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Mercredi 22 octobre 2008
Crise financière et/ou crise morale ? L'analyse de Ph. Jurgensen pour
Canal Académie
Le remarquable site de la radio sur internet Canal académie diffuse (ICI) l'analyse du
Professeur Jurgensen sur la crise morale qui a entrainé la crise financière. En voici des
extraits.
« Je vous ai dit ces choses,
pour que vous ayez la paix en
moi.
Dans le monde vous aurez à
souffrir. Mais gardez
courage ! J'ai vaincu le
monde. » (Jn 16,33)
_________________________________
Evénement
________
"Nous avons connu au cours du « septembre noir » de 2008 rien moins que : la faillite
de Lehman Brothers (600 Mds de $ !) et la reprise en urgence de Merill Lynch, suivies
de la reconversion en banques ordinaires des autres grandes banques d’investissement
de dimension mondiale, les Goldman Sachs et Morgan Stanley, qui semblaient
pourtant intouchables ; l’apport forcé de 85 milliards de $ - somme portée ensuite à
120 milliards $ - au conglomérat AIG défaillant par le contribuable américain ; la
disparition ou la mise à l’abri d’autres groupes de pratiquement toutes les « Building
societies » britanniques, puis le rachat partiel par l’Etat de trois des plus grandes
distributions financières du pays : Royal Bank of Scotland, HBOS et Lloyds ; la
mobilisation répétée de l’Etat allemand pour empêcher l’effondrement de Hypo Real
Estate, quatrième banque du pays ; le sauvetage-nationalisation de Fortis, l’une des
toutes premières banques européennes, suivi de celui de Dexia – tout cela
s’accompagnant d’une chute vertigineuse des cours sur toutes les Bourses.
C’est avant tout d’une crise de confiance qu’il s’agit, alimentée par des anticipations
irrationnelles, voire de simples rumeurs, et aboutissant à un gel complet du marché
monétaire. En effet, plus aucune banque n’acceptait de prêter à un confrère compte
tenu de l’incertitude où l’on était sur la présence ou non dans leurs comptes de
« produits toxiques » dissimulés.
Dans ces circonstances, tout le monde s’est tourné vers deux acteurs-clés :
le « prêteur en dernier ressort » du système, c’est-à-dire les Banques centrales (Fed,
BCE, Banque d’Angleterre, etc) qui ont le pouvoir de faire tourner sans limite la
« planche à billets » ;
et le garant ultime qu’est l’Etat, puisque lui ne peut pas être mis en faillite – tout au
moins lorsqu’il s’agit d’un pays important, membre de surcroît, comme c’est notre cas,
de la puissante zone euro. Les Etats ont donc garanti, pêle-mêle, les avoirs des
déposants, les emprunts bancaires (jusqu’à 5 ans, dans le plan français), parfois même
les emprunts des entreprises, quand ils n’ont pas, comme aux Etats-Unis, entrepris de
racheter directement les créances immobilières décotées.
(...)
Chacun comprend ce que signifie un arrêt de la croissance, avec ses conséquences en
termes d’augmentation du chômage, de stagnation du pouvoir d’achat, de difficultés
pour chacun. Il est donc légitime de se poser la question de la crise morale, qui est le
fondement réel de la crise financière que nous avons vécue. Car cette crise financière
« systémique » peut en réalité être attribuée non seulement à l’explosion d’une bulle,
phase de réajustement classique des cycles d’une économie capitaliste, mais encore
davantage au rejet croissant de toute une série de valeurs éthiques. Entendons-nous
bien : je ne parle pas ici des valeurs morales chrétiennes ou personnelles, mais des
règles et de l’éthique économiques, nécessaires au bon fonctionnement du marché.
1) La première de ces valeurs, qui ont été de plus en plus bafouées, est celle de la
transparence. Dans une économie de marché efficace, les acteurs sont libres de leurs
décisions, mais doivent être pleinement informés des données qui peuvent déterminer
leurs choix. Cette hypothèse de transparence de l’information est l’une des bases
même de la théorie économique libérale, qui suppose des acteurs rationnels et éclairés.
Or, toute l’évolution récente aboutit à accentuer les situations d’assymétrie
d’information, théorisées par des économistes comme Stiglitz, ou Akerlof et Spence,
entre ceux qui savent réellement ce qui se passe dans l’entreprise et ceux auxquels une
information trop souvent déformée, voire mensongère, est distillée
parcimonieusement. C’est vrai bien entendu du grand public, mais aussi des
actionnaires, propriétaires théoriques de l’entreprise. Les tentatives pour perfectionner
la transparence à leur égard n’ont pas amélioré la situation – qu’il s’agisse de la
généralisation de la publication de comptes trimestriels, des engagements de bonnes
pratiques et de gouvernance, des mesures, malheureusement souvent trop formelles,
mises en place à la suite de la Loi Sarbanes-Oxley aux USA, ou, en matière comptable,
de la généralisation de la « fair value », c’est-à-dire de l’évaluation aux valeurs de
marché. Les Conseils d’administration eux-mêmes sont souvent mal informés, tenus à
l’écart par le management de la connaissance des vrais problèmes de l’entreprise, voire
complaisants du fait de leur recrutement au sein d’un cercle étroit où les échanges
croisés sont une pratique répandue. Cette situation explique l’opacité complète que
l’on reproche aujourd’hui aux « paquets » négociés avec les dirigeants sur leurs
Pétition internationale en
faveur de la vie
et des droits de la famille
_________________________________
Citations
"On ne subit pas l'avenir, on le
fait."
G. Bernanos
"A la Grèce, nous devons
surtout notre raison logique.
A Rome, nos maximes de droit
et de gouvernement.
Mais à l'Evangile nous devons
notre idée même de l'homme.
Si nous renions l'Evangile,
nous sommes perdus."
Maréchal J. de Lattre de
Tassigny
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rémunérations d’entrée et de départ – « golden hello », « golden good bye », « retraites
chapeau », stock options - versées même en cas d’échec, etc. On s’en indigne
aujourd’hui, après avoir laissé faire depuis des années… Le manque de transparence
sévit aussi quant au contenu même des actifs détenus par les entreprises, notamment
dans le secteur financier. On sait qu’une des causes de la crise a été la fragmentation
d’actifs potentiellement « toxiques » en de multiples lignes de crédit remixées
plusieurs fois pour former, par voie de titrisation, des fonds de créances, et souvent des
fonds de fonds de fonds, dont les détenteurs ne connaissent plus du tout la composition
(ce que l’on appelle les « sous-jacents »), et ne sont donc plus capables de mesurer les
risques. Ajoutons à cela l’absence complète de lisibilité des critères des agences de
notation. On s’aperçoit aujourd’hui que les ratings AAA, généreusement accordés par
ces agences à des fonds de titrisation, correspondaient en réalité parfois à des activités
risquées dont la valeur s’est brusquement effondrée. Les critères utilisés pour obtenir
ces notations ont toujours été obscurs et l’on comprend aujourd’hui qu’ils étaient,
hélas, souvent biaisés. On peut se demander si, au-delà de l’erreur humaine, une partie
des dérapages constatés ne vient pas du fait que les agences de notation sont
rémunérées par les clients qu’elles notent, - ce qui, malgré toutes les précautions
prises, peut influencer le jugement. D’autre part, malgré, là encore, tous les efforts
pour instaurer une « muraille de Chine » entre les différentes activités, ces agences
pouvaient-elles raisonnablement participer au montage de titrisation auxquelles elles
attribuaient par ailleurs les meilleures notes ? C’est pourtant ce qui s’est souvent fait.
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2) Une deuxième valeur, dont l’oubli me paraît être intimement lié à la crise
financière, est tout simplement la modération – qu’on pourrait appeler, selon le terme
anglo-saxon, « rule of reason ». Modération dans la recherche de rentabilité d’abord.
On l’a souvent dit, aucune économie ne peut dégager durablement un rendement réel
des activités supérieur à environ 5 % dans le monde occidental, peut-être 10 % en
Chine. Or, une course absurde et destructrice à la maximisation du retour sur
investissement, a abouti à l’exigence de ROE (return on equity, retours sur fonds
propres) au moins égaux à 15 %, quand ce n’était pas 20 à 25 %, voire plus. Ces taux
de rendement très élevés ont pu être atteints pendant quelques années par des
institutions financières ou même des entreprises, mais au prix d’une prise de risque
dont on s’aperçoit aujourd’hui qu’elle était insupportable. D’une part les entreprises
ont mené un effort constant peut réduire leur base de fonds propres, c’est-à-dire le
dénominateur du ROE – d’où les politiques dites « relutives » de rachat et de
destruction de leurs propres actions, politiques condamnables à mon sens puisqu’elles
se situent directement à l’opposé de la base d’un système capitaliste qui est de réunir
des capitaux pour investir et croître, et non pour s’autodétruire. L’autre risque
intenable qui a été pris pour doper les rendements est tout simplement l’hypertrophie
croissante des montages financiers sans cesse plus complexes, du recours aux produits
dérivés, et du développement de ces fameuses activités « toxiques » dont aujourd’hui,
chacun cherche à se débarrasser après avoir gagné beaucoup d’argent en les
promouvant.
Notre époque a aussi, clairement, manqué de modération dans le niveau des
rémunérations des dirigeants. Si compétent que soit un chef d’entreprise, peut-il
gagner, comme on l’a vu, plus en un an que mille de ses salariés en dix ans ? Si doué
que soit un trader, doit-il recevoir des bonus atteignant parfois des dizaines de millions
de $ ? Voici un chiffre précis : la City de Londres a distribué l’an dernier 8,5 Mds de
Livres à ses petits génies de la finance : près de 12 Mds d’euros, soit 8 fois le coût de
la mise en place du RSA (revenu social d’activité), au bénéfice de 600 000 personnes
en France.
3) Le troisième aspect de cette crise morale est, plus largement, la perte du sens des
responsabilités. Cette perte est sensible lorsqu’on voit des firmes, pour améliorer leur
rentabilité financière, procéder à des licenciements massifs et à des délocalisations. Il
est tout à fait normal et souhaitable qu’une entreprise cherche à être profitable, mais
elle doit tenir compte aussi des intérêts de la communauté dans laquelle elle vit et de
ses salariés, sans lesquels elle ne pourrait continuer à exister. C’est ce qu’on appelle
souvent l’intérêt des « stakeholders » (ceux qui ont un enjeu dans l’entreprise) par
rapport à celui des « shareholders », les actionnaires.
Quant à l’intérêt de ces derniers, parlons-en : depuis des années, on a justifié toutes les
politiques qui pouvaient paraître critiquables du point de vue de l’intérêt général ou de
l’intérêt des salariés de l’entreprise par un objectif économique qui rachetait tout le
reste : « créer de la valeur » pour l’actionnaire. Le système a paru marcher pendant
longtemps ; les cours montaient, les dividendes augmentaient. Aujourd’hui,
l’actionnaire se trouve brusquement face à la baisse de moitié de la valeur de son
portefeuille, aux réductions ou suspensions annoncées de dividendes, voire, en cas de
faillite, à la perte totale de ses avoirs. De même les fonds de pension, qui devaient
protéger les intérêts des retraités, perdent beaucoup d’argent sur des placements trop
spéculatifs ; la conséquence est que les retraités ou futurs pensionnés de Californie ou
des Midlands voient s’évanouir une partie des retraites qu’ils attendaient.
(...)"
Philippe Jurgensen, professeur d’économie à Sciences Po Paris.
publié dans : Economie communauté : Chrétiens et heureux de croire
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