TI-92 : exemples d`utilisation
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TI-92 : exemples d`utilisation
TI-92 : exemples d’utilisation 1- Introduction et présentation Il y aura toujours un danger à utiliser des tables d’intégrales oude façon plus modernedes calculateurs symboliques afin de trouver la réponse à des intégrales indéfinies, par exemple celles du type suivant : x dx x dx et . 2 x +1 x3 + 1 z z En effet, il y a une nette différence entre les intégrales précédentes puisque la première s’effectue par simple changement de variables tandis que la seconde nécessite des fractions partielles (précédées d’une factorisation du dénominateur) suivies d’une complétion de carré ! Jusqu’à tout récemment, il n’y avait que les logiciels de calcul formel (les Computer Algebra System ou CAS) tels DERIVE, Maple et Mathematica pour nous donner instantanément la réponse à de telles intégrales. Maintenant, en classe, en restant assis à son pupitre, l’étudiant peut obtenir le résultat, de façon simple et efficace ! En effet, la calculatrice TI-92, de Texas Instruments, fait du calcul symbolique de façon assez pousséetellement que, dans certains cas (mais pas toujours et tout dépend de ce qu’on veut faire), il serait plus profitable de rester en classe plutôt que d’aller visiter les laboratoires d’ordinateurs ! Regardons les résultats que donne la TI-92 (nous avons volontairement choisi le MODE format complexe rectangulaire, de sorte que les valeurs absolues n’apparaissent pas dans les logarithmes) : Mais qu’on se rassure. On peut comprendre d’où sort la dernière réponse, en scrutant de plus x près la fonction 3 . On a dit que des fractions partielles étaient nécessaires. Qu’aurions-nous x +1 obtenu ? Et comment faire des fractions partielles si le dénominateur n’est pas factorisé (à facteurs quadratiques irréductibles près) ? 2 On s’aperçoit donc que les concepteurs de la TI-92 ont pensé avant tout à l’enseignement des mathématiques dans l’élaboration de cette machine. Pour cette raison, des items chers aux ingénieurs et physiciens (liste de constantes physiques et d’unités de conversion par exemple) sont absents bien que des sites internet contiennent une multitude de librairies qu’on peut rajouter à la calculatrice. Si, par contre, on doit recourir à son « résumé » de mathématiques pour certains rappels, on peut maintenant le faire à partir de sa calculatrice : en effet, cette machine constitue rien de moins qu’un livre de table pour les formules d’algèbre, de trigonométrie, pour les tables de dérivées et intégrales, etc ... Si l’on veut faire de la géométrie, il ne faut pas oublier que des concepteurs du logiciel Cabri Géomètre ont collaboré au développement de la calculatrice : Mais alors, que nous restera-t-il à enseigner ou à apprendre ... ? Peut-être pourrions-nous en profiter pour faire plus de problèmes d’optimisation, de calculs de centres de masse, de volumes de solides ; plus de transformées inverses et plus de convolutions afin de trouver des courants, des positions, calculer et visualiser davantage des séries de Fourier ; faire de l’optimisation avec contrainte, etc... C’est toujours nous qui devrons poser la fonction à optimiser ou l’intégrale donnant le volume. Mais disposant d’une calculatrice faisant du calcul symbolique, rien ne nous empêchera de vérifier les réponses de façon exacte. En y rajoutant un aspect graphique et une approche numérique, nos mathématiques pour ingénieurs risquent d’être plus intéressantes et palpitantes. Par exemple, un problème d’optimisation à une variable conduit à la fonction f ( x ) = 8100 + x 2 + 3600 + (200 − x )2 que nous devons minimiser sur l’intervalle [0, 200]. Avec une simple calculatrice graphique, on peut tracer le graphe de f sur [0, 200] pour voir ce qui se passe (qu’il y a effectivement un seul minimum sur cet intervalle). Si l’on préfère que l’analyse mathématique précède l’analyse graphique, la TI-92 a ce qu’il faut. Par conséquent, tous y gagnent : les « matheux » qui se 3 plaignaient (non sans raison) que les calculatrices faisaient oublier le côté papier/crayon des mathématiques ont maintenant la possibilité de « faire » des mathématiques à partir d’une calculatrice ; les enseignants qui trouvaient exagéré de recourir aux logiciels spécialisés pour résoudre de « simples » problèmes n’auront plus à s’embourber dans des calculs longs et pénibles devant une classe trop souvent passive ; les étudiantsgagnés d’avance aux calculatricess’ouvriront au Computer Algebra et seront dorénavant avertis que calculatrice peut maintenant rimer avec présentations de sujets théoriques. Les 2 fenêtres suivantes viennent confirmer l’état d’esprit des lignes précédentes et résoudre le problème d’optimisation : quelqu’un qui ne sera pas satisfait de la solution (x = 120 semble procurer le minimum) pourra toujours annuler la dérivée première, en éliminant les radicaux ! Quant aux utilisateurs du logiciel DERIVE, ils seront en terrain connu puisque la partie symbolique de la TI-92 a été développée par David Stoutemyer de Soft Warehouse (les producteurs de DFW). Les utilisateurs des autres logiciels de calcul formel apprécieront la syntaxe mathématique et facile d’utilisation de la calculatrice, son catalogue complet, et ses menus déroulants, style Windows. Ce que nous nous proposons de faire dans les pages suivantes, c’est de montrer combien il peut devenir intéressant de personnaliser la calculatrice, en y rajoutant des fonctions et programmes qui servent fréquemment. En tant qu’enseignant, nous avons insisté sur les cours de Mat 115, 135 et 235 (en ce qui concerne Mat 320, nous en sommes à nos débuts, le plan de cours nous est peu familier, voire étranger !). De plus, une section sur les mathématiques financières ouvre les différents menus tandis qu’une autre section est consacrée aux problèmes de traitement de signal (suite à de nombreuses questions d’étudiants du cours ELE 263 ...). Les différentes fonctions que nous serons heureux d’échanger et de distribuer sont placées dans des tableaux (pages 8, 11, 20, 28 et 39). Mais un excellent exercice consistera à définir soi-même des fonctions similaires ! La plupart du temps, il suffisait d’adapter des fonctions semblables de DERIVE ; dans d’autres cas, il s’agissait de fonctions ou programmes qu’on retrouve dans le DUG (DERIVE User Group) ou dans différents bouquins. Dans d’autres cas, il s’agissait de fonctions de la TI-92 fréquemment utilisées et relocalisées à d’autres endroits. Nous sommes loin d’avoir la prétention qu’il s’agit d’une collection complète. D’ailleurs, ces fonctions et programmes sont en constante évolution et remaniement perpétuel ! Il va de soi que notre objectif principal est toujours le même : utiliser le Computer Algebra pour rendre les mathématiques plus intéressantes, plus vivantes. Faire les choses le plus simplement possible, de façon efficace, mais pas de façon simpliste! 4 Il nous fera plaisir de rajouter des exemples supplémentaires afin de répondre aux questions d’étudiants utilisateurs de la TI-92, de quelque département qu’ils proviennent. Voici à quoi ressemble la suite de ce document et la liste des exemples contenus à l’intérieur de chacune des sections. 2- Remarques avant de commencer (page 5) 3- Les différents menus (page 6) 4- Le menu de FINANCES (page 7) Exemple 1 : valeur future, valeur présente Exemple 2 : remboursement/solde hypothécaire Exemple 3 : quand on a oublié le taux d’intérêt 5- Le menu de Mat 115 (page 10) Exemple 4 : une révision de Mat 115 ! • Racines et factorisation • Graphe • Méthode de Newton • Méthode de la bisection • Intégrale et fractions partielles • Méthodes des trapèzes et de Simpson • Test de la dérivée seconde Exemple 5 : révision de trigonométrie, de nombres complexes Exemple 6 : résoudre un système d’équations linéaires Exemple 7 : intégrale impropre/éditeur de texte de la TI-92 Exemple 8 : développement en séries de puissances 6- Le menu de Mat 235 (page 18) Exemple 9 : une É.D. linéaire et homogène Exemple 10 : une É.D. séparable et de Bernoulli/croissance logistique Exemple 11 : méthode des coefficients indéterminés/variation des paramètres Exemple 12 : circuit RC Exemple 13 : mouvement harmonique/régime permanent Exemple 14 : transformée de Laplace et convolution Exemple 15 : méthodes d’Euler et de Runge-Kutta Exemple 16 : somme partielle de Fourier 7- Le menu de Mat 135 (page 27) Exemple 17 : équation d’un plan, produits scalaire/vectoriel Exemple 18 : courbes paramétriques Exemple 19 : courbes en coordonnées polaires Exemple 20 : surfaces dans l’espace Exemple 21 : polynôme d’interpolation de Lagrange 5 Exemple 22 : Exemple 23 : Exemple 24 : Exemple 25 : Exemple 26 : Exemple 27 : systèmes de coordonnées gradient et laplacien d’un champ scalaire potentiel d’un champ de vecteurs conservatif l’algorithme de Gauss-Jordan pratiqué autant de fois qu’on le désire ! un problème d’optimisation/multiplicateurs de Lagrange intégrales doubles, triples 8- Le menu de Mat 320 (en préparation ...) (page 36) Exemple 28 : moyenne, variance, écart-type Exemple 29 : statistiques à une et à deux variables Exemple 30 : utiliser la « table » de la normale Exemple 31 : trouver la probabilité numériquement Exemple 32 : approximation d’une binomiale par une normale Exemple 33 : aire sous la courbe de la normale 9- Signaux et transformées : quelques exemples (page 42) Exemple 34 : fonctions signe, unité échelon et indicatrice d’un intervalle Exemple 35 : modification de la variable Exemple 36 : coefficients de Fourier sous forme complexe Exemple 37 : la transformée de Fourier d’un signal exponentiel causal Exemple 38 : la fonction sinc Exemple 39 : fractions partielles, complétion de carré et utilisation de tables de transformées de Laplace 2- Remarques avant de commencer La majorité des fonctions ont été définies dans le « HOME » à l’aide de « Define » (menu F4) ou de STO (sur le clavier). Cela signifie que nous connaissions ces formules ! En ouvrant la TI-92, il est utile de faire F6 (pour effacer les variables/fonctions à un caractère). Pour cette raison, employer au moins 2 caractères pour les fonctions à conserver. De plus, employer xx plutôt que x comme variable pour ne pas avoir un message de « Circular definition ». Par exemple, nous voulons définir la fonction f(x) = 1/(2x + 3). Voici comment on peut procéder. La TI-92 ne veut pas faire f(2x) ! ! ! Elle fera f(2y) par contre ou toute autre composition. Par conséquent, on aurait dû écrire (nous montrons, à la page suivante, le clavier des deuxièmes fonctions, obtenu en faisant K) : 6