L`opposition du lotus - unsa aerien air france

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L`opposition du lotus - unsa aerien air france
L’OPPOSITION DU LOTUS
Fini les e-mails, c’est le pari fou d’ATHOS, une grande entreprise française dirigée par
Thierry Breton, ancien Ministre de l’économie et ex PDG de France Télécom, qui
déclarait récemment «nous produisons massivement des données qui polluent notre
environnement de travail et de plus empiètent sur nos vies privées », partant du constat
que les cadres passent en moyenne de 5 à 20 heures par semaine dans la lecture et
l’écriture d’e-mails.
En réalité, le problème «courriel» masque un phénomène bien plus insidieux : la
diffusion d’informations est nettement plus considérable aujourd’hui que ce qu’un
cadre ne peut en réalité traiter, sans porter préjudice à son activité. Le système qui
génère une surabondance de documents est une source d’extrême stress.
Sans pour autant préconiser, comme ATHOS, le principe du «mail zéro» sous trois ans,
il convient de se pencher sérieusement sur la situation dans notre entreprise.
À Air France qu’en est-il ?
L’immense majorité de nos collègues se plaignent d’une overdose de lotus et de
l’emprise grandissante de l’entreprise sur leur vie privée, à travers la mise à disposition
de Blackberry, pc portable et autres clefs Token.
Le comble est l’émergence d’un nouveau type de remarques plus ou moins aimables
adressées aux cadres qui n’ouvrent pas leur courrier électronique ou n’y répondent tout
simplement pas pendant leurs congés.
Cette situation ne fait qu’augmenter la pression qui pèse sur les cadres, notamment à
l’Exploitation, mais aussi au Commercial International et au Fret.
Il est inconcevable qu’avec l’importance des services qualités et l’émergence
significative, de programmes d’amélioration des conditions de travail, on ne se soit
jamais penché sur des irritants d’une telle importance.
Paradoxe, tous ces outils (BlackBerry et autres…) participent autant à la noyade par
surinformation qu’à la reconnaissance liée au niveau hiérarchique ou à une quelconque
autorité dans la technostructure.
Je coule mais j’existe !!!
Il est temps pour l’entreprise d’engager en concertation avec l’encadrement, une
réflexion sur nos modes de communication, et d’adapter enfin tous ces outils en fonction
de besoins réels et non d’un statut.
L’UNSA-Aérien Air France demande qu’un vaste chantier soit engagé dans les plus
brefs délais sur ce sujet. Nous avons le très net sentiment qu’avec l’amélioration de nos
conditions de travail, l’entreprise comme son encadrement auraient tout à y gagner en
efficacité mais également en termes de prévention des risques psycho sociaux.
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