Untitled - Stanley Weber
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Untitled - Stanley Weber
Résumé Deux vagabonds se rencontrent sur une route de Californie. Le premier,Max,vient de purger une peine de six ans de prison et rêve de monter une entreprise de lavage de voitures à Pittsburgh. Le second, Lion, a passÈ cinq ans en mer et désire voir son enfant qu’il n’a jamais vu puisqu’il avait abandonnÈ sa femme à Detroit alors qu’elle Ètait enceinte. Mise en scène Assistant Mise en scène Décors Comédiens Stanley WEBER Pierre giafferi Mathieu BEURTON AurÈlien OTTENWAELTER Mathieu BEURTON Arnaud CHARRIN Macha DUSSART Amandine Gaymard Pierre GIAFFERI Romuald SZKLARTCHIK Caroline TILLETTE Maxime TSHIBONGU Stanley WEBER Musiciens Hélène SZANTO Pierre Giafferi/631483021 [email protected] Contacts L’Epouvantail D’après le scÈnario de Garry Michael White Un spectale de Pierre Giafferi et Stanley Weber La PIECE A l’origine, l’Epouvantail est un film de Jerry Schatzberg réalisé en 1973, avec Al Pacino et Gene Hackman. D’après un scénario de Garry Michael White. Schatzberg a rÈalisÈ ce film dans la lignée des œuvres cinématographiques indépendantes du cinéma américain des années soixante-dixt: le anti-héros plongé dans le rêve américain. C’est exactement le schéma de L’Epouvantail : l’ascension relative des personnages dans la société américaine qui se termine par une chute inévitable mettant fin à l’espoir, faisant place à un désenchantement fatal. L’autre point essentiel de notre démarche théâtrale est la jeunesse. Il ne s’agit plus de la quarantaine fatiguée d’une vie ratée mais, de la dynamique rageuse d’une jeunesse qui ne veut pas subir le ratage d’une société. Le fait que nous soyons tous des jeunes entre 21 et 34 ans permet de jouer avec les influences de notre génération. Un jeu physique, franc, sans concession et désinhibé. C’est avec cette honnêteté et cette liberté que nous jouons et que nous voulons faire du théâtre. Sans mentir à ce que nous sommes. C’est pour cela que l’adaptation de L’épouvantail était possible. Stanley WEBER Pierre GIAFFERI NOTES DE MISE EN SCENE L’épouvantail est un road-movie réalisé en 1973 par Jerry Schatzberg, avec Gene Hackman et Al Pacino. Ils incarnent deux vagabonds, Max et Lion, qui se rencontrent sur une route des Etats-Unis des seventies. Ils vont parcourir le pays ensemble : le premier, Max, tout juste libéré après six ans d’emprisonnement, rêve de monter une entreprise de lavage de voitures ; le second, Lion, désire après cinq ans passés en mer, revoir sa femme qu’il avait abandonné alors qu’elle était enceinte. Ce film rassemble les thèmes qui nous fascinent. Le premier thème important, si ce n’est le déclencheur de notre désir de jouer et de mettre en scène, est la solitude. Afin d’être moins seuls, nous faisons du théâtre. Nous nous rassemblons sur scène pour faire un bout de chemin ensemble. L’autre thème qui nous tient à cœur est la violence. La violence sociale dans L’épouvantail fait de Max et Lion deux vagabonds qui cherchent à se raccrocher à un boulot pour l’un et à une famille pour l’autre. Ils sont perdus dans cette société qui ne fait que les détourner de leurs objectifs et de leurs espoirs. Dès que Max et Lion semblent se poser dans un petit coin paisible, la violence ressurgit et met un terme à leur tranquillité. Ce problème social se traduit aussi par une violence physique, inhérente à la nature humaine. Dernier recours pour se protéger et contester. C’est deux thèmes découlent du problème d’une époque, le capitalisme florissant de l’Amérique de Nixon amenant des exclusions et la guerre du Vietnam, provoquant un traumatisme irréversible. Aujourd’hui, la France vit dans le traumatisme de l’exclusion sociale amenant la violence dans le pays et laissant à l’abandon les gens égarés, seuls face à l’hyper libéralisme sauvage. Enfants de cette époque, nous devions monter L’épouvantail dans le même élan que ce mouvement d’artistes américain des années 70 dont Schatzberg faisait parti. Nous avons donc décidé de l’adapter au théâtre afin de lier ces deux époques mais aussi pour voyager sur scène. Il y a une opposition nette entre le mouvement permanent du road-movie et l’immobilité du cadre qu’offre la scène d’un théâtre. Pourtant, le théâtre permet de cadrer et de décadrer dans un espace donné. Ainsi, rien n’est occulté, l’ellipse existe visuellement. Le montage permettant au cinéma de couper dans le temps. Au théâtre, le répit n’est pas permis, le temps de l’histoire doit se fondre dans le temps du spectacle. Nous pensons que l’acteur est le moteur du mouvement, c’est lui qui conduit le spectateur d’un lieu à un autre. Don Juan et Sganarelle ne sont-ils pas les protagonistes d’un road-movie de Molière…? Sur scène, une contrebassiste rythmera ces deux temps confondus, égrenant les sons d’une ballade un peu country, un blues liant la nostalgie d’une certaine Amérique et la réalité d’un monde incertain, le Notre. L’amitié nous a permit de jouer L’épouvantail. Nous nous sommes servit de notre amitié pour retranscrire l’histoire de nos deux vagabonds sur scène. Mettre un sentiment réel à l’épreuve du jeu. La complicité étant le lien subtil et invisible qu’il fallait créer. Comme Max et Lion, il y a Stanley, le grand et Pierre, le petit.