La Justice reconnaît la légitimité des actions anti-pub

Transcription

La Justice reconnaît la légitimité des actions anti-pub
Fédération Inter-Environnement Wallonie > Campagnes > Observatoire Citoyen du Greenwashing > La
publicité : démontage > La Justice reconnaît la légitimité des actions anti-pub
La Justice reconnaît la légitimité des actions
anti-pub
mardi 26 mars 2013, par Alain Geerts
Enfin un procès de désobéissance civile durant lequel les poursuivis ont eu l’occasion de faire entendre
leurs revendications... qui ont été entendues !
Un article de Nolwenn Weiler paru sur le site BASTA !
Victoire pour le collectif antipub des « Déboulonneurs ». Poursuivis pour avoir barbouillé des panneaux
publicitaires en 2009, six membres ont été relaxés le 25 mars par le tribunal correctionnel de Paris. Le
tribunal a retenu « l’état de nécessité » invoqué par les prévenus et le droit à la liberté d’opinion, défini
par l’article 11 de la déclaration des droits de l’homme. Les juges ont visiblement été sensibles aux
arguments avancés par Claude Got, professeur de santé publique et Mehdi Khamassi, chercheur en
neurosciences, venus lors du procès détailler les dangers de la publicité imposée. Les déboulonneurs s’en
prennent essentiellement aux publicités présentes dans l’espace public, que l’on est obligés de voir. « On
ne peut pas mettre des œillères, alors que la télé, on peut l’éteindre », expliquait ainsi un des membres du
collectif pendant l’audience.
Le propriétaire des panneaux barbouillés, JCDecaux, a été débouté de sa demande de 895 € pour frais de
nettoyage. Les militants ont par ailleurs été relaxés pour leur refus de prélèvement ADN. Selon la
généticienne Catherine Bourgain, témoin dans le procès et cité par le magazine les Inrockuptibles, « le
FNAEG (Fichier national automatisé des empreintes génétiques, ndlr) conserve des informations de plus
en plus sensibles sur les personnes, qui permettent notamment de connaître leurs origines et leurs
pathologies. Des informations trop importantes, selon elle, pour être toutes conservées dans un même
fichier, qui pourrait un jour être piraté ».
Le collectif des « Déboulonneurs » espère maintenant être reçu par la ministre de l’Écologie, Delphine
Batho. « Le débat national sur la transition énergétique nous permettra d’entrer immédiatement dans le
vif du sujet. Une première décision pourrait être l’interdiction des écrans publicitaires numériques,
symboles de la défiguration des paysages, de la main-mise sur les esprits que représentent ces télévisions
géantes dans la rue et du gaspillage énergétique étalé en plein jour et érigé en modèle. » En attendant, le
collectif envisage une trêve des actions de désobéissance.

Documents pareils