La compétence du département dans la lutte anti

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La compétence du département dans la lutte anti
LA LUTTE ANTI VECTORIELLE ET DEMOUSTICATION
L’article 72 de la loi n° 2004-809 du 13 août 2004 relatives aux libertés et
responsabilités locales, renouvelle, entre Etat et départements, la répartition des compétences
dans la lutte contre les moustiques. Ainsi, depuis le 2 avril 2007, cette compétence est exercée
par voie de convention par le service « lutte
L’ACTION DU DEPARTEMENT DE LA CORSE DU SUD
Notre collectivité développe ainsi une double compétence :

La lutte anti-vectorielle
La lutte anti-nuisance ou démoustication de confort
LA LUTTE ANTI NUISANCE
En milieu naturel
Le Conseil départemental de la Corse-du-Sud, est engagé dans une politique de
démoustication
de
confort.
La connaissance très précise du milieu et des espèces permet une « lutte intégrée » aux
populations larvaires de moustiques nuisants. Il s’agit d’une démarche d’écologie appliquée à
réduire leur nuisance, dans le respect des milieux naturels. Ce qui impose une prospection fine
corrélant type de végétation et biotope larvaire.
Cette action porte essentiellement sur le milieu naturel principalement composé de zones
marécageuses à submersion temporaire.
Il s’agit typiquement du domaine des Aedes halophiles (espèces des milieux salés).
Ceux-ci pondent sur le sol, sur plusieurs centaines d'hectares, et se développent très
rapidement (en quelques jours) sous l'effet de mises en eau : pluies, entrées marines,
irrigations...
Se développant en milieu naturel mais pouvant se disperser sur plusieurs dizaines de
kilomètres, ils menacent d'inconfort les populations voisines.
Leur contrôle concerne environ 300 hectares de milieux humides, traités, par hélicoptère,
plusieurs fois par an.
Les décisions d'intervention s'appuient sur une prospection permanente et une identification
des espèces cibles.
Les traitements, effectués à l’aide d’insecticides biologiques, sont réalisés à très bas volume.
L’identification systématique des espèces permet de cibler uniquement les espèces piquant
l’homme.
En milieu urbain ou péri urbain
Contrairement à l’opinion publique, la nuisance d’origine humaine est la plus répandue et la
plus nuisible ; celle d’origine naturelle se maîtrise parfaitement.
Les défaillances humaines peuvent être à l’origine de nos interventions :
- Les particuliers créant des nuisances auto-induites : fosses septiques défaillantes, rejets
clandestins, bassins de décantation, arrosages… autant de rétentions d’eau qui multiplient les
gîtes.
- Les problèmes d’assainissement : certaines stations d’épuration défectueuses déversent des
eaux chargées de matière organique en milieu naturel.
L’infinité du nombre de gîtes rend les traitements aussi difficiles que l’estimation du taux de
mortalité du moustique.
LA LUTTE ANTI VECTORIELLE
En Corse du Sud, on recense principalement deux espèces à capacité vectorielle :
- L’Anophèle maculipennis (vecteur du Paludisme)
- L’Aedes albopictus (vecteur du Chikungunya et de la dengue)
Depuis des années, la lutte anti-vectorielle se limitait à la surveillance et au traitement de
l’Anophèle maculipennis.
La méthode se résumait par un suivi systématique des 1400 gîtes anophéliens du département.
Depuis 2007 et l’incursion d’Aedes albopictus en Corse du sud, l’approche se doit d’être
différente.
En effet, albopictus, moustique exclusivement urbain, colonise inévitablement et rapidement
tous les réceptacles d’eau d’une zone urbanisée. Il est rapidement apparu que seule une
approche scientifique basée sur la connaissance, des milieux, des espèces et des produits
utilisés permettrait une gestion mesurée de la démoustication.
« Ne pas éliminer le moustique mais le contenir à un seuil acceptable ».
Ainsi, notre collectivité a développé la création d’une cellule entomologique et d’une cellule
informatique de gestion des données de terrain.
La Corse du Sud est désormais colonisée par le vecteur principal du Chikungunya de la
dengue et du Zika : Aedes albopictus.

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