LE COMPORTEMENT D`ACHAT DU CONSOMMATEUR VIA
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LE COMPORTEMENT D`ACHAT DU CONSOMMATEUR VIA
LE COMPORTEMENT D’ACHAT DU CONSOMMATEUR VIA F-COMMERCE - Le cas de la vente de vêtements féminins au Liban Dina FAWAL - Chargée de cours à la FGM (Recherche effectuée dans le cadre du Master en Entreprenariat et NTIC, sous la direction du Professeur Daisy Baddoura) RESUME Le F-commerce est un des nouveaux canaux d’achat en ligne qui s’est développé avec Facebook ; ce phénomène a été observé au Liban avec l’introduction de pages Facebook spécialisées dans la vente de vêtements féminins. Une recherche exploratoire a été réalisée en août 2013, pour dégager les variables qui affectent le comportement du consommateur dans le cas du F-commerce. Une enquête a été menée auprès d’un échantillon de commodité de la population cible soit des femmes dans la tranche d’âge 18-29 ans et possédant un compte Facebook. L’analyse des données par la méthode des équations structurelles en utilisant le logiciel SmartPLS 2.0, a permis de ressortir que : 1. la confiance à l’égard du vendeur, la perception de l’utilité du produit et la motivation d’achat économique affectent de façon positive l’intention d’achat et ce indépendamment du fait que l’acheteur potentiel ait une expérience d’achat en ligne, 2. la fréquence d’utilisation de Facebook et la perception du risque associé au produit ne semblent pas affecter l’intention d’achat et ce à la condition que le prix du produit proposé soit inférieur à 100$, et enfin, 3. la confiance à l’égard du réseau social semble avoir un impact sur la décision de personnes ayant déjà eu une expérience d’achat en ligne. Mots-clés : F-commerce, comportement du consommateur, utilité, confiance, risque, expérience d’achat en ligne ABSTRACT The F-commerce is a new online shopping channel. This phenomenon was observed in Lebanon with the introduction of specialized Facebook pages for the sale of women's clothing. An exploratory research was carried out in August 2013 to identify variables that affect consumer behavior in the case of F-commerce. A survey was conducted among a convenience sample of the target population of women in the age group 18-29 years, having a Facebook account. Data analysis by structural equation method using the software SmartPLS 2.0, showed that: 1. The confidence 1 in the seller, the perception of the product's usefulness and the economic purchase motivation positively affect purchase intention regardless of whether the potential buyer has an online shopping experience, 2. the frequency of use of Facebook and the perception of the risk associated to the product do not seem to affect the purchase intention, provided that the price of the proposed product is less than $100, and finally, 3. trust in the social network seems to have an impact on the decision of people who have had online shopping experience. Keywords: F-commerce, consumer behavior, utility, trust, risk, online shopping experience 1. INTRODUCTION D’après une étude publiée en 2013 par le site en ligne Kiwihomeco, le développement escompté des achats en ligne au Liban ne s’est pas réalisé malgré la disponibilité des infrastructures nécessaires pour ce faire. Alors que les Libanais sont férus de technologie et suivent les tendances mondiales, ils continuent cependant à préférer les méthodes de shopping traditionnelles. En dépit de cette résistance des Libanais à l’adoption de comportements d’achat en ligne, l’offre via les médias sociaux abondent. Facebook est l’une des plateformes qui est utilisée pour les échanges commerciaux en ligne : le Facebook-commerce ou F-commerce est un concept récemment introduit dans le monde du commerce électronique (Marsden, 2011). L’histoire du F-commerce commence en février 2007 avec le lancement d’une boutique sur Facebook pour la vente de cadeaux virtuels ; ce nouveau modèle d’affaires pousse les marques internationales à créer leurs propres pages et applications pour vendre leurs produits et services via le réseau social (O’Neil, 2011). Au Liban, jusqu’en 2013, date de la présente étude, le F-commerce était limité à trois catégories de commerce : les sites de vente de produits électroniques, les marques locales spécialisées dans la vente de vêtements pour bébés et les particuliers qui agissent en intermédiaire entre des fournisseurs de vêtements en ligne et des acheteuses potentielles au Liban. Notre étude porte sur cette dernière catégorie de commerce, soit les pages de particuliers qui offrent des vêtements féminins. Les questions de recherche sont : Les Libanaises sont-elles prêtes à acheter sur Fcommerce ? Quels sont les facilitateurs ou les freins à l’adoption de ce comportement d’achat ? 2. LE COMPORTEMENT DU CONSOMMATEUR SUR F-COMMERCE Le développement de l’internet du commerce électronique a créé un environnement virtuel dont les caractéristiques sont différentes de celles de l’environnement réel. Cependant, un examen attentif de la littérature sur le sujet montre que, dans leur ensemble, les recherches traitant du comportement du consommateur en ligne se sont fondées sur les théories du comportement du consommateur hors ligne. Or, 2 comme le souligne Cheung et al. (2003), les théories classiques ne devraient être utilisées que comme point de départ d’une élaboration d’un modèle spécifique au comportement d’achat en ligne. Notre étude s’est donc appuyée sur les théories classiques du comportement du consommateur et elle s’est donnée comme objectif de mettre en relief les variables explicatives du comportement d’achat via le F-commerce. La revue de la littérature sur le sujet a permis de relever les variables explicatives du comportement d’achat et qui ont été regroupées en deux ensembles : les facteurs qui affectent l’intention d’achat et les facteurs qui affectent l’adoption du comportement. Cette différenciation des variables s’appuie sur la théorie de l’action raisonnée de Fishbein et Ajzen (1975) qui avance que le comportement d’achat est fonction de l’intention d’adopter ce comportement et que cette intention est, ellemême, fonction de l’attitude à l’égard de ce comportement, d’une part, et, d’autre part, de normes subjectives. Les auteurs précités proposent de se concentrer davantage sur la prévision de l’intention que sur l’action elle-même du fait que le comportement est sujet au contrôle volontaire de l’individu. 2.1 Les facteurs d’influence de l’intention de comportement D’après les différentes recherches sur le sujet, les principaux facteurs d’influence de l’intention d’achat en ligne sont la perception de l’utilité, la confiance, les motivations d’achat, la fréquence d’utilisation de la plateforme et l’expérience antérieure d’achat en ligne. a) La perception de l’utilité introduite par Fred Davis en 1985 dans son modèle d’acceptation de la technologie (TAM), se définit par le degré auquel un individu croit que l’utilisation d’un système particulier améliorera sa performance. Les recherches menées par Davis ont montré l’impact positif de ce facteur sur l’intention comportementale. Dans la présente étude, la perception de l’utilité sera mesurée en relation avec les différents avantages qu’offre le F-commerce, soit la commodité, le gain de temps, le paiement sur réception ainsi que l’interactivité. b) La confiance se traduit selon Mayer et al. (1995) par la volonté de l’une des parties d’être vulnérable aux actions d’une autre partie, fondée sur l’espoir que l’autre partie va effectuer une action importante en faveur de celle qui accorde sa confiance, indépendamment de la capacité de contrôler ou de surveiller cette autre partie. De nombreuses études, dont celles de Gefen et al. (2003) et de Pavlou (2003), ont relevé que la confiance influence de façon significative l’intention comportementale. Les composantes de ce construit qui sont le plus souvent retenues sont : la perception du risque lié au produit, la confiance à l’égard du vendeur et la confiance à l’égard du canal d’achat, en l’occurrence Facebook dans le cas de notre étude. Le risque lié au produit est une mesure de la probabilité que le produit acheté ne respecte pas les exigences de performance attendues par l’acheteur (Garbarino et Strahilevitz, 2004). De façon générale, la perception du risque a une influence négative sur la confiance dans les achats en ligne (Kimery et McCord, 2002). 3 La confiance à l’égard du vendeur dépend, d’après McKnight et al. (2002), de la perception qu’a l’acheteur des compétences et du degré d’intégrité du vendeur en ligne ; en général, cette variable a un effet positif sur l’intention d’acheter en ligne. La confiance à l’égard de Facebook, appelée confiance institutionnelle, a un impact positif sur l’intention comportementale (McKnight et al. 2002). Elle dépend de la présence d’une assurance dite structurelle, c’est-à-dire de l’existence de normes et de régulations nécessaires pour garantir le succès de la transaction électronique. Dans le cas de Facebook, la confiance qui lui est accordée par l’utilisateur, est fonction de sa perception du degré auquel Facebook respecte ses engagements concernant la protection des utilisateurs contre les actions abusives. c) Les motivations d’achat reflètent les raisons qui poussent à acheter un produit ou service (Topaloğlu, 2012). Une typologie des acheteurs selon leurs motivations d’achat permet de les classer en 4 groupes : les acheteurs économiques cherchent à acheter des produits au plus bas prix ou à obtenir le meilleur rapport qualité/prix (Zhou et al, 2007) , les acheteurs de commodité n’aiment pas consacrer beaucoup de temps et d’efforts pour faire leurs courses (Zhou et al, 2007) , les acheteurs-expérience s’intéressent aux différents aspects expérientiels de l’achat : toucher, sentir, et porter (Li et al, 1999) , les acheteurs à motivation hédoniste perçoivent l’acte d’achat comme un moyen d’amusement et de divertissement (Childers et al, 2001). d) La fréquence d’utilisation de Facebook affecte directement l’intention comportementale puisque, selon Gefen (2000), la familiarité avec le canal d’achat augmente le degré de confiance à l’égard du canal. Lorsque la fréquence d’utilisation augmente, la compréhension de l’interface avec la plateforme augmente et, de ce fait, la familiarité avec le processus d’achat augmente (Chiu et al. 2010). Dans le même ordre d’idées, Bond (2010) a relevé dans ses recherches qu’une fréquence élevée d’utilisation d’un média social agit positivement sur les déterminants du comportement et, plus particulièrement, sur l’intention d’achat. La fréquence d’utilisation de Facebook permet de classer les utilisateurs en trois catégories : les passionnés qui consultent leur compte plusieurs fois par jour, les réguliers qui consultent leur compte une fois par jour et les occasionnels qui consultent leur compte moins souvent. e) L’expérience antérieure d’achat en ligne a un impact positif sur la confiance (Connolly et Bannister, 2007) en réduisant la perception du risque associé à l’acte d’achat (Dai, 2007). Gefen et al. 2003) soulignent également l’effet positif de cette variable sur l’intention comportementale. 4 2.2 Les facteurs d’influence de l’adoption du comportement Après avoir exprimé son intention d’acheter en ligne, l’acheteur potentiel passera à une deuxième phase qui est celle de l’adoption de ce comportement par la réalisation de la transaction électronique (Cheung et al. 2003). Deux facteurs pourraient avoir une influence au cours de cette deuxième phase ; ce sont la communication de bouche à oreille et le prix du produit/service offert. a) La communication de bouche à oreille joue un rôle considérable au niveau de Facebook à travers les commentaires des acheteurs actuels, le nombre de « J’aime » ou pas qui sont accolés à la photo du produit (Darwell, 2012), ainsi que les commentaires du groupe d’amis (Cong, 2013). b) Le prix est l’une des caractéristiques de l’offre qui a une importance décisive sur le comportement de l’acheteur (Cheung et al. 2003). 3. LE CAS DE LA VENTE DE VETEMENTS FEMININS VIA F- COMMERCE AU LIBAN A partir de la revue de la littérature qui a été sommairisée dans les pages précédentes, un ensemble de variables ont été retenues telles qu’elles sont présentées dans le modèle conceptuel ci-après: Schéma 1 : Modèle conceptuel du comportement d’achat du consommateur sur F-commerce d’après la revue de la littérature 3.1 Objectifs et méthode de la recherche Etant donné que le F-commerce est un canal de vente en phase d’introduction et plus particulièrement au Liban, il n’y a pratiquement pas d’études sur le sujet. La présente recherche s’est donc voulue de type exploratoire avec pour objectif de dégager les variables qui affectent le comportement du consommateur dans le cas du F-commerce. 5 Un questionnaire en 5 sections a été élaboré pour estimer l’importance des variables sur l’intention d’acheter via F-commerce des vêtements féminins. La première section du questionnaire porte sur les habitudes d’achat et la deuxième sur l’expérience antérieure d’achat en ligne. Les perceptions à l’égard de Facebook et du F-commerce ont été mesurées par un ensemble de 13 propositions soumises pour évaluation sur une échelle de Likert en cinq points. La quatrième section regroupe les variables explicatives telles que la fréquence d’utilisation de Facebook, les motivations d’utilisation, l’influence des groupes sociaux et le prix maximum qui pourrait être consenti à un achat via F-commerce. Et enfin, la dernière section porte sur des caractéristiques personnelles de la répondante, âge et statut professionnel. Le questionnaire a été administré auprès d’un échantillon de commodité et homogène, composé de femmes dans la tranche d’âge 18-29 ans et qui constituent la cible privilégiée du F-commerce. L’administration de l’enquête s’est tenue du 2 au 13 août 2013. 100 questionnaires complétés ont été retenus. 3.2 Hypothèses de travail En référence au modèle conceptuel présenté plus haut, les hypothèses qui ont été retenues sont : H1 : la perception de l’utilité a un impact positif sur l’intention. H2 : la perception du risque lié au produit a un impact négatif sur l’intention. H3 : la confiance envers le vendeur a un impact positif sur l’intention. H4 : la confiance accordée au Facebook comme étant un canal d’achat a un impact positif sur l’intention. H5 : la motivation d’achat agit sur l’intention. H6 : le taux élevé d’utilisation du Facebook a un impact positif sur l’intention. H7 : l’expérience antérieure a un impact positif sur l’intention. H8 : la communication de bouche à oreille affecte la décision d’achat. 3.3 Analyse des données L’analyse des données a été faite en utilisant le logiciel SMARTPLS 2.0 qui est un logiciel professionnel de statistique qui permet de faire la modélisation par équations structurelles. a) Tests de fidélité et de validité Les tests ont montré la fidélité des mesures des construits. Les résultats des tests de validité des construits ainsi que ceux des tests de validité convergente ou discriminante ont conduit à éliminer certains items des variables explicatives. b) Variables déterminantes La moyenne d’âge des répondantes est de 24 ans. 50% d’entre elles ont une occupation professionnelle et 36% sont étudiantes. Plus de la moitié des répondantes (52%) ont déjà effectué un achat en ligne mais seulement 9% d’entre elles sont des acheteuses régulières. 77% d’entre elles estiment leur expérience satisfaisante. Cette caractéristique individuelle 6 sera retenue pour comparer les données des deux groupes, avec expérience antérieure et sans expérience antérieure. 75% des répondantes sont des acheteuses-expérience dans le sens qu’elles accordent une grande importance aux différents aspects expérientiels de l’acte d’achat. 84% des répondantes ont une perception élevée du risque lié au produit et il n’y a pas de différence significative entre les deux catégories : avec expérience ou sans expérience en ligne. Cependant, une telle perception ne semble pas affecter l’intention d’acheter en ligne. La confiance à l’égard de Facebook est exprimée par 39% des répondantes avec une proportion plus élevée chez les non-acheteuses en ligne (48%). La communication de bouche à oreille est prise en compte par 73% avec 33% qui ne disent tenir compte que des commentaires de leurs amis Facebook. Enfin, le prix moyen que les répondantes se disent prêtes à payer se situe entre 50 et 99 $. c) Attitude à l’égard du F-commerce L’attitude des répondantes à l’égard du F-commerce suit une distribution normale avec une moyenne d’attitude quasiment neutre. 25% des répondantes expriment l’intention d’utiliser ce canal d’achat, ce pourcentage étant nettement plus important chez les répondantes qui possèdent déjà une expérience en ligne (33%). A noter également que 70% des répondantes sont des utilisatrices passionnées de Facebook dans le sens qu’elles consultent ce média social plus d’une fois par jour. 7 d) Tests d’hypothèse Les tests d’hypothèses ont conduit à retenir les hypothèses H1, H3, H5 et H7. De ce fait, la perception de l’utilité, la confiance à l’égard du vendeur, l’orientation d’achat et l’expérience antérieure ont une influence sur l’intention d’achat. Cependant, la perception du risque, la confiance à l’égard de Facebook ainsi que la fréquence d’utilisation de Facebook ne semblent pas avoir un impact significatif sur l’intention d’achat. Les résultats des tests d’hypothèse sont consignés dans le schéma du modèle conceptuel ci-dessous: Schéma 2 : Résultats des test d’hypothèse Les relations entre variables latentes sont mesurées par les coefficients structurels standardisés (coefficient de direction) - Ces coefficients permettent d’indiquer le sens de la relation, de vérifier la significativité de la relation et de donner à quelle hauteur la variable contribue au R² (coefficient de détermination) de l’équation structurelle. Dans le cas de la présente étude, 41,3% de la variation de l’intention dépend de la variation des construits du modèle final, A l’instar des recherches antérieures sur le sujet traité dont celles de Gefen et al. (2003) qui retiennent l’expérience antérieure d’achat en ligne comme variable explicative de l’adoption, les hypothèses ont été également testées auprès des deux groupes, avec et sans expérience antérieure d’achat en ligne. Les résultats obtenus sont consignés dans le tableau ci-après : 8 Hypothèse H1 H2 H3 H4 H5 H6 la perception de l’utilité a un impact positif sur l’intention. la perception du risque a un impact négatif sur l’intention. la confiance envers le vendeur a un impact positif sur l’intention. la confiance en Facebook a un impact positif sur l’intention. les orientations d’achat agissent sur l’intention. l’utilisation de Facebook a un impact positif sur l’intention Résultat Global Hypothèse Acceptée Items - Temps - Paiement Rejetée Acceptée Rejetée Acheteuses Hypothèse Acceptée Acceptée - Paiement -Interactivité Rejetée - Confiance Rejetée Acceptée Non acheteuses Hypothèse Items Acceptée Acceptée Rejetée - Temps - Paiement Rejetée - Confiance - Intégrité Rejetée - Prix - Amusement Items - Prix -Amusement Acceptée - Confiance Acceptée - Signaler - Règles Acceptée - Prix Rejetée Tableau 1 : Résumé des résultats des tests d’hypothèse pour l’ensemble des répondants et par groupe (avec ou sans expérience antérieure) Les différences entre les deux groupes se situent essentiellement aux niveaux des deux hypothèses 1 et 4. L’hypothèse 1 avance que la perception de l’utilité a un impact positif sur l’intention ; alors que cette hypothèse est acceptée par les deux groupes, le groupe sans expérience antérieure privilégie les items paiement et interactivité de l’utilité, tandis que le groupe avec expérience privilégie les items temps et paiement de l’utilité. L’hypothèse 4 pose que la confiance en Facebook a un impact positif sur l’intention, elle est rejetée par le groupe sans expérience antérieure alors qu’elle est acceptée par le groupe avec expérience qui pense que Facebook a des règles de protection de ses utilisateurs et les applique lorsque nécessaire. 4. CONCLUSION En dépit du fait que plusieurs auteurs soutiennent que le comportement du consommateur en ligne est nettement différent du comportement hors ligne (Pavlou et Figensen, 2006), aucun modèle propre à ce nouveau comportement n’a encore été formulé. L’objectif de notre étude était donc de relever des particularités de ce phénomène, d’une part, et, d’autre part, d’avancer des recommandations utiles pour la pratique. L’étude exploratoire a porté sur le F-commerce ou la vente, via des pages spécialisées de Facebook, de vêtements féminins. Une enquête par questionnaire structuré et quantitatif a été conduite auprès d’un échantillon de commodité représentatif du cœur de cible de ce type de produit, soit les femmes de 29 ans et moins. 9 L’analyse des données par la méthode d’équations structurelles a fait ressortir que l’intention d’achat par F-commerce est en premier lieu conditionnée par la confiance envers le vendeur et, en particulier, par la perception de son intégrité et de sa compétence. Pour mesurer la confiance envers un vendeur en ligne, le nombre de « j’aime », les publicités ou les commentaires pourraient être de bons indicateurs. Alors que, dans notre étude, le taux d’utilisation de Facebook semble ne pas avoir d’influence sur l’intention d’achat, la confiance en cette plateforme affecte positivement cette intention ; le choix de la plateforme pour la vente en ligne paraît comme un facteur important. Par ailleurs, les principales composantes de l’utilité perçue du F-commerce sont le paiement à la réception du produit et le gain de temps et ce indépendamment de l’expérience antérieure d’achat en ligne. Il serait donc avantageux pour le vendeur en ligne de mettre l’accent sur ses deux caractéristiques dans sa communication, publicité et page Facebook et de présenter un service après-vente de qualité. Puisque les clientes potentielles démontrent d’une orientation d’achat d’ordre économique, les vendeurs en ligne auraient intérêt à pratiquer une politique de prix relativement faible et une politique promotionnelle avec des offres à fréquence régulière. Même si la perception du risque lié au produit ne semble pas avoir d’influence sur l’intention des acheteuses potentielles, il faut cependant être prudent car le prix moyen qui serait consenti pour ce type d’achat est de moins de 100 dollars , la variable prix agit ici comme variable discriminante. On pourrait donc dire que la perception du risque lié au produit ne semble pas avoir d’influence sur l’intention d’achat à condition que le prix ne dépasse pas le seuil consenti. Les résultats obtenus, même préliminaires et limités, permettent d’envisager avec un certain optimisme l’avenir du commerce en ligne au Liban. Les expériences satisfaisantes des acheteurs et leur confiance à l'égard des vendeurs en ligne seront les gages du développement des canaux de vente électroniques. 10 BIBLIOGRAPHIE BOND Camilla (2010). Engagement with Social Media and Outcomes for Brands : A Conceptual Framework. 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