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Jeudi 15 Octobre 2015
2 Politique
Activités présidentielles
Photo : Ollomo
Photo : Ollomo
L'avancée des recherches sur le Paludisme et Ebola
Les hôtes du chef de l'Etat au sortir...
Santé et de la Prévoyance
sociale, Paul Biyoghe Mba,
et la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche
scientifique,
Denise Mekam'ne.
J.O.
Libreville/Gabon
La question était, hier, au
centre de l'entretien que le
président de la République,
Ali Bongo Ondimba, a accordé aux ambassadeurs
d'Allemagne, Stefan Graf,
et des États-Unis d'Amérique, Cynthia Helen Akuetteh, ainsi que le directeur
du Centre de Recherches
de
Lambaréné,
Peter
Kremsnster. Ce, en présence du vice-Premier ministre, en charge de la
LE chef de l'Etat, Ali Bongo
Ondimba, a accordé, hier, au
Palais de la présidence de la
République, une audience
conjointe aux ambassadeurs
d'Allemagne et des États‐
Unis d'Amérique, Stefan Graf
et Cynthia Helen Akuetteh,
ainsi qu'au directeur du Cen‐
tre de Recherches médicales
de Lambaréné (CERMEL), le
Pr Peter Kremsnster. Un en‐
tretien, qui s'est déroulé en
présence du vice‐Premier
ministre, en charge de la
Santé et de la Prévoyance so‐
ciale, Paul Biyoghe Mba, et la
ministre de l'Enseignement
supérieur et de la Recherche
scienti"ique, Denise Me‐
kam'ne.
Au cœur des échanges : les
recherches sur l'élaboration
d'un vaccin contre le palu‐
disme et Ebola. Le directeur
du CERMEL, Pr Peter
Kremsnster a fait état de
l'avancée des travaux dont la
ville de Lambaréné constitue
... de l'audience qu'il venait de leur accorder.
le point névralgique. Le cher‐
cheur a ainsi garanti de l'ac‐
célération
des
efforts
communs de l'Allemagne et
des États‐Unis a"in d'aboutir
aux conclusions probantes
sur la découverte d'un vaccin
contre l'épidémie Ebola, et
surtout sur le paludisme qui
sévit durement en milieu tro‐
pical avec des milliers de
décès chaque année.
Des efforts que le numéro un
gabonais n'aura certaine‐
ment pas manqué de louer.
Ce d'autant plus qu'il a de‐
mandé aux différents parte‐
naires dans la mise en place
dudit vaccin de poursuivre
sur leur lancée. Non sans as‐
surer de la contribution du
Gabon dans la résolution de
ce véritable problème de
santé publique autant pour
les autorités gabonaises que
celles des pays du continent
situés dans les zones à
risque.
A noter que le Centre de re‐
cherches médicales de Lam‐
baréné travaille, depuis de
nombreuses années, sur la
recherche des maladies tro‐
picales. La présentation ré‐
cente
du
vaccin
antipaludique RTS, par ses
chercheurs, est une avancée
considérable dans l'élabora‐
tion d'un vaccin. Lequel, à ce
jour, réduit de près d'un tiers
le risque de paludisme chez
les nourrissons africains. Son
ef"icacité en matière d'im‐
munisation est établie à plus
de 56% pour les enfants de
plus d'un an. Il ne reste plus
qu'à établir des réglages au
niveau des zones de trans‐
mission du virus, les progrès
étant évidents. Autre indica‐
teur, le diagnostic du palu‐
disme est de plus en plus
rapide.
une quelconque part de res‐
ponsabilité dans la situation
que traverse en ce moment
l'UPG ? Sans doute que oui.
A l'image de la quasi‐totalité
des formations politiques
ayant vu le jour dans notre
pays au début des années
90, l'UPG aura été créée, sur
fond d'implantation régio‐
nale, pour et autour d'un
seul individu : son leader.
Son fonctionnement résul‐
tait plus du ''fait du prince''
que du respect des disposi‐
tions statutaires.
Pour preuve, en violation
"lagrante des textes, aucun
congrès de l'UPG ne fut or‐
ganisé du vivant de Pierre
Mamboundou. La faiblesse
des moyens, argument sou‐
vent avancé pour justi"ier
cette situation, ne saurait
être plausible. Tous ceux
qui osèrent relever cette
anomalie durent subir les
foudres de Jupiter et furent,
pour certains, priés d'aller
voir ailleurs. De fait, toute
responsabilité, et par consé‐
quent toute légitimité au
sein du parti, découlait
d'une certaine proximité et
de la seule volonté du lea‐
der.
dévolution du pouvoir se
déroule très souvent au mé‐
pris des règles écrites.
Dans sa typologie des lea‐
ders, le sociologue allemand
Max Weber en distingua
principalement quatre : le
jouisseur, le passionné, le
charismatique et le tradi‐
tionnel.
Assurément, Pierre Mam‐
boundou correspondait à la
3e catégorie. Tant il exer‐
çait, de par sa personnalité,
rigueur morale et prestige,
un ascendant sur les autres.
Un charisme construit, en
grande partie, en se démar‐
quant de ses pairs de l'op‐
position, en s'érigeant en
opposant intègre, digne et
réfractaire à toute négocia‐
tion avec le régime d'Omar
Bongo Ondimba, même si
les lignes avaient "ini par
bouger. Et, tous les polito‐
logues vous le diront, il est
extrêmement dif"icile d'hé‐
riter de l’œuvre d'un leader
charismatique,
surtout
lorsqu'on n'en est pas un.
Soulignons tout de même
qu'au‐delà de cette confu‐
sion, l'autre fait qui aura
marqué l'UPG après son lea‐
der est indéniablement son
entrée au gouvernement le
11 septembre dernier. Ma‐
thieu Mboumba Nziengui y
siège en qualité de ministre
d'Etat, ministre de l'Agricul‐
ture et de l'Entrepreneuriat
agricole, chargé de la mise
en œuvre du Programme
Graine. Cela, dit‐il, pour
concrétiser un accord
qu'aurait négocié Pierre
Mamboundou avec le pou‐
voir en place.
Pierre Mamboundou 4 ans après
Quid de son héritage ?
Photo : M.A.M
Pierre Mamboundou, depuis sa disparition, l'UPG semble
connaître une lente et inexorable descente aux enfers.
Jean de Dieu Moukagni Iwangou...
Photo : Chris Oyame
QUATRE ans, jour pour
jour, après le décès de
Pierre Mamboundou, que
reste‐t‐il de l'héritage de
celui qui fut l'une des "i‐
gures les plus embléma‐
tiques de la vie politique
nationale de ces vingt der‐
nières années ?
L'Union du peuple gabonais
(UPG), formation politique
qu'il créa le 14 juillet 1990
avec d'autres compatriotes,
et s'évertua à implanter sur
l'ensemble du territoire na‐
tional après son retour
d'exil de Dakar en 1993, est
plus que jamais divisée.
Avec, à la clé, la perte de ses
bastions traditionnels et
l’effritement du nombre de
ses élus nationaux et locaux,
au sortir des dernières élec‐
tions législatives, locales et
sénatoriales. C'est à croire
que l'héritage politique
légué par l'ancien député‐
maire de la commune de
Ndendé aura été bien trop
lourd à porter par tous ceux
qui prétendent en avoir lé‐
gitimement la charge.
Entre Bruno Ben Mou‐
bamba, concepteur de la
''sorcellerie politique'', Ma‐
Photo : Boubala
Depuis le décès de l'ancien maire de la commune
de Ndendé, l'Union du peuple gabonais (UPG), la formation politique qu'il créa,
semble connaître une lente
et inexorable descente aux
enfers.
Photo : wilfried Mbinah
J.K.M
Libreville/Gabon
... Mathieu Mboumba Nziengui.. .
thieu Mboumba Nziengui,
partisan ''d'une opposition
républicaine et responsable''
et Jean de Dieu Moukagni
Iwangou, qui se revendique
de l'aile dure, mais au‐
jourd'hui empêtré dans ses
propres contradictions, dif‐
"icile pour les nombreux mi‐
litants d'antan d'y voir clair.
D'autant que la guerre de
succession s'est transposée
dans les tribunaux, au détri‐
... et Bruno Ben Moubamba revendiquent
tous l'héritage de l'ancien leader de l'UPG.
ment des dispositions statu‐
taires et réglementaires ré‐
gissant leur formation
politique. Au fur et à mesure
que les potentiels héritiers
s'affrontaient dans les pré‐
toires, à la lumière des juge‐
ments successifs rendus par
les différentes juridictions
saisies, les militants et parti‐
sans en étaient un peu plus
décontenancés. Et la récente
entrée au gouvernement de
M. Mboumba Nziengui vient
davantage contribuer à en‐
tretenir la confusion dans
leurs esprits.
Conséquence : depuis la dis‐
parition de Pierre Mam‐
boundou, le 15 octobre
2011, l'UPG connaît une
lente et inexorable descente
aux enfers.
Tout proportion gardée,
l'ancien édile du chef‐lieu du
département de la Dola a‐t‐il
CHARISME • Dès lors, com‐
ment
s'étonner,
au‐
jourd’hui, que Bruno Ben
Moubamba,
Mathieu
Mboumba Nziengui et Jean
de Dieu Moukagni Iwangou,
qui peuvent se prévaloir
chacun, à un moment ou un
autre, d'avoir été proches
de leur leader ne s'autopro‐
clament pas héritier ? D'au‐
tant que, chez nous, la