Untitled - Horizon 14-18

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Untitled - Horizon 14-18
121e R. I.
HONNEUR ET PATRIE
HISTORIQUE
DU
121: RÉGIMENT
e6-
D'INFANTERIE
PENDANT
LA GUERRE 1914-1918
COLONEL TRABUCCO
IMPRIMERIE BERGER-LEVRAULT
COLONEL BOURG
NANCY-PARIS -STRASBOURG
II
II 11111111 II
II
HISTORIQUE
DU
121 RÉGIMENT D'INFINTERIE
LA MOBILISATION
Le régiment venait à peine d'arriver au camp de Bourg-Lastic,
où il devait exécuter des tirs, quand il reçut subitement l'ordre
de rejoindre Montluçon; la période d'extrême tension politique
venait de commencer; la guerre ne faisait plus de doute pour
personne.
Le 2 août, à 5 heures du soir, ordre de mobilisation générale.
La caserne du 121e devient aussitôt une véritable fourmilière.
Les réservistes affluent. Ils ont tout quitté, mère, soeur, femme et
enfants, et savent ce que la France attend d'eux.
Simplement, sans un murmure, sans un regard en arrière, les
braves paysans et ouvriers de l'Allier et du Cantal ont abandonné
le village natal, les paysages qui leur sont chers, la moisson prête
à couper, l'usine où l'on travaillait courageusement. Ils arrivent
au quartier; c'est pour eux comme un retour dans une ancienne
famille à laquelle ils sont fiers d'avoir appartenu et qu'ils sont
heureux de retrouver. Le moral est très haut; l'air de résolution
qu'expriment tous les visages fait plaisir à voir.
Les opérations d'habillement, d'équipement et de mise au"
point définitive des compagnies sont exécutées rapidement, dans
l'ordre le plus parfait et, le 6 août, le colonel TRABUCCO passe au
Champ de courses la revue du régiment sur le pied de guerre. Quel
sentiment d'inébranlable confiance fait naître dans tous les coeurs
la vue de cette magnifique phalange, prête pour la bataille et serrée
autour de son drapeau!
Le 7 août, l'embarquement commence. Le trajet de la caserne
à la gare est une marche triomphale. Montluçon aime son régiment et sait lui témoigner sa profonde affection par la façon dont
elle l'acclame et lui fait ses adieux. Nous sommes couverts de
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fleurs, chaque officier, chaque soldat a son bouquet, les vivats
retentissent et, dans un geste charmant d'adieu à ceux qui vont
combattre pour elles, les Montluçonnaises, à pleines mains, envoient
des baisers !
Le train part. Dans toutes les gares, à tous les passages à niveau,
les ovations continuent; ce sont toujours des vivats, des acclama-
tions et des fleurs. Pendant ces inoubliables journées, la popu-
lation de la France est acçourue de toutes parts le long des voies
ferrées pour encourager de sa présence et de ses vux ses enfants
qui courent sus à l'Allemand. Il semble que l'on sente battre et
vibrer le coeur de la patrie 1
Des horizons inconnus défilent devant les yeux des hommes;
on a brûlé les stations, traversé de grandes villes, pris le café dans
des haltes ménagées le long du parcours. Tout a été prévu, tout
se déroule sans le moindre heurt, suivant le plan adopté et, d'une
allure continue, fidèle à l'horaire, le train monte vers le nord-est.
Dans la nuit du 8 au 9 août, débarquement à Giraneourt, un
tout petit village à 10 kilomètres à l'ouest d'Épinal. Le cantonne-
ment est préparé. De braves paysans de l'endroit sont venus,
malgré l'heure tardive, attendre le régiment. Ils accompagnent les
sections dans leurs cantonnements, empressés à rendre service.
Les deux autres bataillons arrivent à leur tour et cantonnent à
Hadoneourt, Harol, Le Mesnil et La Rue.
Dès le 11 août, le régiment, reposé de son long trajet en chemin
de fer, est prêt. Une série de marches commence qui vont l'amener
au contact de l'ennemi.
LA BATAILLE DE LORRAINE
Combien pénibles, ces marches de quatre jours précédant le
premier engagement ! Et comme le paysage est différent des environs de Montluçon! Ce sont les Vosges; on se trouve au milieu des
sapins et des bruyères, on traverse de jolis villages, coquets et
riants dans la verdure, tout inondés de lumière sous le soleil acca-
blant. Par cette température torride, la marche est dure pour
l'homme qui, hier encore, revenait tout tranquillement du travail
au pas lent de ses boeufs. On n'arrive au cantonnement, les pieds
terriblement endoloris, qu'a la tombée de la nuit; il faut repartir
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le lendemain de très bonne heure, avec un repas des plus modestes,
car le ravitaillement n'arrive que fort tard et n'est guère abondant. Ce sont les premiers ennuis de la guerre; on en prend gaiement
son parti.
En trois jours, après avoir cantonné successivement à Thaonles-Vosges, le 11 août, puis, le 12, un peu au sud de Rambervillers,
vers V oméeourt où l'on entend pour la première fois gronder le
canon dans le lointain, le régiment arrive le 13 au soir dans la région
de Raon-l'Étape où le 2e bataillon relève au nord de Neufmaisons,.
vers Pexonne, les avant-postes du 20e bataillon de chasseurs à pied,
les deux autres bataillons s'installant au bivouac dans le bois aa
sud de Neutmaisons.
Le 14 au matin, l'ordre arrive que l'armée va prendre l'offensive.
sur tout le front. La 51e brigade doit marcher sur Cirey par Pexonne,
Badonviller et Bréménil, deux bataillons du 121e en tête.
Le régiment traverse Pexonne dont les habitants, heureux de
voir les soldats français, manifestent de tout coeur leur joie. Une.
belle filfe vient, d'un mouvement spontané, embrasser le capitaine
qui marche à la pointe d'avant-garde.
Dès la sortie du village, les premiers éclaireurs reçoivent lebaptême du feu; quelques fusants, qui éclatent d'ailleurs beaucoup
trop haut, tandis que, vers la gauche, sur le front de la 25e division,
on entend gronder le canon et ci épiter la fusillade,
Malgré une canonnade assez sévère, l'avant-garde atteint Badonviller. Première et navrante vision de guerre ! Un des quartiersde la ville est entièrement brûlé; çà et là des maisons flambent
encore; les bouteilles de champagne vides, en nombre considérable,
jonchent le sol des rues et des groupes de femmes épouvantées.
viennent raconter les atrocités commises par les Allemands la nuit.
précédente.
Mais la situation presse, il faut repartir. Le régiment débouche
de Badonviller en formation préparatoire de combat, le 3e bataillon en colonne double derrière le bataillon d'avant-garde, le
2e bataillon en réserve.
La chaleur est accablante; les sections, en petites colonnes,
serpentent à travers les blés; la gorge est sèche, la tête lourde, et
les fusants continuent à éclater, trop haut, heureusement.
Le Combat de Petitmont.
Vers 15 heures, l'avant-garde arrive à Petitmonten habitant
du village, fortement troublé, s'adressant au colonel, l'invite à être
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très prudent, lui disant que l'ennemi masse des forces importantes
dans le bois au nord de Petitmont avec de l'artillerie établie dans
des retranchements défilés. Le colonel donne l'ordre au 3e bataillon
de se porter sur la Haie de Tracey, d'en border la lisière nord-est
face à Cirey, et lui recommande de ne pas s'engager plus avant sans
nouveaux ordres.
La pénétration du 3e bataillon dans le bois de la Haie de Tracey
donne naissance à une vive fusillade. Il est tard, la nuit approche,
quand, brusquement, sur la gauche, un clairon scande les notes
enfiévrées de la charge. L'impatience de joindre l'ennemi est telle
qu'aussitôt un immense « hourrah » monte de la plaine et que, sans
autres ordres, furieusement, les deux bataillons s'élancent à l'ennemi la baïonnette haute. Une vive fusillade se déclenche, les mi-
trailleuses ennemies entrent violemment en action, d'énormes
obus, les premiers « gros noirs », éclatant avec fracas et, dégageant
d'épaisses colonnes de fumée noire, tombent sur Petitmont et sur
le plateau au nord du village.
A travers les éclatements, dans le claquement infernal des balles,
le régiment va toujours de l'avant. Le sergent
GRESSAUD,
de la
5e compagnie, tombe mortellement frappé au moment où, voyant
ses hommes hésiter, il se lève bien droit et crie : « En avant! C'est
pour la France ! » Un clairon dont on n'a pas conservé le nom,
blessé, couché sur le côté, continue à sonner la charge. Aux camarades qui veulent le secourir, il demande : « Continue-t-on à avancer ? » et, sur leur réponse affirmative, dit simplement : e Dans ce
cas tout va bien ! Qu'on me laisse tranquille ! »
Le sabre haut, imperturbables en avant de leur troupe, les officiers commandent avec le même sang-froid qu'a la manoeuvre.
Quelques-uns d'entre eux, quoique blessés, continuent à aller de
l'avant, et c'est avec des sections de plus en plus décimées que
l'aile gauche du régiment arrive jusqu'à la rive de la Vezouse.
La nuit tombe, la fusillade s'éteint, la plaine est jonchée de
morts et de blessés; l'ordre est donné de se replier sur Petitmont.
Journée sévère, qui coûte au régiment 3 officiers et 53 hommes
tués, 11 officiers et 327 hommes blessés. Les commandants BERNARD et Ro Y ont été tués en entraînant héroïquement leurs bataillons à l'assaut.
La nuit se passe à enterrer les morts, à relever les blessés et à
remettre de l'ordre dans les unités. Le 15 et le 16, on bivouaque
dans les bois de Petitmont, et, le 17, on reprend la marche en avant
par Val, Châtillon, La Fraimbole et Saint-Quirin-sur-Voyer.
A 9 heures, le régiment présente les armes au passage de la fron-
tière, puis traverse Saint-Quirin, où le drapeau tricolore flotte déjà
sur le clocher, et s'installe le soir du 17 en cantonnement d'alerte
à Vasperviller, où il est reçu à bras ouverts par les habitants. Le 17,
on atteint Niederhof et Halmoze et, le 19 au soir, on bivouaque aux abords de Voyer.
Combat d'Hartzwiller.
Le 20, la 51e brigade, appuyée par cinq groupes d'artillerie,
attaque sur Hartzwiller et Plaine-de-Walsch, le 121e à gauche, le
105e à droite. L'attaque part à 14h 40. Le bataillon BARANGER
(2e) monte à belle allure les deux kilomètres du glacis qui sépare
Voyer d'Hartzwiller, aligné comme à la manuvre, dans un ordre
splendide qui fait l'admiration des artilleurs assistant au spectacle.
A sa gauche, le bataillon LAYERGNE (3e) débouche du bois de
Nitting et, sous une pluie d'obus, les deux bataillons traversent
Hartzwiller et gagnent du terrain au nord. La nuit vient, on
bivouaque sur les positions atteintes, 2e et 3e bataillons en avant,
le 1e" à Hartzwiller.
A minuit, le colonel reçoit l'ordre de se replier sur Voyer. Les
2e et 3e bataillons exécutent le mouvement, mais le le', qui a été
fortement engagé à la lisière sud d'Hartzwiller, doit lutter pen-
dant toute la journée du 21 et ne peut se dégager qu'assez tard
dans la nuit du 21 au 22, au prix de pertes sévères. Le capitaine
BABIE, blessé au pied, fait sur les genoux plusieurs kilomètres
souffrant horriblement, pour éviter d'ètre fait prisonnier. Le capitaine DE LANTY, grièvement blessé, assure le repli de ses hommes
et refuse de se laisser emmener, disant qu'un Alsacien doit mourir
sur la terre d'Alsace. Le lieutenant TRABUCCO, fils du colonel,
tombe en héros, mortellement atteint alors que debout, sous une
grêle de balles, la cigarette aux lèvres, souriant, il désigneavec le
même calme qu'il l'eût fait à l'exercice, les objectifs à ses tirailleurs.
Les combats des 20, 21 et 22 août coûtent au régiment 3 officiers et 48 hommes tués, 2 officiers et 198 hommes blessés.
Le 20, la division continue son mouvement de retraite. Le régiment traverse de nouveau Voyer. Vision Sinistre! Des maisons
sont éventrées par les obus, d'autres brûlent, des chevaux blessés,
perdant leurs entrailles, fous de douleur, courent à travers les
rues, et, sous les obus qui tombent en pluie, les brancardiers relè
vent les blessés que l'on entend gémir et crier !
Le 23, le régiment cantonne à Rambervillers après une bien triste
étape. C'est, tout le long de la route, l'exode lamentable des habi-
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tants, qui fuient devant l'envahisseur : la vieille grand'mère
infirme, juchée sur la voiture que traînent les petits-enfants;
le vieux curé à cheveux blancs qui, emmené par ses paroissiens,
se retourne encore pour regarder une dernière fois sa vieille église
où, demain, seront logés les chevaux des Barbares. Pourtant,
malgré ce spectacle attristant, malgré les pertes subies, les fatigues
de dures étapes, l'ignorance des événements, malgré surtout cette
incompréhensible retraite, le moral du régiment ne faiblit pas un
instant. Du 24 août au ler septembre, il affirmera hautement sa
bravoure et sa vaillance en combattant tous les jours pur disputer âprement et pied à pied le sol de la France aux envahisseurs.
Combats sur la Mortagne.
Le détail complet de ces actions successives dépasserait les limites
de ce récit. Nous n'en donnerons qu'un résumé succinct.
Le 25 août, le 2e bataillon attaque le bois des Aulnes et subit
de grosses pertes. Le 26, toute la division reprend l'offensive; le
ler bataillon exécute une brillante attaque sur Saint-Maurice et,
le même jour, le 3e bataillon, après une série de déplacements
qui ont mis les hommes à bout de souffle, est attaqué par de fortes
colonnes allemandes dans le bois de la Grande Coinche. Il les
contient héroïquement et ne se replie qu'à bout de cartouches.
Quelques heures après, il contre-attaque avec le 71e bataillon de
chasseurs et réussit à dégager deux batteries françaises qui, ne
pouvant atteler sous le feu, allaient être prises.
Le 27, les 2e et 3e bataillons attaquent à la baïonnette le bois
de la Grande Pucelle, qu'ils ne peuvent enlever malgré la fougue
de leur élan. L'attaque est reprise le 28 par ces mêmes bataillons
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Du ler au 8 septembre, le régiment reste aux environs immédiats de Rambervillers, où il organise une position de deuxième
ligne. Il y est copieusement « rnarmité » par obus de très gros
calibre qui lui font subir des pertes sévères; un de ces obus, tombé
dans- la cour d'une maison, tue, à lui seul, 27 hommes dans une
section!
Dans l'après-midi du 6, on relève le 139e dans le bois d'Anglemont et à la ferme Méthendal. L'ennemi n'avance plus, la bataille
de la Marne a commencé. Des bords de l'Ourcq jusqu'à Verdun
l'immense front est en feu et le haut commandement allemand
sent venir la défaite. Devant le régiment, l'activité ennemie ne
se manifeste plus que par le tir de son artillerie où domine le 210.
Les « gros noirs » arrosent inlassablement le bois que survolent
déjà les avions ennemis. De notre côté, des patrouilles audacieuses
sont poussées chaque nuit en avant du front; les renseignements
qu'elles rapportent donnent la certitude que l'ennemi se terre
devant nous.
Le 9 septembre, le régiment reprend le mouvement en ayant.
D'un vigoureux élan, la 11e compagnie entre dans Anglemont
et s'y maintient jusqu'à ce que, les éléments de droite n'ayant
pu progresser, elle reçoive l'ordre de se replier. Elle le fait en
excellent ordre, sous la protection de la section du sergent-majcr
GRAND, dont le calme, le sang-froid et l'habileté manoeuvrière
sont particulièrement remarqués.
Le 10, avant le jour, sous une pluie battante, la 26e division est
relevée par la 71e. Le régiment va cantonner à Padoux et, dans la
nuit du 12 au 13, une nuit d'encre, sous une pluie diluvienne, il
s'embarque en chemin de fer à Darnieulles.
qui, cette fois, réussissent à atteindre la lisière nord-ouest du bois
et s'y maintiennent.
Cette série de combats du 24 août au ler septembre coûte au
régiment 2 officiers et 85 hommes tués, 9 officiers et 155 hommes
LES COMBATS DANS L'OISE
blessés.
Journées d'héroïsme où les hommes exténués, mal ravitaillés,
n'ayant que quelques boîtes de conserves distribuées parcimonieusement le soir à quelque coin de bois, sans pain, sans abri,
harcèlent l'Allemand et le maintiennent sans qu'il puisse avancer
sur les hauteurs qui dominent la Mortagne, au nord de Roville-
aux-Chênes, tandis que plus au nord, au Grand Couronné de Nancy,
le général DE CASTELNAU lui inflige une sanglante défaite.
Les trains qui emportent le régiment remontent dans le NordOuest. Dans les gares des grandes villes où l'on s'arrête, les gens
viennent regarder curieusement ces soldats qui, revenant de la
bataille, ont vu la mort en face et qui, pour le moment, le bidon
en bandoulière, aussi gais et joyeux que si de rien n'était, se diri-
gent tranquillement vers le buffet en quête de l'indispensable
« pinard ».
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Le 14 septembre, on arrive à Creil. Le train s'arrête en pleine
.mes d'une section de la 11e compagnie doivent sauter par les fenêtres des maisons qu'ils occupent.
Le repli s'effectue en bon ordre, par échelons, comme à la manoeuvre et, à la tombée de la nuit, le régiment se trouve à 011en-
voie aux abords de la gare que l'ennemi a évacuée depuis quelques
jours à peine, et l'on débarque.
Les nouvelles sont bonnes; l'ennemi, battu sur la Marne, est en
retraite sur tout le front; la poursuite commence.
court, où il cantonne. Il en repart le 19 à 1 heure du matin et,
La Ve année s'est heurtée le 14 à une résistance au nord de
toujours sous la pluie, traverse la forêt de La' igle dont les chemins
l'Aisne. Elle doit continuer son mouvement offensif en cherchant
à déborder l'ennemi par sa droite, le 13e C. A. couvrant le flanc
gauche de l'armée.
Après avoir cantonné le 14 à Liancourt, le 15 à Lachelle où l'on
plus pénibles pour le régiment qui, depuis son arrivée dans l'Oise,
n'a pas eu un moment d'arrêt, s'est déplacé tous les jours en livrant
des combats sévères et meurtriers et dont les hommes sont à l'ex-
ne sont plus que des fondrières remplies de boue. Marche des
trême limite de leurs forces. Ils font cependant preuve d'une
n'arrive qu'a 11 heures du soir, le régiment se dirige le 16 sur
énergie presque surhumaine. Malgré la pluie, malgré la boue, il
n'y a pas un traînard et, dès le petit jour, tout le monde se retrouve
au pont de Thourotte.
Coudun. Grand'halte près de Melicocq. Au moment où l'on déguste
les derniers quarts de « jus » quelques 77 arrivent tout près des
faisceaux, comme pour avertir de ce que l'ennemi n'est plus bien
loin; en effet, ses avions surveillent très activement nos mouve-
Les deux journées de combat à Carlepont nous ont coûté :
1 officier et 37 hommes tués,
3 officiers et 193 hommes blessés, 4 disparus.
ments.
La marche continue ;- l'Oise est traversée au pont de Montmacq,
et l'on arrive le soir à Saint-LégerTaux-Bois, où l'on cantonne.
L'attaque sur Lassigny.
L'affaire de Carlepont.
La marche est continuée sur Annel. Des rafales d'obus, venant de
la direction de Montigny, nous font subir quelques pertes et l'on
Le 17 au matin, parvenu à la lisière du bois d'Ourscamp, le
121e reçoit l'ordre d'attaquer le saillant nord-est du village de
cantonne le soir du 19 à -Villers-sous-Coudun et Vandélicourt.
Le 20, le 13e C. A. reprend son mouvement offensif sur la région
Carlepont et la ferme de la Bellourbe, prolongeant à droite l'attaque
BelvalLassigny, en direction générale de Guiscard. Le 121e se
porte à Mareuil et, dans la soirée, le 1er bataillon, en liaison avec
du 105e. A peine a-t-il débouché du bois qu'il est salué par une
volée de balles. La fusillade ennemie augmente rapidement d'inten-
le 105e, attaque Plessier-de-Roye, qu'il enlève sans coup férir.
Le lendemain, le 2e bataillon attaque Lassigny et, grâce à une
sité et atteint une extrême violence. Les 2e et 3e bataillons, pris
sous un feu d'enfer qui leur fait subir des pertes sévères, parvien-
progression méthodique, arrive à 500 mètres du village, mais
le feu de l'ennemi est si intense qu'il doit s'arrêter et se cramponner au terrain en creusant hâtivement des tranchées dans la
nent, bien que n'étant pas appuyés par l'artillerie, à atteindre
leurs objectifs et à s'installer au nord de Carlepont, tandis que le
1er, qui s'est engagé dans le bois, est fusillé presque à bout portant
par des feux venant de la direction des Cloyes. Chaude affaire qui
coûte au régiment 33 tués et 195 blessés.
La lutte dure toute la matinée et, dans la soirée, la pluie, qui
tombe depuis l'aube, devient si torrentielle que le calme se cétablit
peu à peu et devient enfin complet. On en profite pour creuser
quelques tranchées et se ravitailler en munitions.
Le 18, l'ordre arrive de se replier sur Tracy, mais, dès 5 heures,
les Allemands contre-attaquent violemment Carlepont, qui est
si vivement pressé que, pour n'être pas faits prisonniers, les hom-
position couchée.
Du Plessier à Lassigny, le terrain à peine ondulé procure à l'en-
nemi un champ de tir idéal et tout mouvement dans les blés ou
les hautes herbes attire instantanément une volée de balles.
A 15h 30, le 22, nouvelle attaque sur la station de Lassigny,
exécutée par le 2e bataillon qui ne peut atteindre l'objectif et doit
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se clouer au sol, dans une situation peu enviable; les hommes sont
obligés de s'incruster dans la terre, sans pouvoir remuer, le mouvement le plus léger étant immédiatement salué par une vive fusillade.
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le 121e passe en réserve de division et le ler bataillon se
porte au parc du château du Plessier pour soutenir une attaque
que doit exécuter le 105e R. I.
du Fresnoy qu'a allumés le tir de la grosse artillerie allemande;
le 3e bataillon occupe Parvillers.
Nous voilà dans la vaste plaine du Santerre où, pendant l'été,
les blés frissonnent à perte de vue. Dans cette mer de céréales
surgissent çà et là quelques bouquets d'arbres, abritant des villages aux maisons de torchis. Il n'y a presque pas d'eau au fond
pendant que le 105e attaque Lassigny, avec un soutien de
trois compagnies du ler bataillon, la grosse artillerie allemande
bombarde violemment le château et le saillant du parc face à Piémont. Les pertes occasionnées par ce bombardement sont de
1 officier et 18 hommes tués et 12 soldats blessés. On cantonne
le soir à Canny pour aller le lendemain à la Ferme sans Nom, où
le régiment commence l'organisation défensive de la région Fresnièresbois des Loges.
Les pertes du 20 au 25 septembre sont de
1 officier et 40 hommes tués,
2 officiers et 71 hommes blessés, 2 disparus.
des rares puits, dont la profondeur est pour tous un sujet d'étonnement. Le sol, desséché par le soleil, s'effrite en une poussière fine
et ténue qui pénètre sous les vêtements et qui, après une pluie,
colle comme de la glaise.
La défense de Parvillers.
Dans la nuit du 30 septembre au ler octobre, une vive fusillade
éclate vers Fresnoy que des éléments amis doivent abandonne:.
Le ler bataillon, qui devait primitivement occuper Fresnoy,
s'avance sur le village pour tenter une contre-attaque, mais,
LES COMBATS DANS LA SOMME
Le 25 septembre, à 17h 30, arrive l'ordre d'aller constituer une
réserve générale d'armée. Après une marche de nuit extrêmement
pénible, l'état-major, les ler et 3e bataillons arrivent à Roye, à
1 heure du matin. Le 2e bataillon reste face à Lassigny, dans les
tranchées qu'il a creusées sous la fusillade. Il demeurera éloigné
du régiment jusqu'au 4 novembre.
Le 26 septembre, les deux bataillons arrivés à Roye dans la
nuit participent à une attaque exécutée par la 39e division sur
Gruny-Crémery. Pris à partie par les mitrailleuses ennemies sur
l'immense glacis qui précède Gruny, le bataillon de tête doit s'arrêter et, là encore, se clouer au sol après être parvenu jusqu'à la
ferme de l'Abbaye.
L'attaque sur Gruny est reprise le 27 septembre Le ler bataillon,
qui tient depuis la veille la ferme de l'Abbaye, attaque avec décision. Voyant l'ennemi évacuer une de ses tranchées, la compagnie
VIVIER (2e) s'élance à sa poursuite; son ardeur l'entraîne dans la
zone battue par notre propre artillerie; elle éprouve des pertes
sévères. Son élan est brisé, l'attaque échoue, il faut de nouveau
stopper et s'enterrer.
Le 29, le ler bataillon se porte sur Le Quesnoy-en-Santerre, par
une nuit noire éclairée seulement par la lueur sinistre des incendies
faute de réserve en arrière, voyant le 92e se replier, il doit s'arrêter
et rentrer à Parvillers.
Bientôt une violente canonnade s'abat sur la sortie sud du vil-
lage, faisant présager une attaque allemande. Toutes mesures
sont prises pour y parer. Entre temps, le village de La Chavatte,
tenu par un bataillon du 92e, est violemment attaqué; le commandant du bataillon réclame des renforts. Les 4e et 12e compagnies
du 121e lui sont envoyées.
A 5h 30, le Colonel reçoit l'ordre d'attaquer Fresnoy avec les
troupes qui lui restent, soit un bataillon et demi. Le ler bataillon
se porte à l'attaque de Fresnoy- et parvient à s'approcher à très
courte distance de la lisière; les Allemands, pendant ce temps, font
un très gros effort sur Fouqueseourt et La Chavatte et le colonel
reçoit l'ordre de se tenir prêt à soutenir les garnisons de ces deux
localités, suivant les nécessités du moment. Il suspend l'attaque
sur Fresnoy, tandis que la situation devient de plus en plus critique à La Chavatte. Le commandant BASTIANI, du 92e, qui défend
le village, réclame des munitions. Un caisson lui est envoyé et,
sous les balles et les obus, dans ce terrain désespérément plat,
réussit, grâce à l'énergie et à la bravoure des conducteurs, à accomplir sa mission.
La canonnade fait rage sur le malheureux village et l'on sent
que les Allemands vont faire un gros effort pour s'en emparer.
Parvillers est aussi fort maltraité par l'artillerie ennemie. A 15" 15,
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le commandant de La Chavatte réclame encore du secours; le
colonel lui envoie deux compagnies du ,130e qui ont été mises
à sa disposition. La petite garnison fait des prodiges de valeur,
le capitaine ENTZ fait admirer sa bravoure et son sang-froid, mais,
après deux jours d'une lutte acharnée, qui a coûté à l'ennemi
des pertes terribles, et malgré l'héroïsme des défenseurs, La
Chavatte est enlevée par les Allemands dans la nuit du fer au 2 octobre, après des assauts constamment et furieugernent renouvelés.
Parvillers passe en première ligne.
Dans la nuit du 4 au 5 octobre, un événement se produit qui
aura les conséquences les plus funestes pour la défense de Parvillers. Damery est évacué par les troupes qui l'occupent. Le 5,
au petit jour, la 4e compagnie, envoyée en reconnaissance sur
Damery, le trouve vide d'Allemands, mais, très isolée et ne pouvant être soutenue, elle rentre à Parvillers. Le colonel fait compléter
la défense en la renforçant dans la direction de Damery. Le bombardement redouble et, dans l'après-midi du 5, l'artillerie achève la
destruction de Ce ri reste du village. Sous le souffle des explosions,
les maisons en torchis s'écroulent comme des châteaux de cartes.
Le soir, un bicycliste ennemi, porteur de l'ordre de bombar-
dement de Parvillers, est pris par une de nos patrouilles et le
6 octobre, à 6 heures du matin, commence un marmitage encore
plus intense que les jours précédents. Bientôt de très violentes
attaques se produisent sur nos tranchées. De fortes colonnes allemandes, précédées de tirailleurs au coude à coude, marchent sur
le village, qui se trouve toute la matinée dans une nappé de balles.
Les liaisons sont presque impossibles. A 1011 30, l'attaque redouble
de violence; la 4e compagnie, envoyée vers le sud, arrête les Allemands, qui cherchent v;siblernent à encercler le village. Vers le
nord, une compagnie très bombardée veut éviter des pertes en se
déplaçant très légèrement. Ce mouvement crée un trou dans
notre ligne de défense et le commandant du front Est croit devoir
prendre l'initiative de reporter son bataillon en arrière. Aussitôt
informé de ce fait, le colonel cherche à reporter le bataillon sur sa
première position, mais le feu est tel que les communications sont
à peu près impossibles, un contre-ordre donné dans ces conditions
peut occasionner un désastre; il est prescrit aux bataillons de se
reporter sur Folies. La retraite se fait par échelons, sous un feu
d'enfer, dans le meilleur ordre. Le lieutenant CLERC, de la 3e compagnie, debout sur la tranchée, un mousqueton à la main, fait le
coup de feu au milieu de ses hommes; il tombe mortellement
frappé.
---
15
Le combat de Parvillers a coûté au régiment :
Officiers : 3 tués, 1 blessé.
Troupe : 90 blessés, 328 tués ou disparus.
Dès l'arrivée à Folies, on travaille hâtivement à organiser le
terrain entre Folies et Rouvroy. Le 7, le régiment appuie une
attaque de la 138e brigade; la 2e compagnie, arrivant dans une
tranchée située à la sortie sud du Quesnoy, surprend et passe à la
baïonnette la garnison allemande qui l'occupe.
Du 7 au 13, séjour sur les positions, sous le bombardement toujours très copieux de l'artillerie allemande. Le 15 octobre, après
relève, les deux bataillons cantonnent à Conchy-les-Pots, en réserve
générale de corps d'armée; ils retrouvent à La Poste le 2e bataillon,
qui est là en réserve de division.
Opérations du 2e bataillon devant Lassigny.
Le drapeau du e poméranien.
Nous avons laissé ce bataillon le 25 septembre dans les tranchées creusées sous le feu devant Lassigny. Il y reste jusqu'au
30 septembre, puis, tantôt en première ligne, tantôt en réserve,
participe à des attaques dans la région de Tilloloy et du bois des
Loges. En liaison avec le 98e, il prend une part brillante à la défense
de cet important point d'appui pour la conquête duquel l'ennemi
a fait anéantir plus de deux régiments.
Le bataillon est en ligne depuis le 7 octobre sur la position des
Loges où, le 8 octobre vers 20 heures, il brise par son feu une
forte attaque allemande. Le 11, à 5 heures, au moment où le capitaine commandant la 8e compagnie visite ses tranchées, il lui est
rendu compte de ce qu'on a entendu du bruit et des appels suspects
au cours de la nuit. Profitant de ce que le brouillard est intense,
il donne l'ordre au chef de la 4e section de pousser une patrouille
dans la direction des tranchées allemandes pour déterminer l'origine de ces bruits. En même temps, cette patrouille couvrira l'exécution d'un réseau qu'il donne l'ordre d'établir aussitôt.
Le sergent MARIN (tué en novembre à Nordschoote), le caporal
JoANNIN (tué en 1918 à Vaux) et le soldat ARNAUD (tué le 18 octo-
bre 1914 devant Beuvraignes) sont désignés pour exécuter la patrouille.
Après avoir parcouru 200 mètres, le sergent MARIN Se rend
compte de ce que les bruits et appels entendus pendant la nuit
proviennent de nombreux blessés ennemis gisant parmi les morts.
16
--
Il fait rentrer sa patrouille (6 heures), rend compte à son capitaine
et obtient de lui l'autorisation d'aller chercher des blessés. Il repart
aussitôt avec sa petite troupe, à laquelle se joignent le caporal VERGASSON et le soldat DUTERTRE. Quelques instants plus tard trois
blessés sont ramenés dans la tranchée tandis que MARIN, JOANNIN
et ARNAUD poussent plus avant.
A ce moment, le brouillard se dissipe; des coups de fusil de plus
en plus nourris partent des tranchées allemandes établies au sud
de la rue de l'Abbaye et au sud-ouest de Crapeaumesnil, obligeant
les trois hommes à se coucher à plat ventre d'abord, puis à rétrograder par bonds successifs. Dans ce mouvement, JOANNIN aper-
çoit un nouveau blessé à côté d'un groupe de cadavres, puis, à
quelques pas, une longue tige noire qui attire son attention et qu'il
reconnaît bientôt comme étant la hampe d'un drapeau. Avec
l'aide d'ARNAUD, JOANNIN, qui est d'une force peu commune
(il est boxeur de profession), charge le blessé sur ses épaules, prend
le drapeau de la main droite. et repart dans la direction de ses
tranchées, poursuivi par les coups do feu des tireurs allemands.
Le lendemain, convoqué au quartier général, JOANNIN reçoit la
Médaille militaire des mains du général DE CASTELNAU, et quelques
jours plus tard l'Officiel publiait la distinction accordée à JOANNIN
avec la mention : « A pris un drapeau à Vermeil-fi. » Ce drapeau est
celui du 6e poméranien; il est actuellement déposé aux Invalides.
Le 18, le bataillon BARANGER (2e) attaque Beuvraignes et y
prend pied. Il y est relevé par le 92e et rentre à Conchy, puis rejoint
le régiment.
Jusqu'au 11 novembre, à part quelques déplacements latéraux
sur Fescamps et Bus au moment de l'attaque du 4e corps sur
A ndechy, le régiment reste pendant le jour dans le bois à l'ouest
de La Poste et revient chaque soir cantonner à Conehy-les-Pots
(ler et 3e bataillons) et Boulogne-la-Grasse (2e bataillon).
Le 11 novembre, il est brusquement alerté vers 1 heure du matin
et se rend à Montdidier où il doit se présenter à partir de 6h 30.
17
LA BELGIQUE
Vilain temps de novembre sur la route de Conchy à Montdidier.
Le quart de jus, à l'arrivée, vient à propos réchauffer les hommes,
i.bligés de stationner en battant la semelle avant l'embarquement.
En chemin de fer, par Amiens et Hazebrouck, le régiment
gagne Cassel où il débarque pour réernbarquer, en camions autdmobiles cette fois. On en conclut que cela doit « chauffer » quelque
part.
Le voyage est lugubre; la bise fait rage et hurle dans les grands
peupliers qu'elle secoue furieusement tout le long de la "route.
Le froid est très vif, on a l'onglée et des glaçons aux moustaches.
On arrive enfin, et, le 12 novembre, tout le régiment se trouve
rassemblé à la lisière d'Ost-Vleteren, petit village situé -à 15 kilomètres au sud-ouest de_Dixmude.
Combat de Drie-Graehten.
Le I 2le, mis à la disposition du général commandant la 38e division, doit attaquer au. sucl, du pont de Drie-Graehten les éléments
ennemis qui ont traversé le canal et les rejeter sur l'autre rive.
Le 2e bataillon est désigné pour exécuter l'attaque; il sera
tenu par le ler, le .3e restant en réserve à Reninghe.
A 20 heures, le bataillon BARANGER (2e) commence son mouve-
ment et vient de dépasser Nordsehoote quand, par la nuit noire,
arrive un officier de l'état-major de la 38e division, porteur du
contre-ordre.
A 1 heure du matin, ordre de reprendre l'attaque. Dans une
pauvre baraque, où gisent pêle-mêle officiers et soldats, le colonel
Dosons, commandant la brigade, donne ses dernières instructions.
La plaine étant complètement inondée et coupée de profonds
canaux, il est décidé que le bataillon BARANGER (2e) se portera en
avant par la route et se rabattra ensuite par un à-droite sur les
tranchées ennemies qu'il prendra ainsi d'enfilade. Le bataillon
NICOLAS (ler) doit suivre de très près le 2e et l'appuyer en cas de
besoin.
Il est ainsi fait et, à 5 heures, le chef du 2e bataillon fait conHISTOR. DU 12 1c
2
20
Sans trêve, on refait les tranchées, on aménage les boyaux et, la
nuit suiyante, tout s'écroule, l'eau, qui suinte de toutes parts,
a transformé le boyau en rivière; tout est à recommencer, à côté.
Le tir de l'ennemi est très précis et cause chaque jour des pertes.
Le régime des « minen e commence, ils n'ont pas encore la taille
de ceux que nous- co'nnaltrons plus tard, mais il faut déjà prendre
des précautions pour s'en garer et l'on n'y réussit pas toujours.
Les hommes, fermes et résolus, font preuve, dans ces dures journées, non seizlement d'une splendide endurance, mais aussi, comme
il est de tradition au régiment, d'un héroïsme simple et qui
s'ignore.
La relève arrive et, le 1er décembre, les bataillons, quittant
21
---
Les légumes, qui manquaient tant en Belgique, sont
fournis-
abondamment par les braves gens de l'endroit; l'ordinaire redevient succulent; l'habillement, que .quatre mois de campagne
ont mis dans un état lamentable, est en partie renouvelé; curieusement regardés par tout le monde, les premiers uniformes bleu
horizon font leur apparition.
Toutefois cette inactivité ne peut durer et, le 27, les ler et 2e ba-
taillons relèvent le 102e-régiment à Armaneourt et à L' ÉchelleSaint-A urin, le 3e restant en réserve de brigade à duerbigny.
Les hommes regardent amusés Ces premières tranchées organisées, les créneaux savamment orientés, les abris sous le parapet,
les premières e "cagnas », encore bien primitives et fort sommaire-
à Poperinghe. Les 20 kilomètres que représente l'étape sont
ment installées. Ce n'est pas du dernier confort, mais c'est tout
de même mieux qu'au bois 'du Polygone.
épingles.
le régiment. Les relèves sont régulières. Chacun des bataillons,
en revenant à son tour en réserve à Guerbigny, retrouve une installation connue; c'est pour chaque section le même entonne-
sans regrets les tranchées du bois du Polygone, viennent cantonner
pénibles. Depuis longtemps on ne s'est pas déchaussé, les pieds
ont macéré et s9nt endoloris, la chaussure mouillée comprime
douloureusement les chairs et les braves poilus marchent sur des
On repasse par Ypres qui continue de brûler. Les merveilleuses
halles ne sont plus qu'un amas de décombres. Seuls, quelques pans
de murs détachent sur le ciel embrasé par les lueurs de l'incendie
la fine dentelure de leurs pierres. Sans qu'il y ait de traînards, on
arrive à Poperinghe bondé de troupes et où l'installation au cantonnement est des plus laborieuses. Nettoyage, repos et, quelques
heures plus tard, les poilus amusés baguenaudent devant les devantures.
Les pertes pendant les combats de Belgique sont de
1 officier et 40 hommes tués,
2 officiers et 44 hommes blessés.
Une nouvelle existence, plus stable, plus réglée, commence pour
ment, pour- chaque compagnie la même cuisine, le même bureau,
la même place de rasseniblement. L'installation se perfectionne
jusqu'à devenir confortable.
En ligne, l'activité demeure fébrile pour améliorer la défense
du secteur, augmenter les voies de communication, créer des abris,
placer des réseaux. On patrouille aussi beauceup, tant pour déter-
miner la position exacte de l'ennemi, que pour se maintenir en
forme; cette période de stabilisation prendra bien fin quelque jour,
et tous espèrent reprendre à bref délai des opérations actives. Le
tracé des ouvrages est remanié, d'abord hâtivement et sans but
tactique autre que de maintenir la situation en fin de combat et
de consolider la possession du terrain occupé à la suite des fluctua-
tions de la bataille. Tout au contraire, les nouveaux ouvrages
LA DEUXIÈME PÉRIODE DANS LA SOMME
Le secteur de Guerbigny.
Trois jours après, le régiment s'embarque et, du 7 au 23 décembre, cantonne à Franeières, petit village à 4 kilomètres au nordest d'Estrées-Saint-Denis. Il y est fort bien reçu par les habitants
empressés à procurer aux hommes le plus de bien-être possible.
que l'on construit répondent à un but bien précis et sont organisés
selon toutes les règles de l'art.
Le Boche, en face, est remuant et ne nous laisse pas travailler
sans intervenir; son artillerie est active et les deux villages du secteur écopent ferme, surtout L'Échelle, où il ne fait guère bon flaner
l'après-midi dans les rues.
Dans la nuit du 9 au 10 mars, Marquivillers et ArmancOurt
sont passés au 317e R. I. et le régiment va relever le 41e colonial
devant Andeehy.
Ce nouveau secteur est plus difficile et plus délicat; il présente
deux points de friction assez dangereux, l'ouvrage C-1 où les lignes
--
22
dominent nettement l'adversaire et prennent sans conteste la
supériorité morale. Le terrain ainsi conquis est maîtrisé par des
travaux rapidement exécutés; le bois du Mauvais Accueil devient
inoins inhospitalier.
Il semble que l'activité ennemie se ralentisse sur tout le front
et le commandement juge indispensable de faire des prisonniers
pour être renseigné sur ses intentions.
Dans la nuit du 2 au 3 avril, trois Coups 1-1(: main sont tentés,
l'un sur le poste allemand en avant de C-1, l'autre sur la partie
est du boià du Mauvais Accueil, le 3e dans le bois de L'Echelle,
en liaison avec le 9e tirailleurs.
En ces trois points, les détachements sont feçus à coups de
fusil, sans que l'on puisse' faire un prisonnier. Chacune des nuits
suivantes, à des endroits différents, des tentatives sont renouvelées, toujours sans résultat. Le sous-lieutenant RION va jusque
dans le poste allemand qui est en avant de C-1 et constate qu'il
est inoccupé.
Inlassablement des embuscades* sont tendues, en même temps
'qu'il est profité de l'avance réalisée pour porter nos lignes en avant
'dans le bois. Tant de constance doit être récompensée ;- à la fin
du mois on capture enfin le prisonnier si impatiemment détiré.
Le 10 juin, le sous-lieutenant CLUZEL conduit une reconnaissance audacieuse jusqu'au contact des tranchées ennemies, où il
tue un Allemand de sa main, tandis que le sergent MOURDON,
quoique blessé, continue à faire le coup de feu comme si de rien
n'était.
L'existence de secteur demeure active; l'organisation du château de L'Échelle est très activement poussée; l'échelonnement
en profondeur,' destiné à décongestionner la première ligne, se réalise; il y a des lignes de soutien, des réduits, des centres de résistance. Et pour réaliser cette répartition des forces en profondeur,
que d'abris il faut constÉuire ! Le soir, dans les hautes herbes, les
corvées vont et viennent, portant de lourds rondins, des « planches
de ciel », des e bois de galerie » que réclament inlassablement les
pionniers attelés à la besogne.
-1
_
-
Le 19 aout, les travaux , sont interrompus. Il est enjoint de
adverses ne sont espacées que de 80 mètres et le bois du Mauvais
Accueil, dont' Ce nom dit très éloquemment tout l'agrément.
En C-1, des travaux de contre-mine commencés par les colo-
niaux sont activement poussés, et au bois du Mauvais Accueil ,commence un travail de refoulement méthodique des patrouilles
allemandes. Le résultat désiré esf, atteint après quelques échauflourées où les ,( gars » du 121e, très combatifs et très ardents, -
23
pousser les lignes en avant de façon à être Prêts à sauter à la gorge
-
de l'adversaire quand l'ordre en sera donné. C'est la bataille de
Champagne qui se prépare.
On reprend la pelle et la pioche; le bataillon de Guerbigny vient
en ligne, chaque soir, s'atteler à la besogne, fort rude car le terrain est dur. Plus on avance, et plus la lutte à la bombe et à la grenade devient active. De jour, on évacue les ouvrages en n'y laissant
que quelques mitrailleurs soutenus par des grenadiers. La nuit, la
Lâche reprend; on avance en creusant, salués à chaque instant par
des rafales de mitrailleuses ou des volées de minen.
Au début de septembre, sur tout son-front, le régiment est à
150 mètres des tranchées ennemies et l'on ouvre des sapes qui
seront l'amorce d'une parallèle de départ. Enfin ! On va attaquer
Brusquement, le 19, le régiment est relevé et va cantonner à
Bus, Rollot et Guerbigny.
Cê n'est pas sans regrets que l'on quitte ce secteur où l'on a donné
tant d'efforts, mais qui est devenu familier, où l'on connaît
chaque abri, chaque tranchée, chaque piste et ce coquet moulin
de L'Échelle, si joli au printemps, et l'Avre poissonneuse, où l'on
prenait de si belles fritures et des bains rafraîchissants. Et puis
aussi, quelques-uns des camarades tombés sont là qui dorment
leur dernier sommeil danS le petil cimetière militaire, au bas 'de la
colline, près de la rivière aux rives verdoyantes !
Pendant quelques jours, le régiment occupe le secteur de Taloloy, prêt à participer à une attaque qui est décommandée à la
toute dernière heure. Relevé de nouveau, il cantonne pendant
!
trois jours à Pierrepont (8 kilomètres au nord de Montdidier)
et se retrouve en ligne au début d'octobre à la lisière bien connue
du bois des Loges. Secteur très calme: agréable et boisé, où le régiment ne fait d'ailleurs que passer. Dans les premiers jours de
novembre, il appuie sur sa gauche pour occuper le secteur de Ban-
courtPopincourt.
Et c'est de nouveau la plaine avec toute la monotonie de son
.
horizon, l'inconsistance de- son sol qui croule aux moindres averses
et se transforme alors en un mortier visqueux qui colle aux semelles.
C'est de nou'venu l'impossibilité de circuler de jour en dehors des
boyaux, le travail incessant autant que monotone de réfection et de
remise en état. Combien l'on regrette le secteur de' Guerbigny,
même avec le bois du Mauvais Accueil.
Un mois se passe; le 38e R. L vient relever le régiment, qui va
d'abord cantonner dans la région au sud-est de Montdidier, puis
24
25
dans l'Oise, au camp de Crèvecoeur-leTGrand, jusqu'à la deuxième
quinzaine de janvier.
au bivouac le ler mars, dans la forêt de Hesse aux abords de la
Période très dure d'instruction, d'exercices et de manoeuvres.
Les cantonnements sont fort loin des terrains où l'on travaille;
on part avant le jour, pour ne revenir qu'à la nuit tombée et, en
plein mois de janvier, par un froid sibérien, on n'apprécie que
médiocrement les charmes d'un pique-nique journalier, sur la
terre gelée et dans la bise qui cingle. Toutefois, la manoeuvre est
intéressante; ce sont de nouvelles méthodes d'attaque, de liaison
avec l'artillerie et l'aviation, toutes les nouveautés qu'ont fait
éclore treize mois de guerre dans les tranchées. Le régiment en
revient dans une forme superbe.
Dans la nuit du 16 au 17 janvier, il va occuper le secteur de la
rive droite de l'Oise, la ferme de L'Eeouvillon, La Carmoy, la ferme
d'Altiche, le poste François et Ribéeourt.
secteur des plus calmes, sauf au poste François, où tombent
quelques minen. Les bataillons se relèvent normalement et-les
bons poilus du 121e reprennent leur besogne de terrassiers, car
le senteur est vaste et son organisation loin d'être adhevée. La ligne
des soutiens est à faire de toutes pièces, celle des réduits est à peine
piquetée.
VERDI .N (Mars 1916).
Maintenu dans le secteur de Ribéeourt, le régiment continue ses
travaux en attendant son tour de relève par des éléments du
2e corps colonial quand, le 20 février, appuyée par une action d'artillerie formidable, se déclenche à l'improviste la grande ruée allemande sur Verdun.
L'heure est grave et la situation critique. En hâte, le haut commandement français dirige sur Verdun les grandes unités irnmédiateMent disponibles; à ce titre, la 26e 'division est, dès le début,
appelée à la rescousse.
Relevé le 23 février par le régiment étranger de la division
marocaine, le 121e s'embarque en -chemin de fer le 25 février à
Verberie. Il débarque dans la nuit du 26 au 27 à Valmy et SainteMenehould et, après deux étapes exécutées de nuit pour masquer
son mouvement aux investigations des avions ennemis, il s'installe
ferme de Verrières.
Dès son arrivée, une rude tâche l'attend. Il s'agit d'organiser
en hâte le bois d'Esnes pour constituer une position de repli derrière les organisations du bois de Malancourt qui peuvent, d'un
moment à l'autre, tomber aux mains de l'ennemi.
Le froid est vif, l'installation au bivouac des-plus rudimentà.ires,
mais tous ont compris la nécessité impérieuse de travailler sans
relâche et l'on se met ardemment à la besogne. De jour, en raison
de l'activité des avions allemands, le travail a lieu sous bois, de
nuit, on s'attelle aux boyaux, entièrement à creuser pour permettre avec les premières lignes des cornm,unica,tions encore
inexistantes. La terre, très profondément gelée, rend le travail
affreusement pénible, mais il n'est point besoin de stimuler l'ardeur des hommes; 'ils donnent à plein, malgré la fatigue et le
manque de sommeil.
Au bout de quelques jours, la tâche devient plus rude et plus
dangereuse. Les chantiers ont été repères; des bombardements
systématiques, en cibus de très gros calibre, viennent à chaque
instant,, en violentes rafales, s'abattre sur les travailleurs et les
surprendre; de jour, les avions survolent le bois et lancent des
bombes sur eux. Il en résulte des pertes journalières assez sévères,
mais qui ne diminuent en rien la bonne humeur des hommes et leur
-,
ardeur au trayait.
Le 6 mars, M. le lieutenant-colonel BOURG, succédant au colonel
TRARUCCO, prend le commandement du régiment et la direction
des travaux du point d'appui du bois d'Esnes.
Les travaux sont continués de la sorte jusqu'au 15 mars. Entre
temps l'ennemi, qui, jusqu'au 6 mars, n'avait manifesté son activité sur la rive gauche de la Meuse que par de formidables bombardements, se lance brusquement à l'attaque du village de
Forges et, passant le ruisseau de Forges, réussit à s'établir sur la
côte de l'Oie et dans le bois des Corbeaux, menaçant la hauteur
du Mort-Homme, dont la possession est capitale pour la défense de
Verdun. C'est à la suite de cette affaire que nos camarades du 92e
ont exécuté cette héroïque et glorieuse contre-attaque qui reste célèbre dans la 26e division et qui est relatée au Bulletin des Armées.
Le 16 mars, le régiment quitte le bois d'Esnes pour aller à.son
tour en première ligne. Le 2e bataillon tient Béthineourt et ses
avancées; le le' occupe une ligne d'ouvrages fermés situés sur la
croupe au sud du ruisseau de Forges, pendant que le 3e reste à
Esnes, en réserve de brigade.
26
27
La position occupée est établie sur un terrain complètement
dénudé et fort bien vu des observatoires allemands. Il n'y a pas
Le 20 mars, après un bombardement d'une violence inouïe,
les Allemandsattaquent et enlèvent, sans coup férir, les organisations du bois de Malaneourt tenues par deux régiments de la
29e division et cherchent à tourner par le sud et l'ouest la cote 304,
éperon d'une importance capitale pour la défense de Verdun sur
de boyaux vers l'arrière, tout mouvement est absolument impossible de jour, même pour l'es isolés; des pentes ouest dù MortHomme, les Allemands tiennent sous les feux de leurs mitrailleuses
toute la zone arrière de la position et, à très courte distance, la
route d'Esnes à Béthincourt, l'unique voie de communication vers
' arrière.
Béthincourt, copieusement bombardé, n'est plus qu'un chaos
db-- ruines ; les ouvrages d'Alsace, de Lorraine et des Serbes, sont
soumis à des bombardements intermittents, mais fort sévères,
qui causent des pertes journalières. La compagnie LIOTARD (2e),
accrochée aux flancs du Mort-Homme, dans un boyau inachevé,
insuffisamment profond et dépourvu de tout abri, perd, en une
seule journée, plus de 40 hommes du fait du bombardement.
L'existence est rude pour tous ; il ne faut pas sbnger à allumer
du feu pour réchauffer les aliments, car, à la moindre fumée, les
gros noirs » arrivent en rafales. Le ravitaillement est des plus
ardus ; systématiquement, pendant toute la nuit, sans arrêt, les
canons ennemis arrosent de projectiles là zone immédiatement
(,
en arrière des positions occupées, et les tt cuistots » et ravitailleurs
doivent, dans la nuit noire, louvoyer, faire des mouvements
latéraux, des zigzags et de nombreux plats-ventres. Ils perdent
la direction, errent dans la nuit, harassés, fourbus, et sont obligés
d'attendre les premières et faibles lueurs de l'aube pour s'orienter
et gagner en hâte l'emplacement de leur compagnie. Et chaque
nuit, envirônnés par les éclatements, soumis au tir des mitrailleuses,
chargés comme des bêtes de somme, ils repartent sans se plaindre
à leur dure et périlleuse corvée. Besogne ingrate et sans gloire,
toute de dévouement, d'abnégation et 'd'héroïque camaraderie I_
Quelquefois, après avoir bien tourné et virevolté dans la nuit, on
vient tomber sur le Boche ! Deux ravitailleurs de la 8e compagnie,
les soldats L AURE NÇON et FOREST, lourdement chargés, après
avoir longtemps louvoyé de-ci de-là, perdent la direction et arrivent
près d'un réseau enavant duquel ils aperçoivent deux formes indistinctes. Ils appellent; on leur répond : Hait ! Wer da ? » Situation
désagréable. Les deux poilu à n'ont pas d'arme et il faut agir vite.
Sans hésiter, déposant leur fardeau, ils sautent suries deux Boches,
les terrassent et les assomment, puis, reprenant leurs provisions,
repartent en arrière' emportant comme trophées le fusil de l'un
des Boches et la capote de l'autre, et réussissmt à rallier leur
compagnie.
la rive gauche de la Meuse.
Ainsi que nous l'avons vu plus haut, le 3e bataillon se trouve
à Esnes; il reçoit l'ordre de se porter en même temps que deux
compagnies du 141e sur le bois de Malancourt et de contre-attaquer
l'ennemi pour l'empêcher de déboucher du bois.
Traversant sans broncher un barrage impressionnant d'obus de
gros calibre, le bataillon arrive à la lisière du bois de 1VIalancourt
et, tout d'abord arrêté par notre propre réseau de fil de fer-, réussit
à se frayer des passages à la cisaille e-t,à refouler progressivement
les Allemands à l'intérieur du bois. Le capitaine LE FEBVRE, les
lieutenants CHABROLET et D E LA CHAUME se distinguent tout par-
ticulièrement par leur sang-froid, leur présence d'esprit et leur
décision.
Ramené par ordre un peu en arrière, le bataillon s'organise
immédiatement face à la lisière du bois de Malancourt et, le 22,
il brise net par son feu une très violente attaque allemande qui,
débouchant de la lisière est, a pour objectif la cote 304. Refoulés
énergiquement, lu Boches refluent en désordre, laissant plus de
300 cadavres sur le terrain': Grâce à l'énergie- des braves du 3e bataillon, la cote 304 est sauvée et le danger d'encerclement qui pèse
sur les camarades de Béthincourt est pour un moment conjuré.
Le 27 mars, le régiment est relevé à Déthincourt et dans les
ouvrages au sucl du ruisseau de Forges, par le 37e R. I. Par bataillons successifs, il vient bivouaquer dans le bois de Verrières,
puis est embarqué en autos-camions et conduit dans la région de
Saint-Dizier.
Il vient de passer un long mois dans des conditions très dures,
travaillant de jour comme de _nuit, subissant des bombardements
extrêmement violents et, en ce qui concerne les bataillons de
Béthincourt, des ouvrages d'Alsace, de Lorraine et des Serbes,
en vivant constamment sous la menace de l'encerclement complet
au cas où l'ennemi viendrait à s'emparer de la cote 304, éventualité qui, sans la magnifique résistance du 3e bataillon, se serait
produite le 22 mars.
Aussi la relève et la détente qui la suit sont-elles particulià ement
appréciées. La région où cantonne le régiMent es.t très pittorê.sque;
beaucoup d'arbres fruitiers en fleurs, beaucoup de verdure, beau-
31
30
LA SOMME (15 juillet-28 novembre 1916).
Le 11 juillet, avertissement de se tenir prêt à faire mouvement
par voie de terre.
on se met en marche pour venir cantonner à
Saint-Martin-aux-Bois (2e bataillon);
Vaumont (3. bataillon);
Coivrel (ler bataillon).
Pendant cette étape, on traverse une région déjà occupée aupa-
ravant par le régiment, et c'est un vrai plaisir que de constater
quel bon souvenir il y a laissé. Au passage de la colonne dans les
villages, les habitants acclament joyeusement les hommes; viennent leur serrer les mains et leur souhaiter bonne chance. Leur joie
de revoir les poilus du 121e est manifeste.
A l'entrée de Saint-Martin-aux-Bois, les bataillons défilent
devant le colonel LE ROND, commandant la brigade, dans une
allure superbe, produisant une impression de discipline, de force
et de cohésion, bien faite pour donner confiance à celui qui les
commandb.
nouvelle étape pour venir cantonner à
Villers-Tournelle (état-major, 1er et 3e bataillons);
Coulemelle (2e bataillon).
Les journées des 14 et 15 juillet se passent dans ces cantonnements. Tous savent que l'on va à la bataille et le 14 juillet n'en
est "que plus joyeusement fêté. Le soir, sous les grands platanes
de la place, la musique, à la fin du concert, joue les « bourrées d'AU-
vergne ), et de nombreux danseurs, experts dans l'art chorégraphique auvergnat, font applaudir leur habileté. Que ne peut-on
pas attendre d'une troupe qui fait preuve d'une si franche et si
saine gaieté la veille de la bataille !
Ce n'est plus le secteur dé Bimont, si ombragé, si abondamment
pourvu d'eau et dont le sol facile à travailler rendait aisée notre
tâche de,constructeurs de boyaux. La vaste plaine du Santerre
s'étale à perte,de vue, immuablement plate, brûlée par le soleil,
couverte de hautes herbes où dominent le chardon et l'ivraie,
avec son horizon morne et incertain que coupent, de place en
place, les quelques .oasis de verdure que constituent les vergers
autour des villages et les allées de peupliers le long des routes.
Pas d'eau, peu d'ombre et une terre argileuse et boueuse qui, à la
moindre pluie d'orage, colle aux semelles et transforme tranchées
et boyaux en canaux vaseux où l'on glisse et chancelle à chaque
pas. La houe de la Somme devenue légendaire dans le souvenir
de tous ceux qui ont tenu des secteurs dans cette région I
Dès l'arrivée, on reprend la piocle et la pelle. Il s'agit d'ouvrir
une parallèle à 300 mètres des tranchées ennemies et d'aménager
le terrain en arrière en conformité du dispositif que doit prenclié
le régiment pour attaquer Fouqueseourt.
Dans ce terrain plat., il ne faut pas songer, même de nuit, à travailler à découvert, en sortant de la tranchée pour creuser la parallèle; inlassablement, l'ennemi le balaie de ses feux de mitrailleuses.
Le travail en sape s'impose, ,ce qui complique singulièrement la
besogne, mais le colonel LE ROND, commandant la brigade, a dit
qu'il faut que tout soit prêt pour la fin du mois et chacun y in,t du
sien. La parallèle avance rapidement; elle est, naturellement,
bientôt repérée et le bombardement commence, précis et régulier. Les avions ont photographié -le terrain sur lequel l'aménagement dix dispositif paraît déjà très nettement et, chaque jour,
les 150 prennent à partie, soit la parallèle avancée, soit les parallèles successives en arrière et démolissent une bonne partie du travail de la journée. La réaction du bombardement de contre-pré-
paration devient formidable et il faut tout le haut moral des
hommes pour arriver quand même à finir la tâche pour la date
fixée.
Les préparatifs d'attaque sur Fouqueseourt.
Le 16 juillet, la marche est reprise; le soir, on bivouaque dans
la plaine du Santerre, à l'abri du petit bois de la cote 100, près de
Folies et, le 17, à partir de la tombée de la nuit, les ler et 2e ba-
taillons viennent relever entre Rouvroy et Fouqueseourt des
Dans la nuit du 29 au 30 juillet, le régiment est 'elevé par le
105e et va cantonner à Thory et Sauvillers-Mongival.
Sa garde de douze jours dans le secteur de Rouvroy lui a coùté
1 officier et 12 hommes tués,
I officier et 24 hommes blessés.
Du ler au 7, le régiment cantonne à.Thory et 'met à profit cette
période pour exécuter, sur un terrain préparé aux environs du can-
unités des 287e et 2950 R. I., tandis que le 3e bataillon s'installe
tonnement, des exercices de répétition de l'attaque qu'il doit
à Rouvroy-en-Santerre.
exécuter sur Fouqueseourt.
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Le commandant KREMPP, sérieusement blessé pendant la traversée du tir de barrage, a passé le commandement du bataillon
cadavres jonchent le terrain complètement bouleversé ou gisent
dans les abris écrasés. Notre artillerie a accompli un travail de des-
au capitaine BESSE et la progression des nôtres continue sans arrêt
dans le bois Triangulaire. Les abris allemands qui s'y trouvent sont
truction aussi effrayant que réussi. Les réseaux épais qui proté-geaient les tranchées ont été volatilisés, les abris très profonds et
très solides sont presque tous écrasés, les blockhaus de mitrailleuses
nettoyés de façon implacable, grâce au concours de la section de
lance-flammes qui a accompagné nos vagues d'assaut. Tous les
objectifs assignés au régiment sont intégralement atteints; sans
perdre une minute, les compagnies en commencent l'organisation défensive, malgré le bombardement devenu très violent.
La nuit sest employée à consolider ces organisations; quelques
contre-attaques ennemies sont brillamment repoussées et nous ne
perdons pas un pouce du terrain Si brillamment conquis.
L'énumération de tou... les actes de bravoure accomplis au cours
de l'action dépasserait les limites de ce récit. Nous n'en citerons
que quelques-uns. Le Pire BROTTIER, notre digne et vaillant
aumônier, part en tête des vagues d'assaut, laisse dans les fils
de fer une bonne partie du bas de sa soutane et arrive un des premiers Cians le bois Triangulaire. Lt. soldat LAVAI, de la 6e compagnie, se >rte à l'attaque d'un îlot de résistance, abat lui-même
Pofficier qui commande le groupe ennemi et oblige les 20 hommes
qui le composent à se rendre. Le soldat MOUTON, accompagné de
deux camarades seulement, attaque résolument un groupe de plus
de 30 Allemands dirigé par 3 officiers, qui résistent dans un îlot,
abat un des officiers et 5 hommes, fait plus de 20 prisonniers et
délivre 2 soldats français d'un régiment voisin capturés par les
Allemands. Le sergent LortooNscruprz, grièvement blessé en s'élançant à l'assaut, dit froidement à ceux qui veulent le soigner
Laissez-moi là, enlevez-moi mon équipement et continuez à
quoique solidement bétonnés, ont été chavirés de magistrale
façon. Le bois Triangulaire qui, quelques jours avant l'attaquer
était un très beau bois, épais, touffu, peuplé de très beaux arbres
en pleine verdure, n'existe pour ainsi dire plus et présente l'aspect
chaotique d'un vaste abatis où se dressent çà et là quelques troncs
noircis et calcinés, sans la moindre trace de verdure.: Les poilus
ne peuvent en croire leurs yeux et c'est, de leur part, un concert
de.louanges à l'adresse des artilleurs qui ont accompli si magistralement leur besogne.
La soirée du 5 septembre est des plus mouvementées; à partir
de 14 heures, les Allemands dirigent sur nos positions, et plus
particulièrement sur la lisière ouest du bois Triangulaire (tranchée
Karoline), un bombardement d'une violence inouïe qui semble
être le prélude d'une attaque. Elle est enrayée par nos tirs de barrage et les quelques éléments ennemis qui réussissent à déboucher
sont fauchés par le tir de nos mitrailleuses et de nos F. M. qui
n'en laissent pas un seul debout. Mais le bombardement fait rage.
De 14 heures à 16 heures, plus de 8.000 obus tombent sur le bois.
Dans la nuit du 5 au 6-septembre, le lieutenant-colonel BOURG
reçoit l'ordre de reprendre l'attaque dans les conditions suivantes
S'installer au carrefour de la route ChaulnesLihons et de la
tranchée des Séléoites.
Attaquer sur le point 727 en liaison avec la 51e D. I., puis chercher à relier ces différentes attaques, de 735 vers la tranchée des
Sélénites, et en progressant dans le bois Triangulaire vers la corne
dvancer I » L'ceil droit arraché, le sergent DANIEL,_de la 1Te compagnie, reste vingt-quatre heures parmi ses camarades, les exhortant à tenir bon sous le bombardement et, sans avoir proféré une
plainte, meurt en brave le lendemain.
La matinée du 5 septembre est relativement calme; on l'em-
ploie à recenser le butin de toute nature, consistant en plus de
1.000 fusils, des mitrailleuses, des minenwerfer de 240, des munitions, des outils en grand nombre, des vivres de réserve, des appareils téléphoniques, une ample provision de chocolat, de sucre, de
confitures, de conserves d'abricots, ainsi qu'un lot important de
bouteilles d'eau minérale qui ne sont pas la partie du butin fa
moins appréciée des hommes après une affaire aussi chaude et
dans cette région de la soif.
Trois cents Allemands ont été faits prisonniers; de nombreux
sud-est dudit bois, qu'il y aurait un gros intérêt à atteindre.
s
Le mouvement doit être exécuté au nord du bois par le bataillon
BONNOT du 105e R. I., mis sous les ordres du commandant du
121., et au sud du bois par la 11e compagnie (capitaine DE L
CHAUME).
L'attaque part à 16 heures. Au nord, le bataillon BONNOT'
atteint son objectif par un combat pied à pied, malgré une résistance tenace de l'adversaire u sud du bois, la 11e compagnie,.
entraînée brillamment à l'assaut par le capitaine DE LA CHAUME,
enlève d'un seul bond la tranchée des Sélénites, dont les défenseurs
sont tous tués à la baïonnette. Contre-attaquée à 16h 30, cette
belle unité repousse vaillamment l'ennemi, sans céder la moindre
--
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parcelle du terrain qu'elle vient de conquérir. Le soldat LABAUDE
lider les positions conquises et à créer des communications versl'arrière. Tâche ardue! La pluie est venue; le Sol complètement
(Sylvain), un fin lanceur de grenades, posté à la garde du barrage
établi dans la tranchée conquise, réussit par son adresse et sa bravoure à tenir les Allemands à distance pendant trente-six heures
et, à coups de grenades, en tue un nombre respectable.
Seul, un îlot allemand situé au point de jonction avec le 92e R. I.
résiste encore, l'attaque de ce régiment sur la Demi-Lune n'ayant
pas entièrement réussi. Cet îlot est réduit le 7 au matin après avoir
été encerclé .et, attaqué à la grenade; 60 prisonniers y sont cueillis.
Le deuxième objectif assigné au 121e est, cette fois encore,
intégralement atteint. Sans perdre une minute, sous un bombardement rageur, une tranchée est établie à travers le bois Triangulaire entre les positions conquises par le bataillon BoNNoret
la compagnie DE L. CHAUME, et les contre-attaques tentées par
l'ennemi le 7 et les jours suivants ne réussissent pas à nous faire
reculer d'une semelle.
Du 7 au 15, le régiment reste sur la position qu'il a si bravement
conquise, continuant sans relâche ses travaux d'organisation
et supportant des bombardements d'une violence inouïe, ininterrompus, de jour comme de nuit, lesquels, en raison du manque
d'abris, lui occasionnent de très grosses pertes, sans que son haut
moral en soit en rien diminué.
Le 15 septembre, relevé sur ses positions par le 105e R. I., il
vient s'installer en réserve de division dans les baraques du bois
des Ballons.
retourné et remué par les obus ne tient plus, tout croule, tout
s'éboule; il faut, pour avoir des boyaux solides, faire le long des
parois des revêtements en claies et en fascines maintenues par
des piquets profondément enfoncés dans le sol du boyau et dont
l'extrémité libre est attachée par des fils de fer à des harts, afin
de compenser l'effet des poussées latérales. Le fond du boyau est
garni d'un caillebotis sur toute la longueur. En a-t-on placé des
kilomètres, de ce caillebotis, dans le secteur de Lihons! Et pendant
tout ce temps, les deux artilleries restant très actives, la ration
journalière d'obus demeure copieuse.
Le 30 septembre au soir, en conséquence du régime cf e relève
établi, retour au bois des Ballons où l'on reste huit jours à gratter
la boue qui forme cuirassé sur les effets; le commandant du corps
d'armée passe le régiment en revue.
Les huit jours sont vite passés et, le 9, nous relevons le 105e
dans le secteur LihonsChanhies.
L'affaire de la tranchée du Héron.
Le 10 octobre, la 51e division doit exécuter à la gauche du régi-
ment une attaque dont le but est de s'emparer de la tranchée de
La période du 1er au 15 septembre lui a coûté
5 officiers et 174 hommes tués,
10 officiers et 545 hommes blessés,
soit, au total, 15 officiers et 719 hommes.
Toscane, de la tranchée du Héron et des bois au nord de Chauines.
Cette attaque doit être soutenue par les. feux de la compagnie de
gauche du 3e bataillon; cette compagnie doit, en outre, occuper la
tranchée de Toscane et la tranchéq de Sicile qui seront enlevées
l'ordre de l'armée (Voir le texte à la fin de l'Historique).
Toscane à laprernière ligne du 121e, vers la lisière nord dnbois
A la suite de cette brillante action, il obtient une citation à
Le secteur Lihons----Chaulnes.
Le séjour au demi-repos dans le camp du bois des Ballons n'est
pas de longue durée. A peine le régiment s'est-il reconstitué par
l'arrivée de renforts appartenant en majorité à la classe 1916, qu'il
lui faut relever le 105e R. I. dans le secteur LihonsChaulnes,
récemment conquis par lui.
Pendant cette période de secteur qui ne dure que huit jours, il
n'est procédé qu'a des travaux d'organisation tendant à conso-
au premier bond par le 208e R. I., puis relier la tranchée de
Triangulaire. Le reste du bataillon DE LA POMÉT IE (3e), tout en
maintenant sa ligne, couvrira le flanc droit de J'attaque du 208e et
l'appuiera par ses feux de mitrailleuses et de V. B.
L'attaque du 208e se déclenche à 11 heures; à 11h 10, le bataillon
DE LA PomÉ LIE occupe la position qui lui a été assignée et appuie
de ses feux la compagnie du 208e chargée d'enlever la tranchée
du Héron.
Mais cette attaque ne réussit que partiellement et, à 1411-30, le
bataillon BESSE (2e) est mis à la disposition du lieutenant-colonel
JOLY, cominandant le 208e, pour étayer l'attaque du bataillon de
droite de ce régiment très durement éprouvé par le feu de l'ennemi.
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Le détail complet des opérations effectuées par le 2e bataillon
dépasserait les limites de ce récit et nous n'en citerons que l'épi-
Son séjour en secteur du 10 au 20 octobre et les combats auxquels
a pris part le 2e bataillon, lui ont coûté :
sode le plus glorieux.
,
Sous un bombardement très dur, au prix de pertes sérieuses,
la 6e compagnie, en tête de laquelle marche la section dueous-lieutenant GOUPIL, réussit à s'emparer de la tranchée du Héron et à
établir un barrage à quelques mètres du point de jonction de cette
tranchée avec la tranchée du Sagouin. La section GOUPIL et la section de mitràilleuses NATY de la C. M. 2 sont chargées de la défense
de ce barrage. Le 12 octobre, vers 16 heures, une contre-attaque
allemande se déclenche, très supérieure en nombre. Pris de front
et à revers, les braves qui composent ces deux sections livrent un
furieux corps à corps et, refusant de se rendre, se font tuer jus-
qu'au dernier. Le lendemain, nous pouvions, à l'aide de nos
jumelles, apercevoir leurs casques alignés par les Allemands sur
le parapet de la tranchée et quelques jours plus tard, la tranchée
du Héron définitivement conquise, nous retrouvions les cadavres
du lieutenant Goupil., et des hommes de sa section, tous au grand
complet. L'état de la tranchée et les nombreux cadavrGs allemands
mélangés'à ceux de nos braves, et que l'ennemi n'a pas eu le temps
d'ensevelir, disent éloquemment qhelle a' été l'âpreté de la lutte
et combien la glorieuse section a fait payer cher à l'ennemi la conquête du barrage qu'elle était chargée de tenir. La section a été
citée à l'ordre de l'armée et, depuis ce temps, dans nos prises
d'armes, la section de tête de la 6e compagnie porte un fanion
de soie portant en lettres d'or l'inscription : « Tranchée du Héron. »
Citation de la Jre section de la 6. compagnie.
Chargée, le 11 octobre 1916, d'attaquer à la grenade un barrage
ennemi, la ire section de la 6e compagnie, sous la conduite de son chef,
le sous-lieutenant GOUPIL, a non seulement enlevé son objectif dans un
élan admirable, mais a encore réussi à s'emparer de la tranchée ennemie
de 200 mètres environ que protégeait le barrage et à s'y installer.
Contre-attaquée le 12 octobre par des forces supérieures, leur a opposé
une résistance admirable et leur a infligé de trè3 lourdes pertes dans la
lutte corps à corps où son chef, ses gradés et ses soldats se firent tuer
tous jusqu'au dernier.
Le 20 octobre, relevé par le 105e, le régiment stationne trois
jours à Hangest-en-Santerre, et de là, enlevé en camions automobiles, va cantonner dans la zone Villers-Tournelle--Coullemelle.
1 officier et 72 hommes tués,
3 officiers et 141 hommes blessés.
Les périodes de repos, pendant la bataille de la Somme, ne sont
jamais de longue durée. Le 31 octobre, le régiment remonte en
camions automobiles, débarque à Rosières-en-Santerre et, dans la
nuit du le' au 2 novembre, relève de nouveau le 105e R. I. dans
le secteur Lihons--Chaulnes.
Le travail d'organisation et de mise en état des nouvelles positions (tranchées du Héron et du Sagouin) est immédiatement
repris; les pluies incessantes ont rendu le terrain impraticable,
tranchées et boyaux s'effondrent de toutes parts, le maintien
des communications devient un problème presque insoluble. Le
matériel nécessaire, caillebotis, fascines, -.claies, piquets, bois
d'abris, ne peut arriver que jusqu'à Lihons. Pour l'amener en ligne,
c'est un parcours de plus de 3 kilomètres, par des boyaux,inmulés,
dans la boue jusqu'à mi-cuisse et à travers une région constamment
bombardée. Quelle formidable somme d'efforts doivent donner les
hommes! Couverts de vermine, manquant d'eau pour les soins de
propreté corporelle, sur les chantiers de jour comme de nuit, sans
cesse marmites, ils travaillent sans se plaindre, toujours ardents
à la besogne, avec l'âpre volonté de vaincre toutes les difficultés
qui se présentent. Existence plus du2e que celle de la bataille ellemême, avec le danger sans cesse présent et l'obligation de recevoir
les coups sans les rendre.
Le 4 novembre, dans l'après-midi, les Allemands bombardent
violemment le secteur, 25 obus de 305 tombent sur Lihons et écrasent plusieurs caves. L'un d'eux tombe sur l'abri des sapeurs et
volatilise 600 paires de bottes américaines en caoutchouc, arrivées de la veille et attendues avec une impatience bien excusable
si l'on se représente l'état des boyaux et des tranchées, véritables
ruisseaux de boue où les imperméables auraient facilité la promenade.
A la gauche du régiment, le 7 novembre à 9h 59, la 75e brigade
attaque les villages de Pressoir° et d'Ahlaineourt; à 12 heures,
les deux villages sont enlevés, le bataillon de gauche du 121e, qui
a appuyé l'attaque par ses feux, a bénéficié aussi d'une bonne
partie du bombardement dé réaction de l'artillerie ennemie.
Des deux côtés, à partir du 8 novembre, il n'y a plus d'action
d'infanterie, mais les deux artilleries restent très actives.
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Les travaux de consolidation et d'entretien de la position sont,
continués au prix (1.e !Torts considérables jusqu'au 27 novembre,.
date à laquelle le régiment est définitivement relevé dans le secteur de Lihons par des éléments de la 20. division.
Le séjour en secteur pendant le mois de novembre a coûté
27 hommes tués,
69 blessés.
Au total, les pertes résultant du feu pendant la bataille de la
Somme sont, pour le régiment
7 officiers et 287 hommes tués,
15 officiers et 801 hommes blessés,
soit,: 22 officiers et 1.088 hommes
La durée de l'effort, la sévérité de la lutte, la violence des bom-
bardements, l'étendue des pertes, la nature du sol et les difficultés de l'existence matérielle font de la bataille de la Somme
la période la plus dure de l'histoire du régiment pendant la grande
guerre.
Au moment où la division quitte définitivement le 10e corps, le
général ANTHOINE, commandant le C. A., lui adresse un ordre du
Joui des plus élogieux, dont ci-dessous un extrait
Au moment où la 26e D. I. quitte le l°. C. A., le général commandant
le C. A. tient à lui adresser ses remerciements et ses vux.
11 confond dans une même pensée de reconnaLsance et le chef qui a
su régler et diriger les efforts de la division, et ses vaillantes troupes qui
ont si généreusement répondit à son appel.
La 26e D. I. sort du secteur de Chaulnes avec la haute et légitime
fierté d'y avoir atteint tous les objectifs assignés à ses attaque-, d'avoir
intégralement maintenu ses gains et d'en avoir sans trêve organisé l'occupation; ..'infanterie s'y est montrée aussi ardente que tenace par-dessus
tout éloge.
Le général commandant le C. A., indissolublement uni par ces inoubliables souvenirs à la 26e D. I., suivra de tout son coeur les nouveaux succès qu'elle ne peut manquer d'obtenir partout où elle sera
appelée à com battre.
Une dernière fois, il s'incline respectueusement devant ses glorieux
drapeaux.
- 41
étapes la région de Nanteuil-le-Haudouin, où il doit s'embarquer
en chemin de fer pour le camp de Neufchâteau.
L'entraînement à la marche a bien faibli pendant cette longue
période de séjour dans la boue de la Somme Néanmoins, les étapes
successives sont enlevées sans qu'il y ait un traînard et dans l'ordre
le plus parfait. Le froid est vif, mais la région traii-ersée est pittoresque, les cantonnements suffisants et, d'ailleurs, on est disposé
à trouver tout parfait au sortir de l'enfer de la Somme.
Le ler décembre, le 121e est à Thieux, Ducamps, Fresnières,
le 2 à Cambronne, Auvillers, le 3 à Aumont, Apremont et SaintNicolas-d'Assy, le 5 à Baron, Broiselles et Rosières, et, le 7, arriveà Nanteuil-le-Haudouin. Les opérations d'embarquement sont rondement menées et, le 8, après débarquement en gare de Neufchâ-
teau, on s'installe au cantonnement.
É.-M. et ler bataillon à Yesaignes-sous-Lafauche.
2e. et 3e bataillons à Chalvraines.
Période de nettoyage de huit jours, puis reprise de l'instruction, Tous savent qu'an début du printemps, il faudra dnnner un
puissant effort et comprennent qu'il faut s'y préparer. La région
présente des terrains de manoeuvres superbes; c'est un grand plateau à larges ondulations, coupé de forêts et de boqueteaux permettant les exercices les plus variés. Des manuvres de division
au cours desquelles sont étudiées les méthodes d'attaque qui seront
employées pour l'offensive du printemps intéressent au plus haut
degré hommes et gradés, et, à l'issue de cette période de repos,
l'habileté manoeuvrière de la troupe n'a d'égales que son excellent
esprit, son exacte discipline et la ferme volonté de tous de donner
d'un coeur résolu l'effort 'qui sera demandé.
Le 17 janvier, le régiment s'embarque en chemin de fer à la gare
de Rimaticourt, débarque le 18 et le 19 à Nanteuil-le-Haudouin et,
après une courte étape, s'installe au cantonnement
É.-M. et fer bataillon à Ormoy-Yillers;
2e bataillon à Boissy, Fresnois.
36 bataillon à Péroy, Les Gombries.
Le 23, il est enlevé en camions automobiles, débarque à Élincourt, Sainte-Marguerite et relève dans le bois de Thiescourt le
265e R. I. en face des organisations ennemies de Thiescourt et de
Les bois de Thiescourt.
La Chapelle-Saint-Aubin.
Le secteur est très calme; il s'agit d'achever et de-mettre au point
les travaux offensifs commencés par la 61e division.
Ramené le 30 novembre dans la région Villers-TournelleCoullemelle le régiment se met en route le ler décembre pour gagner par
Le froid est sibérien, 15° au-dessous de zéro en moyenne, et la
terre gelée a la consistance du roc. Il est impossible de l'entamer à.
45
cheuses, moissonneuses ont été méthodiquement rassemblés à
la sortie des villages ; on y a mis le feu, il n'en reste plus qu'un amas
de ferraille lamentable et inutilisable. Des pierres et du fumier
ont été jetés dans les puits. Travail de vandales qui sera la honte
éternelle des Boches!
La rage au cur, les hommes traversent cette région si barbarement ruinée. Leur désir de venger tant d'atrocités, tant de cruauté
et de barbarie est impérieux, la soif de la vengeance et des représailles nous serre à tous la gorge!
Le 2 avril, on cantonne à Flavy-le-Martel, ou plutôt sur l'empla-
cement de ce bourg florissant. Pendant ce temps, la division a
continué sa marche et, bousculant les arrière-gardes ennemies,
a atteint la ligne Urvillerscote 108GrugiesGiffécourt. Mais
à partir de cette ligne, l'ennemi fait tête; il est venu s'installer
sur cette fameuse ligne HINDENBURG, dont on a tant parlé, ligne
formidable, organisée à loisir, depuis longtemps, suivant toutes
les règles de l'art, couverte par un réseau très compliqué et très
épais de fils de fer, judicieusement flanqué par des mitrailleuses
sous blockhaus bétonnés et susceptible d'opposer une résistance
presque insurmontable.
Le 5 avril, le régiment se porte par Artemps sur Séraucourtle-Grand; le 3e bataillon relève le 92e R. I. dans le secteur de Grisgies, les deux autres s'échelonnent en arrière à Artemps et Sérail-
court-le-Grand et l'on s'attelle immédiatement aux travaux d'attaque. Il s'agit d'enlever la ligne HINDENBURG et de poursuivre
l'ennemi dans la direction de l'est.
Encadré à gauche par la 25e D. I., le 121e doit enlever d'assaut
la position ennemie entre le saillant du moulin de Touvent et la
ferme du Pire-Aller. Des reconnaissances exécutées pendant la
nuit du 10 au 11 et celle du 11 au 12 permettent dq constater à
quel obstacle formidable on va se heurter, mais la soif de la vengeance est dans tous les curs; on ira de l'avant quelles que soient
les difficultés.
L'attaque est définitivement
fixée au 13 avril à 5 heures. Pendant la nuit, les bataillons KREMPP (2e) à gauche, DE LA PomÉLIE
(3e) à droite, prennent leurs emplacements de départ et, à 4h 56,
ils se mettent en marche pour serrer sur le barrage établi à cette
heure-là sur la première tranchée allemande.
Les vagues d'assaut se portent résolument en avant, suivant au
plus près notre barrage et progressent rapidement en traversant
le barrage ennemi, d'ailleurs peu dense, mais, arrivées à hauteur
des réseaux protégeant la première ligne, les chefs de section
de tète constatent que la plupart -des brèches .que devait réaliser le
tir de notre artillerie sont tout à fait insuffisantes. L'épaisseur du
réseau est telle qu'il n'a pas été coupé de bout en bout et, la nuit,
pendant les accalmies du bombardement, les Allemands l'ont
réparé et ont bouché les passages ouverts par notre feu. Il faut en
chercher d'autres ou en créer, se fractionner par petites colonnes
pour utiliser ceux que l'on trouve. Pendant ce temps d'arrêt
forcé, le barrage roulant a continué sa marche et ne protège plus
les vagues d'assaut; les Allemands, qui ne sont plus aveuglés par
les explosions, aperçoivent nos colonnes et dirigent sur elles un feu
de mitrailleuses des plus nourris et très meurtrier.
Au bataillon de gauche (KREMPP); les compagnies de première ligne abordent le réseau par petites colonnes en utilisant les
coupures et chicanes qu'on peut y trouver, et, malgré des pertes
sévères, réussissent à le traverser et à occuper la première tranchée
allemande. Les défenseurs de cette ligne battent précipitamment
en retraite par les boyaux, tandis que les mitrailleuses de la
deuxième ligne font rage,. La section de gauche, de. la compagnie.
HIVAUD, sous les ordres du lieutenant POTHIER, cherche vainement,
dans la lueur incertaine du petit jour, la liaison avec le 98e R. I.
dont l'attaque a échoué et qui n'a pas pu prendre pied dans la
première ligne. Il est urgent de couvrir la gauche du bataillon,
très en l'air par suite de cette circonstance. Après avoir fait 8 prisonniers' et cloué sur sa pièce un officier mitrailleur dans la tranchée des Singes, le lieutenant POTHIEB, quoique blessé une première
fois, peut installer sa section en crochet défensif aux abord de la
tranchée du Niémen. Blessé une deuxième fois, il doit quitter le
commandement de sa section.
Les autres fractions, prises sous le feu violent des mitrailleuses
de la deuxième ligne, se jettent dans la tranchée du Bambou et
engagent la lutte avec les mitrailleurs et grenadiers ennemis_
La section du lieutenant THÉBAUT, énergiquement enlevée par
son chef, réussit à déboucher et à se porter en avant, mais, arrêtée
par un nid -de Mitrailleuses fortement retranché, son chef tué,
elle doit de nouveau s'accrocher au sol. L'adjudant THIÉBAUT
qui appuie ce mouvement avec sa fraction, est tué à son tour, et,
cependant, l'effort continue de plus belle. Le lieutenant DIJSSOUR,
grièvement blessé à la cuisse, garde le commandement de sa section et l'installe de façon à repousser tout retour offensif ; il reste
à la tête de sa troupe jusqu'à 10 heures, moment où il est de nouveau atteint d'une balle à l'épaule pendant qu'il se soulève sur les
coudes pour encourager ses hommes.
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Au bataillon de droite, mêmes difficultés. Le réseau allemand
est presque intact, les vagues arrêtées par le fil de fer doivent
glisser le long de l'obstacle jusqu'aux rares passages praticables.
Pendant ce mouvement, les pertes sont cruelles. Le capitaine
DE LA CHAUME est tué au moment où, en avant de sa compagnie,
il cherche lui-même un passage pour ses fractions de tête, son corps
reste accroché dans le barbelé. Le capitaine ENTE, connu de tout
le régiment pour son courage indomptable et sa bravoure souriante,
est mortellement atteint d'une balle dans la tête, les lieutenants
Dusufs set SUR sont blessés. Leurs sections, brûlant du désir
de venger la perte de leurs officiers, continuent leur progression,
et on ne saurait trop admirer la valeur de ces splendides troupes
dont de telles difficultés et de telles pertes ne ralentirent en rien
l'élan. La 9e compagnie, menée par le lieutenant NIÈGE, s'engouffre
dans une brèche, saute dans la tranchée ennemie et engage le combat corps à corps. Un officier mitrailleur allemand est tué par le
soldat GUINET, les servants subissent le même sort et la pièce
reste entre nos mains. Poursuivant sa progression, la compagnie
pénètre à plus de 300 mètres dans la position ennemie en même
temps que la Ile compagnie (DE LA CHAUME) atteint le Pire-Aller
et s'y cramponne, entourée de tous côtés par l'ennemi.
Sur tout son front d'attaqe, le régiment a pénétré dans la
fameuse ligne HINDENBURG. Découvert sur sa gauche par l'échec
du iégiment voisin, sa progression devient extrêmement ardue;
les Allemands se sont rendu compte de la situation et, vers 7 heures, la réaction ennemie commence.
A gauche, la compagnie RIVAUD, pressée de front et de flancs
livre un terrible combat à la grenade sans d'ailleurs reculer d'un
pas. L'ennemi contre-attaque sur toute la ligne; il est pirteut
repoussé et doit reculer après des pertes sérieuses. Au Pire-Aller,
la 11e compagnie et la section de mitrailleuses dont elle dispose
doivent fournir un effort inouï; l'ennemi est repoussé, mais cette
vaillante unité a perdu tous ses officiers, tous ses sous-officiels et
son effectif est réduit à une quarantaine d'hommes.
Au 2e bataillon, la section de mitrailleuses de l'adjudant CouD ERT tire sur les ennemis qui contre-attaquent; le tireur est tué,
froidement le chargeur met de côté le cadavre de son camarade
et prend sa place; il est tué à son tour, l'aide-chargeur s'installe
sur la sellette et la pièce continue à tirer. Tous les sergents, caporaux et tireurs de cette section sont tués sur les pièces; une de
eelles-ci est mise hors de service; l'adjudant COUDERT, bien que
grièvement blessé, se reporte à droite avec la pièce qui peut encore
--
fonctionner et tire lui-même inlassablement. Finalement, l'attaque
ennemie est brisée grâce aux efforts de tous ces braves !
A 10 heures, nouvelle contre-attaque allemande, plus puissante
encore, mais les liaisons fonctionnent déjà. Le barrage, demandé
par téléphone, se déclenche avec une précision et une instantanéité
vraiment splendides. Nos mitrailleuses, sous la direction du capitaine ALEYRANGUES et du lieutenant GUILHEM, achèvent la besogne
et la contre-attaque ennemie est littéralement fauchée. Le capitaine
CAPOROSSI, debout sur le parapet, encourage les hommes, il est
tué d'une balle en plein fro-nt. Le lieutenant PALLUAT DE BESSET
est fauché par un obus alors qu'aussi calme et imperturbable qu'à
l'exercice, il signale à ses hommes le résultat de leur tir. Électrisés
par l'exemple de tels chefs, les hommes se battent comme des
lions.
Rendu plus prudent par la dure leçon qu'il vient de recevoir,
l'ennemi cesse ses tentatives, sauf sur la gauche où la compagnie
RIVAUD lutte toujours activement à la grenade. Elle subit de
grosses pertes, mais, fenne COMIlle un roc, tient bon sous la pluie
de grenades et sans reculer d'un pas. Son chef, le capitaineRivAuD,
un brave entre les braves, parcourt tranquillement sa ligne et dirige
le combat, toujours présent au moment critique à l'endroit le plus
dangereux.
Le temps de répit qui nous est laissé est mis à profit pour orga-,
niser les positions conquises. L'ennemi réagit ferme par son bombardement qui est maintenant dirigé sur son ancienne première
ligne; les minenwerfer - se 'mettent de la partie, grenades à fusil
et bombes à ailettes les secondent activement.
A 17 heures, le lieutenant-colonel BOURG reçoit l'ordre de
reprendre l'attaque à 18 heures, en liaison à gauche avec la 25e division. Il donne immédiatement des ordres en conséquence aux
commandants KREMPP et DE LA POMÉLIE. Mais le débouché est
impossible, la division de gauche ne peut aborder la première ligne
allemande et, à 18h 30; ce sont les Allemands qui prononcent une.
nouvelle et furieuse contre-attaque sur le 2e bataillon.
Les grenadiers allemands se lancent à l'attaque avee décision
et arrivent à 15 mètres de notre ligne, mais, grâce à la vaillance de
nos propres grenadiers et au tir ajusté de la section de mitrailleuses
GUILHEM, leur élan est brisé. Le soldat NEUVILLE, mousquetaire
d'élite, monte sur le parapet et, à coups de fusil mitrailleur, fauche
les rangs des assaillants. La plupart d'entre eux restent sur le terrain; seuls, quelques rares survivants réussissent à regagner leur
tranchée.
48
49
Après ces deux sévères corrections, les Boches n'insistent pas
et se montrent moins agressifs. Le tir de leur artillerie, quoique
nourri, demeure décousu, et l'on peut, pendant la nuit, travailler
à compléter l'organisation, remettre de l'ordre dans les unités,
reconstituer les équipes de spécialistes, relever les blessés et
pour la région de Savy, à l'ouest de Saint-Quentin, où il relève une
brigade de la 61e division anglaise.
Secteur relativement calme et agî éable, mais où tout est à faire
ou -à peu près. Quelques tranchées, mais ni boyaux ni abris. Les
sections de première ligne, poussées très en avant, à 1 kilomètre
environ des lisières de Saint-Quentin, ne peuvent, en raison des
vues excellentes que le clocher de la cathédrale donne sur tout le
secteur, communiquer ni entre elles ni avec l'arrière. Le travail
ne peut être fait que de nuit. On s'y met sans perdre une minute;
porter les morts. Le Père BROTTIER, notre brave aumônier, se pro-
digue. Parti selon son habitude en tête des vagues d'assaut, laissant une deuxième soutane dans le fil de fer, il parcourt toute
la ligne, impassible sous le bombardement, pour apporter le secours
de son ministère aux blessés et aux mourants. Le souvenir de sa
figure - énergique, encadrée d'une belle barbe blanche, restera
gravé dans la mémoire de tous ceux du 121e qui ont souffert sur les
champs de bataille du régiment.
Le 14 et le 15, les Allemands ne réagissent que par le bombar-
dement et les minenwerfer, s'abstenant de toute attaque d'infanterie.
Dans la nuit du 15 au 16, le régiment, relevé par le 139e R.
vient cantonner à Séraueourt-le-Grand.
Il y a lieu d'ajouter que, d'après les déclarations des prisonniers,
le 121e a eu devant lui des éléments composés uniquement de
Stosstruppen » qui venaient de faire de l'instruction dans un
Camp de la région de Cambrai et à des unités du régiment de la
grande-duchesse de Hesse commandés par des officiers très jeunes
et très allants.
Si le narrateur s'est étendu un peu longuement sur la bataille
du Pire-Aller et du moulin de Touvent, c'est que, de l'avis de tous
les officiers qui ont fait toute la campagne, cette action est la
page la plus glorieuse de l'histoire du 121e pendant la grande guerre.
-
en peu de temps le slicteur prend tournure et le '15 juillet, au
moment de la relève, son organisation défensive peut être considérée comme terminée.
Dans l'ens unble, le secteur demeure calme pendant les deux
mois d'occupation. Toutefois, nous avons à supporter à plusieurs
reprises des bombardements par obus toxiques à l'ypérite qui occasionnent des pertes sensibles. Au cours de l'un d'eux, le capitaine
RIVAUD, un des vétérans du régiment, connu de tous pour son
sang froid et sa maîtrise dans les circonstances les plus critiques,
est gnièyement blessé. Son départ est une perte cruelle pour le
121e.
A deux reprises, les Allemands tentent des coups de main sur
nos petits postes, dans le but de faire des prisonniers; ils sont
brillamment repoussés et c'est au contraire l'ennemi qui laisse des
prisonniers entre nos mains.
Les pertes, pendant le séjour dans le secteur de Savy, sont de
5-hommes tués,
1 officier et 54 hommes blessés.
Quelque connaissance approfondie que l'on ait des troupes,
quelque habitude que l'on ait de vivre au milieu d'elles, on ne
peut que s'incliner devant la bravoure déployée par le régiment
le 13 avril. Jamais la troupe ne se montra plus héroïquement belle.
Malgré des difficultés presque insurmontables, le 121e a mordu
dans la ligne HINDENBURG et s'y est maintenu en dépit des contreattaques furieuses de l'adversaire.
Ses pertes ont été de 18 officiers et 400 hommes.
Le secteur de Savy.
Ramené au repos à Ham, puis dans la région de Guiscard, le
régiment travaille activement à se reconstituer et repart, le 14 mai,
.COTE 304
Relevé le 16 .juillet par le 265e R. I., le régiment,' après avoir
cantonné deux jours dans la région de Voyennes, s'embarque en
-chemin de fer pour le camp de Saint-Ouen, où il s'installe dans
des baraquements bieniuménagés et reprend en hâte l'instruction
en vue d'opérations projetées dans la région nord de Verdun.
Dans les vastes plaines coupées de bois de pins qui constituent
le camp, les exercices peuvent être variés 'et intéressants; les grenadiers et fusiliers travaillent sans relâche et au bout de quinze
11.STOR. DU 121,
4
50
--
leur adresse. A la fin du
jours ont retrouvé toute leur habileté et
une forme superbe.
séjour, le régiment est de nouveau dansautomobiles
et vient canLe 8 août, il est enlevé en camions
A partir du 10 août,
et
Ville-sur-Couzances.
tonner à Autrécourt
du terrain d'attaque dévolu
les officiers font les reconnaissances
de Pommérieux et lesdu régiment, au nord d'Esnes, sur lé plateau
pentes sud de la cote 304.
par bataillons succesDans la nuit'-du 13 au 14 août, on vient,Béthelainville,
au nord
sifs, bivouaquer au camp B dans le bois de puis, le 3e, se portent
Le
ler
bataillon,
de Dombasle-en-Argonue.
les éléments de la 120e D. I.
en première ligne où ils relèvent
qui tiennent ce secteur.
par obus à
La situation est très pénible; les bombardements la durée des
très
nourris
pendant
toute
l'ypérite sont continus et
et réagit violemment
nuits. L'ennemi s'attend à. une attaque
les
pertes
sont déjà sensibles.
par ses tirs de contre-préparation;
n'existent
pour
ainsi
dire plus; l'asLes tranchées et boyaux
trous
d'obus jointifs,
que
pect du terrain est chaotique,, ce ne sont
d'eau.
ont
à
moitié
remplis
que les pluies des jours précédents
la
hauteur
de
MontAu loin, dominant tout l'horizon, se profile
ennemis aperfaucon, belvédère célèbre, d'où les observàteurs
Dans ce
çoivent tous les moindres détails du terrain d'attaque.
arbre, pas une
point
de
repère,
pas
un
paysage lunarie, pas un
la boussole pour arriver
route, pas un sentier. Il faudra se diriger à
objectifs
assignés.
exactement sur les
doit traverser
Encadré à gauche par le 920 R. I., le régiment
mouvement de la
et
la
partie
ouest
du
le plateau de Pomniérieux
et l'éperon du bois
cote 304 de façon à atteindre les pontes nord
139e
R.
I.,
placé
derrière lui, de se
Camard, pour permettre au
d'enlever
la
cote
304
par
une marche de
redresser face à l'est et
progression sera continuée
résultat
obtenu,
la
l'ouest à l'est. Ce
atteindre le ruisseau de Forges
sur l'ouvrage de Som-Tain pour
entre llaucourt et re Moulin de Raffécourt.
L'attaque est fixée aù 20 août à 411 40.
bataillons d'attaque (BAsDans la nuit du 19 au 20, les deux
prennent
leur formation d'asTIANI à droite, FLORENTIN à. gauche)
s'aligne
à la boussole
saut. 11 n'y a pas de parallèlu de départ; on
attend,
tapis
direction
d'attaque
et
on
perpendiculairement à la
dans les trous d'obus, l'heure de bondir à l'assaut. de Béthelainville
Le bataillon KREMPP (réserve) quitte le camp bataillons de preà 2 heures, pour venir s'établir derrière les deux
il doit tramière ligne. Pendant l'exécution de ce mouvement,
51
verser un terrain _infesté de nappes d'ypérite; l'obligation- de
garder le masque rend la marche affreusement pénible.
Dans la soirée du 19, l'adjudant BOULICOT, dela 3e compagnie,.
ayant repéré un poste ennemi à quelque distance de nos .lignes,
le fait attaquer par des V. B. et le capture, ramenant 15 prisonniers.
A 41130, le régiment est prêt à partir dans les conditions prévues. L'artillerie allemande commence dès ce moment à tirer sur
sa première ligne.
A Pheure fixée, les vagues d'assaut débouchent en ordre parfait
et marchent crânement àPattaque. Le tir de barrage allemand
se déclenche presque aussitôt, augmente rapidement d'intensité
et atteint une extrême violence. Bien qu'une épaisse fumée aveugle
les combattants, ta progression continue méthodiquement, les
vagues traversant le barrage sans faiblir, malgré son extrême intensité.
Oh marche de la sorte jusqu'à la limite du premier bond sans
éprouver pondant la traversée des premières lignes allemandesd'autres difficultés que celles provenant de la violence du barrage.
Aveuglées par la fumée, dans la lueur incertaine du petit jour,
quelques colonnes commettent des erreua de direction, d'ailleurs
légères mais qui provoquent une dislocation sensible dans le dispositif d'assaut. On marche dans une fumée épaisse, sans autre
direction que la boussole. Les garnisons que l'ennemi a maintenues
dans ses tranchées avancées se rendent facilement.
A droite, malgré les feux de mitrailleuses venant de la cote 304
qui n'est pas attaquée et qui nous prennent complètement de flanc,
la compagnie de tête du bataillon BASTIANI (3e) progresse métho-
diquement, suivant au plus. près le barrage roulant, et arrive'sur
la tranchée Dorothée qu'elle atteint d'Un seul bond, après avoir
franchi la tranchée Brocart et réduit à coups de V. B., grâce à
l'énergie du sous-lieutenant DIJIINERI15., une mitrailleuse ennemie
qui fait subir des pertes sévères à la section de cet officier. Lecommandant BASTIANL blessé au pied dès le début de l'action,
a dû passer le commandement du ier bataillon au capitaine VIVIER.
Les deux bataillons sont arrivés d'emblée à la ligne fixée pour
le premier bond. A l'heure pressrite, la progression est reprise
vers le Bec de Canard et la Botte.
Dès la mise en marche pour l'exécution du deuxième bond,
le bataillon de gauche (3e) éprouve des difficultés sérieuses; des
mitrailleuses, que notre barrage ne réussit pas à aveugler, tirent
de la région du Bec de Canard et de la tranchée Gertrude; leurs feux,.
54
55
et de la Botte ont rudément travaillé; les cadavres empilés à l'intérieur témoignent de leur ardeur à la besogne.
Du 24 au 31 août, on reste sur les positions conquises dont l'organisation est aussitôt commencée, et, dans la nuit du-31 août au
ler septembre, après relève par le 87e R. I., le 12Ie vient s'installer
cations. La quantité de claies, de perchettes et de fascines que
nécessite ce travail est formidable et le régiment de réserve qui
au repos à Charmontois-le-Roy et Charmontois-l'Abbé. Il y comble
ses pertes et se réorganise.
Après cette brillante affaire, le régiment est cité à l'ordre de l'ar-
mée, ce qui lui vaut l'attribution de la fourragère aux couleurs
de la Croix de guerre (Voir le texte à la fin de l'Historique).
Le secteur de Vauquois.
Le 23 septembre, des autos-camions le transportent dans des
camps établis dans les bois au sud de Clermont-en-Argonne et,
le 25, il vient occuper le secteur de Yaàquois entre l'Aire et le Mont
tles Allieux, où il relève le 340e R. I.
Le secteur est assez tranquille; quelques bombardements de
doit les confectionner ne jouit que de bien peu de loisirs.
Successivement le régiment occupe le secteur des Allieux et de
la Buanthe et le secteur de Forimont. Vers le 15 octobre, les bom-
bardements ennemis deviennent très violents; ils sont exécutés
en obus à l'ypérite dans le secteur de la Buanthe.
Le 22 octobre, un coup de main rondement mené nous permet
d'identifier l'ordre de bataille ennemi.
Les travaux d'organisation continuent, rendus chaque jour plus
difficiles par le bombardement et surtout par les pluies. Ils S'achèvent néanmoins et sont à peu près terminés quand la division quitte
le secteur.
Le 27 décembre, relevé par le 38e R. I., le régiment va au repos
dans la région entre Laheyeourt et Revigny.
État-major: Maison-du-Val.
/eT bataillon : Auzécourt.
2e bataillon : Noyers.
3e bataillon Laheyeourt.
harcèlementyiennent, à des heures variables, deux ou trois fois par
jour, en troubler la quiétude, dans la région de la Branière ou
de l'ouvrage de Moisans. La. butte de Yauquois domine tout le
secteur, elle porte la marque indélébile des luttes épiques qui s'y
sont déroulées. La guerre de mine y continue; au sommet du
LE SECTEUR. DE BEZONTAUX
piton, une vaste faille aux parois abruptes, produite par l'explosion successive de formidables fourneaux de mines, constitue une
sorte de précipice où est enseveli le village de Vauquois dont il
ne reste plus trace. Les postes allemands sont sur la lèvre nord,
les nôtres sur la lè-vre sud, le précipice infranchissable les sépare.
Tous les matins, une détonation sourde fait trembler la terre
Le régiment stationne pendant un mois dans la région de Laheycourt, dans des cantonnements qui seraient suffisants si les toits
ajourés et les murs en pisé, ornés de nombreuses lézardes, ne donnaient pas trop largement passage à la bise aigre qui vient du nord.
jusqu'à plusieurs kilomètres: c'est un camouflet qui joue, à une profondeur considérable, donné tour à tour par chacun des adversaires,
acharnés à cette guerie de taupes. Elle nécessite de grandes préCautions et d'importants travaux auxquels les hommes du régiment
sont Jargement conviés.
La division n'a que deux régiments en secteur, le troisième est au
soi-disant repos dans les camps au sud de Clermont-en-Argonne;
on Y va tour à tour passer dix jours. Le repos y est bien illusoire
car les travaux de confection de claies et de fascines incombent au
régiment mis en réserve. Dans cette région nord de Verdun, la terre
est friable, les boyaux ne tiennent pas ; il faut les revêtir de fascines
et. de claies sur les deux parois si l'on veut maintenir les commuai-
Le froid est des plus vifs.
Le 3 février, on s'embarque de nouveau pour la région de Verdun, où la 25e division doit être relevée par la 26e. L'existence y
est si rude, l'atmosphère si empestée par les obus toxiques et principalement par l'ypérite, les coups de main de l'ennemi si fréquents
et si violents, les bombardements si sévères, qu'il n'est pas possible de laisser les divisions plus de quarante ou de quarante-cinq
jours dans ce redoutable secteur de Bezonvaux. Les circonstances
vont exiger que la 26e division le tienne pendant trois mois.
Dès l'arrivée, tous sont frappés par l'aspect de désolation de
cette région nord *de Verdun. Quel inoubliable spectacle I Quelle
impression de ruine, -de dévastation, d'anéantissement de toutes
choses I Des belles forêts qui couvraient la contrée, pas une trace
50
ne. reste, sauf, de-ci de-là, quelques troncs d'arbres calcinés et tordus,
lamentables et noirs, dont le plus haut n'atteint pas. 1 mètre. Le
terrain est bouleversé, d'un aspect général jaunâtre; il est couvert
de cratères jointifs, si nombreux, si serrés, qu'il est impossible de
découvrir la moindre place qui n'ait pas été- affouillée par-un obus.
Qui dira cet aspect terrifiant de désolation et de mort de ces ravins
de Vaux, du Helly, du Bazile, de la Fausse Côte, de la Caillette,
du Fond du Loup, du Fond des Rousses, des pentes d'Hassoule et
du plateau d'Hardaumont? Ce sont partout des débris de toute
sorte, fils de fer tordus et enchevêtrés, obus et grenades non éclatés
et surtout une quantité d'ossements humains, de squelettes en-
tiers, épars un peu partout et si nombreux qu'on ne peut creuser
un boyau ou une tranchée sans en déterrer quelqu'un. Beaucoup
de tués ont été enterrés à même le parapet, peu profondément par
manque de temps; l'érosion pro-duite par les pluies les a peu à peu
découverts. Des pieds avec des restants de souliers, oule squelette
d'une main, sortent de la paroi, semblant vouloir vous arrêter au
passage pour mendier une sépulture ! Vision macabre qui fait
concevoir tout l'acharnement de la lutte gigantesque qui s'est
déroulée pendant de si lengs mois sur cette rive droite de la Meuse.
Le secteur d'Hassoule, dévolu au régiment, est .particulièrement
dur. XcerochAes aux pentes sud de la croupe qui, du col des Chambrettes, Va dans la direction des Jumelles d'Ornes, les tranchées
sont séparées du mouvement de teirain qui va du fort de Douau-
mont à Bezonvaux, par le ravin du Fond des Rousses, humide,
marécageux et parfaitement surveillé par les observatoires ennemis
de la plaine de la Woëvre et des Jumelles d'Ornes. Aucun mouvement n'est possible Ide jour; les ravitaillements de toute sorte né
peuvent être effectués que de nuit, à travers un terrain chaotique
où hommes et mulets glissent et tombent à chaquê pas, suries pistes
systématiquement battues au canon et à la mitrailleuse, et à travers les ravins où les obus à l'ypérite entretiennent méthodiquement une atmosphère empoisonnée. A Bezonvaux, dont il ne reste
que quelques pierres, les sections de garde blotties dans des caves
à moitié remplies d'eau ne peuvent, de,jour, mettre le nez dehors.
C'est le régime cellulaire à jet continu.
L'ensemble de la position constitue le terrain classique des coups
de main de l'ennemi; faciles à réussir en raison du peu de distance
séparant les' lignes adverses, de la position dominante de l'adver-
saire et de l'impossibilité de faire le vide dans le terrain attaqué,
par suite de cette autre impossibilité qu'est la traversée du ravin
des Rousses sous le violent tir d'encagement qui y est régulière-
57
ment dirigé pendant l'exécution des coups de main. Il y en a régulièrement un par semaine, quelquefois deux; ils réussissent chaque
fois, a-t-on dit aux nôtres à leur arrivée dans le secteur.
S'étant rendu compte de ces conditions éminemment défavo.
rables, voyant qu'il n'y a pas à compter sur le barrage de l'artillerie en raison de la grande proximité des lignes adverses, le
commandant du régiment fait, d-ès l'arrivée, régler le tir de toutes
les mitrailleuses de la position arrière sur le « No man's land » (terrain séparant les lignes adverses) et prescrit qu'au premier signal
demandant le barrage de l'artillerie, toutes ces mitrailleuses,
bloquées sur leur direction de tir, entreront immédiatement et
violemment en action.
Le 11 février, à 7h 15, l'ennemi tente un premier coup de main
sur le front du bataillon BASTIANI. Les mesures prévues donnent
leur résultat. L'ennemi ne peut aborder nos lignes; il est décimé
par le tir des mitrailleuses. Les quelques rares hommes qui ont
réussi à sauter dans nos tranchées sont immédiatement contreattaqués ; ils s'enfuient laissant entre nos mains 2 morts, qui nous
permettent d'identifier l'ordre de bataille des Allemands.
Le 12 février, nouveau coup de main, de plus grand style cette
fois. A 4h 50, trois « Stosstrupp », forts chacun de 60 à 70 hommes;
attaquent simultanément les trois points d'appui tenus par le
bataillon BASTIANI et la compagnie ROUSSEAU (5e). Nos barrages
de mitrailleuses font merveille. L'ennemi ne peut les traverser,
sauf sur le front de la compagnie ROUSSEAU, Où ils sont moins
denses; un des « Stosstrupp » entre dans nos lignes, mais une
contre-attaque l'en chasse aussitôt. C'est un grave échec pourles Boches, qui laissent entre nos mains 2 morts et 2 blessés. Les
nombreux cadavres reStés dans le « No man's land » attestent l'excellent travail de nos barrages de mitrailleuses, déclenchés avec
une instantanéité et dirigés avec une précision qui sont tout à l'honneur de nos braves mitrailleurs. L'ennemi s'aperçoit que son stand. de coups de main à. changé
d'allure. En deux jours, il vient d'essuyer deux graves échecs, et soà
ardeur en est singulièreinent refroidie; il va dorénavant se tenircoi pendant tout un grand mois.
Dans la nuit du 24 au 25 février, le régiment passe le secteur
d'Hassoule au 139e R. I. et prend le secteur d'Hardaumont qui lui,
est contigu au sud.
Le 'séjour dans le secteur d'Hassoule lui a coûté :
1 officier et 15 hommes tués,
2 officiers et 48 hommes blessés.
58
Après cette rude existence dans le secteur d'Hassoule, le secteur
d'Hardamnont est vraiment reposant. Faisant face à l'est, dominant la plaine de la Woëvre, sur laquelle il a des vues très étendues, il se prêterait à une défense facile au cas d'une attaque que
l'éloignement des positions ennemies et la difficulté d'aborder
les pentes des Hauts de Meuse rendent tout à fait improbable.
Les bombardements sont peu sévères et le travail entrepris pour
achever l'organisation défensive est aisé.
A partir du 15 mars, le bombardement ennemi augmente subite.
ment de violence, notamment entre la rive droite de la Meuse
et Bezonvaux. L'artillerie lourde à longue portée intervient avec
beaucoup d'activité sur les arrières, Verdun, le Fauhoug Pavé,
2 heures, de forts contingents ennemis attaquent les compagnies
GUILHEM et ROUSSEAU (2e et 5e). Ils sont repoussés.
A partir du 18, le secteur redevient très calme; on travaille
beaucoup pour en terminer l'aménagement jusqu'au 3 mai, date
à laquelle le régiment relevé par le 165e R. I., gagne en chemin de
fer la région sud de Bar-le-Due, où il est mis au repos.
Le séjour dans le secteur de Bezonvaux lui a coûté au total
' 1 officier et 22 hommes tués,
7 officiers et 512 hommes blessés ou intoxiqués.
Belleray et Dugny.
Le 16, coup de main ennemi sur le secteur d'Hassoule, tenu par
le 92e R. I., qui subit des pertes sévères; l'intensité du bombarde-
ment demeure très grande; le 20, après une journée très agitée
et une augmentation de la violence de son bombardement, l'ennemi passe à l'attaque après un marrnitage par torpilles vraiment
impressionnant sur tout le secteur d'Hassoule, tenu par le 92e R. I.,
lequel subit de nouveau des pertes très sévères. Toute cette journée
du 20 est marquée par un bombardement furieux. Serait-ce encore
sur Verdun que va se produire la grande offensive allemande annoncée pour le début du printemps?
La journée du 21 est calme, et nous apprenons que c'est sur lé-.
front où il a opéré sa fameuse retraite stratégique de 1917 que l'ennemi lance sa nouvelle ruée, clans ce secteur de Saint-Quentin que
le régiment a organisé il y a de cela huit mois.
Le régiment reprend le secteur d'Hassoule à partir du 28 mars;
l'ennemi, qui désire maintenir nos forces sur le front de Verdun,
-cherche à nous tenir sous la menace d'une attaque; le ler avril,
puis les 5, 6 et 9, des bombardements très violents, contenant une
forte proportion d'obus toxiques, sont exécutés sur tout le secteur.
La carrière d'Alsace est particulièrement prise à partie par les obus
de 210 à l'ypérite. Malgré toutes les précautions prises, le nombre
des intoxiqués est considérable.
Relevé dans la nuit du 12 au 13 avril par le 139e R. I., le .121e
va occuper le secteur VauxDamloup, au sud du secteur cl'Ilar,daiimont. Le secteur est réputé comme très calme, mais, dès notre
.arrivée, l'activité de l'artillerie augmente progressivement jusqu'au
17, où, pendant toute la journée, les Allemands exécutent un tir
lent, mais continu de destruction par obus de 105 et de 150. Vers
LA BATAILLE SUR L'OURCQ
Confortablement installé dans de très bons cantonnements, au
sud de Bar-le-Due, à Guerpont (état-major et 3e bataillon), Culey
(2e bataillon) et ReFson (ler bataillon), le régiment se repose de la
dure période passée dans le secteur de Bezonvaux; il reçoit des
renforts qui comblent ses pertes et reprend sans tarder l'instruction.
La première ruée allemande de 1918 a été contenue; on sait que
l'ennemi en prépare une deuxième, que l'on attend dans la région
d'Amiens. Le régiment est prêt; le 16 mai, il s'embarque à
Longeville, pour débarquer le 17 à la gare de l'enquières, d'où il
gagne en deux étapes le cantonnement de Bougainville (état-major,
ler et 3e bataillons) et Briquemesnil (2e bataillon).
L'instruction est aussitôt reprise, et des manoeuvres avec chars
d'assaut permettent aux cadres et aux hommes de se familiariser
avec l'emploi de ces nouveaux engins.
Le 27 mars, la grande attaque allemande s'est déclenchée sur
le Chemin des Dames; la poussée ennemie a rompu le front en ce
point et gagne rapidement vers le sud, menaçant Meaux et Paris.
La 26e division repart aussitôt pour s'embarquer dans la région
sud-ouest d'Amiens. Le 121e prend le train à Prouzel et file dans
la direction de Paris, puis de Meaux. Au passage à Pantin, pendant
un assez long arrêt, on entend toutes les vingt minutes les éclatements des obus des fameuses « Berthas ». Les nouvelles que l'on
prend au passage n'ont rien de réconfortant. Toutes les positions
au nord de Soissons ont été enfoncées, les dernières réserves de
la Vie armée ont fondu dans la bataille; seul un réseau de cava-
--
60 »
lerie, reculant pied à pied, combattant avec acharnement, ren-
seigne le commandement sur la progression de l'ennemi, dont les
avant-gardes atteignent une ligne passant approximativenaent
«par Latilly, Neuilly-Saint-Front et Chouy.
Il n'y a pas un moment à perdre. La 26e division, mise à la dispo-
sition du 2e corps de cavalerie, a pour mission de s'opposer à la
mairche des corps allemands, dont le mouvement sur Paris par la
vallée de l'Ourcq se dessine maintenant de façon très nette. Elle
s'établira à hauteur de Trotisnes, puis attaquera dans la di:ection
de Chouy.
Aussi, dès son arrivée, ses éléments vont-ils être jetés successivement dans la lutte. Le premier de tous est le bataillon KREMPP
(2e du 121e); il reçoit mission de couvrir le débarquement de la
division. Le flanc droit appuyé à l'Ourcq, soutenu dans sa marche
en avant par quelques autos-mitrailleuses, il se porte en hâte sur
Troiisnes, où il s'installe face à l'est. Sa situation est difficile ;' il n'a pas de liaisons latérales, plus
de cavalerie en avant et, comme pour briser le iessort et l'allant,
de ses hommes, il assiste pendant sa marche en avant au lamentable
spectacle de longs ' convois de voitures fuyant devant l'avanee
allemande. Mais, loin de démoraliser ses vaillants poilus, ce spectacle
excite au contraire leur ardeur. et leur résolution d'arrêter le flot
ennemi. Le 121e arrive; le Boche ne passera pas.
D'ailleurs, le contact avec lui s'établit aussitôt. Les patrouilles
envoyées des deux côtés se heurtent et se fusillent, mais aucune
attaque ne marque cette journée du 31 mai, pendant laquelle le
bataillon KREMPP, tâté par les éléments avancés des deux premières
divisions de la Garde, n'en supporte pas encore le choc.
Entre temps, Faat-major et la C. H. R.,'débarqués à Esbly, sont
acheminés en autos sur La Ferté-Milon, où ils arrivent le le' juin
à 4 heures. Le le' bataillon arrive à son tour à 14 heures ; le 3e
ne rejoindra que dansla nuit du ler au 2.
Pendant la nuit du fer au 2, deux bataillons du 139,, dirigés en
hâte, dès leur débarquement, sur le terrain de la lutte, encadrent le
bataillon KREMPP; au sud, le bataillon RUNACHER tient le front
entre le pont sur l'Ourcq à Troi3snes et Mosloy; au nord, le bataillon
DUPLOUY (2du'139e) couvre le flanc gauche du bataillon KREMPP
dans la région de Silly-la-Poterie et de la Maison forestière de Mortefert.
Le le" juin, dès 8 heures, Troi;snes est l'objectif d'attaques successives de l'ennemi, qui convoite ce point de passage important.
La première se déclenche à 8 heures précises. Une première recon-
61
naissance forte de 25.:à 30 hommes commandés par deux officiers,
débouche du Buisson de Cresnes et tente d'aborder le village.
Prise sous le feu de la section de mitrailleuses DELPRAT, de la C. M. 2
et de la 6, compagnie (DE LARMINAT), elle regagne précipitamment
l'abri du Buisson de Cresnes, laissant sur le terrain des morts et une
mitrailleuse.
A 81130, nouvelle attaque, plus nour,..ie cette fois et appuyée
par de violents tirs de mitrailleuses partant de la lisière du Buisson
de. Cresnes. Elle est brisée par le feu de nos Hotchkiss et de nos fusiliers qui, sans se soucier du feu ennemi, se découvrent, visent juste
et abattent les fantassins ennemis qui regagnent en hâte le couvert
du Buisson de Cresnes.
A43 heures, l'attaque est reprise; elle durera tout l'après-midi.
L'ennemi débouche en force de Noroy-sur-Ourcq, un bataillon au
moins,
et se dirige sur la cote 98. Nos mitrailleuses le prennent
immédiatement sous leur feux et arrêtent net sa progression. Il
stoppe un instant et reprend peu après sa marche en avant, opérant cette fois par infiltration entre lqs bois et l'Ourcq. A 16 heures,
il passe à l'assaut, mais, grâce à un important dépôt de munitions
trouvé dans le village, nos mitrailleuses sont largement approvisionnées et font des ravages e ffrayants dans les rangs ennemis, qui,
cloués au sol, ne peuvent avancer d'un pas.
A 18 heures, le calme se rétablit. Les positions sont intégralement
maintenues; le brave 2e bataillon a calé l'avance boche, et la nuit
n'est troublée que par dés bombardements dirigés systématiquement sur les carrefours.
Le 2 juin, le 1er bataillon, mis à la disposition du _lieutenant-colonel ADAM, commandant le 139e R. I., pour une attaque sur leBuis-
son de Cresnes et Noroy, se porte, par Saint-Waast, sur Troijsues
et la vallée de la Savières, au nord de ce village. Il doit être encadré
à droite par le bataillon RUNACHER, du 139;à gauche par le bataillon DUPLOUY, du même régiment.
L'attaque part à 141130. Les trois bataillons rivalisent d'ardeur
et se portent résolument à l'assaut. Les unités de première ligne
du bataillon 1ANSON pénètrent dans le bois, mais se heurtent à
l'intérieur à une solide résistance ennemie. Les sections du lieutenant SARTIN et de l'adjudant VIDAL: sont encerclées, mais parTiennent à se dégager grâce à la vaillance de tous, et particulièrement à celle de leurs chefs, qui tuent à coups de revolver plusieurs
ennemis 'et commandent leur troupe avec un imperturbable sangfroid. La section BOULICOT (3e compagnie), un moment arrêtée
par les mitrailleuses, les réduit une à une et progresse hardiment.
62
63
Le caporal LouN s'empare d'une d'entre elles et la t'apporte dans
quernent, une formidable attaque allemande se déclenche sur
Troësnes et le terrain compris entre ce village et Mosloy.
L'attaque est accompagnée d'un bombardement d'une violence
inouïe. De fortes escadrilles d'avions volant bas,- parmi lesquelles
la fameuse escadrille e tango e de l'as allemand TON RICHTOFFEN,
attaquent nos lignes et nos arrières à la mitrailleuse et à la bombe;
sur tout le front des
et 3e bataillons la lutte fait rage.
nos lignes.
L'ennemi contre-attaque avec fureur; les unités du bataillon
JANSON résistent sur place et maintiennent la possession du terrain conquis. L'effort des Allemands porte surtout sur le bataillon
KREMPP, dans la direction de Troiisnes.. La demi-section ROUFHANGE (6e compagnie) .enraie la progression des ennemis qui
s'avancent sur elle et perd la moitié de son effectif par balles à la
tête.
La section du sergent PRIVAT fait des prodiges de valeur et
contient brillamment l'ennemi, bien appuyée par les feux de mitrailleuses de la section DELun4T, laquelle, quoique prise à partie
par un canon d'accompagnement allemand, n'hésite pas à se porter
en avant pour avoir un meilleur champ de tir et mieux accomplir
sa mission. La compagnie ROUSSEAU (5e), soumise à un violent tir
de minen, résiste superbement et fait des prisonniers. Nos mitrailleuses tirent avec rage; les corvées supplémentaires de pourvoyeurs chargées de los alimenter sont sur les dents; les ennemis
tombent par grappes : c'est un carnage sans nom. Le tireur JÀcQUET, de la section do mitrailleuses AUGOT, imperturbablement
calme, l'ceil à la ligne de mire, abat des sections entières, grâce
à la précision de son tir. On aura une idée, du feu infernal de nos
mitrailleuses en sdngeant que la compagnie du 2e bataillon a tiré
120.000 cartouches dans cette seule journée du 2 juin. L'élan ennemi est brisé; des cadavres sans nombre jonchent le iol; le Boche
n'a pas avancé d'un pas.
Pour faire face à la situation critique résultant de l'avance
rapide des Allemands du 27 au 31 mai, le général commandant la
division a dû engager dans la bataille les différents bataillons de ses
trois régiments au furet à mesure de leur arrivée et sans souci des
liens organiqoes. Le 2 au soir, la situation semblant plus calme,
il prescrit des mouvements de relève destinés à mettre de l'ordre
dans les régiments et à les regrouper sous le commandement de leurs
chefs respectifs,
En conséquence, le bataillon FLORENTIN est acheminé sur Mosloy, avec mission de tenir le terrain entre ce village et le pont sur
l'Ourcq, à Troët3nes; dans la nuit du 2 au 3, le bataillon 'tlArtsoN
doit relever, *à Trolisnes, le bataillon KREMPP, qui viendra ensuite
s'établir à Saint- Waast à la disposition du lieutenant-colonel Bou'ac.
dont le poste de commandement a été fixé en ce point.
Le 3 juin, à 4 heures, les relèves prescrites ne sont pas terminées
et le bataillon KREMPP n'est pas arrivé à Saint- Waast quand, brus-
A Trolisnes, le ter bataillon est sérieusement menacé d'encerclement et tous font preuve de la plus héroïque bravoure. Les
Allemands, fauchés par le tir des mitrailleurs, des fusiliers et aussi
des voltigeurs qui, insoucieux du danger, se découvrent et se mettent
debout pour mieux voir, ne peuvent aborder Troiisnes; leur offensive sur le village est brisée net; ils se réfugient à nouveau sous le
couvert du Buisson de Cresnes.
Au sud de l'Ourcq, la section MICHY, de la 11e compagnie, etl a
section de mitrailleuses FERRAGU, de la C. M. 3, sont prises à 'partie
par une auto-mitrailleuse et mises hors de cause. La liaison est
rompue entre le pont sud de Treiisnes et le bois à l'est de Mosloy;
l'ennemi s'engouffre dans le couloir qui vient de se créer et gagne
le bois de Saint-Waast.
Au sud, vers Mosloy, il est contenu par la lie compagnie, sous
s
le commandement du lieutenant TOUCAÀ, dont l'action personnelle
électrise toute son unité, et par la compagnie FOURTIER (9e)
sous-lieutenant Paousr vient très opportunément prolonger à
gauche la compagnie Touc4s et protéger le village de Mosloy
de l'encerclement qui le menace. Cet officier fait preuve, en même
temps que de qualités de bravoure bien connues, d'une habileté
manoeuvrière et d'un sang-froid sup-erbes. La section MONTRIGAUD, restée très en avant et presque cernée, se défend avec achar-
nement et réussit à se dégager dans la soirée. Tout le 3e bataillon
se bat furieusement, cause à l'ennemi des pertes sévères et tient
ferme sur ses positions.
Les Allemands ont progressé dans le bois de SainteMaast; ils
atteignent la lisière ouest, d'où ils débouchent à moins de 300 mètres
du poste de commandement du lieutenant-colonel, dont l'accès
devient impossible sous le féu de leurs mitrailleuses et qui risque
d'être rapidement enlevé. Les batteries du 3e groupe du 16e R. A.
C. situées à proximité 'sont égalemerit sous le feu des mitrailleuses
légères. La situation devient très critique et le bataillon KREMPP
n'arrive toujours pas.
En hâte, les éléments du''' poste de commandement, téléphonistes, radios, cyclistes, sautent sur leurs armes et garnisSent la
64
lisière est de Saint-Waast; les artilleurs lâchent leu.'s canons pour,
prendre le mousqueton, et la fusillade commence quand arrive
la section du lieutenant VILLARD, avant-garde du bataillon
KREMPP. Les hommes sont exténués, fourbus par les trois jours
de durs combats qu'ils viennent de soutenir si héroïquement
'à Trames, mais ce sont des vaillants, et leur chef un homme que
rien n'arrête. La section, à laquelle le lieutenant-colonel vient dire
ce qu'il attend d'elle, se lance immédiatement sur le bois de SaintWhast, dans un élan magnifique et y engage une lutte pied à pied
-et corps à corps que vient étayer le reste de la compagnie SCHERER
qui, sous l'énergique impulsion de son chef, aborde le bois de Saint-
Waast avec une décision et un élan vraiment splendides. On ne
sent
plus la fatigue ; de nouveau les muscles se tendent, lus éner, .
gres se décuplent, l'émulation renalt. L'ennemi commence à reculer, talonné de près par cette belle unité.
Successivement arrivent les autres compagnies du bataillon
KREMPP ; elles sont immédiatement lancées dans le bois. La rction
PROIJDHON, de la 6e compagnie, a son effectif réduit de plus de moitié par le feu des mitrailleuses légères; elle les fait taire rapidement.
Le caporal SARRE en muselle une à lui tout seul et, se lançant à
l'assaut, met en fuite un groupe de plus de 20 Allemands qu'elle
accompagnait. A midi, après une lutte sévère, le bois est entièrement nettoyé et les compagnies victorieuses en garnissent la lisière
est.
On ne saurait trop louer le commandant KREMPP et ses compa-
gnies pour cette énergique intervention, dont le- résultat fut de
rétablir une situation devenue très critique et d'empêcher l'en-
nceuvrière, dirige toute une série «actions locales avec une maîtrise parfaite, l'ennemi est méthodiquement refoulé et la communication par le pont sud de Trasnes est rétablie.
L'échec de l'ennemi devant la 26e division est complet. Depuis
le 31 mai, il n'a pas pu faire un pas en avant. Les braves du 121e,
comme leurs camarades des 92e, 1390 et 16e R. A. C., savaient
qu'ils défendaient le coeur de la France; l'effort ennemi s'est brisé
devant l'infranchissable barrière que leur énergie, leur mordant
et leur inlassable ténacité ont dressée en face de lui. Ils lui ont
infligé des pertes sévères, lui ont pris des mitrailleuses, fait des prisonniers et donné la plus rude leçon que puisse recevoir une troupe
ivre d'une victoire facile, lancée à la curée avec l'illusion que tout
cédera définitivement devant elle.
Du 4 au 19 juin, le régiment tient le secteur de Ttotisnes, qu'il
organise FOUS les bombardements que ne lui ménage pas un ennemi
dépité de son échec et furieux de la rude leçon qu'il a reçue..
Le 19 juin, relevé par le 9e R. 1., il est embarqué en camions
automobiles et vient stationner dans la région de Mesnil-Anbry
au nord de Paris.
Au cours de ces rudes combats, il a perdu
12 officiers et 433 hommes, soit
4 officiers et 59 hommes tués,
8 officiers et 274 homme' blessés,
1 officier et 60 hommes disparus.
est cité à l'ordre du corps d'armée (Voir le motif de la citation
à la fin de l'Historique.)
nemi d'arriver à.-"La Ferté-Milon, dont la perte am ait eu des conséquences incalculables. Ce beau bataillon a subi de grosses pertes,
mais rien n'a pu arrêter l'élan de ses hommes cependant exténués.
par trois jours de voyage, suivis de trois autres jours d'une lufte
sans trêve et d'une relève exécutée de nuit sous des bombardements impressionnants.
A partir de ce moment, la ruée ennemie sur Paris par La FertéMilon et la vallée de l'Ourcq est arrêtée. Rebuté, saigné à blanc
par les perteS subies, le Boche ne tentera plus rien. A partir du 3,
le lieutenant-colonel entreprend de le refouler peu à peu pour dégager le pont sud de Trasnes et mettre fin'à la menace d'encerclement que l'avance ennemie sur la rive gauche de l'Ourcq laisse
peser sur le village et le fer bataillon qui l'occupe. Grâce à l'aide
-
efficace du 16e R. A. C. et du bataillon BESSE du 92e dont le chef,
un ancien du 121e, connu pour son mordant et son habileté ma-
LE SECTEUR DES KCEURS
Le 25 juin,. embarquement en chemin de fer à L'Isle-Adam,
et le 26, -débarquement à Mussey d'où l'on gagne la région de
Lisle-en-Barrois.
Trois jours après, le régiment relève, dans le secteur des liurs
et de Han-Binée, le 325e R. I.
Secteur des plus calmes et fort agréable. Les bataillons de première ligne, installés à Kceur-la-Grande et Koeur-la-Petite, détachent des compagnies dans la plaine herbeuse où la Meuse
son cours lent et sinueux. Les postes sont confortables, ledéroule
canon
reste à peu p .ès muet des deux côtés. Pas de minenwer fers,
de
grenades à fusil, de tourterelles » et autres engins agaçants. En
l'Import. DU 121°
5
-
66
-
face, perché sur son piton, le fort du Camp des Romains domine
la vallée de la Meuse, témoin gênant d'où l'observateur boche guette
tous nos mouvements. Pour l'instant, il semble vide, et c'est en
vain que nos observateurs, l'oeil à la jumelle, observent les parapets avec la plus méticuleuse attention. Impossible de découvrir
âme qui vive, et cependant le guetteur allemand veille. Qu'un détachement important se montré en un point quelconque de la plaine,
une rafale de 77 arrive sans retard, copieuse et précise. Toutes
précautions sont d'ailleurs prises; les routes et les pistes sont habilement camouflées et grâce à ce maquillage savant, on peut, presque
partout, se promener facilement sans être astreint à user du
boyau.
En arrière, dans là forêt des Kceurs qui couvre les hauteurs bordant la rive gauche de la Meuse, le bataillon de réserve, installé
dans de bons abris, travaille à l'établissement d'une ligne arrière
qui court du nord au sud dans la forêt des Kceurs; le travail est
facile, la futaie procure une ombre fraiche et épaisse, l'eau est
abondante, le calme complet. Période reposante après les dures
journées de Verdun et de Trasnes.
Les beaux jours passent vite. Le 19 juillet, le régiment, relevé
par le 88e R. I., gagne en camions automobiles la région de Giéry
et Salmagne, près de Bar-le-Duc. Il doit se tenir prêt à être embarqué en chemin de fer. La nouvelle ruée allemande s'est produite le 15 juillet sur le front de l'armée GOURAUD, qui tient magni-
fiquement pendant que, le 18, l'armée MANGIN commence cette
foudroyante contre-offensive qui va être le début de notre victoire.
Sans doute, le 121e et la 26e division vont-ils aller l'alimenter. On
sait que le Boche recule, les plus beaux espoirs sont permis.«
21, l'ordre arrive d'aller relever la 17e D. I. dans le secteur
de Troyon. On repasse la Meuse et, le 24 août, le régiment se retrouve
en secteur entre le bois des Chevaliers à gauche et la Meuse à
droite.
Les trois bataillons sont en ligne, car le terrain que doit garder
le régiment est vaste (plus de 8 kilomètres de front). Sauf au
saillant des Mélèzes, point de friction assez délicat, les lignes adverses sont suffisamment distantes pour que les gros minen et
autres engins de tranehées ne puissent entrer en jàt. Les abri sont
nombreux et bien aménagés, le secteur est tranquille, si tranquille que la densité "d'occupation en est bientôt réduite et qu'un
bataillon, le fer, est reporté sur la rive gauche de la Meuse, pour
travailler à l'organisation d'une deuxième ligne entre Domeevrin
et Woimbey.
67
Peu à peu arrivent successivement des canons de gros calibre,
qui, fort discrètement, pour ne pas éveiller l'attention de l'ennemi, s'installent de toutes parts dans des positions bien cachées
aux vues des avions adverses. Nous savons ce que cela veut dire;
la fameuse hernie de Saint-Mihiel va, sans doute, être bientôt
opérée.
Dans la nuit du 30 au 31 juillet, le poste d'Arras, tenu par la
compagnie SCHERER (7e), est attaqué par un fort Stosstrupp. Nous
avons deux hommes tués, mais les Allemands s'en retournent
bredouilles et sans pouvoir emmener le prisonnier qu'ils convoitaient.
L'existence de secteur continue sans que l'ennemi manifeste
son activité. De temps en temps, comme pour nous rappeler qu'ils
sont encore là, les Allemands envoient quelques rafales de 77 sur
Seuzey, Rouvrois et Lacroix-sur-Meuse, pauvres villages, autrefois florissants et qui ne sont plus maintenant qu'une réunion
de murs branlants, de maisons éventrées et de jardins où des orties
géantes ont remplacé les arbustes et les fleurs. On arrive à s'y
installer tout de même, tant bien que mal, en utilisant quelques
caves que l'on renforce contre le bombardement possible avec des
madriers et des matériaux de démolition, revêtement très suffisant contre le 77 et le 130, nos seuls visiteurs.
Dans la nuit du 7 au 8 août, la compagnie PIAT (10e) exécute
habilement un coup de main sur la tranchée ennemie située en face
du saillant des Mélèzes. Le sous-lieutenant RIBOULET le conduit
avec audace, arrive sans être éventé à quelques pas de deux sentinelles allemandes qui vont être enlevées. RIBOULET saute le premier dans la tranchée, s'empêtre dans un saucisson de baibelé
qui en obstrue le fond, et-ne peut retenir un juron de dépit qui
donne l'alerte aux deux Boches. Ceux-ci font feu et se replient
rapidement. Le sous-lieutenant RIBOULET est blessé, légèrement
d'ailleurs, et doit rentrer brechinille, plus marri d'avoir manqué
de si près ses deux Boches que de sa propre blessure.
A partir de ce moment, dans un but d'identification, les coups
de main se succèdent sans interruption. Le sous-lieutenant BARNÉRIAS, puis le sous-lieutenant FAU les conduisent. avec beaucoup
d'ardeur et de décision. Mais les réseaux allemands sont épais,
il y en a de nombreuses rangées successives et, malgré les précautions prises, le bruit des cisailles donne chaque fois l'éveil à l'ennemi qui fait le vide, non sans avoir, au préalable, déclenché unevive fusillade. Le 20 août, le sous-lieutenant FAU est blessé aven
cinq de ses hommes.
f
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L'ENLÈVEMENT DE LA COTE 322 ET DE SAINT-MIHIEL
Le 2 septembre, la situation se ,précise. La fameuse hernie de
Saint-Mihiel va être réduite et un rôle important est dévolu au
121e dans cette opération. Un de se S bataillons doit attaquer la
cote 322, le bastion qui couvre Saint-Mihiel au nord; ce bataillon
sera ensuite dépassé par un autre qui encerclera Saint-Mihiel en
occupant les hauteurs à l'est et fera ainsi tomber la ville entre
nos mains.
Au bataillon JANSON incombe la tâche d'enlever la cote 322,
au bataillon. Florentin, celle de compléter l'encerclement de SaintMihiel en occupant La Chapelle-Sainte-Marie, puis le bois Moreau
et la tranchée Hassoule, et en cherchant la jonction avec le 92e R. I.
l'investissement de Saint-Mihiel par l'est en occupant la tête dix
ravin de La Vaux-Racine, puis le bois Moreau.
Les mitrailleuses ennemies installées dans les tranchées de
Constantinople et d'Aidin et à la tête du ravin de la Vaux-Racine
sont très actives. Elles sont attaquées par les groupes francs sous
la direction du capitaine PIAT et successivement réduites au silenceà coups de grenades et de V. B. Fort bien soutenues par l'artillerie
du groupement PELLEGRIN, qui aveugle avec beaucoup d'à-propos
les résistances latérales, les unités du bataillon FLORENTIN pro-
gressent méthodiquement et, à 15 hem es, les tranchées de La
Chapelle-Sainte-Marie sont nettoyées. Continuant sa marche, le
qui attaque clans la direction sudnord à ]'et du fort du Camp
bataillon atteint, à 19 heures, le bois Moreau, ayant ainsi terminésa mission, fait des prisonniers et capturé des mitrailleuses.
La nuit se passe sur les positions conquises. Le 13 au matin, le
sergent LATRAN, de la 11e compagnie, pousse jusqu'au bois de la
Petite-Pitancerie une reconnaissance habile et audacieuse et ramène
dés prisonniers et deux mitrailleuses qui, par la suite, auraient
considérablement, gêné le mouvement des bataillons JANSON et.
de départ, face à la cote 322 et le 12, à 9 heures, l'attaque est
FLORENTIN.
des Romains.
Les préparatifs d'attaque sont vivement poussés; le 11 septem.1re, le bataillon JANsori (1er) vient se placer dans les tranchées
lancée.
Les compagnies LEBEA U (lre) et GUILIIEà1 (2e) escaladent rapidement la pente de la cote 322 et abordent la première ligne allemande, malgré la difficulté éprouvée pour traverser les réseaux
épais qui la couvrent et qui n'ont pas été détruits par le feu de notre
artillerie. Mais, la veille, les groupes francs du régiment, sous la
direction du lieutenant VILLARD, ont pratiqué des brèches à la
cisaille et les compagnies de tête sont heureuses de trouver ces pas-
sages, qui leur permettent un accès relativement facile dans la
Le lendemain matin, la marche est reprise dans la direction de
l'est, ve.'s Senonyille et Varvinay; elle s'effectue sans que l'on rencontre de résistance; quelques prisonniers sont faits dans les bois
et, le 13 au soir, l'opération sur Saint-Mihiel est terminée Le 121e
a fait 84 prisonniers, pris 15 mitrailleuses, 3 minenwerfer et un
butin considérable.
La nouvelle arrive que les Américains ont progressé assez avant
dans la Woëvre; la menace sur Verdun, que constituait la hernie
de Saint-Mihiel, est définitivement conjwée.
-
première tranchée ennemie.
Les Allemands ne réagissent qu'avec leurs mitrailleuses; elles
sont rapidement et successivement réduites à. la grenade et au
V. B. et les compagnies s'organisent aussitôt sur le terrain, assez
gênées dans cette opération par le feu des mitrailleuses ennemies
en position à La Chapelle-Sainte-Marie et dans la région à l'ouest
du ravin Vauxel-des-Rémis. A 91130, le bataillon JANsoN a atteint
tous les objectifs assignés, capturant une soixantaine de prisonnierà
et plusieurs Mitrailleuses.
Devant le succès de cette première opération, le lieutenant-colonel
BOURG donne au commandant FLORENTIN l'ordre de se porter
immédiatement à l'attaque de la cote Sainte-Marie et d'achever
LA WAVRILLE ET LE BOIS DES CAURES
Deux jours se passent au repos à Senonville et Varvinay, après
lesquels le régiment vient cantonner dans la, région Woimbey,
Camp Siben. De là, il est acheminé sur les camps de La Béholle
et du Tremblay, pour venir finalement cantonner dans la banlieue
ouest de Verdun aux casernes Jardin-Fontaine et Niel, aveC un
bataillon à Montgrignon.
Une puissante attaque américaine est déclenchée, le 26 septembre,
sur la rive gauche de la Metee et obtient de brillants résultats.
73
nones pa:,. les feux des mitrailleuses sous abris bétonnés, sans que
mitrailleuses soient détruites.
Du 12 au 15, chacun reste sur ses positions et le terrain
conquis
s'organise sous une réaction violente d'artillerie et de feux de mitrailleuses.
Le 15, l'attaque est reprise par des unités américaines qui ont
relevé lé 77e R. I. Elles sont appuyées par des chars d'assaut,
mais
cette attaque est brisée comme les précédentes, tous les char,
d'assaut restent sur le terrain et sont mis hors de combat. L'ennemi attache trop d'importance au piyot de sa retraite générale
pour ne pas le défendre avec le plus farouche acharnement et les
opérations offensives sont momentanément suspendues.
Du 8 au 20 octobre, le régiment a perdu
2 officiers et 50 hommes tué.,
3 officieri et 208 lic,mmes blessés, 4 disparus.
Le séjour en secteur se prolonge jusqu'au 3 novembre. Relevé
par des unités américaifies, le régiment s'achemine rapidement
vers la région de Nancy, où il doit prendre part à la grande attaque
CITATIONS DU 121. B. I.
10 ORDRE N0196- DU 10. C. A., DU 18 NOVEMBRE 1916
(transformée en citation às l'ordre de l'armée le 28 janvier 1918).
« Sous le commandement du lieutenant-colonel BOURG, au cours des
attaques des 4 et 6 septembre 1916, a, grâce à une parfaite coordination
des efforts de tous, enlevé tous les objectifs a signés à son effort, faisant
preuve d'autant d'ardeur et de bravoure que d'ordre et de cohésion.
Pendant une période consécutive de dix jours, sous un bombardement
continu, a témoigné des plus solides qualités d'endurance et de fermeté.
rejetant les contre-attaques de l'ennemi et maintenant intégralement ses
conque tes. »
projetée en Lorraine. Il effeetùe de rudes étapes au cours desquelles,
malgré le manque d'entraînement à la marche, il fait preuve de
son endurance habitrielle et ne laisse pas un traînard.
Arrivé le 8 à Maron, sur les bords de la Moselle, il s'installe au
cantonnement et se prépare à l'offensive projetée. Le 11 novembre,
à 6 heures du matin, la nouvelle de la signature de l'armistice
est connue. La dureté dés conditions imposées à l'ennemi fait comprendre à tous la grandeur de la victoire. La joie est grande, elle
se manifeste avec une dignité parfaire.
La guerre est terminee pour mitre vaillante phalange. La lecture
de cet historique forcément ,succinct donnera une idée de la
deur et "de la continuité de-l'effort qu'elle a fourni. Jamais granne s'est
manifestée la moindre défaillance. Tenace, inlassable dans l'effort,
animé du plus haut esprit de devoir, discipliné, ardent et fougueux à l'assaut, inébranlable dans la défensive, stoïque sous les
bombardements, subissant avec, la plus parfaite abnégation les
cruelles misères matérielles, notre beau 121° a grandement honoré
son drapeau.
Que tous ceux qui ont combattu dans ses
rangs gardent au cur
la légitime fierté de lui avoir appartenu!
2. ORDRE N. 900 DE LA II. ARMÉE DU 20 SEPTEMBRE 1917
Le 20 août 1917, sous le commandement du lieutenant-colond
BOURG, a enlevé le plateau de Pommerieux à l'ouest de la cote 304,
et progressé jusqu'au bois Camard, subissant des pertes élevées sur
un espace balayé par l'artillerie ennemie, et pris de flanc par les mitrailleuses. S'est cramponné au terrain conquis, s'y est organisé malgré les
plus violentes contre-attaques et a continué à progresser en enserrant
de plus en plus les défenseurs de la position ennemie. A participé, le
24 août, à l'enlèvement de la cote 304 et a atteint ses objectifs définitifs.
Est resté sur le champ de bataille du 17 août au 30 août, faisant preuve
d'une endurance remarquable. »
30 ORDRE N. 441 DU 2e CORPS DE CAVALERIE, DU 17 JUILLET 1918
Intervenu dans la bataille le 31 mai, en débarquant du chemin de
fer, après un transport en autos-camions, a maintenu intégralement
le front qui lui était confié de Troësnes à Mosloy sur lequel est venu ce
briser l'effort réitéré des régiments appartenant aux deux premières
divisions de la Garde allemande. »
-
ÉTAT NOMINATIF
DES
OFFICIERS, SOUS-OFFICIERS, CAPORAUX ET SOLDATS
DU 12 1e RÉGIMENT D'INFANTERIE
TUÉS OU DÉCÉDÉS DES SUITES DE LEURS BLESSURES
NOMS ET PRÉNOMS
' GRADE
NOMS ET PRÉNOMS
ORADE
OFFICIERS
BbnistAnn (Ferdinand-Aug.). CIt.. de bat. BALuuzAT (Gilbert) . .
LAVERGNE (Jean-Élie) . . .
BARRET (Jean-Baptiste). .
Ro Y (Jean-Baptiste-Aimé) . Command. BORDY (Jean-Joseph). .
BABIE (Prosper)
Capitaine BONNEL (Louis-Fleuri-M.).
.
.
.
Bo ICHON (Pierre-Marie). . .
CAPOROSSI (André). ._
.
CHANARD DE LA CHAUME
.
DARRIGOL (Jean-André).
DUMONTAIS (Charles). .
GOUPIL (René-Georges).
.
.
JounmAc (François-René).
LORCERY (Lucien)
PALLUAT DE BESSET (J.-J. O.)
MAIRE (Claude-Émile) . .
MANctù (Jean-Charles) . .
MAZOIT (Louis-Alfred) .
M/NGASSON (Alexandre-A.)
POULLET (Charles-Léon) .
PETIT (Edmond-Jean) . .
ROLAND (Georges-Jean). .
SAINT-LÉGER (Joseph-N.).
SUCHAIRE (Louis-M.-C.). .
SOUDY (Marius-Auguste) .
THÉBAULT (Armand-Fr.) .
ROBERT (Félix-Joseph-H.).
TRIMOUILLE (Émile)
.
.
Lieuten.
.
CLERC (Louis-Victor). .
GAY (Joseph)
LUCIEN-BRUN (Paul) .
MARTIN (Joseph).
Mùcn (Charles-Alfred-L.) . .
NICOLAS (Jean-Claude-L.-L.).
PARROT (Jean-Joseph) . . .
.
.
.
REMONDET (Abel-Paul-Léon).
TRABUCCO (Jean)
AVIGNON (Charles-Al. Th.) .
.
.
î
.
.
.
.
.
.
.
.
.
uctinun (Antoine)
.
DE LANTY (Marcel-Ch.) .
SARGENT (Fernand) . . .
THOUSSING (Paul-Eugène).
DE LA GRANGE (Albert-M.)
BAYLE-SAINT-SETIER (M.).
.
CHAIX (Adolphe).
.
.
.
GIVROL (Pierre)
KIRIEL (Jean).
.
BAYET (Albert)
BESSARD (Jean)
BOY E
(Georges)
CLUZEL (Jean-Marie-H.).
DESROCHES (Paul-Eugène).
(Pierre-Fleuri)
ENTZ (Henri-Charles-Alfred)
FRAPPÂT (Paul-Marius). . .
5.-lieu).
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
VIAL-SAUVAGON
VINCIGUERRA (QUiliCUS),
S.-lieut.
- 7S -
79
NOMS ET PRÉNOM,
pRÉNOMS
NOMS ET PRÉ:,,
GRAUE
JOSEPH (Remy-Gustave-L.).
JEAv (Marcel-Pierre). . .
LoNcnormsoN (Jean). . .
CAPORAUX
.
.
ALEXALINE (Émile-G.-M.).
ABESSARD (François). . .
AUCLAIR (Gabriel-Joseph).
Caporal
.
.
DIFFIX (Alexis)
.
D URAND (Pierre).
.
D AFOUR (Louis)
D ESFORGES (Jacques)
D ESFORGÉS (Jean)
BÉAL (Alexandre)
BLANCHET (Gilbert)
.
.
.
BOYER (Charles-Guillaume).
D o ue is (Lucien)
BOURGOIGNON (Antoine)
Duruy (Léger-Baptiste)
BILLAUD (Jules-Félix) . . .
.
BÂTISSE (Jean-Baptiste)
BALLANDRAS (Claude-M.). .
BERTHON (Charles-Philippe).
BEnTHELIER (Auguste) . . .
BUSSEROLLE (François).
BOUCRAUD (Georges). .
BASTEL (Élie-Alexis) . .
BIJON (Pierre)
D ECORPS (Charles)
D IGAUD (Louis)
.
.
D EVAURE (Antoine)
DURAND (Pierre). .
DESPRA3 (Jean-Mario). .
DUMONT (Edmond-Clovis)
.
BLANCHARD (Louis) .
BERNARDIN (Eugène).
.
.
.
.
.
(Jean-Baptiste-A.).
BOURNET (Antoine-Martial).
BAUDET
.
.
BARBARIN (Adolphe) .
BAUDRY (Émile)
CHAVAGNAC (Henri-Eugène).
CLERC (Gabriel-Henri), . .
CLÉmeNi (Henri-Joseph).
CLÉMENT (Jules)
CRÉQUET (Pierre)
CURABET (Antoine)
.
CHATEAU (Adrien-Jules)
CLAIR (BeIlOit)
CHEVALIER (Henri-François).
COSTEDOAT (Eugène). . . .
CANTIN (Maurice)
.
.
.
.
MARTIN (Louis) .
. . .
MARONNE (François). . .
MÉNAGER (Edmond). . .
MÉNÉTRIER (Léon-Marie).
MonEAU (Armand)
MARTIN (Henri)
MERLE (Calixte)
.
BERNARDIN (Octave). .
BENNET (Joseph)
BICHARD (Henri-Léonard-L.).
BARDÈCHE (Jean-Baptiste). .
.
.
.
BOUTRY (Henri).
BÉTHENON (Marcel-Léon). .
BASSET (Ludovic-Antoine) .
CHASSAGNE (Jean)
CHAMBAREAU (Erigène).
CLIAMOis (Charles)
.
FoURNET (Alexandre-Eug.).
FOURGEAUD (Philippe) . .
.
.
FAURE (François).
FrivET (Hippolyte)
FIDELIN (Émile-André-P.)
FAURAND (Jean-Pierre). .
FABRE (Armand)
FILIATRE (Pierre)
GONARD (Jean)
GEORGES (Claude-Marie)
GAURAND (Paul)
GALVAING (Antoine) . .
GAUVAN (Jean)
.
.
MonEL (Alexis-Lucien).
.
MAGNE
.
MARTINET (Jean)
MOUFLETTE (Georget)
MEUNIER (Alfred)
GAUTHIER (Joseph-Pierre).
GENEVRIER (Jean-Baptiste).
.
GUILLEMIN (Mathieu). .
.
GIRAUD (Louis)
GUSTAVE (Lucien)
GODDE (Louis-Marcel).
GAUTRAND (Henri)
GREUZAT (Auguste) .
GARDES (Jean)
.
.
.
.
.
.
',IBERT (Jean)
IMBERT (Joseph)
JAVAYON (Henri-Jean-M.).
JoIGNOT (Claude)
JoNoN (Jean)
JAMET (François)
LAVILLE (Louis)
LABONNE (Antoine) . . .
LAFONT (Léon)
LATRÉMOLIÈRE (Maxime-G.).
LECLERC (Louis-Marie). . .
LAMARQUE (Pierre-Gust.).
LARIVE (Pierre)
LABOUREUR (André-Léon). .
LIMOGES (Eugène).
LAVAL (François-Célestin). .
MARTIN (Alexis)
MONTEIL (Henri)
MANDON (Jean-Firmin). . .
MELIN (Antoine)
MATRIAUD (Jean-Louis). . .
MAZUEL (Vincent-J.-P.-M.).
Duc (Henri)
.
.
Caporal
COTTIN (Eugène-Adrien).
.
.
MEUNIER
(Jules-Gilbert).
(LéonMARTINET
.
Caporal
>7,11 1 PRÉNOMS
GRADE
PARASSE (Pantin)
PAROT (Alexandre-Albert).
PONT (Jules)
Caporal
PD/THON (Jean)
PATURAL (Gabriel-Joseph).
PICHARLEs (Louis)
PAPILLON (Benoît-Marie)
.
.
Po uzAUD (Célestin-Ludovic).
PAROT (François-Marcel). .
PERRONET (Louis)
Prim:bru (Julien-Henri).
.
POUZAUD (Émile)
PETIT (Antoine-Gustave).
.
PEGAZ-FIORNET (Joseph-P.).
PANNETIER (Célestin-Marie).
PISSAVIN (Jean-Félix) . .
Qu INSAT (Gilbert)
ROMEZIN (Émile-Félix-R.). .
REURE (Antoine)
.
RicAuD (André-Raymond)
RIOTE (Antoine). _ . . .
.
ROCHELET (François). . .
ROBERT (Marc-Jean). .
RECORBET.(Antoine). . .
RAPIDAUD (Léon)
RISPAL (François)
RIGAULT (Pierre-Jacques).
ROCHET (Paul-Georges). .
RATON (Louis)
RABANY (Paul)
.
.
RAvoIRE (Jean-François).
Roux (Alfred-Claudius).
.
MARQUER (Louis-Charles).
SUCAUD (Jean-Louis).
MICHOT (Louis)
SABARY (AID11011Se)
MARTIN (Jean-Marie). . .
MOISSON (Gaston-René). .
MERLINOT (Jean-Bernard).
MELIN (Alexandre)
MARCHAND (François)
NOUILEN (Gilbert-Jean-A.).
NIVEAU (Jean)
ORCURTO (Alphonse-Dom.)
°MALY (Antoine)
PAJOT (Édouard)
PALAIN (Charles-Henri). .
SABATIER (Auguste) . .
SAINT-JoANNEs (Pierre). .
SIMON (Auguste)
SAINTEMARTINE (Alfred-4
SAYET (Louis)
.
.
.
SADRIN (Pierre-Félix). . .
TRINCARD (Jean-Baptiste)
TERRIER (François) . .
TANTÔT (Antoine)
THIOLLIET (Émile)
TAPHANEL (Raymond)
.
.
.
.
.
.
80
MN ET PRÉ
GRADE
N OMS ET PRÉN OMS
VIDAL (Antonin)
VISIER (Claude) .
VALEIX (Pierre)
VERNÀUDON (Raoul). .
VERDIER (Louis)
-VARENNE (Claude-Marie-J.).
Caporal
81
GRADE
NIS
VONNET (Maurice)
VIALATELLE (Auguste)
VARNEY (René)
VIALLE (François)
VIRROLET (Émile)
Caporal
.
.
NOMS ET PRÉNOMS
BouDET (Ernest)
BONNET (Pierre-Louis) . .
BOIVNAMOUR (François).
BERTHOMIER (Jules)
.
.
.
BARRIER (Clément-François).
BÉRAUD (Adrien)
BERTHON (Albert)
.
.
BLINET (Jean-Martin)
Prés12112éS décédés.
Cap. fourr. D UBOST (Louis)
JUIN (Louis).
PAPON (Jean-Joseph).
BoUCHARD (Alexis)
BONNEFILLE (Isidore).
.
.
Caporal
.
.
BISET (Jean-Marie)
BILLE (Marius)
CHASSIN
(Gilbert-Jules).
Caporal
J OUANNET (Jules)
JOURNAIS (Jules)
PORTAL (Jean-Baptiste).
ROUGIER (Alexandre). .
SEUGHEOL (Antonin).
.
.
SOLDATS
ALLocriort (Jean-Pierre-G.).
ARDOUIN (Jacques-Georges).
AUCLAIR (Jean-Hippolyte) .
ALLANCHE (François-L,-M.).
AUTISSIER (Edmond). . . .
AmET (Jean-Marie)
ARMINGAT (Jean)
AUCOUTURIER (Pierre-Léon).
AuGOT (François)
AUFAURE (Jean-Charles)
ARCHER (Léon)
AUMAtirRE (Charles) . .
A:RD ELY (Marcel)
ALZAIS (Émile)
ANDRÉ (Jacques)
ANDRÉ (Louis-Régis).
ALLERAT
(Sylvain)
Soldat
ARNAUD (Gilbert)
ANACRÉON (Julien-Guill.).
ANDANSON (Jean-Baptiste)
ALBERT (Philippe)
ALLIOT (Jacques)
ANDREAU (Jean-Baptiste).
ANDRÉ (Auguste-Laurent)
ALBOUY (Justin-Marius) .
AILLAUD (Antoine)
AUGIER (Louis-François) .
AUFORT (Jules-Auguste) .
AGNAT (Victor-Henri) . .
ANDRIEUX (Joseph-Noël).
AUCOUTURIER (Albert)
.
ANGELVY (Auguste)
.
ANDRÉ (Étienne)
ALLES (Jean-Mathieu-A.).
AURIER (Joseph)
AUBIN (Louis-Moise). . .
ANDRÉ (Antoine)
AL LARD (Jean-Félix). . .
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
AumtuN- (Louis-Alfred).
.
.
BELLOT (Pierre)
BENNES (Jean)
.
.
.
.
.
BINON (Fernand-Henri).
.
.
BIGNET (Martin-Théophile)
BRUN (Georges)
BONCOMPAIN (Augustin) .
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
BICHONNET (Jules)
BRETAGNOL (Jean)
BOULOT (Joseph)
BOUDOT (Pierre)
Bourin,LoN (Joseph)
.
.
BLANCHET (François).
BÉROT (Alexis)
BARBET (Antoine)
BLETY (Claude)
msTon. DO Cl<
Soldat
.NOMS ET PRÉNOMS
GRADE
BERNARD (EMMallUel-M.).
BALANDRAS (Louis) .
Soldat
.
.
Boisson (Claude)
BERGER (Pierre-Julien).
BoucHERon (Pierre) . .
BoUSSAT (Marius-Pierre)
.
.
.
.
.
.
BARRIER (Pierre)
BAUJARD (Adolphe-Aristide).
BERGOUGNOUX (Julien-V.) .
BRUNAT (Louis)
BÉRAur; (Adrien)
BROYER (Joseph-André)
BOREL (Élisée-Antoine).
BOINOU (Louis)
BILLARD (Jean)
BRESSAC (François)
BLANC (Joseph)
.
.
.
.
.
.
BENY (Joseph-Amable).
.
.
BERTRAND (Marcel-Cam.).
.
BALVAY (Claude)
BONNEFOND (Louis-Désiré)
BRÉGÈRE (Victor)
BARBET (Charles)
BARBÉCOT (Marien)
BONJIBAUD (Claude)
.
.
BEURRIER (Jean)
BEAUFILS (Jacques) . . . .
BOUCHONNET (Léon-Maur.).
BUSSEROLLE (François). . .
BARACHY (Émile-Narcisse) .
BISON (François)
BONTOUTE (Antonin-Jos.).
BARD INNAT (Pierre)
BARD IN (Étienne)
BONNEFOY (Jean)
BILLAUD (Pierre)
BOURBIER (Louis)
BESSARD (Louis)
BEAUREGARD (Georges).
BARTHELAT (Hippolyte).
BOUCHE (Antoine)
BONNEAU (Julien)
BLANCHET (Adolphe).
BnocHAND (Marie-Joseph)
AUI3ERT (Maximin)
.
ACIER (Jean-Baptiste)
.
Soldat
.
.
BONNET (Noël)
BARRIQUAND (Aimé-Joseph).
BELLOT (Alphonse)
BASSOT (Louis-Charles-E.). .
BARMONCEL (Joseph). . . .
BOUDERY (Pierre-Prosper)
.
TOUZET (Michel)
.
GRADE
BERNELEAU (René)
BARBECOT (Pierre). . .
BORDAS (Marcel)
BÉDIÉ (Adrien)
BLANC (Gustave-Léonard)
(Camille-Abel).
.
.
.
B
BIL
uDLLAAu(Julien-Louis).
.
.
BOURGOGNOIN (Alphonse).
.
Bortny (Jean-Joseph).
.
.
.
BOUSSAGEON (Gilbert)
.
.
.
BLANCHET (François-Ernest).
BETIZEAU (Edmoncl-Hipp.) .
BIGOT (Raymond-René) .
BOSSION (Firmin)
BARRAL-BACCHUS (Jos.). . .
Bo ussA GEON (.Adrien-André).
.
BOURASET (Paul)
BONNELEY (François) . . .
BREMAUD (Armand-Frantz).
BissoN (Fernand-Auguste-A.)
BONNIN (Hubert) .
.
.
BOUZAT (Jean)
BRUNEAU (Jean-Noël) . . .
BOUVERON (Eugène-Julien) .
BADEL (Jean)
BORDAGE (Jean-Marie) . .
6
-
-soms ET PRÉNOMS
Soldat
Boissy (Pierre)
BIMBARD (Benott-Élie)
BRIAND (Gaston)
.
BARRÉ (Camille-André).
.
.
BoURZAC (Marcel)
.
.
.
BRUNET (Jean),
BAIGNARD (Robert-Raym-).
BERTRAND (Joseph)
.
BRUNET (Louis)
BAILLY (François)
nEssoN (Pierre)
BOUCAUX (Eugène-Lucien)
BONNET (André-Francis) .
BONNET (Henri-Jean-Pierre
BEAUMARD (Albert) . . .
-
BASSET (Antoine)
Bo USQUET (Henri)
BRIGAUD (Edmond) . .
BRISSAUD (Pierre-Jean).
BRUN (Sylvain)
BRUNET (Louis-Sylvain)
BOURBON (Jean-Amédée).
BRUNEL (Paul-Jules)
BARRET (Jean)
BIARD (Jean-Marie) . .
BONNET (Guillaume) . .
BAZIN (Joseph-Victor)
BIDAL (Émile)
BANY (Antoine)
BAUCHARD (Jean-Louis-E.)
RABAT (François-Auguste)
BILLON (Yves)
BoNNicrioN (Antoine) . .
BIDAULT (Alexis)
BASTIDON (Henri-Marcel).
BERTHIER (Claude)
BARDET (Paul-Alexandre).
.
BOURDIER (Étienne)
BUVAT (Louis)
BRUNET (François)
BONNEFONT (Étienne) . .
BIZEBARDE (Alexandre). .
.
BIRA14 (Jean-Marie) .
BONNET (Jean)
Soldat
.
BONNET (Pierre)
BRUN (Fernand-Bap tis Lin)
BONNETAIN (Michel) . .
BOSSY (Georges)
Bo tiL/AN (Marcellin-Paul-4.
BAGOT (Louis-Armand-Pl.
.
Bo iss IER (Joseph)
.
.
.
.
.
.
BOURBON (Jean-Marcel) .
BARD (Louis-Constant). .
BAZEILLE (Gaston). . . .
BAILLE (Eugène-Alexis). .
BROCARD (Jules-Adolphe).
BUVAT (Antonin-Félix). .
.
.
.
CHASSAING (Léon-Paul-M.)
CUIS,SINAT (Martin)
CHARRIER (Bonnet) . . .
CHAGROS (Paul-Henri-Jos.)
CUARNoT (Albert-Jules-M.)
Co ULON (Pierre)
COUTIÈRE (Théophile)
.
CFIEIRIER (Pierre)
COMBRIAs (Antoine)
COUTANSON (Jean-Pierre).
.
.
.
GLU mmrçoN (Jules-Eugène)
CLANDY (Jean)
CLAIR (Mathieu)
CHARBONNEL (Jacques-Jul.).
COTTE (Jean-Baptiste-M.).
.
CORNILLON (Jean-Marie)
.
.
CORNE (Pierre)
CASSAN (Joseph)
CLIDIÈRE (Henri-Louis).
CHANCEAU (Robert) . .
CROMARIA (Jean)
.
CHAUMARAT (Mathieu)
.
.
.
.
CHABRED/ER (Henri).
.
CF/OMETTE (Jérôme-Marius),
.
CEsimoN (Eugène)
CRUNIER (Maurice)
COUHERT (Mathieu) .
CAILLOT (Maxime)
COUSIN (Henri)
CHARPENTIER (Albert)
GROS (Benoît)
.
.
.
.
.
.
.
.
.
CAILLOT (Lucien)
CHALAT (Alphonse)
COLOMBIER (Joseph) .
COURTOIS (André)
CHANTEMESSE (Jean-Émile).
COTTEREAU (Romain-Cél.). .
CLAVELOUX (Félix)
CHABORY (Antoine) .
.
COMÈAT (Antoine)
CHAPELLE (Georges) .
.
.
CHAZETTE (Alexandre)
.
.
.
is (Joseph-Eugène)
CHABRY (Marius-Annet) . .
CHEVILLE (Marcel-Eugène) .
CHAPELLIER (Antoine-Frécl.).
COMBEAUD (Jean)
CHALUMEAU (Jean)
.
.
.
CLAVÉLOUX (Julien-Barth.)
CHAZELAS (Antoine) . . .
CHEZEAU (Lucien)
CHAPOT (Pierre) . .
CELL,ARD (Louis)
C
Soldat
CHARNAY (Jean-Baptiste).
CHOBIRON (Paul-Louis). .
CHABANNE (François)
CHALALT (Raymond-Fr.).
CninoN (Jean-Abel) . . .
CHARLES (Augustin-Gast.)
.
CHAMP.OMIER (Aimé) .
.
COMBEAUD (Jean)
.
.
.
GRADE
CHAUDAROUX (Auguste).
CONSTANTY (Pierre) .
.
CROZE (Antoine-Marius)
GROS (Géraud-Florentin)
NOMS ET PREROMS
CAILLEUX (Félix)
CHARREYRE (Albert-Jacq.)
CLAIRET (Octave) . . . .
CORNET (Joseph)
COUDERCHON (Jules-Alph.) .
CROCHET (Félix). . . . .
COLAS« (Jean-Baptiste) . . .
CHAPZELET (Henri-Jacques)
COURTADON (Guillaume)
CARRAT (Henri)
BOMPUNT (Bertrand). . .
BOISSIÈRE (Louis-Émile) .
CARRIÈRE (Baptiste-Marcel.).
CASTANIER (Antoine-Laur.).
CHAMIGNON (François). . .
CHASSA-ING (Jean-Joseph).
CHATARD (Alphonse-Marius).
.
CHAUMER (Lucien-Noël)
COTINEAU (Léonard). . . .
COUDERCHON (Lucien-Fr.) .
COULANG.HAU (Alphonse). .
CUIS/NAUD (Germain). . . .
N ro N (Francisque-Léon).
CnAmrom mn (Joseph) . . .
COFFIN (Ernest)
C o UTIÈRE (Théophile-Gilb.).
.
Soldat
CoNTAL (René-Maximilien)
.
BURIAS (Michel)
.
BELLAMY (Hippolyte) . .
BERGEROPI (Régis-Jean-B.)
BUTAUD (Antoine)
BARDONNET (Auguste)
BuRoLEAt (René)
BEAUDOU (François-Roger
BAURION (Armand) . . .
BROUSTASSOUX (Cyrille).
.
CHAPELIER (Ernest-Sébast.)
CriÉzE (Antoine-Joseph)
CHIREIR (Henri)
CHAZEAU (Adrien)
BOIFFARD (Joseph-Valentin).
Bommis (Pierre-André)
GRADE
CrioLiN (Joseph)
CLUZET (Léon-Jacques).
Bor (Albert)
.
NOMS ET :PRÉNOMS
CHAUDRON (Eugène)
.
.
BURCH. (Vincent-Pierre-4
BALLAr (Urbain)
BONNICHON (Pierre)
GRADE
.
BERTHELOT (Jacques)
Bois (Gabriel)
- 83 -
GRADE
BONNET (Jules)
BONNET (Constant)
82 -
.
.
CHÊNE (François)
CHEVROT (Jean-Baptiste) . .
CORAUD IN (Thierry-Nicolas).
CHARRIEAU (Jean)
CHEZEAU (Jean-Paul).
.
CHARRONDIÈRE (Blaise).
CONNORD (Antoine) . .
.
.
.
.
CARTHY (Léonard)
COLIN (Auguste)
I
- 84 NOMS ET PRÉNOMS
GRADE
- 85 NOMS ET PRÉNOMS
GRADE
NOMS ET PRÉNOMS
CHEVALIER (Eugène)
Soldat
.
COLLIN (Louis-Auguste)
.
.
DEBEBUT (Jean)
DEGRANGE (J.-Baptiste-C.)
DUBOUIS (Jean-Célestin) .
DUMONTEL (Joseph) . . .
CHICOT (André)
C HAVENON (Henri)
CHA.UVEAU (Léon)
C non OZY (Louis)
CROZATIER (Joseph)
CAMAIL (Abel-Louis)
CRÉNÂT- (Louis-Eugène)
Soldat
.
DEROUCHY (Antoine).
DUCHOLLET (André-Fern.)
.
Cramzu (Cyrille)
.
.
.
.
D cc urr (Armand-Joseph).
COURPIERE (Daniel)
.
D ucHET (Jean)
.
CHERRÉ (Albert)
DESFORGES (LOUIS)
D UBOST (Antoine)
COURROUX (Jean)
CORBERY (Raoul)
CLAVERIE (Jean)
CHOLLEY (Charles-Henri)
CHAZELLE (Pierre)
D EIRGUE (Claude)
D UFRAISE (Jean)
CLEMENT (Jean)
CHARRETIER (Pierre) .
CHATARD (Joseph)
CILABANEAu (Jean)
CAYREL (Élie)
CIZES (Léon-Justin-Louis)
CLAUSTRE (Jean-Mathias).
CHERVIER (Julien)
CHASTIN (Paul-Joseph). .
CHASTEL (Jean-Marie) . .
CATHY (Louis-Fleuri). . .
COLIN (Félix)
CHAUCHEPRAT (Jean).
CHAVANIS (Albert)
.
CuAumcAu (Gaston)
.
.
CauvAssu (François-Xav.)
.
CONDAMINAS (Léon)
.
.
.
.
CFIERY (Augustin)
.
CL uzEL (Antoine-Marcel) .
CHEQUET (Henri-Louis). .
COITE (Louis)
CnomiLLicc (Annet) .
.
.
CONVERT (Gustave)
.
.
.
DIJCHER (Jean-Camille.)
DUMONT (Jacques)
D REVET (Maurice)
D ARSON (Edouard)
DEMEURÂT (Louis-Henri) .
.
DANIEL (Auguste) . .
DALLER,/ (An loine)
DAULNY (Marie-Lucien-G.)
D ECHET (Joseph)
DANIEL (Aristide)
D UBUISSON (Jean)
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
D UPOUCHELLE (Louis-Henri).
D URAND (Jean)
D SCOUTE IX (Eugène-Michel).
DICAUD (Eugène-François)
DOMONT (Pierre)
DARROT (Auguste-Jean-M.) .
D UBREUIL (Antoine-R.). . .
D UPRAISE (François). . . .
DRAGOL (Pierre-Louis) . . .
D USSAUZE (Michel) . . . .
(Philippe).
.
.
NoGS ET PRÉNOMS
'GRADE
Soldat
D r CHAMP (Auguste-Ray-m.).
DIDIER (Albert-Narcisse) . .
DOUSSARD (Augustin) .
.
Soldat
D ELOMBRE (Pierre)
DAVID (Antoine).
D ESAGE (Jean)
D ENOUX (Claude)
DUMONT (Alexandre).
D GRAND (Jean-Louis)
D ur Lus (Sylvain)
D UCROT (François)
D UMONT (Benoît)
.
.
.
.
.
.
D Auziccit (Jean-Marie).
.
.
D csrutATs (Célestin)
.
.
.
.
.
D ESMETTRE (Joseph).
DE-VEAU (Eugène)
DOURNAY (Edmond).
D UVERT (Henri)
DULAC (Pierre)
.
.
.
D LIMAS (Georges)
.
.
.
D issAao (Vital-Balin)
.
.
D URANTIN (J e an)
D mi' (Jules-Gabriel)
DURIEUX (Claudius)
D UVAL (Georges) .
DESBROSSES (René)
DAUMAS
.
D ècOUTTE (Georges-Stéph.).
DEMARS (Henri-Louis) . . .
DEVINEAU (Auguste) . .
DUMONTET (Jean-Joseph).
DUMAS (Émile)
.
.
D UMAS (Justin)
DANCHAUD (Julien-Théoph.).
DRAPIER (André)
DELAVARENNE (Augustin)
D URAND (Jean)
DUILIONTET (Paul)
DELPORTE (LOUIS) .
DANCLARD (Joseph)
DALBRET (Auguste)
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
(Henri-Alexandre).
D ELAVAL (Gaston)
DREVON (Jean)
D UBESSET (André)
DESCHARNE (Antoine)
.
.
.
.
D EROIRE (Jean-Claude).
D UPUIS (Jean)
DYLAS (André) . . . .
DOUBLIER (Jules)
(Auguste)
DUFOUR (Antoine)
D EROY (Louis)
D UMAS (Albert-Marien). .
DEMART/NBOC (Ernest-H.)
DEBARBAT (Jacques). . .
D ESSE IGNE (Benoît)
.
.
D °zut (Léon-Adrien-Ch.)
D UM A S
D ARSON (Joseph)
D EvEnNo is (Jean-Marie)
D RIGEARD
.
DANGER (Joseph)
DUBOST (Jean-Baptiste)
D UCOUT (Frédéric-Alph.)..
DUFRAISE (Marin-Eugène)
DOMAS (Jean-Baptiste). .
D csmAarr.(Claude-Marie).
D ESFORGES (Sylvain-Aug.)
D ESTABLE (Émile-Antoine)
DUTROMP (François-Ant.).
D EPOUX (Jean-Baptiste-T.).
DEPRUN (Joseph-Pierre) . .
.
.
.
---
D EBELUT
Ire classe
Soldat
UMONTET (Louis)
CFURADE (Victor-Marien).
CHAPY (Jean)
CHASSAGNE (François) . .
CHENNEBY (François) . .
CHANUDET (Alexandre) . .
.
.
----
.
.
.
D EPOUR (Pierre)
DOSSETO (Jean)
D GRAND (Antoine-Joannès).
D URIN (Jean-Louis) . .
D 1 NTON (Jean)
Cumx. (Gustave)
Comma (Jean-Gabriel).
.
DUPONT (Claude)
DEBRIOUDE (Alfred) . . . .
DURANTON (Joannès). . . .
D EMOLLIÈRES (André-Jean):
DARNE (Joseph)
D EVIDAL (Jean)
.
D URON (Michel)
.
D GRAND (Jean)
DUPRE (Arthur)
DEGAINE (Adolphe-Eug.)
.
GRADE
.
.
.
.
DENEUVI (Auguste) . . .
DAUDET (Pierre-Alexandre).
DEBOST (Pierre) .
.
.
.
DESBAT (Eugène-Henri): . .
DUMONTET (Georges). . . .
DEPOUX (Jean-Marie) . . .
DESCOUX (Paul-Émile) .
.
D RIFFAUD (Jean)
D ELAnocirc (Alfred-Jacques).
D URANTHON (Lucien-Simon).
.
.
.
D UMONT (Léon)
D UMONTET (Paul)
.
D EPOUD (Marcel)
DEROUET (Pierre)
.
D um AS -(Georges)
D ELORME '(André)
.
.
.
- 87 -
86 NOMS ET PRÉNOMS
GRADE
DJTART (Léon-Théodore).
.
DANRIAC (Firmin)
)1JCIIET (Germain)
ESPAGNOL (Gilbert) . . . .
EYMÈRE (Joseph)
EBRAYAT (Joseph-Marie) . .
ESPITALLIER (Émile). .
.
EBUROVIQUE (Roland-Mar.).
ÉLIE (Adrien)
ENEE (Pierre-Léon)
EMERY (Alexandre) .
ESCOFFIER (Philibert)
FILLON (Théodore)
.
FORT (René-Clément) . .
FRERET (Louis-Marcel-L.).
.
PRESSE (Louis)
FILIATRE (Paul-Claude). .
Fo UCRAS (Étienne)
FRAICHE (Pierre-Jean-M.).
FOSSIER (Henri-René) .
FoNMARTY (Jeannoi)
.
.
.
FOURNIEFt (Louis)
FAYON (Michel)
FAGE (Adrien)
FAURE (Henri)
FRIEDRICH (Louis)
.
.
.
FICHOT (Gaston)
FOURNERIE (Joseph). .
.
FoREsTIER (Stanislas) . . .
FOCKEN (Léon-Albert-Jos.).
FROMAGE (Antoine)
FAVIER (Jean)
FAYET (Gilbert)
FABRE (Germain) . . .
FLAGEOLLET (Jules)
NOMS ET PRÉNOMS
GRADE
GIVORS (Joseph)
GAYET (Gilbert)
GUILLETON (Alfred)
GUICHARD (Jean)
GIRAUD (Claude-Eugène) .
GOURBY (Pierre)
GUILLAUME(Marcel-Jules-V.).
GRAND (Félix-Marien) .
GRAS (Joseph)
GRAVIER (Michel)
GATEUIL (Baptiste)
GACNIÈRE (Jean-Benoît)
Soldai
.
FESSY (CIBUCUUS)
FOURNY (Gilbert-Jean-Cl.) .
FAUGET (Paul-Marius) . . .
FAVIER (Pierre-Marius).
.
FORGE (Antoine)
FREDE (Philippe)
FURET (Jules)
FERRIER (Gilbert)
FAGNOT (Antoine)
FONTERET (Joannès) . . . .
FOURRIER (Jean-Géraud-R).
FUGIER (Jean-Baptiste). . .
FAUNE (Mathieu)
FERMER (Pierre)
FOURINER (Jean)
FAYET (Blaise)
.
FOUCAUD (Joseph)
FAURE (Lucien)
FRESSIENT (Auguste-Fr.)
FERRANDON (Jean)
.
Soldat
PAYS (Corentin)
.
FOREST (Joseph)
FAUGERAS (Gabriel) .
FENESTRIER (Joseph).
FOURRIER (Jules)
FAYE (Antoine)
FERRERO (Joseph-Thomas)
.
FLuzAz (Jean)
FOUBERTASSE (Liger).
Soldat
NOMS ET PRÉNOMS
GORIN (Fernand-Louis).
GAUVAN (Jean)
GERMAIN (Jean)
GIRAUD (Jean)
Gotten ET (Gilbert)
GAILLARD (Alphonse).
GAY (Guillaume)
GOULARD (Antoine)
GOUTTE (Jean)
GRANET (Jacques)
GALAMIN (François) .
GRANGER (François-Gasp.)
FONTAINE (Pierre)
FOUGERAS (Antoine).
GARROUSSE (Antonin)
GALITRE (Émile)
GALLIER-PITRAULT (Jean).
GÂTEAU (Pierre-Jean) .
GOUSSE (Adrien)
GUILLOT (Jean-Baptiste) .
GROITIER (Jean)
GARm Y (Charles-Eugène-T.).
G1RY (Augustin)
GUIRAL (Henri-Joseph).
GAUDOLIN (Jean-Louis).
GAUTET (Pierre-Paul).
GRANGETTE (Jean)
GUERRIER (Charles) . .
GACHET (Jean-Claude) .
GRAND (Auguste)
GIRAUD (Louis)
GARROUSTE (Gilbert). .
GRÉGOIRE (François-Jacq.).
GUICHARD (Louis)
GIGArro ri (Antoine)
GonIN (André-Raymond-R.).
GUILLOT (Arthur-Louis)
.
.
GUYONNET (Gilbert)
.
.
.
.
GIROD (Albert)
GAUZENTES (Joachim-J.-M.).
GOUAT (François-Léon). .
GALLITRE (Aristide-Jules). .
GUILLAUME (Joseph-Marie).
GUILLOT (François) . . . .
GAULME (Marcel)
GOUBY (Étienne)
GIDEL (Pierre-Alfred)
.
.
.
GELY (Adrien-Jacques). . .
GRATALOur (Jean-Baptiste).
GONDRET (Jean-Joseph) . .
GILBERT (PH/11-Jean-Bapt.).
.
.
GAUVIN (Joseph)
FuLorr (Henri)
Soldat
GONNOT,(Jean)
GIRAUD (Louis)
GAUTHIER (Jules)
GEANDRAU (Emmanuel)
GARNAUD (Charles)
GILLES (Pierre)
GAUDIN (Jean)
GLOMEAU (Gilbert)
GOARNISSON (Maurice) .
GEORGE (Julien-Sylvain-C.).
GENEIx (Annet-Alexis). .
GRoss (Jacques)
Gor (Gilbert)
FRADOT (Annet)
FOURRIER (Pierre)
GRADE
GENEVOIS (Simon)
GUYONNET (Pierre)
GARDIS (Baptiste)
.
FÉLIX (Louis-Benoît).
FEDE (Raoul-Albert).
NOMS ET PRÉNOMS
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
Go unY (Sylvain)
G IGAU (Antoine)
GrEANTIL (François)
.
GuRioN (Richard)
GAYON (Louis)
GUIMONT (Albert-Auguste)
GUEYRE (Georges-Victorin)
GENIN (Louis)
GRENIER (Gustave-Gis.). .
GOUZON (Maurice)
GIRAUD (Lucien)
.
GEORGES (Antoine-Raoul)
.
GUÉRIN (Louis)
GALLOIS (Marcel)
.
GINDRAT (Gustaxe-Franç.)
GONIER (Jean-Joseph) . .
.
GOUTTEFANGEAS (Antoine)
.
GisARD (Joseph)
GALMICHE (Henri-Albert). .
GAUTHIER (François). . .
GUIRARD (Anne-Gédéon) . .
GouTTEouILLET(Jean-Marie).
GAUTHIER (Eugène) . . .
GERBERON (Ad1111T-Maurice).
GAREL (Jules) .....
GARRAUD (Louis-Martin)
GUILLAUMIN (Jean) . .
GAUME (Claude)
GER/NTHE (Pierre). . .
GRENARD (Léon)
GAUMET (Antonin).
GIRARD (Pierre)
GADRAT (Fernand)
GACON (Adhémar)
.
.
GOURDONNEAU (Julien).
.
.
.
.
.
NOMS ET -PRÉNOMS
MICHALOT (Jean)
MICHEL (Alexis)
MommALIEE. (Pierre)
Soldat
.
.
.
MOUTON (Michel-Alexis-C.)
MELLoT (Annet-Auguste).
MARSALLON (Joseph-Pard.)
MONTILLET (Joseph) . . .
MISSONNIER (Jean-Baptiste).
MIGNON (Jean-Marie).
.
MARTIN-D3UYAT (Alfred)
.
.
MARTIN (Valentin-Joseph)
MARQUET (Justin)
MORNAY (Auguste)
MERCIER (Marie-Marcel)
MENUT (Barthélemy-CL)
MICHEAU (François)
.
.
MiocLIE (Camille)
(Édouard-Martin).
MÉTÉRY (Claude)
MicnAun (Jean-Baptiste-T.).
.
.
.
.
.
MAUREAU (Julien-Jean)
.
.
MASDORIER (Jean-Marie)
.
MILLET (ClaUdiUS)
MASSACRIER (Michel).
MOULEYRE (Casimir). . .
MATILLo (Firmin-Valentin)
MISTRAL (Pierre)
.
MA ZA UD IER (Baptiste)
MANAUDON (Jean-Baptiste)
MAZAUD (Antoine)
MOTTIER (Emmanuel) .
MULOT (Eugène)
MAZUEL (Antoine).
MOIRAT (Louis)
MOUFLETTE (Georget)
.
.
.
.
.
MARCENOU (Joseph)
MICHALAT (Léon)
.
MILLIEN (Alexandre-Léon)
.
.
MARIE (Émile)
MASSON (Gaston
MOREL (Pierre)
.
.
MARTEL
MARTIN (Pierre-Léon)
.
.
MoNIER (René)
MERLE (Antoine-Lucien-A.).
.
.
MARTEL (OEaude).
11,1ATILAun (Joseph)
.
.
.
.
MoussET
MOLLET (Victor)
MERLE (François)
MonEL (Antoine)
MALTRAIT (Antoine) . .
MACHEBCRUF (François).
MAGAUD (André)
.
.
MARTIN (Pierre)
.
.
.
MAIROT (Arsène-Aristide).
MARTIN (Jean-Camille). .
MARTY (Ulysse)
MANGENEST (Jean)
..
1VlicnAun (Omer-Lucien-H.)
MARAUD (Alphonse-Jacq.)
MARTEL (Eugène-Basile-Fr:).
MASSEBEUF (Jean)
.
.
MENACER (Léon)
MANCEAU (Marcel-Louis)
MATHIVET (Léon-Eugène).
MICHEAU (Jules)
MOUZON (Jules)
MATICHARD (Joseph).
Soldat
MonLox (Pierre)
MicAao (Jules-Antoine).
.
.
MEUNIER (Alfred)
MOLLARD (Pierre)
MESSIER-FOCHE (Lonis-T.)
MARCHAND (Albert) . . .
MONSARRAT (Henri) . . .
MICHARD (Louis)
MATH/AS (Jean)
(Pierre-Rémy-A.).
MIZERMONT (Émile-Jacq.).
MouLIN (Jacques) . . . .
MAÎTRE (François) . . . .
MEYNADIER (Paul-Henri).
MATHIAS (Joseph)
MAÎTRE (François)
MONTANGERAND (Claude).
MAI,LIER (Jacques)
.
.
MoREL
.
MEL IN (Antoine)
MERLE (Eugène-Jean-Marie).
MecnAtx (Simon)
Miumiv (Auguste-Jules-A.).
MAURE,/ (Simon-Joseph)
.
MIEL (Louis) . . .. '
MARUILLE (Étienne) .
.
GRADE
MALLET (Marie-Joseph-A.)
MINAULT (Gilbert)
MOUMINOUX (Jean-Louis).
MASSERET .(Aimé-Gilbert).
MOTTET (Roger-Maurice) .
MicliEL (Alphonse)
MARTINET (Alexandre) . .
MAILLET (Arthur)
MULATIER (Jean-Pierre-Ém.).
MOULY (Jean-Antoine) . .
. ....
MINERET (Hyacinthe)
.
.
MARRET (Maurice)
MURÂT (Émile-Eugène). .
MARTINET (Jean) . . . .
MAÉREL (Jean)
MONTARD (Antoine-Pierre)
.
S-oldat
.
MARCHAS (Pierre-Antoine)
NIÈCE (Pierre-Victor). .
MICHOT (Louis)
MICHELIN (Claude) . . .
MARQUET (Antoine)
MANTIN (Jean)
MAILLER (Jacques)
MOREY (Ernest)
MOUTY (Fernand)
MARLIAC (Jean)
Mazic (Jean)
MAZIERES (Jean-Henri). .
MEUNIER (André)
MUNTZ (Jules)
MONNET (Quintien-Louis).
MAINcuE (Jean)
MALcuID (Léger)
-
GRADE
.
.
MASSARD (Laurent)
MEUNIER (Gustave-Franç.)
MURAT (Pierre)
MÉRY (Joseph-Ferdinand)
.
.
'Soldat
MERCIER (Louis-Joseph-M.).
MARGUERIT (Benoît-Célest.).
MOREL (Jean)
MALGUID (Léger)
MATHIVET (Léon)
MARTAL (Joseph)
.
MOUSSIER (Benoît)
MAR ID ET (Auguste-Jean-Fr.)
MILLOT (Georges-Édouard)
MATHEY (Charles)
MAIRE (Lucien)
MONTAGNE (François)
.
MOURIES (Léon-Auguste) .
MARASCHIN(Aimé-Nicolas-A )
MALLY (Jean-Julien-Aug.)
MONGLON (Jacques)
GRADE
MEYZONNIER (Michel)
MALLET (Gabriel)
MANDON
MERCIER (An-Leine)
MANGOT (Sébastien)
- 91-
'GRADE
MONS (Joseph)
MONTE IL
90 -
.
.
MARCADIER (Louis).
MASSON (Jean). .
MASSEZ (Maurice)
MARTIN (Antoine) .
MASSON (Auguste)
MERITET (Félix)
- MOULIN (Ernest-Célestin).
MUZELLE (Pierre-M4e). .
MAucuix (François)
.
MICHARD (Louis)
.
MicHEL(Grégoire)
MORLAT (Lucien)
MARTIN (Louis)
MELOUX (Alfred)
.
.
.
.
MALVAL (Martin). . .
MANGEIX-CHAIN (Henri) .
MASSON (Guillaume-André)
.
MICHONNET (Édouard-Aug ).
MOULIN (Jean-Baptiste). . .
MARTIN (Jean).
. .....
MICARD (Joseph-Antoine).
MAROT (Antonin)
MENON (François)
MARTINEAU (Fra r çois)
MICHELON (Adrien)
MuoNIER (Claudius-Eugène)
Mouamit (Hernri)
NOYER (Jean-Marie-Élie) . .
NURIT (Pierre)
NEURY (Jacques-Marie-Alb.).
MONTPEYROUX (Léon)
.
.
- 93 -
- 92 NOMS ET PRÉNOMS
GRADE
NOUAILLE (Léonard).
NEzEs (Victor)
NELy (Antoine)
NORE (Joseph)
NicoLAoN (Antoine)
Soldat
.
NICOLAS (Louis)
NICOLAS (Louis)
Non» (.Adrien-Alexandre).
NIGRON (Justin). . . . .
GRADE
PEYRON (Joseph)
PoUZADOUX (François).
PATEAl! (Georges-André)
PRIVÂT (François-Marie)
PRADINOS (Léonard) . .
PoUZET (Benoît)
PUZENAT (Eugène)
.
PENoT (Aristide-Louis).
.
PRADELLE (Marcel)
POUDEROUX (Antonin)
NAUD (Alphonse)
Nom (Marien)
NANoT (Jean)
NICOT (Joseph-Henri) . .
NICOLAï (Marcel-Antoine).
NOTFIIN (Georges-Marcel).
NIER (Eugène-Albert-Ém.)
.
Niouix (Alfred-Jules)
.
.
.
NAUDON (Albert)
NoALLY (Nicolas)
NURET (Jules)
OUINET (Jules)
OvITY (Auguste)
Soldat
OELrAc (Guillaume-Henri)
.
.
PETIT (Antoine)
PAROT (Marcel-Émile-J.)
Po u c ET (Gabriel)
PAROT (Pierre-Émile). .
PETITALOT (Alphonse) .
PONTILLE (Jean)
POIZAT (Gabriel-Étienne)
PEYRONNY (Louis)
POIRIER (Hippolyte) . . .
PORTÂT (Maurice-Marcel).
POURTIER (Jean)
PRIMONT (Jean)
PRADOUX (Louis-Jean). .
.
.
.
.
.
.
.
.
PROST (Emmanuel) .
PARNIER (Pierre)
PERROCHE (François-Eng.)
.
.
.
PERRIER (Gilbert)
PLANCHE (Jean-Gabriel) .
PÉTARD (François-Lucien)
PRA)) E T (Claude) . . . .
PASQUET (Jean-Germain).
POQUET (Joseph) . . . .
PASCAL (Auguste-Jean). .
P'oIRIER (Jean)
PRAD ELLE (Léonard-Eug.)
PLAT (Georges)
PRAT (Henri-Pierre) . .
PARRON (François)
PEYRAL (Claude)
.
.
Pm (Alphonse-Henri).
.
.
.
.
.
PÉLISSIER (Jean)
PIZON (Joseph-Jules). . .
PELAT (Émile-Jean-Bapt.)
PEYROT (Valentin)
PEYROUX (Eugène-Émile). .
PINEL (Pierre)
PnILIPPON (Jean)
PERCEAU (Gilbert-Gabriel)
PRIMOT (Maurice-Auguste)
PnILIPPE (Antoine)
PERROT (Simon)
PERRAUD (Jean-Baptiste-Cl.)
POYET-POULET (Pierre).
PÉTAUD (Jean)
PERNOT (Henri)
PEÉvosT'(Isidore)
.
.
.
.
.
.
.
PERONIN (Marius)
PÉDOUX (Maxime-Sylvain)
PORCHAIRE (Clément) .
PELLETIER (Antoine). .
.
.
.
PERNOT (Émile)
PIN (Léon) ...... .
POIRIER R (Pierre)
PENOT (Joseph)
.
.
POILA-NE (Edmond)
PLANÂT (Maurice-Jean). .
PUMONT (Jean-Émile) . .
PAUGET (Pierre-Hippolyte)
PUISSANT (Gaspard-Joseph).
PEIRIOT (Daniel-Émile). . .
PINCHON (Dominique) . .
PREVOT (Charles-Albert) .
PAULUS (Victor)
.
.
.
.
.
.
(Raoul-Charles-L.).
PONCET (Ernest-Félicien-A.).
PARENT (Jules)
PORTE (Jean-Florentin). .
PATH IE
PALMARO (Albert)
PRÉ (Antoine)
PASQUIER (Germain)
PEYNET (Raoul-Lucien) . .
PALFRAY (Georges-Iréné-M.).
PATARY (Jean)
PINSTON (Édouard) . . .
PICQUET (Léon)
.
.
PEYRAGROSSE (Augustin).
.
PÊCHER (Alfred-Léon),
.
PALAGER (Émile-Théophile)
PUART (Gustave-Moïse). .
PASQUET (Louis)
POLYTE (Émile)
.
PERRAUD (Mathurin).
PINAUD (Henri)
PELLAT (Raymond) .
.
.
PUIFOUILHOUX (Gabriel)
PESSIAUX (Louis)
PICARD (Pierre)
PEZAIRE (Jean)
PETITGUILLAUME (Marcel)
PURET (Jean-Nicolas)
PERROT (Jean)
PICAUD (Émile-Jean).
PEYTOUR (Adrien)
Soldat
.
.
PRORIOL (Jules)
PAGE (Alexandre)
DE PEYMOT (Adrien)
.
PUECH (Albert-Clément)
.
POINAS (Étienne)
PAYS (Louis)
PAQUET (Antoine)
.
PRADEAU (Henri)
GRADE
PICARD (Gustave-Moïse-J.)
PEYNET (Adolphe-Pierre). .
PIDANCE (Pierre-François)
PRADAT (Jean-Baptiste) . .
PAQUET (Louis)
PARADO (Emmanuel). .
.
PHILIPPON (Robert-Louis) .
.
PMHARD (Louis-Désiré)
POUCET (Léon-Paul) . . . .
PUBELLIER (François-D snis).
.
poNçoN (Jean)
..
PIGUAND (Jean-Baptiste)
NOMS ET PRÉNOMS
PALLANCHE (JOannèS)
.
POUCHOL (Louis)
PESTRE (Jean-Pierre).
PAPUT (Marius-Benolt). . .
PAQUIER (Auguste-Clément).
PAuLIN (Louis-Gilbert). . .
PELEGE (Élie-Alphonse-R.).
PERETTE (Louis-Antoine).
PEETNEL (Gustave)
PEYNOT (Charles-Laurent)
PEYRARD (Joannès) . .
.
Soldat
PAGES (Jules)
PACAUD (Gilbert)
PERRET (Joseph-Régis).
PIALOUX (Régis)
.
PENOT (Philippe)
PLANET (Adrien)
.
PINAUD (Eugène) .
PARICAUD (Marius-Antoine).
PAPIER (François)
PoNs (Francisque).
PAsounn (Eugène-Louis).
.
GRADE
PAULETTE (Jean)
POTUS (Alexandre)
PASQUIER (Antoine-Raym.)
OLAGNON (Alphonse-Mar.)
ONDET (Eugène)
OLIVIER (Marie)
OFFEVRE (Louis)
OLLAGNIER (Jean-Baptiste)
OZELLE (Georges)
NOMS ET PRÉNOMS
PAiLuoux (Antonin) .
l'Emme (Alphonse) .
PRINET (Jean)
.
OnLmc (Jean)
OLLIER (Antoine)
PACOURET (Joseph)
NOMS ET rminloms
.
.
.
.
.
Pizo ri (Michel)
.
.
- 94 NOMS .ET PRÉNOMS
Qu
GRADÉ
UANDON (Jean-Marie)
Soldat
Qu INTY (François)
QUATRESOUS (François) .
Qu INTY (Marcel-Baptiste)
QUÉROT (Ildephonse). . .
QuÉ RE u --(Joseph) . . .
Qu IGNER (François-Henri)
QUINTIN (Robert-Alfred) .
.
.
.
.
.
.
.
.
.
ROMAIN (Louis)
.
RIVES (Antonin). .
.
ROUERIE (Jean-Lucien)
RELIANT (Jean-Louis) .
.
...
RIBOULET (Jacques) . .
RIBEYRE (Jean) .
ROUGIER (Baptiste) . .
Ro tr.AND (Jean)
RAMAIN (Paul)
RENOULET (Pierre-Joseph) .
ROLLAND (Jean-Jules)
. .
Ro NGERE (Emmanuel-Mich.).
RIGAUD IE (Léonard) . . . .
ROBERTHON (François-Ph.).
REYIIOND (Marc)
RIONNET (Léon-Henri) . .
ROSSIGNOL (Jean-Baptiste)
ROYER (Jean-Marie) . . .
RAYNAUD (Léon-Émile) .
.
REVOL (Jean-Antoine)
RENOUX (Jacques) .
RAYMOND (Pierre) . .
REGNON (Joseph)
RAPHANAUD (Romain-Alexis)
RENARD (Joseph-Eugène).
.
Ross 'Griot (Jean-Baptiste)
RAPHARD (Pierre-Marie) .
RAYMOND (Pierre)
RAMBERT (Jean)
ROSSIGNOL (Jean-Baptiste)
RIBEYRON (Émile-Clém.-J.).
RENAUD (Adolphe)
ROUGERON (Gilbert,Léon)
ROUGERON (Jean-Jules) .
ROBY (Fernand)
RENARD (Pierre-Marie) .
RIGALDIE (G éraud-Frédéric).
REBEYROLLES (Victor-M,) .
RIGAUD IAS (Jean-Baptiste) .
Ruin- (François),
... ...
GRADE
.
RATON (François)
REBY (FranÇOIS)
RIGAL (Jean-Marie) .
ROCHEEORT (Antonin)
ROFFIGNON (Pierre) .
ROUS'SET (Pierre)
RAY (Jean) .
RHODES (Joseph-François)
NOMS ET PRÉNOMS
REBILLARD (AlphOnSe)
QUEYRIE ILé011)
RA BOUTOT (François).
RottiN (Frédéric-Clément)
93 -
.
.
RICHIER (Étienne-Jérémie)
REYNAUD (Jean-Pierre). .
RÊCHE (Joseph) . .
RIGAUD (Eugène-Jules). .
ROCHER (Pierre). . .
.
ROBERT (Sauveur)
ROM EUF (Pierre)
REMERAND (Louis)
RAMBAUD (Antoine)
.
.
Roux (Claude-François)
.
.
Soldat
NOMS ET PRÉNOMS
RENARD (Jean-Baptiste)
.
Ro citEEottE (Joseph)
.
.
ROBIN (Henri)
ROCQUE (Pierre-Aristide) .
RONCIER (Joseph)
ROUGERON (Gilbert)
.
.
RosstcNot. (Annet)
.
.
RED o N (Henri)
RAY (Léon) . . .
RECULET (Jean)
.
R,AYMONDIN (Louis)
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
ROCHE (Jean-Marie)
RENAUDIN (Auguste-Justin) .
Ricrx (Maurice)
RENOUX (Jean)
RENAUD (Jean)
ROCHE (Pierre)
ROCHE (Jules)
ROBERT (Alfred)
.
ROLLAND (Alphonse)
RIBEIRON (Antoine)
.
.
.
RinkY (Léon-Henri-Adrien).
.
.
.
ROSSIGNOL (Marien)
RICHARD (Émile)
RENON (Lucien)
RICHARD (André)
REDON (Louis)
ROUSSEL (Henri)
REDON (Michel-Jules-M.)
RAYNARD (André) . .
ROLLIN (Amable) . . .
RIGAUD (Victor)
..... .
.
.
.
RENARD (Léon-Maurice)
REGNIER (Pierre)
RONDEL (Jean-François)
SALGUES (Henri-Louis).
.
.
.
.
SÉnot (Francisque)
.
.
.
.
SIMONET (François-Édouard).
SABY (Claude)
SAVIOT (Louis)
.
.
RONSIN (Alphonse-Félix-J.).
ROCHE (Ernest)
RIGAL (Jean-Prosper) . .
RENON (Lucien)
Ri' ENET (Alexandre) .
.
.
SAUTHON (Joseph)
SUDROT (Auguste)
SOUCHE (Léon-Marcel)
SIMON (Adrien)
SÉON (Jean-Claude-Jacq.).
.
SOULLE (Claude)
SERPOLLET (Gilbert)
.
.
.
.
.
.
.
.
SCHUMACHER (Paul)
.
.
.
SOUVETON (Jean-Baptiste)
SYLVAIN (Auguste)
.
.
.
.
.
So uv IGNÉ (André),
SOURON (Adolphe-Durand)
SILVESTRE (Georges-Louis)
SIMONNET (Joseph) . . .
SAUROU (Adolphe-Arm.) .
SIARDET (Léonard). . . .
SÉLIVERT (Justin)
SottE Lis (Antonin-Anatole).
SABATIER (Annet)
SOULIER (Jules)
SAYs (Vital)
SOULIER (Louis)
SAGE (Jean)
Soin. ik (Léopold)
SOIRAT (Jean)
SALES (Gabriel)
SARTRYS (Benoît)
SIMAUDON (Joseph)
SUREAU (Louis) . .
.
.
.
.
.
SAUREL (Albert-Édouard).
.
SAMY (Émue-Julien).
.
Soldat
.
SERIN (Antoine-Joseph).
SAULNIER (Étienne) . .
.
.
SAVOIE (Antoine)
SORVANT (à-ean-Henri)
SACLIER (Alexandre) .
So ut 1E (Jules)
SAUVANET (Eugène)
SENOTIER (Claude)
.
ROCHE (Jean-Baptiste) .
ROCHE (Émile)
Soldat
GRADE
SEGAUD (Jean)
.
Roux (Paul-François)
.
NOMS ET PRàNOMS
S EY (Auguste)
SAUVIAT (Henri-Jean-Rapt.).
.
.
ROB IN (Lucien)
RIBEYRON (Jean)
ROHR (André)
ROBIN (Jean) . .
.
.
.
.
RABET (Antoine)
ROCHE (Émile)
Ro ussET (Adrien-Antoine)
REnoN (Jean-Marie) . . .
RANCE (Jean)
ROYER (Charles-Joseph)
RE No ux (Abel-Gilbert).
REDON (Henri) . . . .
.
.
GRADE
.
SUDRE (Émile)
STALLE (Pierre)
SAUZET (Émile)
SOLMON (Léon)
SE nt (Eugène)
SÉB ILLE (Philibert)
.
. .
SABOURET (Auguste-Laur.).
SEUR (Louis)
SETEAU (Philippe)
SABY (Jean-Félix)
SANNAJUST (François-Eug.) .
SMADJA (Joseph)
-NOMS ET PRÉNOMS
ORALE
SIARD (Joseph)
SOUBRE (Victor-Bonnet)
SIMON (Camille)
THÉBAUD (Gustave)
Soldat
96
97
NOMS ET PRÉNOMS
GRADE
TRUELLE (Philippe)
.
TASSEL (Léon-François-J.)
THEVENTAUX (Louis).
.
.
.
.
.
ToNNAmE (Marie-Louis)
TRUC (Paul)
TARTARY (Jean)
TIRANNEAU (Jean)
THALABOT (Joseph) . .
THOMAS (Léon)
TIMBAT (Anatole)
.
.
.
.
.
THÉVENET (François). .
TALFUMIÈRE (Henri) . . .
TERRET (Louis)
THIOLLIER (Jean-Baptiste)
TESSIER (Francis-Désiré) .
TROMPÂT (Charles)
THÉPAUT (Guillaume)
TOUZET (Vincent)
.
THÉVENET (ClaUCIMS).
THENOT (Jean-François)
.
.
TRÉMEAU (Jean-Marie).
TILLIER (Pierre)
THÉVENIAUX (Louis). .
TALON (Henri)
TALLOT (Félicien)
THOMAS (Jean)
THIROT '(Marcel)
.
TRIMOU/LLE (Claude-Ét.).
TERRET (Alphonse)
THÉVEN-ON (Léonard) . .
.
TRAVERSE (Jean-Baptiste)
USSAUME (.I.-Eugène-Art.)
.
URSY (Paul)
TEITEIX (Raymond) . . .
TERRE (Joseph)
TESNIÈRES (Robert-Edm.)
VAURY (Alexandre)
.
.
.
VIGIER (Alphonse)
.
.
.
TENÈzE (Pierre)
TOURAILLE (Léon-Octave-M )
TOURRET (Jean)
THOMAS (Sylvain)
TISSIER (Jean-Louis).
.
THELLIÈRE (Pierre) . . .
TIXIER (Henri-Eugène). .
.
.
TnÉnoN (Maurice-Franç.).
TRONCHE (Jean-Marie)
.
.
.
VILLENEUVE (Antoine)
VACHER (Jean)
(Adrien-Bapt.).
TISSANDIER (Henri)
TUYÈRE (Étienne)
URGON (Benoît)
VILLEBONNET (Pierre-M.-C.).
VALIGNAT (Jean)
.
.
.
NOMS ET PRÉNOMS
GRADE
Soldat
VINCENT (Célestin)
VANBESELAÈRE (Ém.-M.-B.).
VIALLET (Pierre)
VÉLICITAT (Pierre)
VOULTOURY (Joseph) .
VERGNE (Germain)
VILLENEUVE (Jean) . .
VERLHAC (Antoine) . . . .
VARENNES (Victor-Louis). .
Soldat
VERNAZ-GRIS
VENTANT (Vincent)
VERGNAUD (Léon)
VALLAS (Joannès)
VIRMAUX (Jean)
VOLÂT (Thomas-Maurice-R.).
ViouÈs (Jean)
Viamoux (Gilbert)
V/GNERESSE (Félix-Marie-É )
VAISSIÈRE (Aimé)
VENTALOU (Jean-Paulin) . .
VIOLLE (Pierre)
VENAUD (Albert-Clément)
.
VANDERBROUE (Gaston)
.
VOLLE (Jean-Victor) . . .
VIDAL (Firmin)
VEYSSET (Joseph-Amédée)
VERLET (Octave-Ernest) .
VIGIER (Abel-Michel). . .
WILITEMS (Jean-Baptiste).
WIMBERG (Paul)
.
.
.
.
.
.
.
Disparus (présumés décédés).
ADERHOLD (Pierre)
AVIGNON (Victor)
BONNEMÈRE (Louis)
THEILLAY (Émile)
.
VERRIÈRE (Joseph-Marius)
VALLEAU (Pierre)
VALNET (Alfred)
VEILLAS (Joseph-Antoine)
VARENNES (Jean-Marie) .
VEIGNAT (Eugène)
VEYSSIER (Jean)
VILLENEUVE (Jean) . . .
VACHER (Jean)
VAL() un (Jean-Marie) . .
VÉRAUD (Jean-Baptiste) .
VIDAL (Jean)
VOLAT (Émile-Antonin). .
VALEIX (Pierre)
VALADE (Pierre). . . . .
VERGNE (Félix)
VIDAL (Pierre-Frédéric).
TRATSOARA
TEYSSIER (Léonard) . . .
TOURET (Antoine)
THEVENoN (Antoine-Gast.)
TISSANDIER (Henri-Georges).
Soldat
GRADE
VIGIVAN (Paul)
.
TRICARD (Léon)
TRÉBUCITON
.
TOTEL (Marcel)
TAILLARD (Louis)
TALABARD (Claude) . . .
THIVILLIER (Claude-Stép11.).
.
THÉVENET (Gilbert) . .
.
TERRAILLON (Joseph) .
TRIOULLIER (Pierre)
.
TEYSS/Ell (Clovis-Lucien).
.
THUIZOT (Jean-Louis) .
TEISSÈDRE (Jean)
THÉVENET (Claude) . .
TILLIT (Pierre)
TOURTEAU (Émile-A.-E.)
TÊTE (Louis-Henri)
.
.
NOMS ET PRÉNOMS
.
Soldat
.
.
BRUNEL (Guillaume) . .
BRO (Ernest)
BERGER (Joseph)
BROUSSAL (Prosper) . .
BÊCHE (Claude-Marie)
.
BONY (Guillaume-Firmin).
BEC (Élie-Jules)
BODIN (Eugène)
BORDA (Léon-Pierre-Fern.)
BOUCHEIX (Maxime)
BESSÈDE (Jean)
.
BRÉNUCHOT (Émile)
.
.
.
.
.
BERGER (François)
BOURCHANY (Maxime)
BARRIÈRE (Jean)
BOUGEROL (Jean)
BERNARDIN (ClalldinS)
BELLAMY (Marc)
BouimmoN (Maurice)
CHARLAT (Antoine)
CHUDET (Jules)
arsToR. Du 121,
.
CANQUES (Joseph)
CORNET (Jean)
COURTAUDON (Jean-Louis)
Soldat
.
CaomiEn (Auguste-Georges).
CHÉRION (Louis)
COMTE (François)
DUVERGER (Claude)
DETOUR (Eugène)
DUBESSY (Jean)
.
.
DUMONTET (Jean)
DUCHER (Pierre)
DEPLAGNE (Martial-Henri)
DELÔME (Michel-François) .
DICHAMPS (Benoît)
DUMONT (Alphonse-Marcel).
DECOUTEIX (Gilbert-Alfred).
DELOBEL (René)
DÉCHORGNAT (Annet) . . .
FERRIER (Pierre)
.
FONTANAUD (Henri)
.
.
.
.
FRESSARD (Robert-Charles).
.
.
GAILLARD (Jean)
GALOPIER (Pierre)
GARROUSTE (Jean-Gustave).
7
-
- 98 NOMS ET PRENOMs
GRADE
NOMS ET PRENOMS
99 -
GRADE
ENCADREMENT DES UNITÉS PENDANT LA GUERRE
GouzoN (Jean-Thimothée)
.
GIRAAUD (Charles)
GEORGES (Auguste-Adrien)
GUILLARD (Pierre-Marie) .
GIRAUD (J ean)
Soldat
MEUNIER (Claude)
Soldat
MONCHAN-IN (Léon)
.
.
Gommort (Jean-Marie)
MATEIOT (Pierre-Francisque).
MAISONNEUVE (Marcel).
MILLERANT (Louis)
.
GUILLEMIN (Charles).
GUILLON (Jean)
MATHÉ (Jean)
MAuLox (Francisque-Michel).
MAZAGOL (Antonin)
.
GUILLOT
MAGNAN (Paul)
GIRARD (mile-Pierrei
MAssoN (Antoine)
Pomincy (Louis)
PENAY (Georges)
PARILLAUD (Jean-Gilbert).
PETIOT (Claude)
GUICHON (Jean)
GELIN (Charles)
GIRAUD (Jean)
GUIMAUD (Thomas)
GENDRE (Pierre)
HOURDIER (Léon-ThéOphile).
HILAIRE (Félix)
JARDIN (François)
JOUIR (Jean-François) .
JOANNY (Paul-Antoine).
JOUNET (Victor-Alfred).
LEPEYTRE (Pierre)
.
.
.
LAGORSSE (Pierre)
PASSAT (Urbain-Louis) .
PETITET (Louis)
PAIRE (Henri)
POPUT (Antoine)
PRADEAU (Germain) . . .
PEIRONNET (Armand-Pr.).
PUZENAT (Henri)
PANALIER (Gilbert)
REY (Étienne-Dominique).
RIGAUD (Jean-Jacques). .
LABORIE (Arsène)
LoTIN (Constant)
LAURENT (Jean-Eugène) .
LAVAL (Joseph)
LAVOILLOTTE (Jean-Bapt.)
LAFONTAINE (François). . .
LAPLANCHE (Jean-Baptiste).
MARTIN (Alexandre) . . . .
MONTET (Francisque) . . .
MANSAT (Alfred)
MUNTZ (Jules)
MONTENDROT (Alexandre). .
.
.
Du 2 août 1914 au 4 mars 1916.
A partir du 5 mars 1916.
OFFICIERS SUPÉRIEURS ADJOINTS AU CHEF DE CORPS
FROMENT.
BASTIANI.
ADJOINTS AU CHEF DE CORPS
Capitaine
ROUGEAUD (Antoine). .
RONDEPIERRE (Benoît).
RIGAUD (Louis-Frédéric)
SUREAU (Albert-Charles)
SANSELME (Louis)
SÉCRÉTAIN (Gabriel) . .
SUDRON (François)
SEUGHEOL (Antonin).
SUCHAUD (Raoul)
SABOT (Benoît)
.
Lieutenant
.
CHEFS DE BATAILLON (COMMANDANTS)
.
.
Com,.
.
.
.
.
.
.
.
.
DE GUILLEBON.
NICOLAS.
D'ABBOVILLE.
DE LA POMÉLIE.
JANSON.
REMORDS.
ALBISSON.
.
REDOIS (Joseph)
RIGAUD (Célestin)
LEFAURE (Jean-Marcellin)
LURAT (Pierre)
.
.
Lieutenant-colonel BOURG .
PoEcii (Joseph)
RoLLIN (Claude-Guillaume).
LAFOUCRIÈRE (Marius)
LAPORTE (Alexis)
LABONNE (Claude)
Colonel TRABUCCO
.
LABOURIER (Joseph)
LABRE (Pierre)
LASSAGNE (Pierre)
COMMANDANTS DU RÉGIMENT
Commandant
LAUNY (François-Joseph).
.
.
.
.
.
ler Bataillon.
Bosc.
GUY.
NICOLAS.
BASTIANI.
JANSON.
2. Bataillon.
COMt.
.
.
BERNARD.
BARANGER.
KREMPP.
3. Bataillon.
Com,. Roy.
.
LAVERGNE.
DELÉVAQUE.
.
FLORENTIN.
.
GoÉAc.
.
DOIllt.
DE LA POMÉLIE.
REMORDS.
LARGE.
.
COMMANDANTS DE COMPAGNIE
.
TAIN (Antoine)
THEVENOT (Augustin-P.). .
TINDILLES (Jean-Joseph). .
VEY (Alphonse)
VERTADIER (François-Henri).
VEILLAS (Joannès)
1r. Compagnie.
Cap... LAVÂT SSE.
Lieut.
Cap...
.
.
Lieut.
Cap.°.
CONNE.
RENARD.
LIOTARD.
BOU/LLET.
BOULANGER.
LEBEAU.
2° Compagnie.
BABIE.
Lieut.
TRABUCCO.
Cap...
VIVIER.
Riorsr.
Lieut.
GUIGARD.
DE NEGRAVAL.
GUILHEM.
30 Compagnie.
Capne.
S.-lt .
Lieut.
MONTEIL.
CLERC.
REMORDS.
CONNE.
T
Lieut.
.
n.
D'ORNER/N.
OUVRARD.
TouLn..
4° Compagnie.
Cape. DE LANTY.
Lieut.
ENTZ.
SALZE.
Ire Ci. Mitrailleuses.
Cap... CONNE.
Lima. GAY.
-
100 -
5. Compagnie.
Cap...
Lieut.
Lieut.
Cap...
.
Lient.
CHEVALIER.
CHABROLET.
THÉBAUT.
VALETTE.
RIVAUD.
SARGEUL.
ROUSSEAU.
6° Compagnie.
Cap...
.
Lieut.
BAYLE - SAINT SETIER.
VALETTE.
Cap...
7. Compagnie.
ROCHE.
JANSON.
Lieut. BAYLE - SA/NT SETIER.
Lieut.
.
PÉLON.I.
CAPOROSSI.
SCHERER.
VILLARD.
8° Compagnie.
Cap... BARANGER.
BOICHON.
RIVAUD.
20 CL. Mitrailleuses.
Cap...
Lieut.
9. Compagnie.
Cap...
Lieut .
Cap...
D'ABBOVILLE.
MARTIN.
JANSON.
CHABROLET.
ENTZ.
Lieut. MÈcE.
BAYLE - SAINT - Cap... LIOTARD.
SETIER.
Cap... ALEYRANGUES.
Lient. ALreissori.
Cap... PÈRES.
Lient. DUVERNY.
S.-lt
LÉGION D'HONNEUR
(Au titre du champ de bataille.)
NICOLAS.
SENTENAC.
BESSE.
DE LARMINAT.
Cap...
DARDARD.
Lieut. PIVERT.
GRADES
NOMS
DE LA POMÉLIE
.
Lieut. DUFAY.
Cap... MAZET.'
Lient. CHAZAL.
Cap... SILVESTRE.
Lieut. Po URTIER.
Cap... PIAT.
11° Compagnie.
Cap...
LAVERGNE.
Lient. MALRAISON.
SA . MARÉCHAL.
Cap.., DAMAS.
.
Lieut.
Cap...
ORDRES
Chevalier N.
DUFAY.
GU/GARD.
Lieutenant
34 D, du 10 sept. 1914.
Officier
Chevalier
Sous-lieut.
BESSE (Jean)
Cap. adj.-maj.
N. 3944/D, du 26 oct. 1916.
KREMPP (Antoine) . . Chef de bat.
Officier J. O. du 13 décembre 1916.
ENTZ (Henri). . . .
Capitaine
Chevalier N. 4840/D, du 7 mai 1917.
CHABROLET (Jean) . .
N. 4800/D, du 21 avril 1917.
BASTIANI (Tibère).. . Chef de bat.
Officier Extrait J. O. du 13 juill. 1917.
TAMINAU (Achille). .
Capitaine
Chevalier N. 5689/D, du 24 sept. 1917.
POURTIER (Alexandre). Lieutenant
DARDARD (Alexandre). Sous-lient.
V/LLARD .(Gaston). . .
N. 8453/D, du 15 juill. 1918.
Lieutenant
PROUST (Émile). . . .
Sous-lieut.
LARGE (Raymond) . .
Capitaine
Chef de bat.
Capitaine
.
GUILHEM
.
.
N. 10630/D, du 16 oct. 1918.
N. 11665/D, du 14 oct. 1918.
Lieutenant
Aumônier
BROTTIER .
Cap... DE LA POMÉLIE.
Lient.
MARC.
CHABROLET.
Cap...
BABIE.
.
-HANARD DE
CHAUME.
LIMOGES.
TOUCAS.
SALZE.
Capitaine
Colonel
JAN.N (han) .
12. Compagnie.
PROMOTION-8
TRABUCCO
OUVRARD (Pierre).
10° Compagnie.
101 -
MÉDAILLE MILITAIRE
(Au titre du champ de bataille.)
LE FEBVRE.
3. C.. Mitrailleuses .
Cap... LE FEBVRE.
.
Lient.
.
REMORDS.
MARÉCHAL.
HIDRIO.
POURTIER.
NOMS
L ACOMBE (Auguste)
DAFFIX (Louis)
COURSOLLE (S. H.),
CAPTIER (F. M.)
GOUPIL (R. G . )
REUGE (Robert).
DELAGE (Augustd)
FROBERT (Joseph) .
Bo MPARD (J.-François)
TRINIOL (Antonin)
MONJOU (Louis)
ToURRET (Jean)
MARTIN (Clément)
VALADEAU (Théophile)
DURIN (Abel)
ROBERT
SHADECK (Gaston)
RIBOULET (Gilbert)
ORDRES
GRADES
Adjudant N.
Soldat
N.
Serg.-major
464/D. du 12 déc. 1914.
739/D, du 30 mars 1915.
N.
Soldat
895/D, du 12 mai 1915.
990/D, du 6 Juin 1915.
266/D, du 26 sept. 1915.
257/D, du 17 mars 1916.
3P33/D, du 11 oc'. 1916.
N. 3831/D, du 18 oct. 1916.
Sergent
Caporal
N. 4163/D, du 16 déc. 1916.
N. 4846/D, du 29 avril 1917.
N. 4840/D, du 7 mai 1917.
Sergent
Adjudant chef N.
Sergent
N.
N.
Caporal
N. 3944/D, du 26 oct. 1916.
Soldat 1r. cl. N. 5688/D, du 2 oct. 1917.
Caporal
Sergent
- 102 NOMS
GRADES
RAGOT (Joseph).
BOULICOT (Jules)
LHORTE (Laurent) .
MONTPEYROUX (Maurice)
GIDEL (Léon)
ROUSSEY (Stéphane)
MALBEC (Antoine).
RONGERE (Antoine)
- 103 -
ORDRES
Sergent
Adjudant
Soldat
N. 5688/D, du 2 oct. 1917.
PARNET (Maurice) .
JACQUET (Émile)
PASTRE (Louis)
MICFIY (Antoine) . .
LATRAN (Auguste).
POUGET (Jean)
CASNE (Lucien)
COUDERT (Jean-Baptiste).
...
MARTIN (René)
VIVIER (Joseph)
SARTIN (Joseph)
N. 5816/D, du 17 oct. 1917.
N. 5829/D, du 19 oct. 1917.
MARANDON (Jean) .
MATHIVET (Arthur)
MAURIERAS (Célestin)
GALLOIS (Marcel)
NOMS
Sergent
Caporal
N. 6449, du 1^, mars 1918
Sergent
N. 6473/D, du 6 mars 1918.
Soldat
N. 8595/D, du 4 août 1918.
Sergent
Caporal
Soldat 1,. Cl.
Sergent
Soldat
BROTTIER
SALZE
GRUET
N. 10271/D, du 17 sept. 1918.
Sergent
Caporal
N. 10630/D, du 16 oct. 1918.
Soldat 1,. cl. N. 11665/D, du 20 nov. 1918.
Sergent
JUTHIER
BESSE
GRENET
NICOLAS
DESFORGES (Jacques).
ALLARD
VIALLE (François)
LABAUDE (Sylvain).
Soldat
SABOURET (Pierre)
Adjudant
Lieutenant
Chef de bataillon
Lieutenant
Sergent
Caporal fourrier
Soldat de 1,. classe
Soldat
Boicuori (Pierre)
CLuric (Louis)
RAPHANAUD
MOREL (Pierre)
MALBoc (Marius)
JOLY (Henri)
TOURNET (JeaD)
NEUVILLE (Jean) .
GUINET (Auguste)
(Au titre du champ de bataille.)
NOMS
BASTIANI (Tibère).
.
BOURG
FLORENTIN (Paul)
PoURTIER (Alex.)
CHAMARD DE LA CHAUME
RIVAUI) (Louis)
KnEMPP
GUILHEM (Paul)
JANSON (Paul)
GOUPIL
V/ALLET
Riorr
BAB/E.
DE LA POMÉLIE
CHABROLET
MEGE (Charles)
TAMINAU (Achille)
ENTZ (Henri)
VILLATTE (Eugène).
DE LARMINAT
CAPOROSSI (Pierre)
GuloAnn (Charles)
GRADES
Chef de bataillon
5 palmes.
Colonel
4
Chef de bataillon
Sergent
Lieutenant
Capitaine
Chef de bataillon
Capitaine
Chef de bataillon
4
3
Adjudant
2
Médecin-major
Sous-lieutenant
Capitaine
Chef de bataillon
2
Lieutenant
Sous-lieutenant
Capitaine
3
3
3
3
3
2
2
2
2
2
2
2
Caporal
Lieutenant
Capitaine
2
--
----
Sergent
Capitaine
Sergent
Lieutenant
Soldat
Médecin aide-major
Caporal
MARLOT
NICOLAS (Maurice)
CITATIONS A L'ORDRE DE L'ARMÉE
Caporal
Capitaine
Sous-lieutenant
Aumônier
Sous-lieutenant
Soldat
CisroLID,
PONCET (Joannès)
Adjudant
GRADES
COLLANGE (Jean) .
I nt BERT (Antoine).
MICHARD (Abel)
MATHIVET (Arthur).
VILLARD (Marcel)
BURDET (Jean)
LAFAYE (Jean) .
MOENECLAEY (Étienne)
GRENOUILLET (Henri)
THRIVAUDEY (Édouard) .
ROUSSEAU (Jules)
SCHERER (Victor)
PRIVÂT (Marius)
PERRAUDIN (Jean)
BUFF/ERE (Jean)
LONG (Ferdinand)
PIAT
GARDES (Jean)
LAMBERT (Jean)
Camus (Jean)
Sous-lieutenant
Sergent
Caporal
Soldat
Sous-lieutenant
Aspirant
Sergent
Lieutenant
Sergent
Soldat
Caporal
Capitaine
Soldat de 1,. classe
Soldat
IMPRIMERIE BERGER-LEVRAULT, NANCY-PARIS-STRASBOURG
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2 palmes.
22
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1 palme.
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