IT Espresso - BSA The Software Alliance

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IT Espresso - BSA The Software Alliance
LOGICIELS PIRATÉS : LA FACTURE RESTE SALÉE EN FRANCE
La BSA Software Alliance constate une légère baisse du taux de logiciels sans licence dans les
entreprises françaises, mais le manque à gagner se compte toujours en milliards d’euros.
Le 24 juin 2014 par La Rédaction
logiciels-pirates-entreprise
Tous les deux ans, la Business Software Alliance (lobby d’éditeurs luttant contre le piratage
informatique) réalise, en collaboration avec IDC, une étude donnant un état des lieux sur l’utilisation
des logiciels sans licence dans les entreprises.
Premier constat : la pratique est répandue aux Etats-Unis, en Chine et en Inde, avec des manques à
gagner estimés à près de 10 milliards de dollars pour le premier, 9 milliards pour le second et 3
milliards pour le dernier. Au sein d’une économie globale évaluée à 62,7 milliards de dollars, le taux
d’usage des logiciels piratés varie fortement : de 18% aux Etats-Unis à 60% en Inde, 74% en Chine…
et 88% au Venezuela.
La France se situe pour sa part en 5e position, avec un taux de 36% de logiciels non conformes
installés sur les PC. Un pourcentage en légère baisse (- 1 point par rapport à la dernière vague de
l’étude) qui fait dire à Victoria Espinel, P-DG de la Business Software Alliance, que ses actions
continues et [celles] des différents acteurs publics et privés portent leurs fruits.
En tête de liste, des campagnes de sensibilisation, car « la plupart des gens ignorent ce qui est
installé sur leurs systèmes« . Parmi les autres démarches mises en place, l’incitation des entreprises à
installer des solutions de SAM (« Software Asset Management »), mais aussi les actions judiciaires à
l’encontre des sociétés en défaut de conformité.
C’est par ce biais que la Business Software Alliance a récupéré 1,3 million d’euros en France sur
l’année 2013. Les organisations le plus lourdement sanctionnées sont installées à Paris, Lyon et
Bordeaux. L’une d’entre elles a déboursé 371 000 euros, en incluant les dommages-intérêts et les
dépenses liées à la régularisation du parc de logiciels.
Les entreprises françaises ont contribué à hauteur de 12% du montant total collecté par la Business
Software Alliance en zone Europe (10,7 millions d’euros). A l’échelle du continent, les secteurs de
l’ingénierie, de l’architecture, du design et du BTP sont les plus touchés. Mais leurs compensations
financières restent bien faibles en rapport à une fraude globale estimée à près de 2 milliards de
dollars rien que dans l’Hexagone.
En outre, l’impact du cloud sur la question des licences n’est pas aussi important qu’escompté : avec
le modèle de souscription, l’usage de logiciels piratés a légèrement baissé, mais le marché du SaaS
reste encore jeune. La situation pourrait évoluer quand le cloud se développera dans les pays
émergents. A condition de surveiller l’émergence d’un nouveau type d’abus : le partage d’identifiants
de connexion.

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