LES CONS - veiculo longo
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LES CONS - veiculo longo
La Compagnie Veiculo Longo et la Femme Blanche présentent LES CONS ! ... LECTURE CAUSTIQUE AU COMPTOIR TIRÉE DU RECUEIL LA FEMME ROMPUE DE SIMONE DE BEAUVOIR “ J’ai choisi un cas extrême: une femme qui se sait responsable du suicide de sa fille et que tout son entourage condamne. J’ai essayé de construire l’ensemble des sophismes, des vaticinations, des fuites par lesquels elle tente de se donner raison... Pour récuser le jugement d’autrui, elle enveloppe dans sa haine le monde entier. Je voulais qu’à travers ce plaidoyer truqué le lecteur aperçut son vrai visage.” Simone de Beauvoir PRÉSENTATION : Ce texte est présenté en lecture pour lui garder sa forme littéraire, et ne pas l’étouffer dans une représentation théâtrale. Son vocabulaire grossier, la haine qui s’y déverse, l’humour qui en ressort se suffisent à eux-même ; il ne semble pas opportun de les surligner en créant un copiécoller scénique de l’univers dans lequel évolue la narratrice. La lecture permet ici de garder le côté brut du texte. La lectrice correspond à une idée que l’on pourrait se faire du personnage, dans sa façon de se grimer. Mais elle n’est pas complètement lui, elle n’est qu’un support visuel qui accompagne ses arguments, un échantillon physique de cet être qui soliloque. Il y a toujours une ambiguïté entre la présence parlée et la présence physique. Le fait de garder le texte en main nous le met en avant. Ce n’est pas la représentation d’un texte, c’est ce texte, omniprésent, qui s’effeuille sous nos yeux. Le décor et la lumière sont ceux du lieu dans lequel nous nous trouvons, il n’y a pas de transport scénographique. Dans le meilleur des cas, la lectrice s’installe au comptoir du lieu. Si cela n’est pas possible, la scène et le public doivent alors être pareillement éclairés. On installe juste un guéridon sur le plateau afin de pouvoir y déposer la coupe et le champagne nécessaires à la mise en scène. Il n’y a pas d’autre imagination que celle de l’auteur. Le seul but est d’entendre le sujet primitif de son oeuvre: que chacun se reconnaisse dans ce miroir. Ce n’est pas l’histoire d’une femme, c’est le moment qui existe en chacun de nous quand, tout en baissant les bras, nous devons faire face à notre déchéance. Quand alors nous refusons de reconnaître nos fautes et d’assumer nos responsabilités. Karine Sauter Karine Sauter est comédienne depuis 1998. Elle débute une formation en 1995, tourne et joue quelques projets à Paris et arrive à Marseille en 2001, où elle travaille tout d’abord avec Isabelle Pietra, qui fonde sa compagnie Ki-théâtre la même année et avec qui elle joue pour deux créations: Sidi, un montage d’après Henri Frédéric Blanc et Corneille, et Dom Juan revient de guerre de Odön Von Horvath. Elle rencontre aussi l’équipe des Bancs publics, à cette époque encore théâtre d’essais et d’erreurs, qui lui permet de sortir de la forme trop classique de sa discipline et d’aborder de nouveaux genres d’expressions et de nouveaux lieux de représentations pour le spectacle vivant tel qu’elle se le représente à l’époque. Ils travaillent ensemble régulièrement de 2002 à 2005. En 2003, elle crée une première compagnie, La Matière, avec Pascale Giaj. Elles montent ensemble un premier projet en 2004 : Yes, peut-être de Marguerite Duras, où, grâce au travail de sa collègue, Karine apprend à se détacher du conventionnalisme pour s’appuyer plus sur sa réflexion. Un deuxième projet est monté par Pascale en 2006 :Vanité, dans lequel Karine tient le rôle de Blanquette, la petite chèvre. Elle quitte La Matière la même année. Après une pause reproductive, elle crée sa propre compagnie, en 2007, nommée La Femme Blanche, en l’honneur du film de Marco Ferreri, Touche pas la femme blanche. Les cons!..., lecture de Monologue de Simone de Beauvoir en est la première production. Ce format de spectacle ultra léger peut se jouer autant dans des théâtres que des cafés-concerts, ou des bars. La première présentation du Monologue par la Femme Blanche a eu lieu le lundi 26 mai 2008 à Data, sonothèque alternative de Marseille. Un deuxième spectacle a été créé en février 2009 : Médéa Matérial(e) de Heiner Müller. Avec Félix Fujikkoon dans le rôle de Médée, Frédéric Guillaume à la création technique et Karine Sauter à la mise en scène. Contacts : Artistique : Diffusion : La Femme Blanche Compagnie Veiculo Longo Karine Sauter Mathilde Bidaux 06 63 65 29 82 06 81 78 23 72 [email protected] [email protected]