Bric à brac (collectif)

Transcription

Bric à brac (collectif)
Fantaisie des objets du quotidien
Jamais plus vous ne regarderez les objets qui vous entourent de la même façon…
Les élèves de la classe de 3ème C vous proposent de découvrir les poèmes qu’ils ont écrits après la lecture de
quelques poètes du XXème siècle.
Bric à brac (collectif)
Une bouteille en rouge avec un télescope contre la maladie d’amour.
Une toilette de globules avec une guitare à Pierrefonds.
Un stylo en deuil avec le véhicule officiel pour réussir sans tricher.
Un lit à Saint-Expédit avec une croix sans pattes.
Un carnet sans papier avec un canapé contre une voiture.
Un appareil-photo pour la France avec une brosse à dents en colère.
Une fourchette de couleur rouge pétant avec un chapelet pour manger.
Un sac pour ta mère avec un petit livre de voleur.
Un livre de riche avec un journal intime de pauvre.
Un arrosoir sans cartouche avec un clou à Bagdad.
Un aspirateur sans banane avec une chaise pour l’immortalité.
Un verre en cuivre avec une bouteille de Bora-Bora.
Un lit pour soulager avec un sac contre la souffrance de l’amour.
Un ordinateur en fer avec une chaise en chocolat.
Un stylo à l’envers avec une trousse contre un cerveau.
 Aviran
Je suis parfois lent et parfois rapide. Mais je suis tapé, c’est pour ça. A force, je l’ai dit à ma carte-mère. Il n’y a
pas longtemps, mon écran coulait, on m’a donc prescrit un bon antivirus, je n’arrêtai pas de me pixéliser les
ports USB. J’ai toujours mal à la tête quand on m’emmène en altitude, à cause de mes haut-parleurs. Parfois
on me prend pour un magicien, ils n’ont pas tort, j’arrive à avoir sur mon clavier un Z à côté d’un A, et devinez
quoi, tout le monde trouve ça normal !
Un jour, j’ai vécu une journée très spéciale. En effet, mon maître n’arrêtait pas de m’assener des coups très
douloureux, j’ai poussé de nombreux cris, c’était peut-être pour ça que j’étais dernier cri.
Il n’arrêtait pas de supprimer des caractères, c’est peut-être pour ça qu’il était de mauvais caractère. J’ai
commencé à cracher en réponse aux lettres violemment enfoncées. Il a donc été contraint d’abandonner et
pour lui faire comprendre que ce n’était pas bien, je l’ai déconnecté et je n’ai rien sauvegardé !
L’ordinateur aime être chargé.
L’or dinne à Teur et maître char j’ai !
LLore dîna te raie mètre chargée.
L’ordinateur « m » et treucharger.
Onomatopées
Je suis parfois grincheux, grr, grr, mais parfois rapide, zion, zion, zion ! Je suis aussi tapé, aïe, aïe, aïe ! c’est
pour ça Ah la la ! A force je l’ai dit à ma carte-mère, maman, maman ! Il n’y a pas longtemps mon écran
coulait, glou, glou, glou, je n’arrêtais pas de me pixéliser snif, snif, snif, les ports USB. Des fois je suis un
magicien abracadabra, abracadabra, car mon Z est juste à côté de mon A, mais presque personne ne se doute
de ça.
 Pauline
Il sert à décorer une pièce, l’embellir, il peut représenter un visage, un paysage ou une idée. Il peut être
attaché, suspendu ou cloué, peint ou dessiné.
Il avait été fait par amour, par un artiste en herbe, avait été vendu une petite fortune à de riches souverains,
ce tableau représentait un beau paysage de montagne, le mari en était très fier, la femme un peu moins. Une
nuit d’été, il fut dérobé et emporté au loin.
Tableau
Table eau
Ta bleu eau
 Pierre-Yvon
On la tient dans le creux des deux mains, un simple bout de plastique électronique recouvert de touches de
différentes formes et couleurs. Elle n’a pas eu le pire métier du monde car elle ne sert qu’à s’amuser, le joueur
est triste, elle vibre, elle fait un caprice puis elle dort.
On m’utilise de temps en temps quand c’est le cas la torture est longue, cela dépend du jeu que je contrôle,
mes journées sont plutôt paisibles et mes nuits mouvementées.
 Volana
Grain de couleur servant à décorer
Ou poussière de fée où la magie colorée
Nous emporte et fait ressortir notre beauté
Et notre regard étincelle
Sous la lumière du soleil.
Je suis tranquillement endormi lorsque soudain on ouvre ma protection et on me pique, on me brasse, on
m’étale vulgairement. Pendant toute la journée, j’ai chaud, je coule, je me disloque et puis je finis ma vie dans
un tube sombre et profond.
Magie
Poussière de fée, fard à paupières
Poux cière deux fait, fard ah peau pierre
P’ou s’iaire d’eux fet, fart ha pot pi air
Pousse y erre d’œufs et, phare haha popi aire
Pouss hier d’euf é, phare ahh p’aux pyère.
 Gabriel
Cette petite boite d’acier parsemée de boutons telle une forêt au début du printemps, nous sert à parler à des
kilomètres ou à envoyer des récits à la vitesse de la lumière aux personnes qu’on aime (ou pas).
Sa carapace froide et métallique cache en réalité un cœur chaud et strict qui montre son état d’esprit sur son
visage.
Les derniers arrivés ont perdu leurs boutons et leur QI a augmenté, l’ancien, le cancre, le nouveau,
comparable à un génie.
Il était une fois, un vieux Alcatel sur un vieux bureau dans une vieille maison, il vivait une vie paisible, on ne
l’utilisait que très rarement jusqu’au jour où sur son petit bureau vint un jeune et lisse téléphone, son nom
était IPhone 5. Depuis ce jour, il ne fut plus jamais utilisé et on l’envoya dans une boite noire où l’on enferme
les vieux objets. Il y resta longtemps, discuta avec le doudou déchiré, la Gameboy et apprit qu’il allait finir sa
vie brûlé et enterré. A la fin de cette discussion, il jura de virer cet IPHone 5 de SA maison. La nuit arriva, la
mission commando commença, le nouveau téléphone qui dormait profondément fut simple à déplacer et fut
mis dans la boite noire. Le maître ahuri le matin durant dut se résigner à garder son Alcatel. Bien content il ne
vit pas plus de 5 ans après cette mésaventure à cause d’un problème de puce (électronique).
Téléphone maison !!!
Télé phone mais son !!!
Té lait faux ne mé son !!!
Téléph’one mait sons !!!
Anaphore
Téléphone moderne ou Alcatel
Téléphone plat ou bosselé
Téléphone d’avant et Apple
Téléphone d’après et Samsung
On n’arrête pas le progrès.
 Maëva
Elle a 4 pieds
On peut s’asseoir sur son dossier
On peut s’asseoir sur son assise
Mais cet objet peut être varié
Dans une salle elle est très utilisée
Elle n’est pas très confortable
Elle sert d’appui aussi pour le cartable
De bois ou de fer elle peut être un véritable enfer
Les professeurs n’apprécient pas son bruit
Mais quand le silence règne
Les élèves font de la mélodie
Voilà pourquoi on aime bien ce banal objet.
Un jour du mois de mars je vois cet objet dans un parc. J’aperçois son voisin en fer dans le jardin et sa voisine
en bois dans les vestiaires. Tour cela m’intrigue et deux jours plus tard, je les revois tous autour de ma table à
manger.
Ils ont une sacrée chance de pouvoir voyager mais aussi une vie pathétique de se faire écraser toute la
journée
Mais le premier avril je m’assois et je m’aperçois qu’elle se casse.
Je me dis que c’est une farce
Mais non je l’ai bien assommée !
Chaise, meuble confortable
Chez « the » meuuh bleu qu’on fort table.
Ch’aise, me bleu confort t’as « Beuh » le.
Chez eux, m’e ble qu’on faux rrrrr tas B leu
Elle est l’assise des paresseux, elle supporte beaucoup de personnes toute la journée quoi qu’elle y soit un
peu obligé.
Les gens sont souvent découragés après l’avoir assiégée. Dans un monde cruel et sans pitié heureusement
qu’elle est là pour nous sauver.
 Julie
Tendre petit bout de paradis,
Amis des plus grands dormeurs,
Il apparaît sous de bien nombreuses formes
Qu’il soit en cœur ou en carré
Il accompagne nos nuits.
Les enfants hurlaient en courant dans toute la maison. C’était l’anniversaire du petit Emrick. J’aime lorsque, la
nuit venue, il me confie ses plus beaux rêves et ses pires cauchemars. Soudain, un bruit de porte mit fin à ma
réflexion. On me prit et me lança à travers la chambre. L’un des enfants cria :
- Bataille de polochons !
Oreiller, petit bout de paradis
Ô ré yer peu t’y boude part à dit
Or et ié pe ti bou deux para di
Au rai y’est, poety b’oude pas radis
Tautogramme en r
Hurlant dans la maison, les garnements couraient à travers toute la demeure. On célébrait l’anniversaire du
petit Emrick. J’adore lorsque le soir, il me confie ses rêves les plus incroyables et ses cauchemars les plus
atroces. Un bruit de porte se fit entendre et mit un terme à ma réflexion. On me prit et me projeta à travers la
chambre. Un des garçons cria :
- Bagarre d’oreillers !
 Sabine
C’est une peluche qu’on t’a offerte tout jeune et qui t’accompagne dans tes plus beaux rêves ou tes pires
cauchemars. Un ours, un chien, un cochon, un cheval ou un animal mignon, elle sera toujours ton premier ami
et ton premier confident.
C’est l’histoire d’un ours en peluche, tout doux, tout gros, tout soyeux, qui s’appelait Tobby, et cet ours, c’est
moi ! Je n’avais jamais été seul à la maison… enfin, je ne l’étais pas tout à fait. Il restait une personne, Harry, le
petit grincheux de la famille. J’avais peur, parce que personne en dehors de monsieur le Grosdino n’avait
survécu aux mains fatales d’Harry. A l’heure du dîner, la porte s’ouvrit et une petite ombre s’infiltra à travers
celle-ci.
Elle approcha ses mains de ma tête et l’arracha. Tous les rêves, les secrets se sont alors envolés.
Tobby la peluche
Tôt Billa à peux luche
To ! be lap euh l’hush
T’hobbit là peu Lu chh
Tob il a peule uche
Distinguo
Dans une chambre (à ne pas confondre avec le chant d’Ambre), je me trouvais seul (non pas, le trou dans le
sol) à l’étage (et non l’âge laid). En bas, il y avait quelqu’un d’autre, Harry (qu’il ne faut pas prendre pour un
niais coquin otarie). Le soir il entra dans la pièce (non, veuillez insérer la pièce) et arracha ma tête (non le
crachat de la fête).

Océane
Il n’a pas de jambes ni de bras, mais seulement un estomac
Rempli d’une substance incolore, lorsqu’il vomit voilà ce qu’il en sort :
Une flamme très utile, mais quel ustensile !
Il allume tout sur son passage, du serpentin au paysage
Mais gare à celui qui s’en sert mal, arme fatale !
Seule roulette peut l’actionner, reste plus qu’à la trouver
Un beau jour de printemps, un enfant inconscient m’emmena avec lui près d’un puits. Il m’actionna par
malheur et c’est ainsi que mon cœur renvoya le gaz soudain appelé, prêt à brûler. Il me lâcha dans le puits,
surpris, et c’est ainsi qu’il mit fin à ma vie…
Briquet ustensile indispensable
Brique et us’tant si le un dis pent sable
Brr ique é uh SS tends il Inde is pensable
Brie qu’et eusse temps île 1 dix pen ça bleue
Un beau jour de printemps un enfant inconscient m’emmena avec lui
Un beau jour de printemps près d’un puits on m’actionna par malheur
Un beau jour de printemps mon cœur envoya le gaz prêt à brûler
Un beau jour de printemps on me lâcha par surprise dans un puits
Un beau jour de printemps on mit fin à ma vie
 Laury
Me voilà dans ma maison, caché derrière les miens, on me sort juste quand on en a besoin. Après s’être servi
de moi, on me met dans une cage et j’en ressors blanchi. Mon histoire reste la même jusqu’à ce que je me
retrouve écrasé sur le sol.
Je me trouvais dans la main de mon propriétaire, rempli d’un liquide inconnu, sa main me serrait le cou. Je la
sentais trembler. Il me laisse tomber, je vois ma vie se défiler, maintenant en mille morceaux, il me ramasse et
me place dans un sachet.
Un verre d’eau fraîche
Hein vers d’o frèche
In vert d’aux fr’ai ch
Ain ver d’oh freiche
C’est ma vie d’être enfermé ici
C’est ma vie de servir les autres
C’est ma vie d’être pris d’un liquide
C’est ma vie je suis un verre d’eau
C’est ma vie je la gâche ici
C’est ma vie d’être tenu par lui
C’est ma vie et elle se termine ici !
 Aurélie
Souvent égarée,
Accompagnée d’un porte-clefs
Pour pouvoir entrer ou démarrer
Tu devras me trouver.
Souvent bien cachée
Je me trouve pourtant près de la porte d’entrée
Mais quand tu me prends à la va-vite
Gare à l’accident ! tu risques de me perdre dans le néant.
Il court, vite, plus vite… Il est affolé. Il me cherche. Pourtant je n’ai toujours pas bougé de l’endroit où il m’a
déposé. Dans le récipient près de l’entrée, coincée entre les pièces et le porte-clefs, je ne peux plus respirer.
Je veux l’aider, mais comment faire ?
Je crie mais il n’entend guère.
Ça y est ! Il me voit, mais ne me prend pas. Mais… pourquoi ?
Il se redresse, s’empare de quelques pièces et quitte la pièce.
Clefs perdues
Qu’les paire dut
Clé père d’eut
Klé paix’r d’hue
Qu’lait p’ère due
Qu’l’et pai’re d’eue
 Juliette
Assoupi toute la journée,
Tel un vieillard ne pouvant marcher,
Je m’endors devant des programmes télé
Que je n’aime pas franchement regarder
Parfois caressé, souvent piétiné,
Plutôt de couleur foncée,
Ma vie n’est pas à fantasmer.
Dans une de mes pénibles soirées, plusieurs poids m’ont écrasé. Et voici comment s’écoulent les secondes de
ma vie. Elles sont lassantes voire déprimantes. Mais ce soir, c’est Noël et pourtant je ne sais que faire. Tous les
ans, c’est la même chose, lumières vacillantes, arbre décoré, cadeaux à l’entrée. Et moi, ici, j’attends qu’on me
piétine. Cette année, j’en peux plus, je décide pour la première fois de faire un vœu : changer de vie. Toute
mon enfance j’ai vu des films sur l’écran télé qui trône dans le salon, un certain Aladin chevauchait un tapis
qui, tenez-vous bien !... volait ! Il survolait le monde tel un phénix cherchant l’adrénaline de la découverte des
terres ténébreuses de la planète. Aujourd’hui, ce tapis, c’est moi les amis !
Tapis, bah j’en ai deux chez moi !
Tapie, ba j’an é de ché moa !
T’as pi, bas Jean et déchet m’oie !
Tah pit, bat gens est deus hé moua !
C’est Noël, je m’ennuie,
C’est Noël, j’ai la même vie,
C’est Noël, que vais-je faire ?
C’est Noël, un vœu peut-être ?
C’est Noël, ma vie se joue ici !
C’est Noël, je veux changer de vie !
C’est Noël, mais je ne suis qu’un tapis !
C’est Noël, ça y est, j’ai fini.
C’est Noël, je vole et à présent, c’est parti !
C’est Noël, mon histoire se termine ici.
 Axel
Avec sa grosse vision
Peut voir les étoiles et les environs
Très gros ou très petit
Tout dépend du prix
Sa vision circulaire
Fait tout le tour de la terre.
Par une nuit étoilée, je m’en allai regarder les planètes lumineuses et les étoiles brillantes. Il a suffi d’une
goutte de pluie pénétrant dans mon système pour me dérégler à tout jamais.
Télescope vision améliorée
Télé sco pe vi zion amé li ore
Tel escope vi s’ion a mélio ré
Te les cope vis ions améliore et
 Mahé
Elle sert à se nourrir, elle nous dévoile notre visage et il est ovale. Elle est de courte taille. Elle est souvent
dans le no man’s land entre l’assiette et le verre.
La cuillère fut inventée par un chef burgonde lors d’un traité de paix avec les Bretons. A l’époque, les humains
mangeaient avec les mains. Puis le Burgonde dit : « C’est assez ! La cuillère doit être minimisée, je vais
l’appeler "LA PETITE CUILLERE". Il y a aussi le problème de l’assiette qui rencontre le verre fréquemment, c’est
pour cela que nous allons la placer entre les deux. »
Lo cuillero futo invento paro uno chefo burgondo lorso d’uno traito do paixo avec des Bretono. A l’époquo les
(lo) humano mangeo aveco les (lo) maino. Puiso lo Burgondo diso seso assezo lao cuillero dito êtro minimiso
ço quo jo vo appelo
 Shaïlandra
C’est un bout de papier sur lequel on peut coucher à l’encre, au crayon ou comme on le souhaite nos états
d’âme, nos pensées, ce que l’on ressent, ce que l’on vit. Sur cette feuille, on peut écrire sans limite et même si
les sentiments disparaissent, que les souvenirs partent, il y aura toujours cette trace écrite qui nous rappellera
ce qui se passait.
Par un beau jour ensoleillé, une feuille de papier était enfermée dans le sac d’une lycéenne, coincée entre
deux livres. Elle avait si chaud qu’elle commençait à devenir humide, ce qu’elle ne pensait pas possible pour
une feuille. Alors elle essaya par tous les moyens de sortir. Elle se roula en boule, se plia en petits morceaux
et enfin pu se mettre au-dessus de tous ces livres qui emplissaient le sac. Enfin, la jeune fille sortit la feuille de
papier et y coucha ses pensées. La feuille, recouverte d’encre, put à partir de ce moment reposer en paix dans
la pochette que la jeune fille lui avait confectionnée.
Feuille de papier
Feu œil deux papes yeah
Fe heuille de pas pieds
Feux, euh, yeu 2 pap I er
Lipogramme en o
Par un beau matin d’été, une feuille en papier était enfermée dans le sac d’une jeune lycéenne, serrée entre
deux livres. Elle avait si chaud qu’elle devenait humide, ce qu’elle ne pensait pas réalisable car elle était en
papier.
Aussi, elle essaya par plusieurs manières de partir. Elle se mit en sphère, se plia en petits carrés et put enfin se
mettre au-dessus de ces livres qui emplissaient le sac. Enfin, la jeune fille enleva la feuille du sac et y écrivit
ses pensées. La feuille, remplie d’encre, put à partir de cet instant se détendre en paix dans une chemise que
la jeune fille lui avait fabriquée.
 Jérémy
C’est une vulgaire tige, recouverte de longs poils plus ou moins durs. Quand elle entend l’eau couler, elle se
prépare à subir ce calvaire qui est d’être recouverte de ce liquide mentholé, désagréable au toucher. Mais le
pire reste à venir : se frotter contre les dents sales, dont l’odeur nauséabonde de son propriétaire laisse à
désirer. Une fois sa tâche accomplie, elle est abandonnée, seule face à ses congénères qui vont subir le même
sort qu’elle. Son bourreau quant à lui, après l’avoir martyrisé, fait un sourire forcé, un poil bête, et s’admire
dans ce morceau de verre le reflétant.
Je viens d’entendre l’eau couler ! Dans quelques secondes, il va venir me chercher… J’imagine déjà la scène :
lui me saisissant et me portant à sa bouche qui s’ouvre peu à peu. Cette image me répugne. Mais le pire reste
à venir : il va me frotter à ses dents sales, remplies de tartre, puis à sa langue dont l’odeur nauséabonde ferait
fuir n’importe qui. Je n’ai même pas le temps de finir de penser que je suis surprise par sa volumineuse main
me serrant par les hanches…
Les vulgaires brosses à dents
Lait vu le guerre broc sa dans
Laid jules guère brr oh ça vent
 Gérome
Ce petit tube d’encre
Que je sollicite tous les jours
M’accompagne toute la journée
Mais pas pour l’éternité
Perdra tout son sang
Et arrêtera de vivre
Il était une fois un bic qui avait 15 ans. Il était l’aîné de sa famille. Il avait 4 couleurs. Il vivait dans le fin fond
d’une trousse en cuir de crocodile. Il ne sortait que pendant la semaine pour aller travailler. Un jour, une
tragédie arriva. Un jeune homme commença à lui casser les deux bras. Le stylo avait peur, il quitta sa famille
et son maître pour partir dans une autre maison. Mais son dernier utilisateur le retrouva et le tua. Le
courageux bic fut détruit et jeté dans une poubelle du collège.
Le stylo
Le style d’eau
Le sti l’au
Le st-ylo
Stylo neuf ou âgé
Que j’adore énormément
Heureux en le regardant
Tomber en se levant
 Xavier
Placé dans la voiture, pour brûler, allumer son cigare prêt à fumer. Il attend son cigare à transformer en
mégot, ce meilleur ami des fumeurs. La lune, cigale ; la lune s’égare, l’allume-cigare ne pense qu’à allumer sa
cigarette, à la brûler jusqu’au mégot, à être le bourreau de sa dernière.
Sa dernière connaissance était un cigare. Le conducteur était distrait, il a essayé de l’’allumer, mais il s’est
brûlé. Deux traces, couleur des violettes. C’est le dernier voyage de cet allume-cigare et de son pauvre
propriétaire.
L’allume-cigare
La lune, cigale
La lune ségare
L’alu ne, c’est gare
L’ lue messe icare
L’agrume s’y gare
Là ! L’hume si gale
L’a lue meuh ! si gare !
Onomatopées
L’allume-cigare (tac, tac, tac) avait fait sa dernière rencontre avec une jolie cigarette (fume, fume, fume). Le
conducteur n’était pas concentré sur la route (vroum, vroum, vroum), il essayait d’allumer sa cigarette (tac,
tac, tac). Il s’est ensuite brûlé (pschh, pschh, pschh). Deux traces sont apparues ; puis… Accident ! (vlan, boum,
crac). C’était le dernier voyage de cet allume-cigare (tac, tac, tac) et de son propriétaire.
 Héloïse
J’ai de nombreux semblables,
Pourtant, tous sont différents.
Je raconte ma vie, mon histoire
A ceux qui prennent le temps
De bien vouloir tourner mes mots, mes phrases,
Objet sans voix, sans paroles
Je m’exprime pourtant clairement
Je n’ai pas besoin de cœur
Pour exprimer mes émotions, mes sentiments
Je n’ai pas besoin de vivre,
Pour partir à l’aventure dans maintes contrées.
Je me suis retrouvé dans un endroit étrange,
Ancien, poussiéreux, abandonné.
Aucun bruit, aucun souffle, le néant.
Je m’ennuie, je veux bouger, parler.
Le son d’une cloche retentit, cristallin.
Quelqu’un s’approche.
Soudain, je suis emporté dans les airs,
Je vois un visage, un sourire d’enfant.
Heureux, je lui fais partager mon histoire.
 Mats
Elle a deux côtés flexibles
Pour retirer les sourcils
Avec son bruit clik, clik
Elle peut retirer les poils partout
Même sous le cou.
La pince s’attaque aux sourcils et même aux cils.
Aussi légère qu’une plume
On peut la manier à mains nues
Avec des courbes légères
Elle peut être Miss Univers
Il était une fois un objet qui avait la joie de vivre, qui était tout le temps occupé. Cet objet était une pince à
épiler. Occupée autant le matin que le soir, c’était la meilleure amie de l’homme. Quand son propriétaire était
dans une impasse, elle était toujours là pour lui remonter le moral.
Pince à épiler
Pin ce à épis les
 Malo
Longue et plate, la couverture nous recouvre, prenant la forme de notre corps. Elle nous accompagne dans
notre sommeil le soir et reste allongée le jour, continuant ainsi pendant des jours et des semaines attendant
que l’hiver passe. Puis l’hiver prochain, elle recommencera.
Le jour, je suis tranquille. Je reste allongée et je dors alors que la nuit, je suis martyrisée. Un homme vient et
m’oblige à prendre ses formes, il se tortille, je suis déformée. Il réchauffe ses pieds froids sous moi, je suis
gelée. Enfin, le matin il s’en va et me laisse telle, sans un merci.
Couette couverture (ré)chauffante
Kou été coup vers tue re raie chaud fante
Kou ette cou verre ture récho fente
 Vanille
Voilà chaque seconde de ma vie.
Depuis que je ne cesse d’afficher l’heure
Je suis ronde comme le soleil.
Les gens me regardent quand ils en ont besoin.
Je suis perchée sur le haut d’un bâtiment, chaque jour, je croise des centaines de personnes. Un beau jour où
le soleil était au rendez-vous, un gros bruit s’est fait entendre, tout à coup j’ai commencé à débouler le long
des murs. Et j’ai vu ma vie défiler, c’était maintenant fini.
Horloge
Hors l’eau je
Or loge

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