Les Pinot, une famille en or

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Les Pinot, une famille en or
L’ E S T R É P U B L I C A I N | M A R D I 2 8 O C T O B R E 2 0 1 4
SPORTS E Haute­Saône
Parapente
Coupe du monde 2014
Les Pinot,
une famille en or
Si sa sœur Margaux est devenue championne du monde par équipes
de judo avec la France le 31 août, Maxime Pinot, lui, a remporté
la Coupe du monde de parapente 2014 en Turquie le 5 octobre.
On ne plaisante pas avec le sport dans cette famille de champions.
Vesoul. Certains verront là
une simple histoire de géné­
tique. D’autres une question
d‘éducation et d’environne­
ment familial. Peut­être. En
tout cas, un ou une Pinot
peut toujours en cacher un
autre…
Après la performance de
sa sœur Margaux (20 ans),
Maxime, son frère aîné
(22 ans) vient de remporter
la Coupe du monde de para­
pente 2014 lors de la super­
finale en Turquie.
S’il a débuté par le judo,
Maxime Pinot a vite compris
que son avenir était ailleurs :
« Je n’avais pas spéciale­
ment envie de casser la
gueule à mes adversaires. »
Cela pose effectivement un
problème dans un sport de
combat, mais beaucoup
moins en parapente, une
discipline inventée en Fran­
ce nous glisse­t­il au passa­
ge et que l’on pourrait com­
parer au surf au plan de
l’état d’esprit, de la commu­
nion avec la nature et de la
« zénitude. »
Cela étant, il serait faux de
croire que cette discipline
est réservée à une poignée
de nostalgiques des années
« babas. » Le parapente est
un sport à part entière qui
requiert une bonne dose de
q u a l i t é s. É v i d e m m e n t ,
Maxime Pinot est le mieux
placé pour en parler : « Une
compétition dure une dizai­
ne de jours. Le nombre de
manches varie selon la mé­
téo. Au signal vert, 120 pilo­
tes décollent, se placent sur
une ligne virtuelle le plus
haut possible et quand le
start donne le départ il faut
suivre un parcours que l’on
a repéré préalablement »,
avant d’enchaîner avec pas­
sion : « Le parapente cross­
country est une authentique
course de vitesse qui peut
nous faire parcourir 150 ki­
lomètres, voire 200 kilomè­
tres. Cela présente des simi­
litudes avec une course
cycliste. On utilise les autres
et la stratégie a son impor­
tante. »
« C’est une passion.
Il faut la vivre »
Comme pour les autres
sports, Maxime Pinot a suivi
un cursus qui ne laisse pas
de place pour le hasard.
Comme souvent, il a été ini­
tié en biplace par son père
Jean­Charles.
« Le premier vol a provo­
qué chez moi une sensation
incroyable », explique Maxi­
me, licencié au club Poupet
de vol libre (39) et qui prend
ensuite la direction du Pôle
espoirs de Font Romeu.
La suite est traditionnelle.
K Le Vésulien Maxime Pinot (au centre) vient de remporter la Coupe du monde 2014 de parapente.
Intégré en équipe de France,
il rejoint le team ABAC, une
entreprise d’ingénierie en
bâtiment. La machine qu’il
pilote étant une Icepeak 7
pro de chez Niviuk. Au pas­
sage, il tient à préciser : « Ne
croyez pas que je vive de la
compétition. C’est un sport
amateur qui me permet tout
juste de me défrayer. C’est
une passion. Il faut la vivre
Rugby
Promotion Honneur
Vesoul. Nicolas Bador évolue depuis
pas moins de quatorze années au
sein de l’équipe du président Sté­
phane Halper, au RC Vesoul. Après
avoir commencé par le football com­
me bon nombre de jeunes de son
âge, Nicolas décide, à 12 ans, de dé­
marrer sa carrière de rugbyman
sous les couleurs du club haut­saô­
nois.
Passionné, le jeune sportif a gravi
les échelons petit à petit, jusqu’à
devenir éducateur auprès des ca­
dets. Preuve de son implication dans
cette fonction, le joueur de 25 ans a
même obtenu son diplôme d’éduca­
teur fédéral. Travailleur de l’ombre,
collectif, le technicien en industrie
est respecté de l’ensemble de ses
coéquipiers.
Quand on demande au président,
ce qu’il pense de son joueur, la ré­
ponse fuse : « Nicolas est le joueur
fidèle par excellence. Cela fait des
années qu’il est au club et il n’a
jamais rechigné à l’idée de jouer
malgré son emploi du temps assez
chargé. Il est un joueur que tout
entraîneur rêverait d’avoir parmi
son équipe. »
Quant aux qualités du deuxième
ligne, ce qui ressort le plus souvent
c’est sa hargne sur le terrain et ses
Objectif montée
qualités de percussion. Homme de
l’ombre, le joueur forme avec Jérémy
Moine, son compère, une deuxième
ligne redoutable pour ses adversai­
res. Ils symbolisent en ce début de
saison la solidité du pack vésulien
dans ce championnat où ils font fi­
gure de favoris à la montée en cham­
pionnat de France.
Sérénité
Concernant l’évolution du joueur,
ses dirigeants sont unanimes pour
dire que le joueur a franchi un palier
ces dernières années. « Nicolas a
beaucoup progressé saison après
saison. Il fait maintenant partie des
cadres de l’équipe. Il a su gommer
ses défauts et est aujourd’hui bien
plus serein sur le terrain. »
La seule chose qui pourrait s’avé­
rer à la fois positive et négative pour
le joueur est son importance cruciale
dans le groupe, l’équipe disposant
de trop peu de solution de rechange
pour le remplacer lorsque le besoin
s’en fait ressentir. Une chose est
sûre en tout cas, c’est que ses coé­
quipiers auront encore besoin de lui
pour mettre à mal leur prochain ad­
versaire ce dimanche, le RC Chate­
nois et confirmer ainsi leurs espoirs
de montée.
Cyclo­cross
Après le Prix de la CA Vesoul
Chevallier, toujours vert
re au mollet droit. « Résultat,
deux semaines d’arrêt. Donc
forfait pour l’Extrême­sur­
Loue et j’étais un peu juste
pour la Coupe de France à
Besançon. Mais je n’ai pas
eu mal. J’ai limité les dégâts
en étant longtemps douziè­
me avant de finir quinziè­
me », poursuit Jérôme Che­
vallier qui avait remporté
une manche de Challenge
national il y a onze ans déjà,
à Sedan. « À la Malcombe, je
n’avais pas la “giclette’’, je
n’arrivais pas à “en remet­
tre’’. Et puis les deux jours
qui ont suivi ont été durs… »
« Cyclo­cross,
route et VTT »
Depuis, Jérôme Chevallier
a cependant retrouvé son
rythme. « J’ai repris ma
course à pied du matin. Il me
manque encore de l’intensi­
té, quelques pulsations pour
être au top. Mais je m’entraî­
ne tous les midis et je prends
toujours du plaisir à l’entraî­
Frédéric VIAL
N2 M Du côté de Vesoul
Bador, travailleur de l’ombre
Besançon. La quarantaine fa­
cilement franchie fin sep­
tembre, Jérôme Chevallier
n’en finit pour autant pas de
gagner. La semaine passée
du côté de Liebvillers com­
me dimanche à Vesoul, le
coureur du VC Ornans con­
tinue de remplir son armoire
à trophées. Depuis quin­
ze ans, il a porté son score à
plus de 120 succès en cyclo­
cross.
Cette saison 2014­2015 de
cyclo­cross n’a pourtant pas
commencé du mieux possi­
ble pour Jérôme Chevallier.
« Je me suis fait mal deux
fois en septembre à la jambe
droite à l’entraînement, en
faisant du trail. Mais je suis
tout de même allé disputer le
cyclo­cross de Toulouse­le­
Château (NDLR : le 28 sep­
tembre) où j’ai eu mal dans
tout le mollet et j’ai dû aban­
donner. »
Dans la foulée, une écho­
graphie rendait son verdict :
double déchirure musculai­
également le CAPEPS de
lettres modernes. La tête
dans les nuages avec un pa­
rapente, mais les pieds bien
sur terre…
Handball
Du côté du RC Vesoul
K Nicolas Bador, ballon en main, est réputé pour sa hargne sur le terrain.
et ne pas se poser trop de
questions. »
Diplômé d’état et moniteur
de parapente à Talloires
(Haute­Savoie), il prépare
Photo DR
nement », ajoute le coureur
du VC Ornans qui disputera
deux courses le week­end
prochain. Samedi, il sera au
départ du Grand Prix Inter­
national de Marle, avec
Francis Mourey, Fabien Ca­
nal et Laurent Colombatto
notamment. Puis dimanche,
il tentera de remporter un
nouveau succès à Quintigny,
dans le Jura.
Et c’est aussi le plaisir de la
compétition qui le pousse à
accrocher un dossard tous
les week­ends. « Je vais res­
ter sur le même schéma qui
me plaît et me réussit à base
de cyclo­cross, route et
VTT », ajoute Jérôme Che­
vallier qui a réussi à évoluer
au plus haut niveau national
dans ces trois disciplines.
« Et le jour où je me ferai
battre par Valentin Hum­
bert, je n’aurai pas honte »,
lance celui qui maîtrise en­
core sans problème l’espoir
valdahonnais, « heureuse­
ment que la roue tourne… »
T. S.
K Jérôme Chevallier s’est déjà imposé deux fois cet automne,
à Liebvillers puis Vesoul.
K Douta Seck : « Notre volonté est simple : retrouver la N1. »
Photo Ludovic LAUDE
Douta Seck, tout d’abord, quel­
le est votre impression après
cette première victoire à l’exté­
rieur face à Longvic ?
Je suis très satisfait de la
prestation de mes joueurs
qui se sont avérés très per­
formants en défense. Nous
avons su creuser rapide­
ment l’écart, ce qui nous a
permis de nous rendre ce
match bien plus facile.
L’avance à la mi­temps (9
buts) m’a donné la possibili­
té de faire tourner l’effectif
et de permettre à des
joueurs moins utilisés d’ap­
porter leur pierre à l’édifice.
J’ai donc beaucoup de points
positifs à tirer de cette ren­
contre.
Quel bilan dressez­vous,
pour le moment, de votre dé­
but de saison ?
Le bilan est plutôt satisfai­
sant. Mon équipe se situe à
la 6e place du classement à
un point du leader, Saint­
Egreve. Nous respectons
donc les objectifs que nous
nous sommes fixés avec les
dirigeants. Le but va être de
confirmer et de rester dans
cette première partie de ta­
bleau pour éventuellement
jouer un rôle dans la mon­
tée.
Quels sont pour vous les
points qui restent à améliorer
dans votre équipe ?
Le groupe n’a pas encore
tiré la quintessence de son
potentiel. Nous sommes en­
core en réglage. L’accumula­
tion des matchs et le travail à
l’entraînement vont nous
permettre de nous améliorer
collectivement. Il nous reste
encore quelques détails à
régler comme par exemple
la dépendance à nos deux
recrues, Maxence Fix et Cé­
dric Decaudin, qui nous ap­
portent beaucoup d’expé­
rience et de poids dans le
jeu. Face à des équipes qui
arriveront à les maîtriser, il
faudra trouver des solutions
bien plus collectives.
Concernant la montée, objec­
tif avoué du club, quels seront
vos principaux concurrents ?
Cette question est bien dif­
ficile, la poule s’avérant as­
sez homogène. À première
vue si j’avais quelques favo­
ris à citer, je vous dirai tout
d’abord l’US Saint­Égrève
qui descend de Nationale 1
et a toutes les armes de mon­
ter, ainsi que Chalon et Mar­
sannay qui disposent de col­
lectifs expérimentés. Quant
à nous, la montée est bien
sûr un objectif mais nous ne
nous mettons pas la pres­
sion. Si en fin de saison il y a
une possibilité, nous ne
nous en priverons pas.
Que pouvons­nous vous sou­
haiter pour cette saison ?
L’idéal serait que les deux
équipes du CSVH réalisent
leurs objectifs. Concernant
les filles, elles connaissent
un début de saison difficile,
mais il ne faut pas oublier
que l’effectif a été très rajeu­
ni et que de nombreuses
joueuses arrivent de l’éche­
lon inférieur. Leurs marges
de progression étant élevé,
je ne m’inquiète pas pour
elles. Quand à nous, notre
volonté est simple : retrou­
ver la Nationale 1. L’avenir
nous dira si cet objectif est
réalisable.
SVE01 ­ V1