Mon beau Miroir

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Mon beau Miroir
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Le Mans SUD-OUEST
ARDRIERS • BATIGNOLLES • CARNOT • MIROIR •
NOVAXIS • OLIVIER-HEUZÉ • PÂTIS-SAINT-LAZARE •
RIFFAUDIÈRES • SABLES-D’OR • SAINT-GEORGES •
SAINT-PAVIN • ZI SUD 1 • ZI SUD 2
Coins de rue
CHEZ VOUS
N’en jetez plus
Les bennes à déchets verts, qui ont fleuri dans
les zones pavillonnaires de la ville, rendent bien
service. Au-delà de l’usage d’un composteur, on
peut y déposer son surplus de tonte de gazon et
de taille d’arbustes. Sauf qu’on trouve parfois de
tout et n’importe quoi dans – et autour – de ces
réceptacles. La commission Environnement du
conseil de quartiers se fait l’écho des riverains et
propose d’afficher de manière plus visible les
règles d’utilisation, d’interdire ces conteneurs aux
professionnels des espaces verts, d’indiquer le
calendrier des ramassages, les horaires de la
déchèterie la plus proche et la localisation des
autres points d’apport du quartier, quand l’un est
plein, ainsi qu’un numéro pour toute question (le
service Propreté vous répond au 02 43 47 47 60).
INITIATIVE
Mon beau
Miroir
r les employés du quartier
chambre économique. Celle de convie
des de relaxation
une idée originale de la jeune
équilibré, présenter des méthopas
repas
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“C’était Tartines dans le parc,
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des bureaux.”
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d’affaires Novaxis à déjeuner sur l’herbe
ce vaste espace vert qu’est le Gué-de-Mau
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l, Gare-Sud.
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faire
mieux
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,
et
David
travail
au
contre le stress
Un développement
qui va bon train
La balade emmenée par
Bernard Piou ne se veut pas
seulement tournée vers le passé.
C’est aussi un regard sur ce qui
permet l’essor actuel du secteur.
Tout particulièrement la gare TGV
et le quartier d’affaires “qui
prospère tout autour depuis 1989
avec l’implantation des sièges
sociaux de grandes entreprises,
de portée nationale et
internationale”. La présence du
train et, notamment, un trajet vers
la capitale réduit à moins d’une
heure de temps profite aussi au
Miroir. “Huit cents habitants font
chaque jour la navette pour aller
travailler à Paris.”
Quelques mois après l’inauguration du parc urbain
de l’Île-aux-Planches, le conseil de quartiers a
recensé un certain nombre d’aménagements qu’il
estime souhaitables, aux alentours du nouvel
espace vert. Rue Franklin,
tout d’abord (le chemin
de halage). “Une barrière
rendrait plus sûre la
descente vers le passage
sous le pont de Fer.
Au carrefour avec la rue
d’Eichtal, des poteaux
anti-stationnement et un
panneau Voie sans issue
font défaut.” Au pont des
Tabacs, ensuite. “La traversée des joggers,
cyclistes et promeneurs, devenus nombreux,
est dangereuse. La section entre le boulevard
Demorieux et la rue du Colonel-Raynal pourrait
être limitée à 30 km/h, avec une voie de
circulation automobile et une voie bus-vélos.”
NOVAXIS
L’auto c’est pas automatique
Novaxis connaît une nouvelle phase d’expansion.
Si, pour l’économie et l’emploi, le conseil de
quartiers s’en réjouit, il attend cependant qu’une
large concertation puisse être lancée sur les
indispensables aménagements qui y sont liés
(voirie, bus, vélo...). “Entre le flux vers la gare et
celui des employés des nombreuses sociétés ici,
les problèmes de circulation et de stationnement
se font chaque mois plus sensibles”, observe-t-il.
Sa commission Aménagement urbain-Transport
fera des propositions pour l’organisation du plan
de quartier. “L’arrivée du tramway aux Gares n’a
pas résolu le souci de concentration automobile
à Novaxis. L’une des priorités pourrait être de
déterminer, avec les entreprises, les conditions
qui permettraient à leurs salariés d’abandonner
l’auto au profit des transports en commun.”
L’arrêt Novaxis.
Agenda
Le week-end des 8 et 9 novembre
C’est vous qui voyez
Théâtre amateur à l’Écluse, 47, rue des Acacias, avec
deux représentations de “Musée haut, musée bas” de
Jean-Michel Ribes, par Amalgame à 20h30 le samedi
et 17 heures le dimanche. Réservez au 02 43 16 36 68
(entrée au chapeau, chacun donne ce qu’il veut).
Richard Masson
1959 et déjà
la réclame...
avait un grossiste... en porcs. Au 25, c’était...
un café (et auparavant un relais de poste).”
Plus loin, l’église Saint-Bertrand date de
1994. Elle remplace l’édifice initial qui, “fait
de bric et de broc”, n’avait pas résisté à un
coup de tabac, quatre ans plus tôt. Seuls
les vitraux ont été récupérés. De l’autre
côté de la rue, certains se souviennent de
la biscuiterie et, de l’autre côté de la rivière, de la ferme qui se trouvait là où sont
aujourd’hui implantés les jeux pour
enfants. D’ailleurs, cela aurait pu être un
collège. “Le projet a avorté en 1977 à cause du risque d’inondations.”
Rue Bobillot, Bernard Piou se rappelle la
crèmerie, au 31. Avenue Henri-Lefeuvre,
c’était la droguerie au 19 et la marchande
de parapluies, pas très loin. “À l’arrière,
l’usine Carel s’étendait de l’actuel lycée Marguerite-Yourcenar, bâti en 1989, à la rue de
Torcé. Elle a compté jusqu’à 700 employés.”
Par ici, tout est de construction récente.
Seuls restent de typiques alignements de
mancelles, boulevard de la Petite-Vitesse,
“des habitations dont les plus anciennes
datent du XIXe siècle et qui sont protégées”.
Richard Masson
“C’était la principale activité économique du
quartier. L’endroit était entouré de bouchers... et de cafés où se négociaient les prix.
Tout a disparu. Le dernier boucher a fermé
définitivement cette année, faute de pouvoir
tenir les normes.”
Le voyage dans le temps continue par la
rue Jean-Macé, “ouverte quand s’est installé,
sur la place du Gué-de-Maulny, le marché...
aux porcs du samedi ”. Décidément ! “Jusqu’à un millier de bêtes y changeaient de
propriétaire chaque semaine. L’école JeanMacé, c’était l’école des garçons (les filles
étaient scolarisées à Berthe-Hubert). En
face, à la place du nouvel immeuble, il y
J’y etais
’ ...
Gilles Moussé
Richard Masson
Les abattoirs, reflet
du Miroir d’antan.
Archives municipales
P
assez donc à la maison, j’habite au
Miroir.” Avouez que c’est quand
même plus folichon que “Passez
donc à la maison, j’habite aux Abattoirs” !
Voilà pourtant le nom que portait autrefois ce quartier. C’est Bernard Piou, alors
conseiller municipal et installé ici depuis
1961, qui a suggéré la nouvelle dénomination. Autant dire qu’il sait de quoi il parle
quand il assure la visite commentée des
lieux pour un groupe d’habitants. “Quand
l’association d’animation des quartiers du
Gué-de-Maulny
m’a demandé si
je voulais bien
raconter mes souvenirs, j’ai dit oui
tout de suite.” La
demande est là.
Bernard Piou.
“J’ai déjà dû organiser plusieurs visites. Mon public, ce sont
autant des nouveaux venus, qui veulent en
savoir plus sur l’endroit où ils vivent, que des
anciens désireux d’évoquer le passé.” À
commencer par les abattoirs, justement.
“
PÂTIS-SAINT-LAZARE
Des demandes d’aménagements font
surface autour de l’Île-aux-Planches
Archives municipales
L’association d’animation des
quartiers du Gué-de-Maulny a
imaginé une visite guidée du
secteur. Une balade qui oscille
entre la nostalgie du passé et la
célébration de l’essor présent.