Province du Bandundu
Transcription
Province du Bandundu
Province du Bandundu Ministère de l’agriculture, pêche, élevage et développement rural Conseil agricole et rural de gestion (CARG) du Territoire de Kutu Plan de développement agricole et rural du territoire ISCO.Sc Projet de Développement Agricole du Bandundu, Financement Union Européenne, Food 172 355 Janvier 2010 _____________________________________________________________________________ Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. TABLE DES MATIERES INTRODUCTION 4 1 7 1.1 1.2 1.3 1.4 1.5 1.6 2 2.1 2.2 2.3 2.4 2.5 2.6 2.7 2.8 3 ETAT DES LIEUX Populations Gestion des ressources naturelles Agriculture, pêche et élevage Infrastructures et évacuation des produits agricoles Commercialisation et transformation Tracasseries PLAN DE DEVELOPPEMENT Infrastructures de transport Gestion des ressources naturelles et question foncière Amélioration des techniques de productions agricoles Élevage Pêche Structuration du monde rural Commercialisation Fiscalité et tracasseries ANNEXES Annexe 1 : populations et villages par secteur, groupements. (2009). Annexe 2 : Voies de transport prioritaires par secteur Annexe 3 : Surface et répartition des grandes plantations Annexe 4 : Effectifs des élevages du territoire de Kutu Annexe 5 : Bassins de pêche du territoire de Kutu Annexe 6 : Organisations liées à la pêche dans le territoire de Kutu Annexe 7 : Principales espèces de poisson pêchées dans Kutu Annexe 8 : Nombre de pêcheurs et production halieutique par secteur Annexe 9 : Matériels de transformation des produits agricoles Annexe 10 : Taxes et tracasseries liées au transport par baleinière 7 8 14 17 18 19 21 21 23 27 31 32 33 34 35 37 38 42 47 48 48 49 50 50 51 52 _____________________________________________________________________________ Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. Liste des tableaux Tableau 1 : Population et densité du territoire de Kutu.......................................................................................................................... 7 Tableau 2 : Zones à disettes par secteur et causes principales............................................................................................................. 15 Tableau 3 : Routes principales à entretenir pour le territoire de Kutu ................................................................................................. 21 Tableau 4 : Routes prioritaires par secteur du territoire de Kutu ......................................................................................................... 44 Tableau 5 : Voies navigables prioritaires par secteur pour le territoire de Kutu................................................................................... 45 Tableau 6 : Rivières principales et secondaires, ports et villages desservis du territoire...................................................................... 46 Tableau 7 : Répartition et surface des grandes plantations.................................................................................................................. 47 Tableau 8 : Effectifs des élevages du territoire de Kutu........................................................................................................................ 48 Tableau 9 : Bassins de pêche par secteur et par rivière ou lac du territoire de Kutu ............................................................................ 49 Tableau 10 : Principales espèces pêchées dans les eaux du territoire de Kutu..................................................................................... 50 Tableau 11 : Nombre de pêcheurs et production halieutique par secteur et cité ................................................................................ 50 Tableau 12 : Nombre de matériels de transformation des produits agricoles par secteur .................................................................. 51 Tableau 13 : Taxes par baleinière de 1000 sacs de maïs de Tolo à Kinshasa, en FC .............................................................................. 53 Tableau 14 : Taxes perçues par les marins aux différents postes, en FC............................................................................................... 54 Liste des cartes Carte 1 : Carte administrative et routière du territoire de Kutu ............................................................................................................. 5 Carte 2 : Zones agro-écologiques et bassins de production agricole du territoire de Kutu................................................................... 11 Carte 3 : Zones à disette dans le territoire de Kutu .................................................................................. Error! Bookmark not defined. Carte 4 : Routes prioritaires du territoire de Kutu. ............................................................................................................................... 25 Carte 5 : Cartographie des vocations des espaces du territoire............................................................................................................ 28 Liste des illustrations Illustration 1 : Couverture végétale du territoire de Kutu, photo satellitaire Google Earth.................................................................. 10 _____________________________________________________________________________ Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. INTRODUCTION L’atelier de diagnostic et de planification à cinq ans s’est déroulé du 25 au 29 janvier 2010. Il a été ouvert par l’Administrateur du Territoire qui a ensuite assisté à la plus grande part des débats avant d’être représenté par son adjointe. Les chefs des cinq secteurs et des cinq cités que compte le territoire de Kutu étaient présents, ainsi que les présidents des sociétés civiles de la plupart de ces entités. Le Ministère Provincial de l’Agriculture, Pêche, Elevage et du Développement Rural était représenté par le Directeur provincial des statistiques agricoles et le Conseiller juridique du Ministre. Les débats ont été modérés par l’Inspecteur territorial de l’Agriculture qui a également ouvert les débats thématiques par des présentations de l’état des lieux. Les représentants des différentes filières professionnelles (agriculteurs, planteurs, éleveurs, pêcheurs, commerçants, transporteurs) étaient présents pour participer aux débats. Isco a assuré la facilitation de l’atelier en proposant des outils cartographiques et une approche thématique de l’ensemble des questions liées au développement rural du territoire et la réalisation de diagnostics et de proposition par commission de secteur afin de garantir une meilleure précision des analyses et une meilleure pertinence des réponses proposées. La première journée a permis d’identifier les infrastructures prioritaires en matière de transports. Lors de la deuxième journée, le zonage agro-écologique a été réalisé et la question de la gestion des ressources naturelles a été abordée. Ce thème a alimenté, encore, l’atelier, qui a retenu les grandes lignes directrices à suivre en termes de gestion durable des ressources, lors de la troisième journée qui a aussi vu l’assemblée débattre sur les tracasseries, en en faisant un état des lieux précis et des recommandations. La situation et les problèmes de l’agriculture, élevage et de la pêche ont été traités au cours de quatrième et cinquième journée, en laissant parfois place à des questions sociologiques. La dernière journée a aussi permis de traiter les questions liées à la commercialisation déjà largement abordées à travers les séances précédentes. Le diagnostic général appuie fortement sur le manque de gestion durable des ressources naturelles et leur dégradation ou leur disparition rapide. La multiplication des comportements irresponsables et opportunistes en est la principale cause, depuis l’attribution des terres par les chefs coutumiers jusqu’aux pratiques de la pêche dans les frayères, en passant par le développement de l’agriculture dans le sillage de l’exploitation forestière, au cœur même des concessions. Les difficultés économiques sont accentuées par la pratique généralisée et pressurisante de la tracasserie qui étouffe littéralement le commerce dans le territoire, déjà en proie aux difficultés liées au mauvais état des routes, à une faible production dispersée et à l’absence de système de collecte efficace. Face à l’absence d’acheteurs et donc de débouchés, les agriculteurs ne cultivent que le minimum pour assurer la survie de leur famille, ce qui ferme un cercle vicieux bloquant le développement de l’économie rurale. Les grandes plantations de café ont cessé de fonctionner, victimes de la chute des prix et du maintien des taxes et surtout des tracasseries à des niveaux élevés peu en rapport avec la rentabilité de l’activité. L’élevage se développe dans le territoire, sous l’influence d’investisseurs de Bandundu, mais il est confronté au manque de gestion raisonnée du foncier qui occasionne de nombreux conflits liés à la divagation mettant en péril l’agriculture vivrière et entravant également le développement même de l’élevage. La pêche, qui constitue une activité essentielle du territoire, exerce aujourd’hui une pression insupportable sur la ressource halieutique qui diminue fortement au point que les pêcheurs doivent devenir des agriculteurs, au mieux, ou généralisent des pratiques irresponsables permettant de maximiser les résultats au détriment total du renouvellement et de la préservation de cette ressource. ______________________________________________________________________________ Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 4 ______________________________________________________________________________ Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. Carte 1 : Carte administrative et routière du territoire de Kutu ______________________________________________________________________________ Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 1 ETAT DES LIEUX Le CARG a établi un diagnostic du territoire prenant en compte les enjeux environnementaux, les dynamiques démographiques locales, les évolutions des activités agricoles et d’élevage. L’environnement de la production agricole a également fait l’objet d’une analyse de la part du CARG. Ce sont les résultats de ces diagnostics qui sont présenté dans l’état des lieux. 1.1 Populations Le territoire est peuplé de trois ethnies : les Sakata occupant deux chefferies dans les secteurs de Badia et Batere, et tous les groupements des secteurs de Mfimi. La population de chaque entité pratique une langue plus ou moins propre mais aux origines communes proches. Le nord du secteur de Luabu est peuplé de Mbelo alors que le sud est habité par des Bobay. Les Pygmées (Twa) sont des venants originaires des territoires d’ Oshwe et Kiri. Premièrement déplacés pour fournir la main d’œuvre des grandes exploitations, ils se sont maintenant durablement implantés dans les cités et les villages alentours, assurant essentiellement les basses besognes peu rémunérées. Ils constituent un groupe peu nombreux, marginalisé tant du fait du comportement des bantous à leur égard que de leur propre attitude. Secteur Badia Batere Kemba Luabu Mfimi Cité Kutu Cité Bokoro Cité de Nioki Cité de Semendua Cité de Tolo Total Population incluant les cités (5*) Nombre de ménages (3) Nombre de ménages agricoles (3) 5425 10215 15558 9639 15220 Nd 3797 7151 10891 6747 10654 Nd 10 22 51 23 16 Nd Superficie (km²) (1) Population (2) Population (5) 3659 3260 2129 2965 6738 35744 37975 71506 108907 67475 106539 Nd 35721 71233 100455 43456 93487 40744 Nd Nd 36100 Nd Nd Nd 44536 Nd 55275 Nd Nd Nd Nd Nd 28085 Nd Nd Nd Nd Nd 26238 Nd Nd Nd 18151 392402 56057 39240 21 131740 71233 136555 69694 121572 530794 Densité (2/1) Densité (5*/1) 36 22 64 24 18 Tableau 1 : Population et densité du territoire de Kutu (1) (2) (3) (4) (5) Sources : Atlas des entités administratives de la RDC, Léon de Saint Moulin, 2004, Ed. Saint Paul. Source : Recensement national du Zaïre, INS, 1984, extrapolation Isco, 2009. Source : SNSA, 1994, extrapolation ISCO, 2009. Source : Statistiques de l’Inspection territoriale de l’agriculture, 2008. Source : Inspection de l’Agriculture, 2008. La densité moyenne du territoire est peu élevée, 21 hab/km2, mais avec une mention spéciale pour Kemba, qui entre progressivement dans le rouge. L’existence de cinq agglomérations devenues cités dans le territoire indique des densités localement élevées. C’est ainsi que le __________________________________________________________________ Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 7 secteur de Badia est assez peu peuplé et présente une densité de 10 hab/km² sans les cités de Kutu et Nioki mais qu’il triple sa densité en ajoutant les cités. Kemba, en incluant Semendua, obtient une densité de 64 hab/km². Dans et autour de ces cités les densités atteignent les limites que les systèmes de production peuvent supporter et leur approvisionnement doit donc venir toujours de plus loin. 1.2 Gestion des ressources naturelles 1.2.1 Zonage agro-écologique Traversé par les rivières Kasaï au sud, Mfimi à l’ouest, Lukenie au centre et ouvrant au centre nord par le lac Maï Ndombe, le territoire de Kutu est partagé entre deux grands types d’espaces naturels bien distinguables sur la photo satellitaire (illustration 1) et bien repérés par les participants à l’atelier (carte 2) - - Au nord, la forêt équatoriale de la Lukenie et de la Mfimi, dense et occupant la quasitotalité de l’espace à l’est du Maï Ndombe (Luabo et Est du secteur de Badia), plus dégradée et diffuse dans le secteur de Badia et donnant déjà davantage place à la savane, notamment marécageuses. Dans le nord (Est secteur de Badia et le secteur de Luabo) où les densités humaines restent faibles (16 hab/km²), la présence humaine installée en bordure des routes qui pénètrent la forêt et le long de la Luabo se traduit par la création de forêts secondaires liées à l’expansion agricole. Le sud de la Lukenie est occupé par la savane arbustive entrecoupé en maillage serré et réticulé par les galeries forestières d’un réseau hydrographique dense, la pluviométrie du territoire dépassant les 1600 mm par an. Le paysage est relativement plat, les cours y découpant parfois, comme au centre sud (secteur de Mfimi et Kemba), un réseau de collines de faible élévation. Le long des rivières Lukénie et Kasaï, des espaces marécageux font la transition sur des profondeurs de 500 m à 2 km. Au sud, sur les berges du Kasaï, la savane peut laisser place à des savanes herbeuses. Le long du Kasaï, ces prairies herbeuses se retrouvent sur des îlots exploités par l’élevage. Des lambeaux forestiers plus ou moins dégradés par l’activité humaine apparaissent dans cette grande savane dans les secteurs de Batere et de Mfimi. La route Isaka-Semendua-Buna vers Oshwe occupe la ligne de crête et fait le partage des eaux entre la Lukénie et le Kasaï. Le secteur de Kemba à la densité humaine élevée (56 hab/km²) est aussi celui où la savane est la plus représentée. Dans le secteur de Luabo, les compagnies forestières exploitent depuis plusieurs décennies la forêt équatoriale qui reste cependant en grande partie intacte et à fort potentiel forestier primaire ou secondaire. La compagnie Sodefor a obtenu des concessions forestières au Nord-Ouest du secteur, ainsi que ITB au Sud-Est. Selon le code forestier, et en rupture avec les pratiques actuelles, ces zones sont interdites à l’agriculture, et ce, y compris dans les concessions récentes qui permettent à l’agriculture de succéder à l’exploitation forestière. Les villages riverains et inclus dans la concession risquent, à terme, d’être particulièrement frappés par ces restrictions d’usage dont les populations ne sont pas conscientes. Le même phénomène risque de se produire dans les concessions des autres secteurs (Est de Badia, forêt de Nunu dans Mfimi, et de Dungu dans Batere (ITB)). Certaines de ces concessions paraissent être exploitées sans titres convertis sans que les autorités puissent intervenir (Nunu). __________________________________________________________________ Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 8 __________________________________________________________________ Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 9 secteur Badia secteur Luabu secteur Mfimi secteur kemba Illustration 1 : Couverture végétale du territoire de Kutu, photo satellitaire secteur Batere _____________________________________________________________________________ Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 11 Carte 2 : Zones agro-écologiques et bassins de production agricole du territoire de Kutu _____________________________________________________________________________ Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 12 1.2.2 État des ressources faunistiques Les ressources faunistiques autrefois extrêmement riches du territoire (faune complète de savane et de forêt, avec présence d’une large gamme de grands mammifères, ont aujourd’hui pratiquement disparues de la zone de savane. On cite des troupeaux de buffles dans Mfimi, et Batere qui se targue de posséder encore quelques lions dont l’existence réelle ou mystique est discutée. Ces territoires de savane possèdent cependant encore un peu partout des antilopes et l’on signale l’existence de léopards dans de nombreuses galeries ou lambeaux forestiers. Les hippopotames sont présents le long du Kasaï. C’est dans les secteurs du nord que la faune sauvage est la plus riche (chimpanzés, buffles, éléphants, colobes et de nombreuses autres espèces de singes). Cette faune est très menacée par la généralisation de la chasse, la disparition de toute discipline de chasse (traditionnelle et/ou imposée par la loi) et surtout par l’exploitation forestière telle qu’elle se dessine dans ce secteur. Autrefois destinée à une clientèle locale, la chasse est aujourd’hui pratiquée de manière commerciale à destination des grands centres de consommation (Kinshasa, Kikwit, Kasaï occidental, Brazzaville). Les réseaux commerciaux utilisent les chasseurs locaux y compris traditionnels (Pygmées) pour abattre à grande échelle le gibier et sont, d’après l’atelier du CARG, la cause majeure de l’appauvrissement faunistique. À cela s’ajoute l’impact de la grande exploitation forestière qui pénètre dans des espaces encore préservés, y favorise la pénétration des chasseurs et, par les cloisonnements qu’elle établit dans la forêt, perturbe gravement les cycles biologiques des espèces. À ces dégâts, il faut ajouter ceux, considérables, causés par la pénétration en profondeur de l’agriculture dans les forêts. Les feux de brousse totalement incontrôlés participent ainsi lourdement à la destruction systématique de la faune savanicole aujourd’hui réduite à quelques buffles avant que les antilopes à leur tour finissent par disparaître. Les services de l’Environnement et de l’Agriculture sont totalement démunis en hommes, en moyens de déplacement, en capacité pour faire appliquer la loi (respect des calendriers de pêche et de chasse, respect des espèces protégées, taille des filets et des engins de pêche et de chasse…). Le pouvoir coutumier lui-même, qui pourrait assurer un contrôle de proximité, se rend au contraire complice des abus de toutes sortes. 1.2.3 Question foncière À l’affaiblissement de l’Etat, depuis les années 1990, a correspondu, dans le territoire de Kutu et dans un premier temps, celui du pouvoir coutumier dans sa fonction régulatrice des pressions sur les terres et l’environnement. Cette période s’est traduite par l’abandon progressif des procédures légales d’acquisition de terre quel qu’en soit l’usage : forestier, agricole, élevage et ce qu’elles prévoyaient en matière de prise en compte des intérêts locaux. Le pouvoir coutumier est sorti de cette période en affirmant des droits patrimoniaux sur les terres qu’il monnaye aujourd’hui auprès des acheteurs sans considération des procédures officielles (enquêtes de vacance de terre, validation des concessions fermières par l’administration territoriale) ni la sécurité alimentaire à court, moyen et long termes des populations dont ils sont supposés gérer les intérêts fonciers collectifs. C’est ainsi, par exemple, que l’on vend des terres à l’intérieur du rayon des 10 kilomètres autour des grandes cités et que les acheteurs urbains nantis de Bandundu ville acquièrent dans le secteur de Mfimi de nombreuses concessions fermières non enregistrées où ils installent du bétail en divagation lequel vient menacer les champs vivriers du propre clan des chefs qui ont vendu ces terres. Ce phénomène est atténué dans les secteurs éloignés de Bandundu et des cités (Batere, Luabu). _____________________________________________________________________________ Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 13 Savane arbustive avec une forêt galerie en arrière plan Savane herbeuse Sous bois d’une forêt galerie Limite entre savane herbeuse et forêt galerie Photo 1 : Couverts végétaux le long de l’axe Lebama-Semendua 1.3 Agriculture, pêche et élevage L’agriculture vivrière (manioc, maïs, arachide) est répandue dans tout le territoire, avec des champs de 0,5 ha en moyenne par ménage et par campagne. Tout au long des galeries forestières où se concentre la population (on ne cultive que rarement les savanes dans Kutu), les densités humaines élevées, de Kemba par exemple (54 hab/km²), sont de ce fait à la limite des possibilités de reproduction de la fertilité. Le secteur de Badia a une production plus marquée en maïs du fait de la plus grande fertilité des sols défrichés en forêt ; celui de Kemba privilégie plutôt l’arachide et le riz comme culture commerciale. Quelques poches de disette existent (voir Tableau 2), essentiellement dues à la faible dimension des champs et la prévalence d’autres activités (pêche, chasse, creusage aux alentours de Bendela). La zone faisant face à Bandundu sur les rives du Kasaï alimente cette ville qui consomme une partie importante de la production agricole. La zone de Nsontin-Semendua subit, elle, la présence de l’élevage qui occupe des terres et cause des problèmes de divagation des animaux. C’est principalement le secteur de Mfimi qui connaît des problèmes de sécurité alimentaire. _____________________________________________________________________________ Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 14 Secteur Mfimi Mfimi Mfimi Luabu Badia Badia Zone à disette Bendela Isaka Mbole Nsontin Nseketwa Semendua Kibambili Kutu Moke Sanya Mabala Loba Mwa Ngolo Mikili Ntamoke Mpanza Observations Exploitation diamantifère Divagation du gros bétail et attributions fermières Pression de la ville de Bandundu Concurrence de la pêche Concurrence de la pêche Concurrence de la chasse et de la pêche Tableau 2 : Zones à disettes par secteur et causes principales Source : Inspection territoriale de l’Agriculture Cultures vivrières (manioc et maïs) en forêt galeries (Semedua) Plantation de café peu entretenue (Bokoro) Photo 2 : Mise en valeur agricole Il existe peu de moyens de transformation des produits vivriers : seulement 35 moulins et 160 malaxeurs à huile de palme pour tout le territoire selon l’Inspection de l’Agriculture (Annexe). 13 décortiqueuses et 13 séchoirs à café existent toujours, mais actuellement très sous-employés et en mauvais état. L’élevage bovin entièrement divagant, sauf dans les concessions Tassin, dans Luabu, et du Diocèse d’Inongo, au sud de Kemba, se répand dans l’ensemble du territoire. Il est le fait d’investisseurs urbains y compris extérieurs au territoire (Bandundu dans Mfimi). Les conflits entre agriculteurs et éleveurs sont légions notamment dans les territoires proches de Bandundu où les chefs de terre profitent de la demande de pâturage des urbains de Bandundu ville pour vendre des savanes entières créant une menace permanente pour l’agriculture vivrière du fait de la divagation. Les éleveurs situés le long du Kasaï connaissent de nombreux cas de vols organisés de bétail, les amenant à sécuriser leurs troupeaux à proximité, sinon dans les villages, augmentant pour ceux-ci le problème de la divagation. Le territoire de Kutu fut, dans le passé, un territoire caféier et d’importantes plantations le jalonnaient dans les lisières et à l’intérieur des galeries forestières dans le sud, et surtout,en lisière de la forêt équatoriale dans Luabo. Elles employaient une main d’œuvre importante et à des tarifs relativement rémunérateurs. Toutes les familles vivant dans les zones propices à la culture du café possédaient de petites plantations, et souvent employaient une main d’œuvre extérieure à la récolte. Ces plantations aujourd’hui abandonnées à la suite de la crise du café des années 1980 _____________________________________________________________________________ Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 15 sont revenues à la forêt secondaire ou à l’exploitation agricole. On dénombre plusieurs plantations d’hévéas dans les secteurs de Badia, Batere (dont celle encore en exploitation de la PRB à Buna) et Luabu (exploitation Tassin). Le palmier à huile, qui se retrouve sur l’ensemble du territoire, est exploité de façon traditionnelle. Le cacao ne serait cultivé que sur deux à trois ha (Annexe ). Le mauvais état des routes conduisant aux bassins de production limite encore l’intérêt économique de la commercialisation autant des cultures pérennes que vivrières, souvent cultivées uniquement pour l’autoconsommation. La pêche est une activité essentielle du territoire fournissant la principale source de protéine pour la consommation locale. Elle représente une source de revenu importante grâce à la vente locale ou vers Kinshasa, Bandundu ou le Kwilu. Selon l’Inspection de l’Agriculture (Annexe ), c’est environ 180 tonnes de poisson frais, 42 tonnes de poisson fumé et 72 tonnes de poisson séché qui sont produites chaque année par un peu plus de 2.111 pêcheurs répartis sur 30 bassins de pêches identifiés par IRM et l’Inspection de l’Agriculture (Annexe ). Au prix du marché de Kutu (1000 Fc/kg de poisson frais, 2000 Fc/kg de poisson fumé ou séché), cette production représente une valeur d’environ 450.000 usd/an. Tout comme l’ensemble des ressources naturelles du territoire, la ressource halieutique subit une forte pression liée à l’augmentation de la consommation locale et des ventes vers l’extérieur des nombreuses espèces de poissons que l’on rencontre dans les eaux du territoire ( Annexe ). Les comportements irresponsables de nombreux pêcheurs les conduisent à détruire les frayères, lieux de reproduction des poissons, à pêcher en dehors des saisons autorisées, à employer des pratiques de pêche massives et destructrices (moustiquaire et filet à maille fine, torche, poison…) dont la photo de couverture est un exemple (prise sur la Lukénie entre Bokoro et Kutu). La taille et le nombre de prise diminuent donc visiblement, accentuant encore les pratiques irresponsables visant à augmenter sans considération les quantités pêchées. Des cellules de pêche ( Annexe ), regroupant les pêcheurs d’un même bassin de pêche, ont été organisées par IRM en 2002, avec mission de prendre en charge la gestion de la ressource dans leur bassin. Des règles de conduites étaient établies et les pêcheurs s’assuraient eux-mêmes de leur application en se contrôlant mutuellement et en contrôlant les agissements des pêcheurs venant de l’extérieur. Cette gestion des bassins de pêche était appuyée par l’Administration territoriale et un contrat était passé entre celle-ci et chaque cellule. L’absence de décret permettant de fixer un cadre légal général et le manque d’appui à ces cellules n’ont pas permis de pérenniser partout cette cogestion. Il semble néanmoins que des exemples d’organisations, fonctionnant encore et assurant un contrôle efficace sur les pratiques, existent dans le territoire de Mfimi, le long de la rivière Kasaï en particulier. Cela encourage le CARG à promouvoir cette forme de gestion des ressources naturelles et à encourager la reconnaissance de ces organisations par les autorités et les services techniques. _____________________________________________________________________________ Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 16 Un village de pêcheur sur la rive droite de la Lukénie Le départ quotidien des pêcheurs de Kutu, au petit matin Photo 3 : La vie sur l’eau 1.4 Infrastructures et évacuation des produits agricoles La principale route du territoire de Kutu parcourt la ligne de partage des eaux entre les bassins versants du Kasaï au sud et de la Lukénie, depuis Kembali dans le secteur de Mfimi jusqu’à Buna dans Batere. Cette route comporte seulement une dizaine de petits ponts sur les parties amont des affluents de ces deux rivières. Les autres routes du territoire suivent les pentes des bassins versants sur les lignes de crêtes entre deux affluents. L’arrêt des activités d’entretien de cette route par l’Office des Routes au début des années 90 a considérablement fait chuter le trafic qui est passé de plusieurs camions par jours à seulement quelques véhicules actuellement par mois. Une autre cause de la diminution du trafic est la chute des activités économiques liées au café, laquelle ne permet plus aujourd’hui aux grands exploitants d’entretenir les routes qu’ils empruntaient jadis et les grandes compagnies forestières se contentent d’entretenir celles menant aux zones de coupe et aux ports situés à proximité. La Sodefor a, par exemple, entretenu la route de Kutu vers Nioki sur les parties qu’elle empruntait et a laissé des digues en bon état près de Mabala. Aujourd’hui, le réseau routier est en très mauvais état ce qui dissuade les commerçants de pénétrer à l’intérieur du territoire. Ce ne sont plus que quelques voitures (zone de santé, hôpital, administration…) qui le fréquentent régulièrement. On compte quelques camions ou tracteurs permettant d’assurer sur des petits tronçons le transport de marchandises : 9 camions et 1 tracteur dans Luabu, 1 camion dans Badia, 1 tracteur dans Batere, 2 camions et 1 tracteur dans Kemba et 2 camions dans Mfimi. L’entretien régulier des routes pourraient permettre à ces véhicules d’effectuer des distances plus importantes à fréquence plus régulière. Plusieurs bacs ont coulé, qui traversaient la Lukénie (Ilombe et Tolo) et le Kasaï (Makay) et permettaient de relier les secteurs de Luabu et Badia aux trois secteurs situés entre la Lukénie et le Kasaï (Batere, Kemba et Mfimi) et ceux-ci au reste de la province, au sud. Ainsi, par la route, le secteur de Luabu est totalement enclavé alors que celui de Badia garde un accès à Inongo en contournant le lac par le nord et au secteur de Mfimi par le bac d’Isaka-Nioki puis au reste de la province par le bac de Bendela. Actuellement le bac faisant la liaison entre Nioki et Isaka assure aussi le passage des camions au niveau de Mabala leur permettant ainsi d’explorer la route menant à Kutu. Enfin, M. Tassin, propriétaire de grandes plantations de café et d’hévéa dans le secteur de Luabu, ouvre le passage aux camions sur la Lukénie grâce à son bateau. Le tronçon allant de Bendela à Isaka est retenu par le Projet d’Appui à la Réhabilitation des Routes, le PAR, et fait déjà l’objet de lourd travaux. Le PAR poursuivra ensuite son chemin de Nioki à Selenge, dans Inongo. _____________________________________________________________________________ Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 17 Photo 4 : Quelques passages difficiles de la route Lebama-Semendua Les grandes rivières étaient les principales voies empruntées pour l’évacuation des grandes quantités de café ou de caoutchouc vers Kinshasa. Le trafic est actuellement réduit et on compte, en moyenne, le passage de 2 bateaux et de 7 baleinières par mois sur la Lukénie (en plus de celles de la Sodefor) et de quelques baleinières sur la Luabu. Le Kasaï, dont la navigation est de plus en plus difficile du fait des bancs de sable, est emprunté par de nombreux navires qui ne chargent guère dans le territoire de Kutu. 1.5 Commercialisation et transformation Le mauvais état des routes et le niveau très élevé des tracasseries (détaillées plus bas) sont les principaux freins à la commercialisation et au transport des produits agricoles. Seules quelques voitures empruntent régulièrement les routes du territoire, essentiellement sur le tronçon BendelaIsaka pour rallier Bandundu et Nioki. La faible production et l’absence de système de collecte ou de groupage des productions (dont l’acheminement se fait sur la tête par le producteur, parfois en vélo, en location par le commerçant) ralentissent fortement le chargement des baleinières qui doivent donc être immobilisées parfois durant plusieurs semaines, occasionnant autant de coûts supplémentaires (prise en charge de l’équipage, location des matériels…). Le niveau de capitalisation des commerçants est faible et le recours au crédit bancaire limité. Les locations de matériels ou l’achat de carburant nécessitent donc le recours à des emprunts aux taux souvent très élevés. L’ONG Trias réalise deux projets dans une partie du territoire de Kutu consistant, entre autres choses, à développer le système de commercialisation. Un camion facilite l’acheminement des produits d’agriculteurs organisés vers le dépôt et le port de chargement. Les produits agricoles sont vendus à Kinshasa et, au retour, des produits manufacturés de base (savon, sucre, sel…) sont _____________________________________________________________________________ Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 18 transportés jusqu’au territoire où ils sont vendus dans des boutiques gérées par le projet ou ses associations partenaires. 1.6 Tracasseries La société de Kutu est rongée de toutes parts par les abus perpétrés par les différents services de l’état. A tous les niveaux, les pratiques des agents de l’état ne sont pas « conformes aux règles et à la morale » selon les participants à l’atelier de planification. Chacun essaierait par tous les moyens de monnayer le pouvoir qu’il exerce sur les populations. L’atelier du CARG a permis d’illustrer ces abus par des exemples multiples. On a souligné les abus perpétrés dans le système éducatif (niveau exorbitant de tous les actes de contrôle et d’examen), judiciaire (jugement et décisions de justice dont certaines seraient influencés par les parties prenantes les plus nanties), policier (niveau élevé des amendes transactionnelles, arrestations arbitraires non conformes aux procédures officielles, comportements brutaux et vénaux des agents mandatés dans les convocations et tous les actes de justices civils et pénaux). À ces abus des agents de l’état s’ajoutent ceux d’organisations de la société civile (racket à Nioki de l’association des acheteurs de bétail qui exigerait des contributions sur toutes les opérations de ventes y compris d’opérateurs qui n’en sont pas membres). On a également signalé les pratiques d’organisations religieuses ou de membres de celles-ci qui exploitent la crédulité de la population pour obtenir des avantages mystiques. Comme on le voit, le sujet de la tracasserie est inépuisable. Le CARG a examiné en détail les abus les plus en rapport avec l’économie agricole : le transport des produits agricoles, la fiscalité de l’élevage. Dans le Bandundu, les territoires sont parcourus par des rivières navigables qui constituent le principal, sinon le seul, moyen d’évacuation des produits agricoles ; sur ces rivières et leurs ports sont perpétrés les actes de tracasserie les plus criants. Kutu en est un bon exemple (on a pu dire au cours de l’atelier qu’il portait en la matière le « maillot jaune »). - - Le trafic des bateaux et des baleinières mais aussi celui des coques et des pirogues est frappé d’innombrables taxes légales et illégales imposées par des services autorisés et non autorisés à les percevoir. On a signalé qu’au moins sept postes de contrôle, sans compter ceux qui peuvent être effectués au fil de l’eau, jalonnent le parcours des baleinières sur la Lukenie et la Mfimi simplement dans le territoire. A chacun de ces postes, les baleiniers sont obligés de faire viser leurs documents par tous les services de l’état, à peu d’exception près (tourisme, pme, DGM, ANR, Force navale, Régie Fluviale, Hygiène…). En dehors du territoire lui-même, les contrôles continuent. À Kwamouth, par exemple, à la sortie de la province, c’est 23 bureaux qu’il faut visiter et le calvaire continue à Kinshasa. À chacun de ces postes, les montants à payer varie entre 200 et 500 dollars. Les tableaux de l’annexe 11 présentent en détail l’ensemble des taxes, légales ou non, dont un transporteur doit s’acquitter, en espèce ou en carburant (données recueillies auprès d’un transporteur de Kutu). C’est ainsi qu’une baleinière d’une capacité de 1000 sacs de maïs doit s’acquitter de 83 taxes à la descente depuis Tolo jusqu’à Kinshasa et 59 taxes en remontant. A cela s’ajoutent sept postes de contrôle au niveau desquelles les armateurs doivent encore payer en espèce et en carburant. Au total, le transporteur doit verser 3.666.740 francs congolais pour une cargaison de 1000 sacs de maïs dont le prix d’achat au producteur est d’environ 12.000.000 Fc. L’ensemble des prélèvements exercés au cours du transport représentent donc plus de 30% du prix d’achat au producteur. Au coût de la tracasserie, il faut ajouter les arrêts, les attentes infinies dont celles des agents percepteurs eux-mêmes, les coûts des manœuvres et celui de la prise en charge _____________________________________________________________________________ Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 19 des équipages pendant tous ces contretemps. On a renseigné que de trois à quatre jours nécessaires pour une traversée de Tolo à Kinshasa sans tracasserie, on ne peut pas compter aujourd’hui moins de sept jours. Ces désordres atteignent des niveaux dont les professionnels eux mêmes disent qu’ils les compensent par des chargements excessifs mettant ainsi en péril la sécurité des embarcations et des personnes qui les transportent. À cet égard, les accidents sur le fleuve sont nombreux et provoquent chaque année des noyades par dizaines. Les tirants d’eau qui font parties de la justification de la multiplication des contrôles ne sont pas vérifiés et ne se traduisent jamais, lorsqu’ils sont effectués, par des déchargements mais plutôt par des transactions irresponsables. Les abandons d’activités sont nombreux qui réduisent la capacité d’évacuation des produits agricoles. Tout cela est répercuté sur les prix aux producteurs, si bas qu’ils les découragent et les conduisent à se contentent de petites surfaces, jusqu’à mettre en cause leur propre sécurité alimentaire. - Les déplacements des pirogues, moyen principal pour faire converger les marchandises vers les ports principaux où elles sont chargées sur des baleinières ou pour alimenter le marché local, sont eux mêmes taxés par des services qui n’ont aucune qualité à le faire (la force navale) et ceci au nom de justifications incompréhensibles et non fondées ni en termes de service ni de légalité. Le niveau de ces perceptions est élevé et ruine le bénéfice de l’activité. En matière d’élevage, les éleveurs ont fait état de pratiques taxatrices non conformes à la rémunération réelle de leur activité (taxe sur le capital, à la tête de bétail, assiette de l’impôt par tranches d’effectif non conformes aux stratégies de croissance des troupeaux). On a également souligné des pratiques judiciaires relayées par la police aboutissant à des arrestations brutales, à des saisies massives sur les troupeaux et au découragement de l’élevage. Le long du Kasaï, aux tracasseries générales qui viennent d’être décrites, s’ajoutent des vols systématiques et jamais réprimés, perpétrés par des hommes en armes sinon en uniformes. Les éleveurs sont également victimes des redevances exigées par les chefs coutumiers qui en fixent le niveau de manière arbitraire et qui les augmentent régulièrement. Les prélèvements (bétail, poules, chèvres…) des agents de police occasionnés par tous les actes pour lesquels ils sont mandatés, sont partagés aux différents niveaux de la hiérarchie. Les pratiques abusives des agents de l’état sont couvertes aux niveaux supérieurs par les autorités. Les agents coupables de tracasseries ne sont pas inquiétés. Lorsqu’ils le sont, les autorités locales sont menacées y compris de mutation si bien que chacun se réserve d’intervenir. Ceci est aussi donné comme une justification par les autorités locales pour ne pas agir et ne pas sanctionner les abus des agents qu’elles sont supposées contrôler. L’absence généralisée de sanctions ainsi justifiée s’accompagnerait du partage du butin, d’après les participants à l’atelier de planification. De plus, les agents de certains services (police et forces navales) dépendent directement d’une autorité extraterritoriale et échappent donc totalement au contrôle local. Le recrutement de la police et de l’armée est de bas niveau (fumeurs de chanvre, voleurs de chèvres…) et les appels à candidatures pour de nouveaux recrutement remportent peu de succès du fait de la mauvaise image de ces services. La peur des sanctions « mystiques » amènent les victimes des abus coutumiers à refuser les arbitrages que l’autorité pourrait porter sur leurs conflits avec la coutume. Le territoire de Kutu a créé dans les années 2004-2005 un comité de lutte contre les tracasseries (CLAT) à l’initiative de l’ONG IRM (Innovated Ressources Management) financée par l’USAID. Ce comité, qui regroupe toutes les parties prenantes principales du territoire (administration territoriale, société civile, responsables de la police et de l’armée), continue de _____________________________________________________________________________ Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 20 fonctionner comme un observatoire bien vivant des tracasseries. Il se réunit régulièrement et entretien des connections régulières avec l’autorité provinciale. Cependant, les faits qu’il dénonce ne sont pas sanctionnés et il ne parvient pas à remonter au niveau d’autorités supérieures ayant réellement prise sur les forces de l’ordre et la plupart des services taxateurs. Là est la source de toute tracasserie, selon tous les participants. 2 PLAN DE DEVELOPPEMENT Suite à l’état des lieux qu’il a dressé, le CARG émet des recommandations en termes d’activité de développement et d’objectifs à atteindre d’ici 5 ans. Ces recommandations sont regroupées par grands thèmes, eux-mêmes identifiés par le Plan de Développement Agricole de la Province. 2.1 Infrastructures de transport L’état actuel du réseau routier ne permet plus le passage régulier de camions et seuls quelques voitures le fréquentent (médecin, hôpital…). Les bacs de Tolo et de Makaya ont coulé, isolant encore un peu plus le territoire. Si la voie fluviale reste le meilleur moyen d’évacuer les produits agricoles vers Kinshasa, l’acheminement de ceux-ci depuis les bassins de production jusqu’aux ports est actuellement très difficile et pris en charge par des vélos, des pousse-pousses ou le transport sur la tête. Actuellement, seul le tronçon allant du bac de Bendela jusqu’au bac d’Isaka, permettant de rallier Nioki, fait l’objet d’une réhabilitation, prise en charge par le PAR. Lors de l’atelier du CARG, les voies de transports (routes et rivières) essentielles au bon fonctionnement de l’économie locale ont été identifiées secteur par secteur. Les tableaux de l’ présentent ces principales routes et rivières en précisant leurs longueurs, nombres de ponts, digues et bacs, éventuellement à réhabiliter ou reconstruire, ainsi que leur état général. Les voies principales à entretenir au niveau territorial sont les suivantes : 98km 173 km 140 km Nombre de ponts 2 9 4 Longueur de digues 2,4 km 0 1 km Semendua-Djampie 75 km 10 2 km 5. Semendua-Bokoro 64 km 0 0 6. Kutu-Mabala-Nioki 79 km 0 7 km 7. Kutu-Itwa 98 km 1 150 m N° Axe Longueur 1. 2. 3. Bendela-Isaka Lebama-Buna Lepa-Belewe rive-Botemola 4. Nombre de bacs 2 0 1 1 qui pourra aussi rallier Ilombe 0 1 celui reliant Nioko à Isaka 0 Tableau 3 : Routes principales à entretenir pour le territoire de Kutu Le bac de Tolo est la principale priorité à rétablir pour désenclaver le secteur de Luabu, bien que le bateau de M. Tassin puisse assurer, parfois et pour le moment, le passage des camions. Le bac de Djampie menant à Kutu, deuxième priorité en la matière, pourra également desservir le port d’Ilombe, éloigné d’une quinzaine de kilomètres de Kutu. Le passage à Mabala est actuellement assuré par le bac de Nioki-Isaka. Il semble que l’Office des Routes envisage la réinstallation des bacs de Mabaya et de Tolo. _____________________________________________________________________________ Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 21 Outre ces routes, les rivières Lukénie, Mfimi et Kasaï nécessitent, par endroits, un balisage sécurisant la navigation. Un grand nombre de cours d’eau secondaires permettant l’acheminement des produits agricoles vers les ports situés sur ces grandes rivières peut faire l’objet d’un nettoyage facilitant la circulation en pirogue. Ces petites rivières sont détaillées en _____________________________________________________________________________ Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 22 . Le CARG préconise une réhabilitation et un entretien réalisés par des cantonniers issus des villages riverains des routes identifiées. Un niveau de standard minimal est retenu, les activités d’entretien étant concentrées sur les quelques points chauds, une fois les travaux de réhabilitation nécessaires effectués. La plupart des ponts peuvent être réalisés en bois, matériau que l’on trouve facilement dans le territoire qui possède également des scieries. Le transport du bois des zones de coupe vers celles de sciage puis au niveau du pont à construire pourra difficilement être pris en charge par la population et nécessitera un appui (partenaire privé local, ong, projet…). L’ensemble des travaux nécessaires à la construction de tels ponts doit encore faire l’objet d’études (techniques, financières). 2.2 Gestion des ressources naturelles et question foncière Conformément au Code Rural, le CARG est l’institution qui peut améliorer dans le territoire de Kutu la gestion des ressources naturelles en substituant la concertation au laisser-aller, laisser faire actuel. Pour ce faire, le CARG créera dans chaque secteur des antennes où seront représentées, sous la présidence du chef de secteur, les différentes parties prenantes de la gestion et de l’utilisation des ressources naturelles : - - les chefs coutumiers au premier rang notamment les chefs de terre (on pourra créer pour ceux-ci une organisation permettant de les représenter si elle n’existe pas) ; le représentant local du Ministère de l’Environnement ; les services techniques de l’Agriculture représentés par l’agronome de secteur ; les représentants des organisations d’usagers : Comités Villageois de Développement, organisations d’éleveurs, organisations agricoles, organisations de pêcheurs, organisations féminines, organisations de pygmées ; les exploitants forestiers artisanaux et industriels. Le CARG de secteur agira comme un véritable comité local de gestion des ressources naturelles. Selon la méthode initiée lors de l’atelier de Kutu, il fera un état des lieux détaillé des ressources et des menaces qui pèsent sur elles dans les domaines de : - la préservation des espèces animales ; le respect des pratiques recommandées en matière de chasse, de cueillette et de pêche ; l’attribution des fermes et du domaine forestier ; la pratique des feux de brousse ; le respect des cahiers des charges par les forestiers et éventuellement par les exploitants miniers. Dans chacun de ces domaines, le CARG de secteur établira des lignes de conduite pour chacun des acteurs. Au cours de ses réunions régulières (une fois tous les trois mois), il fera le point sur l’application de cette ligne de conduite. Il chargera les représentants des parties prenantes de constituer et de diffuser à leur niveau les grands axes des lignes de conduite. Celles-ci seront inspirées des principes suivants : 1. rechercher en toutes choses l’application intelligente des textes de lois, non sans procéder à des innovations si elles se placent dans l’esprit de la loi, l’intérêt des populations et la conservation des ressources ; 2. priorité à la sécurité alimentaire des populations ; 3. interdiction d’attribuer des concessions d’élevage nouvelles dans la périphérie des villes et cités ; 4. recherche systématique d’arrangements entre les usagers permettant la sauvegarde de la sécurité alimentaire des populations ; _____________________________________________________________________ Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 23 5. freiner par tous les moyens la destruction des espèces et des espaces sans souci du renouvellement de la ressource naturelle. _____________________________________________________________________ Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 24 Carte 3 : Routes prioritaires du territoire de Kutu. _____________________________________________________________________ Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 25 Les chefs de terre doivent jouer un rôle essentiel dans l’application de ces lignes de conduite : c’est leur raison d’être et leur utilité sociale. Ils doivent respecter les lignes de conduite en particulier lorsqu’il s’agit d’attribuer des concessions fermières ou forestières et ainsi que de négocier les cahiers des charges. Au contraire, en effet, des agronomes de secteur et de tous les agents de l’état, ils sont présents sur l’ensemble du territoire jusque dans les coins les plus reculés. Le CARG, s’appuyant sur les chefs de secteur et les services de l’Agriculture et de l’Environnement, doit former les chefs coutumiers et s’assurer qu’ils ne commettent pas d’abus en matière de gestion des ressources naturelles. L’une des tâches les plus délicates du CARG sera de réfléchir aux mesures à prendre pour compenser l’application du Code Forestier en matière d’interdiction des activités agricoles dans la concession forestière. Ceci passe par le respect prévu par le Code, au minimum, des réserves de terres agricoles le long des routes. L’interprétation à cet égard de la notion de route est un point clef. Ces préoccupations et la vision à long terme de l’intérêt des populations seront mises en avant par le CARG dans la conduite des procédures d’adjudication de toutes sortes (minières et forestières), ainsi que dans celles devant aboutir au retour dans le domaine protégé des superficies sous titre foncier non reconverti. Il en sera de même pour les processus éventuels de création d’aires protégées et, dans ces cas, le CARG fera tout pour s’opposer au principe de la protection totale excluant la présence et l’usage humains. Le plan de développement veut s’assurer que dans les cinq années qui viennent : 1. en toutes choses, les textes de lois soient largement diffusés, expliqués et que l’on prenne la mesure des conséquences concrètes sur la vie des gens ; 2. l’attribution anarchique des fermes cesse ; 3. le processus de destruction des grands mammifères soit interrompu ; 4. la culture exclusive sur terre de forêt laisse la place à une meilleure mise en valeur agricole des savanes et que dans toutes les parties du secteur des expérimentations soient initiées dans ce sens ; 5. les CARG de secteur se réunissent régulièrement et travaillent sans attendre de subsides de l’extérieur. Photo 5 : Réalisation de l’atelier, travaux de commission de secteur _____________________________________________________________________ Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 26 2.3 Amélioration des techniques de productions agricoles 2.3.1 Mesures à prendre pour l’encadrement technique Les inspections territoriales de l’Agriculture, Pêche, Elevage et du Développement rural ainsi que les services de l’Environnement ne sont plus en mesure d’assurer un service minimum. Les effectifs sont très faibles, les moyens de déplacement inexistant, peu remis à niveau. Néanmoins, ils doivent participer à la réalisation d’une grande partie du plan de développement du territoire : ils doivent favoriser l’organisation du monde rural ; diffuser les textes de loi, les vulgariser ; réaliser des formations techniques variées ; gérer des conflits. Un recentrage de leur travail sur les points essentiels qui viennent d’être mentionnés est indispensable. En particulier, l’organisation du monde rural représente une priorité car les associations de village (Comités Villageois de Développement), de producteurs, d’éleveurs, de pêcheurs… seront fortement impliquées dans la gestion des ressources naturelles, l’entretien des routes, la diffusion d’innovations techniques, etc. Ces organisations seront la cheville ouvrière du développement du territoire et ont besoin d’un cadre de développement favorable que les services techniques doivent leur fournir. Afin qu’ils puissent participer activement à la réalisation du plan de développement dont le CARG dote le territoire, les services techniques de l’état doivent être renforcés. Il s’agit de : 1. Renouveler et former le personnel en adaptant les effectifs aux besoins. Les formations doivent porter tant sur des points techniques que sur les textes de lois en vigueur, leurs modes d’application et leurs implications concrètes. 2. Élaborer un programme de travail qui réponde aux exigences du CARG tout en tenant compte des moyens disponibles ; 3. Fournir des moyens de déplacement, des outils didactiques et des motivations régulières ; 4. Assurer un suivi-évaluation régulier du travail de ces services. C’est le rôle de la hiérarchie de chaque service mais également celui du CARG qui cherche à vérifier l’avancement de la réalisation du plan de développement. Une meilleure implication des agents des services techniques au sein des projets de développement se déroulant dans le territoire permettrait de les redynamiser en fournissant, au minimum, des formations et des programmes de travail et, éventuellement, des moyens et des motivations. Photo 6 : exposé du travail de commission photo 7 : travail de commission _____________________________________________________________________ Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 27 Carte 4 : vocations des espaces du territoire _____________________________________________________________________ Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 28 2.3.2 Cultures vivrières Les difficultés de commercialisation, la faible organisation des producteurs, une lente conversion de populations anciennement tournées vers la pêche et la chasse, un appui technique insuffisant et un matériel végétal vieillissant limite fortement la production agricole vivrière et des poches de disettes existent dans les cinq secteurs. La relance de la production agricole n’est donc pas une simple question de technique mais bien un problème complexe qui doit être pris en charge en premier lieu par les acteurs locaux et non pas simplement par l’application de directives venues d’en haut ou de l’extérieur. L’organisation des producteurs autour des questions liées à leurs filières propres et de l’ensemble de la population autour des questions d’intérêt général est la première étape indispensable. Pour dynamiser la production vivrière, le CARG retient les propositions suivantes : 1. Désenclaver tous les bassins de production d’ici 5 ans ; 2. Renforcer les services techniques de l’Agriculture ; 3. Diffuser largement des semences améliorées, en se donnant l’objectif que, d’ici 5 ans, chaque famille du territoire dispose de boutures de manioc amélioré pour pouvoir planter 50 m² et assurer elle-même, si elle y trouve un intérêt, la multiplication de ces boutures et la substitution des anciens par celles-ci ; 4. Étendre le réseau commercial de façon que chaque bassin rencontre une offre d’achat de l’ensemble de ces productions ; 5. Développer les approches participatives dans l’analyse des problèmes et l’élaboration des activités à mener pour les résoudre. Il faut pour cela créer des organisations dans chaque village et installer les CARG de secteur ; 6. Diffuser partout dans le territoire les différents modèles d’organisations (villageoise et professionnelle) et utiliser les organisations créées comme des lieux d’apprentissage de la vie associative et de la prise en compte de l’intérêt collectif. La diffusion des modèles d’organisation doit être portée par les services techniques et l’enregistrement pour une reconnaissance officielle doit être facilité par les services du Développement rural et l’Administration territoriale. La diffusion des matériels végétaux améliorés nécessite l’introduction dans le territoire de ces variétés, leur multiplication et leur diffusion au sein des familles. Ce processus sera à charge des organisations villageoises, incluant la majorité de la population. Le zonage (indicatif et non prescriptif mais qui sera amené à l’être une fois les CARG de secteur installés et fonctionnant) des vocations des ressources naturelles, qui résulte d’un arbitrage réalisé par les commissions de secteur au cours de l’atelier, permet : 1. De distinguer les zones où il est possible d’attribuer des fermes d’élevage des zones dans lesquelles la production vivrière doit rester la priorité et ne doit donc pas être mise en concurrence avec l’élevage (accès au foncier, conflits liés à la divagation des bêtes) ; 2. D’identifier les zones qu’il serait préférable de ne pas exploiter afin de constituer des réserves agricoles pour les générations suivantes. Ce zonage et l’arbitrage qui en est à l’origine doivent être reproduits, à l’échelle, dans chaque secteur afin d’être plus précis et réalisés par les usagers eux-mêmes. Ils constituent une garantie du bon développement de l’agriculture dans l’ensemble du territoire s’ils sont correctement établis (par l’ensemble des acteurs, en tenant compte de l’ensemble des intérêts des parties prenantes, en mettant en avant la sécurité alimentaire des populations locales). _____________________________________________________________________ Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 29 2.3.3 Cultures pérennes Frappées par la chute des prix et un cadre peu favorable à leur maintien (taxes élevées même en période de crise, tracasseries nombreuses), la culture des plantes pérennes a fortement diminuées dans le territoire de Kutu. Les plantations de caféiers ont été arrachées et remplacées par des productions vivrières dans maints endroits. On ne compte que deux producteurs de cacao (moins de trois hectares au total) dans cette zone, pourtant favorable d’un point de vue agro-écologique, et aucun planteur de palmier à huile. Des perspectives mondiales favorables (cacao), une demande locale soutenue (huile de palme, café dans une moindre mesure) amènent le CARG à proposer la relance ou le développement de ces cultures de rentes. Compte tenu des coûts d’investissements importants que représentent une plantation, de la relative incertitude du marché, du retour sur investissement différé et, surtout, de l’absence d’investisseurs aux capacités suffisantes dans le territoire, l’atelier du CARG préconise un développement des plantations familiales des plantes pérennes, à savoir quelques centaines de pieds de caféiers par ménage par exemple. Afin de faciliter ce développement, l’introduction de variétés améliorées est souhaitée pour obtenir une production plus importante. Néanmoins, quelques soient les perspectives des marchés, les prix obtenus dépendent aussi de la qualité des produits. Les productions vivrières du territoire de Kutu ont souvent fait l’objet de décotes à cause de leur mauvaise qualité, signe du peu de soins dont les paysans font preuve : maïs mal séché qui germe ou pourrit dans les sacs, poisson mal salé. Ce manque de soin sera néfaste et empêchera les producteurs de Kutu de profiter des opportunités du marché s’ils n’améliorent pas la qualité générale de leurs productions. C’est le cas en particulier du café qui ne doit pas être ramassé vert, du cacao dont la transformation doit être menée attentivement, de l’huile de palme qui ne devrait pas être déversée, lors du malaxage, dans un simple trou creusé dans le sol. Des formations et un contrôle, éventuellement collectif, de la qualité sont donc recommandés par le CARG. De plus, la transformation locale (par les producteurs eux-mêmes ou par un opérateur économique du territoire) des produits issus de ces cultures pérennes permettrait de capter une part plus importante de la valeur ajoutée et de satisfaire la demande locale. Pour permettre la relance des productions pérennes, le CARG pose les recommandations suivantes : 1. Les services techniques sensibilisent les agriculteurs aux intérêts ou opportunités de la production du café, du cacao et du palmier à huile. Ils créent pour cela des outils pédagogiques et visitent régulièrement les producteurs ; 2. Les services techniques et les producteurs organisés créent des pépinières ou des vergers semenciers permettant à toute personne le désirant (dont les privés) de se procurer le matériel végétal amélioré qu’elle désire. Le CARG fixe l’objectif d’installer un tel centre de production de matériel végétal amélioré dans chaque bassin de production. 3. Dans chaque secteur, des planteurs volontaires de café, cacao ou de palmier à huile sont appuyés pour démarrer des plantations. L’appui peut consister en l’apport de graines, de formations… 4. Les services techniques, les organisations de producteurs, les ONG sont formés et encadrent les producteurs (visites, conseils techniques, information sur les prix et les filières…) ; 5. L’acquisition d’engins de transformation à petite échelle (décorticage, torréfaction, malaxage…) est favorisée. Le CARG retient l’objectif de cinq unités de transformation par cité, selon le type de production dominant ; _____________________________________________________________________ Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 30 2.3.4 Soutien au secteur privé Des mesures de soutien au secteur privé ont été proposées par le CARG permettant de promouvoir l’activité agricole. La plupart d’entre elles seront reprises dans la partie consacrée à la commercialisation. Certaines sont directement liées aux activités agricoles (plantations) ou d’élevage ou à la transformation : 1. Examiner avec les propriétaires d’anciennes plantations comment relancer leurs activités, pourvoyeuses d’emplois ; 2. Examiner la réalité et le calendrier d’obtention des revenus et faire un plaidoyer auprès des autorités supérieures dans le cas où il s’avèrerait que la fiscalité n’est pas en rapport avec les revenus réels ; 3. Examiner les dispositions légales visant à faciliter le démarrage d’activités économiques (crédit d’impôt, défiscalisation…) ; 4. Sensibiliser les ouvriers agricoles pour qu’ils soient engagés dans leur travail, qu’ils n’exigent pas des salaires trop élevés et qu’ils respectent les horaires de travail. 5. Favoriser la transformation locale des productions (notamment l’huile de palme, le café, le cacao, mais aussi le manioc, maïs…) par l’installation d’au moins un engin de transformation adapté par bassin de production selon les productions localement importantes. L’acquisition par les producteurs ou les associations de producteur de tels moyens doit aussi être encouragée (huile, café, cacao). 2.4 Élevage L’élevage, actuellement répandu le long de la rivière Kasaï, est en développement dans l’ensemble du territoire. Cela suscite des inquiétudes sur la sécurité alimentaire des populations locales tant l’attribution des concessions fermières est aujourd’hui irréfléchie et tant les pratiques de contrôle des animaux sont peu mises en œuvre. L’impact négatif sur la sécurité alimentaire est d’autant plus marqué que l’essentiel des bêtes est vendu en dehors du territoire (Kinshasa, Bandundu). Ce qui pourrait se présenter comme une alternative à la consommation de protéines issues de la pêche ne fait qu’ajouter à la difficulté de gérer durablement les ressources naturelles et de protéger l’agriculture vivrière. Ces contreparties négatives risquent aussi de nuire au développement d’une activité nécessaire au territoire. Afin de mettre en valeur des espaces aujourd’hui peu propices à l’agriculture (savanes herbeuses) et donc y développer cette activité dans son territoire tout en préservant l’agriculture vivrière, le CARG retient les recommandations suivantes : 1. Établir pour chaque secteur un zonage identifiant les espaces dans lesquels l’élevage peut se développer sans mettre en danger la production vivrière. Ce zonage et la politique d’attribution des terres qu’il suppose doit être réalisé par l’ensemble des acteurs, dont en particulier les éleveurs organisés, les coutumiers, l’administration et les paysans organisés ; 2. Créer dans chaque bassin d’élevage une organisation regroupant au moins 50% des éleveurs et une organisation territoriale fédérant toutes ces organisations de bassin ; 3. Réduire la divagation en promouvant le confinement ou le regroupement des animaux des petits élevages, la mise en place de clôtures autour des fermes, l’emploi de bouviers correctement formés et rémunérés. L’objectif du CARG est qu’il n’y ait plus de conflits liés à la divagation sur son territoire ; 4. Améliorer les standards en fournissant des formations sur la gestion de la reproduction et la gestion des pâturages, en introduisant, d’ici 5 ans, des géniteurs améliorés gérés par les organisations d’éleveurs ; 5. Renforcer les services techniques pour assurer un meilleur encadrement (formation, contrôle sanitaire…) et acceptés par les éleveurs ; _____________________________________________________________________ Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 31 6. Installer une pharmacie vétérinaire dans chaque secteur gérée par les organisations d’éleveurs et fournissant les produits de base : un antiparasitaire interne, un antiparasitaire externe, un anti-diarrhéique, un trypanocide, deux antibiotiques généraux (oxytetracycline et pénicilline), des blocs à lécher et les instruments indispensables ; 7. Etudier la faisabilité de la collecte à travers l’association des éleveurs des taxes et impôts liés à l’activité d’élevage et réaliser un plaidoyer auprès des autorités supérieures pour la promulgation de textes de loi le permettant s’il s’avère que cela n’est pas encore permis ; 8. Réaliser un plaidoyer pour la création d’un guichet unique pour la perception des taxes liées à l’activité d’élevage ; 9. Etudier un calendrier d’obtention des revenus et faire un plaidoyer auprès des autorités supérieures dans le cas où il s’avèrerait que la fiscalité n’est pas en rapport avec les revenus réels et le développement de l’activité ; 10. Réaliser annuellement des campagnes de vaccination pour le gros bétail (peste bovine) et le petit élevage (peste porcine et pseudo-peste aviaire). 11. Favoriser la vente locale de viande en installant un abattoir par secteur 12. Diminuer les vols de bétails le long du Kasaï par des plaidoyers des organisations d’éleveurs appuyées par le CARG auprès des autorités ; 13. Développer la production de lait en mettant en place une tentative, dans le territoire, d’introduction de vaches laitières ; 2.5 Pêche La surexploitation et la généralisation de pratiques destructrices mettent gravement en péril le renouvellement de la ressource halieutique si bien que toute l’économie du territoire et la sécurité alimentaire de sa population sont mis en jeu. Les expériences passées de cogestion des bassins de pêche par les utilisateurs eux-mêmes ont démontré, ici et là, qu’elles sont la seule façon durable et acceptée par le plus grand nombre de gérer cette ressource. Les organisations en charge de cette cogestion manquent cependant d’encadrement et de suivi mais surtout elles font face au profond manque de reconnaissance de la part des autorités et des projets agissant comme si rien n’existait avant eux. Malgré un niveau de formation faible, des capacités à s’exprimer et donc à mettre en valeur leurs actions, les pêcheurs organisés ont pu, ici et là, maintenir opérationnelles les structures mises en place par le passé et ce malgré le soutien, la plupart du temps, des autorités pourtant engagées dans les processus. Afin de maintenir cette activité dans le territoire tout en permettant le renouvellement durable de la ressource, le CARG propose de : 1. Renforcer les organisations de pêcheurs à tous les niveaux en reprenant le processus d’organisation des cellules dans tous les bassins de pêche, en redynamisant leur fonctionnement, en leur fournissant des formations adaptées et en les reconnaissant non seulement sur le plan administratif mais surtout sur les plans technique, social et politique ; 2. Promouvoir dans chaque bassin de pêche la cogestion par l’organisation des pêcheurs du bassin ; 3. Faire appliquer les principes de la pêche responsable ; 4. Réaliser des plaidoyers auprès des autorités supérieures pour l’élaboration et l’adoption de textes de loi précisant le cadre de la cogestion. 5. Développer la pisciculture et le petit élevage domestique (cobaye, lapin, poule) afin de fournir une source de protéine complémentaire disponible notamment lors des périodes d’interdiction de la pêche. Il faut pour cela créer des centres d’alevinage ou de production de petits animaux (poules, cobayes…), appuyer les pêcheurs dans la réalisation des étangs ou des enclos, former les familles à la gestion des étangs et des _____________________________________________________________________ Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 32 6. 7. 8. 9. 10. 2.6 petits élevages, proposer des espèces animales faciles à élever et productives. Pour la pisciculture, le CARG retient l’objectif d’installer un centre d’alevinage par secteur ; Favoriser l’installation d’une chambre froide à Kutu, Nioki et dans chaque cité où cela peut être économiquement rentable ; Multiplier les formations sur le séchage et autres modes de conservation du poisson pour permettre d’en différer la consommation lors des périodes d’interdiction de la pêche ; Encourager les pêcheurs à devenir davantage des agriculteurs en contre-saison de la pêche ; Renforcer les services de l’état en charge du contrôle de la cogestion des bassins de pêche (renforcement des capacités, matériels…) ; Créer un centre de formation sur les bonnes pratiques de pêche. Structuration du monde rural La généralisation de comportements opportunistes et individualistes, interdisant toute prise en charge l’intérêt général par quelque acteur que ce soit, a accentué la dégradation des ressources naturelles et de l’économie du territoire. C’est ainsi que les chefs coutumiers, s’appropriant les terres de leurs clans, les attribuent au regard de leurs seuls intérêts personnels. C’est aussi ainsi que de nombreux éleveurs laissent leurs animaux en divagation détruire les champs de cultures vivrières des paysans voisins. Que des pêcheurs détruisent les frayères pour réaliser de juteux bénéfices à moindre effort. Ou bien encore qu’aucune route n’est entretenue. Etc. La structuration du monde rural, sous les diverses formes qu’elle peut prendre, est indispensable à la prise en considération de l’intérêt général et à la diminution des comportements opportunistes et individualistes néfastes à cet intérêt général. C’est ainsi que le CARG de territoire a été créé sous l’impulsion du gouvernement central. Cependant, ce CARG de territoire doit mettre en place des cellules de secteur facilitant et améliorant la qualité de son travail. Le CARG se donne pour objectif de créer les CARG de secteur dans toutes les entités du territoire. La prise en charge des activités du CARG doit être considérée attentivement et celui-ci doit rapidement trouver des modes de financements durables. Ces CARG doivent à leur tour promouvoir la création d’organisations villageoises incluant tous les ménages. Ce sont ces organisations qui pourront prendre en charge, par exemple, l’entretien des routes. Le CARG du territoire se fixe l’objectif d’organiser un Comité Villageois de Développement dans chacun des villages riverains des routes qu’il a retenues comme prioritaires. Les organisations professionnelles (éleveurs, pêcheurs, agriculteurs…) doivent être encouragées car elles peuvent constituer des interlocuteurs représentatifs des filières capables de prendre en charge des questions techniques ou de préservation de ressources particulières (cogestion des bassins de pêche). Le CARG fixe l’objectif de créer une organisation professionnelle (agriculteurs, éleveurs, pêcheurs, pisciculteurs, chasseurs…) dans chaque bassin spécifique. La cogestion des ressources (halieutiques, faunistiques, forestières…), parce qu’elle a démontrée qu’elle est la seule méthode susceptible de fonctionner durablement et efficacement, doit être encouragée et impliquer chacune de ces organisations. La relance des CLAT, indispensable pour soulager un peu la pression taxatrice énorme pesant sur l’économie, doit se traduire par l’apparition d’antennes dans chaque secteur, munies de moyens de communication avec le territoire et avec l’ensemble de la population. Tout cela implique de part des services techniques une large participation à ce mouvement d’organisation à travers la sensibilisation, l’appui à la constitution de ces organisations, la dynamisation du fonctionnement de leurs organes et des formations adaptées. _____________________________________________________________________ Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 33 Cela implique également une véritable reconnaissance de la part de l’ensemble des acteurs (Administration territoriale, Services techniques, ONGd, Projets…) qui doivent s’appuyer sur ce qui existe et ne pas systématiquement faire table rase ou dévaloriser les organisations existantes. 2.7 Commercialisation Les opérateurs économiques du territoire doivent faire face à de nombreuses contraintes : en premier lieu les tracasseries, mais aussi le mauvais état des voies de transport (en particulier des dessertes agricoles et des accès aux ports immobilisant longtemps les baleinières), l’absence de systèmes de collectes efficaces (immobilisant là encore les baleinières ou les camions éventuels) ou encore, les difficultés d’accès au capital. L’activité commerciale, en particulier le transport, sont de ce fait difficilement rentables et les opérateurs économiques délaissent les zones les plus enclavées pour celles d’accès aisé en même temps que le nombre de transporteurs diminue. Cette insuffisance du système de commercialisation décourage les producteurs qui limitent les dimensions de leurs champs pour ne subvenir qu’à leurs besoins de subsistance, diminution mettant en péril la sécurité alimentaire dans certaines zones. Cette diminution de la production décourage à son tour les commerçants qui ne peuvent pas risquer d’engager de lourdes dépenses pour aller chercher des produits agricoles dans des zones de faible production. Le CARG, au cours de l’atelier, propose une série de mesure pour rompre ce cercle vicieux. Il propose également des mesures permettant de susciter, d’accompagner et de pérenniser l’augmentation de la production. Ses recommandations en matière de soutient à la commercialisation sont les suivantes : 1. Favoriser l’apparition dans chaque bassin de production d’au moins un opérateur économique disposant de fonds de roulement suffisant au regard de la production commercialisable et des coûts de locations, ou d’acquisition de matériels, permettant le transport et le stockage des produits ; 2. Désenclaver tous les bassins de production, par l’entretien des routes ou celui des petits cours d’eau empruntables par pirogues ; 3. Officialiser les marchés équipés dans chaque bassin de production et établir des calendriers de fonctionnement ; 4. Favoriser l’émergence, dans chaque bassin de production, de centre de négoce dans lesquels les producteurs organisés facilitent la collecte et le groupage des produits et les commerçants s’approvisionnent efficacement ; 5. Favoriser l’acquisition de petits moyens de transport par les producteurs (vélo, pirogue) facilitant l’acheminement des marchandises aux centres de négoce (marchés). Le CARG pose l’objectif que, d’ici cinq ans, la moitié des familles possède un vélo ou une pirogue lui permettant d’accéder au marché ; 6. Développer la traction animale (charrette pour transporter la production vers des relais camions ou bateau) : au moins une expérimentation dans chaque bassin d’élevage. 7. Sensibiliser les opérateurs économiques et les services taxateurs aux règles nationales en matière de fiscalité ; 8. Examiner pour chaque profession ou pour chaque type d’investissement la réalité et le calendrier d’obtention des revenus et faire un plaidoyer auprès des autorités supérieures dans le cas où il s’avèrerait que la fiscalité n’est pas en rapport avec les revenus réels ; 9. Analyser et vulgariser les mesures incitatives légales (exonérations…) prévues pour favoriser le démarrage des activités économiques ; 10. Réinstaller l’ONATRA dans le territoire pour assurer le transport des personnes. _____________________________________________________________________ Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 34 2.8 Fiscalité et tracasseries Les tracasseries exercées en tout lieu sont l’expression la plus néfaste pour le développement du territoire du laisser-faire généralisé. Elles empêchent directement le développement de l’activité de transport et du commerce, dont on a vu qu’ils sont indispensables au développement de l’agriculture vivrière et ainsi de la sécurité alimentaire des populations locales. La difficulté de lutter contre ce phénomène ne doit pas empêcher chacun des acteurs à essayer d’adopter un comportement plus favorable et au CARG à encourager cette évolution et à en suivre les effets. La principale tracasserie pesant sur l’économie du territoire porte sur la multiplication parfois difficilement chiffrable des postes de perceptions et du nombre de taxes légales et illégales dont les transporteurs doivent s’acquitter. Au-delà du simple coût exorbitant de ces taxes, s’ajoute celui du temps perdu dans les divers bureaux et celui de l’entretien d’un équipage et de la location de matériel immobilisé durant ces formalités. Enfin, à cela s’ajoute l’absence déplorée de services rendus en contrepartie de ces taxes (absence de balisage en certains endroits) et surtout la nécessité perçues par les transporteurs de toujours augmenter la charge des baleinières pour assurer un bénéfice, surcharge conduisant à des naufrages et à la mort de dizaines de passagers par an. La tracasserie, qui est largement le fait des agents de l’état, ne doit pas faire oublier aux diverses victimes de ces formes d’abus les devoirs que les textes de lois exigent d’eux. C’est ainsi que les mauvais comportements, tels que le non paiement des taxes et impôts légalement dus, doivent aussi être combattus. Enfin, bien que légales, certaines taxes peuvent paraître inadaptées au développement des activités économiques ou à leur maintien en temps de crise. Une étude précise et argumentée, pour chaque profession, peut aboutir à des propositions d’adaptation de la fiscalité qui pourront alimenter des plaidoyers adressés aux autorités supérieures. Afin d’alléger le poids énorme que les tracasseries font peser sur l’économie du territoire, le CARG retient les recommandations suivantes : 1. Le nombre de contrôles concernant le transport fluvial diminue pour passer à trois : un au port de départ, un à Kwamouth qui devra être bien géré et un au port d’arrivée. 2. Le décret présidentiel 036/2002 du 28 mars 2002, visant à réduire le nombre des services présents dans les ports et aéroports et à créer un guichet unique est appliqué. 3. Les agents de la police et de l’armée ne prélèvent plus de taxes tout au long du parcours du transport fluvial. 4. Les agents de police et de l’armée ne sont plus constamment présents dans les lieux commerciaux des ports. 5. Le recrutement opéré par la police et l’armée s’améliore et les comportements des chefs comme des subalternes sont contrôlés. 6. Les populations et les agents de l’état disposent des textes et règlements actualisés, les connaissent, savent les interpréter et comprennent ce qu’ils impliquent en termes de droits, de devoirs et de sanctions. 7. Un guichet unique pour les taxes liées à l’élevage est créé. 8. L’assiette d’imposition des taxes liées au nombre de tête de bétail est négociée avec les éleveurs. Afin d’atteindre ces objectifs, le CARG propose de mener les activités suivantes : 1. Le CLAT est renforcé, en matériel pédagogique (textes et règlements, analyses et textes de vulgarisation…), financièrement pour assurer ses missions (information, formation, veille et dénonciation des abus constatés) et installe des antennes dans chaque secteur. 2. Les services de l’état et le CLAT se dotent des textes, codes et règlements en vigueur. 3. Le CLAT et les services de l’état diffusent largement les textes, codes et règlements actualisés et assurent des formations à leur sujet. _____________________________________________________________________ Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 35 4. Les médias, en particulier les radios locales, sont largement employés pour diffuser des messages et des émissions de lutte contre les tracasseries. Il peut s’agir d’émission d’information, de diffusion de règles et de codes ou de dénonciation d’abus constatés. 5. La population, le CLAT et l’administration territoriale font pression sur les élus et les autorités supérieures pour diminuer le nombre de postes militaires, mieux payer les agents et les militaires, les former et les sanctionner lorsqu’un abus est constaté. _____________________________________________________________________ Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 36 3 ANNEXES _____________________________________________________________________ Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 37 Annexe 1 : populations et villages par secteur, groupements. (2009). Nombre de Nombre de ménages Différence ménages (3) agricoles (3) -5,9 5425 3797 Superficie (km²) (1) 3659 Population (2) 37975 Population (5) 35721 Batere 3260 71506 71233 -0,4 10215 7151 22 Kemba 2129 108907 100455 -7,8 15558 10891 51 Luabu 2965 67475 43456 -35,6 9639 6747 23 Mfimi 6738 106539 93487 -12,3 15220 10654 16 35744,6515 40744 12,3 56057 39240 21 Secteur Badia Cité Kutu Cité Bokoro 36100 Cité de Nioki 44536,486 55275 Cité de Semendua 28085 Cité de Tolo 26238 Total Secteur Badia Badia Badia Badia Badia Badia Badia Badia Badia Badia Badia Badia Badia Badia Badia Badia Badia Badia Badia Badia Badia Badia Badia Badia Badia Badia Badia Badia Badia Badia Badia Badia Badia Badia 18751 Groupement Badia Badia Badia Badia Badia Badia Badia Badia Badia Badia Badia Badia Badia Badia Badia Badia Badia Badia Badia Badia Badia Badia Badia Badia Badia Badia Badia Badia Badia Badia Badia Badia Badia Badia Densité 10 472683,138 Village Bilondi Bomo Kempili Kempili Bimpe Kemba Lolabo Kebele Kempaa Kesekendi Keseke Kie Kilako Kiemu Kembole Ibaa Isho E Isho T Isho B Itwa Inunu Ipeke Lebamiti Mabala Mokolombe Mokuma Motali Mokeli Mikombe Mbee Nkilinkie Mpanza 1 Mpanza 2 Mpso Moshuma Mushele Nombre d'habitants 192 1667 133 733 3483 867 275 704 420 783 1196 649 324 1762 242 314 86 2260 1586 833 4153 2346 972 294 148 821 543 515 255 133 421 83 750 88 530794 Secteur Badia Badia Badia Badia Badia Badia Badia Badia Badia Badia Badia Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Groupement Badia Badia Badia Badia Badia Badia Badia Badia Badia Badia Badia Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Village Mpeve Mpumpe Ngolo Ntamokoe Mula Mwanya Mikili Olingi Oye Sukulu Wenze Mpombu Banga Bobo ck Bobo P Boyu Buna Bos Buna Riv Bosobe Buna L Bosonkin Bomandi Bokanya Botwale Camp L Dungu Tiboto Idja 1 Idja 2 Ilibi Ikwavidji Itu Kebina K Kebina K Kebina L Kevu 1 Nombre d'habitants 255 855 2039 142 191 226 262 176 479 387 568 56 2384 1060 10 417 1479 7778 295 210 252 308 1153 793 11284 2618 586 12 69 1300 148 166 30 1127 115 _____________________________________________________________________ Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 38 Secteur Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Luabu Luabu Luabu Luabu Luabu Luabu Luabu Luabu Luabu Luabu Luabu Luabu Luabu Luabu Luabu Groupement Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Batere Babay Babay Babay Babay Babay Babay Babay Babay Babay Babay Babay Babay Babay Babay Babay Village Kevu 2 Kesisie Kilima Likwangola Matuku Mabienka Mbi NK Mbuli Mbanda Manda 2 Mbanga Matete Miaka 1 Miaka 2 Mbeko Mpanda Monkani Monkani 2 Moneimba Maba Naba Ndojimi Nduama 1 Nduama 2 Nduama 3 Nguma Nshio Nshuo Nsizoko Nsitu Sebie Selenkoy Selenkoy Kas Selenkoy L Semendjibi Semoyu Semolibi Semaza Sementoko Semafuni Semakiere Sekekhue Semangulu Sepembe Semaganye Ferme Nsele Ferme Miale Ferme Bada XXX Boyu Tampiele Tenele Lua Ipeke Beleli Niatiende Bvuna Oboi Oleki Boku Sanya Nkala Baku Sapeza Duma 1 Duma 2 Bomanga Boliano Bokungu Nombre d'habitants 27 768 4293 3661 269 381 7734 164 32 99 152 89 1266 33 866 379 992 86 585 34 810 106 165 140 55 386 308 29 23 672 115 57 5 476 364 384 672 1286 200 294 48 8 54 31 58 37 6 14 7307 1565 186 1172 627 2600 83 724 1844 56 59 54 2387 3965 1161 232 2732 Secteur Luabu Luabu Luabu Luabu Luabu Groupement Babay Babay Babay Babay Babay Village Masamba Ikui Mbain Ekoto Mbantale Luabu Luabu Luabu Luabu Luabu Luabu Luabu Luabu Luabu Luabu Luabu Luabu Luabu Luabu Luabu Luabu Luabu Luabu Luabu Luabu Luabu Luabu Luabu Luabu Luabu Luabu Luabu Luabu Luabu Luabu Luabu Luabu Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Babay Babay Babay Babay Mbelo Mbelo Mbelo Mbelo Mbelo Mbelo Mbelo Mbelo Mbelo Mbelo Mbelo Mbelo Mbelo Mbelo Mbelo Mbelo Mbelo Mbelo Mbelo Mbelo Mbelo Mbelo Mbelo Mbelo Mbelo Mbelo Mbelo Mbelo Lemvia Nord Lemvia Nord Lemvia Nord Lemvia Nord Lemvia Nord Lemvia Nord Lemvia Nord Lemvia Nord Lemvia Nord Lemvia Nord Lemvia Nord Lemvia Nord Lemvia Nord Lemvia Nord Lemvia Nord Lemvia Nord Lemvia Nord Lemvia Nord Lemvia Nord Lemvia Nord Lemvia Nord Lemvia Sud Lemvia Sud Lemvia Sud Lemvia Sud Lemvia Sud Lemvia Sud Kutu Lukenie Ikwalesa Bonkita Mpoma E Mpoma C Bokalo Wenge Boseki Bolapa Bongisa Ipaki Nkata Nkolinkoli Ikeli Boteko Nsolu Bongalokolo Yassa Boshwe Metenkoy Luna Lola Ilomo Isaka Mbelo Botemola Ipoku Ilomonkita Iles Lokumu Boshaa Beknkonko Benfuka Botoko Ibey Ikoko Inunu Ishey Lenko Mban Monshendjon Moshemine Mpiankan Mpintin Mpui Mpwo Mvuan Ndjampie Nguba Nkuimbe Ntale Paypay Otshie Benkure Bobinga Bombure Isaka Kibam Isaka Mbole Izangani Nombre d'habitants 1269 238 347 466 684 1327 434 2151 1450 21 103 60 67 343 11 13 89 205 28 69 115 38 562 2745 670 586 1151 3452 680 824 1226 533 1782 439 611 452 432 439 312 1785 2695 221 299 420 2594 943 641 942 200 472 198 943 2432 166 187 461 249 154 185 441 460 2223 1798 398 _____________________________________________________________________ Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 39 Secteur Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Groupement Lemvia Sud Lemvia Sud Lemvia Sud Lemvia Sud Lemvia Sud Lemvia Sud Lemvia Sud Lemvia Sud Lemvia Sud Lemvia Sud Lemvia Sud Lemvia Sud Lemvia Sud Lemvia Sud Lemvia Sud Lemvia Sud Lemvia Sud Lemvia Sud Lemvia Sud Lemvia Sud Mabie Mabie Mabie Mabie Mabie Mabie Mabie Mabie Mabie Mabie Mabie Mabie Mabie Mabie Mabie Mabie Mabie Mabie Mabie Mabie Mabie Mabie Mabie Mabie Mabie Mabie Mabie Mabie Mabie Mabie Mabie Mabie Mabie Mabie Mabie Mabie Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mabie Mabie Mabie Mabie Mabie Village Ishwa Kemwane Lebama Lekole Makaya Mabala Mane Mabala Manz Masaa 1 Masaa 2 Mbanzakui Mahuni Mobin Mpeka Nsamwale Nsemokfu Mvepukele Nsebezain Nzanzaon Mbkimay Shaba Bendela Besai Bezain Bolebo Bongisa Bongomo Bontshiri Bontshiri Bombwe Bongiemo Bozain Bungu Bungu Duakombe Isaka Ibia Iyua (Bendela 2) Kebuken Nkuimampo Kengani Kendale Kendumu Kibambili Kimbalimai Kimbali M Konkia Kutu Moke Lekey Lenkaa Lekole Madjia Makfu Mangwa Mangomo Mashala Mayuni Mbandaka Mbaibehua (Ndjon) Mbainsame Mbaikole 1 Mbaikole 2 Mishi Nombre d'habitants 225 104 1662 175 687 155 1371 648 289 334 179 1793 83 1662 493 141 1632 813 112 139 1953 450 372 473 403 415 218 31 82 199 107 1247 1590 5188 781 1263 221 116 343 931 187 4367 735 382 2415 826 455 145 99 126 178 422 334 219 209 192 230 205 300 195 146 Secteur Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Mfimi Kemba Kemba Groupement Mabie Mabie Mabie Mabie Mabie Mabie Mabie Mabie Mabie Mabie Mabie Mabie Mabie Mabie Mbamoshe Mbamoshe Mbamoshe Mbamoshe Mbamoshe Mbamoshe Mbamoshe Mbamoshe Mbamoshe Mbamoshe Mbamoshe Mbamoshe Mbamoshe Mbamoshe Mbamoshe Mbamoshe Mbamoshe Mbamoshe Mbamoshe Mbamoshe Mbamoshe Mbamoshe Mbamoshe Mbamoshe Mbamoshe Mbamoshe Mbamoshe Mbamoshe Mbamoshe Mbamoshe Mbamoshe Mbamoshe Mbamoshe Mbamoshe Mbamoshe Mbamoshe Mbamoshe Mbamoshe Mbamoshe Mbamoshe Duelle Duelle Village Miebo Mire (Nshuo) Miteba Moleke Mpekamba Mpimya Ngamanzo Ngiebwe Ngoni Ngonimba Nselekole Ntshuni Ndamu Yumayuma Baada Bediki Bodjuni Bien Ipay Nsemwa Kaak Nkana Kebakeba Keno Kese amont Kese aval Kanisa Kibambili Mazoko Malo Mibie Mongobele etat Mongobele Bondjon Mongobele cité Mongobele Mambenga Mpete Moke Ngianngian Nkuishien Nseban Lekayloshui Nselenke Nsemampia Nsemako Nsemana Nsemebua Nseledjon Nseketua Nsilo Beyabe Nseya Nselebwin Nsontin Seko Ushe Bamaba Camp cité Kemba Kemba Kemba Kemba Duelle Duelle Duelle Duelle Camp Sepembe Makaw Lukenie Mabili Makei Nombre d'habitants 620 634 331 573 295 126 175 380 225 256 127 1990 482 100 110 419 630 504 88 59 170 283 396 92 489 437 95 1170 296 104 120 3129 3867 3682 363 761 92 145 402 71 20 990 61 213 294 84 228 199 284 108 104 1808 559 90 4621 89 364 1275 1653 215 _____________________________________________________________________ Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 40 Secteur Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Groupement Duelle Duelle Duelle Duelle Duelle Duelle Duelle Duelle Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Village Senkani I Senkani 2 Semangul 1 Semangul 2 Sekesiri Sekion Selekoko Sepembe Bokui Bompia Bodja Bozee Belewe Belewe Rive Iban 1 Iban 2 Elombe Elombe M Ikuma Kemba Kempa Kempimpi Kesie Kediki Kelibi Keshieshe Kinkole Kebi Kebinga Kenao Fatima Lisanga Mazoko 1 Mazoko 2 Mak. Kas. Mapuo Muntu cité Motangiri Mosemazoko Nsele Mbon Monsedjon Mokwo Mashio Mushe Senuni Nsilo Enao Mokulu Mokulu Nsik Mbole Mpanda Mokila Mangangan Nkolsembwan Nkaw Nsevan Kelao Nshio Ngawngaw Semaba Sekekaa Semana Nkuilwo Nkuon Semondane Nombre d'habitants 317 248 324 187 535 450 3607 950 168 391 422 134 861 403 155 854 5487 541 91 2446 3443 2672 108 289 257 505 438 312 1785 278 488 395 1002 126 7791 366 5766 4814 160 859 686 476 649 108 270 642 544 501 376 503 2850 629 540 815 192 534 1091 426 263 258 285 483 7412 Secteur Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kemba Kutu Bokoro Nioki Semendua Tolo Groupement Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Mbantin Kutu Bokoro Nioki Semendua Tolo Village Semokan Masako Sekes Semankini Ndua Moke Selembili Semampoy Mosemazoko 2 Nkuishien Sembimi Sempila 1 Sempila 2 Selekfuni Sedua Sekeshe Semokie Semotemobe Seduri Sekebe Sebion Semanfuni Izo Sedjimi Izo Senobi Selesan Sebofuka Bokwe Kasai Selekebe Camp Bapaya Sanga Sanga Nsitua Semanzo Masoo Ndaw Wangiri Makfu Sibele 1 Sibele 2 Selekay Kutu Bokoro Nioki Semendua Tolo Nombre d'habitants 676 3982 470 168 1588 1613 270 2271 138 199 764 692 345 725 587 492 583 239 419 272 407 407 381 231 257 108 129 197 188 305 129 150 188 253 165 106 264 40744 36100 55275 28085 26238 _____________________________________________________________________ Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 41 Annexe 2 : Voies de transport prioritaires par secteur N° 1. Secteur Luabu Tronçon routier Longueur (km) Tolo-Botemola 90 m Pont 1. 2. 2. Luabu Tolo-Buna-Boku 12 km 3. 4. 5. 3. Luabu Tolo-Yassa-Boswe 77 km 6. 7. 4. Luabu Tolo MasambaMbantale 29 km 8. 9. 10. 11. 12. 13. 5. Luabu Tolo-Madjoko 5km 6. Luabu Tolo-Sanya 21km 14. 15. 16. 17. Bonga/Nsonkela : 5m à reconstruire en bois Luna/Nkome Nkoma : 6m à reconstruire en bois Tolo/Ngân : 6m à reconstruire en béton Tolo/Ngân : 4m à reconstruire en béton Boku/Lensho : 4m à reconstruire en bois Bonga/Nsonkela : 5m à reconstruire en bois Luna/Nkome Nkoma : 6m à reconstruire en bois Iluaba : 3 m à reconstruire en bois Ipoka : 5m à reconstruire en bois Yonkele : 5m à reconstruire en bois Bokapi : 11m à reconstruire en bois Ikwi/Toku : 8m à reconstruire en bois Mavuana : 6m à reconstruire en bois Nghan : 6 et 4m Itshe : 3m 9 ponts en bon état (Sodefor) Leve : 3m, à reconstruire en bois _____________________________________________________________________ Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 42 Etat du tronçon A réhabiliter totalement Mauvais Mauvais Mauvais Mauvais 4 km à réhabiliter en Digues Bacs Un bac à Tolo à reconstruire. Pour le moment, M. Tassin fait traverser des véhicules sur son bateau N° 7. 8. Secteur Kemba Kemba Tronçon routier Bokoro-Semendua Belewe-Lepa Longueur (km) 64 km 50 km 9. 10. 11. Kemba Kemba Kemba Mbamaba-Sedjuri Semendua-Nsebele Ilombe-Kempimpi 55 km 65 km 34 km 12. Kemba 13. 14. Kemba Kemba 15. 16. Kemba Kemba 17. 18. 19. 20. Kemba Kemba Kemba Kemba Ilombe-Secteur Mfimi Bokoro-Kemba NselenboySemondane Nsekeshe-Makaw MangangaSebokwe Bokoro-Montangiri Nsemoki-Mokila Lisanga-Nselokolo Bokoro-Iban 21. Kemba 22. 23. Badia Badia 42 km 26 km 18. Lebe : 4m à reconstruire en bois Pont fin de tronçon Etat du tronçon Digues Bacs 19. Kesesie : 6m 20. Belewe : 6m 21. 4 ponts de 6m aux abords de Elonge 22. 2 ponts de 8m à Ilombe 2 km avant Ilombe 23. 6 ponts de 10m 18 km 20 km 18 km 18 km 24 km 20 km 24. 4 ponts de 4m 25. 26. 6 ponts de 6m 27. 6 ponts de 6m Makaw-Semondane 3 km 28. 4 ponts de 6m Kutu-Itwa Kutu-Nioki 98 km 78km 29. Ntamokoli :5m 500+1000m 100m à Bokoro 1000m à Makaw Seuls 24 km sont à réhabiliter, le reste étant resté en bon état depuis le travail de la sodefor. _____________________________________________________________________ Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 43 7 km entre Kutu et Kempili, mise en état par la Sodefor Bac sur la Molibampe au nord de Nikoi, en face de Mabala. Celuis de Isaka-Nioki peut assure le service N° Secteur Tronçon routier Longueur (km) 24. 25. Badia Batere Mikili-Keseke Semetoko-Buna 7 km 90 km 26. 27. 28. 29. Batere Batere Batere Batere 37 km 60 km 20 km 12 km 30. 31. Batere Mfimi Sebie-Tenele Sebie-Dungu Upanda-Mbien TampieteLikwangola Sementoko-Kilina LebamaSemenduaSemampia par Nsontin 32. Mfimi Makaya-Semendua 34 km 33. Mfimi Djampie-Semendua 75 km 34. 35. Mfimi Mfimi Ibaya-Kibambili Semendua-SekoKese-Aual 50 km 18 km 15 km 65 km Pont Etat du tronçon 30. 31. 32. 33. 34. 35. Mokaw : 6m Mokaw : 6m Mbay : 5m 3 ponts de 5m en arrivant à Dungu 36. 37. 38. 39. 40. 41. 42. 43. 44. 45. 46. 47. 48. 49. 50. 51. 3 ponts à Kilima de 4m Lebuin, 7m Lebee, 4m Nkuate, 3m Lembie, 3m Lenza, 2m Tous à réhabiliter Ukie, 4m Lebe, 7m Nguve, 5m Tous à réhabiliter Kepepe, 7m Dza, 7m Mako, 7m, tous à réhabiliter 7 ponts sur la digue Bacs Pont Lepay de 5m en bon état Bac Makaya à réhabiliter Bac Djampie vers Kutu (un km) à réhabiliter Lekre, 7m Lenke, 7m, tous à réhabiliter Tableau 4 : Routes prioritaires par secteur du territoire de Kutu _____________________________________________________________________ Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. Digues 44 N° 1. 2. 3. Secteur Luabu Luabu Kemba Rivière Lukenie Luabu Lukenie 4. Kemba Kasaï 5. Badia Mfimi 6. Badia Lukenie, Lac Lelabo 7. Badia Molibampe 8. 9. 10. Batere Batere Batere Maï Moyindu Mudungu Kasaï 11. Batere Lukenie Ports Bonikita, Madjoko Ipoku II, Bebo Ilombe Bokoro Montu Motangiri Belewe Rive Mbamaba Semondani Makaw Mokila Nsebokwe Kutu Kempili Kilako Nioki Inunu Kutu Isho Wenze Iba Keseke Kemba rive Bomo Mabala Mpumpe Mokolombu Leba Itwa, Ngola Iboto Mbien, Dungu Kilima Bobo ck Bobo paris Buna, Likwangola, Tenele Trafic 7 baleinières par mois 10 15 5 3 5 15 5 5 5 3 2 2 3 4 Tableau 5 : Voies navigables prioritaires par secteur pour le territoire de Kutu _____________________________________________________________________ Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 45 Rivière 1. Lulabu 2. Lukeni Villages desservis Ibaa Sukulu Kemba Bomo Rivière Mbuna Bosunkini Likwangol a Bonkita Tenele Botwali Lukeni Enkutu Banaba Sepembe Makalu Ebenbu Belewe Tolo Mazoko Motangali Montu Nkolo Bokoro Ibaa Mpombu Wenze Kempa Elonbe Isho Mfimi Lac Maï Ndombe Molibampe Villages desservis Ipeke Keseke Mben Mposo Mkiliniunsi Bilondi Kutu Kutu Kempili Kiloka Mongobel e Isaka Nioki Inunu Ngolo Itwa Loba Kesekenda Kiemo Mpumpe Mokolomb u Mabala Nioki Rivière Kasaï Villages desservis Iboto Dungu Mbien Monkain Mabinku Kilina Boboseka Bobo paris Semondan i Macaw Mokila Bokwe Enao Nsilo Bien Nsedjo Seko Makaya Isaka Mbole Isaka kibambili Mabala kasaï Nsamwale Ibay Mobie Bendela Nsho Ndamo Mbeysama Bungu bungu Kutu noke Kibambili Bokuni, Ibia Rivière Modungu (Kasaï/Batere ) Villages desservis Iboto Dungu Mbien Yon (Luabu) Mben Enkutu Molanza (Mfimi) Ndjampi e Mban Inunu Lubuli (Badia) Mpanza Kutu Tableau 6 : Rivières principales et secondaires, ports et villages desservis du territoire de Kutu Source : Inspection territoriale de l’Agriculture _____________________________________________________________________ Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 46 Annexe 3 : Surface et répartition des grandes plantations Secteur Badia Batere Kemba Luabu Mfimi Semendua TOTAL Localité Isho Isho Mokeli Wange Mbee Mpanza Mpanza Buna Nderama Nderama Sekesili Muntu Ibaku Ibaku Selenfu Beleli Ipaki Mpoma Dume Ikeli Tolo Luna Bokungu Isaka Lebama Lebama Ibaya Propriétaire Tassin Tassin Boboliko Mombemba Emile Jacque Iluba Iluba PRB Ilanga Lebila Aggrik* Socamu* Tassin Tassin Lessedjina Van Orshoven Val Asambe Copodin* Aggrik Ikita UPL* Uplambe* Placoi* Boboliko Mbo Jean Mambo Ndemere Aggrik Iluta Café (ha) Hévéa (ha) Cacao (ha) 120 100 70 100 25 12 12 1059 27,5 5 137** 73,37 340 100 60 100 19 140 17 110 130 52 62 16 10 10 8 200** 12 1830,87 1259 37 Tableau 7 : Répartition et surface des grandes plantations (*) : Coopératives de producteurs (**) : Plantations totalement remplacées par les cultures vivrières _____________________________________________________________________ Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 47 Annexe 4 : Effectifs des élevages du territoire de Kutu Secteurs Badia Batere Kemba Luabu Mfimi Total Bovin Ovins 4978 2570 4550 2126 5587 19811 2276 2287 3301 1963 3383 13210 Caprins Gallinacées Porcins 3847 16938 6728 2926 12268 4171 4843 17397 6564 2541 13630 4687 6952 20053 7056 21109 80286 29206 Tableau 8 : Effectifs des élevages du territoire de Kutu Source : Inspection territoriale de l’Agriculture Annexe 5 : Bassins de pêche du territoire de Kutu Entité Badia Batere Kemba Luabu Mfimi Bokoro Kutu Nioki Semendua Tolo Nom de la localité, village, site cellule ou Nganda Bomo – Ibaa Ibaa – Kutu Ipeke – Mposo Mpanza – Ibwansale Kutu – Inunu Boyu – Kilako Lobaa – Kempeka Mfumusha – Iboto Iboto – Mbien Mbien – Bobo Paris Mbuna – Botuale Bobo Paris – Nsilo Botuale – Ilombe Bonkita – Ibaa Ekwayolo – Ibaa Mbelo – Enkutu Nsilo – Mushie Ilombe – Kutu Djampie – Inunu Kutu – Mushie Nkolo – Mbombu Mposo – Kutu Lefe – Kutu Kutu – Kempili Ibwansale – Kutu Isaka –Nioki Kempeka – Nioki Ebembu – Mazoko Nsoo – Lukenie Mbelo – Mazoko Rivière, lac, forêt, marais ou ruisseau Riv. Lolabu Riv. Lukenie Lac Mai Ndombe Riv. Lobuli Riv. Mfimi Riv. Lomomo Riv. Molibampe Riv. Mai Moindo Riv. Modungu Riv. Kasaï Riv. Lukenie Riv. Kasaï Riv. Lukenie Riv. Lukenie Riv. Lolabu Riv. Yom Riv. Kasaï Riv. Lukenie Riv. Molanza Riv. Mfimi Riv. Lukenie Lac Mai Ndombe Ribv. Lukenie Riv. Mfimi Riv. Lobuli Riv. Mfimi Riv. Molibampe Riv. Lukenie Riv. Kefekebe Riv. Dzoo _____________________________________________________________________ Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 48 Tableau 9 : Bassins de pêche par secteur et par rivière ou lac du territoire de Kutu Annexe 6 : Organisations liées à la pêche dans le territoire de Kutu Secteur Cellules de pêcheurs Badia Kemba – Lelao Aprib Mposo Mikonga Zelo – Makuta Mai Moindo Modungu Mbien Mokain Bobo CK Bobo Paris Lukenie Bamaba Motangiri Montu Elombe Sémondane Makaw Yom Ikwalesa Lelao Ndjampie Kesekenso Mongobele Bokoni Bokoro Ipropek Batere Kemba Luabu Mfimi Bokoro Kutu Autres organisations Rivière/Bassin (ONG…) pêche de Apk Aplplk Nioki Semendua Tolo Nioki Tolo - _____________________________________________________________________ Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 49 Annexe 7 : Principales espèces de poisson pêchées dans Kutu 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. 12. 13. 14. 15. 16. 17. 18. 19. 20. Nom scientifique Polypterus Protopterus bolei Mormyre geant Gnathonemus elephas Hertinus concicus Citharinus gibbosus Labee linzatus Clarias Ophiecephalus Malopterurus electricus Tilapia macro. Tilapia melanopleura Lates nilotices Auchenoglanis lecidentela Sardines kineeria Labeo velifer Barbus nichelis Hydrocyon Crevettes Chrisichtys cranchii Nom vernaculaire Mokonga Nzombo Luanda Mfumbe Zaiko Liyanga Monganza Ngolo Mongusu Nina Libundu Libundu Capitaine Mboka Ndakala Mompongo Mbenga Misanya Nkamb Tableau 10 : Principales espèces pêchées dans les eaux du territoire de Kutu Source : Inspection territoriale de l’Agriculture Annexe 8 : Nombre de pêcheurs et production halieutique par secteur Secteur Badia Batere Kemba Luabu Mfimi Bokoro Kutu Semendua Tolo Total Nombre de pêcheurs 258 363 371 293 361 151 211 103 2111 Frais 22150 25462 25587 21550 26825 17312 23150 4900 16900 183836 Production Fumé 5550 6500 7150 5850 1000 4500 6550 5350 42450 Salé 9700 11000 9600 9100 10800 7300 9000 5600 72100 Tableau 11 : Nombre de pêcheurs et production halieutique par secteur et cité _____________________________________________________________________ Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 50 Annexe 9 : Matériels de transformation des produits agricoles Secteur/Cité Nioki Badia Semendua Mfimi Bokoro Kemba Tolo Luabu Batere Kutu Moulins Malaxeurs Séchoirs Décortiqueuses à café à café 12 2 1 1 0 10 0 0 4 12 4 3 6 25 0 0 2 5 0 2 3 40 2 2 3 20 1 1 0 20 3 2 1 11 1 1 4 15 1 1 Tableau 12 : Nombre de matériels de transformation des produits agricoles par secteur dans le territoire de Kutu _____________________________________________________________________ Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 51 Annexe 10 : Taxes et tracasseries liées au transport par baleinière Les informations présentées dans cette annexe ont été recueillies auprès d’un commerçant transporteur de Kutu. Il concerne les voyages effectués entre TOLO et KINSHASA _____________________________________________________________________ Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 52 Tableau 13 : Taxes à payer par une baleinière d’une capacité de 1000 sacs de maïs du port de Tolo à Kinshasa, en francs congolais Postes à la descente Services Tolo Kutu Nioki Postes à la montée Mushie Kwamouth Maluku Kinshasa Kinshasa Maluku Kwamouth Mushie Nioki Total par service Tolo Commissariat fluvial 15 440 4 000 3 500 3 000 4 000 4 000 12 000 85 000 5 000 3 500 4 000 3 500 3 000 149 940 Force naval 3 500 4 000 4 500 4 500 3 000 4 500 4 500 5 000 4 500 3 000 6 000 4 500 3 500 55 000 Police fluviale - 5 000 3 000 3 000 3 500 6 000 4 000 4 000 4 000 3 500 4 000 3 000 - 43 000 DGM - 15 000 2 000 2 000 2 800 3 000 10 000 18 000 3 000 2 500 2 500 2 000 - 62 800 ANR 500 1 000 1 500 1 500 1 800 1 000 2 500 2 500 2 000 1 800 1 800 1 500 500 19 900 Fond de Promotion cult. - - 45 000 45 000 - - - - - - - - - 90 000 Tourisme - 15 000 1 000 1 000 1 500 - - - - 1 500 1 000 1 000 - 22 000 DEMIAP - - - - 1 000 1 500 2 000 2000 1 500 1 800 - - - 8 000 DGI 1 000 1 000 2 000 2 000 2 000 - - - - 2 000 2 000 2 000 - 14 000 DGRAD 1 000 1 000 1 000 1 000 1 000 - - - - 1 000 1 000 1 000 - 8 000 OFIDA - - - - 9 000 - - 14 000 - - - - - 23 000 Fouille 500 1 000 1 000 1 000 1 500 1 500 2 500 2 500 1 500 1 500 1 000 1 000 - 16 500 Hygiène - - 1 000 1 000 1 000 1 000 - - 1 000 1 000 1 000 1 000 - 8 000 Quarantaine vétérinaire - 500 500 - - - - 500 500 500 - 4 000 Taxe communale - - - - - - - - - - - - - - Taxe de l'agriculture - - - - - - 400 000 - - - - - - 400 000 2 000 2 500 2 000 2 500 - - - - - - - - 359 000 - - - - - 1 600 000 200 000 - - - - - 1 800 000 - - - - 400 000 - - - - - - 400 000 500 1 000 Recouvrement provincial 350 000 Manutentionnaires port - Taxe Salongo - RVF - - - - - - - - - - - - - - Force terrestre - - - - 1 800 - - - - 1 800 - - - 3 600 - - - - - 10 000 - - - - - - 10 000 1 500 1 000 1 000 1 500 1 500 - - 1 500 1 000 1 000 1 000 - 11 000 Sécurité Accostage - _____________________________________________________________________ Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 53 Total par poste 371 940 51 000 Kinshasa Pinaces Pirogues motorisées Total Essence Taxe 12000 6000 69 500 68 500 Poste de Nguele Essence 12000 Taxe 6000 38 900 24 000 Poste de Kinkole Essence 12000 Taxe 6000 2 447 500 331 200 Poste de Nganmanzo Essence 12000 Taxe 6000 24 000 26 400 Poste de Maluku Essence 12000 Taxe 6000 25 800 Poste de Mabutanga Essence 12000 Taxe 6000 159 000 Tableau 14 : Taxes perçues par les marins aux différents postes, en francs congolais N.B. : les montants indiqués dans les colonnes Essence est calculé sur la base des quantités à donner (5l) et d’un prix de 1.200 Fc/l. _____________________________________________________________________ Plan de développement agricole du territoire de Kutu. CARG. Janvier 2010. 54 22 000 3 507 740 7 000 Poste de Kwamouth Essence 42000 Taxe 9000