Dossier de Presse
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FÉDÉRATION POUR L’URBANISME ET LE DÉVELOPPEMENT DU COMMERCE SPÉCIALISÉ 24 octobre 2013 Dossier de Presse Thème 1 : Les centres villes en 2013 : moins de commerces, plus de concurrence Thème 2 : Conjoncture France Thème 3 : Actualités de la Fédération Procos Contact presse : Amandine Boissel - [email protected] 31, rue du 4 septembre 75002 Paris - Tél. : 01 44 88 95 60 - Fax : 01 40 13 76 44 - [email protected] - www.procos.org Thème 1 Les centres villes en 2013 : moins de commerces, plus de concurrence Depuis douze ans, le nombre de commerces des centres villes a diminué en moyenne de 3,7 %, sous l’effet conjugué d’une rétraction de leur périmètre (- 2,2 % de commerces) et d’une augmentation de la vacance commerciale (- 1,5 % de commerces en activité). Dans le même temps, le parc de surfaces commerciales français a doublé, passant de 70 millions à près de 140 millions de m², la très grande majorité de ce développement s’étant réalisée en périphérie. L’évolution de l’offre commerciale des centres villes s’inscrit dans un cycle long amorcé à la fin des années 1960, avec le développement du commerce moderne. Cette évolution se caractérise par trois grands processus : une spécialisation de l’offre, au bénéfice en particulier du secteur de l’équipement de la personne (prêt-à-porter, chaussure, accessoires), une concentration de l’activité, au bénéfice du commerce organisé (franchise, affiliation, succursalisme…) enfin une polarisation de l’espace, c’est-à-dire une hiérarchisation des emplacements marchands, au bénéfice des rues à plus forte commercialité, généralement les plus fréquentées. Ces trois processus sont toujours à l’œuvre depuis les années 2000. Plus d’enseignes et de prêt-à-porter La spécialisation de l’offre se poursuit avec en particulier le renforcement de la part des commerces appartenant au secteur de l’équipement de la personne - ils représentent désormais près d’un commerce sur trois des centres villes - et le renforcement de la part des commerces appartenant au secteur de l’hygiène-beauté-santé. La part des commerces appartenant aux secteurs de l’alimentaire, de l’hôtellerie-restauration-café et des services reste stable alors que celle des secteurs de l’équipement de la maison (ameublement, électroménager, bricolage…) et de culture-loisirs (livre, disque, photo, sport…) faiblit. Toutes les villes sont concernées, quelle que soit leur taille. C’est toutefois dans les villes moyennes (les unités urbaines de 50.000 à 100.000 habitants dans notre approche) que le phénomène de spécialisation de l’offre a été le plus soutenu durant ces dix dernières. Elles n’ont fait que rattraper leur retard dans ce domaine, en s’alignant sur le profil marchand standard des villes de taille plus importante. PROCOS - Dossier de Presse - 24 octobre 2013 Thème 1 Evolution de la répartition des commerces de centre ville par secteur d’activités, selon la population des unités urbaines, entre 2001 et 2013 (%) Population des unités urbaines en nombre d’habitants Alimentaire Café Hôtel restaurant Equipement Equipement de la maison de la personne Culture loisirs Hygiène beauté santé Service 2001 2013 2001 2013 2001 2013 2001 2013 2001 2013 2001 2013 2001 2013 < 50.000 11 10 11 11 6 4 25 28 12 8 13 15 21 22 50.000 à 100.000 10 9 13 12 7 4 28 33 11 7 12 13 19 19 100.000 à 250.000 9 9 13 14 7 4 30 34 11 8 11 12 17 17 250.000 à 500.000 11 10 14 14 6 4 28 34 11 8 11 12 17 17 > 500.000 10 10 16 15 6 4 28 31 11 8 10 12 18 19 Sources : Procos, Codata – retraitement Procos La concentration de l’offre des centres villes se poursuit également avec le renforcement de la part du commerce organisé. Ainsi, la part des enseignes nationales dans le volume global des commerces de centre ville est passée de 27,9 % en 2001 à 35,7 % en 20131. Toutes les villes sont de nouveau concernées, quelle que soit leur taille. La part des enseignes nationales reste plus faible dans les centres villes de petites villes (les unités urbaines de moins de 50.000 habitants dans notre approche). Au-delà, la part des enseignes nationales oscille autour de 37 %, quelle que soit la taille des villes. Evolution du taux d’enseignes nationales dans l’offre des centres villes, selon la population des unités urbaines, entre 2001 et 2013 (%) Population des unités urbaines en nombre d’habitants 2001 2013 < 50.000 27,0 34,0 50.000 à 100.000 29,0 36,0 100.000 à 250.000 31,0 38,0 250.000 à 500.000 29,0 37,0 > 500.000 28,0 37,0 Moyenne 27,9 35,7 Sources : Procos, Codata – retraitement Procos Des centres villes qui se modernisent mais qui se rétractent Enfin, la polarisation de l’offre se poursuit aussi. Deux phénomènes en témoignent. D’une part, certaines rues marchandes situées aux franges des centres villes évoluent d’un positionnement shopping (marqué par la présence de commerces d’équipement de la personne et de restaurants) vers un positionnement de type « faubourien » (marqué par la présence de commerces de proximité et de services). 1 Pour autant, il ne faudrait pas oublier que le nombre de commerces indépendants reste majoritaire dans les centres villes. PROCOS - Dossier de Presse - 24 octobre 2013 Thème 1 Leur offre fonctionne finalement avec une clientèle qui n’est plus celle de centre ville. 2,2 % des commerces de centre ville recensés en 2001 ont connu cette forme de sécession et ne peuvent plus être comptabilisés dans l’offre des centres villes en 2013. Evolution du nombre moyen de cellules commerciales en centre ville, selon la population des unités urbaines, entre 2001 et 2013 Population des unités urbaines en nombre d’habitants 2001 2013 Evolution < 50.000 270 257 - 4,8 % 50.000 à 100.000 383 375 - 2,1 % 100.000 à 250.000 558 568 + 1,8 % 250.000 à 500.000 705 665 - 5,7 % > 500.000 876 856 - 2,3 % Moyenne 460 450 - 2,2 % Sources : Procos, Codata – retraitement Procos D’autre part, le poids du secteur n° 1 se renforce, celui-ci tendant à concentrer toujours plus de commerces (30 % des commerces de centre ville en moyenne) et d’enseignes nationales (46 % des enseignes nationales de centre ville en moyenne). Le phénomène est particulièrement marqué dans les centres villes de petites villes (aussi parce que le centre ville s’y résume de plus en plus au secteur n°1 !) et de très grandes villes. Evolution de la part de commerces et de la part d’enseignes nationales en secteur n°1 des centres villes, selon la population des unités urbaines, entre 2001 et 2013 (%) Population des unités urbaines en nombre d’habitants Part des commerces en secteur n° 1 des centres villes Part des enseignes nationales en secteur n° 1 des centres villes 2001 2013 2001 2013 < 50.000 30,4 32,0 44,9 48,0 50.000 à 100.000 29,3 31,9 48,9 48,7 100.000 à 250.000 27,3 28,6 44,6 43,8 250.000 à 500.000 25,1 29,0 41,3 43,6 > 500.000 26,1 29,3 45,8 44,2 Moyenne 27,9 30,3 45,4 45,9 Sources : Procos, Codata – retraitement Procos Ainsi, la modernisation des centres villes s’est poursuivie durant ces dernières années, sur le mode de la spécialisation de l’offre, de la concentration du commerce organisé, et du renforcement de la hiérarchie des emplacements marchands. PROCOS - Dossier de Presse - 24 octobre 2013 Thème 1 La vacance commerciale progresse, avec 14 cas critiques Malgré tout, l’offre des centres villes se fragilise, comme en témoigne la progression de la vacance commerciale. Elle atteint en moyenne 7,8 % des cellules commerciales des centres villes en 2013. Elle s’élevait à 6,3 % en 2001. Plus que l’évolution de la moyenne, ce sont les évolutions des écarts à la moyenne, qui révèlent l’intensité du phénomène. Ainsi, 87 centres villes (soit près de la moitié des centres villes observés) bénéficiaient d’une situation très favorable en 2001, avec un taux de vacance inférieur à 5 %. Ils ne sont plus que 38 dans ce cas en 2013, soit près de deux fois moins. A l’autre extrémité, 23 centres villes présentaient une situation très défavorable en 2001, avec un taux de vacance supérieur à 10 %. Ils sont désormais 46 dans ce cas en 2013, soit deux fois plus. Les centres villes de petites villes, déjà sensiblement plus affectés que les autres par le phénomène en 2001, ont vu leur situation le plus fortement se dégrader. Seuls les centres villes de très grandes villes, ont connu une amélioration de leur situation. Deux phénomènes concourent à la progression de la vacance : L’étalement urbain. La croissance urbaine s’effectue principalement sur un mode centrifuge, conduisant à la dispersion d’une part croissante de la population française (et donc des consommateurs) en deuxième et troisième couronne des villes. Ainsi, la France compte toujours plus d’urbains, mais des urbains toujours un peu plus éloignés des centres villes. Le développement du parc commercial. Le parc de surfaces commerciales a doublé en France durant ces dix dernières années, passant de 70 millions en 2001 à près de 140 millions de m² en 20132. Et ce développement s’est réalisé en majorité en périphérie. La conjonction de ces deux phénomènes se traduit mécaniquement par un affaiblissement du poids relatif des centres villes, dans l’armature commerciale des territoires. Evolution du taux de vacance commerciale des centres villes et de leur secteur n° 1, selon la population des unités urbaines, entre 2001 et 2013 (%) Population des unités urbaines en nombre d’habitants 2001 2013 Centre ville Centre ville Secteur n° 1 < 50.000 6,1 8,3 4,9 50.000 à 100.000 6,2 8,5 4,7 100.000 à 250.000 5,5 6,4 5,5 250.000 à 500.000 6,5 6,5 3,2 > 500.000 8 7,1 5,1 Moyenne 6,3 7,8 4,5 Sources : Procos, Codata – retraitement Procos 2 Ces estimations reposent sur les données issues de trois enquêtes de l’Insee : l’enquête sectorielle annuelle (ESA) dans le commerce, l’enquête sectorielle annuelle dans les services, l’enquête « Points de vente » réalisée en 2004 et en 2009. PROCOS - Dossier de Presse - 24 octobre 2013 Thème 1 Fait nouveau, la vacance commerciale affecte aussi dans certaines villes le secteur n° 1. Quatorze villes connaissent des taux de vacance supérieurs à 10 % et dans leur centre ville et dans leur secteur n° 1 (Alençon, Arras, Aubenas, Béziers, Châlons-en-Champagne, Châteauroux, Grasse, Lannion, Lens, Perpignan, Roubaix, Tourcoing, Vierzon). Autant de situations qui alertent sur l’émergence d’une nouvelle crise du commerce de centre ville. Note méthodologique Cette enquête constitue le premier volet d’une étude réalisée par Procos sur l’évolution du commerce de 200 centres villes français appartenant à des unités urbaines3 de plus de 25.000 habitants, entre 2001 et 2013. Ce premier volet porte sur l’évolution de l’occupation du linéaire marchand des centres villes. Il s’attache en particulier à mesurer les phénomènes : de spécialisation de l’offre à partir de l’analyse de l’évolution de la répartition des commerces par secteur d’activités, de concentration du commerce organisé (le commerce organisé regroupe les formes du commerce associé - franchise, affiliation, groupements, etc. - et du commerce intégré - succursalisme), à partir de l’analyse de l’évolution du taux d’enseignes nationales, de polarisation de l’offre à partir de l’analyse de l’évolution du poids du commerce et des enseignes en secteur n° 1 (un secteur numéro un désigne dans notre approche un ensemble de rues dont l’offre est composée à plus de 40 % de points de vente du commerce organisé). Les données de cette enquête proviennent des relevés annuels des commerces de centre ville effectués par Procos et Codata. Le second volet de cette étude portera sur l’évolution de la concurrence des centres villes (publication prévue en 2014). Un dernier volet analysera l’évolution des performances des commerces de centre ville (publication prévue en 2014 également). 3 Au sens de l’Insee, une unité urbaine désigne une commune ou un ensemble de communes qui comporte sur son territoire une zone bâtie d›au moins 2.000 habitants où aucune habitation n›est séparée de la plus proche de plus de 200 mètres. En outre, chaque commune concernée possède plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie. PROCOS - Dossier de Presse - 24 octobre 2013 Thème 2 Panel septembre 2013 Rentrée à reculons pour le commerce spécialisé Septembre - 2,2 % + 1,7 % - 4,8 % 2013 2012 2011 Cumul 9 mois - 1,1 % - 0,3 % + 1,6 % L’activité du commerce spécialisé se replie en septembre, en finissant le mois à - 2,2 % (par rapport à 2012, à période et périmètre comparables), selon l’enquête de panel mensuel de Procos (50 enseignes interrogées sur leurs performances dans 50 pôles de référence, situés dans 15 agglomérations). Cette dégradation de l’activité se réfère à un historique favorable : le mois de septembre 2012 avait fini à + 1,7 %. Les décalages calendaires ont pu jouer : le mois de septembre 2013 comptait autant de jours ouvrables (25) que le mois de septembre 2012, mais un samedi de moins (4 en 2013 contre 5 en 2012). En outre, l’arrivée des avis d’imposition sur le revenu fin août, qui comportent une hausse des prélèvements pour les 2/3 des ménages, a certainement réfréné un peu plus la consommation. De plus, les caprices météorologiques ont perturbé le bon démarrage de début septembre. Tous les formats sont en négatif. Les moyennes surfaces des parcs d’activités commerciales apparaissent les plus à la peine, à - 3,8 %, derrière les boutiques de centre ville sur rue, à - 2,6 %. Les boutiques en centre commercial résistent mieux mais restent en négatif, à - 1,4 % dans les centres commerciaux de centre ville et à - 0,7 % dans les centres commerciaux de périphérie. Aucun secteur d’activités n’est par ailleurs épargné. L’équipement de la maison et la restauration accusent les plus fortes baisses. Même le secteur de l’hygiène-beauté-santé, traditionnellement mieux orienté, finit le mois en négatif. Evolution par sites - cumul 9 mois + 0,1 % - 0,8 % Alors que l’été finissait sur un beau mois d’août à + 3,2 %, septembre clôture sur une rechute. Sur une plus longue période, l’activité du commerce spécialisé continue de se dégrader, à - 1,1 % en cumul à 9 mois. - 1,0 % - 1,3 % - 1,6 % - 2,0 % GMS périphérie PROCOS - Dossier de Presse - 24 octobre 2013 Btqs CC périphérie Périphérie Btqs Rue CV Btqs CC CV CV Thème 3 Actualités de la Fédération Procos Procos organise la 1ère Convention nationale du commerce spécialisé Depuis plus de 30 ans, la fédération Procos conseille et accompagne les enseignes du commerce spécialisé dans leur stratégie de développement. En 2014, forte de son expérience, Procos se saisit des mutations de la consommation et des nouvelles formes de vente pour lancer la première édition de la Convention du commerce spécialisé sur le thème du renouveau des stratégies marketing et de développement. Un grand rendez-vous pour le commerce spécialisé où, dirigeants d’enseignes et experts en marketing croiseront leurs analyses sur les enjeux du commerce de demain. La Convention sera suivie de la 22ème édition des Prix Procos. SAVE THE DATE : le jeudi 16 janvier 2014 de 14 h 00 à 17 h 30 au Pavillon Gabriel. Procos, un club d’enseignes qui se renforce 2 nouvelles enseignes ont rejoint la fédération Procos : Pandora et Chauss’Expo. Ce sont donc deux nouvelles enseignes supplémentaires en équipement de la personne pour Procos. Pandora est une marque de bijoux fondée en 1982 par les orfèvres danois Per et Winnie Enevoldson. Pandora est connue pour ses bracelets personnalisables et leurs breloques, qui représentent la majorité de son chiffre d’affaires. Elle possède quatre sites de production situés en Thaïlande et commercialise ses produits dans plus de 10.000 boutiques réparties dans 65 pays. Listée à l’indice OMX 20 de la bourse de Copenhague depuis 2010, Pandora est la 3ème entreprise de joaillerie dans le monde après Cartier et Tiffany & Co. Chauss’Expo, enseigne du groupe Desmazières, est spécialiste de la chaussure depuis 1815. La longévité et la réussite de Desmazières depuis six générations sont le résultat de choix stratégiques pris par l’entreprise pour s’adapter au marché de la chaussure et de sa distribution. En 2005, le groupe prend le virage internet en créant le site de vente en ligne : chaussures-desmazieres.fr. Aujourd’hui Desmazières, acteur majeur du marché de la chaussure, vend en ligne à travers l’Europe et possède de nombreux magasins sous l’enseigne Chauss’Expo dans toute la France. La fédération Procos représente plus de 260 enseignes, 60.000 points de vente en France, 735.000 emplois, pour un chiffre d’affaires de 93,5 milliards d’euros, soit 35 % du commerce spécialisé français. PROCOS - Dossier de Presse - 24 octobre 2013