ESCROQUERIE AU « FAUX MINISTRE »

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ESCROQUERIE AU « FAUX MINISTRE »
ESCROQUERIE AU « FAUX MINISTRE »
Depuis juillet 2015, de très nombreux dirigeants de sociétés françaises, personnalités ou institutions
publiques ont été contactées par un individu usurpant l’identité d’un ministre français ou de membres
de son cabinet. Il dispose souvent du numéro de téléphone portable de la victime, qu’il s’est procuré
en abusant préalablement son entourage.
Sur le modèle des « escroqueries au faux président », l’escroc cherche à persuader son interlocuteur
de procéder à un ou plusieurs virements bancaires à l’étranger. À cette fin, il essaye de le convaincre
de participer financièrement à hauteur de plusieurs millions d’euros, à une opération très
confidentielle.
3 prétextes sont notamment avancés :
- le paiement d’une rançon destinée à libérer des otages (militaires, journalistes) détenus par
l’organisation terroriste DAECH et dont la vie est menacée.
- la recherche de fonds pour mener des opérations secrètes.
- l’achat d’armes pour équiper des groupes luttant contre DAECH.
Afin de mettre la victime en confiance, l’escroc n’hésite pas à manipuler des institutions publiques
en les faisant intervenir, malgré elles, dans ses manœuvres frauduleuses. En effet, toujours en usurpant
l’identité d’un ministre, il va détailler l’opération confidentielle à une autorité de l’Etat avec laquelle
il mettra ensuite la victime en relation. Celle-ci obtiendra alors « confirmation » des dires de l’escroc.
Il s’agit pour le malfaiteur de faire cautionner le mensonge par ladite autorité afin de lui conférer une
apparence de véracité et de légitimité.
L’escroc fournit à la victime le R.I.B. d’un compte bancaire souvent domicilié en Chine ou en Europe
de l’Est.
Il convient de rappeler que l’État dispose de fonds spécialement dédiés au financement de ce type
d’opérations secrètes et ne fait jamais appel à des particuliers ou à des sociétés à ces fins.
L’office central pour la répression de la grande délinquance financière est saisi d’une commission
rogatoire afin de poursuivre les investigations.
Vous êtes invités à prendre immédiatement attache avec ce service si de nouveaux faits de ce type
sont portés à votre connaissance.