la circulation veineuse - DG Diffusion :: Bienvenue

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la circulation veineuse - DG Diffusion :: Bienvenue
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RAYMOND DEXTREIT
DES SOINS ET DES MENUS POUR
LA CIRCULATION VEINEUSE
Éditions Vivre en Harmonie
DG Diffusion - Rue Max Planck - BP 734
31683 Labège Cedex
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Cette représentation ou reproduction, par quelque
procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du
Code pénal.
Cet ouvrage constitue une documentation sur les méthodes naturelles s’adressant aussi bien aux médecins qu’aux malades, la collaboration des uns et des
autres devant être recherchée pour un meilleur résultat.
Si quelques symptômes de diverses affections peuvent être décrits, ils ne le sont
que dans le cadre d’une documentation générale, et cela ne saurait évidemment pas remplacer le diagnostic médical.
L’éditeur ne saurait être tenu pour responsable des conséquences d’une mauvaise interprétation de cet ouvrage par les lecteurs.
EDITIONS « VIVRE EN HARMONIE »
© 1997 Raymond DEXTREIT
© 1997 VIVRE EN HARMONIE
Dépôt légal : mars 1997
ISBN : 2-7155 - 0141 - 2
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PREMIÈRE PARTIE
LA CIRCULATION VEINEUSE
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ESPOIRS ET CERTITUDES
Selon ceux qui ne connaissent rien aux méthodes
naturelles et n'en veulent rien connaître, celles-ci
seraient tout juste valables pour les maladies imaginaires ou les insignifiants bobos.
Même ceux qui publient sur ces méthodes, se
croient astreints, le plus souvent, à des précautions
verbales et à une telle attitude de prudence que toute
crédibilité semble exclue de leurs propos. « Tout ce
que l'on vient de conseiller est très bien, évidemment,
mais par prudence, mieux vaut consulter le médecin
et suivre ses prescriptions ».
Il est donc permis de se demander pourquoi il en
est tant qui se donnent la peine de retranscrire ce
qu'ils ont glané çà et là, puisque n'y croyant pas
eux-mêmes et que, le plus souvent, ils n'ont pas
même expérimenté.
Parce que, si les uns et les autres, ceux qui rejettent tout en bloc, et ceux qui exploitent un filon, avalent consenti à faire eux-mêmes l'essai de ces
méthodes auxquelles les uns ne croient pas du tout,
et les autres à peine, ils seraient justement parvenus
à la conviction que ce ne sont pas toujours les
atteintes les plus graves qui se révèlent les moins guérissables, alors qu'il est des ennuis mineurs contre lesquels on ne peut pas grand-chose.
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Pour illustrer ce postulat, il n'est que de constater
combien de cardiaques, d'artéritiques, d'artérioscléreux ont connu de telles améliorations que la médecine les considérerait comme guéris. Par contre, que
d'inconvénients circulatoires mineurs subsistent
encore malgré la réforme alimentaire et les remèdes
naturels.
Alors que l'on peut toujours espérer la réduction
de l'encombrement d'une artère, la cicatrisation des
parties lésées et la constitution d'un réseau circulatoire de substitution, par contre la réfection d'une veine
et la régression de sa dilatation constituent un problème dont les solutions ne sont pas encore évidentes.
Comme avec le diabète infantile, la trisomie ou le
nanisme, l'origine de la dégénérescence valvulaire —
car c'est bien de cela qu'il s'agit — est d'ordre génétique.
Des deux grands courants dégénératifs, l'artériosclérose et l'arthritisme, le premier est porteur des
tares les plus graves, le second des plus gênantes et
tenaces. Car le variqueux est avant tout un arthritique. Et si tout ce qui découle d'un terrain artérioscléreux peut présenter la plus grande gravité lorsque
rien ne vient modifier le cours des événements, par
contre, l'arthritique, avec ses varices, ne court guère
d'autres risques que celui de l'ulcère, en plus de toutes
les incommodités inhérentes aux varices, mentionnées d'autre part.
Ce serait une erreur de conclure de ce qui précède que la passivité doive être de règle devant les
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varices car, non seulement il est possible d'en réduire
considérablement la représentation, mais aussi les
éventuelles conséquences fâcheuses (douleurs, lourdeurs inconvénients esthétiques, etc.), ainsi que cela
va être explicité.
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VARICES ET AUTRES
TROUBLES VEINEUX
Il parait que des peintures rupestres sahariennes
de la préhistoire évoquent des systèmes de contention élastique des membres inférieurs, ce qui laisse
supposer que l'origine des varices est assez lointaine.
Selon les partisans de la théorie de l'évolutionnisme,
cela pourrait être le passage à la position verticale
qui aurait entraîné des complications pour le retour
du sang veineux des membres inférieurs au cœur.
Lorsque l'on passe de la position horizontale à la
verticale, il se produit d'importantes modifications
circulatoires entraînant une chute brutale de la pression artérielle, une réduction du volume systolique et
du débit cardiaque.
C'est pourtant de nos jours que les varices ont pris
une telle importance. Ainsi, aux Etats-Unis, les maladies veineuses figurent au sixième rang de fréquence
de l'ensemble des maladies (près de 2 millions de personnes seraient sérieusement atteintes, ce qui représenterait la perte de 6 millions de journées de travail
chaque année).
Médicalement, deux solutions sont proposées : les
injections sclérosantes, lesquelles transforment la
veine en un cordon fibreux, hors service, laissant une
partie morte, fragilisée, ou la résection de la veine
(phlébectomie).
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Les deux méthodes sont rebutantes car, d'une
part, il est toujours dangereux d'introduire un produit
sclérosant (donc, vieillissant) dans les humeurs et,
d'autre part, mieux vaut encore une mauvaise veine
que pas du tout, car alors l'évacuation des déchets ne
se fait plus. D'autre part, dans les deux techniques, le
pourcentage d'échecs est assez important, et plus
inquiétantes encore sont les conséquences secondaires, notamment les complications de l'insuffisance
veineuse chronique. La destruction du réseau superficiel peut gravement hypothéquer l'avenir, du fait
que ses veines constituent le meilleur « matériel » de
remplacement des artères déficientes.
N'est-il pas curieux que soit employé le terme
« guérison » concernant des varices traitées par l'ablation des veines concernées, cette suppression pouvant avoir les plus fâcheuses conséquences, surtout si
la circulation n'est pas satisfaisante dans les veines
profondes. Par la suite, il faudra procéder à de nouvelles interventions pour extraire les veines collatérales, lesquelles ne manqueront pas de gonfler après
la suppression des superficielles. De veineux, les
inconvénients peuvent ainsi devenir artériels.
Les veines prolongent les capillaires, en assurant
le drainage. Très extensibles, elles constituent un
réseau important de volume variable, un vaste réservoir contenant 65 à 75 % du volume sanguin de l'organisme. Leurs variations de dimension ont une
répercussion sur le remplissage du cœur et le débit
cardiaque.
Répondant à deux fonctions essentielles : assurer
le retour du sang vers le cœur et le stockage d'un
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volume sanguin de sécurité permettant l'adaptation
constante du débit aux besoins de l'économie générale, le système veineux est doté d'un appareil valvulaire dont l'action est discontinue. Les valvules se ferment si la sollicitation sanguine vient d'en haut ; elles
s'ouvrent si elle provient de la périphérie. Elles agiraient aussi comme un piston, provoquant, dans le
segment séparant deux valvules, une véritable « systole veineuse ».
L'insuffisance valvulaire permet le reflux du sang à
contre-courant, en position verticale, et entraîne une
hyperpression veineuse, laquelle provoque la distension des vaisseaux, avec les varices comme corollaire.
L'ensemble veineux comprend la presque totalité
du volume sanguin. C'est un système de captation
(par opposition au système artériel, plutôt « résistif »
les veines étant plus nombreuses que les artères, d'un
diamètre supérieur et aux parois distensibles.
Le système veineux des membres inférieurs comprend deux voies de retour : un réseau en profondeur et un autre en surface, les deux communiquant
par le système anastomique des veines perforantes.
C'est le réseau profond qui draine le plus important volume de la circulation de retour (9/10e), tandis que le réseau superficiel assure le drainage de ce
qui reste du sang veineux du membre inférieur, lequel
transite par ces deux gros troncs collecteurs que sont
les saphènes. Les veines qui relient les deux réseaux
doivent perforer l'aponévrose, d'où leur nom de
« perforantes ».
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Du fait de l'incontinence des valvules atrophiées,
les varices laissent refluer le sang à contre-courant,
d'où stase, lourdeur, œdèmes et éventuelles complications de ces états par suite de choc, d'infection,
etc.
Durant la grossesse, la compression d'une partie
de certaines veines peut provoquer leur gonflement
ou leur saillie. Ces inconvénients peuvent disparaître
après l'accouchement, surtout « si l'on fait ce qu'il faut
pour cela ». Et il convient d'agir en ce sens, car ce qui
est survenu à cette occasion pourrait revenir plus
tard à une autre, étant donné la tendance ainsi manifestée.
Les causes d'insuffisance valvulaire sont avant tout
une prédisposition héréditaire (diathèse arthritique),
ce qui explique la présence de ces anomalies chez
des sujets encore jeunes, non encore affectés par les
r é p e rcussions d'erreurs du comportement et les
éventuelles anomalies du mode de vie.
Une fois amorcé, le phénomène peut alors être
accentué par certaines conditions défavorables, à
commencer par une alimentation inadéquate parce
que comportant des aliments carnés, intoxiquants et
échauffants, et souvent privée d'aliments vitalisants
(crudités), riches en fibres végétales comme le sont
les céréales et les légumineuses.
L'épidémiologiste britannique D.-P. Burkitt, qui
s'était déjà rendu célèbre par ses observations
concernant la corrélation entre la fréquence de certains cancers et le défaut d'éléments fibreux dans l'alimentation, a pu faire des remarques semblables en
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ce qui concerne l'apparition et la fréquence des
varices. Celles-ci seraient bien plus accentuées chez
les femmes occidentalisées, par rapport à celles qui
ont conservé les habitudes ancestrales de s'alimenter.
Ainsi pourrait-on remarquer des concordances entre
le volume et l'aspect des selles et l'apparition et le
développement des varices, celles-ci étant surtout le
lot de femmes aux évacuations insuffisantes en volume et en fréquence.
D'autres incidences jouent ensuite : station debout
prolongée, piétinement dans certaines professions
ou simplement travail ménager (si l'on considère
qu'une ménagère fait environ 100 000 pas par jour,
et qu'une vendeuse en chaussures parcourt en
moyenne 20 km, toujours par jour, cela n'en reste
pas moins du piétinement), influence thermo-dilatante de la chaleur (occupation devant une intense source de chaleur, chauffage par le sol, etc.), obstacle à la
circulation (ceintures ou gaines trop serrées, panties,
pantalons trop ajustés, bottes serrées ou chaussures
avec semelles rigides et trop cambrées), constipation,
évidemment, et surcharge pondérale, stationnement
au soleil (cela pouvant entraîner une dilatation veineuse et l'apparition de plaques de capillarite irréversibles). L'exposition au soleil peut être envisagée,
mais avec mobilisation et bains fréquents (même seulement de jambes).
Le siège principal des varices est la face postérieure de la jambe, au niveau du mollet où les veines
gonflées, sinueuses, saillent de façon plus ou moins
importante ; mais il peut en survenir ailleurs : cuisse, aine, dos du pied...
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De ce qui précède, il résulte donc que le traitement des varices devrait...
— renforcer l'étanchéité capillaire pour lutter
contre l'œdème (gonflement irrégulier de la veine) ;
— exercer des effets anti-inflammatoires pour être
antalgique ;
— rééquilibrer le système endocrinien ;
— assurer l'évacuation des déchets organiques,
surtout ceux véhiculés par les humeurs :
— augmenter l'aspiration de la colonne sanguine
par le cœur droit (vis à fronte) ;
— augmenter également la force contractile du
cœur et stimuler les pulsations artérielles paraveineuses ;
— accélérer le retour veineux (vis à tergo capillaire et vis à tergo anastomique) et stimuler le tonus veineux autonome.
Bien qu'entre la théorie (médicale) de ce qu'il
conviendrait d'assurer et la réalité des possibilités, il y
ait évidemment un hiatus, on peut tout de même
envisager, en partant de moyens accessibles à tous,
de réaliser en partie ce programme en s'efforçant
d'appliquer les conseils qui suivent.
Admettant que l'alimentation est réformée, au
moins en partie, ou en cours de l'être...
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— pratiquer chaque matin le bain de siège froid
(eau entre 18 et 22° C, montant jusqu'au pli de l'aine), et s'il est pris dans une baignoire, essayer de
mettre également les jambes dans l'eau. Il suffit de
rester ainsi 5 à 10 minutes, en massant doucement
les jambes, de la cheville à la cuisse ;
— toujours le matin, à jeun, prendre le jus de deux
citrons et une orange ;
— avant un repas, une cuillerée à café d'argile
dans un demi-verre d'eau ;
— après les repas, commencer la cure de plantes
avec la première tisane composée dont la formule est
précisée dans le chapitre sur les plantes ;
— après trois semaines environ (terminer le
paquet) de cette tisane, choisir dans la même nomenclature celle qui semble le mieux convenir à la situation présente ;
— ne pas faire d'applications épaisses d'argile sur
les varices, cela pouvant les faire gonfler, mais, si
elles sont douloureuses, les badigeonner seulement
avec de l'argile préparée comme pour les cataplasmes, et surtout, le soir, entourer les jambes sous
deux ou trois épaisseurs de feuilles de chou, préalablement écrasées au rouleau à pâtisserie ;
— avant cette mise en place, faire des lotions
fraîches sur les jambes, avec la « douchette » ou simplement une éponge ; puis, pendant quelques
minutes, en position allongée, les jambes à l'équerre,
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masser doucement les jambes, l’une après l'autre, et
plus légèrement encore pour les porteuses de
grosses varices ;
— une sieste, après le repas de midi, les genoux
légèrement fléchis, peut être favorable, de même que
le calage du matelas, de quelques centimètres, au
pied du lit ;
— si le piétinement est toujours défavorable, il
n'en va pas de même avec la marche franche, laquelle est à recommander, comme l'est la natation, le
vélo, la culture physique ;
— pour cette dernière, en position allongée, faire
flexions et rotations des pieds, flexions des genoux,
pédalage dans le vide ;
— marcher sur la pointe des pieds et, si la voûte
plantaire semble affaissée, mettre chaque soir un
gros cataplasme d'argile sous chaque pied ;
— si les gaines et panties sont défavorables, il n'en
est généralement pas de même avec les « collants »
souples, lesquels maintiennent bien les veines en
place, sans trop entraver la circulation ;
— lors d'un séjour d'été au bord de l'eau (mer, surtout, mais aussi lac ou rivière), ne pas manquer de
piétiner dans l'eau, le matin de préférence.
En adaptant une telle ligne de conduite, il ne fait
pas de doute que les inconvénients découlant des
défaillances et déficiences veineuses seront assez
atténués pour que le poids en devienne plus léger.
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Un autre et non moindre motif de satisfaction est
d'avoir l'assurance que, les années venant, la situation ira presque toujours en s'améliorant, alors que,
hors de cette voie, c'est plutôt l'inverse qui est à envisager.
L'attention est évidemment centrée sur les manifestations externes des troubles variqueux, mais ce
qui se passe en profondeur est plus inquiétant encore. Or, même si les effets des remèdes (plantes à
effets phlébotoniques ou autres) ne sont pas toujours
suffisamment apparents, ils n'en sont pas moins réels
et d'une grande utilité.
Bien d'autres incidents découlant de troubles veineux peuvent ainsi être très atténués par des interventions d'anti-inflammatoires, de draineurs de l'acide urique, d'agents de la perméabilité capillaire et de
toniques de ces petits vaisseaux.
Toutes les interventions allant en ce sens sont
d'autant plus justifiées que l'insuffisance veineuse
chronique peut créer, entretenir ou même aggraver
les troubles de nombreuses affections.
Ainsi notera-t-on des influences sur les domaines
de...
— La gynécologie et l'endocrinologie : l'action
favorable des phlébotoniques s'explique par la décongestion pelvienne qu'ils favorisent ;
— La rhumatologie : la stase veineuse entretient,
aggrave et même crée des gonarthroses par anoxie
tissulaire et chondrale (cartilages) ;
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— L'ophtalmologie : risque de rupture des microvaisseaux coujonctivaux ;
— La stomatologie : influence sur la pyorrhée
a l v é o l o-d e n t a i re, les gingivorragies, les paradontoses ;
— La dermatologie : perspectives de sarcomatose
hémorragique (maladie de Kaposi).
Tous ces inconvénients se traitent donc déjà par la
stimulation de la circulation veineuse.
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COMPLICATIONS
VARIQUEUSES
Un inconvénient supplémentaire est assez fréquent avec les varices, c'est l'apparition de dermites
d'apparences parfois diverses. Il peut s'agir d'un
simple (et courant) ECZÉMA, sec ou suintant, mais
parfois se compliquant de suintement mycosique ou
microbien.
Que l'INFECTION soit déjà installée ou seulement
à craindre, il est toujours possible de la dominer ou
de l'écarter avec des lotions de buis (20 g dans un
demi-litre d'eau ; bouillir quelques minutes) ou même
des compresses humides en cas d'ULCÉRATION.
Sur les éruptions d'ECZÉMA SEC, passer un peu
d'huile d'amande douce, ou un onguent ainsi préparé : dans un récipient lisse, à bords arrondis, mettre
deux cuillerées à soupe d'eau froide et une d'huile
d'olive ; bien battre avec une cuillère en bois, puis
ajouter une bonne cuillerée à soupe d'argile en
poudre ; malaxer assez longtemps pour que le
mélange soit bien homogène. En cas d'infection,
l'eau peut être remplacée par de la décoction de buis.
L'installation de CHAMPIGNONS (mycoses) étant
assez fréquente maintenant, il faut savoir que la
décoction de buis, éventuellement secondée par des
badigeons d'essence de lavande, peut y remédier,
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mais il faut de la persévérance car cela peut demander des semaines — et même parfois des mois —
pour régresser et disparaître.
Parfois apparaît une HYPODERMIE avec, dans le
derme, de larges plaques indurées comportant une
peau mince, lisse, brillante. Le siège en est le plus
souvent le tiers de la partie inférieure de la jambe,
l'entourant parfois complètement et donnant la
« forme en chaussette », avec possibilité de complications d'un œdème de la jambe et de la cheville.
Il faut alors commencer par appliquer des feuilles
de chou (préalablement écrasées avec le rouleau à
pâtisserie), au moins chaque nuit. Ensuite, essayer
l'argile avec prudence (afin de ne pas provoquer l'ouverture d'un ulcère), en pratiquant d'abord par badigeons qu'on laisse sécher (ce qui demande assez peu
de temps), et en rinçant ensuite. Puis, commencer
l'application de légers cataplasmes d'argile (un demi
à un centimètre), laissés en place une heure environ.
A mesure que l'on constate une bonne tolérance,
augmenter progressivement épaisseur et durée d'application, pour arriver aux deux centimètres et aux
deux heures.
Il est possible — et même probable — que cela
s'accompagne, sinon d'éruptions, au moins de
démangeaisons. Procéder alors comme pour l'eczéma, entre les applications de chou ou d'argile.
Ainsi peut-on traiter toutes les DERMITES, en
tenant compte de ce qui précède et en souhaitant
pouvoir éviter la complication des complications,
l’ULCÈRE. Cette « perte de substance cutanée,
consécutive à un processus pathologique tissulaire
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