Chère Madame, Cher Monsieur, Paris, le 25 février 2013
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Chère Madame, Cher Monsieur, Paris, le 25 février 2013
Chère Madame, Cher Monsieur, Paris, le 25 février 2013 J’ai décidé de me porter candidat à la présidence du MEDEF en juin prochain. Cette démarche est d’abord celle d’un entrepreneur : j’ai créé et développé à partir de rien deux entreprises de plusieurs centaines de salariés dans les télécoms. Elle est surtout celle d’un militant patronal de longue date : dans ma branche professionnelle, au sein de mon MEDEF territorial, et bien sûr à travers l’exercice de mandats nationaux et ma participation au conseil exécutif du MEDEF. Je souhaite désormais m’engager plus avant au service des entreprises. Je le fais en étant conscient que les cinq prochaines années seront difficiles et cruciales pour la France et ses entreprises. La crise, dans laquelle nous vivons depuis cinq ans, a ébranlé les fondations de notre économie. Elle a révélé le train de vie insoutenable de notre Etat-Providence et nos faiblesses structurelles dans la compétition, face à des pays ayant mieux anticipé et saisissant davantage les opportunités offertes par les ruptures technologiques majeures et la mondialisation. Pour autant, cette crise n’est pas une fatalité. De nombreux pays de taille et de culture comparables sont sur la voie du redressement en ayant accompli, avant nous, les réformes et les compromis nécessaires. Nos entrepreneurs ont du talent, nos entreprises ont du potentiel : la France peut se redresser si on leur fait confiance et si on leur redonne la culture du risque. Face à une opinion publique française déboussolée par ces changements et parfois arc-boutée sur un modèle qui n’est plus financé, face à des responsables politiques qui n’ont pas voulu saisir l’ampleur de cette crise et des réformes qui sont à mener, le MEDEF doit tenir un discours de vérité et faire inlassablement la pédagogie de ces mutations et des réformes à engager. Par nature, un entrepreneur doit être lucide mais ne peut pas être décliniste. Mon objectif prioritaire est que le MEDEF puisse réconcilier les français avec la prise de risque et l’innovation, pour provoquer le consensus autour des réformes nécessaires et que celles-ci soient ensuite négociées dans le cadre de notre démocratie sociale. Pour réussir cet objectif, le MEDEF a besoin, comme tout mouvement, de faire évoluer ses principes de fonctionnement et son organisation. Vous trouverez dans les pages suivantes mon ambition pour le MEDEF. Ces réflexions, fruits de nombreux échanges avec les territoires et les fédérations professionnelles, seront complétées et détaillées, dans les prochaines semaines. Je vous prie de croire, Chère Madame, Cher Monsieur, à l’assurance de mon engagement et de ma détermination. Entreprenons l’avenir ! Geoffroy Roux de Bézieux Président-fondateur d’OMEA télécom Vice-président de la Fédération Française des Télécoms