Répertoire des courants et styles architecturaux présents sur le

Transcription

Répertoire des courants et styles architecturaux présents sur le
04.
RÉPERTOIRE DES COURANTS
ET STYLES ARCHITECTURAUX
Ce répertoire permet d’identifier les principaux courants et styles architecturaux
propres aux maisons anciennes de la MRC de L’Assomption. Les caractéristiques des
bâtiments patrimoniaux permettent de les situer dans la perspective des traditions
architecturales québécoises. Neuf courants stylistiques sont présentés de façon
chronologique, illustrés par des bâtiments existants. Ce nombre diffère de celui de
l’inventaire du patrimoine bâti, car certains courants, plus rares, ont été regroupés.
Étant donné que les bâtiments constituent rarement des exemples purs ou complets
d’un style ou d’un courant en particulier, on parle davantage d’esprit, d’influence ou
d’inspiration quand certains éléments sont empruntés ou vaguement apparentés à
tel ou tel style.
Ce répertoire permet de constater que les premières heures de l’architecture
québécoise sont bien représentées par plusieurs maisons d’esprit français,
d’influence néoclassique ou encore de tradition dite québécoise. L’architecture
issue du style Second Empire ou des modèles vernaculaires américains constitue
une autre part distinctive. Les maisons cubiques ou de modèle Boomtown sont
nombreuses et affichent des qualités certaines. En outre, leur grande diversité,
tant dans les volumes, l’ornementation que les matériaux, participe pleinement à
la qualité du paysage bâti. Enfin, le modernisme est illustré par des maisons des
années 1950 à 1970.
Il est à noter que les exemples sélectionnés pour illustrer les différents courants
stylistiques ne sont pas forcément des modèles à suivre quant aux matériaux qui
les composent ou au remplacement de certains éléments comme les fenêtres.
04.
RÉPERTOIRE
DES COURANTS ET STYLES ARCHITECTURAUX
4.1 L’architecture d’esprit
français (1600-1820)
P. 4.3
4.2 L’influence néoclassique
et le cottage Régence
(1820-1900)
P. 4.5
4.3 L’architecture
traditionnelle
québécoise (1820-1880)
P. 4.7
4.4 Le courant Second
Empire et la maison à
mansarde (1870-1920)
P. 4.9
4.5 L’éclectisme victorien
et le style néo-Queen
Anne (1880-1920)
P. 4.11
4.6 La maison Boomtown
(1890-1940)
P. 4.13
4.7 Le cottage
vernaculaire américain
(1900-1950)
P. 4.15
4.8 La maison cubique
(1900-1940)
P. 4.17
4.9 L’architecture de la
modernité (1950-1975)
P. 4.19
4.1 L’ARCHITECTURE D’ESPRIT FRANÇAIS
CARACTÉRISTIQUES
- Corps de logis rectangulaire situé près du sol,
fondations peu profondes en pierre
- Carré trapu en pierre à moellons, assez compact,
léger fruit dans les murs
- Toit à deux versants droits, traditionnellement recouvert
de bardeaux de cèdre. En milieu urbain, le bardeau
de bois fait souvent place à de la tôle traditionnelle
- Cheminées massives en pierre
- Composition de façade asymétrique
- Ouvertures peu nombreuses, fenêtres à battants à petits
LA MAISON POITRAS
960, rang de l’Achigan Sud,
Paroisse de L’Épiphanie.
carreaux, volets fonctionnels, peu ou pas de lucarnes
- Peu ou pas d’ornements.
1
2
7
8
3
791, boulevard de L’Assomption,
Repentigny.
6
5
4
LÉGENDE
1
Souche de cheminée
massive en pierre
2
Débord de toit peu saillant
3
Mur massif de pierre
4
Fondations peu ressorties du sol
5
Fenêtres à battants
à petits carreaux
6 Disposition asymétrique
des ouvertures
7
Couverture de bardeau
de cèdre
8 Toiture à versant droit
et à pente prononcée
131, chemin de la Presqu’île,
Repentigny (Le Gardeur).
4-3
HISTOIRE . 1600 -1820
L’architecture d’esprit français a prévalu pendant tout le Régime français. Elle s’est
développée principalement en bordure du fleuve Saint-Laurent et le long des
principales rivières de la vallée laurentienne, premiers lieux de colonisation du
Québec. Originaires des milieux ruraux de France, les colons ainsi que les gens
de métier – charpentiers, maçons, menuisiers – apportent au pays leur savoirfaire traditionnel. Cette première architecture tire ses origines des traditions
constructives de France, tout particulièrement la Bretagne, la Normandie et l’Îlede-France.
Elle se transforme rapidement après les premières expériences décevantes du
17e siècle afin de s’adapter à la disponibilité des matériaux et aux conditions
climatiques du pays. Le climat rigoureux entraîne une multiplication des souches
de cheminées, tandis que le nombre d’ouvertures, passant de simples à doubles,
est réduit le plus possible.
Ce courant se poursuivra plusieurs années après la Conquête anglaise (17591760) en raison de l’isolement de la population de la Nouvelle-France dans le
nouveau paysage britannique. Continuant à évoluer et subissant l’influence de
l’architecture anglaise, la maison d’esprit français engendre la maison dite de
tradition québécoise à partir des années 1820. Dans la MRC de L’Assomption,
il se trouve une quarantaine d’exemples répertoriés d’architecture d’esprit
français près des lieux fondateurs, sur les tracés principaux ou au cœur des
noyaux urbains et villageois, notamment à Repentigny et à L’Assomption.
361, boulevard de L’Assomption,
Repentigny.
VARIANTES
Les maisons d’esprit français sont communément à ras de terre, sans cave, ne
présentant pas ou très peu de fondations, et ne comportent généralement qu’un
rez-de-chaussée auquel on accède de plain-pied. Certaines maisons rurales sont
plus allongées et peu profondes ; d’autres sont plus carrées et plus massives. Le
carré trapu est constitué de murs épais souvent réalisés en pierre à moellons
grossièrement équarrie. On distingue parfois un fruit dans les murs, c’est-à-dire
une diminution croissante de leur épaisseur à partir du bas. Ces constructions
n’ont pour éléments saillants que les cheminées, souvent disposées en chicane,
et des murs coupe-feu lorsque implantées en milieu urbain.
Le corps de logis est surmonté de combles sous des toits à pignons hauts et
aigus dont les pentes peuvent atteindre 55 degrés. Certains toits sont à croupes
(quatre versants) recouverts d’ardoise, de fer blanc, mais plus souvent de bardeaux
de cèdre.
Répondant à des besoins spécifiques, ces demeures sont fonctionnelles, sans
décoration ni recherche stylistique. Les ouvertures sont peu nombreuses et distribuées selon les besoins, sans symétrie. Les lucarnes sont rares et petites.
RÉFÉRENCES
ASSOCIATION QUÉBÉCOISE D’URBANISME.
Mieux comprendre le patrimoine architectural pour mieux le préserver :
Les styles architecturaux courants au Québec, guide de référence. p. 4-5.
LAFRAMBOISE, Yves. La maison au Québec : de la colonie française au XXe siècle, p. 27-61.
RÉMILLARD, François et Brian MERRETT. L’architecture de Montréal :
guide des styles et des bâtiments, p. 15-32.
4-4
570, montée Sainte-Marie,
L’Assomption.
4.2 L’INFLUENCE NÉOCLASSIQUE
ET LE COTTAGE RÉGENCE
CARACTÉRISTIQUES
- Corps de bâtiment rectangulaire bien dégagé du sol,
à un ou deux étages
- Toiture à deux ou à quatre versants (à croupes) de pente moyenne ou faible
- Revêtements lisses : pierre de taille, crépi, brique ou planches de bois
- Ordonnance, symétrie et sobriété dans les compositions
et la distribution des ouvertures
- Fenêtre à battants ou à guillotine, à grands carreaux
- Entrée principale soulignée par un porche ou un portail.
Présence de galeries sur le cottage Régence
- Ornements classiques variés : fronton, arc en plein cintre au-dessus des
ouvertures, colonnes, piliers, pilastres, chaînage d’angle, retour de corniche
MAISON NÉOCLASSIQUE
480, boulevard de l’Ange-Gardien Sud,
L’Assomption.
1
5
6
2
7
3
8
9
COTTAGE RÉGENCE
1340, rang de la Côte-Saint-Charles,
Paroisse de L’Épiphanie.
4
LÉGENDE
1
Haute souche
de cheminée en pierre
2
Débord de toit très saillant
ou larmier recourbé
3
Esse en fer forgé qui renforce
le mur de pierre
4
Galerie ornée d’une balustrade
5
Toiture à quatre versants
(à croupes)
6 Lucarne à pignon
7 Disposition symétrique
des ouvertures
8 Chaînage d’angle
9 Fenêtres à battants
à grands carreaux
COTTAGE RÉGENCE
470, boulevard de l’Ange-Gardien Sud,
L’Assomption.
4-5
HISTOIRE . 1820 -1900
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MAISON GEORGIENNE
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RÉFÉRENCES
ASSOCIATION QUÉBÉCOISE D’URBANISME.
Mieux comprendre le patrimoine architectural pour mieux le préserver :
les styles architecturaux courants au Québec, guide de référence.#
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de la colonie française au XXe siècle,"#$""$
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L’architecture de Montréal : guide des styles et des bâtiments,! 4-6
MAISON GEORGIENNEE
4.3 L’ARCHITECTURE
TRADITIONNELLE QUÉBÉCOISE
CARACTÉRISTIQUES
- Corps de logis rectangulaire dont les combles sont habités
- Carré de bois pièce sur pièce, le plus souvent légèrement exhaussé du sol
- Toit à deux versants à pente moyenne (45 degrés), couvert de tôle
traditionnelle ou de bardeaux de cèdre
- Larmier retroussé débordant de la façade et couvrant occasionnellement
une galerie
- Souche de cheminée dans le prolongement du mur pignon
ou au centre du faîte
- Composition symétrique de la façade revêtue de bois
(bardeaux ou planches)
- Ouvertures nombreuses, fenêtres à double battant à 6 carreaux,
lucarnes à pignon à 4 carreaux
351, rue Notre-Dame, Saint-Sulpice.
La toiture en tôle profilée
n’est pas d’origine.
- Ornementation habituellement sobre qui peut être composée de
chambranles, de planches cornières, parfois de boiseries sur les lucarnes
et les éléments de la galerie
11
1
2
10
9
5
7
3
763, boulevard de L’Assomption,
Repentigny.
6
8
4
LÉGENDE
1
Pignon en bardeaux de cèdre
7 Chambranle
2
Pente du toit moyenne (45°)
8 Galerie
3
Planches de bois verticales
9 Larmier retroussé de la
4
Fondations en pierre
exhaussées du sol
10 Lucarne à pignon
5
Aisselier
11 Couverture de tôle
6
Fenêtre à battants à grands
carreaux
toiture protégeant la galerie
à baguettes
1035, rue Notre-Dame, Saint-Sulpice.
4-7
HISTOIRE . 1820-1880
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La fausse pierre moderne en façade
n’est pas d’origine.
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RÉFÉRENCES
ASSOCIATION QUÉBÉCOISE D’URBANISME.
Mieux comprendre le patrimoine architectural pour mieux le préserver :
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Modèle avec auvent indépendant
de la toiture.
4.4 LE COURANT SECOND EMPIRE
ET LA MAISON À MANSARDE
CARACTÉRISTIQUES
- Corps de bâtiment rectangulaire avec parement de pierre,
de briques ou de planches de bois
- Toiture mansardée, à deux versants, composée d’un brisis
et d’un terrasson, recouverte de tôle traditionnelle
- Présence fréquente d’un portique ou d’une galerie protégée
d’un auvent indépendant sur une ou plusieurs façades
- Composition symétrique
- Ouvertures rectangulaires ou à arc surbaissé, fenêtres à battants
à grands carreaux, lucarnes cintrées ou à pignon dans le brisis
- Ornementation plus ou moins élaborée qui peut être composée
de chambranles, de planches cornières, parfois d’une corniche sous
le brisis et de boiseries sur les lucarnes
6
687, rue Notre-Dame,
Repentigny.
7
8
10
1
9
2
11
3
685, place Dufort,
Repentigny (Le Gardeur).
5
4
LÉGENDE
1
Fenêtres à battants
7 Souche de cheminée
2
Retour de corniche
8 Ligne de brisis
3
Chambranle autour des fenêtres
9 Brisis couvert de tôle
4
Parement de bois
5
Planche cornière
6
Terrasson couvert
de tôle à baguettes
à la canadienne
10 Lucarne à pignon
11 Galerie couverte
d’un auvent
1743, rue Notre-Dame,
Saint-Sulpice.
4-9
HISTOIRE . 1820 -1880
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RÉFÉRENCES
ASSOCIATION QUÉBÉCOISE D’URBANISME.
Mieux comprendre le patrimoine architectural pour mieux le préserver : les styles architecturaux courants au Québec, guide de référence."
LAFRAMBOISE,2:La maison au Québec : de la colonie française au XXe siècle, LESSARD. +7)6+.-0*Encyclopédie de la maison québécoise :
3 siècles d’habitations,!
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RÉMILLARD,(A%+'..'// L’architecture de Montréal :
guide des styles et des bâtiments, !
4-10
4.5 L’ÉCLECTISME VICTORIEN
ET LE STYLE NÉO-QUEEN ANNE
CARACTÉRISTIQUES
- Plan asymétrique (pas de plan typique), volume très articulé,
nombreuses saillies et avancées
- Toitures irrégulières, composées de pignons ou de tourelles,
souvent percées de lucarnes
- Présence de galeries et de balcons couverts et ornementés
qui se prolongent souvent sur plus d’une façade
- Pas d’ouvertures typiques, variété de types d’ouvertures
sur un même bâtiment, présence de fenêtres en baie (bow-window)
- Amalgame de plusieurs matériaux et couleurs sur un même immeuble
(brique, pierre, bardeaux décoratifs ou polychromes, etc.)
- Ornements variés : frontons, boiseries ornementales, mâts, épis,
consoles, crête faîtière, encorbellements, etc.
5
LE CHÂTEAU ARCHAMBAULT
400, rue Notre-Dame,
Repentigny (Le Gardeur).
6
1
7
8
2
3
MAISON ÉCLECTIQUE
106, rue Trudeau, Repentigny.
4
9
LÉGENDE
1
Toiture décorative
6
2
Tourelle d’angle
7 Fronton triangulaire
3
Balcons
8 Corniche à consoles
4
Galerie couverte se prolongeant
sur plusieurs faces
9 Galerie ornée de
5
Crête faîtière
Mât
boiseries décoratives
35-37, rue du Sacré-Cœur, Charlemagne.
(début du 20e siècle).
4-11
HISTOIRE . 1880-1920
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32
55 55 2663 5 135 6 5 7@5 5
635 35 3 3:135 5 388385 6 5 331265
96@5 (galeries, balcons à colonnes, porches, vérandas, solariums) 5 4 7@6@0566336
6>20362650?5
2126@96350?6@5@35
35 371@ 36226 5 @31 6 5 @@265 25@65765
RÉFÉRENCES
ASSOCIATION QUÉBÉCOISE D’URBANISME.
Mieux comprendre le patrimoine architectural pour mieux le préserver :
les styles architecturaux courants au Québec, guide de référence.
LAFRAMBOISE,/75La maison au Québec : de la colonie française au XXe siècle,
RÉMILLARD,&?356")%,,%..L’architecture de Montréal : guide des styles et des bâtiments, 4-12
4.6 LA MAISON BOOMTOWN
CARACTÉRISTIQUES
- Volume cubique ou rectangulaire, de deux étages, peu dégagé du sol
- Toiture plate ou à faible pente vers l’arrière
- Peu de saillies à l’exception d’une galerie protégée
d’un auvent ou d’un balcon à l’étage
- Parement en clin de bois ou en brique
- Distribution régulière des ouvertures
- Fenêtres à guillotine ou battants à grands carreaux
- Ornementation concentrée dans la partie supérieure de la façade
au moyen d’une corniche, d’un parapet ou de jeux de briques
-
1590, rang du Bas-de-l’Asssomption,
L’Assomption.
Autres éléments d’ornementation discrets : chambranles,
planches cornières, platebandes en brique, etc.
4
3
5
2
6
1
7
140, rue Saint-Paul,
Repentigny (Le Gardeur).
LÉGENDE
1
Parement de brique
6 Fenêtre à guillotine
2
Platebande en brique
7 Galerie couverte
3
Parapet en gradins cachant
la faible pente du toit
4
5
Corbeau
Corniche moulurée
prééminente
d’un auvent
50, côte Saint-Louis,
Paroisse de L’Épiphanie.
4-13
HISTOIRE . 1800-1940
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Maison Boomtown dotée d’une « fausse
mansarde » d’influence Second Empire.
VARIANTES
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RÉFÉRENCES
ASSOCIATION QUÉBÉCOISE D’URBANISME.
Mieux comprendre le patrimoine architectural pour mieux le préserver :
les styles architecturaux courants au Québec, guide de référence. LAFRAMBOISE,+2La maison au Québec : de la colonie française au XXe siècle!!"
4-14
Maison Boomtown dotée d’une « fausse
mansarde » d’influence Second Empire.
4.7 LE COTTAGE
VERNACULAIRE AMÉRICAIN
CARACTÉRISTIQUES
- Plan rectangulaire dénotant une simplification des formes
- Élévation sur 1 ½ étage à 2 ½ étages
- Toiture à pentes variables, le plus souvent à deux versants à pente moyenne
- Mur pignon souvent orienté vers la voie publique
- Revêtements légers : planches de bois, tuiles d’amiante-ciment, crépi
- Présence d’une galerie couverte d’un auvent indépendant
- Portes à panneaux et fenêtres à battants ou à guillotine usinées en bois
- Habituellement pas de lucarnes
- Éléments d’ornementation standardisés : chambranles,
planches cornières, frontons
101, rue du Sacré-Cœur,
Charlemagne.
1
6
2
3
5
7
4
1375, rue Notre-Dame,
Repentigny.
LÉGENDE
Mur pignon orienté
vers la voie publique
6 Toiture à versants droits
2
Retour de corniche
7 Revêtement de
3
Galerie couverte d’un auvent
4
Planche cornière
5
Fenêtre à guillotine encadrée
d’un chambranle
1
à pente moyenne
planches de bois
12, rue Hénault, Ville de L’Épiphanie
Élévation de deux étages.
4-15
HISTOIRE . 1900-1950
L’architecture vernaculaire américaine naît, à la fin du 19e siècle, du phénomène
de la standardisation des matériaux, de la mécanisation du travail et de la diffusion de modèles publiés dans les catalogues et les revues spécialisées. Développée aux États-Unis puis introduite au Canada, cette architecture a connu
une grande popularité et a contribué à la croissance rapide des villes à la suite de
l’explosion démographique.
La popularité de cette architecture est attribuable à la simplicité de l’accès aux
plans et aux matériaux, ainsi qu’à la construction très abordable. Les matériaux
tels que les poutres et les planches sont usinés tandis que les éléments architecturaux, notamment les portes et fenêtres, sont standardisés et distribués
par catalogues. Les éléments décoratifs sont également produits en série ou
manufacturés. De nouveaux matériaux industrialisés apparaissent, dont la tuile
d’amiante-ciment et le bardeau d’asphalte.
La MRC de L’Assomption compte 235 exemples de ce type d’habitation qui
domine la construction résidentielle au début du 20e siècle. C’est en effet le
courant le plus représenté dans son inventaire du patrimoine bâti, dont plusieurs
exemples sont situés à Charlemagne et à L’Assomption. Les modèles associés à
cette architecture se rencontrent dans les noyaux urbains et villageois comme
sur les chemins de rang. Le cottage à deux versants avec galerie en façade est
plus courant dans les secteurs ruraux, alors que le cottage avec mur pignon en
façade se retrouve davantage en milieu villageois.
Plan en L. 369, rue Notre-Dame,
Repentigny (Le Gardeur).
VARIANTES
De façon générale, la volumétrie du cottage vernaculaire industriel est simplifiée
à l’extrême et ne comporte rarement plus d’un étage et demi. L’ornementation
généralement sobre se limite souvent à des chambranles, à un petit fronton
central sur la galerie ou à des planches cornières. La forme du toit, la symétrie ou
l’asymétrie de la composition, ainsi que la présence ou l’absence d’une galerie
protégée par le larmier du toit ou un auvent indépendant créent une infinité de
variantes possibles.
Le cottage à deux versants droits se démarque de la maison traditionnelle
québécoise par son corps de logis plus haut et plus étroit, ainsi que par une
toiture à deux versants droits à 45 degrés, sans larmiers recourbés. Il se compose habituellement de trois travées avec une porte centrale et une baie de part
et d’autre. Les ouvertures rectangulaires comportent des modèles à battants ou
à guillotine.
Il existe d’autres variantes, dont le cottage avec toit à croupes ou à demi-croupes
apparu après 1930. Plus complexe, le plan en « L », avec une galerie nichée à
l’angle des deux volumes, évoque le style pittoresque.
46-48, rue Saint-Alexis, Charlemagne.
Toit à demi-croupes.
RÉFÉRENCES
ASSOCIATION QUÉBÉCOISE D’URBANISME.
Mieux comprendre le patrimoine architectural pour mieux le préserver :
les styles architecturaux courants au Québec, guide de référence. p. 22-23.
LAFRAMBOISE, Yves. La maison au Québec : de la colonie française au XXe siècle, p. 270-281 et 290-303.
4-16
4.8 LA MAISON CUBIQUE
CARACTÉRISTIQUES
- Volumétrie cubique, plan carré de deux étages
légèrement surhaussé du sol
- Toit en pavillon (quatre versants) à faibles pentes,
revêtu de tôle traditionnelle
- Revêtements extérieurs variés : briques, planches de bois,
bardeaux de cèdre, crépi ou autres revêtements légers
- Galerie couverte aménagée en façade avant qui se retourne
parfois sur les côtés, balcon fréquent à l’étage
415, rue Notre-Dame,
Repentigny (Le Gardeur).
- Lucarnes à croupe, à pignon, triangulaire ou en appentis,
parfois remplacées par des pignons
- Distribution régulière des ouvertures
- Fenêtres à battants à grands carreaux, à battants
avec imposte ou à guillotine, parfois jumelées
- Ornementation variable selon le statut social du propriétaire
5
1
2
6
3
7
9
21, rue Hénault, Ville de L’Épiphanie.
8
4
LÉGENDE
1
Toit en pavillon (quatre versants)
à pente faible
2
Platebande de brique
3
Galerie couverte d’un auvent
4
Balustrade
5
Lucarne en appentis
6 Fenêtre à guillotine cintrée
7 Revêtement en brique
8 Colonne ouvragée
9 Façade symétrique
21, rue Hénault, Ville de L’Épiphanie.
4-17
HISTOIRE . 1900-1940
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RÉFÉRENCES
ASSOCIATION QUÉBÉCOISE D’URBANISME.
Mieux comprendre le patrimoine architectural pour mieux le préserver :
les styles architecturaux courants au Québec, guide de référence. %
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LAFRAMBOISE,4# La maison au Québec : de la colonie française au XXe siècle,
LESSARD. .!+""!!.213,Encyclopédie de la maison québécoise : 3 siècles d’habitations,&
4-18
4.9 L’ARCHITECTURE DE LA MODERNITÉ
CARACTÉRISTIQUES
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8(pierre, brique, bois, matériaux synthétiques) @
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RÉFÉRENCES
ASSOCIATION QUÉBÉCOISE D’URBANISME.
Mieux comprendre le patrimoine architectural pour mieux le préserver :
les styles architecturaux courants au Québec, guide de référence.$'$
RÉMILLARD, ,?.++00L’architecture de Montréal : guide des styles et des bâtiments, "##!$
4-20

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