La dent de Crolles - Markstein AirWays
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La dent de Crolles - Markstein AirWays
La dent de Crolles Pendant notre séjour alpin de septembre avec le Maw, Nicolas et moi avions prévu d'aller à la coupe Icare, nos compagnes devant nous y retrouver le vendredi. La semaine précédant cette sortie j'ai appris que pendant la coupe le club CHVD.org de St-Hilaire organisait une sortie « Dent de Crolles » et avait toutes les autorisations pour pouvoir décoller aux heures interdites avec toutefois quelques restrictions. J'ai pris contact avec l'organisation afin d'avoir les modalités d'inscriptions et à ma grande joie tout était gratuit. La sortie prévue le samedi matin fut reportée au dimanche à cause d'un vent fort d'est à 2000m. Donc rendez-vous est pris le dimanche matin à la Grange aux Loups de St-Hilaire du Touvet pour un départ simultané du restaurant pour les départs 2 (1200m) et 3 (600m col du coq). Etant chargés comme des mules avec nos sacs standards de 18kg nous optons pour le Col du Coq. Le vent d'Est encore un peu présent sur les sommets est annoncé faiblissant dans les heures qui viennent. Co-voiturage oblige nous nous regroupons à plusieurs et partons pour le col. Surprise de taille à l'arrivé au col, le parking plus une grande partie de la route était encombré de voitures, à croire que c'était le coin incontournable de la journée. Tant pis, une fois garés nous entamons la montée en groupe d'une vingtaine, affublés d'un sticker « vol1807 » qui nous autorisera à décoller jusqu’à 13h, tous les autres étant obligé de se mettre en l'air et d’être posés pied ! avant 9h30 sous peine de redescendre à La montée est difficile mais magnifique, la vue imprenable sur la vallée de Grenoble nous fait oublier "un peu" la pente raide qui nous permettra d'atteindre le sommet. La fin de parcours est ardue, des passages en mains courantes nous rappellent le poids du matériel que nous transportons. Après deux heures d'une montée harassante, nous arrivons sur un plateau herbeux, j'étais loin de m'imaginer que le haut de la dent était aussi vaste, de quoi faire décoller un Boeing. Le décollage est encombré, une soixantaine de voiles sont en standby, prêtes à décoller et l'affluence ne fait qu'augmenter, malheureusement sous la dent une mer de nuage empêche tout décollage en sécurité. Cette mer de nuage à perte de vue devant s'ouvrir dans la matinée, nous attendons patiemment. Cependant quelques pilotes non autorisés piaffants d'impatience ne tardent pas à décoller en dépit du bon sens pour ne pas redescendre à pied, plusieurs pilotes disparaissent dans les nuages en contre-bas, ce jour-là il y avait un « bon Dieu » car aucun incident n'a été déclaré. Le vent présent en début de matinée commence à baisser et risque de nous poser des problèmes si nous attendons trop longtemps. Vers 11h00 des trouées apparaissent dans cette immensité blanche, les feux passent progressivement au vert et nous nous mettons en place. Une fois décollé sur cette immense pente herbeuse la transition au passage du petit col à droite et la sortie sur la falaise dominant la vallée est impressionnante. Le reste je vous laisse l'imaginer, le survol de cette immensité blanche est magnifique, (vidéo disponible sur http://youtu.be/M0lZK5BMZ9Q ) il est difficile de savoir exactement ce qui se trouve sous nos pieds. Heureusement que les falaises de la dent nous servent de repères, et nous situe à peu près dans la zone où nous devons évoluer pour ne pas se trouver en difficulté une fois traversée la couche de coton. Une fois traversé ce n'est plus qu'une formalité d'aller se poser à l'attéro de St-Nazaire "officiel" pour ce vol. L'organisation ayant prévu des véhicules pour nous remonter au parking. Nous sommes tous contents d'en avoir un peu bavé, et ce sera à refaire mais si possible avec du matériel light (c'est mieux). C'est une expérience que je souhaite à toutes et tous. L'organisation a été sans faille jusqu'au bout et la bonne humeur de mise, même dans les passages difficiles. Patrick Gire