Répertoire des courants et styles architecturaux présents sur le
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Répertoire des courants et styles architecturaux présents sur le
04. RÉPERTOIRE DES COURANTS ET STYLES ARCHITECTURAUX Ce répertoire permet d’identifier les principaux courants et styles architecturaux propres aux maisons anciennes de la MRC de L’Assomption. Les caractéristiques des bâtiments patrimoniaux permettent de les situer dans la perspective des traditions architecturales québécoises. Neuf courants stylistiques sont présentés de façon chronologique, illustrés par des bâtiments existants. Ce nombre diffère de celui de l’inventaire du patrimoine bâti, car certains courants, plus rares, ont été regroupés. Étant donné que les bâtiments constituent rarement des exemples purs ou complets d’un style ou d’un courant en particulier, on parle davantage d’esprit, d’influence ou d’inspiration quand certains éléments sont empruntés ou vaguement apparentés à tel ou tel style. Ce répertoire permet de constater que les premières heures de l’architecture québécoise sont bien représentées par plusieurs maisons d’esprit français, d’influence néoclassique ou encore de tradition dite québécoise. L’architecture issue du style Second Empire ou des modèles vernaculaires américains constitue une autre part distinctive. Les maisons cubiques ou de modèle Boomtown sont nombreuses et affichent des qualités certaines. En outre, leur grande diversité, tant dans les volumes, l’ornementation que les matériaux, participe pleinement à la qualité du paysage bâti. Enfin, le modernisme est illustré par des maisons des années 1950 à 1970. Il est à noter que les exemples sélectionnés pour illustrer les différents courants stylistiques ne sont pas forcément des modèles à suivre quant aux matériaux qui les composent ou au remplacement de certains éléments comme les fenêtres. 04. RÉPERTOIRE DES COURANTS ET STYLES ARCHITECTURAUX 4.1 L’architecture d’esprit français (1600-1820) P. 4.3 4.2 L’influence néoclassique et le cottage Régence (1820-1900) P. 4.5 4.3 L’architecture traditionnelle québécoise (1820-1880) P. 4.7 4.4 Le courant Second Empire et la maison à mansarde (1870-1920) P. 4.9 4.5 L’éclectisme victorien et le style néo-Queen Anne (1880-1920) P. 4.11 4.6 La maison Boomtown (1890-1940) P. 4.13 4.7 Le cottage vernaculaire américain (1900-1950) P. 4.15 4.8 La maison cubique (1900-1940) P. 4.17 4.9 L’architecture de la modernité (1950-1975) P. 4.19 4.1 L’ARCHITECTURE D’ESPRIT FRANÇAIS CARACTÉRISTIQUES - Corps de logis rectangulaire situé près du sol, fondations peu profondes en pierre - Carré trapu en pierre à moellons, assez compact, léger fruit dans les murs - Toit à deux versants droits, traditionnellement recouvert de bardeaux de cèdre. En milieu urbain, le bardeau de bois fait souvent place à de la tôle traditionnelle - Cheminées massives en pierre - Composition de façade asymétrique - Ouvertures peu nombreuses, fenêtres à battants à petits LA MAISON POITRAS 960, rang de l’Achigan Sud, Paroisse de L’Épiphanie. carreaux, volets fonctionnels, peu ou pas de lucarnes - Peu ou pas d’ornements. 1 2 7 8 3 791, boulevard de L’Assomption, Repentigny. 6 5 4 LÉGENDE 1 Souche de cheminée massive en pierre 2 Débord de toit peu saillant 3 Mur massif de pierre 4 Fondations peu ressorties du sol 5 Fenêtres à battants à petits carreaux 6 Disposition asymétrique des ouvertures 7 Couverture de bardeau de cèdre 8 Toiture à versant droit et à pente prononcée 131, chemin de la Presqu’île, Repentigny (Le Gardeur). 4-3 HISTOIRE . 1600 -1820 L’architecture d’esprit français a prévalu pendant tout le Régime français. Elle s’est développée principalement en bordure du fleuve Saint-Laurent et le long des principales rivières de la vallée laurentienne, premiers lieux de colonisation du Québec. Originaires des milieux ruraux de France, les colons ainsi que les gens de métier – charpentiers, maçons, menuisiers – apportent au pays leur savoirfaire traditionnel. Cette première architecture tire ses origines des traditions constructives de France, tout particulièrement la Bretagne, la Normandie et l’Îlede-France. Elle se transforme rapidement après les premières expériences décevantes du 17e siècle afin de s’adapter à la disponibilité des matériaux et aux conditions climatiques du pays. Le climat rigoureux entraîne une multiplication des souches de cheminées, tandis que le nombre d’ouvertures, passant de simples à doubles, est réduit le plus possible. Ce courant se poursuivra plusieurs années après la Conquête anglaise (17591760) en raison de l’isolement de la population de la Nouvelle-France dans le nouveau paysage britannique. Continuant à évoluer et subissant l’influence de l’architecture anglaise, la maison d’esprit français engendre la maison dite de tradition québécoise à partir des années 1820. Dans la MRC de L’Assomption, il se trouve une quarantaine d’exemples répertoriés d’architecture d’esprit français près des lieux fondateurs, sur les tracés principaux ou au cœur des noyaux urbains et villageois, notamment à Repentigny et à L’Assomption. 361, boulevard de L’Assomption, Repentigny. VARIANTES Les maisons d’esprit français sont communément à ras de terre, sans cave, ne présentant pas ou très peu de fondations, et ne comportent généralement qu’un rez-de-chaussée auquel on accède de plain-pied. Certaines maisons rurales sont plus allongées et peu profondes ; d’autres sont plus carrées et plus massives. Le carré trapu est constitué de murs épais souvent réalisés en pierre à moellons grossièrement équarrie. On distingue parfois un fruit dans les murs, c’est-à-dire une diminution croissante de leur épaisseur à partir du bas. Ces constructions n’ont pour éléments saillants que les cheminées, souvent disposées en chicane, et des murs coupe-feu lorsque implantées en milieu urbain. Le corps de logis est surmonté de combles sous des toits à pignons hauts et aigus dont les pentes peuvent atteindre 55 degrés. Certains toits sont à croupes (quatre versants) recouverts d’ardoise, de fer blanc, mais plus souvent de bardeaux de cèdre. Répondant à des besoins spécifiques, ces demeures sont fonctionnelles, sans décoration ni recherche stylistique. Les ouvertures sont peu nombreuses et distribuées selon les besoins, sans symétrie. Les lucarnes sont rares et petites. RÉFÉRENCES ASSOCIATION QUÉBÉCOISE D’URBANISME. Mieux comprendre le patrimoine architectural pour mieux le préserver : Les styles architecturaux courants au Québec, guide de référence. p. 4-5. LAFRAMBOISE, Yves. La maison au Québec : de la colonie française au XXe siècle, p. 27-61. RÉMILLARD, François et Brian MERRETT. L’architecture de Montréal : guide des styles et des bâtiments, p. 15-32. 4-4 570, montée Sainte-Marie, L’Assomption. 4.2 L’INFLUENCE NÉOCLASSIQUE ET LE COTTAGE RÉGENCE CARACTÉRISTIQUES - Corps de bâtiment rectangulaire bien dégagé du sol, à un ou deux étages - Toiture à deux ou à quatre versants (à croupes) de pente moyenne ou faible - Revêtements lisses : pierre de taille, crépi, brique ou planches de bois - Ordonnance, symétrie et sobriété dans les compositions et la distribution des ouvertures - Fenêtre à battants ou à guillotine, à grands carreaux - Entrée principale soulignée par un porche ou un portail. Présence de galeries sur le cottage Régence - Ornements classiques variés : fronton, arc en plein cintre au-dessus des ouvertures, colonnes, piliers, pilastres, chaînage d’angle, retour de corniche MAISON NÉOCLASSIQUE 480, boulevard de l’Ange-Gardien Sud, L’Assomption. 1 5 6 2 7 3 8 9 COTTAGE RÉGENCE 1340, rang de la Côte-Saint-Charles, Paroisse de L’Épiphanie. 4 LÉGENDE 1 Haute souche de cheminée en pierre 2 Débord de toit très saillant ou larmier recourbé 3 Esse en fer forgé qui renforce le mur de pierre 4 Galerie ornée d’une balustrade 5 Toiture à quatre versants (à croupes) 6 Lucarne à pignon 7 Disposition symétrique des ouvertures 8 Chaînage d’angle 9 Fenêtres à battants à grands carreaux COTTAGE RÉGENCE 470, boulevard de l’Ange-Gardien Sud, L’Assomption. 4-5 HISTOIRE . 1820 -1900 B8 8 88 &7B 887 8 5895),*8&6@ #8D B8876888@588B8 8B88&/"8D87 &7B67)&67= B5B@/66 B5B@8B78BB8+67B6B!@ # B887BB0BB$8D 8&68787BB88)8689 8?8888878G 88DB$8D99B88968 688E8'78F;>A 5A8 &B$8D78988B@9B6 :86888D8B8898 61B6 MAISON GEORGIENNE /88;B88788898 -1(.896?88@ &887 89DF9C>788D8858: B8 VARIANTES .8;B8BB8888B888 B88788DB6B8878 88898 (8788 98878BB88 (frontons et colonnes). 0:B:88B 88866888;B88788< D888838%68887@:B68 8B8@58888;B79 8A858 61B616;9 89/888B878=8 @798889886@88 96B8 RÉFÉRENCES ASSOCIATION QUÉBÉCOISE D’URBANISME. Mieux comprendre le patrimoine architectural pour mieux le préserver : les styles architecturaux courants au Québec, guide de référence.# LAFRAMBOISE,498La maison au Québec : de la colonie française au XXe siècle,"#$""$ RÉMILLARD, *A8'-)11)22 L’architecture de Montréal : guide des styles et des bâtiments,! 4-6 MAISON GEORGIENNEE 4.3 L’ARCHITECTURE TRADITIONNELLE QUÉBÉCOISE CARACTÉRISTIQUES - Corps de logis rectangulaire dont les combles sont habités - Carré de bois pièce sur pièce, le plus souvent légèrement exhaussé du sol - Toit à deux versants à pente moyenne (45 degrés), couvert de tôle traditionnelle ou de bardeaux de cèdre - Larmier retroussé débordant de la façade et couvrant occasionnellement une galerie - Souche de cheminée dans le prolongement du mur pignon ou au centre du faîte - Composition symétrique de la façade revêtue de bois (bardeaux ou planches) - Ouvertures nombreuses, fenêtres à double battant à 6 carreaux, lucarnes à pignon à 4 carreaux 351, rue Notre-Dame, Saint-Sulpice. La toiture en tôle profilée n’est pas d’origine. - Ornementation habituellement sobre qui peut être composée de chambranles, de planches cornières, parfois de boiseries sur les lucarnes et les éléments de la galerie 11 1 2 10 9 5 7 3 763, boulevard de L’Assomption, Repentigny. 6 8 4 LÉGENDE 1 Pignon en bardeaux de cèdre 7 Chambranle 2 Pente du toit moyenne (45°) 8 Galerie 3 Planches de bois verticales 9 Larmier retroussé de la 4 Fondations en pierre exhaussées du sol 10 Lucarne à pignon 5 Aisselier 11 Couverture de tôle 6 Fenêtre à battants à grands carreaux toiture protégeant la galerie à baguettes 1035, rue Notre-Dame, Saint-Sulpice. 4-7 HISTOIRE . 1820-1880 !<! !$?# ! < <!.<1; 1 <:# !3!3!@ !5"#"< #<! # 3!"!< << # 1; 2!!<:# 5< 3!<< : < #8! <3! 3!# !4 3!.<! (!5 ? < ! 3!<<)?# @ $ $% < ! $% $ 3!<< 3!3! ""! <3!,!?!4 +.) ! 3!<<" < 5!4! "! !#! ! La fausse pierre moderne en façade n’est pas d’origine. VARIANTES , "1 3!<<? ! 1 < 3! <! 3! # <7 5 << 9 ?!?"= !!4? " ! 6 : : 1!! ! : -!3!! 3! #! !5< ! ! 1 ;"" !!" << !!< 7!!#< <3!! :! < = < 3!3!5 4<!! A < *?<< <! !:!4" 3! !: ! " ?9: ! < < ! <<1;*#! ? !" < ! 3! ? !? 3!< A:!:! !: <<< "! #! ! 1<3! < "!!3!#!" 1= :!4! 1= " *! <!< < 3!<< 1 #! " << < ! #! < !>!4! / !B!8! !<5< !" ! << < RÉFÉRENCES ASSOCIATION QUÉBÉCOISE D’URBANISME. Mieux comprendre le patrimoine architectural pour mieux le préserver : les styles architecturaux courants au Québec, guide de référence. &' LAFRAMBOISE,0"La maison au Québec : de la colonie française au XXe siècle,$% 4-8 !"# # Modèle avec auvent indépendant de la toiture. 4.4 LE COURANT SECOND EMPIRE ET LA MAISON À MANSARDE CARACTÉRISTIQUES - Corps de bâtiment rectangulaire avec parement de pierre, de briques ou de planches de bois - Toiture mansardée, à deux versants, composée d’un brisis et d’un terrasson, recouverte de tôle traditionnelle - Présence fréquente d’un portique ou d’une galerie protégée d’un auvent indépendant sur une ou plusieurs façades - Composition symétrique - Ouvertures rectangulaires ou à arc surbaissé, fenêtres à battants à grands carreaux, lucarnes cintrées ou à pignon dans le brisis - Ornementation plus ou moins élaborée qui peut être composée de chambranles, de planches cornières, parfois d’une corniche sous le brisis et de boiseries sur les lucarnes 6 687, rue Notre-Dame, Repentigny. 7 8 10 1 9 2 11 3 685, place Dufort, Repentigny (Le Gardeur). 5 4 LÉGENDE 1 Fenêtres à battants 7 Souche de cheminée 2 Retour de corniche 8 Ligne de brisis 3 Chambranle autour des fenêtres 9 Brisis couvert de tôle 4 Parement de bois 5 Planche cornière 6 Terrasson couvert de tôle à baguettes à la canadienne 10 Lucarne à pignon 11 Galerie couverte d’un auvent 1743, rue Notre-Dame, Saint-Sulpice. 4-9 HISTOIRE . 1820 -1880 7 4 ' 4 4 7 4B:B @,E64B***@:6484 3)4644644 : $ BB 5 1 & 3? 5 64 @:4456 B4.5AB66?;:9 :B74BB3647 'B944-B374'5 44B4 E:$34B:B; 3 4 4B @ 7 B4436B4677B 74'4:6894B3 4E @ 4 : 4 4 7B44<4''I47 :<9B44 3B5944+<>6B&5 B44794(7(A + ### 94 & 4 @ + B9 4 @ 464:6'I4B3B 44B66E434@44 B6E733&:6B663@B9 4 4B679 7 4 @ 4BB6@9:6 4 +.& 4 3 @ 4 4'4BB44BB @ VARIANTES * ; 99 : 4 @ 4 & 3 @9:; :<4 'B 5A4 <B9 6B B4 : 9CB@E4B4 65FE%43@:3B7 ;B4:HB7@BB464 5 B 3 B; 8 4 7 4 7 BG:6B4B9B4 36464BBB4 9B3B45473:6B3BB 4B46D;73064 44J7=4B4<B 4:BB44B RÉFÉRENCES ASSOCIATION QUÉBÉCOISE D’URBANISME. Mieux comprendre le patrimoine architectural pour mieux le préserver : les styles architecturaux courants au Québec, guide de référence." LAFRAMBOISE,2:La maison au Québec : de la colonie française au XXe siècle, LESSARD. +7)6+.-0*Encyclopédie de la maison québécoise : 3 siècles d’habitations,! "# RÉMILLARD,(A%+'..'// L’architecture de Montréal : guide des styles et des bâtiments, ! 4-10 4.5 L’ÉCLECTISME VICTORIEN ET LE STYLE NÉO-QUEEN ANNE CARACTÉRISTIQUES - Plan asymétrique (pas de plan typique), volume très articulé, nombreuses saillies et avancées - Toitures irrégulières, composées de pignons ou de tourelles, souvent percées de lucarnes - Présence de galeries et de balcons couverts et ornementés qui se prolongent souvent sur plus d’une façade - Pas d’ouvertures typiques, variété de types d’ouvertures sur un même bâtiment, présence de fenêtres en baie (bow-window) - Amalgame de plusieurs matériaux et couleurs sur un même immeuble (brique, pierre, bardeaux décoratifs ou polychromes, etc.) - Ornements variés : frontons, boiseries ornementales, mâts, épis, consoles, crête faîtière, encorbellements, etc. 5 LE CHÂTEAU ARCHAMBAULT 400, rue Notre-Dame, Repentigny (Le Gardeur). 6 1 7 8 2 3 MAISON ÉCLECTIQUE 106, rue Trudeau, Repentigny. 4 9 LÉGENDE 1 Toiture décorative 6 2 Tourelle d’angle 7 Fronton triangulaire 3 Balcons 8 Corniche à consoles 4 Galerie couverte se prolongeant sur plusieurs faces 9 Galerie ornée de 5 Crête faîtière Mât boiseries décoratives 35-37, rue du Sacré-Cœur, Charlemagne. (début du 20e siècle). 4-11 HISTOIRE . 1880-1920 66@645653766763!6A1 63'"61 3665645603@ 5936636363556:555@@65256666 >55571315556:555@@2655575 35353253@56:3750536 #32 535556:53@@26566>5@3456>5 65E@6536@6426@532356356A5 @ 3@5537624@551@@2653269 664@ @35@ 3575; 5A5@ 652475 3>35E65@6566635455553 3@!+@ 23726@6466556@6 > 2@56356453566355@5 12636 @>3B632 3265550?5 25@5653C6566259@63 56: @3+ ! B6 75 $5 665 645 26 66354 23:=19 5552 131 45 5536 > 15!-66>!A5735@6!16 56:@3+!5@26!2@4*36 6 35457155@736(5665@5636566 @565663566> 31352A @76%73716 =626566@646@3+! 36@6@763@55),#!55326340636 6726 VARIANTES 566350?532663455373 5 5556:56<535666@564556@652 763*3635@1265732532956@55555 6356513526546326635575 4 363D5:2@656A1 66 @64 3 @3+ ! 75 25 # 5 66 1@@26 5 5 @15 5 6365 3295 6 32 55 55 2663 5 135 6 5 7@5 5 635 35 3 3:135 5 388385 6 5 331265 96@5 (galeries, balcons à colonnes, porches, vérandas, solariums) 5 4 7@6@0566336 6>20362650?5 2126@96350?6@5@35 35 371@ 36226 5 @31 6 5 @@265 25@65765 RÉFÉRENCES ASSOCIATION QUÉBÉCOISE D’URBANISME. Mieux comprendre le patrimoine architectural pour mieux le préserver : les styles architecturaux courants au Québec, guide de référence. LAFRAMBOISE,/75La maison au Québec : de la colonie française au XXe siècle, RÉMILLARD,&?356")%,,%..L’architecture de Montréal : guide des styles et des bâtiments, 4-12 4.6 LA MAISON BOOMTOWN CARACTÉRISTIQUES - Volume cubique ou rectangulaire, de deux étages, peu dégagé du sol - Toiture plate ou à faible pente vers l’arrière - Peu de saillies à l’exception d’une galerie protégée d’un auvent ou d’un balcon à l’étage - Parement en clin de bois ou en brique - Distribution régulière des ouvertures - Fenêtres à guillotine ou battants à grands carreaux - Ornementation concentrée dans la partie supérieure de la façade au moyen d’une corniche, d’un parapet ou de jeux de briques - 1590, rang du Bas-de-l’Asssomption, L’Assomption. Autres éléments d’ornementation discrets : chambranles, planches cornières, platebandes en brique, etc. 4 3 5 2 6 1 7 140, rue Saint-Paul, Repentigny (Le Gardeur). LÉGENDE 1 Parement de brique 6 Fenêtre à guillotine 2 Platebande en brique 7 Galerie couverte 3 Parapet en gradins cachant la faible pente du toit 4 5 Corbeau Corniche moulurée prééminente d’un auvent 50, côte Saint-Louis, Paroisse de L’Épiphanie. 4-13 HISTOIRE . 1800-1940 %00.0:140.:01021400 *11 01214.0821 « Balloon Frame »...::<.0010 001« American Boomtown »0:2:101010 :./1!1,,820: .&001100108,:./1 02.8,010)1 /10110001.0/10..:/1 200011/1 .05$.03.;14.00/1::0 8.201010101<,2;01 12070/1<8:1010018,0 2<08:1040:1001000:1 022:..:0000008 18:100:1%21200=.0160 10 00 ( .01 0 4. . $.03 :0:01:08*112 0: :00 0 /10: 0 .< :2: :00 00101010..0/1( .0 Maison Boomtown dotée d’une « fausse mansarde » d’influence Second Empire. VARIANTES 001$.0300621.:0#01-114:0 >:100018,0:011::.0.0 102.01201120010,9 018:0100120:0 0:0'0,:/1021,0 1201001.0010:2:10:0 5.:01,920%01,;000 200120;00: 0 : :00 .0 /1 100/110100::.0: 0.0:140/11:11.0.0 11,. % ,01 . $.03 < 1 :< .00 12111.00112:110:: /1 10 10 05 11 . $.03 <0 « fausses mansardes »::0105)&. RÉFÉRENCES ASSOCIATION QUÉBÉCOISE D’URBANISME. Mieux comprendre le patrimoine architectural pour mieux le préserver : les styles architecturaux courants au Québec, guide de référence. LAFRAMBOISE,+2La maison au Québec : de la colonie française au XXe siècle!!" 4-14 Maison Boomtown dotée d’une « fausse mansarde » d’influence Second Empire. 4.7 LE COTTAGE VERNACULAIRE AMÉRICAIN CARACTÉRISTIQUES - Plan rectangulaire dénotant une simplification des formes - Élévation sur 1 ½ étage à 2 ½ étages - Toiture à pentes variables, le plus souvent à deux versants à pente moyenne - Mur pignon souvent orienté vers la voie publique - Revêtements légers : planches de bois, tuiles d’amiante-ciment, crépi - Présence d’une galerie couverte d’un auvent indépendant - Portes à panneaux et fenêtres à battants ou à guillotine usinées en bois - Habituellement pas de lucarnes - Éléments d’ornementation standardisés : chambranles, planches cornières, frontons 101, rue du Sacré-Cœur, Charlemagne. 1 6 2 3 5 7 4 1375, rue Notre-Dame, Repentigny. LÉGENDE Mur pignon orienté vers la voie publique 6 Toiture à versants droits 2 Retour de corniche 7 Revêtement de 3 Galerie couverte d’un auvent 4 Planche cornière 5 Fenêtre à guillotine encadrée d’un chambranle 1 à pente moyenne planches de bois 12, rue Hénault, Ville de L’Épiphanie Élévation de deux étages. 4-15 HISTOIRE . 1900-1950 L’architecture vernaculaire américaine naît, à la fin du 19e siècle, du phénomène de la standardisation des matériaux, de la mécanisation du travail et de la diffusion de modèles publiés dans les catalogues et les revues spécialisées. Développée aux États-Unis puis introduite au Canada, cette architecture a connu une grande popularité et a contribué à la croissance rapide des villes à la suite de l’explosion démographique. La popularité de cette architecture est attribuable à la simplicité de l’accès aux plans et aux matériaux, ainsi qu’à la construction très abordable. Les matériaux tels que les poutres et les planches sont usinés tandis que les éléments architecturaux, notamment les portes et fenêtres, sont standardisés et distribués par catalogues. Les éléments décoratifs sont également produits en série ou manufacturés. De nouveaux matériaux industrialisés apparaissent, dont la tuile d’amiante-ciment et le bardeau d’asphalte. La MRC de L’Assomption compte 235 exemples de ce type d’habitation qui domine la construction résidentielle au début du 20e siècle. C’est en effet le courant le plus représenté dans son inventaire du patrimoine bâti, dont plusieurs exemples sont situés à Charlemagne et à L’Assomption. Les modèles associés à cette architecture se rencontrent dans les noyaux urbains et villageois comme sur les chemins de rang. Le cottage à deux versants avec galerie en façade est plus courant dans les secteurs ruraux, alors que le cottage avec mur pignon en façade se retrouve davantage en milieu villageois. Plan en L. 369, rue Notre-Dame, Repentigny (Le Gardeur). VARIANTES De façon générale, la volumétrie du cottage vernaculaire industriel est simplifiée à l’extrême et ne comporte rarement plus d’un étage et demi. L’ornementation généralement sobre se limite souvent à des chambranles, à un petit fronton central sur la galerie ou à des planches cornières. La forme du toit, la symétrie ou l’asymétrie de la composition, ainsi que la présence ou l’absence d’une galerie protégée par le larmier du toit ou un auvent indépendant créent une infinité de variantes possibles. Le cottage à deux versants droits se démarque de la maison traditionnelle québécoise par son corps de logis plus haut et plus étroit, ainsi que par une toiture à deux versants droits à 45 degrés, sans larmiers recourbés. Il se compose habituellement de trois travées avec une porte centrale et une baie de part et d’autre. Les ouvertures rectangulaires comportent des modèles à battants ou à guillotine. Il existe d’autres variantes, dont le cottage avec toit à croupes ou à demi-croupes apparu après 1930. Plus complexe, le plan en « L », avec une galerie nichée à l’angle des deux volumes, évoque le style pittoresque. 46-48, rue Saint-Alexis, Charlemagne. Toit à demi-croupes. RÉFÉRENCES ASSOCIATION QUÉBÉCOISE D’URBANISME. Mieux comprendre le patrimoine architectural pour mieux le préserver : les styles architecturaux courants au Québec, guide de référence. p. 22-23. LAFRAMBOISE, Yves. La maison au Québec : de la colonie française au XXe siècle, p. 270-281 et 290-303. 4-16 4.8 LA MAISON CUBIQUE CARACTÉRISTIQUES - Volumétrie cubique, plan carré de deux étages légèrement surhaussé du sol - Toit en pavillon (quatre versants) à faibles pentes, revêtu de tôle traditionnelle - Revêtements extérieurs variés : briques, planches de bois, bardeaux de cèdre, crépi ou autres revêtements légers - Galerie couverte aménagée en façade avant qui se retourne parfois sur les côtés, balcon fréquent à l’étage 415, rue Notre-Dame, Repentigny (Le Gardeur). - Lucarnes à croupe, à pignon, triangulaire ou en appentis, parfois remplacées par des pignons - Distribution régulière des ouvertures - Fenêtres à battants à grands carreaux, à battants avec imposte ou à guillotine, parfois jumelées - Ornementation variable selon le statut social du propriétaire 5 1 2 6 3 7 9 21, rue Hénault, Ville de L’Épiphanie. 8 4 LÉGENDE 1 Toit en pavillon (quatre versants) à pente faible 2 Platebande de brique 3 Galerie couverte d’un auvent 4 Balustrade 5 Lucarne en appentis 6 Fenêtre à guillotine cintrée 7 Revêtement en brique 8 Colonne ouvragée 9 Façade symétrique 21, rue Hénault, Ville de L’Épiphanie. 4-17 HISTOIRE . 1900-1940 5$!!"#"" !?"?A ! ! !?"9!? !"!# ? 8"8" A ! "8"(>""9<!! 3 $!! *7 - % '% A !!! ? ! ! "?! ?*"8" +" A "8" !?!? !C" ? !" ?!! " 5 !#$!?@! " !C!?8" " "9 ?! ! 5A = "8" " $!!" ? ! ?"! " "! "8" ?!? " " 1"?!"A! A!?" A/!"# !! !"!.2(" 5?8"!=$!?""=9!? :"9" !# 0" $"!!!?!?#!? "! ! A #! =$!!!#?= ? " ?"? = !! 5!"" (! :!A " !!A "$" !" VARIANTES "8" ! !"6" "9 ?! ?#? " " ? ! !C?" "#!$"!!#=5 ! #"" 8" !" ! !"! !# !#!"!! A "#! " " " " "#!" ! ??! ? # ?"!? ! :?! 5@! ! = !!! = "95 # !"="! 5> "#!@! "#! $" ! 8" " !?"9 ? 5!"?! :! ??? $!!""8" $!!" !8" ! "#! ?9!?"B!"!! 8"!!5? ! 8" $ #!5 "" $"5>!@ )A??$!! "8"# 5! B! ! : ; "! "#$ $ ! RÉFÉRENCES ASSOCIATION QUÉBÉCOISE D’URBANISME. Mieux comprendre le patrimoine architectural pour mieux le préserver : les styles architecturaux courants au Québec, guide de référence. % %' LAFRAMBOISE,4# La maison au Québec : de la colonie française au XXe siècle, LESSARD. .!+""!!.213,Encyclopédie de la maison québécoise : 3 siècles d’habitations,& 4-18 4.9 L’ARCHITECTURE DE LA MODERNITÉ CARACTÉRISTIQUES - #&$'5(!"($&"$ '!$ $ "' &' #&!'*&0' - Toits plats, à faible pente#)#&!'') $()& ' - Importance des fenêtres qui sont de formes et de dimensions diverses. 4&0'"&"'')&' *(&0'"),"1(&'2#)*&()&'"#" - (0&),&*1(!"( '''#)(,()&0'3&%) 0(#"#'&0$#) )&$5 #) *&2''#!$(#" $"("- - 4&0'"&0%)"(2)"&#)2)"abri d’auto "'%)2)"!&%)'$#)&$&#(0& 2"(&0 - '"* )&'#&!'$)&''!(0&), ('lignes horizontales - Ornementation dépouillée&!$ 0 $& 2,$&''*(0'!(0&), 2 1 3 4 8 7 9 6 5 #) *&&* $"("- LÉGENDE &(()&0$#) 0 2#&"!"(' 6 ")"1(&' 2 !"0!''*"$&& 7 &2)(# 3 #($ ( 8 "(&0$&#(00$& 4 #&.#"( (0/&!0 $& 0#&)(#( 1 5 #&.#"( )"!&%)'#&.#"( &"'')&'*(&0' (mur-rideau) 9 )&"0(#"(,()&0 )" #+ #) *& 2"&")2''#!$(#" 4-19 HISTOIRE . 1950-1975 @ #!B3 @473@3@ 8>@343 3@"$! "%! 343.@@B3 8>3( @3 -3 8 3B3 4@@37 3 3357>- 343B 8@7 73434C>:34 343 73(@>3 =7@ /@3 @ "&! B @@@8<1 343,6 2477@3 )@3B34 @ > 3 + 3 7 335 3433 * .) 343 3 >> D=@ E343@ VARIANTES 343 4 @@(A33 3@35838498(marquises, abris et brise-soleil) ;@@ * 3 @@ 5 @3@337@8 B@@@(plain-pied ou split level).-B4@>>8 > 37 @ 7 B77 8@ 34 3 @ 8(pierre, brique, bois, matériaux synthétiques) @ 3@@B 34@ @@@33 RÉFÉRENCES ASSOCIATION QUÉBÉCOISE D’URBANISME. Mieux comprendre le patrimoine architectural pour mieux le préserver : les styles architecturaux courants au Québec, guide de référence.$'$ RÉMILLARD, ,?.++00L’architecture de Montréal : guide des styles et des bâtiments, "##!$ 4-20