Erotisme d`un Bandit

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Erotisme d`un Bandit
Mel Espelle
Erotisme d'un Bandit
Publié sur Scribay le 29/07/2016
Erotisme d'un Bandit
À propos de l'auteur
A toutes et à tous, bienvenu(e)s sur ma page !
Je m'essaye à tous les genres : de l'anticipation, au policier, de la romance, à
l'aventure, etc. Il y en aura donc pour tous les goûts !
Pour un temps et de façon à faire connaissance, je ne poste que les incipits de mes
romans (tous en phase de relecture ou sur le point de se terminer).
Au plaisir de vous lire en retour !
À propos du texte
Enfin terminé celui-ci et j'attaque le plus difficile, à savoir les corrections ! Merci aux
lecteurs-correcteurs qui oseront me lire !
Licence
Tous droits réservés
L'œuvre ne peut être distribuée, modifiée ou exploitée sans autorisation de l'auteur.
Erotisme d'un Bandit
Erotisme d'un Bandit
Enregistrement n°1 :
Ruadh Murray nous avait recommandé la plus grande des vigilances et surtout de ne
pas attarder près des British pour le cas où les choses tourneraient mal. On savait où
trouver le type alors on tire au sort et je m’y colle. C’était son idée à Ciaran : faire
diversion pendant que je l’étranglerai, la cigarette pendant entre mes lèvres. Nous
sommes en juillet 1971 et dans le journal vous lirez ceci : un incendie involontaire
serait la cause de la mort de Neeson McFarrell. Ce pédéraste n’a ce qu’il mérite et
plus encore si en remonte sur les faits de l’année 1968. Neeson McFarrell. Ce nom
ne vous dira rien et c’est tant mieux. Cette excursion punitive, car ça en est bien
une ; elle s’est fait dans les règles de l’art. Pas de témoin, pas de pitié et quand le
travail est enfin terminé, vous effacez toutes les traces de votre passage.
Un groupe de hippies tout droit débarqué des USA avec la ferme intention de libérer
l’Irlande de ses mœurs quelque peu conservatrices nous a recueillis en leur giron
jusqu’à Derry pour ensuite sauter un autobus pour Belfast. Les filles portent des
robes longues, fluides telles de coquettes nymphes et les gars de longs cheveux et
plus des tas de symboles de leur mouvement de la contestation pendant sur leur
poitrine. En leur compagnie j’ai fumé mon premier joint, j’expérimenté mon premier
buvard de LSD, ma première défonce, mon premier trip….J’ai la tête en frac. A la
rentrée j’intègre l’université de Dublin pour poursuivre mes études de littérature.
Cela vous surprend-il qu’une criminelle veuille parfaire son éducation ? D’ailleurs à
cette perspective, je me dis que le voyage en vaut peut-être la chandelle. Qui sait ?
Trouverai-je probablement un quelconque appel ? Une vocation, de lointains
horizons, ou des terres inconnues qui forment dit-on la jeunesse. En même temps je
n’y crois pas trop. Tout à déjà été explorer par l’homme…j’attends le prochain
canular façon Orson Wells. Les Hippies ont tout compris, bien avant nous autres
nécromanciens. Après tout c’est peut-être ça ma destinée ! M’ouvrir l’esprit à coup
de psychotropes, d’acides, de plantes…Je plane jusqu’à Belfast que tout le monde
sait être en pleine guerre civile ; une ville sombre dont je ne garderai pas un
excellent souvenir, croyez-moi, les habitants y sont plutôt antipathiques et les
protestants traquent les papistes jusque dans leurs retranchements. Je ne pensai voir
cela que dans la presse, mais je suis naïve et déjà je regrette cette virée sans intérêt
aucun. Parmi les filles, il y a Plume, Summer of Love, Ginger, Anis. Elles sont
insouciantes et je viens presque à envier leur détachement. Elles s’affichent
ouvertement, sautent dans les bras de parfaits inconnus en murmurant un : « Faites
l’amour et pas la guerre ». On a envie de les croire. Elles savent parfaitement ce
qu’elles font, offrant des guirlandes de fleurs aux soldats britanniques postés dans
les ruelles.
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Erotisme d'un Bandit
Cette ambiance m’angoisse et puis mon idiot de frère n’est pas là pour jouer les
protecteurs. Il flirte avec les filles du pays sans aucune retenue. Il me dit de me
lâcher, de sourire et de m’éclater. Je ne décoince pas. Belfast peut sauter d’une
minute à l’autre parce qu’un forcené de l’IRA aura décidé d’appuyer sur son
détonateur.
Mon envie de rentrer à Dublin grandit d’heures en heures, de jours en jours et plus
encore depuis que Ciaran me laisse en plan dans un squat fréquenté par des
Amerloques. Le dépaysement total. Ils parlent sans cesse de Katmandou, de leur
élevage de moutons du Tibet et de leur pavot. Ils me tiennent éveiller à l’aide de
puissants hallucinogènes. Parfois je ris sans aucune raison jusqu’à ce que la
mélancolie me rattrape. A la nuit tombée les filles dansent nues autour de musiciens
experts en musique psychédéliques quand ils ne sont pas avec Joplin, The Doors, etc.
Elles sont à l’aise avec leur corps et lme demandent de les imiter, de danser dénudée
avec elles. Ciaran n’est pas là pour me voir…cela vaut mieux. Quant à lui ses exploits
se résument à des parties de jambes en l’air avec des filles du coin, des filles de mon
âge ayant le feu au cul. Des protestantes surement pas des papistes.
Summer me fait un aveu : elle est amoureuse de moi. Je ne sais pas si je dois rire,
partir en courant ou jouer l’indifférente. On peut dire que Summer Of Love fut ma
deuxième expérience sur le plan sexuel. La première fut Deirdre du temps où je
fréquentais un institut religieux où l’on vous apprenez à vous aimer les uns les
autres, telle est la volonté de Dieu.
« Je dois te présenter à quelqu’un. C’est une personnalité dans le coin et tu lui
plairas, j’en suis persuadée ».
Ce soir-là je décide d’être clean, puis étrangement je me retrouve bien vite dans les
WC du pub tirant sur une pipe à herbe. Ginger c’est la rouquine aux cheveux
gaufrés. Elle est plutôt jolie femme et représente tout à fait mon idéal féminin :
émancipée, très ouverte d’esprit et coquette à souhait. Elle exhibe ses formes au
milieu d’une piste de danse. Les hommes la regardent, l’étudient avec
concupiscence.
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