Témoignage touchant qui relate la prise d`un poste militaire ennemi
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Témoignage touchant qui relate la prise d`un poste militaire ennemi
Témoignage touchant qui relate la prise d’un poste militaire ennemi Hammam n Sidi Ayed dans la région d’Ath Immel Bejaia , dans ses moindres détails, sa conception et son déroulement, vécu par le Moudjahed Si Belkacem Benaklia d’Ath Werthiran, L’ex-Secrétaire de Si H’mimi Feddal Commandant de Zone 1, Wilaya 3. Que s'est-il passé le 20 mai 1961 ? Deux événements d’envergure nationale, marquants dans l’histoire de l’Algérie. - Une initiative prise de l’autre côté de nos frontières, une délégation du FLN a participé à l'ouverture de la conférence d'Évian, à cette occasion, Krim Belkacem a déclaré : «comme nous avons eu l'occasion de le déclarer, l'Algérie veut accéder à la vie internationale, sans complexe, avec le désir sincère de coopérer avec tous les peuples et d'apporter sa modeste contribution au progrès humain. » - Au maquis le FLN/ALN voyaient du mois de mai, la rupture de la politique coloniale vis-à-vis du peuple Algérien - De Gaulle a assigné à résidence le peuple Algérien -. Alors le seul souci qui préoccupe l’esprit des djounouds - voir le drapeau Algérien flotte dans le ciel de l’Algérie -, une raison pour laquelle ils s’engageaient sans cesse dans des situations périlleuses et parfois même suicidaires, car ils n’ont pas le choix, c’était le seul moyen convivial qu’il leur reste pour s’approvisionner en armes, avec quoi se défendre et combattre l’ennemi, afin de redonner la confiance au peuple, en leur prouvant que l’ennemi n’est pas le seul maître sur le terrain. 1 - Le 20 mai 1961 c’était la date de la prise du poste militaire ennemi situé à Hammam n Sidi Ayed dans la région d’Ath Immel, dominant à quelques centaines de mètres la ville de Sidi Aïch dans la vallée de la Soummam. Il s’agit d’un poste avancé, d’un effectif de vingt cinq soldats, dont onze soldats français et quatorze appelés issus de différentes villes d’Algérie. Sous les ordres du Chef de Région 3 si Madani Bounouri (Oubaadache), avec un effectif de 16 Moudjahidines : Izza Boudjemaa, Ait Amar Hocine, Yaya Mouhoub, Ichaalal Abdelkader, Kadri Said, Iflissen Madjid (Zerzour), Boukeriou Halim, Ahfir Laid, Adli Bouzid, Taglilt Smail, Seddiki Rabia, Benakila Belkacem, Salhi Abdelkader, Azzi Ferhat, Ouatah Rachid, Mouhalbi Mohamed Arezki., épaulés par un groupe d’appelés algériens, qui avaient fait preuve de bravoure et de sacrifice à côté de leurs frères au maquis. Une heure, leur a suffi à anéantir le poste militaire entier ; neuf soldats ennemis tués, douze appelés Algériens rejoints les rangs de l’ALN. Et ils ont récupéré un grand arsenal d’armes de guerre. L’opération s’est soldée par une éclatante victoire, sans aucune perte du côté de l’ALN. - Avec la complicité de deux appelés concitoyens ; Mustapha et Amer, au début ils se rendaient au village de Hammam n Sidi Ayed pour acquérir auprès des habitants quelques denrées ; les œufs et l’huile d’olive surtout, leur attachement à la patrie leur fait engager parfois avec les citoyens (ennes) du village une discussion sur les séquelles de la guerre et sur l’avenir de l’Algérie, au début les citoyens se méfiaient d’eux, petit à petit, une confiance a commencé à les lier avec trois Moussabilettes (Tayakout ép. B, Louiza. H, Louiza. T) du village. De cette situation naît une réflexion d’engagement des deux appelés en faveur de la cause nationale, un jour ils ont demandé à ces Moussabilettes, dans la mesure du possible ; de les aider à les mettre en contact avec les moudjahidines de la région. Dans la discrétion totale, la proposition a été adoptée par le chef de secteur d’Ith immel. Vu l’importance de l’opération, alors elle a été confiée à si Madani chef de région 3, Six mois de contact entre les Moudjahidines et les deux appelés,. Une stratégie d’attaque ne tarde donc pas à se mettre en place. - Le jour de l’attaque les Moudjahidines se sont installés à Tifra en face de Sidi Ayad. Là, ils reçurent un émissaire, avec un bout de papier, portant un message envoyé par les appelés, Si Madani a demandé à son secrétaire si Belkacem de lui lire le contenu : « après le salut, on vous attend à 20 h, un signal vous sera donné par une lampe électrique, et vous nous répandez de la même façon… ». Le soir à 20 h, après le signal échangé entre eux, les djounouds se sont présentés au poste de l’ennemi, l’un des appelés leur ouvre le portail, une fois à l’intérieur du poste, Si Madani a fermé le portail à clef, à ce moment, les soldats ennemis ne sont pas encore endormis, mais ils étaient tous dans leurs chambres, les douze autres appelés étaient dans un chalet. Les moudjahidines se sont constitués en groupes de trois ; un appelé et deux maquisards, chaque groupe se présente à la porte d’une chambre occupée par les soldats ennemis, l’appelé frappait à la porte et appelait le soldat avec son nom, une fois que ce dernier a ouvert la porte tout confiant, il trouve l’arme braquée en face de lui, ainsi jusqu’au neuvième soldat, pour les deux rescapés ; un engagé s’est réfugié avec son arme dans une pièce, il a échappé à la mort, le deuxième ; un officier chef de poste a pu s’échapper par la fenêtre de sa 2 chambre, tout nu, il a rejoint la caserne de Sidi Aich., pour donner l’alerte. Une heure après ils ont quitté le lieu, avec le matériel récupéré : 1 Mortier, 1 FM, 30 armes (18 garants, 12 mattes), munitions (12000 cartouches, grenades), tenues militaires et un grand lot de matériel. Avec cet arsenal d’armes récupéré et en compagnie des appelés, ils se sont repliés vers le village Akabiou d’Ath Immel, ils ont passé la nuit, en attendant que l’ennemi engage à leur encontre un ratissage, mais cela n’a pas été le cas, dans cette situation, vu l’armement récupérer par les moudjahidines, l’ennemi s’est engagé à apprêter des embuscades, dans de différents lieux de la vallée de Soummam. - Ainsi le Secteur d'Ath immel était renforcé par l’intégration des appelés qui ont accepté de rejoindre les rangs de l’ALN. Si Madani, son escorte, son secrétaire Si Belkacem et Mustapha se sont rendus au PC de Région à Idjissen. Une quinzaine de jours après, Si Madani a commandé au djoundi Abbas Saadi d’Idjissen et Mustapha de Blida d’aller voir des nouvelles du secteur d’Ath Immel, et de constater les résultats de l’opération. Malheureusement, les deux maquisards sont tombés en martyrs dans une embuscade tendue par l’ennemi. Deux mois plus tard, Si Madani tombe en martyr le 24 juillet 1961 , lors de son déplacement avec si Belkacem, un groupe de harkis du poste d’Ighil Naît Malek on lui a tendu une embuscade à côté de la rivière de Bougdes, située entre Beni Maouche et Beni Ourtilane. Le responsable des harkis, en souille la mémoire et la volonté de son peuple, pour son acte odieux. Il a été promu par ses supérieurs au rang de sergent-chef. Enfin, quel que soit le prix consenti par le peuple algérien, le rêve de nos valeureux martyrs a été acquis grâce à leurs sacrifices et ils se sont sortis vainqueurs. Honneur et gloire à nos martyrs Par. Mostapha MEZHERI. Le 28 sept 2013. 3