Nicolas REINA - desc orthopedie
Transcription
Nicolas REINA - desc orthopedie
UNIVERSITE TOULOUSE III – Paul SABATIER FACULTES DE MEDECINE ANNEE 2012 2012 TOU3 1515 THESE POUR LE DIPLOME D’ETAT DE DOCTEUR EN MEDECINE MEDECINE SPECIALISEE CLINIQUE présentée et soutenue publiquement le 29 mars 2012 par Nicolas REINA Interne des Hôpitaux La vis plaque dynamique Traumax Etude prospective multicentrique de 168 fractures pertrochantériennes Directeur de Thèse : Professeur Philippe CHIRON JURY Monsieur le Professeur Jean PUGET Monsieur le Professeur Philippe CHIRON Monsieur le Professeur Paul BONNEVIALLE Monsieur le Professeur Pierre MANSAT Monsieur le Docteur Jean-Louis TRICOIRE Président Assesseur Assesseur Assesseur Suppléant UNIVERSITE TOULOUSE III – Paul SABATIER FACULTES DE MEDECINE ANNEE 2012 2012 TOU3 1515 THESE POUR LE DIPLOME D’ETAT DE DOCTEUR EN MEDECINE MEDECINE SPECIALISEE CLINIQUE présentée et soutenue publiquement le 29 mars 2012 par Nicolas REINA Interne des Hôpitaux La vis plaque dynamique Traumax Etude prospective multicentrique de 168 fractures pertrochantériennes Directeur de Thèse : Professeur Philippe CHIRON JURY Monsieur le Professeur Jean PUGET Monsieur le Professeur Philippe CHIRON Monsieur le Professeur Paul BONNEVIALLE Monsieur le Professeur Pierre MANSAT Monsieur le Docteur Jean-Louis TRICOIRE Président Assesseur Assesseur Assesseur Suppléant Au Professeur Philippe Chiron, Vous nous avez fait l’honneur de diriger ce travail de thèse. Vous nous avez toujours témoigné une confiance paternelle. Ce travail est le fruit de nombreux échanges et d’une aventure enrichissante. Votre esprit innovant et vos qualités de chirurgien créent l’admiration et font de vous notre Maître. Au Professeur Jean Puget, Vous nous avez accueilli dans votre service pour la première fois il y a une dizaine d’année. C’était en tant qu’externe et vous avez su transmettre l’intérêt pour notre discipline qui vous doit beaucoup. Vous savez les secrets des cas complexes, votre expérience force le respect. Vous nous faites l’honneur de présider ce jury de thèse. Au Professeur Paul Bonnevialle, Vous nous avez reçu dans votre service dans lequel vous savez faire régner autonomie régulée et agréable ambiance de travail. Vous nous avez appris les pièges de la Traumatologie et vos conseils ont été précieux. Veuillez trouver ici l’expression de toute notre gratitude et respect. Au Professeur Pierre Mansat, Vous nous avez supporté pendant un semestre entier, en tant que votre interne. Cette période nous a permis de découvrir avec vif intérêt la chirurgie du membre supérieur. Vous nous faites l’honneur de siéger à ce jury de thèse et de juger ce travail. Au Docteur Jean Louis Tricoire, Votre connaissance de l’anatomie et votre faculté à raconter l’Histoire de la Médecine font référence. Soyez assuré de notre profond respect. Avant Propos p1 Etude p2 Vis Plaque Traumax : Etude prospective de 168 patients et résultats après 6 mois de suivi. Résumé p3 Introduction p6 Matériel et Méthode p7 Résultats p 15 Discussion p 29 Conclusion p 33 Annexes Epidémiologie de la fracture de l’extrémité supérieure du fémur p 35 Biomécanique de la fracture pertrochantérienne du fémur et classifications p 37 Vascularisation de l’extrémité supérieure du fémur p 40 La vis plaque Traumax : Technique opératoire p 44 Fiche d’inclusion et de suivi des patients p 51 Proposition d’article p 67 Bibliographie p 79 Avant Propos Les fractures de l’extrémité supérieure du fémur représentent un de sujets les plus classiques de la littérature en Traumatologie. Nombre de traités, de livres, de techniques opératoires ont abordé cette pathologie. De nombreuses classifications des fractures et techniques d’ostéosynthèse ont été décrites par nos Maîtres. La hanche et la région trochantérienne sont des éléments clés du mouvement, de la marche bipède. Un traumatisme de cette région anatomique entraine des conséquences fonctionnelles, psychologiques et sociales mésestimées. Les challenges changent et les objectifs des traitements du début du 21e siècle ne sont plus ceux du 20e siècle ou d’avant. L’ostéosynthèse de la fracture reste le mouvement premier de la prise en charge. Mais une gestion moderne d’un patient a aussi pour dessein de réduire la perte d’autonomie éventuelle, de diminuer les décompensations des comorbidités et surtout de se soustraire à la surmortalité générée chez des patients souvent fragiles. C’est un traumatisme très fréquent qui est souvent le fait de personnes âgées et qui a un retentissement très important sur la qualité, le mode et le lieu de vie. L’évolution technologique, la progression dans l’utilisation des matériaux ont permis de la créativité dans le domaine de l’ostéosynthèse. L’orientation vers une chirurgie moins invasive s’est faite naturellement, en recherchant un iatrogénie moindre par des abords réduits. Mais, tous ces efforts ne peuvent pas se passer de la Médecine basée sur des preuves scientifiques. Chaque innovation doit être étudiée, comparée. Notre travail de thèse aura la tache difficile de reprendre un sujet si large en essayant d’être concis, tout en rappelant des éléments fondamentaux de notre Spécialité et en y apportant la lumière d’une innovation : la vis plaque Traumax. La Vis Plaque Traumax 1 Etude Ces résultats ont fait l’objet de présentations : - SOFCOT, Paris 2011 - Hip Improvements and Proceedings, Toulouse, 2011 - EFORT, Berlin, 2012 (Accepté pour présentation e-poster) Cette étude multicentrique a été réalisée grâce à la participation des chirurgiens suivants : Philippe Chiron, Bruno Chaminade, Alois Espié, Julien Laborde, Valérie Lafontan, JeanMichel Laffosse, François Molinier, Jean Louis Tricoire et Hocine Bensafi, Charles Dao, Nicolas Lapie, François Loic Paumier, Aurélien Pourcel, appartenant au service ILM Institut Locomoteur, CHU Rangueil. Mais aussi Levon Doursouniana ; Jean-Michel Friehb ; Bertrand Cherriera ; Michel Allizardc ; Patrick Coipeaub ; Yaacoub Daaboule ; Denis Vogelif ; Mario Goldzakg ; Guy Pietuh ; a Service de Chirurgie Orthopédique, Hôpital Saint-Antoine, AP–HP, Université Paris b Service d'orthopédie, centre hospitalier, Les-Oudairies, 85925 La-Roche-sur-Yon c Clinique de l'alliance, 1 Bd Alfred Nobel, 37550 St-Cyr-sur-Loire d Hôpital d'Instruction des Armées R. Picqué, Bordeaux e Centre Hospitalier Saint Cyr, 2 Bd Saint Cyr de Cocquard, 47300 Villeneuve sur Lot f Centre Hospitalier du Nord Mayenne, 229, Bd Paul Lintier, 53100 Mayenne g Hôtel Dieu, CHU Nantes, 7 rue Haute Roche, 44000 Nantes h Clinique de l'Union, Boulevard de Ratalens, 31240 Saint Jean Le recueil des données et leur analyse a été permis grâce à l’aide précieuse de Maryline Blanc. Cette étude a reçu l’agrément du comité de protection des personnes du Sud Ouest et Outre Mer le 06/05/2008. La Vis Plaque Traumax 2 Résumé Introduction: La vis plaque Traumax® (Integra™ Life Sciences Services) courte, à canon modulaire, à vis métaphysaires bloquées par système Surfix®, permet l’ostéosynthèse des fractures de l’extrémité supérieure du fémur par un abord unique latéral minimal invasif. Matériel et méthode: Une série prospective continue multicentrique de 168 patients présentant une fracture pertrochantérienne. Les scores fonctionnels, la qualité de la réduction, le positionnement des implants et les pertes sanguines étaient étudiées en périopératoire puis à 5 jours, 3 et 6 mois. Résultats: Les patients de 80,8 ans en moyenne dont 67,5% de femmes ont eu le plus souvent un traumatisme à basse énergie (94%). L'incision était unique en moyenne de 5,3cm avec un temps opératoire moyen de 44,9 mn. La mise au fauteuil était possible en moyenne à 2,2j, l’appui complet en moyenne à 7,5j. Le valgus moyen du col était de 0,7 degrés. La vis céphalique était centrée en zone solide dans 96% des cas. A six mois: 7,1% de décès, 93,75% de consolidation et 5,35% de balayages, fractures sous plaques 1,3%, aucune infection précoce ou tardive. Le nombre de transfusés était de 33,9%. Le score de Parker de préopératoire à six mois variait en moyenne de -1,14 et le score ADL de 0,34 indépendamment du type de fracture. Discussion : Le positionnement des implants est satisfaisant. Aucune infection, bien que l'abord soit minimal invasif n’est à déplorer. Le taux de complications mécaniques est comparable aux séries publiées les plus favorables. La perte d’autonomie à 6 mois est minime. Le principe d'une vis plaque dynamique extra focale, l'abord unique minimal invasif, la faible longueur de la plaque permettent de limiter le nombre de malades transfusés. En effet, cette technique évite la traversée des muscles Gluteus, la lésion du pédicule circonflexe latéral de la cuisse, la pénétration intra focale ou les lésions des artères terminales perforantes qui entrainent lors de l’utilisation d’une ostéosynthèse par vis plaque classique, 40-45% de transfusions et par un clou gamma, 5075%. La Vis Plaque Traumax 3 Mots Clés : Ostéosynthèse ; Chirurgie Minimale Invasive ; Fractures Trochantériennes ; Saignement ; Personne Agée Abstract Introduction: The screw plate Traumax® (Integra™ Life Sciences Services) short, with modular barrel and metaphyseal screws blocked by Surfix® locking system allows internal fixation of fractures of the proximal femur with a unique minimally invasive approach. Methods: A continued multicenter prospective series of 168 patients with an peritrochanteric fracture. Functional scores, quality of reduction, implant positioning and blood loss were studied in perioperative period, and then at 5 days, 3 and 6 months. Results: Patients averaged 80.8 years with 67.5% of women and have had for most of them a low-energy trauma (94%). The incision was only of 5.3 cm with a mean operative time of 44.9 min. Chair sitting was allowed on average at 2.2 days, full weightbearing on average at 7.5 days. The average valgus of the neck was 0.7 degrees. The lag screw was centered in solid area in 96% of cases. At six months follow-up: 7.1% of deaths, 93.75% of fracture healing and 5.35% of cutout, 1.3% of feri-implant fracture, and no early or late infection. The number of transfusions was 32.1%. Parker score between preoperative and six months varied of -1.14 and 0.34 for ADL score regardless of the type of fracture. Discussion: The positioning of the implants is satisfactory with no infection, despite a minimally invasive approach. The mechanical complication rate is comparable to the most favorable published series. Loss of independence at 6 months is minimal. The principle of an extrafocal dynamic screw plate, a minimally invasive approach and the short length of the plate can limit the number of transfused patients, avoiding lesions of Gluteus muscles, lesions of the lateral circumflex femoral artery, fracture La Vis Plaque Traumax 4 penetration or lesions of the perforating femoral arteries, complications of conventional dynamic screw plates (45 - 60% of transfusions) and Gamma nails (50 - 75%). Keywords : Internal fixators ; Minimally Invasive Surgical Procedures ; Trochanteric Fractures ; Bleeding ; Elderly Level III: Prospective diagnostic study La Vis Plaque Traumax 5 Introduction Les matériels, les plus utilisés de nos jours pour ostéosynthéser une fracture trochantérienne, sont la vis plaque dynamique et le clou centromédullaire. Le clou Gamma© est le chef de file des matériels centromédullaire, sa facilité d’utilisation permettant une chirurgie rapide et reproductible. Il est présenté comme un matériel minimal invasif. Cette approche a pour but de diminuer la morbidité périopératoire et notamment les lésions musculaires et l'importance du saignement. Les vis plaques évoluent également dans ce sens1. La vis plaque Traumax® (Integra™ Life Sciences Services, NJ, USA) est une nouvelle venue sur le marché de ce type de matériel. Le but de cette étude était d’évaluer cette plaque, son utilisation, la reproductibilité et la qualité du geste opératoire, mais aussi les résultats cliniques et radiologiques. Elle a été mise au point par Chiron, Doursounian et Frieh en 2007 (Figure 1). Il s'agit d'une vis plaque dynamique, à canon modulaire. Ce canon, dont la longueur est fonction de celle de la vis céphalique doit permettre une impaction contrôlée du foyer de fracture. Les vis diaphysaires sont bloquées grâce au système Surfix® (blocage par contre écrou). Le verrouillage des vis a permis de diminuer sa longueur en augmentant la stabilité sur le plan biomécanique. Cet encombrement minime et la conception du matériel ancillaire autorisent la mise en place par une voie d’abord réduite et unique. Hypothèse de l’étude : L’ostéosynthèse des fractures pertrochantériennes par la Vis-plaque Traumax® permet d'obtenir un résultat clinique et radiologique satisfaisant ainsi qu’une réduction de la morbi-mortalité, notamment par l’importance du saignement, grâce à une technique de pose minimale invasive. La Vis Plaque Traumax 6 Matériels et Méthodes: Il s’agit d’une série prospective continue, multicentrique (8 centres) de patients ayant bénéficié d’une ostéosynthèse par la vis plaque dynamique Traumax® entre septembre 2008 et octobre 2010. Les 5 premiers patients de chaque chirurgien n'étaient pas inclus pour tenir compte de la courbe d’apprentissage de ce nouveau matériel. Figure 1. Vue de la Vis plaque Traumax, à canon modulaire et vis diaphysaires bloquées. La Vis Plaque Traumax 7 Le critère d’inclusion initial se basait sur la présentation d’une fracture pertrochantérienne. Les critères d’exclusion étaient les suivants : - Fracture sous trochantérienne ou cervicale vraie - Infection aigue - Absence de couverture musculo-cutanée - Fracture pathologique autre que l‘ostéoporose (tumeur, métastase…) - Pathologie neurologique patente - Comorbidité mettant en jeu le pronostic fonctionnel ou vital - Score ASA à 4 ou 5 (difficulté de l'évaluation clinique) - Délai fracture-opération supérieur à 8 jours - Score de Hodkinson2 inférieur à 7. Les données préopératoires recueillies, avec consentement éclairé et signé, concernaient l’état général, gnosique et la dépendance du patient. Il s’agissait de l’âge, le sexe, l’index de masse corporelle (BMI), l’indice d’autonomie de Parker3, le score Activity of Daily Living (ADL), le score de l’American Society of Anesthesiologists (ASA) et les comorbidités. La qualité osseuse était évaluée par l’indice de Singh4. Les caractéristiques de la fracture étaient évaluées selon la classifications de l’AO/ASIF5 seuls les types A1 et A2 étaient inclus et selon la classification Evans6 modifiée Jensen7, les fractures obliques reverse (type V) étaient écartées. L’étude se focalisait sur les fractures pertrochantériennes pures. La classification AO détermine trois types dans les FESF selon sa méthodologie propre distinguant les fractures pertrochantériennes simples (A1), La Vis Plaque Traumax 8 3 Femur multifragmentaires (A2) et intertrochantériennes (A3) qui étaient exclues. 31 proximal (defined by a line passing transversely through the lower end of the lesser trochanter) 31-A1 31-A 31-A1 31-A2 31-A3 31-A2 31-B1 31-A3 extraarticular fracture, trochanteric area pertrochanteric simple pertrochanteric multifragmentary intertrochanteric 31-B 31-B1 31-B2 31-B3 31-B2 31-B3 extraarticular fracture, neck subcapital, with slight displacement transcervical subcapital, displaced, nonimpacted Figure 2. Classification AO 32 diaphyseal 32-A1 32-A2 32-A3 32-B1 30° 2 fragments, déplacée 2 fragments, non déplacée 32-A simple fracture 32-A1 spiral 32-A2 oblique (> _ 30°) 32-A3 transverse (< 30°) 32-A(1–3).1 = subtrochanteric fracture 3 fragments, fracture du petit 33trochanter distal ou de l’arche interne 33-A1 33-A2 32-B2 3 fragments, fracture du grand trochanter 32-B wedge fracture 32-B1 spiral wedge 32-B2 bending wedge 32-B3 fragmented wedge 32-B(1–3).1 =Reverse-fracture subtrochanteric fracture 4 fragments, pas de console ni postéro-latérale ni interne 33-A3 33-B1 33-B2 Figure 3. Classification Evans modifiée Jensen 33-A 33-A1 33-A2 33-A3 extraarticular fracture simple metaphyseal wedge and/or fragmented wedge metaphyseal complex 32-B3 33-B 33-B1 33-B2 33-B3 partial articular fracture 9 La Vis Plaque Traumax lateral condyle, sagittal medial condyle, sagittal coronal 33-B3 D’autres paramètres peropératoires, tels que le type d’anesthésie, la qualité de la réduction selon l’opérateur, la longueur de l’incision, le temps opératoire, le temps de fluoroscopie ont été recueillis. En postopératoire, au cinquième jour ±2 jours, l’évolution lors de la rééducation était prise en compte (mise au fauteuil, premier lever et mise en charge) ainsi que le devenir du patient. Lors de ce contrôle, deux radiographies étaient systématiquement réalisées (face + profil strict) (Figure 4). Figure 4. Radiographie de contrôle postopératoire de la plaque Traumax après une fracture instable (Jensen 4). Vue de face et de profil. La vis céphalique est centrée de face et de profil avec une bonne restitution de l’anatomie. La Vis Plaque Traumax 10 Deux indices ont été mesurés : - L’indice de Parker radiologique définit le centrage de la vis céphalique dans la tête fémorale. En calculant le rapport de la distance de la vis à l’équateur sur le diamètre de la tête, on peut définir trois zones. Cette mesure se fait sur la radiographie de face et profil et permet de déterminer le positionnement de l’extrémité de la vis céphalique dans un des neuf cadrans de la sphère. Pour notre étude et selon les données de la littérature, nous avons retenu pour le centrage de la vis céphalique était considéré comme excellent quand la vis était dans le 1/3 moyen de profil et dans le 1/3 moyen ou inférieur de face. Superieur Anterieur Posterieur Inferieur Figure 5. Modélisation de la tête fémorale selon les zones définies par Parker et al. La Vis Plaque Traumax 11 - La « Tip Apex distance » de Baumgaertner8,9 (TAD) permettait d’apprécier la prise de la vis céphalique et le risque de balayage. Elle est définie comme la somme des distances, de face et de profil, de l’extrémité de la vis céphalique au point de l’axe du col croisant la tête fémorale. Baumgaertner définit deux groupes, TAD inférieur à 25 mm ou supérieur ce qui majorerait le risque de balayage. THE VALUE OF THE TIP-APEX DISTANCE IN PREDICTING intramedullary side-plate (forty-nine tunes), FAILURE O hip-screws was 130 degrees fractures), 14 145 degrees (thirty-four (twenty-four implant was fractures). 125 degrees (twenty-two fractures), Th tures), or 140 degrees (one recorded for four of the in The tip-apex distance sition of the screw. The as I TAD Dtrue = Xap = Dap = Xlat = Dlat = 1X k = #{231}Xiat)t x Dtrue\ Dap) ap FIG. the sum of the distance. of the lag screw measured on an Dirue D lat distance to the anteroposten as measured on 1 rection has been made fo ® diamètre de la vis céphalique, à savoir 8mmthepour la TRAUMAX Technique for calculating tip-apex distance (TAD). For clarity. the femoral head is defined distance de l’extrémité de la vis céphalique àis l’apex de laintête fémorale sur le cliché de face a peripherally placed screw depicted the anteroposterior (ap) diamètre mesuré de la vis céphalique sur le cliché de face between the subchondral view and a shallowly placed screw is depicted in the lateral (lat) view. distance de l’extrémité de la vis céphalique de la tête sur le cliché de profil (D,,,, known diameter of theà l’apex lag screw) (see fémorale text). of and parallel to the femo diamètre mesuré de la vis céphalique sur le cliché de profil this study, the immediate Materials and Methods were used to measure the Les mesures radiographiques ont été réalisées par To he included in the grâce study. aua logiciel patient SD hadViewer© to have en double of radiographic been treated with a fixed-angle sliding hip-screw for a by magnification dividing the l’évaluateur et également par un deuxième Cavaignac) réaliser penitrochanteric fracture évaluateur of the (Etienne hip. complete radio-afin descrew as un seen graphic and clinical data months or fixation. fractures From the records of the hip. we test de validation patient intra et interobservateur. had to have been to have had had to be followed a documented on 336 identified available, for and at least three early failure of consecutively 198 fractures patients) that met these criteria. The up averaged thirteen months (range. the treated (193 duration of followthree to forty-eight La perte sanguine calculée dans le période périopératoire était basée sur le months). (8.0 to 12.0 tuner), and measurement and age. medical status correction of the the during an in this operation formuleafterde placement has been drilled (as summarized by the surgeon was ment). study (seventy-one men eight recorded There group. and in the preoperative were 141 women The average age years seventy-nine years] for The fracture [range. years and was twenty to 100 years] [range. the women). patterns were medical nineteen classified and assess- fifty-two men seventy-seven in the years the with on the to be tip stu of the gu and inserted. apex of the femonal the culots rating globulaires of the American of Anesthesiologists’ l’hypothèse que les transfusésSociety contenaient le même volume globulaire. that was distance tip-apex intraoperatively The clinicaldes pertes data that were collected included the en considérant lateral views Mercuriali . La compensation par transfusion de culots globulaires sex. millimeters. Although 10 patient’s diameter on the radiogr of the image able to head guide-pin. fluonoscopic magnification ing the apparent length (o forVisthePlaquethreaded tip with its known La Traumax 12 to ninetytance from the guide-pin according to than one to 1 .5 times the of the pin on both views, Perte sanguine (l) = VST (l) x (Htpréop – Htpostop) x 100 + nCT x 0,2 VST est le Volume sanguin total, Ht est l’hématocrite et nCT est le nombre de culots transfusés. On considère que le volume globulaire d’un culot globulaire est constant qui est de 0,2 l. La perte sanguine s’entend en volume globulaire. Cette formule se base sur l’estimation du volume sanguin de Nadler11 qui est fonction de la taille, du poids et du sexe du patient : Pour les Hommes VST = 0.3669 x Taille3 + 0.03219 x poids + 0.6041 Pour les Femmes VST = 0.3561 x taille3 + 0.03308 x poids + 0.1833 Un bilan biologique était donc réalisé en préopératoire et au cinquième jour postopératoire (±2 jours) dans le même laboratoire d’analyses. Lors des visites de suivi à 3 mois et à 6 mois, les scores d’autonomie et de suivi clinique (score de Postel Merle d’Aubigné) étaient réalisés ainsi qu’un suivi radiologique. Sur le plan analytique, les échantillons recueillis présentaient une distribution normale pour les différentes valeurs étudiées. Les tests statistiques utilisés Mann-Whitney, Chi-2 et ainsi que les analyses statistiques étaient réalisés grâce au logiciel SPSS® IBM®. Les données étaient analysées par un logiciel statistique (IBM-SPSS Statistics 20 Inc.). L’échantillon global et les sous-groupes considérés dans cette étude présentaient une distribution normale pour les différentes valeurs étudiées. Quatre types de tests statistiques ont été mobilisés : (1) les coefficients de Pearson ont permis d’établir les corrélations entre La Vis Plaque Traumax 13 des données numériques; (2) les tests de Kruskall-Wallis permettaient d’étudier les valeurs indépendantes ; (3) les tests de Chi-2 ont permis d’identifier les liens entre les variables nominales ; enfin, (4) les tests de corrélation de Spearman ont permis une étude de reproductibilité des mesures radiographiques inter et intra-observateur. Une valeur de p<0,05 était considérée comme significative. La Vis Plaque Traumax 14 Résultats Cent soixante huit patients ont été inclus et revus à 5 jours. Tous les patients ont été revus à 3 mois et 86,2 % à 6 mois. Les patients inclus, en majorité des femmes (67,5%), étaient âgés en moyenne de 80,8 ±12,5 ans, de corpulence moyenne BMI 23,2 ±4,5 (Tableau 1). Moyenne Min Max SD Age 80,8 36 102 12,5 Taille 162,6 147 185 8,4 Poids 61,8 40 105 14,0 BMI 23,2 15,6 40 4,5 Tableau 1. Caractéristiques des 168 patients inclus Notre échantillon regroupait des patients présentant au moins une comorbidité dans 79,9% des cas dont les plus fréquentes étaient une pathologie cardiaque (38,6%), le diabète (12,5%), une démence sénile bénigne ou modérée (8,9%). Certains patients (16,6%) suivaient un traitement anticoagulant et 28,4% un traitement antiagrégant plaquettaire pour des indications diverses. La répartition de la population selon le score ASA se faisait comme suit : 10,1% ASA 1, 52,4% ASA 2 et 37,5% ASA 3. Les types fracturaires sont regroupés dans le tableau 2. Il existait une atteinte du grand trochanter dans 24,3% des cas. La Vis Plaque Traumax 15 Classification AO n % Classification Jensen n % A1.1 30 18,3 2 fragments, non déplacée 21 12,4 A1.2 54 32,0 2 fragments, déplacée 68 40,2 A1.3 4 2,4 3 fragments, pas de console postéro-latérale par fracture du grand trochanter 27 16,0 A2.1 13 7,7 3 fragments, pas de console interne par fracture du petit trochanter ou de l’arche interne 39 23,1 A2.2 45 26,6 4 fragments, pas de console ni postéro-latérale ni interne 13 8,3 A2.3 22 13.0% Indice de Singh n % Grade 1 12 7.1% Grade 2 45 27.2% Grade 3 63 37.3% Grade 4 26 15.4% Grade 5 17 10.1% Grade 6 5 3.0% Tableau 2. Types fracturaires selon les classifications AO et Jensen et classification selon l’indice de Singh La Vis Plaque Traumax 16 Sur le plan technique, tous les patients étaient opérés sur table orthopédique. Le délai moyen avant intervention était de 34,1 ±26,6 heures (4 à 168). Le type d’anesthésie utilisé était pour 25,4% une rachianesthésie, 20,7% une rachianesthésie continue et 53,8% une anesthésie générale. La voie d’abord, toujours unique, était minimale invasive, telle que décrite dans la technique dans 96,4% des cas et élargie dans 3,6%. L’incision était mesurée à 5,3 ±1,9cm (3 à 17). (Figure 2) Aucune conversion vers un autre type d’ostéosynthèse n'était à noter en cours d’intervention. La réduction par manœuvre externe, après installation du patient et avant chirurgie, était jugée par le chirurgien (44,4% excellente, 46,7% bonne, 8,3% moyenne et 0,6% médiocre). La durée de l’intervention de l’incision à la fermeture, sans la réduction, était de 44,9 ±14,2 minutes (19 à 120). Le temps d’utilisation de l’amplificateur de brillance, après réduction, était de 60,5 ±32,6 secondes (15 à 193). Trois vis diaphysaires étaient mises en place dans 92,9% des cas comme préconisé dans la technique opératoire et seulement deux dans 7,1% des cas. Dans 17,2% des cas, toutes les vis n’étaient pas verrouillées. Le foyer de fracture bénéficiait d’une mise en compression dans 71,6% des cas grâce à la vis de compression spéciale fournie. Le délai de mise en charge était en moyenne de 2,2 ±1,3 jours. La reprise d’un appui partiel avec l’aide d’un déambulateur, de cannes anglaises ou l’aide du kinésithérapeute était faite 3,3 ±2,3 jours. Le plein appui était autorisé en moyenne à 7,5 ±10,8 jours. La Vis Plaque Traumax 17 Moyenne Min Max DS Délai mise en fauteuil (j) 2.2 0 9 1.3 Délai reprise de la marche (j) 3.5 0 15 2.1 Délai appui partiel (j) 3.3 0 24 2.3 Délai appui complet (j) 7.5 1 73 10.8 Tableau 3. Mise au fauteuil et reprise de l’appui La durée d’hospitalisation était de 11,5 ±6,8 jours (2 à 56). Après hospitalisation 15,8% des patients réintégraient le domicile, 53,3% un centre de rééducation fonctionnelle, 11,5% une maison de retraite et 19,4% des patients étaient accueillis en long séjour. A 6 mois, 96,7% des patients étaient jugés comme consolidés. Au dernier recul à 6 mois, il était noté 12 décès (7,1%) dont 1 très précocement durant l’hospitalisation suite à un infarctus massif. Il existait une perte d’autonomie de 1,88 ±2,15 au score de Parker à 3 mois et de 0,43 ±1,1 au score ADL (Tableau 6). Cette variation se réduisait à 1,1 ±2,01 points à 6 mois pour le score de Parker et 0,36 ±1,04 points pour le score ADL. La Vis Plaque Traumax 18 ADL Moyenne Min Max SD Pré – op 3,52 3 7 0,96 3 mois 3,95 3 8 1,27 6 mois 3,88 3 9 1,27 Parker Moyenne Min Max SD Pré-op 7,17 1 9 2,26 3 mois 5,29 0 9 2,64 6 mois 6,07 0 9 2,68 3 mois / Pré-op Moyenne Min Max SD -2 3 1,07 -7 6 2,15 Min Max SD -2 3 1,04 -8 4 2,01 0,43 ADL (+7,1%) -1,88 Parker (-20,8%) 6 mois / Pré-op Moyenne 0,36 ADL (+6%) -1,10 Parker (-12,2%) Tableau 4. Scores d’autonomie ADL et Parker et variation entre les dates de revue La Vis Plaque Traumax 19 3 5 7 9 Graphe 1. Evolution des scores d’autonomie ADL (en haut) et Parker (en bas) au cours des suivis cliniques Il n'existait pas de relation statistiquement significative entre les variations des scores d’autonomie et le type fracturaire selon AO ou Jensen. (Tableau 5) Classification Jensen Score Variation pré-op / 3 mois Variation pré-op / 6 mois ADL 0,21 3,5% 0,71 11,8% Parker -1 -11,1% -0,14 -1,6% ADL 0,8 13,3% 0,71 11,8% Parker -2,02 -22,4% -1,56 -17,3% 3 fragments, fracture du grand trochanter ADL 0,28 4,7% 0,14 2,3% Parker -2,06 -22,9% -1,41 -15,7% 3 fragments, fracture du petit trochanter ou de arche interne ADL 0,24 4,0% 0,28 4,7% Parker -2,36 -26,2% -0,55 -6,1% 4 fragments, pas de console ni postéro-latérale ni interne ADL 0,3 5,0% 0,1 1,7% Parker -1,1 -12,2% -1,6 -17,8% 2 fragments, non déplacée 2 fragments, déplacée La Vis Plaque Traumax 20 Classification AO A1.1 A1.2 A1.3 A2.1 A2.2 A2.3 Score Variation pré-op / 3 mois Variation pré-op / 6 mois ADL 0,2 3,3% 0 0,0% Parker -0,84 -9,3% -0,55 -6,1% ADL 0,89 14,8% 0,67 11,2% Parker -2,32 -25,8% -1,77 -19,7% ADL 0 0,0% 0 0,0% Parker -1,33 -14,8% -1 -11,1% ADL 0,56 9,3% 0 0,0% Parker -2,44 -27,1% -1,1 -12,2% ADL 0,29 4,8% 0,5 8,3% Parker -2,16 -24,0% -0,82 -9,1% ADL 0,25 4,2% -0,06 -1,0% Parker -1,69 -18,8% -1,06 -11,8% Tableau 5. Score d’autonomie par type de fracture selon les classifications AO et Jensen Le score Postel Merle d’Aubigné (PMA) à 6 mois était de 14,7/18 en moyenne ±2,9 (5 à 18) contre 13,7 ±2,9 (5 à 18) à 3 mois, ce qui notait une amélioration de 1,0 point en moyenne entre les deux visites. Analyse radiologique L’évaluation du Parker radiologique retrouvait 88,2% de centrage « excellent » de la vis céphalique. La Vis Plaque Traumax 21 Parker Face 1/3 Supérieur 1/3 Moyen 1/3 Inférieur J5 1,23% 93,83% 4,94% 3 mois 3,57% 93,75% 2,68% 6 mois 3,92% 94,12% 1,96% Parker Profil 1/3 Antérieur 1/3 Moyen 1/3 Postérieur J5 2,56% 92,95% 4,49% 3 mois 1,83% 96,33% 1,83% 6 mois 1,96% 96,08% 1,96% Tableau 6. Indice de Parker de centrage de la vis céphalique sur des radiographies de face et de profil. La Figure 6 reprend la distribution de la vis céphalique. La totalité des vis placées dans la partie supérieure de la tête, 2 cas, avaient balayé (p<0,0001). Superieur 2 0 Anterieur 2 * 147 4 0 5 Posterieur 6 * 0 8 2 1 * Inferieur Figure 6. Représentation spatiale et répartition du placement de la vis céphalique. Les valeurs * représentent les cas de balayage (cut-out) La Vis Plaque Traumax 22 Le Tip-apex de Baumgaertner et al.8,9 était calculé à 22,5 ±7,8mm (2,6 à 60,5) en postopératoire. Au contrôle à 6 mois, cette valeur était calculée à 21,5 ±7,2mm (5,2 à 43,6). Baumgaertner retrouve un risque accru de balayage pour un TAD supérieur à 25mm . Ce seuil (33% des cas) n’était pas corrélé dans notre série avec une augmentation du risque p=0,5361 (Pearson). De même, il n'existait pas de relation entre balayage et stade ostéoporotique selon Singh avec un test de Chi2 =2,386, p=0,79. L’analyse de l’angle cervico-diaphysaire à 6 mois, du côté opéré, observait une variation faible avec une varisation en moyenne de 2,1 degrés en comparaison avec les clichés postopératoires (Tableau 7). L’analyse par rapport au côté controlatéral, lorsqu’il était vierge de toute chirurgie, révélait une varisation de 0,7 ±4,6 degrés en postopératoire. Pour une bonne validation de reproductibilité des clichés entre les différentes dates de suivi, ces mesures étaient réalisées sur le côté non opéré et retrouvaient des variations de -0,1 degré entre les trois différents contrôles, non significatives. La Vis Plaque Traumax 23 Angle Cervico-diaphysaire Moyenne Min Max SD Côté opéré J5 135,1 119 154 5,3 Côté opéré 3 mois 134,0 115 155 5,7 Côté opéré 6 mois 133,3 104 152 6,8 Côté controlatéral J5 134,4 120 148 4,5 Côté controlatéral 3 mois 134,2 120 146 4,4 Côté controlatéral 6 mois 134,5 120 144 4,4 J5 / 3 mois -0,8 -20 7 3,9 J5 / 6 mois -2,1 -21 7 5,2 3 mois / 6 mois -0,8 -19 10 3,9 -0,1 -10 9 2,9 J5 / 6 mois -0,1 -10 10 3,1 3 mois / 6 mois -0,1 -7 10 2,7 J5 -0,7 -18 21 4,6 3 mois -0,2 -22 21 4,9 6 mois -1,1 -28 18 6,1 Variation Angle CC’D Côté opéré Variation Angle CC’D Côté controlatéral J5 / 3 mois Différence CC’D Côté opéré - controlatéral Tableau 7. Mesures de l’angle cervico-diaphysaire aux différents contrôles radiographiques. Les tests de Spearman inter et intra-observation montraient une bonne corrélation avec R=0,79 et R=0,89. Analyse du saignement Le taux de transfusion au cours de l’hospitalisation dans la série était de 33,9% (une transfusion est prescrite systématiquement lorsque le taux d’hémoglobine est égal ou inférieur à 10 g/dl) (Tableau 3). Pour les patients transfusés, le nombre de culots était de 2,35 ±0,9 (1 à 6). Parmi les 55 patients transfusés, 23 (42%) prenaient un traitement antiagrégant La Vis Plaque Traumax 24 plaquettaire et 9 (16%) un traitement anticoagulant au long cours. Le saignement calculé était de 0,352 ±0,263L (0 à 2,159) soit une diminution moyenne de 24,5% du volume globulaire basal. Moyenne Min Max DS Saignement 0,352 0 2,159 0,263 Vol. Glob. Total basal 1,475 0,846 2,739 0,380 Saignement en % 24,5 0 146,3 18,5 AO p=0,0031 Jensen p=0,0146 A1.1 A1.2 A1.3 A2.1 A2.2 A2.3 I II III IV V Saignement 0,234 0,375 0,114 0,283 0,399 0,422 0,212 0,355 0,357 0,387 0,416 1,442 1,560 1,647 1,391 1,374 1,546 1,376 1,561 1,427 1,410 1,495 16,1 24,9 7,9 21,9 28,9 28,9 15,8 23,2 26,0 27,4 30,5 Vol. Glob. total basal Saignement en % Tableau 8. Estimation du saignement dans la série globale et par type de fracture La comparaison du saignement entre les groupes de patients des différents types de fractures selon Jensen et AO montrait une relation statiquement significative entre type de fracture et saignement pour Jensen (p=0,0146) et AO (p=0,0031) (test de Kruskall-Wallis), les fractures dont le trait atteint le grand trochanter saignant plus que les autres, mais, de façon non significative (Tableau 8). Les complications générales (29,1%) étaient réparties en 14 infections urinaires, 3 infarctus, 1 accident vasculaire cérébral, 1 œdème aigu du poumon et 5 phlébites. La Vis Plaque Traumax 25 Aucune infection du site opératoire n'était observée. Les complications locales étaient réparties en 4 hématomes résolutifs et des complications mécaniques: un balayage de la vis céphalique était signalé dans 9 cas, soit 5,35%. Le nombre de réintervention était de 10 (5,95%); quatre cas de balayage (2,38%) ont nécessité une réintervention, les autres restant asymptomatiques; quatre chutes itératives entrainaient la mise en place de 3 clous Gamma© longs pour fracture sous plaque et une ablation simple avec consolidation en coxa vara; deux reprises pour non consolidation à 6 mois étaient traitées par arthroplasties totales de hanche. Figure 7. Complication. Balayage de la vis céphalique. La Vis Plaque Traumax 26 Figure 8. Complication. Fracture sous plaque La Vis Plaque Traumax 27 Figure 9. Pseudarthrose d’une fracture Jensen 1 Gauche La Vis Plaque Traumax 28 Discussion Notre étude est la première série prospective d'un nouveau matériel, la Vis Plaque Traumax™. La prise en charge des fractures pertrochantériennes par la Vis-plaque Traumax répond aux exigences d’une ostéosynthèse moderne, par une technique reproductible, avec des résultats cliniques satisfaisants et un taux de complications faible, notamment avec une diminution très significative de l’importance du saignement. La vis Plaque Traumax, par voie minimale invasive (une incision), permet un bon ancrage diaphysaire par le verrouillage de 3 vis distales. La mise en compression de la fracture se fait par la vis céphalique et son canon modulaire qui optimise la dynamisation, quelque soit la longueur de la vis. La plaque PCCP®1,12, également minimale invasive, nécessite deux abords, est plus longue au risque de léser les perforantes fémorales, avec un ancrage diaphysaire par des vis non verrouillées. Enfin, la présence de deux vis céphaliques de faible calibre peut rendre le positionnement plus aléatoire, avec un centrage de la vis céphalique moins reproductible et un risque perforation par Z-effect. Le temps moyen d’ostéosynthèse est inférieur aux autres techniques par vis plaque et comparable aux synthèses centromédullaires13-15. Cette notion participe à la limitation des complications postopératoires. La durée d’exposition à la fluoroscopie (60 secondes en moyenne après réduction) est très inférieure aux données rapportées par Zha et al. 15 avec 290 secondes en moyenne pour une ostéosynthèse par clou centromédullaire. Cette limitation du rayonnement est bénéfique pour le patient, le personnel soignant et le chirurgien. Bien que la technique soit minimale invasive par une seule incision courte, nous retrouvons un positionnement excellent des implants dans plus de 88% de face et de profil, supérieur aux résultats que nous avions trouvé avec d'autres systèmes de synthèse par la même équipe La Vis Plaque Traumax 29 chirurgicale1. Le bon positionnement des implants est un gage de stabilité, de bonne consolidation et de diminution du risque de perte de réduction secondaire. Il est difficile de comparer nos résultats en fonction de l'autonomie du malade car la littérature étudie peu l’autonomie selon les types d’ostéosynthèse, mais plutôt dans des cadres nosologiques et de Santé publique. Le retour à l'état ambulatoire préopératoire est très variable16 et reste un challenge difficile, avec une perte de fonction dans plus de la moitié des cas, indépendamment du matériel17. Pour notre série, la remise en charge précoce a permis un appui total rapide après une semaine en moyenne. Cela évite certaines complications liées au décubitus et le retour à l’autonomie préopératoire avec une perte d’un point de score Parker à 6 mois en moyenne et de 0,36 de score ADL, corollaire d'une synthèse stable. Les suites opératoires dépendent de chaque patient, mais, la remise en charge, même partielle doit être recherchée le plus précocement possible18. Le taux de décès faible de 7,1% à 6 mois, est inférieur à ceux retrouvés dans la littérature qui varient selon les séries de 8,5% à 35% 19-22. Cette différence peut s’expliquer, en partie, par l’exclusion des cas dont le score ASA était supérieur à III. Les infections, peuvent être fréquentes dans ce type de chirurgie16; elles sont absentes dans notre série. Le faible décollement des tissus péri-fracturaires, le temps opératoires et une voie d’abord unique sont autant d’éléments dans ce sens. Le risque de fracture sous matériel est bien connu pour tous les types d’ostéosynthèse de la région trochantérienne à la suite de chutes itératives. En effet, les contraintes importantes s’appliquent à la jonction de deux matériaux dont les modules d’élasticité diffèrent. Les vis plaques ont toujours eu un taux réduit de fractures; les clous trochantériens ont maintenant grâce à un nouveau dessin et un ancrage moins distal du verrouillage sur le clou réduit l’incidence de cette complication de 2,6% à 1,7% pour la dernière génération clou Gamma23,24. Nous retrouvons seulement 2 fractures sous plaques dans notre étude (1,1%). La Vis Plaque Traumax 30 Elles faisaient suite à une nouvelle chute. Une réintervention a donc été nécessaire pour une nouvelle ostéosynthèse avec pontage de la fracture. Le taux de balayage entre les systèmes intra-médullaires et extra-médullaires oscille dans la littérature. Certaines séries sont plus en faveur des vis plaques ; d’autres, des clous Gamma©. Les chiffres se situent entre 4% et 11,5%14,25-27. Le taux de notre série est de 5,35%. Les pertes sanguines et le taux de transfusion 33,9% sont faibles pour notre série et beaucoup moins importants que pour d’autres types d’ostéosynthèses, vis plaque classique (40-45%)28 ou par clou gamma (50-75%)29. Cela a des conséquences en termes de suites opératoires et de coûts. Indépendamment de facteurs liés au patient, cette différence trouve son explication dans la technique même de mise en place d’un système extramédullaire. Une ostéosynthèse par vis plaque Traumax peut se faire par une seule voie d’abord, ne traverse pas le muscle gluteus medius, ne lèse pas le cercle artériel circonflexe notamment l’artère polaire supérieure, ne nécessite pas la trépanation du grand trochanter. De plus, cette technique ne lèse pas la vascularisation endo-médullaire, phénomène potentiellement aggravé par l’alésage, n’écarte pas les fragments osseux et ne nécessite pas de vissage diaphysaire dans la région anatomique de naissance des artères perforantes de la fémorale30,31. Par ailleurs, la vis plaque Traumax se distingue d'une vis plaque classique par le fait que l’incision est courte, le muscle vastus lateralis n’est pas détaché et que la plaque courte n'atteint pas les artères perforantes32. La Traumax respecte l’hématome fracturaire, la biologie de la consolidation n’est pas altérée comme un clou centromédullaire. Plus la fracture est grave selon toutes les classifications utilisées dans notre étude, plus le saignement est important avec une relation fortement significative entre déplacement fracturaire, traits trochantériens et risque hémorragique. La Vis Plaque Traumax 31 Au cours de la rédaction de cette thèse, le saignement nous a semblé être un élément très important et souvent méconnu, peu étudié. Il a donc fait l’objet d’une étude particulière. Pour cela nous avons comparé, avec l’aide de Laurent Geiss, deux séries de patients, pris en charge par la même équipe chirurgicale et anesthésique, grâce à deux matériels d’ostéosynthèse dont la philosophie est radicalement différente. Notre série de 168 patients a été mise en parallèle avec 163 patients opérés par clou Gamma. Le clou Gama majore significativement le saignement (577 ml contre 347 ml, p<0,001) et le taux de transfusion (63,8% contre 33,9%, p<0,001). L’atteinte du grand trochanter est confirmée comme étant un facteur de majoration de saignement dans la cohorte, ce que nous ne retrouvons pas dans la littérature. De plus, la mise en place d’un clou Gamma ouvre le foyer fracturaire quand la vis plaque Traumax, par mise en compression du foyer, rapproche les fragments. De ces éléments découlent nos résultats montrant que la comminution trochantérienne augmente significativement les pertes sanguines dans le groupe Gamma isolement, ceci étant absent du groupe Traumax. La proposition d’article sur ce sujet est en annexe. Le débat entre matériel intra et extramédullaire est donc toujours d’actualité. La méta-analyse de la Cochrane data base par Parker et al34 conclue à une supériorité des matériels extramédullaires par rapport aux matériels intra-médullaires compte tenu des différentes complications. Plusieurs études, dont la méta-analyse d’Audigé et al35., montrent qu’il existe moins de balayage mais un risque accru de fracture sous clou pour le système intramédullaire29,35-37. Kim et al.38 rapportent un risque de balayage accru pour les fractures instables et une mauvaise qualité osseuse. Les clous ont récemment été adaptés et améliorés, la modernisation de la vis plaque qu'apporte la plaque Traumax™ devrait participer à enrichir le débat. La Vis Plaque Traumax 32 Conclusion Ce nouveau type de vis plaque dynamique à canon modulaire, à vis bloquées, posé par voie minimale invasive préserve le processus biologique de consolidation. Le geste chirurgical nécessite une incision unique et courte, un temps opératoire inférieur à 45 minutes, une mise en place de la vis cervicale de façon reproductible et fiable, avec une courbe d'apprentissage courte. Les complications retrouvées restent en proportion comparables avec les données de la littérature à propos des autres techniques d’ostéosynthèses avec notamment un taux de balayage faible. Le taux de saignement est significativement réduit ainsi que le pourcentage de transfusés. Ce faible taux de saignement peut être expliqué par l'utilisation d'une voie minimale invasive, une plaque courte extra focale qui ne lèse, ni les muscles, ni les pédicules artério-veineux circonflexes ou perforants. Elle permet d'opérer sans délai des malades à risques sous anticoagulants avec une fracture qui atteint le grand trochanter bien vascularisé. La vis plaque Traumax est un outil fiable avec une faible morbidité pour l’ostéosynthèse des fractures pertrochantérienne. Elle permet une reprise de l’autonomie chez des patients ayant un risque majeur de glissement et d’évolution vers la dépendance. Nous avons vu également l’importance que le choix du matériel peut avoir en terme de complications, notamment le saignement et ses conséquences directes. Mais au delà de ces considérations techniques, une approche générale de la pathologie traumatique de l’extrémité supérieure du fémur de la personne âgée est nécessaire. Cette pathologie très fréquente doit bénéficier de la mise en place d’une filière de soin continue et globale qui est un pas vers une compréhension et une prise en charge meilleure. En effet, la constance dans le circuit de soins de gériatres, rhumatologues, ergothérapeutes, psychologues et assistantes sociales est essentielle. Ceci est effectif sur le plan individuel avec reprise de La Vis Plaque Traumax 33 l’autonomie plus rapide, mais aussi, communautaire, avec des séjours hospitaliers plus courts et la mise en place des circuits d’aval plus rapides. Pathologie bien connue, il s’agit bien toujours d’un réel défi pour l’équipe soignante car audelà de du traumatisme osseux, il existe un stress physiologique et un risque vital à court terme qui nécessite une prise en charge optimale. Le Président du Jury Professeur Jean Puget Le Doyen Professeur Daniel Rougé La Vis Plaque Traumax 34 ANNEXES EPIDEMIOLOGIE Il s’agit d’un phénomène en augmentation par le vieillissement de la population d’une part et par le fait que cette population reste plus active plus longtemps. Les chiffres nationaux rapportent 80 000 FESF (PMSI 2007). En regardant au plan international, on retrouvait 1,66 millions en 1990, et 2,5 millions en 2005. Toutes ces données sont des estimations mais elles témoignent de la part grandissante de cette traumatologie spécifique. Des projections ont même été réalisées pour obtenir 6,86 millions de FESF en 205039. Figure 1. Epidemiology of fractures in 15'000 adults – the influence of age and gender. Sing et all.40 Le terme d’enjeu de Santé publique est classiquement utilisé dans la littérature médicale ou générale. Ce n’est pas une expression sans sens. En effet, l’issue est fatale dans 25% des cas à un an en moyenne19. La Vis Plaque Traumax 35 Les données varient en fonction du type d’ostéosynthèse, de l’âge du patient et des comorbidités. Cela est lié à la perte d’autonomie et aux complications du décubitus. Cependant, comme nous l’avons dit, la prise en charge est en règle générale chirurgicale. Les contre-indications à la chirurgie sont rares et sont le fait de patients au pronostic vital limité à court terme42. La déontologie ne permet pas la réalisation d’étude sérieuse sur l’évolution naturelle de ce type de patients sans ostéosynthèse. Il est difficile de statuer sur l’impact de l’ostéosynthèse sur la survie. Cependant, la littérature est riche en ce qui concerne l’espérance de vie après fracture par rapport au reste de la population saine. Trombetti et al. relève une diminution de l’espérance de vie de presque 6 ans tout sexe confondus41. Cet impact est corrélé aux nombreuses complications, que nous avons appelés « médicales » dans notre étude, c’est à dire non liées au geste technique de la chirurgie. En effet, nous avons retrouvé des complications chez 29,1% des patients. Les 71 évènements ont été notés « sévères » dans 25 cas, « modérés » dans 16 cas et « légers » dans 30 cas. Cela montre la fréquence de ces complications parfois minimes mais qui peuvent entrainer une surmorbidité chez des patients déjà fragiles et présentant souvent des comorbidités18. La Vis Plaque Traumax 36 Biomécanique de la fracture pertrochantérienne du fémur et classifications La coexistence de nombreuses classifications pour les fractures du massif trochantérien témoigne, d’une part, de la difficulté de se figurer le déplacement de ces fractures, souvent comminutives, à partir de simples radiographies et, d’autre part, de l’intérêt que les traumatologues ont toujours voué à cette localisation. Il est difficile de trouver une seule classification qui soit à la fois simple, reproductible et pratique. Un des aspects essentiels de la fracture dans la perspective d’une ostéosynthèse fiable est la stabilité. Ce principe biomécanique se base sur l’analyse précise du bilan d’imagerie initial (radiographies ou tomodensitométrie, le cas échéant). La comminution du calcar et du petit trochanter détermine la stabilité en varus. L’impaction du col fémoral sur la métaphyse, liée à la comminution de la région métaphysaire, du grand trochanter et de la face externe du fémur proximal est un élément essentiel, souvent négligé. En effet, le risque de trouble de la rotation après un défaut de réduction peut être très élevé. De ces éléments découle la nécessité de réaliser une réduction optimale avant le geste chirurgical. La réduction se fait sur table orthopédique après analyse de la radiographie. Le varus est constant. Réductible par mise en traction du membre, c’est l’action initiale de la réduction. Pour sa part, le fragment distal présente une rotation externe qui est le fait de la pesanteur et des muscles rotateurs externes distaux au trait de fracture. Le fragment proximal se place en fonction de la conservation de la capsule. Si cette dernière est présente, le fragment suit le fragment distal. Si elle est déchirée, ce sont les attaches La Vis Plaque Traumax 37 musculaires qui guideront le déplacement. Sans insertion musculaire (fracture intra-digitale d’Ottolenghi), il reste en rotation neutre, la fracture se réduit donc par simple traction et légère rotation interne ou neutre. Si le fragment proximal garde l’insertion des muscles pelvitrochantériens (fracture extra digitale d’ Ottolenghi), il va se déplacer en rotation externe. La réduction se fera en exagérant la rotation externe du fragment distal. Les classifications utilisées La classification AO5 des fractures pertrochantériennes (cf Figure 2) semble reproductible mais sa décomposition en sous groupes peut générer des erreurs de classifications ou du moins une reproductibilité inter-observateurs imparfaite43. La classification de Evans6 modifiée par Jensen7 reste la classification la plus utilisée (cf Matériel et méthode). Elle décrit simplement le trait fracturaire en pointant des zones telles que l’arche interne et la console externe. De nombreuses autres classifications existent, moins utilisées : La classification d’Ender répartit les fractures du massif trochantérien en huit groupes : – Type I : fractures cervicotrochantériennes simples – Types II et III : fractures pertrochantériennes en varus avec comminution du petit trochanter. Les fractures de type III sont déplacées distalement par rapport au type II. – Types IV et V : fractures cervicotrochantériennes avec impaction du col dans la métaphyse proximale. – Type VI : fractures pertrochantériennes avec comminution du grand trochanter. La Vis Plaque Traumax 38 – Type VII : fractures pertrochantériennes avec arrachement du petit trochanter et trait de refend en région sous-trochantérienne. – Type VIII : fractures sous-trochantériennes. Figure 11. Classification de Ender La Vis Plaque Traumax 39 La vascularisation de l’extrémité supérieure du fémur Région trochantérienne Issue de l’artère iliaque externe, l’artère fémorale commune (oblique en bas et en dehors) présente un trajet court et chemine dans le triangle fémoral dit de Scarpa. Elle donne, à ce niveau, l’artère circonflexe iliaque supérieure, l’artère épigastrique supérieure et les artères pudendales. Puis elle se divise en : - Artère fémorale profonde qui donnera de nombreuses branches destinées à la vascularisation de la cuisse. Elle donne notamment naissance à l’artère circonflexe postérieure ou médiale qui rejoint la face postérieure du grand trochanter. Cette dernière possède trois ramifications : - une branche ascendante qui gagne la fossette digitale puis chemine sur le bord supérieur du col fémoral. - une branche horizontale qui crée un cercle anastomotique avec l’artère circonflexe antérieure - une branche descendante, postérieure - une branche qui va s’anastomoser avec l’artère ischiatique - Artère circonflexe antérieure ou latérale qui passe en avant du massif trochantérien pour donner : - une branche supérieure qui coiffe le grand trochanter et s’anastomose avec la branche ascendante de l’artère circonflexe médiale La Vis Plaque Traumax 40 - une branche latérale créant une anastomose sur le bord externe du grand trochanter - une branche cutanée latérale descendante La richesse de ce cercle artériel péritrochantérien explique les possibilités de lésions lors d’un traumatisme ou la iatrogénicité de l’ostéosynthèse. Perforantes fémorales Les artères perforantes créent un réseau de suppléance à l’artère fémorale. Elles proviennent de l’artère fémorale profonde. Molinier a réalisé une étude anatomique (en cours de publication) sur leur distance au grand trochanter. La distance entre la crête trochantérienne et la première perforante apparaissait constante autour de 85 mm. La distance entre cette première perforante et le sommet du grand trochanter était retrouvé à 143 mm en moyenne. Cette zone correspond au verrouillage distal des systèmes centromédullaires. La Vis Plaque Traumax 41 Figure 12 . Vascularisation de l’extrémité supérieure du fémur (d’après Bucholz RW et al., eds. Rockwood and Greene’s. Fractures in Adults, 6th ed. Philadelphia: Lippincott Williams & Wilkins, 2006.) La Vis Plaque Traumax 42 Figure 13. Repérage des perforantes fémorales (vue latrale). Crédits F. Molinier. Figure 14. Visualisation des zones de verrouillage du clou Gamma (en haut) et le vis plaque Traumax (en bas). Crédits F. Molinier. La Vis Plaque Traumax 43 Technique opératoire Ostéosynthèse par Vis Plaque Traumax, Integra™ Life Sciences Services. (Texte adapté de la technique recommandé par le constructeur) L’intervention sera réalisée sur table orthopédique, en décubitus dorsal ou latéral selon les habitudes de l’opérateur, et avec l’aide d’un amplificateur de brillance. Il faut obtenir au préalable une réduction aussi anatomique que possible des déplacements fracturaires, en s’aidant des manœuvres habituelles, notamment la traction, rotation interne et adduction du membre inférieur. Ces manœuvres peuvent être aidées de l’utilisation d’un appui sous crural permettant de stabiliser le foyer de fracture une fois la réduction obtenue. A la manière des autres techniques d’ostéosynthèse par voie latérale minimale invasive, le champage vertical est le plus utilisé dans notre pratique. Ceci est fait après un protocole d’asepsie rigoureux et après avoir vérifié le passage de l’amplificateur de brillance. La plaque est fixée sur le tube de travail par assemblage du tube extérieur et du tube intérieur à l’aide de l’écrou de serrage qui permet, par vissage, la fixation stable de la plaque grâce à un ergot se fixant dans la rainure située au pôle supérieur de la plaque. L’écrou de serrage doit être serré grâce à une clé adaptée ; le serrage simplement manuel n’assure pas une stabilité suffisante. L’incision cutanée unique et latérale est réalisée. Celle-ci peut être limitée à 3 centimètres. Elle débute généralement en haut en regard du petit trochanter. L’incision du tissu cellulaire sous-cutané, du fascia lata, et des fibres du vaste externe se fera dans le même plan d’un seul geste, jusqu’au contact osseux. La Vis Plaque Traumax 44 La vis-plaque Traumax, solidement montée sur le tube de travail est introduite à travers les tissus incisés, par son extrémité inférieure effilée, le tube de travail servant de manche préhenseur. L’extrémité inférieure de la plaque biseautée et tranchante permet de glisser immédiatement le corps de la plaque au contact de la corticale diaphysaire; son dessin échancré facilite le centrage sur le galbe de la face externe de la diaphyse. La plaque courte permet d’éviter de léser les pédicules perforants les plus hauts situés. Il faut positionner la plaque de façon idéale de face et de profil pour que le forage destiné à recevoir la vis cervico-céphalique soit parfaitement centré en la maintenant fermement appliquée sur toute sa longueur au contact de la corticale externe, pour ne pas entraîner une erreur d’angulation. La plaque peut ainsi être légèrement décalée de haut en bas et/ou d’avant en arrière jusqu’à la position souhaitée. La broche guide est introduite au moteur par le tube de travail, dans lequel on a préalablement placé un «canon à broches»; celui-ci présente 2 perforations parallèles, l’une centrée, l’autre excentrée, permettant de corriger une erreur de visée initiale, en replaçant le guide sur la broche par l’orifice excentré, pour pouvoir placer une 2ème broche en bonne place par l’orifice centré. La broche est amenée, sous contrôle ampli de brillance jusqu’au ras de l’os sous-chondral de la tête fémorale. Vérifier son bon positionnement de face puis de profil ; la broche excentrée est retirée. Un crochet stabilisateur permet de stabiliser l’ensemble plaque tube porte-plaque sur le fémur. Le crochet est passé par-dessus la métaphysique fémorale ; il est ensuite stabilisé sur la plaque grâce à une encoche spéciale et une crémaillère. Ce crochet peut éventuellement servir à stabiliser un fragment détaché du petit trochanter. La Vis Plaque Traumax 45 La longueur du segment de broche incluse dans l’os est évaluée par lecture directe, à l’aide d’un mesureur appliqué sur le segment de broche restant extériorisé. La longueur de la vis cervico- céphalique appropriée correspond à cette lecture directe moins 10mm, dans la mesure où l’extrémité distale de la vis doit idéalement se trouver à 10mm du cartilage d’encroûtement de la tête fémorale. Le centreur métallique est retiré. La longueur mesurée permet également de déterminer le choix du canon : 3 tailles de canon sont disponibles selon la taille de la vis cervico-céphalique ; un code-couleur permet de choisir le canon qui correspond à la longueur de vis mesurée : le canon et la vis doivent avoir la même couleur. Un foret correspondant au diamètre de l’âme de la vis d’une part, et au diamètre du canon d’autre part, permet de forer simultanément le logement du canon et de la vis. La longueur de la vis mesurée précédemment détermine le canon à utiliser. Un jeu de bagues d’épaisseur variable permet de sécuriser le creusement du logement du canon selon sa longueur. L’utilisation de ces bagues nécessite de régler la profondeur de forage par le foret fin (forage destiné à recevoir la vis) en ajoutant l’épaisseur de l’adaptateur choisi. La longueur totale du forage est sécurisée par la fixation des deux forets l’un dans l’autre par une vis de blocage qui assurera la mise en butée des forets au contact du tube de travail lorsque la profondeur calculée sera atteinte. Il est monté sur le mandrin du moteur, puis introduit dans le tube de travail par lequel on maintient la plaque correctement appliquée sur la corticale diaphysaire; Le forage du logement est réalisé progressivement sous contrôle de l’ampli, la progression du foret étant stoppée à environ 10mm du pourtour de la tête fémorale. La Vis Plaque Traumax 46 Le logement distal dans la tête fémorale est taraudé sans forcer, à l’aide du taraud approprié, dont le manche reste centré dans le tube de travail grâce à une bague de centrage, afin d’éviter tout mouvement intempestif de «balayage» lors du taraudage. La progression du taraud est contrôlée sous fluoroscopie et par lecture directe de la profondeur le long de son axe, afin de ne pas forcer lorsque le fond du forage est atteint. La lecture se fait sur le taraud, au contact de la bague de centrage. Le taraud vissé jusqu’au centre de la tête fémorale, la bonne longueur de la vis peut être lue directement sur l’axe du taraud La vis céphalique choisie est introduite à l’aide du tournevis dans le tube de travail le long de la broche. La bague de centrage reste positionnée le long de l’axe du tournevis afin d’éviter un effet de balayage lors du serrage. La mise en place sera contrôlée sous fluoroscopie et ajustée par lecture directe sur l’axe du tournevis (en fonction du degré de compression souhaité). La vis céphalique en position zéro permet d’avoir une compression dynamique de 7 mm (distance résiduelle entre l’extrémité de la vis et la contre-vis). Une fois la vis en position, laisser le tournevis en place et retirer le manche en T. Introduire le canon céphalique le long du tournevis resté en place. Introduire l’impacteur de canon le long de l’axe du tournevis et positionner l’enclume sur l’extrémité de celui-ci. Le canon céphalique aura trouvé sa bonne position lorsque l’impacteur sera au contact de l’écrou de serrage du tube de travail. La contre vis est ensuite introduite dans le tube de travail à l’aide du tournevis préhenseur hexagonal et serrée modérément. Le serrage complet sera réalisé à la fin de l’ostéosynthèse, c’est-à-dire après la fixation des vis diaphysaires. La broche guide est retirée du tube de travail. La Vis Plaque Traumax 47 Les deux guides de travail pour vis diaphysaires sont introduits à travers les orifices prévus à cet effet à travers les parties molles après avoir incisé la peau en regard si nécessaire ; la plupart du temps une incision de 3 cm suffit et il n’est pas utile de faire des contres-incisions supplémentaires. Le chemin dans les parties molles est facilité grâce au mandrin. Le tube de guidage est descendu et appliqué sans forcer sur la face externe de la plaque ; il est solidement fixé au support par un filetage proximal, son extrémité distale reposant fermement dans la cuvette de l’orifice de la plaque. A cette étape il est indispensable d’utiliser les nettoyeurs 1 et 2 afin d’éliminer les possibles interpositions de tissus musculaires ou périostés. Le nettoyeur 1 coupe par sa forme les tissus interposés au niveau de la partie large de l’orifice, grâce à un mouvement rotatoire en va-etvient. Le nettoyeur 2 de même forme mais de diamètre plus petit permettra une élimination sur la partie profonde de l’orifice. Les tissus sectionnés sont éliminés par un lavage à l’eau stérile sous pression à l’aide d’une seringue. Ensuite un canon ø 4.5 mm est mis en place dans le tube de guidage : il est vissé dans le filetage de l’orifice de la plaque de façon à être parfaitement centré et stabilisé. Le canon de 4,5 est serré grâce au même tournevis qui sert à placer les vis de 6,5. Le forage bi-cortical est réalisé avec une mèche de diam. 4,5mm ; le canon est ensuite retiré pour la mesure de la vis grâce à la jauge de longueur. Il est nécessaire de préparer la corticale externe pour recevoir le cône proximal des vis Surfix® ; c’est le même tournevis qui sert à placer des vis et à serrer le canon de 4,5 qui permet de chambrer la corticale externe. Une préparation insuffisante pourrait conduire à ne pas serrer correctement la vis, ce qui ne laisse pas une place suffisante pour positionner la contre-vis. La Vis Plaque Traumax 48 La vis ø 6,5 mm est introduite avec le tournevis hexagonal. Un marquage laser sur l’axe du tournevis permettra d’apprécier le bon enfoncement de la vis et de la même manière de la contre-vis. La contre-vis doit être impérativement mise en place immédiatement, fixant solidement la vis à la plaque pour assurer d’emblée une forte rigidité au montage. La même manipulation est réalisée par le 2ème tube de guidage proximal pour la mise en place de la 2ème vis diaphysaire. Une troisième vis peut être placée dans le trou proximal en vissant simplement le canon de 4,5mm puis en suivant les procédures précédentes. Nous utilisons dans le service, le plus souvent cette solution. Il est également possible d’utiliser une vis orientable car la vis proximale a un débattement possible de 15°. Elle est également verrouillable à la plaque par une contre-vis. L’intervention se termine par le serrage définitif de la contre-vis verrouillant le canon dans la plaque. Le Tube de Travail est alors retiré. Lorsqu’une compression du foyer de fracture parait nécessaire, une vis à compression est introduite dans l’orifice central de la contre-vis du canon, pour venir se fixer dans l’extrémité filetée de la vis cervico- céphalique : son serrage à l’aide d’un tournevis dynamométrique (1,5 Newton-mètre) venant appuyer la tête de la vis sur la contre-vis assure la mise en compression, à condition d’avoir relâché préalablement la traction de la table orthopédique. La fermeture se fait en 1 ou 2 plans, avec ou sans drainage selon l’épaisseur des téguments et l’existence d’un saignement musculaire abondant. La Vis Plaque Traumax 49 Figure 12. Ostéosynthèse par plaque Traumax après une fracture Jensen 2. Incision unique courte. La Vis Plaque Traumax 50 Fiche d’inclusion et de suivi des patients Etude Traumax™ INCLUSION Critères d’Inclusion Femme ou homme d’âge > 18 ans nécessitant la stabilisation d’une fracture trochantérienne par la vis plaque « TRAUMAX » Si tous les critères sont cochés, le patient peut être inclus. Critères d’Exclusion Patient présentant une infection aigue Patient présentant une absence de couvertures musculo-cutanées Patient présentant une altération osseuse ne permettant pas une tenue correcte des vis dans l’os Patient avec une fracture sous trochantérienne et cervicale vraie ou une fracture pathologique autre que l’ostéoporose (tumeur, métastase) Patient présentant une pathologie neurologique très évoluée Patient présentant une co-morbidité mettant en jeu le pronostic fonctionnel ou vital Patient présentant un score ASA à 4 ou 5 Patient dont le délai fracture-opération est prévu supérieur à 8 jours Patient impossible à revoir à 6 mois. Patient dont le score de Hodkinson est strictement inférieur à 7. Si au moins 1 critère est coché, le patient ne peut pas être inclus Le patient a reçu l’information concernant la recherche : Date de l’information : ____ / ____ / ____ Oui Non Identifiant du patient : __ __ __ __ __ __ __ __ C C N P A A A A VISITE PRE OPERATOIRE Date de la visite : ____ / ____ / 20____ I - DONNEES BIOGRAPHIQUES Année de naissance : _________ Sexe : F M Poids : ____kg Taille : ____cm II - DONNEES PRE-OPERATOIRES 1. Date du traumatisme : ____ / ____ / 20____ 2. Mécanismes du traumatisme : Energie : Energie basse Type de traumatisme : V2.0 – 21/04/08 Energie haute Chute de sa hauteur Autre accident domestique AVP Accident du travail Accident de sport Autre 1/16 La Vis Plaque Traumax 51 Lésions associées : Non Oui Si Oui, Type : _________________ 3. Co-morbidités : Anticoagulant : Non Oui Si Oui, Nom : _____________________ Antiagrégant : Non Oui Si Oui, Nom : _____________________ Etat Général : Diabétique Obèse Immunosupprimé Cardiaque Troubles de l’équilibre et de la marche (Séquelles d’AVC, Parkinson) Démence sénile bénigne ou modérée (Alzheimer…) Pneumopathie Autre pathologie : __________________ Score ASA : ASA = 1 ASA = 2 ASA = 3 ASA = 4 ASA = 5 Patient sain, en bonne santé, C'est-à-dire sans atteinte organique, physiologique, biochimique ou psychique. Maladie systémique légère, patient présentant une atteinte modérée d'une grande fonction, par exemple : légère hypertension, anémie, bronchite chronique légère. Maladie systémique sévère ou invalidante, patient présentant une atteinte sévère d'une grande fonction qui n'entraine pas d'incapacité, par exemple : angine de poitrine modérée, diabète, hypertension grave, décompensation cardiaque débutante Patient présentant une atteinte sévère d'une grande fonction, invalidante, et qui met en jeu le pronostic vital, par exemple : angine de poitrine au repos, insuffisance systémique prononcée (pulmonaire, rénale, hépatique, cardiaque...) Patient moribond dont l'espérance de vie ne dépasse pas 24 h, avec ou sans intervention chirurgicale. ATCD de chirurgie de la hanche controlatérale : Non Oui, Date : ____ / ____ / ____ Cotation de Charnley : A Hanche opposée non invalidante B Hanche opposée invalidante C Autre handicap 4. Biologie préopératoire : Date de la biologie préopératoire : ____ / ____ / 20__ Hématocrite : ____ % Hémoglobine : ____ gr/dl III - DESCRIPTION DE LA FRACTURE 1. Type fracture AO (Groupe 31-A) : ________ Exclusion V2.0 – 21/04/08 2/16 La Vis Plaque Traumax 52 2. Classification Evans 2 fragments, non déplacée 2 fragments, déplacée 3 fragments, pas de console postéro-latérale par fracture du grand trochanter 3 fragments, pas de console interne par fracture du petit trochanter ou de l’arche interne 4 fragments, pas de console ni postéro-latérale ni interne 3. Indice de Singh Grade1 Grade 2 Grade 3 Grade 4 Grade 5 Grade 6 IV - AUTONOMIE PREOPERATOIRE 1. Mode de vie : Domicile seul Domicile avec aide (famille, tierce personne) Maison de retraite Long séjour 2. Scores fonctionnels avant la chute Marche et Mobilité : Marche autonome sans aide Marche avec une canne Marche avec deux cannes Marche avec déambulateur Pas de marche, lit-fauteuil Marche extérieure : Sans difficultés Avec Aide Aide + tierce personne Impossible Habillement et Hygiène personnelle (toilettes) : Seule et sans aide Avec quelques aides Total support V2.0 – 21/04/08 Marche à domicile : Sans difficultés Avec Aide Aide + tierce personne Impossible Vie sociale (courses, transport en commun) : Sans difficultés Avec Aide Aide + tierce personne Impossible Hygiène personnelle (toilettes) : Seule et sans aide Avec quelques aides Total support 3/16 La Vis Plaque Traumax 53 Se nourrir et prise des repas : Seule et sans aide Avec quelques aides Total support Aller aux WC : Seule et sans aide Avec quelques aides Total support Continence sphinctérienne : Totalement continent Partiellement incontinent Totalement incontinent Autonomie : Totalement indépendant à domicile, capable de faire courses et activités domestiques Vivant à domicile mais partiellement dépendante pour les activités domestiques et sociales Vivant avec une aide à domicile Vivant en maison de retraite mais sans soins infirmiers à plein temps Vivant en long séjour ou maison de retraite avec soins infirmiers à plein temps Etat mental (score de Hodkinson), Cocher les réponses exactes : Age (à une année près) Connaissance de l’heure (à une heure près) Connaissance du domicile Année en cours Lieu d’hospitalisation Reconnaître deux personnes (infirmières, docteurs, …) Date de naissance Année de la première guerre mondiale Nom du président de la république Compter à rebours de 20 à 1 Date : Signature Investigateur : V2.0 – 21/04/08 4/16 La Vis Plaque Traumax 54 VISITE PER-OPERATOIRE Date de la chirurgie : ____ / ____ / 20____ Identifiant du patient : __ __ __ __ __ __ __ __ C C N P A A A A I - DONNEES OPERATOIRES Dorsal Latéral Table orthopédique : Oui 1. Installation : Non 2. Délai Accident-Chirurgie : _ _ heures Si intervention reculée (>72h), pourquoi ? (arrêt anti-coagulant ….) : __________________ 3. Type d’anesthésie : 4. Approche : Rachis Minimale Invasive Conversion : 5. Type d’incision : Oui Type : Rachis continue AG Classique Non unique multiple Taille de l’incision : ……..cm 6. Qualité de la réduction pré opératoire : Excellent Bon Moyen Médiocre 7. Durée opératoire : peau à peau (sans la réduction) : ____ min 8. Durée amplificateur de brillance (sans la réduction) : ____ sec 9. Matériel mis en place (vis bloquées, …) : - Nombre de vis diaphysaires : 3 2 1 0 - Nombre de vis bloquées : 3 2 1 0 - Nombre de vis non bloquées : 3 2 1 0 - Longueur vis cervicale : ___ mm - Longueur canon : Court Moyen - Vis à compression : Oui Non - Haubanage : Oui Non Long 10. Survenue d’une complication per-opératoire ? Oui Non Si Oui, Veuillez compléter une fiche évènement Indésirable. Date : Signature Investigateur : V2.0 – 21/04/08 5/16 La Vis Plaque Traumax 55 Visite J+5 (+/-2jours) Date de la visite: ____ / ____ / 20____ Identifiant du patient : __ __ __ __ __ __ __ __ C C N P A A A A I - DONNEES DURANT L’HOSPITALISATION 1. Date de mise au fauteuil : ____ / ____ / 20____ NA 2. Date de reprise de la marche : ____ / ____ / 20____ NA 3. Date appui partiel : ____ / ____ / 20____ NA 4. Date appui complet : ____ / ____ / 20____ NA 5. Biologie postopératoire : Date de la biologie postopératoire (J5 +/- 2jours) : ____ / ____ / 20____ Hématocrite : ____ % Hémoglobine : ____ gr/dl 6. Transfusion au cours de l’hospitalisation : Oui Non Si Oui, Nombre de culots entre les 2 dates des biologies saisies : _____ Domicile Maison de retraite 7. Lieu de sortie prévue : 8. Aide à la marche à la sortie : Non Centre de rééducation fonctionnelle Long séjour Oui, Type : 1 canne 2 cannes Déambulateur 9. Au cours du séjour, le patient a-t-il présenté une complication ? Oui Non Si Oui, Veuillez compléter une fiche Evènement indésirable. II - RADIO POSTOPERATOIRES : HANCHE FACE ET PROFIL BASSIN DE FACE ROTULES AU ZENITH 1. Angle CC’D Cervico-diaphysaire de Garden Côté opéré : ____° Côté contro-latéral : ____° 2. Qualité du centrage de la vis cervicale selon la méthode de Parker • Face Distance AC : _____ Distance AB : ______ • Profil Distance AC : _____ Distance AB : ______ Face Profil AC AC AB AB ant lat V2.0 – 21/04/08 6/16 La Vis Plaque Traumax 56 3. Distance sommet vis – sommet tête selon la méthode de Baumgaertner Distance sommet vis sommet tête Diamètre vis cervicale Face (mm) Xap = Dap= Profil (mm) Xlat= Dlat= Xap Xlat ant lat Axe col Dap Axe col Dlat Axe vis Axe vis Date : Signature Investigateur : V2.0 – 21/04/08 7/16 La Vis Plaque Traumax 57 Visite à 3 mois (+/- 14 jours) Date de la consultation : ____ / ____ / 20____ Identifiant du patient : __ __ __ __ __ __ __ __ C Date de sortie du service : ____ / ____ / 20____ C N P A A A A I - RADIO POSTOPERATOIRES : HANCHE FACE ET PROFIL BASSIN DE FACE ROTULES AU ZENITH 1. Radio bassin face, hanche opérée face et profil : Consolidation : Oui Non Balayage : Oui Non 2. Depuis la dernière visite, le patient a-t-il présenté une complication (mécanique, clinique…..) ? Oui Non Si Oui, Veuillez compléter une fiche Evènement Indésirable. 3. Angle CC’D Cervico-diaphysaire de Garden: Côté opéré : ____° Côté contro-latéral : ____° 4. Qualité du centrage de la vis cervicale selon la méthode de Parker • Face Distance AC : ______ Distance AB : ______ • Profil Distance AC : ______ Distance AB : ______ Face Profil AC AC AB AB ant lat 5. Distance sommet vis – sommet tête selon la méthode de Baumgaertner : Distance sommet vis sommet tête V2.0 – 21/04/08 Diamètre vis cervicale Face (mm) Xap = Dap= Profil (mm) Xlat= Dlat= 8/16 La Vis Plaque Traumax 58 Xap Xlat ant lat Axe col Dap Axe col Axe vis Dlat II - SCORES A 3 MOIS Axe vis 1. Score PMA Douleur : Aucune Rare et légère Apparaissant à la marche au bout de 30 minutes à 1h Apparaissant à la marche au bout de 10 à 20 minutes Apparaissant à la marche avant 10 minutes Apparaissant à la marche immédiatement Permanente même en position assise ou couchée Mobilité : Amplitude de la flexion : <= 90° 80° - 70° 70° - 50° 50° - 30° < 30° Attitude vicieuse en Flexion, Rotation externe : Attitude vicieuse en Abduction, Adduction, Rotation interne : Oui Oui Non Non Marche Stabilité Normale ou Illimitée Limitée ou légère boiterie si prolongée – Canne pour les longues distances – Pas d’instabilité Canne toujours pour sortir, ou boiterie nette – Légère instabilité Canne en permanence – instabilité Deux cannes Béquilles Impossible 2. Scores fonctionnels à 3 mois Marche et Mobilité : Marche autonome sans aide Marche avec une canne Marche avec deux cannes Marche avec déambulateur Pas de marche, lit-fauteuil Marche extérieure : Sans difficultés Avec Aide Aide + tierce personne Impossible V2.0 – 21/04/08 Marche à domicile : Sans difficultés Avec Aide Aide + tierce personne Impossible Vie sociale (courses, transport en commun) : Sans difficultés Avec Aide Aide + tierce personne Impossible 9/16 La Vis Plaque Traumax 59 Habillement et Hygiène personnelle (toilettes) : Seule et sans aide Avec quelques aides Total support Se nourrir et prise des repas : Seule et sans aide Avec quelques aides Total support Hygiène personnelle (toilettes) : Seule et sans aide Avec quelques aides Total support Aller aux WC : Seule et sans aide Avec quelques aides Total support Continence sphinctérienne : Totalement continent Partiellement incontinent Totalement incontinent Autonomie : Totalement indépendant à domicile, capable de faire courses et activités domestiques Vivant à domicile mais partiellement dépendante pour les activités domestiques et sociales Vivant avec une aide à domicile Vivant en maison de retraite mais sans soins infirmiers à plein temps Vivant en long séjour ou maison de retraite avec soins infirmiers à plein temps Etat mental (score de Hodkinson), Cocher les réponses exactes : Age (à une année près) Connaissance de l’heure (à une heure près) Connaissance du domicile Année en cours Lieu d’hospitalisation Reconnaître deux personnes (infirmières, docteurs, …) Date de naissance Année de la première guerre mondiale Nom du président de la république Compter à rebours de 20 à 1 Date : Signature Investigateur : V2.0 – 21/04/08 10/16 La Vis Plaque Traumax 60 Visite à 6 mois (+/- 1 mois) Date de la consultation : ____ / ____ / 20____ Identifiant du patient : __ __ __ __ __ __ __ __ C C N P A A A A I - RADIO POSTOPERATOIRES : HANCHE FACE ET PROFIL BASSIN DE FACE ROTULES AU ZENITH 1. Radio bassin face, hanche opérée face et profil : Consolidation : Oui Non Balayage : Oui Non 2. Depuis la dernière visite, le patient a-t-il présenté une complication (mécanique, clinique…..) ? Oui Non Si Oui, Veuillez compléter une fiche Evènement Indésirable. 3. Angle CC’D Cervico-diaphysaire de Garden: Côté opéré : ____° Côté contro-latéral : ____° 4. Qualité du centrage de la vis cervicale selon la méthode de Parker • Face Distance AC : ______ Distance AB : ______ • Profil Distance AC : ______ Distance AB : ______ Face Profil AC AC AB AB ant lat 5. Distance sommet vis – sommet tête selon la méthode de Baumgaertner : Distance sommet vis sommet tête V2.0 – 21/04/08 Diamètre vis cervicale Face (mm) Xap = Dap= Profil (mm) Xlat= Dlat= 11/16 La Vis Plaque Traumax 61 Xap Xlat ant lat Axe col Dap Axe col Axe vis Dlat II - SCORES A 6 MOIS Axe vis 1. Score PMA Douleur : Aucune Rare et légère Apparaissant à la marche au bout de 30 minutes à 1h Apparaissant à la marche au bout de 10 à 20 minutes Apparaissant à la marche avant 10 minutes Apparaissant à la marche immédiatement Permanente même en position assise ou couchée Mobilité : Amplitude de la flexion : <= 90° 80° - 70° 70° - 50° 50° - 30° < 30° Attitude vicieuse en Flexion, Rotation externe : Attitude vicieuse en Abduction, Adduction, Rotation interne : Oui Oui Non Non Marche Stabilité Normale ou Illimitée Limitée ou légère boiterie si prolongée – Canne pour les longues distances – Pas d’instabilité Canne toujours pour sortir, ou boiterie nette – Légère instabilité Canne en permanence – instabilité Deux cannes Béquilles Impossible 2. Scores fonctionnels à 6 mois Marche et Mobilité : Marche autonome sans aide Marche avec une canne Marche avec deux cannes Marche avec déambulateur Pas de marche, lit-fauteuil Marche extérieure : Sans difficultés Avec Aide Aide + tierce personne Impossible V2.0 – 21/04/08 Marche à domicile : Sans difficultés Avec Aide Aide + tierce personne Impossible Vie sociale (courses, transport en commun) : Sans difficultés Avec Aide Aide + tierce personne Impossible 12/16 La Vis Plaque Traumax 62 Habillement et Hygiène personnelle (toilettes) : Seule et sans aide Avec quelques aides Total support Se nourrir et prise des repas : Seule et sans aide Avec quelques aides Total support Hygiène personnelle (toilettes) : Seule et sans aide Avec quelques aides Total support Aller aux WC : Seule et sans aide Avec quelques aides Total support Continence sphinctérienne : Totalement continent Partiellement incontinent Totalement incontinent Autonomie : Totalement indépendant à domicile, capable de faire courses et activités domestiques Vivant à domicile mais partiellement dépendante pour les activités domestiques et sociales Vivant avec une aide à domicile Vivant en maison de retraite mais sans soins infirmiers à plein temps Vivant en long séjour ou maison de retraite avec soins infirmiers à plein temps Etat mental (score de Hodkinson), Cocher les réponses exactes : Age (à une année près) Connaissance de l’heure (à une heure près) Connaissance du domicile Année en cours Lieu d’hospitalisation Reconnaître deux personnes (infirmières, docteurs, …) Date de naissance Année de la première guerre mondiale Nom du président de la république Compter à rebours de 20 à 1 Date : Signature Investigateur : V2.0 – 21/04/08 13/16 La Vis Plaque Traumax 63 Sortie d’étude Date de la sortie d’étude : ____ / ____ / 20____ Identifiant du patient : __ __ __ __ __ __ __ __ C C N P A A A A INFORMATIONS Motif de sortie de l’étude : Volonté du patient Perdu de vue Décès (Compléter un formulaire évènement indésirable). Autre cause, précisez : ______________________________________ Informations : ______________________________________________________________________________________ ______________________________________________________________________________________ ______________________________________________________________________________________ ______________________________________________________________________________________ ______________________________________________________________________________________ ______________________________________________________________________________________ ______________________________________________________________________________________ ______________________________________________________________________________________ Date : Signature Investigateur : V2.0 – 21/04/08 14/16 La Vis Plaque Traumax 64 DEVIATION AU PROTOCOLE Identifiant du patient : __ __ __ __ __ __ __ __ Date de notification de la déviation : ____ / ____ / 20____ C C N P A A A A INFORMATIONS Type de déviation : Information du patient Critères d’inclusion/exclusion Visite manquante Visite « hors-borne » Visite concernée : Visite préopératoire Visite per opératoire Visite J+5 (+/- 2 jours) Visite à 3 mois (+/- 14 jours) Visite à 6 mois (+/- 1 mois) Autre, précisez : __________________________________________________ Descriptions : ______________________________________________________________________________________ ______________________________________________________________________________________ ______________________________________________________________________________________ ______________________________________________________________________________________ ______________________________________________________________________________________ ______________________________________________________________________________________ ______________________________________________________________________________________ ______________________________________________________________________________________ Date : Signature Investigateur : V2.0 – 21/04/08 15/16 La Vis Plaque Traumax 65 Evènement indésirable Identifiant du patient : __ __ __ __ __ __ __ __ 1. Date de notification de l’évènement : ____ \ ____ \ 20____ C 2. Survenue de l’évènement : Date de survenue : ____ \ ____ \ ____ Post opératoire Per opératoire 3. Date de fin de l’évènement : ____ \ ____ \ ____ ou 4. Evènement indésirable grave ? Décès : date du décès : ____ \ ____ \ ____ Mise en jeu pronostic vital Nécessite ou prolonge l’hospitalisation du ____ \ ____ \ ____au ____ \ ____ \ ____ C N P A A A A non encore résolu Incapacité ou invalidité Anomalie congénitale 5. Type d’évènement : Complication matériel Perte de Réduction Complication anesthésique Infection Complication vasculaire Escarres Autres 6. Description de l’évènement : _____________________________________________________________________________________ _____________________________________________________________________________________ _____________________________________________________________________________________ 7. Intensité de l’évènement : Légère Modérée Sévère 8. Matériel en cause : Modèle/Type/Référence N° de lot Si stérile, date de péremption \ __ \ __ \ __ \ \ __ \ __ \ __ \ \ __ \ __ \ __ \ \ __ \ __ \ __ \ 9. Evolution (reprise chirurgicale….) : ______________________________________________________________________________________ ______________________________________________________________________________________ ______________________________________________________________________________________ ______________________________________________________________________________________ 10. Evolution de l’évènement : Guérison sans séquelles Guérison avec séquelles Amélioration 11. L’évènement semble plutôt lié : Au(x) traitement(s) étudié(s) Au(x) médicament(s) associé(s) A une maladie intercurrente Aggravation Pas de changement Aux procédures de l’essai A la progression de la maladie Autre, préciser : _________________ Date : V2.0 – 21/04/08 Signature Investigateur : 16/16 La Vis Plaque Traumax 66 Proposition d’article Saignement dans les fractures pertrochantériennes : Cohorte de 331 patients traités par vis plaque Traumax et clou Gamma Introduction Le saignement en traumatologie est considéré souvent comme un épiphénomène inhérent à la fracture elle même. Cependant, la chirurgie représente un acte agressif avec son contingent de lésions tissulaires, bien que l’évolution se fasse vers une chirurgie moins invasive avec des voies d’abord courtes et respectant les structures anatomiques. La fracture de l’extrémité supérieure du fémur est la pathologie la plus fréquente en Traumatologie. Les fractures pertrochantériennes sont représentent 2/3 de ces traumatismes. Il est usuel de rapporter des chiffres de mortalité très importants autour de 25% à un an19 car il s’agit, en effet de patients fragiles, âgés et présentant de nombreuses comorbidités. L’anémie aiguë est un facteur de risque majeur de décompensation de pathologies associées et du retard de reprise de l’autonomie. Le saignement périopératoire est l’association de la perte sanguine liée à la fracture et du saignement lié au geste chirurgical. L’hématome fracturaire est créé par la rupture de l’anatomie qui entraine des lésions vasculaires, il se constitue lors du traumatisme et s’organise en hématome. Ce phénomène s’associe au saignement iatrogène pour former les pertes sanguines totales. Cette perte peut être bien tolérée par un taux d’hémoglobine suffisant avant le traumatisme ou peut être compensée par des transfusions de culots globulaires. La chirurgie percutanée, ou plus précisément minimale invasive s’est beaucoup développée en Traumatologie et a permis de limiter les voies d’abord. Elle est associée au principe du La Vis Plaque Traumax 67 respect des structures anatomiques afin d’éviter les lésions musculaires et vasculaires. Les vis plaques permettent une ostéosynthèse extramédullaire tandis que les clous centromédullaires nécessitent la trépanation du grand trochanter. Le clou Gamma (Stryker Trauma, Geneva, Switzerland), est devenu le Gold Standard pour les fractures du massif trochantérien. La vis plaque Traumax (Integra™ Life Sciences Services, NJ, USA) est un matériel récent, une plaque courte à vis diaphysaires bloquées qui est une évolution des vis plaques classiques permettant l’ostéosynthèse par une voie d’abord unique réduite. Tous les systèmes percutanés ne créent ou n’aggravent pas les lésions tissulaires de la même façon. L’hypothèse de cette étude est que la vis plaque Traumax réduit le saignement dans le cadre des fractures pertrochantériennes en comparaison avec un matériel d’ostéosynthèse centromédullaire, le clou Gamma. Matériel & Méthode Nous avons suivi une cohorte de 331 patients de façon continue ayant subi une fracture pertrochantérienne. Nous avons inclus tous les patients majeurs présentant une fracture pertrochantérienne. Nous avons réalisé une inclusion séquentielle de 163 patients ostéosynthésés par Clou Gamma et de 168 opérés par Vis-plaque Traumax. Les critères d’exclusion comprenaient les fractures sous ou inter-trochantériennes ou cervicales vraies, les fractures pathologiques et les patients qui présentaient une infection aigue, une comorbidité mettant en jeu le pronostic fonctionnel ou vital, un score ASA à 4 ou 5 et un délai fracture-opération supérieur à 8 jours. Il s’agissait de la même équipe de chirurgiens et d’anesthésistes dans les mêmes blocs opératoires. La Vis Plaque Traumax 68 Les fractures ont été classées selon la classification de Evans modifiée par Jensen7. Nous avons également analysé, en groupes séparés, les patients présentant (Groupe Jensen 3, 5), ou non (Groupe Jensen 1, 2, 4), une atteinte du grand trochanter. Nous avons étudié le saignement en fonction de données intrinsèques (âge, sexe, poids, taille, BMI, hématocrite et taux d’hémoglobine préopératoire, score ASA) et de données extrinsèques (type d’ostéosynthèse, traitement anticoagulant ou antiagrégant, délai entre le traumatisme et la chirurgie, le temps opératoire) La perte de sang totale a été calculée sur la base de la variation du taux d’hématocrite et sur le volume sanguin total estimé. Ce dernier était déterminé par la formule de Nadler11 en fonction du sexe du patient. Les formules utilisées étaient les suivants: Pour les femmes : Volume sanguin (l) = taille (m)3 x 0,3561 + poids (kg) x 0,03308+ 0,1833 Pour les hommes : Volume sanguin (l) = taille (m)3 x 0,3669 + poids (kg) x 0.03219+ 0,6041 La perte sanguine calculée dans le période périopératoire était basée sur le formule de Mercuriali10. La compensation des pertes par transfusion de culots globulaires en considérant l’hypothèse que les culots globulaires transfusés contenaient le même volume globulaire. Perte sanguine (l) = VST (l) x (Htpréop – Htpostop) x 100 + nCT x 0,2 VST est le Volume sanguin total, Ht est l’hématocrite et nCT est le nombre de culots transfusés. On considère que le volume globulaire d’un culot globulaire est constant, de 0,2 l. La perte sanguine s’entend en volume globulaire. Un bilan biologique était donc réalisé en préopératoire et au cinquième jour postopératoire (±2 jours) dans le même laboratoire d’analyses. La prise en charge de l’équilibre hydroélectrolytique et l’indication de transfusion de culots de concentrés érythrocytaires homologues étaient réalisées par l’équipe d’anesthésie en aveugle vis à vis du type d’ostéosynthèse selon un protocole établi. L’indication de transfusion reposait sur le critère d’un taux d’hémoglobine inférieur à 10g/dl ou une mauvaise La Vis Plaque Traumax 69 tolérance clinique (dyspnée, hypotension orthostatique, angor, tachycardie) de la perte sanguine. Les données étaient analysées par un logiciel statistique (IBM-SPSS Statistics 20 Inc.). L’échantillon global et les sous-groupes considérés dans cette étude présentaient une distribution normale pour les différentes valeurs étudiées. Trois types de tests statistiques ont été mobilisés : (1) les coefficients de Pearson ont permis d’établir les corrélations entre la perte totale de sang et les variables [Age, taille, poids, BMI, délai entre le traumatisme et la chirurgie hématocrite et taux d’hémoglobine préopératoire, longueur de l’incision durée opératoire] ; (2) les tests de Student (Test T) permettaient de vérifier que les différences de moyenne pour chaque paramètre étudié étaient bien significatives selon l’emploi de la méthode Clou Gamma ou Traumax ; enfin, (3) les tests de Chi-2 ont permis d’identifier les liens entre les variables nominales. Par ailleurs, un modèle de régression linéaire a été réalisé pour chacune des méthodes étudiées afin de tester la contribution des variables intrinsèques aux patients (âge, sexe, poids, taille, BMI, traitements en cours) et extrinsèques (délai avant chirurgie, temps opératoire, type d’ostéosynthèse) sur l’explication de la perte totale de sang du patient. Ce dernier traitement avait pour objectif d’approfondir la mise en perspective des spécificités de ces méthodes. Couramment employée dans la littérature, une valeur de p<0,05 était considérée comme significative. Résultats Les patients étaient répartis en un groupe de 163 patients opérés par Clou Gamma et un deuxième groupe de 168 patients opérés par vis-plaque Traumax (Table 1). La Vis Plaque Traumax 70 Traumax Clou Gamma 168 163 Age 80,8 ±12,56 85,8 ±19,49 -2,746 0,006 * Poids (kg) 61,9 ±14,03 60,6 ±13,88 0,826 0,409 Nombre de patients Taille (cm) Test T p 162,8 ±8,39 161,3 ±9,28 1,483 0,139 BMI 23,3 ±4,53 23,2 ±4,62 0,065 0,948 Délai Accident-Chirurgie (min) 34,1 ±26,74 29,3 ±19,12 1,88 0,061 Durée opératoire (min) 44,8 ±13,94 34,4 ±12,57 7,167 < 0,001 * Hématocrite préop (%) 37,5 ±4,72 37,9 ±4,02 -0,778 0,437 Hémoglobine préop (g/dl) 12,4 ±1,56 12,7 ±1,41 -1,828 0,068 Chi2 p ASA Sexe ratio Type fracturaire selon Jensen Anticoagulant 17 / 89 / 62 10 / 88 / 65 1,816 0,403 113 / 55 (67,3%) 232 / 99 (73,0%) 1,302 0,154 20 / 68 / 27 / 39 / 14 7 / 32 / 10 / 47 / 67 63,392 < 0,001 * 16,7% (n=28) 11,0% (n=18) 2,187 0,093 6,5% (n=11) 11,0% (n=18) 2,091 0,105 22,6% (n=38) 23,9% (n=39) 0,079 0,440 Antiagrégant plaquettaire Clopidogrel Aspirine Table 1. Comparaison des 2 groupes de patients Traumax et Gamma La Vis Plaque Traumax 71 Les deux groupes suivis de façon prospective avaient un sexe ratio similaire. Les patients du groupe Gamma était significativement plus vieux (85,8 ans vs 80,8) mais leurs caractéristiques intrinsèques étaient comparables (poids, taille, BMI - Bone Mass Index, score ASA, taux d’hémoglobine et hématocrite préopératoire). Il n’y avait pas de différence en terme de traitement anticoagulant ou antiagrégant plaquettaire. Par ailleurs les types fracturaires selon Jensen avaient une distribution différente. Enfin sur le plan de la prise en charge chirurgicale, tous les patients ont été opérés dans des délais similaires sans l’utilisation de bistouri électrique et sans drainage postopératoire. Seule la durée de l’intervention présentait une différence significative, elle était plus importante pour le groupe Traumax. Dans l’analyse des résultats globaux, le groupe Traumax présentait une réduction fortement significative du saignement (347ml vs 577ml) et du taux de transfusion (33,9% vs 63,8%) par rapport au groupe Gamma (Table 2). Traumax (n=168) Gamma (n=163) p Saignement / Vol Globulaire (ml) 347 ± 272 577 ± 284 <0,001 Nb patients transfusés (n) 57 (33,9%) 104 (63,8%) <0,001 Nombre de culots par patient transfusé (n) 2,51 ± 1,45 2,39 ± 0,94 n.s. Table 2. Saignement et transfusion en fonction du type d’ostéosynthèse La Vis Plaque Traumax 72 Corrélation statistique linéaire (r de Pearson et F de Fisher) Concernant les facteurs de risque de saignement, nous avons retrouvé par analyse multivariée des facteurs de risque communs et spécifiques (Table 3). Sur l’ensemble de la série, nous avons retrouvé l’âge, le type fracturaire, la prise d’aspirine et le volume globulaire préopératoire comme facteurs de risque indépendamment du type d’ostéosynthèse. Il était à noter que le score ASA, le poids, la prise d’anticoagulants et le délai avant l’intervention étaient à la limite de la significativité. L’hématocrite et le taux d’hémoglobine représentaient un lien significatif avec la probabilité de réaliser une transfusion (p < 0,001). Le groupe Traumax retrouvait l’augmentation le type fracturaire, la longueur de l’incision, la durée opératoire et l’hématocrite préopératoire comme facteurs de risque spécifiques alors que le groupe Gamma dégageait le type fracturaire et la prise de Kardégic. La Vis Plaque Traumax 73 Cohorte Traumax Gamma Age 0,003 * 0,214 0,087 Sexe féminin 0,450 0,683 0,158 Poids 0,059 0,066 0,129 Taille 0,305 0,220 0,230 BMI 0,139 0,183 0,333 ASA 0,087 0,364 0,186 Anticoagulant 0,070 0,219 0,516 Clopidogrel 0,017 * 0,242 0,083 Kardégic 0,004 * 0,140 0,006 * Type fracturaire < 0,001 * < 0,001 * < 0,001 * 0,056 0,134 0,880 Taille incision NA 0,001 * NA Durée opératoire 0,267 0,019 * 0,885 Hématocrite préop 0,011 * 0,018 * 0,335 Hémoglobine préop 0,009 * 0,073 0,260 VST 0,012 * 0,014 * 0,092 Délai AccidentChirurgie Table 3. Significativité (valeur de p) en fonction des différentes variables étudiées pour le saignement. La Vis Plaque Traumax 74 Le type fracturaire représentait un facteur très significatif. Dans une analyse plus fine, le groupe présentant une fracture du grand trochanter (Jensen 3, 5) saignait plus que les autres (Table 4). Dans l’analyse des sous groupes en fonction du type d’ostéosynthèse, cette notion est significative pour le clou Gamma mais absente pour la vis plaque Traumax. Jensen n Moyenne Ecart-type Groupe 1, 2, 4 213 0,397 ±0,26 p < 0,0001 * Groupe 3, 5 Traumax 1, 2, 4 118 0,575 ±0,24 127 0,337 ±0,30 0,308 Gamma 3, 5 41 0,378 ±0,19 1, 2, 4 86 0,483 ±0,24 < 0,0001 * 3, 5 77 0,679 ±0,30 Table 4. Saignement en fonction de l’existence (Groupe 3, 5) ou non (Groupe 1, 2, 4) d’une fracture du grand trochanter selon Jensen Analyse de régression linéaire L’analyse de régression linéaire, à la lumière des paramètres standardisés, a mis en évidence que, pour le groupe Traumax, le score ASA et la taille de l'incision permettent d'expliquer, en partie, le saignement du patient ; alors qu'elles ne l'expliquent pas pour l'autre méthode. Pour le groupe Gamma, l'âge, le BMI, la prise d’anticoagulant et un délai supérieur à 48h entre le La Vis Plaque Traumax 75 traumatisme et la chirurgie permettent d'expliquer en partie le saignement du patient ; alors qu’elle ne l’explique pas pour l'autre méthode. Pour les variables communes aux deux modèles, le fait d'être une femme a un pouvoir explicatif plus fort sur le saignement pour la méthode Gamma que Traumax de même que l’augmentation de la taille. Discussion Corrélées, selon la littérature, à une augmentation de la mortalité, des infections, des thromboses veineuses profondes, des décompensations rénales et cardiaques, ainsi qu’à des résultats fonctionnels péjorés44-48, les pertes sanguines périopératoires doivent être considérées comme un élément majeur de la prise en charge. La vis plaque Traumax et le clou Gamma sont deux matériels d’ostéosynthèse minimal invasifs. Ils permettent une ostéosynthèse fiable49-51 par des voies d’abord limitées (une pour la vis plaque Traumax, trois pour le clou Gamma). Les limites de cette étude résident dans l’absence de randomisation. Cependant, la réalisation de deux groupes continus dans le cadre d’un suivi prospectif permet de pallier le biais de sélection. Nous retrouvons des facteurs communs liés à la perte sanguine, et d’autres spécifiques à chaque technique. Ces facteurs sont connus de la littérature. Cependant, la différence de saignement, en faveur du groupe Traumax, peut être expliquée par des principes d’ostéosynthèse totalement différents et plusieurs éléments expliquent cela. D’abord, le clou Gamma traverse le moyen fessier et peut léser le cercle artériel péritrochantérien. Ensuite, la mise en place d’un matériel centromédullaire nécessite la trépanation du grand trochanter et La Vis Plaque Traumax 76 implique la perturbation de la néoangiogénèse médullaire, facteur clé de l’ossification enchondrale52. Si ce dernier est fracturé, l’introduction du clou génère le déplacement des fragments dont le pendant est la mobilisation de l’hématome fracturaire, ce qui peut expliquer la différence retrouvée selon l’atteinte du grand trochanter dans le groupe Gamma. Ce facteur n’est pas retrouvé dans le groupe Traumax, car, la plaque s’appuyant sur la corticale externe a un effet console et la mise en compression finale réduit les écarts fragmentaires. Ceci est, de plus, à mettre en parallèle de certaines données de la littérature récente qui rapportent la méconnaissance et sous estimation des atteintes du grand trochanter. Enfin, le verrouillage distal peut représenter une majoration de ce risque par la possibilité de lésions des perforantes fémorales car la vis plaque Traumax est plus courte que le clou Gamma30,31. Ceci est permis par l’augmentation de la rigidité du système par un verrouillage diaphysaire de trois vis bloquées qui autorise un faible encombrement. Cependant, cette faible longueur indique la vis plaque Traumax pour les fractures pertrochantériennes. Les fractures sous-trochantériennes reste l’apanage de l’enclouage centromédullaire et ne sont pas une indication de cette vis plaque. A notre connaissance, aucune étude prospective n’a comparé le saignement réel dans les fractures pertrochantériennes en fonction du type d’ostéosynthèse. Une seule autre étude s’était intéressée aux pertes sanguines périopératoires dans les fractures cervicales et trochantériennes45. Dans cette étude, les facteurs de risque de saignement retrouvés étaient les fractures extra-capsulaires, l’ostéosynthèse par clou centromédullaire, un traitement par aspirine en préopératoire, une hypotension peropératoire et un saignement gastro-intestinal post-opératoire. D’autres études évaluent les facteurs de risque transfusionnel après fracture de l’extrémité supérieure du fémur. Les facteurs augmentant de manière indépendante le taux de transfusion sont une fracture extra-capsulaire et une hémoglobine basse dès l’admission aux urgences44,53-55. Cuenca44 dans la seule étude s’intéressant plus spécifiquement au La Vis Plaque Traumax 77 saignement dans les fractures pertrochantériennes retrouve une augmentation significative du taux de transfusion pour les patients ayant un taux d’hémoglobine préopératoire inférieure à 12g/dl et présentant une fracture comminutive ou sous-trochantérienne. La considération des caractéristiques intrinsèques du patient et son taux d’hémoglobine et d’hématocrite préopératoires sont des éléments à prendre en compte dans la réflexion sur la prise en charge. L’ostéosynthèse n’est pas un geste anodin même si minimal invasif et le saignement induit est souvent mésestimé. Le choix du matériel doit être basé sur un faisceau d’arguments et si des facteurs de risque de saignement sont associés tels que le sexe féminin, un score ASA élevé ou encore une trait fracturaire sur le grand trochanter, l’indication d’enclouage doit être, selon nous, remis en question. Conclusion La vis plaque Traumax permet de réduire significativement le saignement périopératoire dans le cadre des fractures pertrochantériennes. Sachant la morbidité et les complications afférentes à l’anémie aiguë et aux transfusions, une prise en charge moderne et d’avenir repose sur un choix d’ostéosynthèse basé sur le patient et non pas seulement sur un type de fracture. La Vis Plaque Traumax 78 Bibliographie 1. Bensafi H, Laffosse JM, Giordano G, Dao C, Chiron P, Puget J. The percutaneous compression plate (PCCP) in the treatment of trochanteric hip fractures in elderly patients. Acta Orthop Belg 2006;72-3:314-9. 2. Hodkinson HM. Evaluation of a mental test score for assessment of mental impairment in the elderly. Age Ageing 1972;1-4:233-8. 3. Parker MJ, Palmer CR. A new mobility score for predicting mortality after hip fracture. J Bone Joint Surg Br 1993;75-5:797-8. 4. Singh M, Nagrath AR, Maini PS. Changes in trabecular pattern of the upper end of the femur as an index of osteoporosis. J Bone Joint Surg Am 1970;52-3:457-67. 5. Müller. Müller AO Classification of Fractures – Long Bones. 1981. 6. Evans EM. Trochanteric fractures; a review of 110 cases treated by nail-plate fixation. J Bone Joint Surg Br 1951;33B-2:192-204. 7. Jensen JS, Michaelsen M. Trochanteric femoral fractures treated with McLaughlin osteosynthesis. Acta Orthop Scand 1975;46-5:795-803. 8. Baumgaertner MR, Curtin SL, Lindskog DM, Keggi JM. The value of the tip-apex distance in predicting failure of fixation of peritrochanteric fractures of the hip. J Bone Joint Surg Am 1995;777:1058-64. 9. Baumgaertner MR, Solberg BD. Awareness of tip-apex distance reduces failure of fixation of trochanteric fractures of the hip. J Bone Joint Surg Br 1997;79-6:969-71. 10. Mercuriali F, Inghilleri G. Proposal of an algorithm to help the choice of the best transfusion strategy. Curr Med Res Opin 1996;13-8:465-78. 11. Nadler SB, Hidalgo JH, Bloch T. Prediction of blood volume in normal human adults. Surgery 1962;51-2:224-32. 12. Gotfried Y. Percutaneous compression plating of intertrochanteric hip fractures. J Orthop Trauma 2000;14-7:490-5. La Vis Plaque Traumax 79 13. Chinoy MA, Parker MJ. Fixed nail plates versus sliding hip systems for the treatment of trochanteric femoral fractures: a meta analysis of 14 studies. Injury 1999;30-3:157-63. 14. Foulongne E, Gilleron M, Roussignol X, Lenoble E, Dujardin F. Mini-invasive nail versus DHS to fix pertrochanteric fractures: a case-control study. Orthop Traumatol Surg Res 2009;958:592-8. 15. Zha GC, Chen ZL, Qi XB, Sun JY. Treatment of pertrochanteric fractures with a proximal femur locking compression plate. Injury. 16. Larsson S, Friberg S, Hansson LI. Trochanteric fractures. Mobility, complications, and mortality in 607 cases treated with the sliding-screw technique. Clin Orthop Relat Res 1990-260:232-41. 17. Koval KJ, Skovron ML, Aharonoff GB, Meadows SE, Zuckerman JD. Ambulatory ability after hip fracture. A prospective study in geriatric patients. Clin Orthop Relat Res 1995-310:150-9. 18. Magaziner J, Simonsick EM, Kashner TM, Hebel JR, Kenzora JE. Predictors of functional recovery one year following hospital discharge for hip fracture: a prospective study. J Gerontol 1990;45-3:M101-7. 19. Rubenstein L. Hip protectors--a breakthrough in fracture prevention. N Engl J Med 2000;34321:1562-3. 20. Mnif H, Koubaa M, Zrig M, Trabelsi R, Abid A. Elderly patient's mortality and morbidity following trochanteric fracture. A prospective study of 100 cases. Orthop Traumatol Surg Res 2009;95-7:505-10. 21. Cuny C, Scarlat M, Moreau P, Mainard D, Delagoutte JP. [The Staca nail-plate in the treatment of trochanteric fractures]. Rev Chir Orthop Reparatrice Appar Mot 1996;82-5:410-6. 22. Hardy DC, Descamps PY, Krallis P, Fabeck L, Smets P, Bertens CL, Delince PE. Use of an intramedullary hip-screw compared with a compression hip-screw with a plate for intertrochanteric femoral fractures. A prospective, randomized study of one hundred patients. J Bone Joint Surg Am 1998;80-5:618-30. 23. Norris R, Bhattacharjee D, Parker MJ. Occurrence of secondary fracture around intramedullary nails used for trochanteric hip fractures: A systematic review of 13,568 patients. Injury 2011. La Vis Plaque Traumax 80 24. Bhandari M, Schemitsch E, Jonsson A, Zlowodzki M, Haidukewych GJ. Gamma nails revisited: gamma nails versus compression hip screws in the management of intertrochanteric fractures of the hip: a meta-analysis. J Orthop Trauma 2009;23-6:460-4. 25. Chirodian N, Arch B, Parker MJ. Sliding hip screw fixation of trochanteric hip fractures: outcome of 1024 procedures. Injury 2005;36-6:793-800. 26. Jones HW, Johnston P, Parker M. Are short femoral nails superior to the sliding hip screw? A meta-analysis of 24 studies involving 3,279 fractures. Int Orthop 2006;30-2:69-78. 27. Simpson AH, Varty K, Dodd CA. Sliding hip screws: modes of failure. Injury 1989;20-4:22731. 28. Barton TM, Gleeson R, Topliss C, Greenwood R, Harries WJ, Chesser TJ. A comparison of the long gamma nail with the sliding hip screw for the treatment of AO/OTA 31-A2 fractures of the proximal part of the femur: a prospective randomized trial. J Bone Joint Surg Am 2010;92-4:792-8. 29. Ahrengart L, Tornkvist H, Fornander P, Thorngren KG, Pasanen L, Wahlstrom P, Honkonen S, Lindgren U. A randomized study of the compression hip screw and Gamma nail in 426 fractures. Clin Orthop Relat Res 2002-401:209-22. 30. Crock HV. A Revision of the Anatomy of the Arteries Supplying the Upper End of the Human Femur. J Anat 1965;99:77-88. 31. Gautier E, Ganz K, Krugel N, Gill T, Ganz R. Anatomy of the medial femoral circumflex artery and its surgical implications. J Bone Joint Surg Br 2000;82-5:679-83. 32. Alobaid A, Harvey EJ, Elder GM, Lander P, Guy P, Reindl R. Minimally invasive dynamic hip screw: prospective randomized trial of two techniques of insertion of a standard dynamic fixation device. J Orthop Trauma 2004;18-4:207-12. 33. Parker MJ, Pryor GA. Gamma versus DHS nailing for extracapsular femoral fractures. Metaanalysis of ten randomised trials. Int Orthop 1996;20-3:163-8. 34. Parker MJ, Handoll HH. Gamma and other cephalocondylic intramedullary nails versus extramedullary implants for extracapsular hip fractures in adults. Cochrane Database Syst Rev 20083:CD000093. La Vis Plaque Traumax 81 35. Audige L, Hanson B, Swiontkowski MF. Implant-related complications in the treatment of unstable intertrochanteric fractures: meta-analysis of dynamic screw-plate versus dynamic screwintramedullary nail devices. Int Orthop 2003;27-4:197-203. 36. Haynes RC, Poll RG, Miles AW, Weston RB. Failure of femoral head fixation: a cadaveric analysis of lag screw cut-out with the gamma locking nail and AO dynamic hip screw. Injury 1997;285-6:337-41. 37. Adams CI, Robinson CM, Court-Brown CM, McQueen MM. Prospective randomized controlled trial of an intramedullary nail versus dynamic screw and plate for intertrochanteric fractures of the femur. J Orthop Trauma 2001;15-6:394-400. 38. Kim WY, Han CH, Park JI, Kim JY. Failure of intertrochanteric fracture fixation with a dynamic hip screw in relation to pre-operative fracture stability and osteoporosis. Int Orthop 2001;256:360-2. 39. Cooper C, Campion G, Melton LJ, 3rd. Hip fractures in the elderly: a world-wide projection. Osteoporos Int 1992;2-6:285-9. 40. Singer BR, McLauchlan GJ, Robinson CM, Christie J. Epidemiology of fractures in 15,000 adults: the influence of age and gender. J Bone Joint Surg Br 1998;80-2:243-8. 41. Trombetti A, Herrmann F, Hoffmeyer P, Schurch MA, Bonjour JP, Rizzoli R. Survival and potential years of life lost after hip fracture in men and age-matched women. Osteoporos Int 2002;139:731-7. 42. Zuckerman JD. Hip fracture. N Engl J Med 1996;334-23:1519-25. 43. Schipper IB, Steyerberg EW, Castelein RM, van Vugt AB. Reliability of the AO/ASIF classification for pertrochanteric femoral fractures. Acta Orthop Scand 2001;72-1:36-41. 44. Cuenca J, Garcia Erce JA, Martinez AA, Solano VM, Herrera A. [Preoperative blood test results and type of fracture as transfusional risk factors in patients older than 65 years with trochanteric hip fracture]. Rev Esp Anestesiol Reanim 2004;51-9:515-22. 45. Foss NB, Kehlet H. Hidden blood loss after surgery for hip fracture. J Bone Joint Surg Br 2006;88-8:1053-9. La Vis Plaque Traumax 82 46. Johnston P, Wynn-Jones H, Chakravarty D, Boyle A, Parker MJ. Is perioperative blood transfusion a risk factor for mortality or infection after hip fracture? J Orthop Trauma 2006;2010:675-9. 47. Lawrence VA, Silverstein JH, Cornell JE, Pederson T, Noveck H, Carson JL. Higher Hb level is associated with better early functional recovery after hip fracture repair. Transfusion 2003;4312:1717-22. 48. Engoren M, Mitchell E, Perring P, Sferra J. The effect of erythrocyte blood transfusions on survival after surgery for hip fracture. J Trauma 2008;65-6:1411-5. 49. Reina N, Chiron P, Doursounian L, Frieh J-M, Laffosse J-M, Cherrier B, Allizard M, Coipeau P, Daaboul Y, Vogeli D, Goldzak M, Pietu G. Etude muticentrique prospective de fractures pertrochanteriennes osteosynthesees par vis plaque modulaire verouillee, la vis plaque Traumax : A propos de 168 cas. Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique 2011;97-7, Supplement:S308-S9. 50. Yaozeng X, Dechun G, Huilin Y, Guangming Z, Xianbin W. Comparative study of trochanteric fracture treated with the proximal femoral nail anti-rotation and the third generation of gamma nail. Injury 2010;41-12:1234-8. 51. Liu M, Yang Z, Pei F, Huang F, Chen S, Xiang Z. A meta-analysis of the Gamma nail and dynamic hip screw in treating peritrochanteric fractures. Int Orthop 2010;34-3:323-8. 52. Keramaris NC, Calori GM, Nikolaou VS, Schemitsch EH, Giannoudis PV. Fracture vascularity and bone healing: a systematic review of the role of VEGF. Injury 2008;39 Suppl 2:S4557. 53. Manning BJ, O'Brien N, Aravindan S, Cahill RA, McGreal G, Redmond HP. The effect of aspirin on blood loss and transfusion requirements in patients with femoral neck fractures. Injury 2004;35-2:121-4. 54. Kurdy NM, Hokan R. A cross-matching policy for fractures of the proximal third of the femur. Injury 1993;24-8:521-4. 55. Adunsky A, Lichtenstein A, Mizrahi E, Arad M, Heim M. Blood transfusion requirements in elderly hip fracture patients. Arch Gerontol Geriatr 2003;36-1:75-81. La Vis Plaque Traumax 83 La Vis Plaque Traumax 84 Résumé Introduction: La vis plaque Traumax® (Integra™ Life Sciences Services) courte, à canon modulaire, à vis métaphysaires bloquées par système Surfix®, permet l’ostéosynthèse des fractures de l’extrémité supérieure du fémur par un abord unique latéral minimal invasif. Matériel et méthode: Une série prospective continue multicentrique de 168 patients présentant une fracture pertrochantérienne. Les scores fonctionnels, la qualité de la réduction, le positionnement des implants et les pertes sanguines étaient étudiées en périopératoire puis à 5 jours, 3 et 6 mois. Résultats: Les patients de 80,8 ans en moyenne dont 67,5% de femmes ont eu le plus souvent un traumatisme à basse énergie (94%). L'incision était unique en moyenne de 5,3cm avec un temps opératoire moyen de 44,9 mn. La mise au fauteuil était possible en moyenne à 2,2j, l’appui complet en moyenne à 7,5j. Le valgus moyen du col était de 0,7 degrés. La vis céphalique était centrée en zone solide dans 96% des cas. A six mois: 7,1% de décès, 93,75% de consolidation et 5,35% de balayages, fractures sous plaques 1,3%, aucune infection précoce ou tardive. Le nombre de transfusés était de 33,9%. Le score de Parker de préopératoire à six mois variait en moyenne de -1,14 et le score ADL de 0,34 indépendamment du type de fracture. Discussion : Le positionnement des implants est satisfaisant avec aucune infection bien que l'abord soit minimal invasif. Le taux de complications mécaniques est comparable aux séries publiées les plus favorables. La perte d’autonomie à 6 mois est minime. Le principe d'une vis plaque dynamique extra focale, l'abord unique minimal invasif, la faible longueur de la plaque permettent de limiter le nombre de malades transfusés en évitant la traversée des muscles Gluteus, la lésion du pédicule circonflexe latéral de la cuisse, la pénétration intra focale ou les lésions des artères terminales perforantes qui entrainent lors de l’utilisation d’une ostéosynthèse par vis plaque classique 40-45% de transfusions et par un clou gamma 50-75%. La Vis Plaque Traumax 85 Abstract Introduction: The screw plate Traumax® (Integra™ Life Sciences Services) short, with modular barrel and metaphyseal screws blocked by Surfix® locking system allows internal fixation of fractures of the proximal femur with a unique minimally invasive approach. Methods: A continued multicenter prospective series of 168 patients with an peritrochanteric fracture. Functional scores, quality of reduction, implant positioning and blood loss were studied in perioperative period, and then at 5 days, 3 and 6 months. Results: Patients averaged 80.8 years with 67.5% of women and have had for most of them a low-energy trauma (94%). The incision was only of 5.3 cm with a mean operative time of 44.9 min. Chair sitting was allowed on average at 2.2 days, full weightbearing on average at 7.5 days. The average valgus of the neck was 0.7 degrees. The lag screw was centered in solid area in 96% of cases. At six months follow-up: 7.1% of deaths, 93.75% of fracture healing and 5.35% of cutout, 1.3% of feri-implant fracture, and no early or late infection. The number of transfusions was 32.1%. Parker score between preoperative and six months varied of -1.14 and 0.34 for ADL score regardless of the type of fracture. Discussion: The positioning of the implants is satisfactory with no infection, despite a minimally invasive approach. The mechanical complication rate is comparable to the most favorable published series. Loss of independence at 6 months is minimal. The principle of an extrafocal dynamic screw plate, a minimally invasive approach and the short length of the plate can limit the number of transfused patients, avoiding lesions of Gluteus muscles, lesions of the lateral circumflex femoral artery, fracture penetration or lesions of the perforating femoral arteries, complications of conventional dynamic screw plates (45 - 60% of transfusions) and Gamma nails (50 - 75%). La Vis Plaque Traumax 86 REINA Nicolas TITRE : La vis plaque dynamique Traumax : Etude prospective multicentrique de 168 fractures pertrochantériennes Soutenue à Toulouse, le 29 mars 2012 Une série prospective continue multicentrique de 168 patients présentant une fracture pertrochantérienne traités par la vis plaque Traumax ont bénéficié d'une évaluation clinique, radiologique et biologique en périopératoire puis à 5 jours, 3 et 6 mois. Une incision unique de 5,3cm et 44,9 min de temps opératoire moyen ont permis un bon positionnement des implants dans 96% des cas. Le saignement était faible avec un taux de transfusion de 33,9%. L’appui complet était permis en moyenne à 7,5j. A six mois: 7,1% de décès, 94% de consolidation et 5,3% de balayages, 1,3% de fractures sous plaques, aucune infection. La variation du score Parker de était de -1,14 et le score ADL de 0,34 en moyenne au dernier recul indépendamment du type fracturaire. Le taux de complications mécaniques comparable aux séries publiées les plus favorables et la perte d’autonomie à 6 mois minime font de la vis plaque Traumax un matériel fiable. Son principe, l'abord unique réduit et la faible longueur de la plaque limitent le saignement en évitant la lésion des muscles Gluteus, du pédicule circonflexe latéral de la cuisse ou des artères terminales perforantes, la pénétration intra focale entrainent lors de l’utilisation d’une ostéosynthèse par vis plaque classique ou par un clou gamma 40-45% de transfusions. DISCIPLINE ADMINISTRATIVE : MEDECINE SPECIALISEE CLINIQUE Titre en anglais : The dynamic screw plate Traumax: A prospective multicenter study of 168 pertrochanteric fractures. MOTS CLES : Ostéosynthèse ; Chirurgie Minimale Invasive ; Fractures Trochantériennes ; Saignement ; Personne Agée KEYWORDS : Internal fixators ; Minimally Invasive Surgical Procedures ; Trochanteric Fractures ; Bleeding ; Elderly Faculté de Médecine Toulouse Purpan - 37 Allée Jules Guesdes BP 7202 - 31073 Toulouse Cedex 7 Directeur de thèse : Pr Philippe CHIRON