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26. Guingamp
Jeudi 27 octobre 2011 Le Télégramme
Cancer. Une perruque pour un sourire
La campagne
de sensibilisation
au dépistage du
cancer du sein
se poursuit.
L’occasion de
mettre en lumière
l’activité de
Catherine
Le Banner,
qui offre à celles
qui n’ont pu éviter
la chimiothérapie
une chance de
mieux vivre leur
maladie.
Catherine Le Banner estime
qu’une personne malade « a le
droit d’être comme tout le monde ». Elle s’emploie donc, à travers la vente de perruques, à rendre aux femmes la part de féminité que leur a pris la maladie.
Quelle que soit la pathologie, le
moral est un facteur essentiel de
guérison. Catherine Le Banner,
coiffeuse
installée
depuis
août 2010 place du Vally, l’a
bien compris. Signataire d’une
charte de la Ligue contre le cancer et agréée par la Sécurité
sociale, elle propose, en plus des
prestations classiques liées à son
activité, la vente de perruques
destinées aux femmes qui, sous
chimiothérapie, perdent leurs cheveux, en partie ou en totalité.
Les trois-quarts des femmes qui
s’adressent à elles dans ce cadre
souffrent d’un cancer du sein.
« En général, les femmes atteintes d’un cancer du sein viennent
avant leur chimiothérapie. Elles
ont donc encore leurs cheveux.
Ceux-ci tombent dix jours après
le début du traitement. Du coup,
celles qui n’ont pas anticipé me
sollicitent parfois en urgence. J’ai
également rencontré des clientes
atteintes de cancers du colon et
des os. Là, les cheveux ne tombent qu’à moitié », confie Catherine Le Banner.
En toute intimité
L’accueil de ces clientes pas comme les autres se fait en toute intimité. Il s’agit de mettre en
confiance des femmes souvent
dans la détresse. Un mal-être provoqué par leur maladie, bien sûr,
mais aussi par l’altération de leur
apparence.
Pors-Cadec. « Retrouver sérénité
et intelligence collective »
Didier Lucas, président de la
FDSEA des Côtes-d’Armor, et
Thierry Houel, président des Jeunes agriculteurs (JA) des Côtesd’Armor, ont souhaité dénoncer
l’action menée par des agriculteurs, le week-end dernier, sur la
parcelle de Pors-Cadec, à Grâces.
Relancer les dissensions
« Alors que les projets d’installations à Grâces sont en voie de finalisation, la FDSEA et les JA ne comprennent pas l’action d’un groupe
d’agriculteurs qui relance les dissensions locales. En semant symboliquement du blé sur les parcelles
de Pors-Cadec dédiées à l’installation de Laetitia Nogré, ces personnes portent le discrédit sur les décisions prises par nos organisations
professionnelles (…). Ce qui est
décidé au sein de la Safer doit être
respecté (…).
« Il faut rappeler (…) qu’une solution locale devait être proposée à
Mlle Nogré. Cela a conduit Guingamp Communauté à faire évoluer
son projet pour les terres de PorsCadec en faveur de l’installation.
Les actions menées ne devraient
pas se porter contre Mlle Nogré
mais envers les politiques, les élus
et les représentants de l’État qui
veulent gérer le foncier sans tenir
compte de la logique agricole. »
« (…) La FDSEA et les JA défendent et défendront toujours ceux
qui souhaitent s’installer en respectant les dispositifs en vigueur (…).
L’installation de Mlle Nogré sur
Pors-Cadec, en Gaec avec ses
parents, s’inscrit dans cet
esprit (…). »
Évoluer dans le respect
des autres
« La sérénité et l’intelligence collective doivent primer sur les réactions polémiques. L’avenir de nos
exploitations, à Grâces ou ailleurs,
ne passera que par le renouvellement des générations et une réorganisation foncière autour des sièges d’exploitations, via des échanges parcellaires. »
« Pour son avenir et sa crédibilité,
la profession agricole ne peut pas
se payer le luxe de tels agissements (…). Que chacun respecte
les décisions et évolue dans le respect des autres. »
Les intertitres sont de la rédaction.
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sur blogs.letelegramme.com
« Je baisse les stores et je bloque
mes rendez-vous pendant une
heure et demie. On commence
par discuter de leur maladie, puis
on choisit la perruque, son style,
sa couleur », explique la coiffeuse.
Grâce à la richesse et à la diversité de son stock, Catherine peut
s’adapter à tous les styles. La
qualité des modèles proposés rassure celles qui voient encore
dans la perruque un objet tabou.
« On est loin des perruques d’il y
a trente ans, qui trahissaient celles qui les portaient. Elles sont
désormais très discrètes, souligne Catherine. On en essaye quatre ou cinq et, si la cliente est à
l’aise, je lui propose d’en essayer
une juste "pour le fun", qu’elle
n’aurait jamais porté en d’autres
circonstances. Le but est de
détendre l’atmosphère. »
La victoire du sourire
Une technique payante puisque,
la plupart du temps, la cliente ressort avec un sourire qu’elle
n’avait pas en arrivant. « L’esthétique a un tel impact sur le
moral ! Je sais que c’est un pas
important vers la guérison. À ce
moment précis, j’oublie combien
chaque rendez-vous de ce type
m’épuise moralement. Au final,
seule compte cette satisfaction »,
commente cette coiffeuse au
grand cœur.
L’approche humaine de Catheri-
ne, qui n’a pourtant aucune formation en psychologie, semble
très appréciée par la clientèle.
Celle-ci se déplace en effet de
tout le département pour recourir
à ses services. Bientôt, Catherine
bénéficiera d’un site internet
pour communiquer sur cette activité spécifique. Jusqu’ici, seuls sa
présence dans les Pages jaunes,
le bouche à oreille et quelques
prospectus déposés dans des cliniques briochines lui apportaient
des clientes, en moyenne trois
par mois.
coiffeuse, « pour dire bonjour,
mais aussi, bien souvent, merci ».
Toutes témoignent de l’impact
positif de la perruque dans leur
quotidien: le confort de pouvoir
se balader dans la rue sans être
regardée de travers, le plaisir de
retrouver leur féminité dans le
regard de leur conjoint mais, surtout, dans leur propre regard sur
elles-mêmes.
La féminité retrouvée
Après avoir confié leur tête à
Catherine, certaines femmes
maintiennent le contact avec la
« Catherine Coiffure »,
6, rue du Valy,
Guingamp.
Tél. 02.96.43.85.88.
Virginie Chenard
> Contact
Jumelage. La ville d’Aue raconte son histoire
Une délégation
de la ville d’Aue
était en visite
à Guingamp
pour inaugurer
l’exposition que
la ville de Saxe
présente à la
médiathèque.
Elle relate les
événements
survenus en 1989.
La délégation allemande et la municipalité guingampaise espèrent resserrer les liens entre les deux villes. D’ailleurs,
une délégation de Guingamp se déplacera en Allemagne fin novembre.
C’est le premier échange concret
entre Guingamp et Aue depuis la
signature de la charte de jumelage le 9 mai 2011. Mardi, une
délégation allemande de la ville
de Saxe était présente à la médiathèque pour inaugurer l’exposition bilingue intitulée « Le Mur et
la révolution bilingue », conçue
par leur ville lors de l’anniversaire
des 20 ans de la chute du Mur de
Berlin. Elle sera ensuite présentée
à la Maison internationale de Rennes puis à Quimper.
« Nous voulons montrer la blessu-
re de la division de la population,
notre vie en RDA et le processus
de reconstruction d’un peuple et
d’un continent avec la révolution
pacifique et la chute du Rideau
de fer. Les souvenirs et la joie que
ce passé soit révolu, son importance historique », expliquait l’ancien conseiller régional du district
d’Aue, Heinz Gunter Krauss.
Un film documentaire
le 5 novembre
Dans la lignée de cette initiative,
les membres de la médiathèque
ont décidé de mettre en place la
projection d’un film documentaire
le samedi 5 novembre, à 15 h,
« Du nouveau à Wittstock » de
Volker Koepp, dans le cadre du
mois du film documentaire. De
1974 à 1984, le cinéaste a été
chargé par le Defa, organisme
officiel du cinéma en RDA, de filmer la chronique ouvrière d’une
usine textile de Wittstock.
D’autres événements sont à
venir : un tournoi d’échec francoallemand ou la rencontre de jeunes polonais, allemands et fran-
çais durant l’été prochain (…)
Par ailleurs, une étudiante,
Audrey Serandour, en première
année de licence LEA à l’UCO,
part faire un stage d’entreprise à
Aue durant le mois de janvier. La
municipalité de Guingamp espère
augmenter le sentiment d’identité européenne par le biais de ces
échanges.
> Pratique
Exposition jusqu’au
9 novembre. Gratuit.
Tél. 02.96.44.06.60.

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