Photo ou illustration - La France à Singapour
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H O RIZO N AS E AN – M a r s 2 0 1 5 © DG Trésor Horizon A S EA N N°11 – Mars 2015 Sommaire Relations bilatérales Retour sur la visite officielle à Singapour le 15 janvier 2015 du ministre des Finances et des Comptes publics, Michel Sapin, ainsi que sur le séminaire organisé par l’Agence française de développement à Singapour en novembre 2014, sur le développement urbain durable en Asie du Sud-Est. L’ASEAN reste optimiste sur ses perspectives de croissance en 2015 La thèse en vogue de deux économistes américains, d’après laquelle la Chine et l’Inde seraient exposées à un risque de ralentissement marqué de leur croissance, est vivement contestée au sein de l’ASEAN. Baisse des prix du pétrole : bénéfique pour l’ASEAN, mais impacts différenciés selon les pays L’ASEAN étant importatrice nette de pétrole, elle devrait globalement bénéficier du cycle baissier des cours du pétrole. Néanmoins, cet effet régional favorable occulte des impacts différenciés entre importateurs et exportateurs nets. La Thaïlande figure parmi les pays (avec les Philippines, le Cambodge, le Laos) susceptibles de profiter de la situation tandis que d’autres économies seraient négativement affectées (Birmanie, Brunei, Singapour, Timor Oriental et Malaisie). Transport aérien : l’ASEAN se positionne sur le low-cost La flotte de l’ASEAN triplerait entre 2013 et 2033, une expansion tirée par les compagnies à bas prix. Si l’ASEAN constitue désormais le 1er marché au monde pour ce type de compagnies, leur stratégie commerciale et économique a transformé le paysage régional du secteur aérien. Mais leur développement rapide n’est pas exempt de risques. L’ASEAN : une région clé pour le marché mondial du riz Si le riz est la principale céréale produite et consommée en ASEAN, les exportateurs structurels nets que sont la Thaïlande et le Vietnam permettent à la région de commercialiser la moitié des exportations mondiales de riz. Ces deux pays contribuent donc de façon stratégique à la sécurité alimentaire en Asie mais aussi à l’échelle globale. La productivité du travail, le défi clé de l’économie singapourienne Face au vieillissement de sa population et à la taille limitée de son marché du travail, la cité-Etat est aujourd’hui plus que jamais confrontée à un impératif d’accroissement de la productivité de ses travailleurs afin de rester compétitive, de maintenir le dynamisme de sa croissance économique, et in fine de préserver son niveau de vie très élevé. Le Vietnam : un acteur émergent dans le secteur pétrolier et gazier Troisième producteur de pétrole et de gaz naturel d’Asie du Sud-Est, le Vietnam est un acteur régional qui monte en puissance dans ce secteur. Son ambition vise à développer sa production de pétrole brut et à construire un parc conséquent de raffinage. L’année 2015 verra ces projets marquer le pas en raison de la baisse des cours de l’or noir. Annexes statistiques : estimations 2015 (source : FMI, WEO d‘octobre 2014 ; CEIC) AMBASSADE DE FRANCE A SINGAPOUR – SERVICE ECONOMIQUE REGIONAL H O RIZO N AS E AN – j u i l l e t 2 0 1 2 © DG Trésor RELATIONS BILATERALES Le ministre des Finances et des Comptes publics, Michel Sapin, en visite officielle à Singapour le 15 janvier 2015 Dans le cadre d’une tournée en Asie qui l’emmenait également en Indonésie et au Japon, le ministre des Finances et des Comptes Publics, M. Sapin a rencontré la communauté française de Singapour, le Premier ministre Lee Hsien Loong, ainsi que son homologue singapourien, Tharman Shanmugaratnam. Ces rencontres ont été motivées par la volonté de la France de communiquer sur les réformes mises en œuvre et les perspectives de croissance dans l’Hexagone et en Europe, dans l’objectif de renforcer l’attractivité de la France et les relations économiques franco-singapouriennes. Elles font suite à la conclusion du dernier chapitre de l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et Singapour, qui devrait entrer en vigueur à l’horizon 2016. M. Sapin a également pu s’entretenir, lors de sa visite à Singapour, avec plusieurs dirigeants d’institutions financières singapouriennes (les fonds souverains Temasek et GIC, la principale banque singapourienne et d’ASEAN, DBS, ainsi qu’avec plusieurs dirigeants de fonds d’investissement et hedge funds) et répondre à leurs interrogations sur la situation économique et financière de la France et de l’Europe. La visite du Ministre a enfin été l’occasion de signer le nouvel accord bilatéral de non double imposition. Ce texte permet de moderniser le dispositif existant, qui datait de 1974. Il permet à la fois de supprimer certains cas résiduels de double imposition, tout en introduisant un mécanisme élaboré – conforme à la norme internationale existante la plus aboutie – pour les échanges d’informations entre administrations fiscales. La France et Singapour s’allient pour le développement urbain durable de l’Asie du Sud-Est L’Agence française de développement a monté avec son homologue local, le Singapore Cooperation Programme, une formation sur le développement urbain intégré destinée aux décideurs publics de huit pays d’Asie du SudEst. Depuis la signature de notre partenariat stratégique en octobre 2012, la ville durable – qui couvre l’ensemble des problématiques urbaines : énergie, transports, eau, déchets, habitat, climat, financement – constitue un axe clé de nos relations bilatérales. Durant une dizaine de jours (3-12 novembre 2014), 22 représentants de collectivités publiques ont ainsi suivi ce séminaire construit selon une approche en miroir des modèles singapourien et français : une quinzaine d’entreprises de chaque pays ont pu présenter leur expertise et leurs outils, dont certains sont déployés à Singapour comme le simulateur de ville durable d’EDF. Thalès a présenté ses outils de simulation comportementale permettant de gérer les flux passagers, RATP/Transdev, les modalités de partenariats public-privé, Schneider Electric les équipements de réseaux intelligents. L’agence Jacques Ferrier Architecture, qui a signé le pavillon français à l’exposition universelle de Shanghai, et le groupe Bolloré pour ses solutions de mobilité étaient également présents, de même que les institutions françaises (ADEME et Agence parisienne d’urbanisme notamment). Ce séminaire innovant, fruit d’une collaboration étroite entre les autorités, le milieu académique (ESSEC AsiaPacific) et le secteur privé, devrait être reconduit en 2015. Cette action combine en effet le renforcement de capacités et l’influence économique en offrant aux entreprises une vitrine de leur offre fédérée au sein du programme « Vivapolis », contribuant ainsi au renforcement du positionnement de l’expertise française auprès des décideurs des pays du Sud-Est asiatique. Crédits : AFP Contact : [email protected] Contact : [email protected] AMBASSADE DE FRANCE A SINGAPOUR – SERVICE ECONOMIQUE REGIONAL H O RIZO N AS E AN – M a r s 2 0 1 5 © DG Trésor Economie : l’ASEAN reste optimiste sur ses perspectives de croissance en 2015 Relance du débat sur les perspectives de croissance des la région ne s’est pas démenti en dépit de la crise de 2008économies asiatiques : risque d’Asiaphoria en ASEAN ? 2009 : nulle concession à une présumée « Asiaphoria ». Lors du séminaire de prospective régionale pour l’année 2015 du vénérable Institute of South-East Asian Studies singapourien, la session consacrée aux perspectives économiques a été ponctuée par une vive critique de la thèse en vogue de deux économistes américains (dont l’ancien Secrétaire au Trésor Lawrence Summers). Selon eux, une vision euphorique de la croissance asiatique (« Asiaphoria ») prévaut à tort : elle surestimerait le pouvoir prédictif des taux de croissance passés et elle sousestimerait la probabilité d’une fin abrupte aux épisodes de croissance rapide (c.-à-d. taux supérieur à 6,0%). Ces derniers seraient historiquement l’exception. La Chine et l’Inde n’échapperaient donc pas à un ralentissement marqué de leur rythme de croissance à l’horizon d’une génération (respectivement à 5% et 3,8%). Tendanciellement, l’écart avec la croissance de l’économie mondiale se réduirait. La transition vers un régime politique Une analyse rétrospective des taux de croissance de l’ASEAN sur la période 1990-2014 semble lui donner raison. La décélération du rythme de croissance, avérée puisque l’année 2014 (4,4% contre 5,1% en 2013) enregistre la plus faible performance régionale depuis 2009, ne doit pas occulter le fait que le taux de croissance moyen pondéré de l’ASEAN-6 (95% du PIB total de l’ASEAN) en 2010-2014 est similaire à celui observé avant la crise de 2007-2009. Il reste dans la fourchette du taux de croissance potentiel projeté pour l’Asie émergente pour 2013-2017 (4,5% 5,4%). La trajectoire de l’ASEAN-4 illustre la vitesse du rattrapage économique propre aux pays les moins avancés. Non seulement l’ASEAN, 7ème économie mondiale par son PIB cumulé, contribue à un écart persistant avec les économies développées, mais surtout elle creuse l’écart avec les autres régions émergentes dont elle se démarque aussi bien rétrospectivement qu’en potentiel. Croissance des pays de l'ASEAN-6 par sous périodes (1990-2014) (en % en ga) Croissance des pays de l'ASEAN-4 par sous périodes (1990-2014) (en % en ga) Source: FMI, WEO Octobre 2014 Source: FMI, WEO Octobre 2014 15 15 10 10 5 5 0 1990-1997 1998 1999-2001 2002-2008 2009 2010-2014 -5 0 1990-1997 1998 1999-2001 2002-2008 2009 2010-2014 -5 -10 -15 -10 Indonésie Malaisie Philippines Singapour Thaïlande Vietnam ASEAN6 qui réduise les inégalités d’accès aux opportunités économiques inhérentes à un capitalisme clientéliste n’atténuerait pas le risque de ce ralentissement, à l’exemple de l’Indonésie post-Suharto (1999-2008). Décélération de la croissance en ASEAN : écart croissant toutefois avec les autres régions émergentes La vive critique à l’encontre de la thèse d’un ralentissement inexorable des géants asiatiques émane de Danny Quah, membre du Conseil national d’analyse économique malaisien et professeur à la London School of Economics. S’il n’ignore pas les risques liés au surinvestissement, au rééquilibrage d’un modèle de croissance tirée par les marchés extérieurs, au double défi du vieillissement et de l’énormité des besoins d’emploi, et à l’impact de l’ampleur des besoins d’investissement sur le recours à des modes instables de financement de l’économie, il estime qu’un développement chinois même ralenti reste un formidable moteur de croissance pour l’ASEAN*. Il relève que le dynamisme des dix économies de ASEAN6 Cambodge Laos Birmanie Brunei Le communiqué de clôture de la 21ème réunion des ministres de l’Economie d’ASEAN du 1 mars 2015 ne serait donc pas exagérément optimiste. Ils tablent sur un regain de croissance à 5,1% cette année, soit celui observé en moyenne sur la période 2000-2013, et le justifient par une embellie de la conjoncture des économies avancées mais aussi le rôle d’amortisseur que jouerait désormais une intégration régionale plus poussée. Comme l’a souligné dans son percutant discours d’ouverture du séminaire de l’ISEAS le conseiller politique Bilahari Kausikan du ministère singapourien des Affaires étrangères, la Communauté économique de l’ASEAN est l’unique objectif commun à ses membres qui soient « à portée de leurs seules mains ». *Voir le tableau en annexe sur les prévisions de croissance des organisations internationales (Banque mondiale, Banque asiatique de développement et Fonds monétaire international). Contact : [email protected] AMBASSADE DE FRANCE A SINGAPOUR – SERVICE ECONOMIQUE REGIONAL H O RIZO N AS E AN – M a r s 2 0 1 5 © DG Trésor Baisse des prix du pétrole : bénéfique pour l’ASEAN, mais impacts différenciés selon les pays Le prix du baril de pétrole (West Texas Intermediate) est une contraction des recettes pétrolières nécessitant de passé de 107 USD fin juin à près de 48 USD début février et rechercher des alternatives. Brunei, dont la croissance celui du Brent a diminué de plus de 50% en 6 mois, niveau le économique repose sur les hydrocarbures (2/3 du PIB, 92% plus bas depuis 2009. Dans ce contexte, l’ASEAN étant des recettes publiques, 96% des exportations), est dans une importatrice nette de pétrole, elle devrait globalement situation comparable. Si la Malaisie est dépendante à plus bénéficier du cycle baissier des cours du pétrole. de 30% du secteur pétrolier pour le financement de ses Néanmoins, cet effet régional favorable occulte des impacts recettes, elle devrait néanmoins atteindre la cible de déficit différenciés entre importateurs et exportateurs nets. La de 3,5% du PIB en 2014 qu’elle s’était fixée. En revanche, Thaïlande figure parmi les pays (avec les Philippines, le les autorités ont dû réviser leur cible pour 2015 de 3,0% à Cambodge, le Laos) susceptibles de profiter de la situation 3,2% du PIB. Elles ont aussi profité de cette situation pour tandis que d’autres économies seraient négativement éliminer les subventions au carburant (qui représentaient affectées (Birmanie, Brunei, Timor Oriental et Malaisie). près de 65% des subventions et 15% des dépenses en 2013), la baisse des prix du pétrole atténuant l’impact pour En termes de commerce extérieur, des gains plus ou moins les consommateurs. Parmi les pays importateurs nets de marqués pour les importateurs nets de pétrole, des effets pétrole, l’Indonésie a aussi réformé le système de prix des défavorables à prévoir pour les exportateurs nets carburants, permettant de dégager une marge de Les économies les plus susceptibles de profiter de la baisse manœuvre budgétaire pour soutenir l’investissement dans des cours du pétrole devraient être la Thaïlande et les les secteurs clés (infrastructures…). ème ème Philippines, 2 et 5 pays importateur net de pétrole en ASEAN, avec une balance pétrolière déficitaire de Un recul de l’inflation en ASEAN, via la baisse des prix de respectivement 36,5 Mds USD et l’énergie, permet une hausse du Prix du pétrole (USD par baril) 10,8 Mds USD et de faibles revenu réel des ménages 130 120 exportations d’hydrocarbures Le recul de l’inflation en ASEAN a 110 (5,4% et 3,4% de leurs été plus marqué dans les pays dont 100 exportations totales). Le le poids du poste « transport » 90 80 Cambodge et le Laos devraient dans l’indice des prix à la 70 également bénéficier du faible consommation est élevé. La 60 50 niveau des prix, leur déficit Thaïlande, où cette composante WTI Brent 40 commercial pétrolier atteignant compte pour 27% de l’IPC, a 6,8% et 8,3% du PIB. Pour notamment enregistré un Sources : US Energy Information Administration (EIA), CEIC Singapour, l’Indonésie et le ralentissement de l’inflation en Vietnam, l’effet favorable de la décembre (0,6%) du fait de la faiblesse du prix du pétrole sur les importations pourrait déflation dans les transports (-4,4%). L’inflation dans ce être contrebalancé par la diminution des exportations liée secteur a été négative en décembre au Vietnam (-5,6%, au ralentissement de la demande mondiale et aux bas prix 12% de l’IPC), à Singapour (-4,1%, 20% de l’IPC) et aux de l’ensemble des matières premières. Les pays les plus Philippines (-1% ; 8% de l’IPC). Cette désinflation fragilisés par la baisse des prix du pétrole sont les soutiendrait le pouvoir d’achat des ménages. exportateurs nets d’hydrocarbures à savoir Brunei et le Si le cycle baissier des cours du pétrole devrait Timor Oriental qui affichent une balance commerciale globalement servir les intérêts économiques de la région, pétrolière excédentaire à hauteur de respectivement 10,7 l’ampleur de l’impact doit être relativisée. D’une part, Mds USD (67% du PIB) et 0,5 Md USD (10% du PIB). La l’effet du ralentissement de la demande (notamment Malaisie et dans une moindre mesure la Birmanie sont aussi européenne, japonaise et chinoise) sur la diminution des affectées en raison de leur excédent pétrolier de 19,3 Mds cours se traduit aussi par un affaiblissement des USD (6% du PIB) et 2,2 Mds USD (4% du PIB). exportations de la région (Singapour, Vietnam, Indonésie). Les finances publiques des pays exportateurs nets de D’autre part, la dépréciation de certaines devises de la zone pétrole sont fragilisées par des recettes plus faibles mais (Indonésie, Singapour, Malaisie) vis-à-vis du dollar US limite la baisse des prix permet à certains gouvernements l’impact de la baisse des cours du pétrole (libellés en USD) d’entreprendre des réformes fiscales à moindre coût en renchérissant le coût des importations. Le Timor-Oriental, dont les revenus pétroliers représentent Contact : [email protected] la quasi-totalité (89%) des revenus du gouvernement et Pour en savoir plus, cliquer sur : Impact de la baisse du prix du dont les ressources pétrolières diminuent est confronté à pétrole sur les économies de l’ASEAN AMBASSADE DE FRANCE A SINGAPOUR – SERVICE ECONOMIQUE REGIONAL H O RIZO N AS E AN – M a r s 2 0 1 5 © DG Trésor Transport aérien : l’ASEAN se positionne sur les vols à bas prix Près de 50% du trafic aérien se fera en Asie en 2030, contre de ce business model a incité les autorités à adapter leurs 37% actuellement. En réponse, la flotte de l’ASEAN devrait infrastructures aéroportuaires, à l’instar de la Malaisie qui a plus que tripler entre 2013 et 2033 pour atteindre près de 3 ouvert, en mai 2014, le plus grand aéroport au monde 800 appareils, tirée par les compagnies à bas coût. Ce dédié aux compagnies à bas coûts (KLIA2). business model a transformé le paysage du secteur aérien Ce succès semble fragiliser les résultats financiers de dans la région, l’ASEAN constituant désormais le 1 er marché certaines compagnies aériennes au monde pour ce type de compagnies. Ces perspectives L’augmentation spectaculaire du trafic ne se reflète pas très positives à long terme contrastent néanmoins avec les dans les résultats financiers des compagnies de la région performances récentes des compagnies aériennes de la dont le rendement s’érode : 80% d’entre elles ont région, dont les profits nets ont chuté, passant de 11,1 Mds enregistré des pertes au S1 2014. Sur les 16 principales USD en 2010 à 3,2 Mds USD en 2013. compagnies, 4 seulement ont été rentables contre 12 au Le transport aérien à bas prix représente le nouveau premier semestre 2013. La concurrence accrue dans la paradigme du marché du transport aérien dans la région région, notamment sur les court-courriers, impacte Le taux de pénétration de ces compagnies sur les routes fortement les compagnies traditionnelles qui ont régionales a explosé en ASEAN, passant de 3,3% en 2001 à enregistré une perte de 532 M USD au S1 2014 (Garuda 58,8% en 2014, tiré par les Philippines (92% du trafic Indonesia et Thai Airways étant les plus touchées). Parmi ce régional étant effectué par ces compagnies), l’Indonésie type de compagnies, seule Philippines Airlines a vu ses (63%), la Thaïlande (59%) et la Malaisie performances financières (53%). L’ASEAN représente ainsi le s’améliorer (profit de 13 M USD Taux de pénétration des compagnies à bas prix sur les routes régionales / domestiques (%) premier marché des compagnies à bas au S1 2014, après une perte de prix au monde sur les routes régionales, 49 M USD au premier semestre loin devant l’Europe (38%), l’Amérique 2013). Dans ce contexte Latine (34%) et l’Amérique du Nord difficile, Singapore Airlines a (30%). Ces compagnies sont également réduit ses prix en raison bien positionnées sur les routes notamment de la concurrence internationales, notamment en Malaisie des compagnies du Golfe. Les (48% du marché), en Indonésie (43%) et priorités de Garuda Indonesia aux Philippines (32%). 26 compagnies à sont désormais de cesser ses Source : Center for Aviation bas prix opèrent désormais sur un opérations sur les routes nonmarché dynamique qui se transforme très vite, les leaders rentables et de réduire la croissance de sa capacité en étant Lion Air (dont les opérations ont commencé en 2000) reportant ses livraisons d’aéronefs. Toutefois, ces et AirAsia (créée en 2002). Au sein de l’ASEAN, le poids de performances financières médiocres caractérisent aussi ces compagnies n’est néanmoins pas homogène, les certaines compagnies à bas prix de l’ASEAN, qui après un Philippines et la Malaisie étant les marchés les plus résultat opérationnel de 258 M USD au S1 2013, ont affiché matures, avec une flotte représentant respectivement 44% une perte de 94 M USD au premier semestre 2014. Dans ce et 43% de la flotte globale, suivis de la Thaïlande (37%), contexte, de nombreux groupes ont ralenti l’expansion de l’Indonésie (35%), Singapour (26%), le Vietnam (21%) et la leurs capacités. Birmanie (7%), dont la première compagnie à bas prix La croissance du trafic en ASEAN ne semble pas pouvoir (Golden Myanmar Airlines) est née début 2013. être freinée à moyen terme, tirée par la croissance de la Ce modèle devient dominant et soutient la demande population et l’augmentation du niveau de vie. Néanmoins, d’aéronefs. Si les compagnies à bas prix représentent 34% les compagnies devront faire face à des défis majeurs, la de la flotte en ASEAN, elles représentent 74% des multiplication des commandes d’aéronefs engendrerait un commandes (94% des commandes en Malaisie et 90% en risque de surcapacité en raison d’investissements peut-être Indonésie). Leur flotte, estimée à près de 540 appareils en trop en amont alors que l’écart entre la flotte d’appareils octobre 2014, devrait ainsi plus que doubler sur la en service et les efforts de développement des prochaine décennie. A l’inverse, les compagnies infrastructures est de plus en plus grand. traditionnelles, avec une flotte de près de 1 050 appareils, Contact : [email protected] commencent à montrer des signes de ralentissement des Pour en savoir plus, cliquer sur : L’aéronautique en ASEAN : les commandes (395 livraisons attendues). Le développement enjeux d’un nouveau modèle de marché du transport aérien AMBASSADE DE FRANCE A SINGAPOUR – SERVICE ECONOMIQUE REGIONAL H O RIZO N AS E AN – M a r s 2 0 1 5 © DG Trésor L’ASEAN : une région clé pour le marché mondial du riz Le riz est la principale céréale produite et consommée en ASEAN. Les exportateurs structurels que sont la Thaïlande et le Vietnam permettent à l’ASEAN de représenter la moitié des exportations mondiales de riz en 2013. L’ASEAN apporte ainsi une contribution importante à la sécurité alimentaire mondiale, notamment en Afrique subsaharienne. Les exportations vers l’Europe se développent, en particulier depuis le Cambodge et la Birmanie qui bénéficient du programme « Tous sauf les armes ». L’ASEAN représente 26% de la production mondiale de riz et 48% des exportations L’ASEAN a produit un quart du riz mondial en 2013, soit 130 Mt. L’Indonésie est le 1er producteur de la région et le 3ème au niveau mondial avec 45 Mt. Si la consommation domestique atteint 164 kg par an et par habitant en ASEAN (soit 99 kg de plus que la moyenne mondiale et représentant ainsi au total 86% de la production), la région est nettement excédentaire, exportant 17 Mt, soit la moitié des exportations mondiales en 2013. La Thaïlande est historiquement l’un des premiers exportateurs de riz mondiaux, suivie par l’Inde et le Vietnam. La région devrait consolider cette position exportatrice dans la décennie à venir. La production devrait atteindre 147 Mt en 2023 et les exportations 23 Mt (FAO-OCDE), ce qui permettrait à l’ASEAN de représenter 58% des exportations mondiales en 2023. Le rôle de l’ASEAN serait d’autant plus clé sur le marché international du riz que le risque de tension devrait s’accroître. Le rapport production sur consommation diminuerait en effet de 101% en 2013 à 99% en 2023. importations est une source de fragilité et devrait perdurer d’ici 2023. En effet, la production ne devrait pas augmenter significativement. Ainsi, en cas de retour d’une période de tension sur les marchés comme en 2008, l’Afrique subsaharienne se retrouverait particulièrement exposée. En ASEAN, la sécurité alimentaire est un sujet considéré comme stratégique et qui fait donc l’objet de politiques volontaristes. Au niveau national, les échanges sont strictement contrôlés, particulièrement pour les pays déficitaires en riz (Philippines, Indonésie et Malaisie) qui importent à eux trois 3 Mt (2013). Ce contrôle des échanges vise à assurer un prix suffisamment rémunérateur pour le riziculteur pour l’inciter à produire, et un prix abordable pour le consommateur. Au niveau régional, l’ASEAN a lancé diverses coopérations, en partageant les informations sur la production (AFSIS), ce qui permet aux décideurs politiques d’avoir une vision claire de la disponibilité, en régulant les échanges et en organisant des stocks communs (également en coopération avec la Chine, la Corée du Sud et le Japon) pour stabiliser les cours en cas de pénurie. L’Union européenne et le riz de qualité de l’ASEAN L’Europe est un marché pour le riz de qualité, notamment le riz aromatique. Elle importe 40% de sa consommation, dont 1,4 Mt venant de l’ASEAN en 2013. Le Cambodge et la Birmanie devraient exporter 0,3 Mt en 2014, soit 47% de plus qu’en 2013. Pour le Cambodge, l’UE représente 61% de ses exportations de riz et la France est le premier client avec 57 000 t, sachant que notre premier fournisseur reste l’Italie avec 132 000 t (27%). Le Cambodge et la Birmanie bénéficient du programme « Tous sauf les armes » (TSA) qui leur permet d’exporter leur riz sans taxe ni quota. Le riz au cœur des enjeux globaux de la sécurité alimentaire Pas moins de 40% des exportations de l’ASEAN sont destinées à l’Afrique subsaharienne (Nigéria, Bénin, Côte d’Ivoire et Cameroun principalement). Celle-ci dépend à 49% des importations pour sa consommation en 2013, dont 40% en provenance de l’ASEAN. Cette dépendance aux Contacts : [email protected] Pour en savoir plus, cliquer sur : Le riz en ASEAN : une production clé pour la sécurité alimentaire mondiale AMBASSADE DE FRANCE A SINGAPOUR – SERVICE ECONOMIQUE REGIONAL H O RIZO N AS E AN – M a r s 2 0 1 5 © DG Trésor La productivité du travail, le défi clé de l’économie singapourienne La stagnation de la productivité du travail apparaît depuis le milieu des années 2000 comme un obstacle structurel à la compétitivité et à la croissance de l’économie singapourienne. Le maintien du niveau de vie très élevé de la cité-Etat en dépend aussi. L’importance de cet enjeu est renforcée par la singularité du marché du travail local : une taille limitée, une force de travail vieillissante, et une dépendance forte à la main-d’œuvre étrangère. Un ralentissement de la productivité qui pèse sur la compétitivité de la cité-Etat Si le développement de l’économie singapourienne depuis les années 1970 s’est appuyé sur une mobilisation intensive des facteurs de production, la cité-Etat est confrontée depuis le milieu des années 2000 à un ralentissement de la croissance de la productivité du travail. Après avoir crû de 3,1% en moyenne entre 1990 et 2000, la productivité n’a progressé que de 1,3% entre 2005 et 2011, pour se contracter de 1,4% en 2012 et de 0,2% en 2013. Ce ralentissement est en partie le reflet de la dynamique de rattrapage des économies avancées : si la productivité des travailleurs singapouriens ne représentait en 2013 que 70% de celle des Français, elle est supérieure à celle des Hongkongais et des SudCoréens, et quasi-identique à celle des Japonais. La stagnation de la productivité du travail contribue à l’érosion de la compétitivité des entreprises présentes dans la citéEtat : les coûts unitaires du travail ont progressé de 2,6% en 2013, bien que la productivité ait ralenti de 0,2% en parallèle. Un retard de productivité dans les secteurs de la construction et des services hôteliers et de restauration… Ce niveau global de croissance de la productivité cache des disparités fortes entre secteurs : si les secteurs de la finance et des assurances connaissent des gains de productivité élevés (7,6% en 2013), ceux de la construction, du transport et stockage ainsi que de l’hôtellerie-restauration affichent de moins bonnes performances (respectivement -2,7%, -1,3% et -0,4%). Cette tendance s’est accentuée dans le secteur de la construction en 2014, avec une diminution de la productivité du travail de respectivement 2,6% et 2,9% en ga au deuxième et troisième trimestre. … lié à la politique d’immigration de la cité-Etat Cette baisse des gains de productivité, notamment dans les secteurs fortement intensifs en travail, s’explique par les ressources limitées de la cité-Etat. Caractérisée par un taux de participation parmi les plus élevé au monde (67% en 2014), Singapour fait face à une raréfaction de l’offre de travail disponible, sous le double effet d’un faible taux de fécondité (1,2 enfants par femme) et de l’allongement de l’espérance de vie. Si seulement 7,2% de la population avait plus de 65 ans en 2000, cette part atteint désormais 12,4% et pourrait dépasser 20% à l’horizon 2030. Pour faire face à la pénurie de main-d’œuvre dans les secteurs les moins qualifiés, notamment pour pourvoir les « 3D jobs – dirty, dangerous, difficult », les autorités ont facilité l’immigration de travailleurs non qualifiés originaires des pays voisins (Inde, Indonésie, Philippines…). En 2014, plus de 73% des permis de travail délivrés visaient à pourvoir des emplois non qualifiés, dont 33% dans le secteur de la construction. L’accroissement de la productivité repose également sur les travailleurs étrangers Bien que les autorités aient mis en place un ensemble d’incitations afin de favoriser l’innovation, la formation et le développement de technologies économes en facteur travail, ces politiques tardent à porter leurs fruits. D’abord, parce que les travailleurs étrangers, servant de variables d’ajustement sur le marché du travail singapourien, ne bénéficient pas assez des plans de formation mis en œuvre par les entreprises et les autorités. Ensuite, parce que ces politiques devraient davantage être ciblées sur les PME qui connaissent des niveaux de productivité bien plus faibles que ceux des firmes transnationales présentes dans la cité-Etat. Enfin, Singapour fait face à un dilemme de taille, l’augmentation du niveau de productivité de ces travailleurs conduisant in fine à accroître leurs niveaux de revenus, ce qui pèserait sur la compétitivité-coût de ses industries, mais également sur son attractivité. Contact : [email protected] AMBASSADE DE FRANCE A SINGAPOUR – SERVICE ECONOMIQUE REGIONAL H O RIZO N AS E AN – M a r s 2 0 1 5 © DG Trésor Le Vietnam : un acteur émergent dans le secteur pétrolier et gazier Troisième producteur de pétrole et gaz naturel en Asie du les centrales électriques de 4X1500 MW en projet). Sud-Est, le Vietnam est un acteur régional qui monte en Chevron, présent en exploration sur le bassin Malay, s’est puissance dans ce secteur. S’il est exportateur net de pétrole récemment retiré faute d’accord sur le prix de vente du gaz. brut, il reste toutefois dépendant à 70% des importations Une raffinerie en exploitation, une autre en chantier et de pour le pétrole raffiné et a pour ambition de développer sa nombreux projets dont la rentabilité reste à vérifier production de pétrole brut et construire un parc conséquent Avec l’objectif de répondre à 55% des besoins domestiques de raffinage. L’année 2015 verra toutefois ses ambitions en en produits pétroliers d’ici 2015, de nombreux projets de matière d’exploration/production diminuer afin de limiter raffineries sont à l’étude depuis 2 ans. Construite en 2004 l’impact de la baisse du baril sur les exportateurs nationaux. par un consortium dirigé par Technip, la seule raffinerie à Des réserves prouvées en pétrole et gaz mais dont la ce jour, installée à Dung Quat, satisfait 30% des besoins production doit augmenter domestiques (capacité de 140 000 barils par jour). Un Le Vietnam dispose de réserves prouvées importantes de projet d’extension (192 000 barils/jour) a été approuvé par pétrole (4,4 Mds de barils) et de gaz naturel (600 Mds de le Premier Ministre en décembre 2014. D’un montant total m3) qui en font un acteur émergent dans la région. de 9 Mds USD, les travaux d’une deuxième raffinerie à Nghi Son (intérêts japonais et koweitiens) ont débuté en octobre Pétrole : Avec une production située à 370 000 barils par 2013 (10 Mt/an). Les jour et un vrai potentiel de entreprises françaises y développement, le secteur sont représentées via la pétrolier représentait en 2014 4% participation de Technip du PIB et 5% des exportations. Si (assistance technique) et le secteur est essentiellement d’équipementiers français. porté par la compagnie nationale PetroVietnam, il s’ouvre de plus D’autres projets de en plus aux acteurs raffineries sont à l’étude, internationaux. Au-delà du grand en dépit d’une capacité gisement de Bach Ho au large d’Hô-Chi-Minh-Ville exploité d’absorption limitée du marché vietnamien. Leur réalisation par la co-entreprise russo-vietnamienne Vietsopetro, le effective reste à vérifier, notamment dans un contexte de français Perenco (23,3%) en Joint-Venture avec chute des cours du pétrole : une méga-raffinerie à Nhon PetroVietnam (50%), et la Vietnam-Russia-Japan Petroleum Hoi développée par l’entreprise thaïlandaise PTT (capacité Company opèrent dans le bassin de Cuu Long, comme la de 20 Mt/an), une raffinerie à Vung Ro (intérêts russes et compagnie britannique Premier Oil (bassin de Nam Con britanniques, 8 Mt/an) et une raffinerie à Nam Van Phong Son) et l’entreprise canadienne Talisman Energy sur le (intérêts japonais, 6 Mt/an). Technip participe également bassin Malay. Le groupe français Total a cessé toute activité au processus d’appel d’offres pour la construction d’un d’exploration/production au Vietnam depuis 2014. complexe pétrochimique à Long Son. Gaz : La production de gaz, tournée entièrement vers la consommation intérieure avec 90% utilisés pour la production électrique, était de 8,1 Mds m3 en 2010 et devrait doubler d’ici à 2020. Mais si le Vietnam est aujourd’hui autosuffisant en gaz naturel, PetroVietnam prévoit qu’en 2025 le pays sera déficitaire de près de 500 Mds m3 et ce malgré le développement des explorations. La production actuelle se concentre sur le gisement gazier de Lan Tay dans le bassin de Nam Con Son. Plusieurs explorations sont en cours : la plus notable concerne le très prometteur champ Blue Whale au large de la province de Quang Ngai. Exxon Mobil, déjà présent en exploration dans le bassin Malay, est en discussion avec PetroVietnam depuis août 2014 pour investir dans l’exploitation de ce champ dont l’investissement total avoisinerait les 10 Mds USD (20 Mds en incluant le gazoduc, le traitement du gaz, Quel impact de la chute des cours du pétrole au Vietnam ? Sur le volet exploration/production, le Vietnam est directement concerné par la chute des cours du pétrole. PVN envisage ainsi de stopper la production des champs dont le coût du baril serait supérieur à 60 USD (450 000 tonnes concernées). Le gouvernement envisage également de faire des réserves jusqu’à 1,5 millions de tonne de pétrole brut en attendant que les cours remontent. PVN a enfin demandé à tous ses opérateurs de réduire de 25% leurs coûts d’exploitation et de limiter fortement les explorations en 2015. L’impact de la chute du prix du baril devrait toutefois être positif sur la croissance : respectivement +0,43%, +0,31% ou +0,27% pour un baril à 60 USD, 50 USD ou 40 USD. Contact : [email protected] AMBASSADE DE FRANCE A SINGAPOUR – SERVICE ECONOMIQUE REGIONAL H O RIZO N AS E AN – M a r s 2 0 1 5 © DG Trésor Annexes statistiques : estimations 2015 (source : FMI, WEO d‘octobre 2014 ; CEIC) Indonésie Malaisie Philippines Singapour Thaïlande Vietnam ASEAN-6 Population (millions) PIB 255,1 31,0 101,4 5,5 68,9 91,6 553,4 915,0 375,6 330,3 320,2 397,5 204,5 2 543,1 3 587,1 12 127,2 3 256,3 58 146,0 5 771,7 2 233,5 4 599,6 Croissance (%) 5,5% 5,2% 6,3% 3,0% 4,6% 5,6% 5,1% Inflation moyenne (%) 6,7% 4,1% 3,9% 2,5% 2,0% 5,2% 4,6% Investissement 33,5% 27,2% 20,0% 29,7% 27,8% 23,8% 28,8% 30,6% 31,2% 22,6% 46,4% 29,9% 27,3% 31,4% -2,9% 4,2% 2,6% 16,6% 2,1% 3,4% 2,6% 8,9 6,7 6,4 5,0 5,2 13,8 7,6 5,6 4,6 9,5 5,4 8,7 11,8 6,9 19,9% 26,4% 19,7% 17,9% 24,6% 26,2% 21,8% 17,6% 23,7% 18,8% 22,0% 22,0% 20,2% 20,1% -2,3% -2,7% -1,0% 4,2% -2,6% -6,1% -1,7% 26,0% 54,9% 33,9% 101,0% 48,4% 57,1% 47,0% 3,7 13,6 3,6 27,0 6,6 2,0 56,5 18,4 12,3 3,9 63,8 12,9 8,9 120,2 (Mds USD) PIB / habitant USD (% PIB) Epargne (% PIB) Solde courant (% PIB) Exportations de biens (Variation (%) du volume) Importations de biens (Variation (%) du volume) Dépenses publiques (% PIB) Recettes publiques (% PIB) Solde public (% PIB) Dette publique brute (% PIB) IDE sortants (Mds USD flux 2013) IDE entrants (Mds USD flux 2013) AMBASSADE DE FRANCE A SINGAPOUR – SERVICE ECONOMIQUE REGIONAL H O RIZO N AS E AN – M a r s 2 0 1 5 © DG Trésor Birmanie Brunei Cambodge Laos Timor Oriental Population (millions) PIB ASEAN-10 (Timor Or. exclu) 51,8 0,4 15,5 7,0 1,3 628,3 73,6 17,5 18,4 12,8 4,9 2665,5 1 420,0 41 833,2 1 180,8 1 824,2 3 866,5 4 245,5 Croissance (%) 8,5% 3,0% 7,3% 7,2% 6,8% 5,2% Inflation moyenne (%) 6,3% 0,5% 3,5% 5,3% 2,4% 4,6% Investissement 26,7% 16,4% 22,5% nd nd 28,6% 21,5% nd 14,8% nd nd 31,0% -5,1% 30,1% -7,7% -21,2% 29,6% 2,5% 12,3 6,3 8,2 7,7 nd 7,7 14,3 5,0 11,9 0,6 nd 7,1 28,6% 36,6% 20,4% 27,4% 27,1% 22,1% 24,0% 53,3% 18,1% 23,7% 56,0% 20,4% -4,6% 16,7% -2,3% -3,7% 28,8% -1,7% 39,8% 2,3% 28,9% 60,1% nd 46,4% nd -0,1 0,04 -0,01 nd 56,5 2,6 0,9 1,4 0,3 0,02 124,5 (Mds USD) PIB / habitant USD (% PIB) Epargne (% PIB) Solde courant (% PIB) Exportations de biens (Variation (%) du volume) Importations de biens (Variation (%) du volume) Dépenses publiques (% PIB) Recettes publiques (% PIB) Solde public (% PIB) Dette publique brute (% PIB) IDE sortants (Mds USD flux 2013) IDE entrants (Mds USD flux 2013) AMBASSADE DE FRANCE A SINGAPOUR – SERVICE ECONOMIQUE REGIONAL H O RIZO N AS E AN – M a r s 2 0 1 5 © DG Trésor Prévisions de croissance pour l’ASEAN de la Banque mondiale (BM), de la Banque asiatique de développement (BAsD) et du Fonds monétaire international (FMI) 2014 2013 2015 FMI BAsD BM FMI BAsD BM Indonésie 5,8 5,2 5,3 5,1 5,5 5,8 5,2 Malaisie 4,7 5,9 5,7 5,7 5,2 5,3 4,7 Philippines 7,2 6,2 6,2 6,0 6,3 6,4 6,5 Singapour 3,9 3,0 3,5 nd 3,0 3,9 nd Thaïlande 2,9 1,0 1,6 0,5 4,6 4,5 3,5 Vietnam 5,4 5,5 5,5 5,6 5,6 5,7 5,6 ASEAN-6 5,1 4,4 4,6 4,5 5,1 5,3 5,0 Birmanie 8,3 8,5 7,8 8,5 8,5 7,8 8,5 Brunei -1,8 5,3 1,1 nd 3,0 1,2 nd Cambodge 7,4 7,2 7,0 7,2 7,3 7,3 7,5 Laos 8,0 7,4 7,3 7,5 7,2 7,4 6,4 ASEAN 5,1 4,6 4,7 4,6 5,2 5,4 5,2 Sources: FMI (World Economic Outlook, October 2014); BAsD (Asian Development Outlook Update, September 2014); Banque mondiale (Global Economic Prospects, January 2015) Croissance trimestrielle des pays de l'ASEAN (% ga) 20 15 10 5 0 -5 -10 T1 T2 T3 T4 T1 2011 T2 T3 T4 T1 2012 T2 T3 T4 T1 T2 2013 T3 T4 2014 Indonésie 6,4 6,6 6,5 6,4 6,3 6,3 6,2 6,2 6,0 5,7 5,6 5,7 5,2 5,1 5,0 5,0 Malaisie 5,2 4,3 5,8 5,4 5,1 5,7 5,2 6,5 4,2 4,5 5,0 5,1 6,2 6,5 5,6 5,8 Philippines 4,6 3,2 3,1 3,8 6,4 6,3 7,3 7,2 7,7 7,9 7,0 6,3 5,6 6,4 5,3 6,9 Singapour 9,4 3,7 7,3 4,7 3,9 4,7 1,5 3,6 2,7 4,1 5,5 5,4 4,6 2,3 2,8 2,1 Thaïlande 3,2 2,7 3,7 - 8,9 0,4 4,4 3,1 19,1 5,4 2,9 2,7 0,6 - 0,5 0,4 0,6 2,3 Vietnam 5,4 5,7 6,1 6,4 4,1 4,7 5,4 5,5 4,8 5,0 5,5 6,0 5,1 5,3 6,1 7,0 AMBASSADE DE FRANCE A SINGAPOUR – SERVICE ECONOMIQUE REGIONAL 30 10 janv.-11 févr.-11 mars-11 avr.-11 mai-11 juin-11 juil.-11 août-11 sept.-11 oct.-11 nov.-11 déc.-11 janv.-12 févr.-12 mars-12 avr.-12 mai-12 juin-12 juil.-12 août-12 sept.-12 oct.-12 nov.-12 déc.-12 janv.-13 févr.-13 mars-13 avr.-13 mai-13 juin-13 juil.-13 août-13 sept.-13 oct.-13 nov.-13 déc.-13 janv.-14 févr.-14 mars-14 avr.-14 mai-14 juin-14 juil.-14 août-14 sept.-14 oct.-14 nov.-14 déc.-14 janv.-11 mars-11 mai-11 juil.-11 sept.-11 nov.-11 janv.-12 mars-12 mai-12 juil.-12 sept.-12 nov.-12 janv.-13 mars-13 mai-13 juil.-13 sept.-13 nov.-13 janv.-14 mars-14 mai-14 juil.-14 sept.-14 nov.-14 janv.-15 H O RIZO N AS E AN – M a r s 2 0 1 5 © DG Trésor Indice des prix à la consommation (% ga) 25 Indonésie 20 Malaisie Philippines 15 Singapour 10 Thaïlande Vietnam 5 0 -5 60 Croissance des exportations moyenne glissante sur 3 mois (ga) 50 40 ASEAN-6 20 Malaisie Philippines 0 -10 -20 Indonésie AMBASSADE DE FRANCE A SINGAPOUR – SERVICE ECONOMIQUE REGIONAL H O RIZO N AS E AN – M a r s 2 0 1 5 © DG Trésor Croissance des exportations moyenne glissante sur 3 mois (ga) 50 40 Vietnam 30 20 ASEAN-6 10 Thaïlande 0 Singapour -10 janv.-11 févr.-11 mars-11 avr.-11 mai-11 juin-11 juil.-11 août-11 sept.-11 oct.-11 nov.-11 déc.-11 janv.-12 févr.-12 mars-12 avr.-12 mai-12 juin-12 juil.-12 août-12 sept.-12 oct.-12 nov.-12 déc.-12 janv.-13 févr.-13 mars-13 avr.-13 mai-13 juin-13 juil.-13 août-13 sept.-13 oct.-13 nov.-13 déc.-13 janv.-14 févr.-14 mars-14 avr.-14 mai-14 juin-14 juil.-14 août-14 sept.-14 oct.-14 nov.-14 déc.-14 -20 Flux de capitaux (nets)* Mds USD 50 40 30 20 10 0 -10 -20 -30 -40 -50 T1 T2 T3 T4 T1 2011 T2 T3 T4 T1 2012 T2 T3 T4 T1 2013 T2 Flux d'IDE nets 5 663 10 752 9 989 Flux de portefeuille nets 2 286 27 295 -24 478 1 936 -7 546 -6 579 2 274 -23 829 -8 436 -2 465 -14 128 -37 125 -22 688 -20 669 2 583 Autres flux financiers nets -6 282 -18 229 -8 638 -28 026 Flux de capitaux nets 3 606 17 673 13 303 9 554 15 078 11 557 16 851 8 995 298 T3 2014 7 913 9 761 12 569 66 -12 385 -9 690 28 533 -4 935 -7 062 -16 360 17 276 -11 978 11 942 -17 122 1 667 19 822 -23 126 -23 510 -3 643 -1 294 5 887 14 257 1 737 2 066 -13 815 -10 813 -26 756 1 108 -4 486 AMBASSADE DE FRANCE A SINGAPOUR – SERVICE ECONOMIQUE REGIONAL H O RIZO N AS E AN – M a r s 2 0 1 5 © DG Trésor Taux de change nominal contre l'USD (base 100 janvier 2014) 110 108 Indonésie 106 104 Thaïlande Philippines 102 100 Vietnam 98 Singapour 96 Dépréciation 94 Malaisie 92 25-févr.-15 10-févr.-15 26-janv.-15 11-janv.-15 27-déc.-14 12-déc.-14 27-nov.-14 12-nov.-14 28-oct.-14 13-oct.-14 28-sept.-14 13-sept.-14 29-août-14 14-août-14 30-juil.-14 15-juil.-14 30-juin-14 31-mai-14 15-juin-14 16-mai-14 1-mai-14 1-avr.-14 16-avr.-14 17-mars-14 2-mars-14 15-févr.-14 31-janv.-14 16-janv.-14 Indices boursiers (base 100 janvier 2014) 155 150 145 140 135 130 125 120 115 110 105 100 95 90 85 Philippines Thaïlande Vietnam Indonésie Singapour Copyright Tous droits de reproduction réservés, sauf autorisation expresse du Service économique régional de Singapour (adresser les demandes à [email protected]). 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