Compte-rendu - Diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg

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Compte-rendu - Diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg
Diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg
Service de la communication
Séance du Conseil presbytéral
Jeudi 19 novembre, le Conseil presbytéral (CPy) s’est réuni au Centre diocésain de Villars-sur-Glâne (FR). Il y a
été question du sacrement du mariage, de son acception par les futurs mariés et de l’accompagnement
proposé, ainsi que de la pastorale des vocations : comment susciter de nouvelles vocations dans le contexte
ecclésial actuel ?
Le mariage
La discussion autour du mariage s’impose. On le voit à travers le Synode sur la Famille, à travers les discussions
ressorties lors des sessions pastorales cantonales, ainsi que par la récente publication, en juin 2015, du
document « Préparation au mariage. Sacrements préalables » par le vicaire général. Les prêtres présents
échangent leurs expériences sur le sujet :
Théologiquement, il existe un lien entre le mariage et les autres sacrements. Mais la plupart des futurs mariés
que rencontrent les prêtres ne vivent pas forcément les autres sacrements. Pour beaucoup, le mariage
religieux est une preuve du sérieux de leur engagement devant Dieu, mais peu de couples réalisent la réalité du
sacrement. Pourtant faut-il vraiment faire de la confirmation une condition sine qua non préalable au mariage ?
Faut-il soumettre aux futurs mariés l’habituel questionnaire qui paraît si scolaire (où l’on ne répond que par
« oui » ou par « non ») ? Les prêtres indiquent leur peur de « traumatiser » ceux qui frappent à la porte de
l’Eglise. Ne devrait-on pas plutôt demander, à l’instar de ce qui se fait lors de la confirmation, une déclaration
d’intention, écrite par les fiancés ?
Le Conseil presbytéral confie au Bureau de continuer la réflexion et de donner des pistes pour la prochaine
séance, de vérifier avec les pastorales ce qui se fait et d’évaluer qui pourrait réfléchir à un nouveau
questionnaire au niveau suisse. Il est voté qu’un nouveau document sur le mariage devra être réalisé, lequel
impliquera une déclaration d’intention de la part des mariés.
Culture de l’appel et des vocations
L’abbé Nicolas Glasson expose une réflexion sur sa nouvelle mission, celle de « vicaire épiscopal pour la culture
de l’appel, les vocations et la formation ». Il constate l’émergence d’une tendance : les séminaristes qui logent
à la Maison des Séminaires n’ont pas approfondi leur vie de foi dans leur paroisse. Ils l’ont fait dans des
mouvements de spiritualité laïque ou groupes de jeunes. Ils ne sont pas des habitués de la vie paroissiale et
perçoivent pourtant une vocation paroissiale… L’abbé Glasson rappelle qu’au Séminaire ils sont stricts
concernant les candidatures en vue d’une année de discernement : ils n’ont accepté qu’un seul candidat et en
ont refusé huit. La pastorale des vocations ne doit pas être réservée à quelques spécialistes des vocations, elle
doit revêtir l’aspect d’une véritable formation chrétienne. Il rappelle l’importance du témoignage : il n’y aura
pas de questionnement tant qu’il n’y a pas l’expérience concrète de la vie de l’Eglise. Cette pastorale s’inscrit
dans l’élan missionnaire de l’Eglise qui demande de quitter certains fonctionnements devenus stériles. Les
vocations sont en lien avec la transmission de la foi, avec l’esprit dans lequel on accomplit les actes liés à notre
ministère.
L’abbé Glasson voit quatre pistes : 1. Les vocations grandissent lorsqu’il y a un tissu de vie ecclésial
suffisamment vivant. 2. S’il y a un tissu ecclésial vivant dans nos paroisses, nous aurons des vocations à la vie
consacrée et au ministère laïc aussi (il n’y a pas une exclusivité d’une vocation à favoriser). 3. L’aspect de
formation est un élément essentiel. 4. C’est impossible d’avoir une pastorale vocationnelle que l’on va décréter
dans des documents et que l’on voudra appliquer partout.
La parole est ensuite donnée aux prêtres qui, dans l’ensemble, partagent cette réflexion. Mgr Morerod a
constaté une forte augmentation de séminaristes aux Etats-Unis. Il a pu observer que là où on avait fermé, puis
rouvert le séminaire, on comptait plus de cent séminaristes. A la question de savoir comment ils ont fait, on lui
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a répondu qu’il ne faut pas craindre de refuser les candidats un peu problématiques ; mais aussi que cette
affluence est également due à un renouveau dans la joie d’annoncer la foi (ce qui explique que ces gens
viennent de communautés nouvelles).
Quelques mots du Conseil épiscopal
Mgr Charles Morerod résume quelques points d’actualité : l’arrivée des migrants et l’accueil chrétien à leur
réserver ; la communication autour du centre islam et société qui devra voir le jour à l’université de Fribourg
(pourquoi n’ose-t-on plus dire que ce centre permet de compléter la formation des imams en Suisse pour
savoir qui peut exercer ce ministère ?) ; l’utilité de rencontres entre prêtres telle que celle vécue à SaintMaurice le 9 novembre ; la conférence sur les abus sexuels par l’Abbé Ringlet, de Belgique, qui nous rappelle
que l’une des questions est la place du prêtre dans la société et son impression d’être un peu au-dessus des
lois ; la suppression des émissions religieuses à la RTS, qui va demander une réflexion (si nous souhaitons les
maintenir, nous exigeons de couper dans le budget ailleurs…).
Mgr Pierre Farine rappelle que, du 27 avril au 1er mai 2016, l’Eglise catholique de Genève réitère ses rendezvous du cinéma (projections au cinéma du Grütli suivies de discussions).
Mgr Alain de Raemy relate avoir été invité par le diocèse de Coire, où il est question de créer un diocèse de
Zurich, afin d’expliquer comment s’était passé le sondage sur le redécoupage du diocèse de Lausanne, Genève
et Fribourg. Du côté de Coire, c’est différent : l’initiative émane de la corporation ecclésiastique suite à des
mésententes avec Mgr Vitus Huonder.
Mgr Alain Chardonnens qu’un tour des UP et paroisses est prévu pour sonder si tout est clair suite à la parution
des « Directives sacramentelles et administratives pour la conduite d’une paroisse ou d’une UP ». Ceux qui ne
l’ont pas encore fait peuvent le contacter afin de fixer la date de la visite en UP ou décanat, en incluant la
présence des secrétaires.
Divers
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La fusion des paroisses de Hauteville, Corbières et Villarvolard est acceptée par vote. Elle sera effective le 1
janvier 2017 et portera le nom de St-Sulpice Le Solitou (qui est un col).
Une ébauche sur le statut financier des prêtres sera présentée lors de la prochaine séance du CPy.
Par vote, il a été accepté que la chapelle de Notre-Dame du Rosaire (Grolley) soit désacralisée avant que le
bâtiment ne soit habité par les requérants d’asile, qui ne sont pas tous chrétiens. Il semble préférable
d’anticiper (avant que cette chapelle soit utilisée à d’autres fins, quand bien même elle pourrait demeurer un
lieu de prière).
Prochaine séance plénière du Conseil presbytéral : jeudi 3 mars 2016 (lieu à définir)
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Novembre 2015
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