accueil de jour et hebergement temporaire pour personnes agees

Transcription

OBSERVATOIRE REGIONAL DE LA SANTE
Poitou-Charentes
ACCUEIL DE JOUR ET HEBERGEMENT TEMPORAIRE POUR
PERSONNES AGEES EN POITOU-CHARENTES
Enquête auprès des établissements de Poitou-Charentes
Etude commanditée dans le cadre des Assises Régionales Alzheimer et financée par le Groupement
Régional de Santé Publique de Poitou-Charentes
Novembre 2009
Rapport n°125
Observatoire Régional de la Santé de Poitou-Charentes
17, rue Salvador Allende – 86 000 Poitiers
Tel : 05 49 38 33 12
Fax : 05 49 50 61 92
E-mail : [email protected]
site Internet : www.ors-poitou-charentes.org
Accueil de jour et hébergement temporaire pour personnes âgées en Poitou-Charentes
Auteurs
Stéphane Robin, Nathalie Texier, Julien Giraud
Commanditaires
Assises Régionales Alzheimer, GRSP Poitou-Charentes
Rapport n°125, novembre 2009
Résumé
Dans le cadre des assises Alzheimer de Poitou-Charentes, la Direction Régionale des Affaires
Sanitaires et Sociales a missionné l’Observatoire Régional de la Santé (ORS) afin de réaliser une
enquête postale à destination des établissements proposant des lits et places d’accueil de jour et
d’hébergement temporaire. L’objectif de l’étude réalisée par l’ORS est d’apporter un éclairage
régional en complément du travail mené par la CNSA.
La participation des établissements assurant l’accueil de jour des personnes âgées est plus
importante que celle observée pour les établissements d’hébergement temporaire. La répartition
des réponses est différente de la distribution départementale des établissements.
La capacité déclarée est plus importante en accueil de jour (94 places en moyenne) qu’en
hébergement temporaire (85 places en moyenne). Les taux d’occupation déclarés sont faibles (53 %
pour l’hébergement temporaire et 40 % pour l’accueil de jour). Ceci pose notamment la question de
la connaissance (et des représentations) de cette offre d’hébergement temporaire par les personnes
âgées et leurs aidants, mais également par les professionnels de la prise en charge. Par ailleurs, la
diversité de ces taux interroge sur les pratiques des établissements en matière de programmation et
de communication sur ces places. Malgré des taux d’occupation faibles, et même inférieurs à ceux
observés au niveau national, la majorité des établissements déclarent avoir dû refuser des demandes
d’hébergement temporaire. Pour l’accueil de jour, seul un quart des établissements a déclaré avoir
refusé une demande.
La communication entre les établissements et les CLIC et équipes APA devrait être renforcée. En
effet, une majorité d’établissements déclare que ces deux types d’acteurs orientent jamais ou
rarement vers l’hébergement temporaire ou l’accueil de jour.
Pour l’hébergement temporaire, une petite minorité de structures déclare avoir une équipe
spécifique dédiée à l’accompagnement des personnes prises en charge. En revanche, une large
majorité des établissements (plus de 70 %) réalisant des accueils de jours en ont mise une en place.
La moitié des établissements constate une saisonnalité des demandes d’hébergement temporaire
tandis que c’est très minoritaire pour l’accueil de jour.
Notre enquête révèle la faiblesse de la communication mise en place par les établissements sur leur
offre d’hébergement temporaire. Pour l’accueil de jour, une communication spécifique est mise en
place dans plus de 70 % des établissements, soit une proportion presque 2 fois supérieure.
ORS Poitou-Charentes
2
Peu d’établissements ont rencontré des difficultés pour l’hébergement temporaire. Le constat est
plus mitigé pour l’accueil de jour : les difficultés liées au transport sont assez fréquemment
évoquées.
Tous les établissements disposent de places d’accueil de jour spécifiquement dédiées à la maladie
d’Alzheimer, mais pour plus de la moitié des établissements, aucun lit d’hébergement temporaire
n’est spécifiquement dédié à la maladie d’Alzheimer. Une organisation spécifique est mise en place
dans environ un établissement sur cinq, dans le cadre de l’hébergement temporaire, et par trois
établissements sur quatre dans le cadre de l’accueil de jour.
Mots clés thématiques
Accueil de jour, hébergement temporaire, personnes âgées, Alzheimer, enquête, répit, aidants
Mots clés géographiques
Poitou-Charentes
3
SOMMAIRE
CONTEXTE
6
OBJECTIF
6
CONCEPTS ET DEFINITIONS
6
METHODE
7
L’OFFRE REGIONALE EN LITS ET PLACES D’HEBERGEMENT TEMPORAIRE ET
D’ACCUEIL DE JOUR
8
Les accueils de jour en Poitou-Charentes
L’hébergement temporaire en Poitou-Charentes
REPRESENTATIVITE DE L’ECHANTILLON OBTENU
ACCUEIL DE JOUR
1.
DESCRIPTION DE L’ECHANTILLON
1.1.
Département de l’établissement
1.2.
Statut de l’établissement
8
8
9
10
10
10
10
21 établissements sont publics, soit plus de 65 % des 32 établissements ayant répondu. 4 établissements
sont privés à but non lucratif et 7 sont privés à but lucratif.
10
2.
ACCUEIL ET PRISE EN CHARGE
2.1.
Capacité d’accueil
Nombre de places installées
Nombre de places d’accueil temporaire installées
Nombre de jours d’ouverture des accueils de jour
2.2.
Occupation et nombre de personnes accueillies
Occupation
Nombre de personnes accueillies
Refus de demandes d’accueil de jour
2.3.
Motifs d’hébergement
2.4.
Orientation
2.5.
Conditions d’accueil
Fréquence des séances d’accueil de jour
2.6.
Communication
2.7.
Profil des patients
Niveau de dépendance
Age moyen des personnes prises en charge
Mise en place de transports spécifiques pour les personnes en accueil de jour
Moyens disponibles pour l’accueil de jour
2.8.
Difficultés rencontrées
10
10
10
11
11
11
11
12
12
13
13
14
14
14
15
15
15
15
15
16
3.
CONDITIONS DE PRISE EN CHARGE DE LA MALADIE D’ALZHEIMER
3.1.
Places d’accueil de jour spécifiquement dédiées
3.2.
Prises en charge de la maladie d’Alzheimer
Nombre de personnes
16
16
17
17
4
Nombre de journées réalisées
Mise en place d’une organisation spécifique
HERBERGEMENT TEMPORAIRE
1.
DESCRIPTION DE L’ECHANTILLON
1.1.
1.2.
17
17
19
19
19
19
23 établissements sont publics, soit une majorité des 39 établissements ayant répondu. 11 établissements
sont privés à but lucratif et 5 sont privés à but non lucratif.
19
2.
ACCUEIL ET PRISE EN CHARGE
2.1.
Nombre de lits d’hébergement temporaire installés
Nombre de jours d’ouverture des lits d’hébergement temporaire
2.2.
Occupation
2.3.
Ré orientation des lits d’hébergement temporaire
2.4.
2.5.
Orientation
2.6.
Conditions d’hébergement
2.7.
Communication
2.8.
Profil des patients
2.9.
2.10. Suites à l’hébergement temporaire
19
19
19
20
20
20
21
22
22
23
24
24
24
24
24
25
3.
CONDITIONS DE PRISE EN CHARGE DE LA MALADIE D’ALZHEIMER
3.1.
Lits d’hébergement temporaire spécifiquement dédiés
3.2.
Nombre de personnes
25
25
26
26
26
27
SYNTHESE – CONCLUSION
28
Représentativité
28
Principaux enseignements et confrontation aux résultats nationaux
Capacités d’accueil
Occupation
Orientation
Communication
Transport
Prise en charge de la maladie d’Alzheimer
28
28
29
29
30
30
30
31
31
5
CONTEXTE
Le plan Alzheimer et maladies apparentées 2008-2012 réaffirme la nécessité d’apporter un soutien
accru aux aidants (objectif n°1) afin que ceux-ci puissent « disposer d’une aide professionnelle et,
lorsque c’est nécessaire, recourir à des structures nouvelles dites « de répit » ». Ainsi, la mesure 1 du
Plan vise à développer le nombre de places offrant des temps de répit qui sont aussi des temps de
soins et d’évaluation pour la personne malade et son entourage : création au niveau national de
11 000 places d’accueil de jour ou équivalent et de 5 600 places d’hébergement temporaire sur la
durée du plan. Au delà du simple aspect quantitatif, cette mesure 1 souligne notamment la nécessité
d’évaluer non seulement les dispositifs existants afin de mieux connaître les facteurs qui font la
réussite ou non de l’installation d’accueils de jour, mais également la bonne utilisation des
hébergements temporaires. Pour atteindre ces objectifs, la Caisse Nationale de Solidarité pour
l’Autonomie (CNSA) a mis en place une étude au niveau national.
Dans le cadre des assises Alzheimer de Poitou-Charentes, la Direction Régionale des Affaires
Sanitaires et Sociales a missionné l’Observatoire Régional de la Santé (ORS) afin de réaliser une
enquête postale à destination des établissements proposant des lits et places d’accueil de jour et
d’hébergement temporaire. Cette enquête entre dans le cadre du Contrat d’Objectifs et de Moyens
(COM) 2009 liant le Groupement Régional de Santé Publique (GRSP) et l’ORS de Poitou-Charentes.
OBJECTIF
L’objectif de l’étude réalisée par l’ORS est d’apporter un éclairage régional en complément du travail
mené par la CNSA.
CONCEPTS ET DEFINITIONS
Différents concepts utilisés dans ce document demandent quelques explications pour une meilleure
compréhension.
Les EHPAD : les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) également présentés sous le terme général de maisons de retraite - assurent l’hébergement et la
prise en charge des personnes âgées à travers la mise en œuvre d’un certain nombre de prestations
et de services : restauration, entretien du linge, aide si nécessaire dans les gestes élémentaires de la
vie courante (lever, toilette, hygiène…), délivrance des soins courants, aide de première urgence en
cas de nécessité, services liés à la vie quotidienne (courrier, coiffeur, aide aux démarches…), activités
de mobilisation (ateliers mémoire), d’animation et de loisirs… La plupart des maisons de retraite sont
dites aujourd’hui "médicalisées". Dans ce cas, elles disposent des financements nécessaires de
l’assurance maladie pour effectuer sur place les soins de base. Les EHPAD sont des établissements
publics (gérés le plus souvent par une commune) ou privés à but non lucratif (associations) ou privés
à but lucratif. Les établissements publics et un grand nombre de privés sont habilités à l’aide sociale.
Dans ce cas, les résidents disposant de faibles ressources peuvent bénéficier d’une prise en charge
partielle des frais de séjour
6
L’accueil de jour : Il s'agit d'accueillir pour une ou plusieurs journées par semaine, voire une demijournée, des personnes âgées vivant à leur domicile, dans des locaux dédiés à cet accueil. Les
personnes âgées autonomes, dépendantes ou désorientées peuvent être accueillies durant une ou
plusieurs journées (voire une demi-journée) afin de poursuivre les soins, de diminuer les
hospitalisations ou tout simplement de soulager, un temps, les familles... Durant leur séjour, elles
participent aux activités thérapeutiques et aux animations. Lorsque l'accueil de jour s'adresse à des
personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer ou de troubles apparentés, il a comme objectifs
principaux de préserver, maintenir voire restaurer l'autonomie des personnes atteintes de troubles
démentiels et de permettre une poursuite de leur vie à domicile dans les meilleures conditions
possibles, tant pour eux que pour leurs "aidants".
L’hébergement temporaire : Limité dans le temps, l’hébergement temporaire s’adresse à des
personnes âgées dont le maintien à domicile est momentanément compromis. Il permet à la
personne âgée de se reposer après une hospitalisation, de prendre en charge une personne
dépendante, le temps de l’hospitalisation du conjoint aidant, de préparer la personne âgée à une
éventuelle entrée définitive en établissement, ou aux proches de « souffler » ou de partir en congès.
Le Taux d’occupation d’un établissement est le rapport entre le nombre de personnes hébergées ou
accueillies et la capacité d’accueil de l’établissement. [en % = (nombre de journées réalisées/365) /
nombre de lits ou places installés *100]
GIR : le Groupe Iso-Ressource est une note qui va de 1 à 6 et qui dépend de 10 variables
discriminantes : la cohérence, l’orientation, l’habillage, l’alimentation, l’élimination, le transfert, les
déplacements à l’intérieur, les déplacements à l’extérieur, et la communication à distance. Pour ces
10 variables, une modalité est attribuée qui va de A (fait seul, totalement, habituellement et
correctement) à C (ne fait pas) en passant par B (fait partiellement, ou non habituellement ou non
correctement). A partir de ces variables, le GIR est calculé. C’est lui qui déterminera la classification
des personnes par l’intermédiaire de la grille AGGIR.
METHODE
La base d’enquête des établissements a été constituée par la DRASS de Poitou-Charentes à partir du
répertoire FINESS 1. L’ensemble des établissements disposant de lits et places installés soit d’accueil
de jour, soit d’hébergement temporaire a été interrogé par voie postale en avril 2009. Au total, ce
sont 113 établissements de Poitou-Charentes qui ont été enquêtés.
1
FINESS : Fichier National des Etablissements Sanitaires et Sociaux. Ce fichier, dénommé « répertoire FINESS »,
est géré par le Ministère de la Santé. Il contient trois domaines d’établissements des secteurs public et privé.
• Les établissements sanitaires : établissements hospitaliers, établissements de soins et de prévention,
établissements à caractère sanitaire (laboratoires d’analyse, pharmacies, établissements de transfusion
sanguine,....).
• Les établissements sociaux : établissements pour les personnes âgées, pour les adultes handicapés, pour la
jeunesse handicapée, services sociaux concourant à la protection de l’enfance, établissements médicosociaux.
• Les établissements de formation des personnels sanitaires et sociaux.
7
L’OFFRE REGIONALE EN LITS ET
TEMPORAIRE ET D’ACCUEIL DE JOUR
PLACES
D’HEBERGEMENT
Les accueils de jour en Poitou-Charentes
Au 1er novembre 2009, selon le répertoire FINESS (données provisoires), on compte en PoitouCharentes, 378 places d’accueil de jour installées et disponibles, soit plus de 2 places pour 1 000
personnes de 75 ans et plus. Ce taux d’équipement est supérieur à la moyenne nationale. A l’échelle
des départements, les Deux-Sèvres possède le taux le plus important avec 2,5 places pour 1 000
personnes de 75 ans et plus tandis que la Vienne présente le taux d’équipement le plus bas avec
seulement 1,5 place. Parmi ces 378 places, 284 sont spécifiques aux personnes atteintes de la
maladie d’Alzheimer.
er
Tableau 1 : Nombre de places d’accueil de jour et taux d’équipement au 1 novembre 2009
Département
Charente
Charente-Maritime
Deux-Sèvres
Vienne
Poitou-Charentes
France
Nombre de places
installées
82
141
93
62
378
8 018
Sources : Finess, INSEE (RP 2006)
Taux pour 1 000
personnes âgées
de 75 ans et plus
2,16
2,10
2,48
1,54
2,07
1,54
2
Nombre de places
d’accueil de jour
spécifiques Alzheimer
48
117
58
61
284
/
Exploitation : ORS Poitou-Charentes
L’hébergement temporaire en Poitou-Charentes
Au 1er novembre 2009, selon le répertoire FINESS (données provisoires), on compte en PoitouCharentes, 379 lits d’hébergement temporaire installés et disponibles, soit 2,1 places pour 1 000
personnes de 75 ans et plus. Ce taux d’équipement serait très supérieur à la moyenne nationale
(cependant cette moyenne reste à confirmer par d’autres sources tant l’écart paraît important). A
l’échelle des départements, la Charente possède le taux le plus important avec 2,2 places pour 1 000
personnes de 75 ans et plus tandis que le département des Deux-Sèvres présente le taux
d’équipement le plus bas avec 1,9 place. Parmi ces 379 places, 176 sont spécifiques aux personnes
atteintes de la maladie d’Alzheimer.
er
Tableau 2 : Nombre de lits d’hébergement temporaire et taux d’équipement au 1 novembre 2009 ²
Département
Charente
Charente-Maritime
Deux-Sèvres
Vienne
Poitou-Charentes
France
Nombre de lits
installés
83
143
70
83
379
6 142
Sources : Finess, INSEE (RP 2006)
Taux pour 1 000
personnes âgées
de 75 ans et plus
2,19
2,13
1,86
2,06
2,07
1,18
Nombre de lits
d’hébergement
temporaire réservés
Alzheimer
7
67
23
79
176
/
Exploitation : ORS Poitou-Charentes
2
Ces données, issues du répertoire FINESS, sont provisoires et actuellement en cours de mise à jour au niveau
national.
8
REPRESENTATIVITE DE L’ECHANTILLON OBTENU
Tableau 3 : Nombre d’établissements par département
Accueil de jour
Charente
Charente-Maritime
Deux-Sèvres
Vienne
Inconnu
Total
Taux de
participation
Base Finess
Enquête
21
34
21
15
0
91
5
11
7
6
3
32
23,8 %
32,4 %
33,3 %
40,0 %
35,2 %
Hébergement
temporaire
Base Finess
Enquête
33
54
37
48
0
172
4
8
8
16
3
39
Taux de
participation
12,1 %
14,8 %
21,6 %
33,3 %
22,7 %
Sources : Finess – Enquête
Tableau 4 : Répartitions des établissements (effectifs et pourcentages)
Accueil de jour
Base Finess
Charente
Charente-Maritime
Deux-Sèvres
Vienne
Inconnu
Total
21
34
21
15
0
91
Hébergement temporaire
Enquête
23,1 %
37,4 %
23,1 %
16,5 %
0,0 %
100 %
5
11
7
6
3
32
15,6 %
34,4 %
21,9 %
18,8 %
9,4 %
100 %
Base Finess
33
54
37
48
0
172
19,2 %
31,4 %
21,5 %
27,9 %
0,0 %
100 %
Enquête
4
8
8
16
3
39
10,3 %
20,5 %
20,5 %
41,0 %
7,7 %
100 %
Sources : Finess – Enquête
La participation des établissements assurant l’accueil de jour des personnes âgées est plus
importante que celle observée pour les établissements d’hébergement temporaire. Plus d’un tiers
ont participé pour les premiers contre moins de un quart des seconds (Cf. tableau 3). Ainsi, pour
l’hébergement temporaire, 39 établissements ont répondu ce qui représente 85 places installées (sur
379 places installées au niveau régional selon le répertoire FINESS). Pour l’accueil de jour, l’analyse
porte sur 32 établissements pour 94 places installées (sur 378 places installées au niveau régional
selon le répertoire FINESS) 3. La répartition départementale est également différente : les
départements de la Vienne puis des Deux-Sèvres ont en proportion plus fréquemment répondu que
les deux départements charentais. Pour ces deux derniers, les taux de participation obtenus dans
l’enquête auprès des établissements d’hébergement temporaire sont faibles (Cf. tableau 3).
De plus, la répartition des réponses est différente de la distribution départementale des
établissements. Ainsi, pour l’accueil de jour, les établissements de Charente sont sous représentés
par rapport à leur poids réel. En ce qui concerne l’hébergement temporaire, les départements
charentais sont largement sous représentés tandis que la Vienne est sur représentée (Cf. tableau 4).
3
er
Les données issues du répertoire FINESS au 1 novembre 2009 sont encore provisoires.
9
ACCUEIL DE JOUR
1. DESCRIPTION DE L’ECHANTILLON
1.1.
Sur les 32 établissements ayant participé à l’enquête, 29 ont rempli le champ permettant de
connaître le département. 11 sont situés en Charente-Maritime (soit 38 %), 7 dans les Deux-Sèvres
(soit 24 %), 6 dans la Vienne (21 %), et 5 en Charente (17 %). Pour trois d’entre eux, la localisation
n’est pas possible.
1.2.
21 établissements sont publics, soit plus de 65 % des 32 établissements ayant répondu. 4
établissements sont privés à but non lucratif et 7 sont privés à but lucratif.
Graphique 5 : Répartition des établissements ayant répondu selon le département et le statut (effectifs)
Privé lucratif
Privé non lucratif
Public
2
1
1
1
1
8
6
3
Charente
1
2
3
Charente-Maritime
Deux-Sèvres
Vienne
2. ACCUEIL ET PRISE EN CHARGE
2.1.
En moyenne, les 32 établissements offrent un peu moins de 94 places
établissements les plus petits, le nombre moyen de places est d’un
peu plus de 50, tandis que pour le quart des établissements les plus
importants, le nombre de places est en moyenne de 106. La médiane
est située à 80 places.
installées. Pour le quart des
Moyenne
Médiane
er
1 quartile
ème
3 quartile
93,8
79,5
49,5
105,5
Aucune différence significative n’est mise en évidence selon le statut de l’établissement (public, privé
à but lucratif ou non lucratif).
10
Nombre de places d’accueil temporaire installées
En moyenne, les 30 établissements ayant répondu offrent un peu plus de 5 places en accueil
temporaire. La moitié des établissements disposent d’au moins 4
Moyenne
5,1
places d’accueil temporaire. Le maximum observé est de 16 places et
Médiane
4
le minimum est de 1. Le quart des établissements les mieux dotés en 1er quartile
2
possède 5, tandis que le quart le moins bien doté en propose 2. Un 3ème quartile
5
établissement ne dispose que de places d’accueil de jour : cet
établissement est public et dispose de trois places.
Nombre de jours d’ouverture des accueils de jour
En 2008, le nombre de jours d’ouverture des accueils de jour était en moyenne de 204. Le minimum
est de 0 jour (1 établissement) et le maximum de 371 (1 Moyenne
203,7
établissement). La moitié des établissements déclare au moins 217 Médiane
217
jours pour l’ensemble des places d’accueil de jour. Il semble que la 1er quartile
95
question ait été mal comprise dans certains cas et qu’une confusion 3ème quartile
365
ait eu lieu entre le nombre de jours d’ouverture et le nombre de
jours d’accueil réalisés dans l’année.
à but lucratif ou non lucratif). Aucune corrélation linéaire n’a été mise en évidence entre le nombre
de jours d’ouverture et le nombre de places installées ou le nombre de places d’accueil de jours.
Sur 32 établissements, l’accueil de jour est ouvert le samedi dans 1 établissement, 6 d’entre eux sont
ouverts le samedi et le dimanche. Les autres 25 établissements ne sont ouverts ni le samedi, ni le
dimanche.
2.2.
Occupation et nombre de personnes accueillies
Occupation
En 2008, le taux d’occupation moyen déclaré par les 27 établissements ayant répondu est de 40 %.
Pour la moitié de ces établissements, ce taux s’élève à au moins 36 %.
Moyenne
40,4
La valeur maximum est 99 % (1 établissement). Les valeurs les plus
Médiane
36
fréquemment déclarées sont 0 % (2 établissements), 34 % (2 1er quartile
20
établissements) et 50 % (2 établissements). Pour un quart des 3ème quartile
66
établissements, le taux d’occupation déclaré ne dépasse pas 20 %.
Pour un dernier quart, il est au moins de 66 %. Aucune différence significative n’est mise en évidence
selon le statut de l’établissement (public, privé à but lucratif ou non lucratif).
11
Nombre de personnes accueillies
Dans les 29 établissements ayant répondu, le nombre moyen de personnes prises en charge à
l’année en accueil de jour est un peu inférieur à 10, et va de 0 à 64. Pour la moitié des
établissements, ce nombre s’élève à 5. Pour un quart il est inférieur ou égal à 2, et pour un autre
quart il est supérieur ou égal à 13. Des différences ont été observées
Moyenne
9,9
selon le statut de l’établissement : les établissements publics en Médiane
5
reçoivent en moyenne 9 par an contre plus de 23 dans les 1er quartile
2
établissements privés à but non lucratif, qui en reçoivent également 3ème quartile
13
plus que les établissements privés à but lucratif (un peu plus de 4
personnes par an).
Une faible corrélation a été observée entre le nombre de personnes prises en charge en accueil de
jours et le nombre de jours d’ouverture des accueils de jour : plus il est élevé, plus le nombre de
personnes prises en charge dans ce cadre est important. Ces interprétations sont à prendre avec
précaution, les effectifs et les coefficients de corrélations n’étant pas importants.
Seuls 20 établissements ont précisé le nombre de personnes accueillies atteintes d’une maladie
neuro dégénérative. Ce nombre va de 0 à 60, avec une moyenne
Moyenne
8,4
située à un peu plus de 8. La moitié d’entre eux en a accueillies au
Médiane
3,5
moins 3,5 en 2008. Un quart en a accueillies jusqu’à 2 et un autre
er
1 quartile
2
quart au moins 10. Aucune différence n’est observée selon le statut
ème
3 quartile
10,5
de l’établissement. 17 établissements ont reçu uniquement des
personnes atteintes de maladies neuro dégénératives : 13 établissements publics, 1 établissement
privé à but non lucratif et 3 établissements privés à but lucratif.
Une corrélation de très faible intensité est observée entre le nombre de personnes atteintes d’une
maladie neuro dégénérative et le nombre total de places installées. Des corrélations un peu moins
faibles sont observées avec le nombre de jours d’ouverture des accueils de jour et avec le taux
d’occupation. Dans les deux cas, les corrélations sont positives, c’est-à-dire que plus le nombre de
personnes accueillies est important, plus le nombre de jours d’ouverture et le taux d’occupation sont
importants.
Refus de demandes d’accueil de jour
Un quart des établissements a dû refuser des demandes d’accueil de jour (8 établissements sur 32).
La raison plus fréquemment citée est le profil de la personne : 6 établissements sur 8. La deuxième
raison citée est l’absence de places disponibles (3 établissements). 2 établissements réalisent des
travaux, 1 établissement mentionne une durée de séjour inadéquate, et un autre le manque de
personnel.
L’analyse en fonction du nombre de places d’accueil de jour installés, ou en fonction du nombre de
jours d’ouverture des accueils ne met en évidence aucune différence significative par rapport au fait
d’avoir ou non refusé des demandes d’hébergement temporaire. Ni le statut privé ou public, ni le
taux d’occupation ne semble jouer de rôle.
12
Dans plus de 90 % (28 établissements sur 30 répondants) des établissements, les personnes âgées
peuvent réserver ou programmer à l’avance un accueil de jour.
2.3.
Graphique 6 : Principaux motifs d’entrée en accueil de jour (%)
100
Répit à l'aidant
69
Familiarisation avant institutionnalisation…
48,3
Activité occupationnelle à visée…
44,8
Absence ponctuelle aidant ou conjoint
31
Indisponibilité de l'aidant dans l'urgence
Pour la totalité des établissements, le motif d’entrée le plus fréquemment cité est le répit à l’aidant,
puis le sas permettant la familiarisation avant une institutionnalisation permanente de la personne
âgée. Parmi les structures ayant cité ce dernier motif (70 % des structures), le taux d’occupation est
en moyenne plus élevé que parmi les structures ne l’ayant pas cité (51,4 % contre 18,6 %).
2.4.
Orientation
D’après les établissements, c’est la famille qui semble orienter le plus fréquemment les personnes
âgées vers l’accueil de jour, puis le CLIC, et le médecin généraliste. Cependant, il est à noter que les
deux tiers des structures déclarent que le CLIC/réseau gérontologique ou l’équipe APA orientent
« jamais » ou « rarement » vers les places d’accueil de jour.
Graphique 7 : Qui oriente vers l’hébergement temporaire ? (effectifs)
Famille
3
Médecin généraliste
CLIC
Consultation mémoire
Jamais
Rarement
Souvent
23
4
6
2
15
14
5
Médecin spécialiste
8
8
7
10
Equipe évaluation APA
6
Etablissement sanitaire
6
8
9
7
7
5
Aucune différence n’est mise en évidence ni selon le statut de l’établissement, ni selon le nombre de
places en accueil de jour de l’établissement. En revanche il diffère parfois selon celui qui oriente.
Ainsi, lorsque la consultation mémoire oriente souvent dans l’établissement, son taux d’occupation
est en moyenne de 16,5 % contre moins de 3 % lorsque la consultation mémoire n’oriente jamais. De
même, lorsque le médecin spécialiste oriente souvent, le taux est en moyenne de 13 % contre 5 %
lorsqu’il n’oriente jamais.
13
2.5.
Sur les 31 établissements ayant renseigné la question, 22 structures (plus de 70 %) ont une équipe
dédiée à l’accompagnement des personnes prises en charge en accueil de jour. Aucune différence
n’est mise en évidence ni selon le statut de l’établissement, ni selon le taux d’occupation ou le
nombre de places d’accueil de jour.
Dans 27 établissements sur 30, soit 90 % d’entre eux, les personnes âgées signent un contrat de
séjour.
Fréquence des séances d’accueil de jour
Pour la moitié des établissements, la part des personnes accueillies au moins 2 fois dans la semaine
est au moins de 60 %. Pour un quart d’entre eux, cette proportion ne dépasse pas 40 %, et pour un
autre quart, elle est au moins égale à 71 %.
Pour la moitié des établissements, la part des personnes accueillies 1 fois dans la semaine est au
moins de 30 %. Pour un quart d’entre eux, cette proportion ne dépasse pas 25 %, et pour un autre
quart, elle est au moins égale à 50 %.
Pour la moitié des établissements, aucune personne n’est accueillie moins d’une fois dans la
semaine. Pour un quart d’entre eux, cette proportion est au moins de 10 %.
Une minorité d’établissements constate une saisonnalité des demandes d’accueil de jour (4
établissements sur 29). Parmi ces 4 établissements, les demandes les plus fréquentes ont lieu en été
pour 2 structures (sur les 18 ayant constaté une saisonnalité), en période hivernale pour 3 d’entre
elles, et en période de vacances scolaires pour 1 d’entre eux (plusieurs réponses étaient possibles).
2.6.
Communication
Une communication spécifique relative à l’accueil de jour (plaquette d’information, rubrique
Internet) est mise en place dans 20 établissements sur les 29 ayant répondu à la question, soit une
proportion de près de 70 %. C’est dans les établissements à but non lucratif (établissements publics
et privés à but non lucratif) que la mise en place d’une communication spécifique est la plus
fréquente : ils sont plus de 80 % dans ce cas (18 établissements sur 22) contre moins de 30 % (2 sur
7).
Cette proportion est presque 2 fois supérieure à ce qui est observé pour l’hébergement temporaire.
14
2.7.
Profil des patients
Le GIR (Groupe Iso-Ressource) est un indice permettant de mesurer individuellement la dépendance
par l’intermédiaire de la grille AGGIR. L’échelle va de 1 (très dépendant) à 6 (Pas de dépendance).
Peu d’établissements ont renseigné à la fois le GIR moyen de l’établissement et celui de l’unité
d’accueil de jour : ils sont environ un tiers dans ce cas, soit 11 établissement sur 32. Parmi eux, plus
de 60 % (7 établissements) déclarent un GIR moyen moins important chez les personnes reçues en
accueil de jour, tandis que moins de 30 % (3 établissements) déclarent une dépendance plus
importante de ces dernières.
Dans les 28 structures ayant répondu, l’âge moyen des patients en EHPAD est d’environ 84,5 ans, et
est compris entre 74 et 90 ans. L’âge moyen le plus fréquent calculé par les établissements est de 85
ans. L’âge moyen des personnes en accueil de jour est de 80,1 ans. L’âge moyen le plus fréquent est
80 ans, avec un minimum situé à 68 ans et un maximum à 87 ans.
L’âge moyen des personnes reçues en accueil de jour est un peu moins élevé que chez les personnes
accueillies en hébergement temporaire (environ 2 ans de moins)
L’âge moyen en EHPAD et en accueil de jour ne diffèrent ni selon le statut de l’établissement ni selon
le taux d’occupation.
Mise en place de transports spécifiques pour les personnes en accueil de jour
Plus d’un tiers des établissements (11 sur 30 répondants) ont mis en place un transport spécifique
pour les personnes en accueil de jour. Dans ce cas, soit les transports sont assurés par la structure
elle-même, soit une convention est passée avec un partenaire extérieur (MSA, Groupement pour
l’Insertion de Personnes Handicapées Physiques, taxi ou autre prestataire).
Pour ces établissements, dans 80 % des cas, ce transport a facilité la fréquentation de l’accueil de
jour.
Moyens disponibles pour l’accueil de jour
Pour 21 établissements, soit presque 70 % d’entre eux, un local de repos est disponible, sans
différence significative ni selon le statut, ni selon le taux d’occupation ou la capacité d’accueil, ou le
nombre de personnes reçues en accueil de jour.
25 établissements sur 30 (plus de 80 %) disposent d’un local d’animation au sein de l’accueil de jour.
Aucune différence n’a été mise en évidence selon le statut de l’établissement.
18 établissements sur 32 (56 %) ont une animation spécifique pour les personnes fréquentant
l’accueil de jour. ils sont plus de 70 % dans ce cas parmi les établissements publics contre moins de
30 % dans les établissements privés.
15
2.8.
9 établissements sur 25 ont rencontré des difficultés dans la mise en œuvre de l’accueil de jour.
Parmi eux, 5 établissements évoquent les difficultés liées au transport (coût, éloignement
géographique) 4, 5 mettent en avant des problèmes liés aux moyens matériels et humains (manque
de personnel, configuration des bâtiments…). Les autres difficultés pointées sont la diffusion de
l’information, le fait que les familles n’étaient pas convaincues au départ par cette possibilité
d’accueil de jour, et enfin, la difficulté d’intégrer l’accueil de jour dans le plan d’aide APA.
3. CONDITIONS DE PRISE EN CHARGE DE LA MALADIE D’ALZHEIMER
3.1.
Places d’accueil de jour spécifiquement dédiées
Le nombre de places d’accueil de jour dédiées spécifiquement aux personnes atteintes de la maladie
d’Alzheimer ou de troubles apparentés va de 1 à 16. Pour la moitié Moyenne
5,5
des établissements, au moins 4 places sont dédiées. Elles sont en Médiane
4
moyenne de 5,5. Le quart des établissements les mieux dotés dédie 1er quartile
3
au moins 5,5 places, et 10 % en disposent de 15 à 16. Le quart des 3ème quartile
5,5
établissements les moins bien dotés en dispose de 3 au plus.
Selon leur déclaration, 25 établissements sur 32 n’auraient que des places d’accueil de jour
spécifiquement dédiées à la maladie d’Alzheimer. Cependant, le nombre de personnes reçues en
accueil de jour est équivalent au nombre de malades d’Alzheimer reçus pour 18 établissements sur
32 seulement. Dans certains établissements, les places d’accueil pour les personnes malades
d’Alzheimer seraient utilisées pour d’autres motifs.
La présence ou non de places d’accueil de jour dédiées à la maladie d’Alzheimer ne semble lié ni au
nombre de places installés, ni au nombre de places d’accueil de jour installés. Elle n’est pas liée non
plus au statut de l’établissement.
Selon les résultats des analyses complémentaires, le nombre de places d’accueil de jour
spécifiquement dédiées à la maladie d’Alzheimer et troubles apparentés est faiblement corrélé au
nombre de jours d’ouverture des places d’accueil de jour ainsi qu’au taux d’occupation. En revanche,
aucune corrélation n’est mise en évidence ni avec le nombre de places installées, ni avec le nombre
de places d’accueil de jour.
4
Concernant les transports, deux décrets de 2007 instaurent un forfait journalier applicable au nombre de places
autorisées pour la prise en charge des frais de transports des personnes bénéficiant d’un accueil de jour.
16
3.2.
Nombre de personnes
Le nombre de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer reçues en accueil de jour varie de 1 (1
établissement sur 25) à 539 (1 établissement). La moyenne observée Moyenne
33,1
est située à un peu plus de 33. En 2008, la moitié des établissements Médiane
7
a pris en charge 7 personnes atteintes de la maladie. Un quart en a 1er quartile
3
pris en charge au plus 3, et un dernier quart en a reçu au moins 14. En 3ème quartile
14
excluant l’établissement ayant déclaré avoir reçu 539 malades
d’Alzheimer en accueil de jour (erreur ou mauvaise compréhension de la question ?), la moyenne
observée se situe à 12 et la médiane à 7.
Parmi les établissements ayant des places d’accueil de jour spécifiquement dédiées à la maladie
d’Alzheimer ayant renseigné la question (22 établissements), le nombre moyen de personnes prises
en charge est un peu supérieur à 36. La médiane est située à 6. Un quart en a pris en charge au plus
3, et un dernier quart en a pris au moins 14.
Seuls 3 établissements ne dédient pas spécifiquement de places d’accueil de jour pour la maladie
d’Alzheimer pour une moyenne de 11 personnes reçues en accueil de jour.
Les différences observées entre ces deux groupes d’établissements ne sont pas significatives.
De faibles corrélations ont été observées entre le nombre de personnes atteintes de la maladie
reçues en accueil de jour et le nombre de places d’accueil de jour installés au sein de l’établissement,
ainsi qu’avec le taux d’occupation 2008 et le nombre de jours d’ouverture des places d’accueil de
jour.
Le nombre de journées réalisées en accueil de jour en 2008 pour les personnes atteintes de la
maladie d’Alzheimer ou de troubles apparentés dépasse 481. Ce Moyenne
481,1
nombre varie de 2 (1 établissement sur 24) à 2 825 (1 établissement). Médiane
291,5
er
La moitié d’entre eux en a réalisées au moins 291.
1 quartile
117,5
ème
3
quartile
554,5
Des corrélations ont été mises en évidence entre, d’une part, le
nombre de journées et d’autre part, le nombre total de places installées, le nombre de jours
d’ouverture des accueils de jour, et le taux d’occupation.
Sur les 28 établissements ayant répondu, 21 (75 %) ont mis en place une organisation spécifique pour
les places dédiées à l’accueil de jour des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou de
troubles apparentés. Cette proportion est plus importante dans les établissements publics et privés à
but non lucratif que dans les établissements privés à but lucratif : 85,7 % contre 42,9 %.
17
Parmi les 7 établissements n’ayant pas mis en place d’organisation spécifique, seul un établissement
a déclaré n’avoir reçu aucun patient atteint de la maladie d’Alzheimer dans l’année 2008, dans le
cadre de l’accueil de jour.
18
HERBERGEMENT TEMPORAIRE
1. DESCRIPTION DE L’ECHANTILLON
1.1.
Sur les 39 établissements ayant participé à l’enquête, 16 sont situés dans la Vienne, 8 dans les DeuxSèvres, 8 autres en Charente-Maritime, et 4 sont situés en Charente. Pour trois d’entre eux, la
localisation n’a pas été renseignée.
1.2.
23 établissements sont publics, soit une majorité des 39 établissements ayant répondu. 11
établissements sont privés à but lucratif et 5 sont privés à but non lucratif.
Graphique 1 : Répartition des établissements ayant répondu selon le département et le statut (effectifs)
Privé lucratif
Privé non lucratif
Public
6
1
3
Charente
2
1
4
6
7
6
Charente-Maritime
Deux-Sèvres
Vienne
2. ACCUEIL ET PRISE EN CHARGE
2.1.
En moyenne, les 39 établissements offrent un peu plus de 85 places installées (hébergement
temporaire et hébergement permanent). Pour le quart des Moyenne
85,2
établissements les plus petits, le nombre moyen de places est de 46, Médiane
72
tandis que pour le quart des établissements les plus importants, le 1er quartile
46
nombre de places est en moyenne de 103. La médiane est située à 3ème quartile
103
72 places.
19
Nombre de lits d’hébergement temporaire installés
En moyenne, les 39 établissements offrent un peu plus de 3 lits d’hébergement temporaire installés.
La moitié des établissements disposent d’au moins 2 lits
Moyenne
3,3
d’hébergement temporaire. Le maximum observé est 15 lits et le Médiane
2
er
minimum 1 lit.
1 quartile
2
Aucune différence significative n’est mise en évidence selon le statut
de l’établissement (public, privé à but lucratif ou non lucratif).
ème
3
quartile
4
Nombre de jours d’ouverture des lits d’hébergement temporaire
En 2008, le nombre de jours d’ouverture de lits d’hébergement temporaire était en moyenne de
357,2 par établissement. Le minimum est de 0 jour (2 établissements) Moyenne
357,2
et le maximum de 732 (1 établissement). La moitié des établissements Médiane
365
déclarent au moins 365 jours d’ouverture pour l’ensemble de leurs lits 1er quartile
365
d’hébergement temporaire. Il semble que la question ait été mal 3ème quartile
366
comprise dans certains cas et qu’une confusion ait eu lieu entre le
nombre de jours d’ouverture et le nombre de jours d’hébergement réalisés dans l’année.
2.2.
Occupation
En 2008, le taux d’occupation moyen déclaré par les 34 établissements ayant répondu est de 53 %.
Pour la moitié de ces établissements, ce taux s’élève à au moins 57,5 Moyenne
53,0
%. La valeur maximum est 100 % (2 établissements). La valeur la plus Médiane
57,5
fréquemment déclarée est 0 % (4 établissements). Pour un quart des 1er quartile
25
établissements, le taux d’occupation déclaré est 25 %. Pour un dernier 3ème quartile
85
quart, il est de 85 %. Aucune différence significative n’est mise en
évidence selon le statut de l’établissement (public, privé à but lucratif ou non lucratif).
Les taux d’occupation déclarés sont faibles. Ceci pose la question de la connaissance de cette offre
d’hébergement temporaire par les personnes âgées et leurs aidants, mais également par les
professionnels de la prise en charge. Par ailleurs, la diversité des taux d’occupation interroge sur les
pratiques des établissements en matière de programmation et de communication sur ces places.
Plus de la moitié des établissements ont cependant dû refuser des demandes d’hébergement
temporaire (22 établissements). La raison plus fréquemment citée est le manque de places
disponibles : plus de 85 % sont dans ce cas, soit 19 établissements. Le profil de la personne est la
deuxième raison citée avec plus de 45 % de réponses (10 établissements). Enfin, l’inadéquation de la
durée du séjour est une raison de refus pour 3 établissements (soit moins de 15 %).
L’analyse en fonction du nombre de lits d’hébergement temporaire installés, ou en fonction du
nombre de jours d’ouverture des lits ne met en évidence aucune différence significative par rapport
20
au fait d’avoir ou non refuser des demandes d’hébergement temporaire. Le statut privé ou public ne
semble pas jouer de rôle.
La fréquence ne diffère pas en fonction des moyennes des taux d’occupation. En revanche, en
divisant l’échantillon en deux groupes, selon la médiane (soit un taux d’occupation inférieur ou au
moins égal à 57 %), des différences sont mises en évidence. Pour le groupe pour lequel le taux
d’occupation est le moins important (soit un taux inférieur à 57 %), la proportion de structures ayant
dû refuser des demandes d’hébergement temporaire est de moins de 40 % contre plus de 80 % pour
les établissements ayant un taux d’occupation supérieur à 57 %.
Moins d’une structure sur 5 tient une liste d’attente pour les places d’hébergement temporaire, soit
7 établissements sur 38 répondants. Ni le statut de l’établissement, ni le taux d’occupation ne
semblent jouer un rôle. Cependant, la presque totalité des établissements (37 sur 39) permettent
aux personnes âgées de réserver ou de programmer à l’avance un séjour d’hébergement temporaire.
Cette possibilité de programmation offre une certaine latitude aux établissements et donc une
capacité à optimiser les taux d’occupation des places. Les usagers potentiels doivent néanmoins avoir
connaissance de cette possibilité.
2.3.
Ré orientation des lits d’hébergement temporaire
Sur 37 établissements, 13 d’entre eux, soit 35 %, ont utilisé majoritairement des lits d’hébergement
temporaire comme des lits d’hébergement permanent. Les établissements privés (à but lucratif ou
non) semblent plus souvent adopter cette pratique que les établissements publics : ils sont moins
d’un sur quatre à le déclarer contre plus d’un sur deux dans le privé.
Les raisons évoquées sont liées principalement à la forte demande de lits en hébergement
permanent (4 établissements), à l’évolution de la demande initiale vers un hébergement permanent
(3 établissements), à un manque de demande d’hébergement temporaire (2 établissements). Enfin,
un établissement s’interroge sur la légitimité des lits destinés exclusivement à l’hébergement
temporaire.
Aucune demande de modification de l’autorisation auprès des services de la DDASS ou du Conseil
Général n’a été réalisée.
La mutation des lits temporaires vers des lits permanents est la conséquence des difficultés évoquées
précédemment. Ainsi, on peut penser qu’une planification opérante des séjours optimiserait
l’occupation des lits et garantirait à ces mêmes lits la sauvegarde de leur finalité sans qu’ils ne se
transforment en lits d’hébergement permanent.
21
2.4.
Graphique 2 : Principaux motifs d’entrée en hébergement temporaire (%)
Répit à l'aidant
86,5
Absence ponctuelle aidant ou conjoint
73
Familiarisation avant institutionnalisation…
70,3
"Sas" avant retour à domicile
64,9
Absence de place en hébergement permanent
46
Indisponibilité de l'aidant dans l'urgence
40,5
Accueil hivernal
32,4
Le motif d’entrée le plus fréquemment cité est le répit à l’aidant, puis l’absence ponctuelle d’un
aidant ou du conjoint. Aucune différence n’a été mise en évidence selon le statut ou le taux
d’occupation. Cependant, la notion de « sas » avant le retour à domicile, motif cité par presque deux
tiers des structures, est évoqué par presque 80 % des établissements ayant déclaré un plus fort taux
d’occupation (taux d’occupation supérieur à 57 %), contre moins de 50 % des autres établissements
(le taux de signification n’est pas atteint : p=0,06).
Cette corrélation relative entre fort taux d’occupation et l’utilisation de l’hébergement temporaire en
tant que sas avant un retour à domicile laisse supposer une concertation en amont du séjour entre
l’établissement d’accueil et les établissements de soins. Cette préparation permettant donc
d’optimiser l’occupation des lits d’hébergement temporaire.
2.5.
Orientation
C’est la famille qui semble orienter le plus fréquemment les personnes âgées vers l’hébergement
temporaire, puis le médecin généraliste.
Graphique 3 : Qui oriente vers l’hébergement temporaire (effectifs) ?
Famille
Médecin généraliste
11
32
1
10
CLIC
Etablissement sanitaire
Equipe APA
22
11
5
8
7
11
10
15
9
7
Jamais
Rarement
Souvent
Aucune différence selon le statut de l’établissement n’est mise en évidence.
22
Au vu de ces résultats, il apparaît que le rôle des CLIC et des équipes APA semble à renforcer en
matière de diffusion de l’information relative à l’offre d’hébergement temporaire. En effet, une
majorité d’établissements déclare que les CLIC n’orientent jamais ou rarement vers l’hébergement
temporaire.
2.6.
Conditions d’hébergement
Sur les 36 établissements ayant renseigné la question, seules 2 structures ont une équipe dédiée à
l’accompagnement des personnes prises en charge en hébergement temporaire.
Dans 34 établissements sur 38, soit presque 90 % d’entre eux, les personnes âgées signent un contrat
dans lequel la date de sortie est mentionnée dans près de 90 % des cas (22 établissements sur 25
ayant répondu).
Dans près d’un établissement sur 5, les séjours ont une durée minimale tandis que dans plus de 80 %
d’entre eux, il existe une durée maximale. La durée moyenne est très variable selon l’établissement :
elle va de 7 (1 établissement) à 365 jours (1 établissement). La durée la plus fréquente est de 15 jours
pour 3 établissements. En moyenne, elle est de 47 jours environ mais cette moyenne a peu de sens.
Pour la moitié d’entre eux, la durée est supérieure à 26 jours. Pour un quart, elle ne dépasse pas 15
jours, et pour un autre quart, elle est toujours au moins égale à 43 jours. Aucune différence n’est
mise en évidence ni selon le statut de l’établissement, ni selon le fait d’avoir refusé ou non un
hébergement temporaire, ni selon le taux d’occupation.
Pour la majorité des établissements, les séjours n’ont jamais dépassé 3 mois. Pour un peu plus d’un
quart, un séjour dans l’année a dépassé 3 mois.
Graphique 4 : Nombre de séjours supérieurs à 3 mois (effectifs)
0 séjour
16
1 séjour
8
2 séjours
3
3 séjours
2
4 séjours
0
5 séjours
1
L’entrée en hébergement temporaire fait l’objet d’une préparation dans 20 établissements sur 36
(soit 56 %). Ces préparations sont constituées d’une visite préalable avec le personnel soignant (à
domicile ou dans la structure) ou d’un entretien (14 établissements), et parfois avec la famille.
23
Si dans notre enquête, les durées maximales des séjours temporaires exigées par les établissements
n’étaient pas demandées, l’enquête du CREAI 5 nous apprend que pour un tiers des établissements, la
durée maximale est de 3 mois tandis que pour 29 % d’entre eux elle est de 6 mois. Concernant les
durées minimales, l’enquête du CREAI soulignait que pour près des trois quarts des établissements
en exigeant une, celle-ci était d’une semaine ou plus, ce qui ne permet pas de répondre aux
demandes de relais ponctuels.
La moitié des établissements constate une saisonnalité des demandes d’hébergement temporaire :
les demandes les plus fréquentes ont lieu en été pour 16 structures (sur les 18 ayant constaté une
saisonnalité), en période hivernale pour 9 d’entre elles, et en période de vacances scolaires pour 8
d’entre elles (plusieurs réponses étaient possibles). Aucune différence n’est observée selon le statut
ou le taux d’occupation.
2.7.
Communication
Une communication spécifique relative à l’hébergement temporaire (plaquette d’information,
rubrique Internet) est mise en place dans 11 établissements sur les 38 ayant répondu à la question.
2.8.
Profil des patients
Parmi les 18 établissements ayant renseigné le GIR moyen de l’ensemble des résidents de l’EHPAD et
le GIR moyen des personnes accueillies en Hébergement temporaire, la moitié déclare un niveau de
dépendance plus faible chez les personnes fréquentant l’Hébergement temporaire que celles
accueillies de manière permanente, tandis qu’un peu plus d’un sur cinq déclare l’inverse
(dépendance plus forte chez les personnes utilisant les lits d’hébergement temporaire).
Dans les 18 structures ayant répondu, l’âge moyen des patients en EHPAD est d’environ 85 ans, et est
compris entre 74 et 90 ans. L’âge moyen le plus fréquent calculé par les établissements est de 86 ans.
L’âge moyen des personnes en hébergement temporaire est de 82 ans environ. L’âge moyen le plus
fréquent est 80 ans, avec un minimum situé à 70 ans et un maximum à 92 ans.
L’âge moyen en EHPAD et en hébergement temporaire ne diffèrent ni selon le statut de
l’établissement ni selon le taux d’occupation.
2.9.
Seuls 5 établissements sur 35 ont rencontré des difficultés dans la mise en œuvre de l’hébergement
temporaire. Parmi eux, un établissement n’a pas fait de demande d’hébergement temporaire, un est
5
Enquête nationale sur les pratiques d’hébergement temporaire dans le secteur gérontologique. Etude commanditée par le Groupe de
Réflexion et réseau d’Accueil Temporaire des personnes en situation de Handicap (GRATH), réalisée par le CREAI de Bretagne. Rapport
d’étude, 11 octobre 2007.
24
en cours de rénovation, un n’a pas eu de demande malgré une autorisation obtenue en 2008, un a eu
des problèmes de disponibilités et de tarifs, et un dernier a eu une difficulté liée à une pathologie
(démence fronto-temporale).
2.10. Suites à l’hébergement temporaire
En moyenne, sur l’ensemble des 22 établissements ayant renseigné la question, plus de 30 % des
suites données à l’hébergement temporaire sont constituées d’une orientation vers l’hébergement
permanent. Cette proportion varie de 0 % à 100 % selon les établissements. La proportion la plus
fréquemment citée est 10 % tandis que pour la moitié des établissements, cette proportion s’élève
au minimum à 21,5 %. La proportion d’orientation vers l’hébergement permanent ne diffère ni selon
le statut de l’établissement, ni selon le taux d’occupation.
Cette importance du passage d’un séjour d’hébergement temporaire vers un lit d’hébergement
permanent tendrait à montrer que certains lits d’hébergement temporaire sont utilisés par défaut du
fait du manque de lits d’hébergement permanent.
3. CONDITIONS DE PRISE EN CHARGE DE LA MALADIE D’ALZHEIMER
3.1.
Lits d’hébergement temporaire spécifiquement dédiés
Le nombre de lits d’hébergement temporaire dédiés spécifiquement aux personnes atteintes de la
maladie d’Alzheimer ou de troubles apparentés va de 0 à 6. Pour plus
Moyenne
1,0
de la moitié des établissements (18), aucun lit n’est dédié. En
Médiane
0
moyenne le nombre de lits d’hébergement temporaire dédiés aux 1er quartile
0
maladies d’Alzheimer et apparentées est juste supérieur à 1. Le quart 3ème quartile
2
des établissements les mieux dotés dédient au moins 2 lits, et 5 % en
disposent de 5 et plus.
Sur 39 établissements, 7 n’ont à disposition que des lits d’hébergement temporaire spécifiquement
dédiés à la prise en charge de la maladie d’Alzheimer. Aucune différence n’est mise en évidence
selon le statut de l’établissement.
La présence ou non de lits d’hébergement temporaire dédiés à la maladie d’Alzheimer ne semble liée
ni au nombre de places installées, ni au nombre de lits d’hébergement temporaire installés. Elle n’est
pas liée non plus au statut de l’établissement.
Selon les résultats des analyses complémentaires, le nombre de lits d’hébergement temporaire
spécifiquement dédiés à la maladie d’Alzheimer et troubles apparentées est faiblement corrélé au
nombre de places installées, ainsi qu’au nombre de lits d’hébergement temporaire, et au nombre de
jours d’ouverture des lits d’hébergement temporaire. En revanche, aucune corrélation n’est mise en
évidence avec le taux d’occupation.
25
3.2.
Nombre de personnes
Le nombre de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer prises en charge par établissement
varie de 0 (12 établissements sur 29, soit plus de 40 % des
Moyenne
7,8
établissements) à 80 (1 établissement). La moyenne observée est
Médiane
1
situé à un peu moins de 8. La moitié des établissements a pris en 1er quartile
0
charge en 2008 au plus une personne atteintes de la maladie. Un 3ème quartile
6
quart en a pris en charge au moins 6.
Parmi les établissements ayant des lits spécifiquement dédiés à la maladie d’Alzheimer ayant
renseigné la question (9 établissements), le nombre moyen de personnes prises en charge est un peu
inférieur à 15. La médiane est située à 4 et le nombre le plus fréquemment cité par ces
établissements est 1.
Les établissements ne dédiant pas spécifiquement de lits d’hébergement temporaire pour la maladie
d’Alzheimer ont pris en charge en moyenne presque 5 personnes. La moitié des 20 établissements
concernés ayant répondu n’a pris en charge aucun patient atteint de la maladie d’Alzheimer. Un
quart d’entre eux en a pris en charge au moins 3,5. Le nombre le plus fréquemment cité est 0.
Les différences observées entre ces deux groupes d’établissements ne sont pas significatives.
De faibles corrélations ont été observées entre le nombre de personnes atteintes de la maladie
reçues en hébergement temporaire et le nombre de lits d’hébergement temporaire installés au sein
de l’établissement, ainsi qu’avec le taux d’occupation 2008 et le nombre de jours d’ouverture des lits
d’hébergement temporaire.
Près de la moitié des établissements ne disposant pas de lits d’hébergement temporaire dédiés à la
maladie d’Alzheimer a malgré tout accueilli des personnes atteintes de cette pathologie. Ceci peut
traduire un manque de places adaptées à cette population.
Le nombre moyen de journées réalisées en hébergement temporaire
atteintes de la maladie d’Alzheimer ou de troubles apparentés
dépasse 101. Ce nombre varie de 0 (13 établissements sur 29 soit 45
%) à 550 (1 établissement). La moitié d’entre eux en a réalisées au
moins 30. Le nombre le plus fréquemment fourni est 0.
en 2008 pour les personnes
Moyenne
Médiane
er
1 quartile
ème
3 quartile
101,6
30
0
177
Dans le groupe des établissements ayant des lits dédiés spécifiquement à la prise en charge de la
maladie d’Alzheimer, la moyenne du nombre de journées réalisées est située aux alentours de 211.
La fourchette va de 18 à 550. Pour la moitié d’entre eux, il est au moins égal à 148,5, tandis qu’un
quart en réalisent au moins 356.
Dans le groupe des établissements n’ayant pas de lits dédiés spécifiquement à la prise en charge de
la maladie d’Alzheimer, cette moyenne atteint presque 60. Le minimum observé est 0 et le maximum
atteint 342. La moitié d’entre eux n’en a réalisé aucune et un quart au moins 67.
26
Le nombre moyen de jours réalisés diffère selon le fait de posséder des lits spécifiquement dédiés à
la prise en charge en hébergement temporaire de la maladie d’Alzheimer et apparentées : il est de 60
jours lorsque l’établissement n’en dispose pas contre 211 jours.
Sur les 34 établissements, 7 (21 %) ont mis en place une organisation spécifique pour les places
dédiées à la prise en charge en hébergement temporaire des personnes atteintes de la maladie
d’Alzheimer ou de troubles apparentés.
Parmi les 11 établissements ayant dédié spécifiquement des lits d’hébergement temporaire aux
personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, 4, soit plus d’un tiers d’entre eux, ont mis en place
une organisation spécifique. Cette différence observée entre les deux types d’établissement n’est pas
significative.
27
SYNTHESE – CONCLUSION
Représentativité
La représentativité des données obtenues n’est pas assurée. La base de sondage disponible au
moment des envois des questionnaires n’a pas permis de joindre l’ensemble des acteurs concernés.
113 structures ont été repérées ce qui a constitué la base de sondage. Selon les données FINESS (non
disponible au moment de la mise en place de l’enquête), au 31 décembre 2008, 141 structures
intervenaient dans l’accueil de jour et 212 dans l’hébergement temporaire (certains de ces
établissements peuvent être comptés deux fois, en accueil de jour et en hébergement temporaire).
Au final, 32 établissements assurant l’accueil de jour et 39 établissements réalisant de l’hébergement
temporaire ont retourné le questionnaire rempli. Cela représente un taux de participation supérieur
à 60 % par rapport à la base de sondage, ce qui est plutôt satisfaisant. En revanche, par rapport au
nombre d’établissements finalement recensés, ce taux est un peu faible : en ce qui concerne l’accueil
de jour, il serait de moins de un sur quatre, tandis que pour l’hébergement temporaire, il serait de un
sur cinq. D’autre part, des disparités de taux sont observées selon le département : la Charente
apparaît ainsi comme le département le moins bien représenté s’opposant à la Vienne qui obtient le
taux de participation le moins défavorable.
Principaux enseignements et confrontation aux résultats nationaux
Outre la présentation des enseignements marquants, cette partie se propose de comparer, lorsque
cela est possible, les résultats de cette enquête avec ceux obtenus dans l’enquête nationale sur les
pratiques d’hébergement temporaire des personnes âgées 6. Dans l’enquête de comparaison, les
résultats sont présentés sans distinction entre accueil de jour et hébergement temporaire.
Capacités d’accueil
Les capacités installées qui sont observées dans cette enquête sont cohérentes avec les résultats de
l’étude réalisée à l’échelle nationale par le CREAI de Bretagne 7. En effet, dans cette étude nationale,
les 321 structures proposant de l’hébergement temporaire et ayant participé présentaient une
capacité moyenne de 89 places et une capacité médiane de 80 places.
6
Enquête nationale sur les pratiques d’hébergement temporaire dans le secteur gérontologique. Etude commanditée par le Groupe de
Réflexion et réseau d’Accueil Temporaire des personnes en situation de Handicap (GRATH), réalisée par le CREAI de Bretagne. Rapport
d’étude, 11 octobre 2007.
7
CREAI de Bretagne, Enquête nationale sur les pratiques d’hébergement temporaire dans le secteur gérontologique, octobre
2007, 98 p.
28
Dans l’étude régionale, la capacité déclarée est plus importante en accueil de jour (94 places en
moyenne) qu’en hébergement temporaire (85 places en moyenne).
Les capacités en lits d’hébergement temporaire sont également proches de celles observées dans
l’enquête du CREAI de Bretagne qui se situaient à 3,7 lits par établissement en moyenne pour une
médiane à 2. Dans la région, selon les déclarations des établissements ayant participé, en
hébergement temporaire, la moyenne observée est d’un peu plus de 3 lits.
Les capacités en places d’accueil de jour déclarées par les établissements ayant participé à l’enquête
(un peu plus de 5) sont supérieures à celles observées dans l’enquête du CREAI de Bretagne qui se
situaient à 2 places par établissement en moyenne.
Occupation
Les taux d’occupation déclarés sont faibles (53 % pour l’hébergement temporaire et 40 % pour
l’accueil de jour). Ceci pose notamment la question de la connaissance (et des représentations) de
cette offre d’accueil temporaire par les personnes âgées et leurs aidants, mais également par les
professionnels de la prise en charge. Par ailleurs, la diversité des taux d’occupation interroge sur les
pratiques des établissements en matière de programmation et de communication sur ces places.
Dans l’enquête du CREAI, le taux d’occupation moyen était de 61 % et la médiane de 70 %.
Cependant, malgré des taux d’occupation faibles, et même inférieurs à ceux observés au niveau
national, la majorité des établissements déclarent avoir dû refuser des demandes d’hébergement
temporaire. Les trois principales raisons invoquées sont identiques (manque de places disponibles,
profil de la personne, inadéquation de la durée du séjour). Pour l’accueil de jour, seul un quart des
établissements a déclaré avoir refusé une demande. Les deux premières raisons sont identiques que
pour l’hébergement temporaire.
La presque totalité des établissements permettent de programmer à l’avance un hébergement
temporaire et cette proportion atteint 90 % en ce qui concerne l’accueil de jour. Les résultats
obtenus dans l’enquête nationale sont comparables. Cette possibilité de programmation offre une
certaine latitude aux établissements et donc une capacité à optimiser les taux d’occupation des
places. Les usagers potentiels doivent néanmoins avoir connaissance de cette possibilité.
Orientation
C’est la famille qui semble avoir le rôle le plus important en matière d’orientation vers l’hébergement
temporaire comme pour l’accueil de jour. De plus, il apparaît que la communication entre les
établissements et les CLIC et équipes APA doive être renforcée. En effet, une majorité
d’établissements déclare que ces deux types d’acteurs orientent jamais ou rarement vers
l’hébergement temporaire ou l’accueil de jour. Le renforcement du rôle des CLIC, ainsi que des
professionnels intervenant auprès des personnes âgées et des réseaux, en matière de diffusion de
l’information était l’une des propositions qui émergeait de l’enquête du CREAI au niveau national.
29
Pour l’hébergement temporaire, une petite minorité de structures déclare avoir une équipe
spécifique dédiée à l’accompagnement des personnes prises en charge. En revanche, une large
majorité des établissements (plus de 70 %) réalisant des accueils de jours en ont mise une en place.
Que ce soit pour un accueil de jour ou un hébergement temporaire, plus de 90 % des établissements
font signer un contrat aux personnes reçues.
Comme dans l’enquête du CREAI, d’une part la grande majorité des établissements sont en
conformité avec la loi du 2 janvier 2002 (qui stipule que les établissements et services sociaux et
médico-sociaux ont l’obligation d’établir un contrat de séjour ou document individuel de prise en
charge pour les personnes accompagnées), et d’autre part les structures disposant d’équipes dédiées
à l’hébergement temporaire sont très minoritaires.
La moitié des établissements constate une saisonnalité des demandes d’hébergement temporaire
tandis que c’est très minoritaire pour l’accueil de jour. La saisonnalité de la demande est l’une des
difficultés les plus fréquemment citées par les professionnels de l’enquête du CREAI : « les premières
résidences d’accueil temporaire sont nés dans les années 70 pour permettre à des retraités isolés de
passer l’hiver au chaud ».
Communication
Notre enquête comme celle du CREAI révèle la faiblesse de la communication mise en place par les
établissements sur leur offre d’hébergement temporaire. Ce constat peut expliquer, pour partie, les
taux d’occupation qui devraient être augmentés. Pour l’accueil de jour, une communication
spécifique est mise en place dans plus de 70 % des établissements, soit une proportion presque 2 fois
supérieure. Notons également que c’est dans les établissements à but non lucratif que la proportion
est la plus importante.
Peu d’établissements ont rencontré des difficultés pour l’hébergement temporaire le constat est plus
mitigé pour l’accueil de jour : les difficultés liées au transport sont assez fréquemment évoquées.
L’enquête du CREAI révèle que les principales difficultés rencontrées dans la mise en œuvre de
l’hébergement temporaire sont dans l’ordre :
- La saisonnalité de la demande
- La surcharge de travail des professionnels (lié notamment à la rotation des résidents)
- Les difficultés financières et administratives
- L’absence d’infirmier de nuit
- Les perturbations occasionnées dans l’organisation des activités habituelles
- L’organisation et/ou le financement des transports
30
Transport
Pour l’accueil de jour, un tiers des établissements a mis en place un transport spécifique. Dans 80 %
des cas, il a facilité la fréquentation de l’accueil de jour.
Prise en charge de la maladie d’Alzheimer
Tous les établissements disposent de places d’accueil de jour spécifiquement dédiées à la maladie
d’Alzheimer, mais pour plus de la moitié des établissements, aucun lit d’hébergement temporaire
n’est spécifiquement dédié à la maladie d’Alzheimer.
Cependant, parmi les établissements n’ayant pas à disposition de lits spécifiques pour la maladie
d’Alzheimer, un peu moins de la moitié a déclaré avoir pris en charge des patients atteints de cette
maladie.
Cette organisation spécifique est mise en place dans environ un établissement sur cinq, dans le cadre
de l’hébergement temporaire, et par trois établissements sur quatre dans le cadre de l’accueil de
jour. Pour ces derniers, cette proportion est plus importante (plus du double) dans les établissements
publics et privés à but non lucratif. Toujours au niveau de l’accueil de jour, parmi les établissements
n’ayant pas d’organisation spécifique, seul un d’entre eux n’a pas accueilli de patient atteint de cette
maladie.
Enfin, il est à noter que les places spécifiquement dédiées à la maladie d’Alzheimer sont parfois
utilisées à des fins différentes.
31

accueil de jour et hebergement temporaire pour personnes agees

Transcription

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