies renouvelables dans l’UE, avec une évaluation de l’emploi, de l’activité manufacturière et des marchés d’exportation. La production d’énergies renouvelables a besoin d’une plus grande proportion de main-d’œuvre que la production d’énergie classique, en fournissant la même quantité de production d’énergie. Le développement des EnR suppose moins d’importation de biens et de services, puisque les énergies renouvelables sont, de par leur nature, des sources d’énergie locales. Un plus grand recours aux énergies renouvelables peut donc bénéficier non seulement à l’économie nationale, mais aussi à l’échelon local ou régional, où elle peut stimuler l’investissement local et l’emploi. Les plus importants gains en termes d’emplois se retrouveront dans les secteurs de l’agriculture et de la fabrication industrielle pour les technologies liées à la biomasse et aux bio et agro-carburants, y compris la plantation, la récolte, le transport etc. Les possibilités d’emploi sont prévues dans un éventail de secteurs, y compris la fabrication, l’élaboration de projets, la construction et l’installation, l’exploitation et la maintenance. D’autre part, les capacités de production peuvent se voir renforcées par une stratégie d’exportation de marchandises et de services dans le monde entier. En ce qui concerne les perspectives d’emploi, cette étude base son analyse sur l’étude réalisée en 1999 à l’échelle de l’Union Européenne dans le cadre d’un projet ALTENER, « the impact of renewables on employment and economic growth » (description plus haut). Cette dernière estime que les énergies renouvelables présentent un potentiel de création de plus de 900 000 nouveaux emplois d’ici à 2020, y compris 515 000 emplois dans le secteur des biocarburants (ou agrocarburant) et de la biomasse. Les estimations de l’industrie soutiennent ces niveaux de création d’emplois. Déjà bon nombre de pays ont atteint des effectifs importants, notamment dans le secteur de l’éolien. « Employment in the Renewable Energy Sector » Titre de l’étude et partenaires : « Employment in the Renewable Energy Sector », Projet EARTHCARE (2004), Overview & Example Job-Profiles, Leonardo Da Vinci, project coordinator IDEC SA. Le CLER était l’un des partenaires de ce projet. Objet de l’étude et résultats : Cette étude comprend deux parties. La première décrit les différentes filières des énergies renouvelables, puis fait un état des lieux de chacune d’elles en indiquant leur potentiel de développement notamment du point de vue de l’emploi. La deuxième partie de l’étude portait sur la réalisation d’un certain nombre de fiches métiers liés aux énergies renouvelables. L’objectif étant d’avoir une première liste de fiches de poste, sans être exhaustive ni complète puisque les métiers diffèrent selon les pays, les régions et même d’une installation à l’autre. Eolien En Europe, le nombre de personnes employées dans la filière éolienne (fabrication, installation et 12 maintenance) est passé de 25 000 en 1998 à 72 000 en 2002. Cette hausse semble destinée à se poursuivre. L’EWEA préconise, pour un développement dans de bonnes conditions de mettre en place des formations spécialisées, d’intégrer des modules sur l’éolien dans les formations généralistes et de sensibiliser les élèves dès les cycles primaire et secondaire. On estimait, en 2004, que 2 000 personnes travaillaient dans le secteur de l’éolien en France. Potentiel d’emploi dans la filière éolienne 2010 Europe Tendanciel 2010 Europe Stratégie avancée 2010 France Puissance installée (GW) 57 80 9,5 Emplois potentiels créés (en milliers) 182 282 23,5 Source : Les données pour l’Europe sont reprises de l’étude MITRE. Le scénario tendanciel correspond au maintien des conditions actuelles. Le scénario stratégie avancée prend l’hypothèse de politiques volontaristes en faveur du développement des énergies renouvelables. Les données pour la France proviennent des projections de l’étude du SER. Photovoltaïque Les avantages comparatifs des systèmes photovoltaïques ont conduit à une croissance du marché européen de 51% en 2003 et 69 % en 2004. Le chiffre d'affaires correspondant devrait être proche de 2 000 M€ pour l’Europe et de 60 M€ pour la France en 2004. La croissance annuelle moyenne du marché photovoltaïque en Europe sur les dernières années peut être évaluée à environ 25 % dans la partie industrie et services. D'après les études menées par l'EPIA (European Photovoltaic Industry Association), au cours des années 1995 à 2004, on estime à 151 109 le nombre de postes qui ont été créés dans le monde dans le secteur photovoltaïque. Davantage de postes ont été créés dans l'installation et l'entretien des systèmes photovoltaïques, que dans la fabrication. L'EPIA, d'après les informations fournies par l'industrie, a conclu que 17 postes actuels par MW en production seraient réduits à 15 en 2010, avant de passer à 10 par MW entre 2010 et 2020. Le résultat de cette recherche et de l'analyse est que, d'ici 2020, ce sont environ 2,25 millions de postes à plein temps qui devraient être créés grâce au développement de l'énergie solaire dans le monde. Plus de la moitié de ces postes devraient intervenir dans l'installation et le marketing des systèmes. Potentiel d’emploi dans la filière photovoltaïque Puissance installée (MW) 2010 Europe Tendanciel 2010 Europe Stratégie avancée 2010 France 4 500 5 000 55 13 Emplois potentiels créés (en milliers) 31 35 2,2 Source : Le scénario tendanciel correspond au maintien des conditions actuelles et les données proviennent de l’analyse de l’étude MITRE et des chiffres d’Euroberserv’ER. Le scénario stratégie avancée prend l’hypothèse de politiques volontaristes en faveur du développement des énergies renouvelables et reprend les données de l’étude MITRE ainsi que de l’étude Solar Generation, EPIA et Greenpeace, October 2004. Les données pour la France proviennent aussi du projet MITRE. Biomasse Le plan d’action biomasse de la Commission européenne évalue le potentiel à 190 Mtep pour 2010 et entre 243 à 316 Mtep pour 2030. Potentiel d’emploi dans la filière biomasse en 2010 Biocarburants Chaleur et électricité (biomasse, biogaz, déchets) 2010 Europe Tendanciel 2010 Europe Stratégie avancée 2010 France 212 000 424 000 20 000 266 000 338 000 45 000 Sources : Pour l’Europe tendanciel et la stratégie avancée, les données sont tirées de MITRE avec une prise en compte de l’étude de la Commission européenne Impact Assessment SEC(2005) 1573, annexe du plan d’action Biomasse. Pour la France, les données du SER sont reprises. Géothermie Plus de 1 600 000 nouveaux postes dans ce domaine pourraient être créés d'ici 2010 en Europe, dans le cadre du scénario « stratégie renouvelable avancée ». Potentiel d’emploi dans la filière géothermique (hors PAC) Emplois potentiels (en milliers) 2010 Europe Tendanciel 2010 Europe Stratégie avancée 2010 France 2 5 1 (10 avec les PAC) Sources : Pour l’Europe tendanciel et la stratégie avancée, les données sont tirées de MITRE avec une prise en compte de l’étude EGEC (European Geothermal Energy Council), Ferrara declaration, 1999. Pour la France, les données du SER sont reprises. Dans le domaine de l'énergie géothermique, la majorité des emplois créés sont des postes sur site. Hydraulique L’industrie européenne de production d’électricité d’origine hydraulique domine le marché mondial. La part de marché la plus importante est détenue par quelques entreprises internationales 14 qui sont essentiellement impliquées dans de vastes projets ou collaborent avec des sous-traitants locaux dans des projets hydrauliques de petite envergure. Le marché des petits projets est dominé par la présence de petites entreprises de production qui travaillent au niveau national et régional. Selon le SCPTH (Syndicat des constructeurs de petites turbines hydrauliques), le secteur de la production emploie environ 4 000 personnes en Europe et l’étude MITRE estime à 16 000 le nombre total d’emplois pouvant être créés par la petite hydraulique, à l’horizon 2010. En France, selon une étude réalisée par le CLER (Etude “La petite hydroélectricité et l’emploi”, CLER 1994 pour le Ministère du travail, l’ADEME et EAF), la petite hydraulique en France représente environ 2 500 équivalents temps plein. La majorité (1 500 équivalents temps plein) concerne l’exploitation des centrales, il s’agit donc d’emploi locaux non délocalisables. Le gisement d’emploi est évalué à plus de 1 000 postes supplémentaires. Potentiel d’emploi dans la filière hydraulique 2010 Europe Tendanciel 2010 Europe Stratégie avancée 2010 France Puissance installée (MW) 12 000 14 000 3 000 Emplois potentiels (en milliers) 16 15 3,5 Sources : Pour l’Europe tendanciel et la stratégie avancée, données MITRE et EurObserv’ER. Pour la France, Etude “La petite hydroélectricité et l’emploi”, CLER 1994 pour le Ministère du travail, l’ADEME et EAF. Bien que l’étude soit ancienne, les chiffres sont encore d’actualité car le nombre d’installations est pratiquement le même. Solaire Thermique La Chine est le premier pays au monde en matière de production de panneaux avec 76 % de la production mondiale. L'Europe suit avec 12 %. Les estimations pour l’Europe se basent sur les objectifs à horizon 2010, cependant si le taux de croissance maintient son niveau actuel (environ 10 % par an), les 100 millions de m2 visés pour 2010 ne seront pas atteints avant 2022 et donc le nombre d’emplois prévus ne sera pas au rendezvous. Potentiel emploi de la filière solaire thermique 2010 Europe Tendanciel 2010 Europe Stratégie avancée 2010 France Surface installée (m2) 27 000 68 000 3 600 Emplois potentiels 27 000 90 000 10 500 Sources : Pour l’Europe tendanciel et la stratégie avancée, données MITRE. Pour la France, Etude SER. 15 ÉTUDES SUR LES PERSPECTIVES D’EMPLOI ET DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE EN FRANCE « Energies renouvelables et création d’emplois » Energies renouvelables : un gisement de 75 000 emplois nouveaux d’ici 2010 Titre de l’étude et partenaires : Conférence de presse du SER du 1er février 2005 « Energies renouvelables et création d’emplois ». Energies renouvelables : un gisement de 75 000 emplois nouveaux d’ici 2010, 10p. La lettre du SER n°8, « Energies Renouvelables : un gisement de 75 000 emplois nouveaux d’ici 2010 (Mars 2005), 8p. Objet de l’étude et résultats : Les atouts de la France sont considérables en matière de gisement d’énergies renouvelables, puisqu’elle possède la plus grande zone forestière d’Europe de l’Ouest, les seconds gisements issus du vent (après la Grande-Bretagne), de l’eau et des profondeurs de la terre (géothermie). Le SER a livré une estimation quant aux créations d’emplois probables d’ici 2010 selon les différentes filières. o Bois-énergie : 25 000 personnes employées en 2005, 20 000 créations d’emplois d’ici 2010. o Eolien : création de 20 000 emplois directs d’ici 2010 o Biocarburants : est l’une des plus prometteuses, permet le maintien des activités agricoles et la création d’unités industrielles de transformation. o En se basant sur les chiffres retenus dans le rapport Levy (10 emplois créés pour 1000 tonnes de biodiesel et 6 emplois pour 1000 tonnes d’éthanol), le SER estime que la filière biocarburants aura créé de 19 500 à 33 000 emplois selon les scénarios. o Solaire thermique : D’après les calculs d’EurObserv’ER et de la DGEMP, la filière emploie 3,1 personnes pour une tranche d’activités de 150 000 euros, ainsi qu’une personne par tranche de 1000 tep pour l’exploitation des capteurs solaires. Le volume d’activité en 2010 sera (selon les mêmes estimations) de 656,4 millions d’euros, ce qui devrait donc représenter 13 500 emplois, dont les trois quarts seront probablement localisés en France. o Solaire Photovoltaïque : Environ un millier d’emplois existent en France reliés à cette filière en 2005, donc le SER est prudent et envisage 2500 nouveaux emplois dans cette filière d’ici 2010. o Biogaz : Cette filière est moins créatrice d’emploi. On estime généralement que les emplois d’un ingénieur et de quatre ouvriers correspondent à 400 000 euros d’activités. Donc, il y avait en 2005, une cinquante de personnes travaillant dans le secteur. o Micro-hydraulique : En 2005, près de 2000 emplois ruraux dans de petites centrales dispersées sur le territoire. Peu de perspectives de création d’emploi, puisque l’utilisation de l’eau à des fins énergétiques est opposée à d’autres usages qui freinent le développement pour l’instant. 16 TOTAL 1000 1000 2400 3200 38 900 45000 20 000 22 000 2 000 10 500 3 500 2400 10 000 115 400 Biogaz Microhydraulique Géothermie et pompes-àchaleur Photovoltaïque 100 Solaire Thermique 2000 Eolien 4200 Biocarburants 25 000 Biomasse France Emplois en 2004 Emplois en 2010 Nombre total d’emplois dans les EnR en 2004 : 38 900 Nombre total d’emplois dans les EnR en 2010 : 115 400 Nombre total d’emplois créés entre 2004 et 2010 : 76 500 Plus d’information : http://www.terre-lr.org/Energies-renouvelables-un-gisement www.enr.fr/DL/publications/conf_pres_SER_010205.pdf « Emplois environnement. Le marché du travail des métiers environnementaux » Titre de l’étude et partenaires : « Emplois environnement. Le marché du travail des métiers environnementaux » Institut Français de l’Environnement (IFEN), septembre 2008. Objet de l’étude et résultats : À la fin décembre 2007, l’ANPE enregistrait 15 600 offres d’emploi dans le domaine de l’environnement en France. Les trois quarts de ces offres concernent des métiers qui requièrent un niveau de qualification inférieur au Bac. À la même période, 8 510 demandes d’emploi françaises étaient envoyées via l’ANPE dans le domaine de l’environnement. La moitié des demandes d’emploi proviennent d’individus recherchant des postes de qualification supérieure ou égale au Bac. Le Répertoire opérationnel des métiers et des emplois (ROME) ne permet pas d’avoir une vue plus précise sur les emplois dans le domaine de l’efficacité énergétique et des emplois dans les énergies renouvelables. « Maîtrise de l’énergie et développement des énergies renouvelables. Déjà 33 Mds€ et 220 000 emplois en France » Titre de l’étude et partenaires : Etude confiée par l’ADEME à In Numeri et réalisée avec l’aide de l’IFEN, du SER, du Club de 17 l’amélioration de l’habitat et de l’Observatoire de l’énergie (MEEDDAT), (juillet 2008). Objet de l’étude et résultats : L’ADEME souhaite dresser un état des lieux complet de l’emploi et de l’économie des principales activités liées à l’efficacité énergétique et aux énergies renouvelables en France. Cette étude a donc analysé les activités économiques des secteurs suivants : les équipements liés à l’efficacité énergétique dans les logements existants, les transports collectifs, véhicules A et B, équipements en vue de produire des énergies renouvelables et vente d’EnR. L’emploi dans ces secteurs a connu une croissance de 8% en 2007 et s’élève à 220 000 postes. Ce chiffre devrait encore doubler d’ici 2012. Le domaine de l’efficacité énergétique et des EnR serait donc devenu un secteur de l’économie à part entière. Le chiffre d’affaires cumulé a progressé de 17% par rapport à 2006, pour se situer à 33 Mds d’euros en 2007. Les principaux moteurs de ce dynamisme sont l’amélioration de l’efficacité énergétique des transports et du résidentiel, qui représentent 70% du marché avec 24 Mds €. Les EnR représentent un marché de 9,4 Mds € et ce sont principalement les équipements de chauffage au bois, les éoliennes et les ventes de biocarburants qui stimulent ce secteur. On compte plus de 98 000 postes dans le secteur de l’amélioration de l’efficacité énergétique dans le résidentiel. Les emplois les plus nombreux sont liés à l’isolation (87 000 dont 54 000 pour la pose et la fabrication des fenêtres). 18 ÉTUDES SUR LES PERSPECTIVES D’EMPLOI ET DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE EN ILE-DE-FRANCE « L’énergie : des emplois à la clé » Titre de l’étude et partenaires : Parution de l’étude dans La lettre de l’ARENE n°18 Juillet/août 2007 « L’énergie : des emplois à la clé » et diffusion lors de la conférence Emploi-énergie du 23 octobre 2007. Objet de l’étude et résultats : Une étude a été réalisée par l’ARENE avec l’appui d’ICE et de l’ADDH dans le cadre de sa mission d’expertise et d’accompagnement des acteurs socio-économiques. Cette étude avait pour objet l’identification, d’un point de vue quantitatif et qualitatif, des perspectives de développement des emplois dans les secteurs de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables en Ile-deFrance. Une modélisation d’un programme d’actions d’efficacité énergétique et de diffusion des énergies renouvelables a été élaborée afin de prévoir l’évolution des investissements et des emplois créés. Selon les objectifs retenus et le niveau d’implication des pouvoirs publics, les perspectives d’emplois ont été ventilées selon trois scénarios : le timoré (laissez faire), l’intermédiaire et le volontariste (implication forte). Le scénario timoré implique un coût sur dix ans de 1 130 M€, l’intermédiaire se chiffre à 2 400 M€ et le coût d’un scénario volontariste pour l’Etat est de 3 560 M€. Les enjeux en termes de création d’emplois pérennisés sur 10 ans vont de 4000 dans le cas du scénario timoré à plus de 10000 dans le cas du scénario volontariste. Emplois pérennes créés et perdurant sur la période du programme d’actions Scénario Timoré Intermédiaire Emplois directs installation 2620 5090 Emplois directs opération et 39 730 maintenance Dont audit et expertise 175 414 technique Dont maintenance, exploitation, 216 314 gestion Emplois directs 110 220 accompagnement Dont organisation, formation, 88 173 suivi du plan Dont promotion 21 43 Dont organismes financiers 4 8 Emplois indirects 900 1820 TOTAL emplois pérennes 4030 7870 créés Répartition par mesures Dans secteur résidentiel 1872 3997 19 Volontariste 7560 1070 653 413 330 258 64 13 2740 11 700 5981 Dans secteur tertiaire Dans secteur industriel Dans secteur de l’industrie de l’énergie 1116 316 3661 31 3384 1054 728 176 1280 Plus d’information : www.areneidf.org/arene/pdf/Lettre_ARENE_18.pdf 20