La SCAR investit dans le Bio

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La SCAR investit dans le Bio
FIRMES
Phyto: nouvel
acteur sur le
marché belge
La SCAR investit dans le Bio
Exclusivement dédiée à la production
d’aliments bio depuis 1995, l’usine SCAR de
Büllingen est maintenant en mesure de
produire aussi bien des granulés que des
farineux et ce tant pour bovins, porcs,
volailles ou lapins. Unique en Europe, une
telle installation devrait permettre à la
coopérative de développer un créneau qui
représente déjà près de 20% de sa
production d’aliments composés.
Leader mondial sur le marché des produits
phytosanitaires génériques, la société
Makhteshim-Agan est à présent active sur
le marché belge, par le biais de sa filiale
Mabeno.
Bernard Kersten
Dès le 1er janvier 2007, les
aliments bio devront être produits dans des sites de production exclusivement dédiés à ce
type de production ou du
moins sur des lignes spécifiques. La Scar n’a pas attendu
cette obligation pour spécialiser un de ses sites de production sur ce type d’aliment.
Depuis 1995 déjà, pour éviter
tout risque de mélange, le site
de Büllingen est exclusivement
dédié à la production bio.
Il faut savoir que la coopérative joue avec succès la carte de
la diversification et après la
graineterie, la production d’aliments composés bio est un
secteur en plein essor pour la
Scar. Elle représente maintenant plus de 18% de sa production d’aliments composés
agricoles.
Cette proportion est encore
amenée à progresser dans un
futur proche. C’est en tout cas
le pari qu’on fait les dirigeants
de la coopérative en investis-
sant dans les installations de
fabrication du site de Büllingen.
Jusqu’à présent en effet,l’usine
n’était en mesure que de produire des farineux. Depuis le
1er juin, elle est tout à fait capable de produire également
des granulés de 6 ou de 3 mm
ainsi que des all-mash et ce
tant pour les bovins ou les
porcs que pour les volailles et
les lapins. Rien qu’en bovins,
plus de 20 formules différentes
sont actuellement disponibles
en granulés et all-mash.
Selon Eric Walin, ScarBüllingen est non seulement la
seule unité exclusivement bio
du pays en mesure d’offrir une
production aussi complète et
diversifiée,mais vraisemblablement aussi au niveau européen.
Avec une unité lui permettant de réaliser toutes les formules et présentations possibles et imaginables, le tout
agréé par un organisme certificateur externe, la Scar sera évi-
Dédié aux aliments bio depuis 1995, le site de production de
Büllingen est depuis peu en mesure de produire des aliments sous
les formes les plus variées (farine, granulés, all-mash) et pour toutes les espèces (bovins, porcs, volailles, lapins)
demment en mesure de fournir
à ses coopérateurs bio la gamme la plus complète du marché. Mais ses perspectives ne
s’arrêtent pas là. Il y a bien sûr
les perspectives de croissance
que connaît le secteur du bio
mais surtout depuis plus 3 ans
déjà, la Scar produit à façon
pour d’autres fabricants d’aliments (le groupe Hens-Nutréco
dans le cadre de sa filière poulets bio). Et la coopérative entend développer cette activité
de travail à façon. Face au renforcement des contraintes lé-
gislatives, il est en effet vraisemblable que plusieurs producteurs, plutôt que d’investir
dans des entités spécifiques,
préfèrent faire appel à des
sous-traitants. Des contacts en
ce sens ont déjà eu lieu aussi
bien en France, qu’en
Allemagne et au Grand-duché
tout proches.
Dans un contexte agricole
difficile, voila qui offre des perspectives de croissance intéressantes pour la Scar et dont devrait bénéficier l’ensemble des
activités de la coopérative.
Sans doute le nom de
Makhteshim-Agan ne vous
dit-il pas grand-chose.
Pourtant, cette société israélienne est un poids lourd
dans le domaine des produits de protection des
plantes: avec un chiffre
d’affaires annuel de 1,74
milliards de dollars, elle occupe le 7ème rang mondial. Elle est principalement
active dans la production
de produits génériques,
marché dont elle affirme
détenir le leadership mondial. En plus de produits génériques, MakhteshimAgan commercialise également des spécialités achetées lors de fusions ou de
restructurations. C’est notamment le cas de l’Agil, du
Goltix, du Verigal-D, du
Herold, du Milan, de
l’Afalon, du Mavrik 2F, etc.
La société est présente
dans plus de 100 pays et
emploie près de 3.000 personnes. Dans un marché
des produits génériques en
pleine expansion offrant encore de nombreuses opportunités, la firme continue à
développer de nouveaux
produits et compte bien encore améliorer sa position.
La mise sur le marché de
ses produits pour l’ensemble des pays scandinaves,
des Pays-Bas, de la Belgique
et du Luxembourg est assurée par une filiale baptisée
Mabeno (abréviation de
Makhteshim-Agan Benelux
& Nordic). Le siège de cette
filiale qui occupe une vingtaine de personnes se trouve à Leusden, aux Pays-Bas.
Depuis le début de cette
saison, Makhteshim-Agan
distribue directement auprès des clients-revendeurs
belges. Parmi les personnes
assurant la présence commerciale et technique, on
retrouve notamment Guy
Vroman, «Business support
grandes cultures» pour la
Belgique et qui possède
déjà une longue expérience
dans le monde de la phyto.
Version mulch du combiné passif Kuhn Kuhn ferme Nodet et John Deere
abandonne le télescopique
En sols légers, lorsque la
herse rotative n’est pas requise, il est évident qu’un outil
non animé constitue une alternative économiquement
intéressante: peu de puissance requise, vitesse de travail
élevée, frais d’entretien réduits... . Parmi sa large gamme, Kuhn propose dans ce
cas des combinés «passifs» à
dents,compatibles non seulement avec la plupart des
équipement des outils animés
(rouleaux,attelage à relevage
hydraulique, ...) mais aussi et
surtout avec les semoirs intégrés Intégra (mécaniques) ou
Venta (pneumatiques).
A ces combinés passifs,
disponibles en 3 et 4 m avec 2
ou 3 rangées de dents classiques, s’ajoute maintenant
une version «mulch», elle
aussi proposée en 3 et 4 m de
largeur.
Les dents classiques y sont
remplacées par des dents à
forme fuyante (2 rangées).
Cette forme fuyante des
dents favorise le passage des
débris végétaux. Des vérins
hydrauliques, montés en sé10
C’est pratiquement en même temps que les
constructeurs Kuhn et John Deere ont fait part
de leur intention de restructurer leur production.
Chez Kuhn, c’est l’usine Nodet de Montereau qui
est visée tandis que du côté de chez John Deere,
c’est la production de chargeurs télescopiques
qui va passer à la trappe.
Bernard Kersten
En terres légères, les combinés passifs constituent une alternative
intéressante aux herses animées. Les dents fuyantes de la version
mulch lui permettent de travailler en présence de débris végétaux
rie, peuvent, selon les situations, permettre de modifier
l’inclinaison des dents fuyantes.Leur angle et leur agressivité sont donc aisément modulables en fonction des
conditions rencontrées.
Tout comme les combinés
à dents classiques CD, les
15 juin 2006
combinés à dents fuyantes
CDM 300 et 400 bénéficient
du même chevalet d’attelage
que celui des herses rotatives.
Ils sont donc taillés pour les
utilisations intensives ou les
travaux à des vitesses soutenues (jusqu’à 14 km/h).
En matière de semis, le marché s’oriente vers des solutions
complètes, regroupant de plus
en plus préparation de sol et
semis.La réalisation de tels modules intégrés oblige donc le
groupe Kuhn à d’incessants
transferts entre ses sites de production de Saverne à l’Est,
Montereau au centre et
Châteaubriant à l’Ouest. Il
semble bien de surcroît que depuis la reprise de Nodet par
Kuhn voici maintenant 10 ans,
cette entité qui occupe environ
150 personnes éprouve des
difficultés à atteindre une rentabilité satisfaisante.
Le projet de restructuration
de Kuhn-Nodet prévoit le transfert de la production des se-
moirs à Saverne et à
Châteaubriant (Kuhn-Huard).
Kuhn n’a par contre donné aucune précision au sujet des pulvérisateurs actuellement assemblés à Montereau.
Quant à John Deere, il vient
d’annoncer sa décision de mettre un terme à la production de
chargeurs télescopiques. Cette
décision est d’autant plus étonnante que John Deere était jusqu’à aujourd’hui le tractoriste
le plus impliqué dans le télescopique. Après avoir racheté les
droits de productions à Matbro
et produit les premiers chargeurs à ses couleurs en
Angleterre, le constructeur
américain avait transféré cette
production à Zweibrücken, son
usine allemande dédiée aux
moissonneuses et aux ensileuses. On remarquera que la plupart des autres acteurs du secteur agricole se contentent de
distribuer sous leur propre
marque un produit construit
par d’autres (Kramer pour
Claas, JLG pour Deutz-Fahr,
Sanderson jusqu’à ce qu’il passe dans le giron d’Ingersoll
Rand
pour
Massey
Ferguson,...). Reste New
Holland qui dispose de sa «propre» usine, en réalité fruit d’un
joint-venture avec Manitou.
Il n’entre apparemment pas
dans les intentions de John
Deere de sous-traiter la production
abandonnée
à
Zweibrücken: les chargeurs télescopiques devraient purement et simplement disparaître
du catalogue John Deere dès
octobre 2006. La fourniture
des pièces de rechange sera
toutefois maintenue et le réseau sera ainsi en mesure d’assurer le service après-vente
pour les machines commercialisées jusqu’à ce jour.

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