Le sentiment d`abandon des policiers par leur hiérarchie est

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Le sentiment d`abandon des policiers par leur hiérarchie est
AVRIL 2013
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Désormais il n’est plus un jour dans notre profession sans son lot de mauvaises nouvelles, de mauvaise foi
de notre Administration, de notre hiérarchie sourde et aveugle d’une certaine désespérance de
nos collègues quant à l’attitude quotidienne quasi généralisée de cette dernière qui vient à bout même
des meilleures volontés d’entre nous.
Oui, la hiérarchie détient une part énorme dans la responsabilité de la situation
catastrophique du moral des troupes, nous n’avons plus le sentiment d’appartenir à
la même Police !!!
La mauvaise foi patentée vise essentiellement les collègues qui travaillent sur le terrain et s’exposent
quotidiennement à la loi de la rue de plus en plus impitoyable vis-à-vis de tout ce qui peut représenter
l’Etat.
Pour ces policiers ce n’est que sanctions et intimidations qui reviennent dans la bouche de
leur hiérarchie !...
Cette dure réalité ne vise absolument pas et ne touche surtout pas toute cette hiérarchie installée
tranquillement dans des bureaux qui vivent la Police désormais à travers des tabloïds et statistiques
quotidiennes.
La plupart des Officiers ou Commissaires ne peuvent désormais plus comprendre
l’inacceptable réalité vécue par l’immense majorité des Policiers, car de la rue ils ne
connaissent que l’effroyable lot de policiers revenant au service blessés dans leur
chair pendant l’exercice de leur fonction, qui ne les incitent guère à aller s’y frotter !!!
Ce sont les Gradés et Gardiens qui vivent quotidiennement cette violence de la rue, mais désormais un mal
beaucoup plus puissant et pénétrant les consciences les habitent, car cette violence est psychologique,
tenace et profonde.
Cette violence ronge en silence les policiers car elle est également ouverte, quotidienne et niée comme si
elle était normale, la hiérarchie dans son ensemble n’est plus à l’écoute de ses troupes et pratique un
commandement complètement dépassé et inadapté !!!
Le sentiment d’abandon des policiers par leur hiérarchie est puissant et
n’est pas une vue de l’esprit.
Bureau départemental 94 - 11/19 boulevard Jean-Baptiste Oudry – 94000 CRETEIL
Les policiers sont prêts à se battre car ne l’oublions jamais, ils sont les garants de la démocratie, les garants
de la liberté d’aller et venir pour nos concitoyens, ils sont dans leur plus noble expression les Gardiens de la
Paix de notre société.
Mais, à ce titre, ils étaient prêts à endurer la dure réalité sur le terrain mais absolument pas à se retrouver
abandonner par leur hiérarchie, et combattre en interne au quotidien cette hiérarchie qui en mal
existentielle, qui ne trouve rien d’autre à faire qu’à chercher en permanence la petite bête sur le dos des
collègues pour la bonne tenue de leur carrière apparemment.
Mais il est vrai qu’il faut bien justifier un salaire et une carrière, alors donc nous sommes devenus au fil du
temps leur principale occupation dans les Commissariats au détriment de la réelle Police qui s’exerce sur le
terrain.
Et malheureusement, le 94 n’est pas épargné par ce constat écœurant pour les collègues, qui est que leur
hiérarchie vie dans une Police virtuelle du fait d’un éloignement dramatique du terrain, qui ne permet plus
de se rendre compte concrètement de ce que vivent réellement les policiers quotidiennement dans la rue.
L’UNSA Police 94 tire la sonnette d’alarme sur une situation catastrophique en
terme de rapport entre les Corps qui n’est absolument plus acceptable, mais surtout
inefficace sur le long terme.
A l’image de la profonde remise en question ces derniers jours de nos politiques pour plus de
transparence, nous espérons une réelle prise de conscience pleine et entière de notre
Administration sur les limites atteintes dernièrement dans la tête de nos collègues
d’une conception de commandement basée uniquement sur la sanction et le chiffre.
La hiérarchie dans son ensemble à valeur d’exemple, et ce que nous voyons ne
nous satisfait plus du tout, car si les policiers étaient à l’image de leur
hiérarchie il n’y aurait plus aucun policier sur la voie publique !!!
L’UNSA POLICE 94 N’ACCEPTE PLUS CETTE SITUATION, LES
COMMISSAIRES ET OFFICIERS ONT LE DEVOIR AUSSI DE FAIRE LEUR
TRAVAIL DE POLICIER AUX COTES DES GARDIENS ET GRADES, ET NE
SONT PAS DOTES QUE DROITS SUR LEURS EFFECTIFS !!!
Le Secrétaire Départemental UNSA POLICE 94
Bureau départemental 94 - 11/19 boulevard Jean-Baptiste Oudry – 94000 CRETEIL