octobre 2015 - numéro 8 - La Canarde sauvage
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octobre 2015 - numéro 8 - La Canarde sauvage
LA TÊTE DANS La lune & les pieds au chaud ! Le mari de la gérante de l’hôtel Galilée (qui vient de demander à la Communauté de communes de Haute-Provence un gel de ses loyers jusqu’au début de l’année 2016...) nous écrit de Saint-Michel-l’Observatoire pour nous dire qu’il s’est reconnu dans la brève précédente (lire La Canarde n°7) mais qu’il n’est pas en zonzon. On prend une « pinte sur le bec » à sa santé en lui souhaitant de bonnes fêtes ! TOMBÉE LA CHEMISE… Oh le doux spectacle du DRH d’air France, sabreur de salariés, escaladant la grille pour échapper à l’ire de la prochaine charette de licenciés ! La chemise arrachée, couine en boucle la presse croupionne, quelle violence ! Résultat : 5 salariés raflés au saut du lit par la police seront jugés le 2 décembre prochain. Et si la prochaine fois on leur coupait le col, aux caméras ? En attendant mieux. À lire sur Wikipédia le CV du PDG d’air France : Alexandre Marie Henry Begoügne de Juniac, né le 10 novembre 1962 à Neuilly-sur-Seine. obr oct e 8 15 20 n° Journal local et satirique à parution plus ou moins mensuelle - Participation libre Abonnement jusqu’à juin 2016 + collection complète : 25 francs européens (ou +) à l’ordre de « Mérou » c/o Gouttard rue Daniel Reynaud 04110 Reillanne À cul ouvert... Mérou pète le plombage : C’est désarmant ! De l’importance du salué et de l’importance du saluant : Ou, faire sa révérence à cul ouvert. J’aimerais tellement dire des choses agréables : être benêt et confit d’amour ! La crapulerie ambiante et la turpitude de sales cons libéraux m’en empêchent ! Valls encore, le ridicule matador rosé veut mettre 500 radars en plus… et des drônes : ça va résoudre les problèmes, c’est sûr ! (et surtout racketter du pognon!). C’est du flicage caché permanent, le sournois ministre roselet met en place une oppression rampante larvée. Que voulez-vous, les flics sont « déprimés, fatigués et dépressifs en combattant le terrorisme » ? Faut voir à Manosque, c’est la parade : à chaque visite dans cette ville on en voit en permanence partout, tout le temps : du coup, il n’y a plus personne dans les rues à part eux et les commerces sont vides ! Bien sûr on pense les armer ces totons ! À Reillanne aussi où les flics soignent leur cafard en mettant des PV à ceux qui vont juste acheter leur pain ! TOUS les porteurs d’uniforme sont au Carnaval permanent : prenez l’armée américaine qui fait des frappes carrément « chirurgicales » sur un hôpital : c’est-y pas de la pitrerie, ça ? Le P$ manosquin est à l’image de celui de Forcalquier : bouffon et piteux : il a exclu un militant de longue date parce qu’il a « soutenu le Front de gauche » ! Et Castaner qui voulait que la gauche se rallie à lui. Même au second tour, ou il devrait finir en dernière position, on ne suivra pas ses consignes ! Les abrutis du P$ vont prendre une veste définitive. Ce salut sert pour les hommes et pour les femmes. L’agent principal est la contraction des muscles abdominaux : le grand droit, le grand oblique, le petit oblique et le transverse qui correspondent au grand fessier. Lorsque le saluant s’incline, le cul cesse d’être recouvert et le trou de balle s’entr’ouvre proportionnellement. Les sphincters ne sont pas étrangers à ce mouvement bien qu’ils cèdent dans la position baissée, et c’est pourquoi une révérence trop profonde amène quelquefois des accidents. Il y a une bonne nouvelle pour la fin : à Reillanne (04) on a prouvé que le Front de gauche, citoyen et décidé, gagne des élections SANS L’AIDE DU P$. Et qu’on n’a pas élu le Front national pour autant, comme il le prophétise ! Un air de béatitude flotte dans le gaulois et rebelle village. Je vais demander qu’on puisse afficher librement partout contrairement à Forcalquier où Castaner confond encore mensonge et affichage public… À l’attaque ! Virons les rosières libérales et ses barbons mous et tristes ! Chassons les taupes roses ! Taïaut et taïaut et même retaïaut! Pinte sur le bec ! Contrairement à ce que nous avions écrit (lire Canarde n°6), le projet de poubelle enfouie à Reillanne a été réalisé dans l’été. Les enfants de la place dont c’était le terrain de jeu semblent considérer ces vides ordures comme un nouveau manège... Une utilisation originale qui confirme l’adage : l’argent n’a pas d’odeur ? Le coupable gardera les gosses et paiera sa tournée au bar du Cours ! Massage taggé sur les rives du canal de Provence © Rodho - merci pour ce dessin ! Avignon, comme ailleurs… Toi qui arrives du lointain, ne te laisse pas abuser par quelques mirages disposés, çà et là, comme boussole à la compréhension de la cité. Tu as déjà entendu parler de notre ville, du prestige dont elle jouit pour ces monuments ceinturés dans l’épaisse muraille. C’est un peu son nombril, qu’elle propose aux regards, au travers duquel elle se mire sans cesse. Tout comme chacun se mire dans le regard de l’autre durant le festival, cherchant à y débusquer, un artiste, un comédien, quelqu’un de connu, une aubaine narcissique, le théâtre intégral. Avant toute chose, tu seras édifié(e) par les murs qui étreignent le cœur ; un décor savamment entretenu, qui opère concrètement une rupture entre deux villes : l’intra-muros et le reste. Comme beaucoup de premiers venus, tu seras charmé(e) par la forte présence de la pierre, ses reflets gris, jaunes et parfois saumonés dans l’irradiation lumineuse ; la variété des constructions, les multiples chapelles, les perspectives complexes, les hauts murs qui jadis cachaient des couvents. L’étourdissement te prendra parfois, lorsque tu voudras retrouver ton chemin, certaines rues délicatement courbées te conduisant à l’opposé du but. Manifestation de la pauvreté Ce charme viendra pourtant contraster avec une pauvreté manifeste, quantité de personnes mendiant par les rues. Sais-tu d’ailleurs, que dans notre « ville d’esprit » – telle qu’ils la nomment –, une personne sur trois vit au dessous du seuil de pauvreté ? Que tout récemment on a classé Avignon après Marseille sur l’échelle de la misère ? Les efforts répétés de Mère Ubu – notre ancienne mairesse – pour pousser au loin les populations modestes du centreville n’auront pas suffi, pas plus que l’air du temps : spéculation locative ; mitage immobilier ; pandémie de snacks et restaurants ; surveillance accrue par voie de caméras ; prédominance de boutiques s’adressant aux touristes plutôt qu’aux riverains ; promotion à l’emploi par l’inflation de policiers municipaux ; hégémonie crapuleuse des halles sur toute autre forme de marché populaire en centre-ville ; incitation programmée à une culture tape à l’œil… Autant d’exemples qui témoignent d’un accaparement du territoire au profit éphémère de ceux qui n’habitent pas la ville, mais la traversent ; téléguidé(e)s qu’ils sont vers des trajectoires captives. Il en résulte que, appelant : E, l’écartement du trou du cul au maximum du salut, N, le salut ou inclinaison du corps en fonction de cet écartement, R, l’importance de la personne saluée. On a E/N= N/R D’où : N2 = ER D’où : N2/E = R On peut donc en mesurant l’écartement du trou du cul du saluant, connaître l’importance du salué. Quant à la valeur de R, elle est variable par divers coefficients : moralité, considération, rang social, services rendus, soumission, etc. Aujourd’hui je connais des maires, des députés, des préfets et sous-préfets, des magistrats, dont je ne donnerais pas deux sous, et que de pauvres diables sont obligés de saluer à sept, huit, neuf et jusqu’à dix centimètres d’écartement ! Un massage politique des intermittentEs du pesctacle ! Monoculture festivalière Si la critique de la monoculture est largement établie dans le monde agricole, les sphères « politiques » feraient bien de s’en inspirer ici ; versant monoculture patrimoniale et théâtrale, sur canapé touristique. On fictionne Avignon dans quelques années, saturée de théâtres qui attendent l’été, et auront remplacé ici la boulangerie, là l’épicerie, là-bas le bistrot, le local associatif, la papeterie, le libraire… On se prend à imaginer une ligne de bus qui ne desserve que les agences immobilières. Le constat est sévère : 69 ans de festival auront-ils apporté le supplément d’âme espéré ? L’infusion dans le bouillon de culture suffit à peine pour contenir la xénophobie et autres inclinaisons aux instincts grégaires. La mise en scène serait-elle trop bien rôdée, l’excès canalisé, les surfaces miroitantes évitant la compréhension si nombreuses ? Car, on croit jouir mais on s’agite à l’intérieur de flux compulsifs. On agite, à grands renforts de prêches, le spectre vertueux du fondateur Jean Vilar mais en coulisse, on actionne des principes de castes, d’excellence, aux relents aristocratiques. Qu’on soit de la direction du In ou du Off, mondanités et mépris ne sont jamais loin. suite au verso √√√ √√√ Ce court texte anonyme écrit vers 1800 garde toute sa fraîcheur en ses temps d’élections et de courbettes télécommandées devant les richards, les patrons et leurs domestiques. La Canarde sauvage continue son vol libre et a besoin de vos sous et de vos bons ou mauvais mots pour leur mettre sur la tête l’étron qu’ils ont au cul ! Abonnez-vous & écrivez-nous ! Courriel : [email protected] http://lacanardesauvage.free.fr Arrête le cinéma Après un Gainsbourg, vie héroïque, mauvais (et récompensé à Cannes !), tu as remis ça, Joann Sfar avec La dame dans l’auto avec des lunettes et un fusil, mais ce n’est pas mieux. Ce n’est pas parce que tu es très doué pour la BD et pour raconter des histoires que tu es cinéaste, c’est comme ça, on n’est pas doué pour tout, faut bien que quelqu’un te le dise ! Équipe technique béton, tout est léché comme dans un clip, Biolay a encore le sale rôle et à la fin on nous dit bien tout pour qu’on ne soit pas perdu, au cas où ; c’est vrai qu’on était parti loin dans l’ennui. Que de spectacle ! Arrête Joann ! « Faire le canard, c’est se plier en quatre pour une meuf et laisser tomber ses potes » Brèves déchirées — Cé grav’ Docteur ? Le Parisien chronique 2 • retour du religieux Bolloré attaque Basta ! Le groupe ne se contente pas de détruire Canal+, après avoir pillé l’Afrique, il veut maintenant la peau de la presse libre ! http://www.medias-libres.org © Siné - merci pour ce dessin ! JCD, Mégalie ou mégalo ? Le célèbre peintre-affichiste barbu JeanClaude Dorléans n’est pas DCD ! Non ! Et même s’il nous convie à un atelier autour d’un livre d’artiste écrit par Recalcati intitulé Ça sent l’épicéa ! et que Le Brouillon (l’ancêtre journaleux qui bande encore), ressuscité pour l’occasion, donne la parole à quelquesuns de ses potes, tout ça c’est pour vivre et rire encore plus fort. Les meilleures choses ayant une fin, invitez-vous dans la bande entre le 16 et le 18 octobre à Forcalquier (04). Organisation : http://forcalquierdeslivres.free.fr Haine des arbres ! Après avoir crié au scandale du squat qui s’était ouvert dans l’ancienne gendarmerie de Forcalquier (été 2012) et l’avoir fermé (juin 2013), ‘reusement, tout le monde était déjà parti, pour débuter fissa les travaux (en septembre 2015 !), le conseil départemental et la mairie s’enfoncent. Pour y installer le CMS (centre médico-social), ils ont continué à avoir bien peu d’égards pour les occupants : ceux qui travaillent encore à la MML (lire la brève ci-contre) et… les arbres. Ceux de la cour et ceux à l’avant du bâtiment (sauf un acacia et le magnifique laurier rose) ont été rasés ou arrachés, et mélangés aux gravats. Personne n’a pensé qu’ils étaient vivants et que certains auraient même pu vouloir les replanter ailleurs ! Pour le développement durable, élus, encore tant d’efforts… des citoyens transi-s–tionnés P$ : Les cèdres centenaires de la citadelle ont plus de chance car un collectif qui ne « cédera pas », écouté par la mairie et le Parc, veille sur eux. © Loup - merci pour ce dessin ! Détournement publicitaire ! suite de l’article de la page 1 On pense à ces briseurs de grève qui plastronnent au sortir d’AG en juillet 2014, pour la photo dans un journal local ; mise en abîme pathétique du « je m’as tu vu ». La déception est cuisante, le festival n’est pas conçu pour les Avignonnais. Ils n’y sont associés que par le bénéfice immédiat de l’argent, donc corrompus. Ma terrasse, mon resto, mon boulot dans le In, mon appart en sous-loc, mon garage en théâtre, et caetera. Vive l’entrepise ! Laissons donc les commerçants, les spéculateurs, les gens de biens faire leurs affaires, et nous dire comment il faut faire ! N’y a-t’il pas là d’ailleurs un trait de culture qui s’imprime ? Ne sommes-nous pas rendus un peu bizarres, si l’on ne participe pas au doux frisson de souslouer son appartement durant le festival ? Soyons tous entrepreneurs de soi-même, et complice de l’évolution générale. Papauté et festival sont les lunettes noires de notre flegme sudiste ; le point aveugle d’une population hébétée, qui balance entre socialisme, charité bien ordonnée, et/ou fascisme-relooké. Un pestacle et une limonade siouplait ! Et c’est à l’intérieur de ce récit que nous hibernons. Ci-gît un fabliau historique, héritage mensonger de la ville. La petite histoire n’y a pas d’existence. Les belles choses arrivent toujours de l’extérieur ; par enchantement ou onction sacrée. Les peuples n’y ont pas leur place. Car, spéculations immobilières et festivalières se nourrissent d’un délaissement de la ville, de la vie par ses habitants, et de notre manque d’initiative à créer des situations par delà l’entre-soi, dont le profit sonnant et trébuchant ne serait pas l’issue première. L’enjeu est là, la ligne de tension clairement exposée, il nous faut regagner vie sur ce colonisateur qui ne dit pas son nom, qui provoque l’attentisme, l’inertie ; des 10 mois qui suivent la rente de juillet. L’ombre coûte cher en Provence. Reprendre goût à nos rêves De quoi rêvons nous alors ?! Défaire le rempart sud pour s’ouvrir à ceux de l’extra-muros ; d’un centre-ville qui se repeuple tel qu’au Moyen Âge ou dans l’Antiquité – 30 000 personnes contre 17 000 aujourd’hui – ; de sortir le tabouret dans la rue ; de jardins-potagers plutôt que de tramway ; d’un pont piéton sur le Rhône ; de marchés de producteurs dans la ville ; de fontaines en lieu et place de la vidéo surveillance ; de cerfsvolants, d’appeaux géants à portée de mistral. Qu’on stoppe l’extension des zones commerciales - plus forte densité d’Europe par habitant - ; que place de l’Horloge on s’invite au repas de rue quotidiennement… qu’il reste une placette où s’asseoir sans tomber sous le joug d’un limonadier. Avant toute chose que nous devenions les instigateurs d’un théâtre joyeux ! Heureusement, il y a les rencontres, et les possibles démultipliés dans la parenthèse de juillet. Les mots, les textes qui partout circulent, intériorisés par les chanteurs, les comédiens, ceux qui se taisent, qui écoutent, qui regardent… et n’en savent pas moins. Aussi, toi cher lecteur qui arrive du lointain, ne nous laisse pas seuls. Prends le temps d’y songer, de regarder autour de toi, de traduire cela en chanson, en récit, en mime, en dessin, en article… Et chacun de nous, chair à canon de l’ogre festival, populace enchaînée à l’événement, tendons quelques miroirs réfléchissants, agitons un spectre de fraîcheur face à ce carrousel infernal. jmj ou pseudo √ Au hasard des rues… Dans la cité des Quatre Reines1, on On pourrait ainsi voir apparaître trouve la place du Palais, de la Fontaine, quelques nouveautés : bd des Brebis, rue du Bourguet, comme la cathédrale, le bd Plumeau, allée Tout Samba’L, sentier du Latourette (mais pas comme la maladie), Grain de Folie, grand place Longo maï, rue la place Martial Sicard ou Smicard pour des Touristes… Car, en voilà bien des gens certainEs, qui a été maire, l’avenue qui ont fait ou font des choses pour la ville Saint-Promasse comme le prieuré, le bd et qui sont connus de tous : les brebis font Berluc-Perussis, qui fut avocat et poète… manger du fromage aux ¾ des habitants, Ce sont si souvent des ex-notables, Plumeau a enrichi les bistrotiers par son conseillers municipaux, et des églises amour du vin, Tout Samba’L et Longo qui monopolisent maï enrichissent le nom des rues l’espace public par qu’on pourrait en leurs interventions, avoir marre. Et si les touristes on faisait quelques envahissent la propositions à la ville dès qu’ils le mairie ? À moins peuvent et « il n’y que celle-ci nous a pas de génie sans laisse carrément le grain de folie » nous choix des nouveaux dit Aristote. Les noms comme l’a fait changements de celle d’Émerainville nom doivent être à ses écoliers qui ont d’intérêt public choisi entre autres : local ? Ça tombe allée des Lutins, rue bien. Et ne pas © Valérie Blanchard - Merci pour ce dessin du Lapin Vert… porter atteinte à À l’aide d’une ou plusieurs assemblées quelqu’un ni à la ville ? Bien au contraire. publiques (lire La Canarde n°0), on Et comme, ne l’oublions pas, on est dans pourrait choisir le nom des prochaines une petite ville, afin d’éviter jalousies, rues, voire en débaptiser certaines qu’on rancœurs et on-dit, il nous faudra, bien a assez vues, car comme dit Brassens entendu, une rue Moi. Dans l’idée de dans Supplique pour être enterré… satisfaire tout le monde. Ou presque. guido michelino √ « Poussez-vous donc un peu, place aux 1. Forcalquier (04). jeunes en quelque sorte. », mais aussi, place aux vivants ! Grèce : le gouvernement Syriza n’est féroce qu’avec ses opposants ! À peine les élections passées, Tsipras veut baillonner ERT Open, l’ex-télévision publique devenue indépendante et autogérée sur Internet (n°1 des médias alternatifs grecs) ! La police a été envoyée le 23 septembre chez ERT Open avec l’ordre de fermer l’émetteur et d’arrêter les responsables. Sur le site : http://tlaxcala-int.org (article 16009) Sabotage Le 14 septembre, les compagnons anarchistes du groupe Rouvikona ont envahi les bureaux du TAIPED (organisme chargé des privatisations/braderies massives en Grèce) à Athènes. Ils ont détruit dossiers et documents. La sécurité avait dû s’absenter à cause d’un problème de radio ;-) et la police n’a pas pu arriver à temps. La télésurveillance a eu les yeux crevés. À voir sur le site de Youtube… © Man - merci pour ce dessin ! © Ysope - merci pour ce dessin ! Trois fois rien mais des cloches, toute volée, au point qu’un commerçant nous fait lever les yeux au ciel : un comble ! Du bas de son parking, stratégique, observe le son de son minar perché. Faut le voir pour l’entendre. Qu’est-ce qu’il a, celuilà, pour nous frapadinguer si fort ? Dedans, c’est les santons, bon, ça va les archétypes. Femmes à fichus. Foule trop sage. L’homme inquiétant drapé, à large cape. Chapeau pour le soleil, dans la pénombre des absides. Figures pieuses pour nous aider à croire : pourquoi donc réfléchir puisque tout était là, avant ; d’un passé mystifié ? Heureux les pénitents qui, figés, de leurs pas immobiles, contemplent l’horizon de pierre au lieu des demoiselles. Punissons le désir, châtions si nécessaire, livrons-les aux délices d’une affliction perpétuelle. L’auto-flagellation, comme une autocritique en réunion devant le coup à boire, n’est-elle pas le plus sûr moyen de l’infériorité durable ? Du salut éternel qui nous attend, là-haut, viendra l’intercesseur qui te rassurera, qui parle et qui t’ordonne. john b. Pendant que la France coule sous les trombes d’eau, Hollande & Cazeneuve (suivis de près par Estrosi & Castaner), rendent visite aux noyés… Les mamelles de la renommée ! La Mamelle (pour Maison des métiers du livre), « l’hôtel d’entreprises » inauguré par tous les Charlie en 2010 à Forcalquier, n’en finit pas de se vider ! Après les Ateliers d’or, Rectiligne, le Webographe, c’est Rapid compo qui partait l’hiver dernier usé par les promesses et entourloupes des tôliers. Ce dernier est convoqué le 17 novembre au tribunal de Manosque par la Comcom pour des loyers impayés. Un procès qui voudrait surtout en masquer un autre. Celui qu’il mène, au tribunal administratif de Marseille depuis novembre 2014, contre des promesses non tenues… par M. Castaner et M. Garcin, président de la Comcom et trésorier d’Alpes de Lumière. Le premier au sujet d’une indemnisation suite aux travaux de voirie du secteur de Verdun ayant empêché les clients d’accéder à son atelier entre 2012 et 2013. Et le second pour des travaux d’impressions promis (mais jamais réalisés !) qui ont accentué des difficultés financières liées à un investissement, réalisé lui, de 120 000 pesetas. Certains avocats ont confirmé au plaignant que les pièces étaient accablantes mais n’ont pas voulu plaider ce dossier arguant de leur incompétence face à ces personnes publiques. Charlie Castaner et Pinocchio Garcin seraient-ils plus connus qu’ils ne le disent au-delà du cercle des entreprises disparues ? On saura donc bientôt si les promesses n’engagent que ceux qui les croient ? Agenda trop chargé Le 25 octobre est le jour anniversaire de la mort de Rémi Fraisse. Vous pouvez agir et participer en sa mémoire : • à une manifestation devant l’usine d’armement Nobel qui produit les grenades responsables de sa mort, à Pontde-Buis (Finistère) ; • à une marche commémorative sur le site de Sivens (Tarn) ; • à un rassemblement de protestation à Grenoble (Isère) ; • à Château-Arnoux (04), pour le départ de la marche contre la COP211, qui proteste un peu contre tout et aussi contre les con.dés. 1. La COP21 (conférence sur les changements climatiques) aura lieu à Paris du 30 novembre au 11 décembre 2015. La Canarde sauvage • numéro huit imprimé avec bruit & fureur • Site : http://lacanardesauvage.free.fr • Contact : [email protected] Ours mal léchés : Sébastien Thébault, directeur en goguette - Étendage & bande-Rolls, c/o Gouttard rue Daniel Reynaud à Reillanne