Cannes Maradona, de la balle
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Cannes Maradona, de la balle
Mai 2006 Cannes Deneuve, encore plus reine Catherine Deneuve épate chaque année en multipliant les défis. L’an dernier, elle avait doublé la maman de Marjane Satrapi dans Persepolis et perdu son fils dans Après lui de Gaël Morel. L’édition 2008 la verra monter les marches avec Arnaud Desplechin et Mathieu Amalric pour le très attendu Un conte de Noël où elle interprète une mère contrainte d’accepter la maladie de l’un de ses enfants. La comédienne engagée visite aussi le Liban en compagnie de l’acteur Rabih Mroué et des réalisateurs Joana Hadjithomas et Khalil Joreige dans Je veux voir, un documentaire sur un pays ravagé par la guerre, présenté dans la sélection Un certain regard. De Niro, le grand retour La Quinzaine des réalisateurs l’avait révélé avec Mean Streets, de Scorsese, en 1974.Mais en 1998, cité comme témoin dans une affaire de moeurs, Robert De Niro avait juré de ne plus jamais remettre les pieds en France. Il lui aura fallu dix ans pour digérer sa colère et pour accepter de revenir dans notre pays. C’est pour remettre la Palme d’or que l’acteur fera le voyage jusqu’à Cannes. Il en profitera pour défendre What Just Happened? comédie de Barry Levinson, qui assurera la clôture de la manifestation. De Niro interprète un producteur sur le déclin dans ce pastiche de l’usine à rêves où Bruce Willis et Sean Penn apparaissent, entre autres stars, dans leur propre rôle. Maradona, de la balle C’est une certitude, Diego Maradona sera sur la Croisette pour présenter… Maradona, le documentaire que lui a consacré Emir Kusturica. Pour ceux qui ont vécu dans une grotte pendant ces vingt dernières années, Maradona est une légende vivante du football, sport dont le réalisateur d’Underground est dingue depuis son enfance. Sportif engagé (il compte parmi ses amis Fidel Castro et le président vénézuelien Hugo Chavez), l’Argentin n’a pas sa langue dans sa poche et ses sorties médiatiques sont à guetter. Surtout quand il se trouve en compagnie d’un réalisateur aussi fantasque que Kusturica. Benicio rebelle Del Toro, le Benicio Del Toro n’est pas de la famille de Guillermo Del Toro, le réalisateur du Labyrinthe de Pan, présenté en 2006, mais c’est à son tour d’aller à Cannes. Ses fans vont frôler l’apoplexie car notre homme sera sans doute très présent pendant les quatre heures de projection de Che dont il joue le rôle-titre sous la direction de Steven Soderbergh, qui lui avait permis de recueillir un oscar pour son rôle de flic dans Traffic. Les paris sont ouverts pour deviner s’il va davantage attirer de demoiselles que l’équipe d’Indiana Jones. Avec son look de mauvais garçon au regard de braise, l’acteur, rare en France, risque de faire craquer celles qui préfèrent les Mexicains « calientes » aux coups de fouets d’Indy ! Jolie, jamais seule Angelina Jolie ne viendra pas pour rien et elle ne viendra pas seule. Brad Pitt et leurs quatre enfants seront à ses côtés, en plus des jumeaux qui patientent paisiblement dans son ventre. On l’imagine mal déployer ses dons pour les arts martiaux en présentant le dessin animé Kung Fu Panda ou la bandeannonce du très musclé Wanted de Timur Bekmambetov, le réalisateur de Night Watch. Sans doute se sentira-t-elle plus concernée par le sujet de Changeling, de Clint Eastwood, l’histoire d’une maman qui voit revenir son fils enlevé sans savoir si le gamin qu’elle a récupéré est vraiment le sien. Et dire que malgré la fatigue et la grossesse, elle restera sexy au possible. Page réalisée par Caroline Vié