BIG NOWHERE Et s`il était possible de vivre minute par minute une

Transcription

BIG NOWHERE Et s`il était possible de vivre minute par minute une
BIG NOWHERE
CREATION 2016_HIROSHIMA_NAGASAKI
Et s’il était possible de vivre minute par
minute une catastrophe monstrueuse ?
Bande son d’une reconstitution historique
www.bignowhere.com
Big Nowhere est un ensemble américano-franco-belge conçu durant l’été 2012 et créé en janvier
2014, qui fait se rencontrer un big band, un récitant slammeur américain, Eli Finberg, ainsi
qu’une créatrice sonore, Delphine Baudet.
Eli Finberg, aka Mr E, slammeur d’origine new yorkaise vivant à Strasbourg depuis plusieurs
années est capable de retranscrire en mot des atmosphères tout en y ajoutant une richesse
rythmique et prosodique.
Delphine Baudet élabore avec justesse et précision des partitions sonores complexes, qui sont
jouées en temps réel.
Le premier cycle de Big Nowhere est un opéra radiophonique, une bande son pour le roman noir
Le Grand Nulle Part de James Ellroy.
En elle-même, la notion de « nulle part » est un nourrissant paradoxe : En aucun lieu et partout à la
fois (définition du Grand Larousse de la Langue Française).
Cette idée de « nulle part » représente désormais le fil conducteur du projet et lui fournit de
nombreuses pistes d’explorations.
Le deuxième cycle sera consacré à la « vision sonore » du cataclysme qu’ont produit les deux
attaques nucléaires perpétrées par les USA sur les villes japonaises de Hiroshima et Nagasaki
les 6 et 9 août 1945.
Une narration sera composée autour de la vie à Hiroshima avant, pendant et après le
bombardement, dans un quasi temps réel, afin de donner à entendre une « vision auditive » de la
catastrophe au moment M, à savoir justement celui qu’il n’est pas possible d’entendre et
développer sous la forme de témoignages, d’interviews et de reportages sonores la manière dont
les survivants ont pu réagir et s’organiser face à l’horreur.
D’une manière générale, cette narration sera liée massivement par une interaction millimétrée
entre la musique, les mots et les espaces sonores.
La rencontre entre un répertoire instrumental, une dramaturgie et un habillage sonore inédit nous
amènera à plonger dans une reconstitution sonore, synthèse d’une fiction et d’un reportage en
direct.
Le narrateur alternera ainsi les rôles et pourra revêtir la peau d’un reporter/correspondant
américain qui commentera et décrira, minute par minute, à la manière d’un commentateur sportif
sur CNN, tout ce qui est en train de se passer.
Il pourra aussi présenter par le simulacre d’interview le témoignage par exemple d’une
adolescente et de sa perception naïve décrivant avec exaltation « l’éclair suivi d’une énorme
explosion », ou encore commenter le discours du 6 août du vice-président américain Harry Truman
affirmant la suprématie de l’armée américaine.
Les bombardements atomiques d’Hiroshima et Nagasaki sont une folie démesurée. La nouvelle
création de Big Nowhere en sera, à la manière d’un reality-show, le portrait haletant, celui d’un
nouveau « grand nulle part ».
L’ENSEMBLE
photo : sophie dungler
Slam
Eli Finberg
Création sonore, ordinateur
Delphine Baudet
Clarinettes, direction artistique
Jean-Louis Marchand
Saxophones
Vincent Thékal, Arthur Hirtz,
Laurent Barbier et Jan Rzewski
Trompettes
Pauline Leblond, Marco Llano
et Jan Van Moer
Trombones
Edouard Wallyn et Timothée Lemaire
Claviers, effets
Christophe Imbs
Contrebasse
Jeremy Lirola
Batterie
Francesco Rees
BIOGRAPHIE
Jean Louis Marchand
Depuis 2011, il habite Bruxelles afin de donner une dimension plus européenne à ses projets artistiques.
Il obtient en 2005 une Maitrise de musique à l'Université́ Marc Bloch de Strasbourg (France), pour un sujet consacré
aux contrepoints de rythmes, phases et gestes entre musique et danse au XXe siècle. Il obtient également un 1er prix
de musique improvisée (2002) de musique de chambre et de clarinette basse (2004) dans la classe d'Armand
Angster au Conservatoire National de Région de Strasbourg.
Les différentes expériences au sein de ses multiples projets (L’Hijâz’Car, Electrik GEM, Big Nowhere, N0W) lui
permettent de travailler à la Maison de la Radio à Paris, avec l'école de danse de Anne Térésa de Keersmaeker
P.A.R.T.S. à Bruxelles, travailler avec des artistes comme Houria Aichi, Claude Barthélémy, Thierry de Mey, Bud
Blumenthal, d'enregistrer avec le guitariste Fred Frith, et de jouer dans le monde entier.
Delphine Baudet
Après ses études à l’ENS Louis Lumière (section Son), elle travaille comme Chef Opératrice du Son à Radio France
où elle s’occupe de l’enregistrement de concerts, de productions discographiques et audiovisuelles (de 2000 à
aujourd’hui).
Elle étudie également la flûte traversière au Conservatoire puis au sein des écoles Arpej et Edim, le jazz et les
musiques improvisées.
Attirée par la création sonore, elle réalise, dans le cadre de projets personnels, des bandes sonores souvent en
partenariat avec des plasticiens, musiciens ou metteurs en scène depuis maintenant plusieurs années. Ses
compositions touchent à différents univers sonores, de la musique électroacoustique au paysage sonore en passant
par l’art radiophonique.
Eli Finberg
Né à New York en 1982, installé à Strasbourg depuis 2005. Il a intégré sa première formation musicale en 2006.
Il fait partie de nombreuses formations comme Art District, Blockstop, Big Nowhere, Caterva et FREEZ. Il a participé
en tant qu'invité a des enregistrements avec plusieurs groupes dont La Fanfare en Pétard, Lyre Le Temps, Dirty
Deep, Isma Hill, Enneri Blaka, Mua'dib and the Awakening, Last Minutes, Michael Cuvillon's Arte Funk Project, Les
Chapeaux Noirs, Tribuman, Amo…
Depuis 2007, il a traversé toute l’Europe avec plus de 200 concerts où il a obtenu de nombreux prix : FAIR 2012,
Découvertes de Printemps de Bourges 2012, M6mobile Music Live 2010, DNA Impul'sons 2012, Prix SNCF des
repérages aux Eurockéennes 2012, Zone51 Super Bowl 2011, Lauréat Le Mans Electric Cité 2009, Lauréat France O
Folies 2011, Concours de Poésie EuroGlobe 2009, Finaliste John Tripp Spoken Poetry Competition 2005 (Pays de
Galles).
REFERENCES
Livres
John Hersey
Masuji Ibuse
Keiji Nakazawa
Akira Yoshimura
Claude Delmas
Tamiki Hara
Hiroshima, lundi 6 août 1945, 8h15 (Texto)
Pluie noire (Folio)
Gen d’Hiroshima (Vertige Graphique)
Le convoi de l’eau (Babel)
La bombe atomique (Editions Complexe)
Prélude à la destruction ; Fleurs d’été ; Ruines (Babel)
Films
Nuclear test film – trinity shot
https://archive.org/details/gov.doe.0800001
Internet
Jimmy Fallen youtube channel
https://www.youtube.com/user/latenight
Conan O’ Brien TV show (introduction)
https://www.youtube.com/watch?v=rzqaNekw9RA
Archives
Discours d’Harry Truman du 6 août 1945
“A short time ago an American airplane dropped one bomb on Hiroshima and destroyed its usefulness to the enemy.
That bomb had more power that 20,000 tons of TNT.The Japanese began the war from the air at Pearl Harbor. They
have been repaid many fold and the end is not yet. With this bomb we have now added a new and revolutionary
increase in destruction to supplement the growing power of our armed forces. In their present form these bombs are
now in production and even more powerful forms are in development. It is an atomic bomb. It is a harnessing of the
basic power of the universe. The force from which the sun draws its power has been loosed against those who
brought war to the Far East.We have spent more than two billion dollars on the greatest scientific gamble in history
and we have won. But the greatest marvel is not the size of the enterprise, its secrecy, or its cost, but the
achievement of scientific brains in making it work. And hardly less marvelous has been the capacity of industry to
design and of labor to operate, the machines and methods to do things never done before. Both science and industry
worked together under the direction of the United States Army, which achieved a unique success in an amazingly
short time. It is doubtful if such another combination could be got [sic] together in the world. What has been done is
the greatest achievement of organized science in history.We are now prepared to destroy more rapidly and
completely every productive enterprise the Japanese have in any city. We shall destroy their docks, their factories,
and their communications. Let there be no mistake; we shall completely destroy Japan's power to make war. It was to
spare the Japanese people from utter destruction that the ultimatum of July 26 was issued at Potsdam. Their leaders
promptly rejected that ultimatum. If they do not now accept our terms they may expect a rain of ruin from the air, the
like of which has never been seen on this earth. Behind this air attack will follow sea and land forces in such numbers
and power as they have not yet seen and with the fighting skill of which they are already well aware.”
LIENS VERS PROJETS ANTERIEURS :
www.bignowhere.com
Extraits du concert du 24 janvier 2014
Strasbourg (Jazz d’Or – Pôle Sud)
By Car
24 janvier 2014
Strasbourg (Jazz d’Or – Pôle Sud)
PRESSE :
JazzAroundMag - 13 août 2014 - Jean-Pierre Goffin
« Une découverte du festival, le Big Band « Big Nowhere », concentré de jeunes talents belges (Vincent Thékal,
Laurent Barbier,...) et de musiciens français, propose un répertoire de musique urbaine, parfois violente, parfois
sombre, commentée par le slammeur américain Eli Finberg. Une grande formation aux sonorités originales faites de
couinements, bruissements, bruitages divers déjantés. On attend la multiplication des concerts de ce prometteur
ensemble pour que la fougue sonne avec plus de spontanéité encore. Un groupe à suivre dans les prochains mois. »
http://jazzaroundmag.com/?p=4972
Larsen#6 - jan-fev 2014 – Benjamin Brooke
1950, Los Angeles, The Big Nowhere.
C’est dans le décor du roman de James Ellroy que nous emmène le big band du clarinettiste Jean-Louis Marchand. Il
en restitue parfaitement les atmosphères troubles dans une sorte de bande son radiophonique à la fois sombre et
allumée. Avec au coeur de l’intrigue, le slammeur Eli Finberg en éblouissant narrateur d’une époque et d’une ville
mythique, encore loin d’avoir livré tous ses secrets.
DNA - 28 janvier 2014 - Sophie Dungler
Emmené par Jean-Louis Marchand, The Big Nowhere a créé l’événement, vendredi, à Pôle Sud.
THE BIG NOWHERE, ou le grand nulle part, en version française, est un roman de James Ellroy faisant partie
intégrante du quatuor de Los Angeles (avec Le Dahlia Noir, LA confidential et White Jazz).
Passionné par les univers sombres de ses polars, le clarinettiste Jean Louis Marchand, strasbourgeois d’origine exilé
en Belgique, a imaginé une musique pour illustrer cette œuvre culte. Avec la complicité du saxophoniste Thomas
Frand, qui signe une grande partie des arrangements de la création, il s’est entouré d’un big band européen pour
restituer une bande son à l’image du livre de James Ellroy.
Sur une base sonore de bruits de moteurs, d’ambiances de rues, de villes et de sirènes posées par Delphine Baudet,
les 13 musiciens ont interprété avec brio une musique remarquablement bien écrite, aux arrangements pointus. Au
centre, Eli Finberg, que l’on connait d’habitude dans un registre plus hip hop s’est fait le narrateur de certains
passages du livre, dans leur version d’origine ou revisités pour leur donner plus de vie. Christophe Marais au son et
Camille Flavignard aux lumières complétaient cette belle palette sonore et visuelle.
Entre sonorités des jazz bands des années 50 aux prolongements contemporains, improvisations free, rythmiques
lourdes voire trip hop, le Big Nowhere donne à entendre comme se plaît à le décrire son initiateur du « cinéma pour
les oreilles ». Et pas besoin d’avoir lu Ellroy pour s’imaginer, à l’écoute de ces envoutantes mélodies, au cœur d’une
des ruelles sombres de la cité des anges, ou en pleine course poursuite sur l’une de ses larges avenues…
Vendredi était une première pour cette création établie à Pôle Sud, en coréalisation avec Jazz d’Or. Le lendemain,
l’équipe faisant également une représentation à Bruxelles dans le cadre du Winter Jazz Festival. Espérons que ce
galop d’essai, plus que concluant en appellera d’autres.
Le Soir – 26 janvier 2014 - Jean-Claude Vantroyen
JEAN-LOUIS MARCHAND MET JAMES ELLROY EN MUSIQUE
Le clarinettiste français présentait « The Big Nowhere » samedi soir au Marni.
The Big Nowhere, Le grand nulle part en français, c’est le fameux roman de James Ellroy, qui fait partie de la
suite de Los Angeles, avec Le Dahlia noir devant lui et LA Confidential etWhite Jazz derrière. Ca date de 1988
mais l’action se passe au jour de l’an 1950. Ambiance de mccarthysme. Violence, sexe et corruption. La face
sombre de l’Amérique. Deux enquêtes vont se croiser. L’une sur une union syndicale dans le monde du cinéma,
qui pourrait être marxiste. Une autre sur des crimes violents dans le comté de LA. Chasse aux sorcières et
chasse aux sorciers. Le monde noir de noir d’Ellroy, sa langue compacte, rythmée, ses personnages en quête
d’eux-mêmes.
Un roman majeur qui a beaucoup influencé le clarinettiste français établi à Bruxelles, Jean-Louis Marchand. Il a
composé une musique pour The Big Nowhere, comme s’il s’agissait d’une musique de film. Pour treize musiciens,
des Français et des Belges, (une clarinette, quatre sax, deux trombones, trois trompettes, un piano, une
contrebasse, une batterie), une voix et une création sonore.
La musique de Marchand colle à la peau de la Cité des anges.
Le big band a joué cette bande-son pour la première fois sur scène à Strasbourg vendredi. C’était la première
belge ce samedi, au Marni, à Ixelles, en clôture du Winter Jazz Festival. Ce fut un formidable point d’orgue à un
festival particulièrement couru cette année. Quasi tous les concerts étaient sold out. Le résultat sans doute de la
confiance du public, grisé par sa qualité permanente.
Bruits de circulation, sirènes d’ambulance et de voitures de police, conversations assourdies, « noise » urbain,
moteurs qui s’emballent. C’est le décor sonore créé par Delphine Baudet. Il forme la toile de fond du spectacle.
C’est la Cité des anges qui vit et transmet sa pulsation à la musique composée par Jean-Louis Marchand. Une
musique qui colle à la peau de cette ville, à son rythme, à ses éclats et ses mystères. Une musique qui colle
surtout à celle des mots de James Ellroy, à leur cadence, à leur brillance, à leurs saccades. Et le slammeur
américain Eli Finberg leur donne vie d’une belle façon en clamant/slammant des extraits de la prose d’Ellroy.
Musiciens formidables
Pendant une heure quart, je crois, que dure le concert, le public montre une attention particulière. Fasciné qu’il est
par ce soundtrack particulier, par la beauté de la musique, par la force des mots lancés, par la précision aussi de
ce big band. Car c’est une musique écrite, difficile, qui doit coller sans bavure au texte et aux bruits. Les
musiciens étaient déjà formidables pour ce deuxième concert public, mais de l’avis du saxophoniste belge
Laurent Barbier, il faudra encore répéter et répéter pour parvenir à la suprême excellence qu’exige cette musique.
Et sans doute aussi afficher des sous-titres pour permettre de mieux comprendre les extraits d’Ellroy.
Et pour cela, il faut que The Big Nowhere soit joué. Avis aux organisateurs de spectacles : c’est une formule
originale et un concert passionnant. Qui ne demande qu’à être vu. Alors... Alors, on se plaît aussi à rêver que
d’autres suivent la trace de Jean-Louis Marchand et mettent eux aussi en notes des bandes-sons pour d’autres
univers littéraires. Le New York de Paul Auster, le Dublin de James Joyce, le Marseille de Jean-Claude Izzo, la
Venise de Donna Leon ou l’espace interstellaire d’Arthur C. Clarke...