Versailles, le palais du Soleil - versaillespourtous-fr
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i ersailles, le palais du Soleil Le château de Versailles est le palais du Soleil. Tout rappelle cet astre : l’orientation du château, le décor des appartements et l’aménagement des jardins. Pour montrer la puissance et la grandeur du Roi-Soleil, les architectes et les artistes ont mis en scène la légende d’Apollon que raconte le poète romain Ovide, dans son livre Les Métamorphoses. Souvent représenté en Apollon, le dieu de la lumière et des arts, Louis XIV est le maître de ces lieux. Découvre la légende d’Apollon et les images du Soleil au château de Versailles. Pour en savoir plus Les Métamorphoses Le poète latin Ovide (43 av. J.-C.-17 ou 18 ap. J.-C.) écrit un poème mythologique appelé Les Métamorphoses. En quinze livres, il raconte l’histoire du monde à l’aide de légendes qui parlent de transformations de dieux et d’hommes en animaux ou en plantes. © Château de Versailles. Réalisation MARS02. 1 LES DIEUX Latone, la mère de Diane et d’Apollon De ses amours avec Jupiter, la déesse Latone attend des jumeaux. Junon, la compagne de Jupiter, apprend la nouvelle et entre dans une terrible colère. Pour se venger, elle interdit aux dieux d’accueillir Latone qui cherche un lieu sûr pour mettre ses enfants au monde. Jupiter demande alors à son frère Neptune, dieu des océans, de lui venir en aide. Soulevant les flots de la mer, il fait surgir une île. Au pied d’un palmier, Latone donne d’abord naissance à Diane, déesse de la chasse et de la Lune ; puis tandis qu’un vol de cygnes survole l’île, naît Apollon, dieu du Soleil, de la lumière et des arts. Bientôt Latone et ses enfants quittent l’île de Délos. Arrivés en Lycie, ils s’arrêtent près d’une source pour s’y désaltérer. Mais des paysans occupés à couper de l’osier les en empêchent. Malgré les prières de Latone, ils piétinent l’eau pour en faire remonter la vase. Latone en colère leur crie : « Puissiez-vous à jamais vivre dans votre étang. » Jupiter l’entend et la venge en transformant les paysans en grenouilles et en lézards. Diane, la sœur jumelle d’Apollon Déesse de la chasse et la nuit, Diane est la sœur jumelle d’Apollon. Comme son frère, elle va armée d’un arc et de flèches d’argent forgés par les Cyclopes. Elle passe sa vie dans les bois à chasser au milieu des nymphes. Diane fait parfois preuve de cruauté envers les humains. Un jour, le chasseur Actéon poursuit avec sa meute un cerf dans les bois. Assoiffé, il s’arrête près d’une source pour se désaltérer. Il surprend © Château de Versailles. Réalisation MARS02. 2 alors Diane se baignant en compagnie des nymphes. Furieuse d’être vue nue, la déesse jette de l’eau au visage du jeune homme et s’écrie : « Maintenant va raconter que tu m’as vue sans voile, si tu le peux. » Alors le cou d’Actéon s’allonge, des cornes lui poussent sur le front, ses mains se changent en pieds, son corps se couvre d’une peau tachetée. Le voilà devenu cerf. Terrorisé, le malheureux s’enfuit mais il est poursuivi par ses propres chiens qui le dévorent. Apollon, le dieu de la lumière, de la musique et des arts Fils de Jupiter et de Latone, Apollon est le dieu de la lumière. Il est aussi le frère jumeau de Diane. Le dieu porte un arc et un carquois rempli de flèches d’or qui sont les rayons du Soleil. Son autre attribut, la lyre, rappelle qu’il est aussi le dieu de la musique et des arts. Apollon affronte le monstre Python Jalouse des amours de Jupiter avec Latone, la déesse Junon lance Python, monstre rampant, à la poursuite de sa rivale. Python pourchasse sans relâche la déesse qui, enceinte, cherche un endroit pour mettre au monde ses enfants. N’arrivant pas à ses fins, le monstre se réfugie à Delphes où il terrorise la population et dévore les animaux. Dans un lieu sûr, la déesse Latone donne naissance à Diane et à Apollon1 . 1 Lis la légende intitulée « Latone, la mère de Diane et d’Apollon ». © Château de Versailles. Réalisation MARS02. 3 Plus tard, le dieu Apollon venge sa mère en tuant le redoutable monstre de plusieurs flèches. En souvenir de sa victoire sur Python, le dieu Apollon crée les jeux Pythiques. Organisés tous les huit ans à Delphes, ces jeux se composent d’épreuves d’athlétisme et de concours de musique. Apollon et la nymphe Daphné Fier d’avoir vaincu Python2 avec son arc, Apollon se vante de son exploit auprès du dieu de l’amour, Cupidon. Pour le rendre plus modeste, celuici décide de lui donner une leçon. Il saisit son arc et décoche deux flèches. La première, qui fait fuir l’amour, atteint la nymphe Daphné ; la seconde, qui rend amoureux, touche Apollon. Lorsque le dieu déclare son amour à Daphné, la nymphe le dédaigne et se lance dans une longue fuite. Mais le dieu infatigable ne cesse de la poursuivre. Épuisée, Daphné implore l’aide de son père. Alors, elle sent peu à peu ses membres s’engourdir, son corps se recouvrir d’écorces, ses bras se transformer en branches, ses pieds en racines, ses cheveux en feuilles. Daphné s’est métamorphosée en laurier. Désespéré, Apollon s’approche de celle qu’il n’a pu épouser et décide de faire du laurier son arbre préféré. Apollon, le chêne et le laurier Lorsqu’Apollon est enfant, le chêne est son arbre sacré. C’est ainsi que lors des jeux Pythiques, créés en souvenir de sa victoire sur le monstre Python , les vainqueurs reçoivent une couronne tressée de feuilles de chêne. Après la métamorphose de Daphné3, le laurier devient l’arbre préféré du dieu. Pour récompenser les poètes et les artistes, Apollon décide de leur remettre une couronne tressée de ces feuilles. 2 3 Lis la légende intitulée « Apollon affronte le monstre Python ». Lis la légende intitulée « Apollon et la nymphe Daphné ». 4 Aurore précède Apollon Lorsque la nuit prend fin, Aurore quitte son lit. La déesse à la lumière orangée disperse les étoiles et, de sa main, ouvre les portes du ciel au char d’Apollon, le dieu du Soleil. La légende raconte encore que la rosée du matin est née des larmes versées par Aurore à la mort d’un de ses fils. Apollon et le char du soleil Chaque matin, Apollon, le dieu du Soleil, s’élance dans le ciel sur son char d’or tiré par quatre chevaux très rapides : Pyroïs, Eoüs, Aéthon et Phlégon. Le dieu s’apprête à éclairer, l’un après l’autre, les quatre continents : l’Asie, l’Europe, l’Afrique et l’Amérique. Chaque soir, le dieu Apollon, assis sur son char d’or, revient de sa course dans le ciel. Les tritons soufflent dans leurs conques pour annoncer le retour du dieu. Les baleines suivent, la tête au-dessus de l’eau. Apollon chez Thétis Après avoir éclairé les continents, Apollon va chercher le repos chez Thétis qui accueille dans sa grotte l’équipage fatigué. Tandis que les nymphes s’empressent autour d’Apollon pour le délasser, les tritons pansent les chevaux du Soleil. Apollon métamorphose Cyparisse en cyprès Dans une forêt de Grèce, vit un magnifique cerf protégé par les nymphes. © Château de Versailles. Réalisation MARS02. 5 Cyparisse, un jeune berger, se prend d’amitié pour l’animal qu’il nourrit d’herbe fraîche et d’eau claire. Un jour, fatigué, le cerf s’étend près de la rivière pour se reposer. C’est alors que par mégarde Cyparisse transperce de son javelot son ami et le tue. Le jeune homme éprouve un tel chagrin qu’il souhaite mourir à son tour. Ému par sa douleur, Apollon métamorphose Cyparisse en un arbre élancé qui ne perd jamais son feuillage vert : le cyprès. Apollon punit Marsyas Un jour, la déesse Minerve fabrique une flûte à deux tuyaux. En jouant de l’instrument près d’une source, elle découvre ses joues déformées dans le reflet de l’eau. La déesse décide alors de se débarrasser de la flûte et menace celui qui la ramasserait d’un terrible châtiment. Or le silène Marsyas la trouve et se met à en jouer. Les sons sont si merveilleux qu’il en perd la tête et se croit meilleur musicien qu’Apollon. Marsyas défie alors le dieu dans un concours de musique. Lorsque Apollon lui propose de jouer de son instrument à l’envers, Marsyas ne peut rivaliser. Il s’avoue alors vaincu. Apollon décide de le punir en l’écorchant vif. Des larmes et du sang versés par Marsyas naît un fleuve. La métamorphose de Clythie en tournesol Clythie est une jeune fille amoureuse du Soleil. Mais celui-ci l’ignore et lui préfère Leucothoé. Folle de jalousie, Clythie souhaite se venger. Elle révèle alors au père de Leucothoé les amours cachées de sa fille. Mais cette trahison ne ramène pas à Clythie celui qu’elle aime. Pendant neuf jours, elle se laisse dépérir en ne se nourrissant que de rosée. Lorsque, épuisée, elle tombe au sol, son corps adhère à la terre : elle devient un tournesol, fleur dont la face est toujours tournée vers le Soleil. © Château de Versailles. Réalisation MARS02. 6 Pluton enlève Proserpine Proserpine est la fille adorée de Cérès, la déesse des moissons. Peu soucieuse de se marier, elle grandit heureuse parmi les nymphes et ses sœurs, Minerve et Diane. Mais Pluton, le dieu des Enfers, tombe amoureux de la jeune fille. Alors qu’elle cueille des lis et des violettes, la terre s’ouvre sous ses pieds : Pluton surgit sur son char d’or tiré par quatre chevaux noirs. Épouvantée, Proserpine recule. D’un mouvement rapide, le dieu enlève la jeune fille qui pousse un cri terrible. Le char s’engouffre sous terre laissant Cérès seule et désespérée. Mercure, le demi-frère d’Apollon Mercure est le fils de la nymphe Maïa et du dieu Jupiter. À sa naissance, sa mère l’emmaillote et l’installe dans son berceau. Mais l’enfant ne sait pas rester sage : une fois sa mère éloignée, il défait ses langes et s’enfuit. Arrivé près du troupeau de vaches gardé par son frère Apollon, Mercure décide de lui en voler une partie. Alors, attachant une branche à la queue de chaque animal, il les dirige vers une caverne. Pendant sa halte, il fabrique une lyre en tendant sur une carapace de tortue des boyaux de vache. Puis, Mercure retourne dans son berceau comme si rien ne s’était passé. Apollon, à la recherche de son troupeau, ne tarde pas à connaître l’auteur du vol. Mais Mercure nie les faits et refuse de rendre les vaches à son demi-frère. Apercevant la lyre dont il a entendu les sons si harmonieux, Apollon lui propose alors d’échanger l’instrument contre le troupeau, ce que Mercure accepte. Un jour que Mercure garde les vaches autrefois dérobées à Apollon, il invente la flûte de Pan. Séduit par ce nouvel instrument de musique, Apollon l’échange contre son caducée dont il se sert pour garder les © Château de Versailles. Réalisation MARS02. 7 troupeaux. C’est ainsi que le caducée devient l’attribut de Mercure. Heureux de l’habileté et de l’activité de son fils, Jupiter propose à Mercure d’entrer à son service en tant que messager. Il lui remet alors des sandales ailées et un chapeau surmonté de courtes ailes, le pétase. Vénus et Vulcain Fille de l’écume des vagues, Vénus naît dans une conque marine. Elle apparaît pour la première fois devant les dieux coiffée de violettes et assise sur un char tiré par des cygnes. Éblouis par tant de grâce, les dieux nomment Vénus déesse de la beauté et de l’amour. Jupiter lui donne pour époux Vulcain, le dieu le plus laid. Un jour, Mars rencontre Vénus et tombe amoureux d’elle. Vulcain les surprend ensemble. Furieux, il les enferme dans un filet de bronze qu’il a forgé. Puis, il demande aux dieux de venir voir les prisonniers et de les condamner. C’est alors que ceux-ci avouent être aussi amoureux de la belle déesse. Malheureux, Vulcain retourne travailler à sa forge. Mars Mars est le fils mal aimé de Jupiter et de Junon. Toujours prêt à chercher querelle, ce dieu représente la guerre et la lutte féroce contre l’ennemi. Dès qu’un combat éclate quelque part, il revêt sa cuirasse et son casque, s’arme de sa lance puis saute sur son char tiré par des loups. Mars est aussi le dieu de la végétation car le printemps est la saison de sa naissance. C’est cette époque que les princes choisissent pour partir à la guerre. © Château de Versailles. Réalisation MARS02. 8 LES SAISONS Les saisons marquent le temps qui passe. Dans les jardins de Versailles, plusieurs sculptures de dieux et de déesses représentent ces saisons. Celles qui ornent les bassins orientent leur visage vers l’allée centrale pour suivre la course du Soleil. L’Automne L’Automne est représenté sous les traits de Bacchus. Le lierre et les grappes de raisin sont les emblèmes du dieu de la vigne et du vin. Sa présence rappelle que l’automne est la saison des vendanges et l’époque de la transformation du raisin en vin. Jupiter séduit Sémélé et provoque la colère de son épouse Junon. Sémélé est enceinte depuis six mois lorsque Junon la foudroie. Jupiter, pour sauver son fils Bacchus, le retire des entrailles de sa mère et le coud dans sa cuisse. Lorsque l’enfant atteint le neuvième mois, Jupiter l’en sort parfaitement formé et vivant. Devenu adulte, Bacchus découvre la vigne et son usage. Le dieu parcourt l’Inde et l’Égypte pour enseigner sa culture aux hommes. Il est souvent représenté entouré de grappes de raisin, couronné de feuilles de vigne, une coupe remplie de vin à la main, au milieu de petits satyres, moitié enfants, moitié boucs. L’Hiver L’Hiver est représenté sous les traits d’un homme à la fin de sa vie. Frigorifié, il est emmitouflé dans une cape et se réchauffe auprès d’un petit chaudron appelé brasero. Après avoir écarté son père et ses frères, le titan Saturne gouverne © Château de Versailles. Réalisation MARS02. 9 l’Univers et épouse sa sœur Rhéa. Comme ses parents lui ont prédit qu’il serait détrôné par l’un de ses enfants, il les dévore au fur et à mesure qu’ils naissent. Lorsque Rhéa met au monde Jupiter, elle invente une ruse pour sauver son bébé : elle le remplace par une pierre qu’elle enveloppe dans un sac et remet le tout à Saturne, qui l’engloutit sans s’apercevoir de la supercherie. Le Printemps Le Printemps est représenté par une jeune fille. Ornée d’une couronne de roses et d’églantines, elle porte une corbeille de fleurs fraîchement coupées. Elle rappelle que dans les prairies parcourues par la nymphe Flore, une fleur naît sous chacun de ses pas. Un jour de printemps, la nymphe Flore se promène dans les champs. Le dieu du vent Éole la voit, tombe amoureux et l’enlève pour l’épouser. Par amour, il lui donne le pouvoir de régner sur les fleurs des jardins et des champs. Flore donne le miel aux hommes ; à Junon, elle offre une fleur qui permet d’avoir un enfant sans l’intervention d’un homme. L’Été L’Été est représenté par une femme appuyée à une abondante gerbe de blé. Elle est coiffée d’une couronne d’épis tressés. Autrefois, elle brandissait une faucille de la main droite pour annoncer le temps des moissons. Lorsque la fille de Cérès, Proserpine4, est enlevée par Pluton, le dieu des Enfers, la déesse est très triste. Pendant neuf jours et neuf nuits, sans manger ni boire, une torche à la main, elle parcourt l’Univers, interrogeant tous ceux qu’elle rencontre. Folle de douleur, Cérès en veut à la terre, brise le soc des charrues et anéantit les moissons. Inquiet pour la nature, Jupiter vient en aide à Cérès. Il décide que Proserpine partagera son temps entre sa mère et son époux. Chaque printemps, elle revient sur terre : alors Cérès, heureuse, éveille la nature. Chaque automne, Proserpine rejoint son époux sous terre : accablée de tristesse, Cérès rend le sol stérile. 4 Lis la légende intitulée « Pluton enlève Proserpine ». © Château de Versailles. Réalisation MARS02. 10 LE SOLEIL Le Soleil est représenté de nombreuses fois dans le jardin de Versailles, parfois sous la forme d’un disque entouré de rayons, parfois sous les traits du dieu Apollon. La présence du soleil sur les vases et les sculptures rappelle que Louis XIV choisit cet astre pour le représenter : le soleil est son emblème. Source de vie, le Soleil procure la joie. LES MOIS DE L’ANNÉE Représentés sous l’apparence de jeunes femmes, les douze mois de l’année décorent la façade du château donnant sur le parterre d’Eau. À Versailles, chaque mois est associé à un signe du zodiaque qui permet de le reconnaître : le taureau pour le mois d’avril, le lion pour juillet, le sagittaire pour novembre, le verseau pour janvier… Le Soleil parcourt les douze signes du zodiaque en un an. Sa lumière et sa chaleur, plus ou moins intenses selon les mois, sont indispensables à la naissance et à la croissance des végétaux. Quand le soleil rayonne, les moissons sont abondantes, les fruits mûrissent… tout prend vie et couleur à sa lumière. L’ORIENTATION DU CHÂTEAU ET DU JARDIN DE VERSAILLES Le jardinier André Le Nôtre crée le jardin de Versailles à partir d’un axe est-ouest qui respecte la course du Soleil pendant la journée. Quand Louis XIV décide d’installer sa chambre au centre du château (1701), il la place sur la trajectoire du Soleil. © Château de Versailles. Réalisation MARS02. 11 Pour embellir le jardin, l’artiste Charles Le Brun imagine des fontaines et des statues : elles racontent la légende d’Apollon, le dieu de la lumière. L’APPARTEMENT DES PLANÈTES Pendant les premiers travaux au château de Versailles, Louis XIV habite le Grand Appartement. Le Grand Appartement du roi se compose de plusieurs pièces appelées salons. Après le salon de l’Abondance, se suivent les salons de Vénus, puis de Diane, de Mars, de Mercure, enfin d’Apollon. Ils portent le nom des dieux de la mythologie mais aussi ceux des astres : Vénus, Mars et Mercure évoquent les planètes, Diane rappelle la Lune et Apollon le Soleil. C’est pour cette raison que le Grand Appartement du roi est aussi appelé l’appartement des Planètes. Louis XIV choisit le salon d’Apollon pour y installer sa première chambre. Cette pièce au décor magnifique devient plus tard la salle du trône. Lorsque Louis XIV décide d’habiter définitivement le château (1682), il transforme le Grand Appartement en pièces d’apparat : le roi y reçoit ses invités et offre des divertissements à la cour. Ce sont les soirées d’Appartement qui ont lieu chaque lundi, mercredi et jeudi des mois d’hiver. Pour en savoir plus La mythologie Les Indiens, les Égyptiens, les Grecs puis les Romains s’interrogent sur le commencement de l’Univers et sont intrigués par des phénomènes naturels comme le tonnerre, les tempêtes… Ils inventent des récits fabuleux, mettant en scène des dieux, des personnages fantastiques et des créatures aux pouvoirs mystérieux. Ces mythes ou récits apportent des réponses à leurs questions. Ils sont transmis oralement de génération en génération. Plus tard, certains ont été tracés sur le papyrus, gravés dans l’argile, peints sur les murs des pyramides ou des grottes… Les hommes rendent régulièrement hommage à leurs dieux, au cours de cérémonies religieuses. Aujourd’hui, la science a fourni de nombreuses explications sur l’Univers et les phénomènes naturels. Cependant, la peinture, la sculpture, la musique et le cinéma s’inspirent parfois des récits de la mythologie. © Château de Versailles. Réalisation MARS02. 12 LES ÂGES DE LA VIE Vingt masques, appelés mascarons, décorent les façades du château donnant sur les jardins. Ils illustrent les différents âges de la vie : de l’enfance à la vieillesse en passant par l’adolescence et l’âge adulte. © Château de Versailles. Réalisation MARS02. 13