Téléchargez la présentation de l`exposition sur la Tortue d`Hermann

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PARCOURS DANS L’EXPOSITION
MUSÉUM
D’HISTOIRE
NATURELLE
de Toulon et du Var
La Tortue
d’Hermann,
Exposition
LA TORTUE D’HERMANN,
JOYAU DU MAQUIS
16 sept. 2014 > 19 avril 2015
Commissariat de l’exposition :
François Dusoulier
& Ludovic Charrier.
joyau du maquis
Partenaires :
actions concrètes en faveur de la conservation de cette espèce. Ainsi, au cours des
vingt dernières années, d’importants programmes d’études (dont un programme
européen Life Nature) ont permis d’acquérir des connaissances précises sur la tortue
d’Hermann. Ce savoir est employé aujourd’hui pour une meilleure conservation des
populations sauvages. C’est dans cette optique que le Muséum d’histoire naturelle de
Toulon et du Var vous propose de porter un regard naturaliste sur cette tortue pour la
(re)découvrir !
Cette exposition conçue
sous le commissariat
de Guillaume Monsaingeon
Fruit d’un partenariat avec des spécialistes de l’espèce, cette exposition est à l’interface entre les sciences naturelles traditionnelles et la biologie de la conservation. Le parcours d’exposition propose tout d’abord une histoire des tortues terrestres du Var.
Ainsi, un fossile du Miocène d’un représentant du genre Geochelone provenant du
département du Var est présenté au public pour la première fois au Muséum. Plus proche
dans le temps, quelques restes archéologiques de la tortue d’Hermann témoignent de
sa présence il y a quelques siècles.
La deuxième partie de l’exposition présente cette espèce dans le détail de sa biologie,
de son écologie et de l’historique de sa découverte. À cette occasion, le premier spécimen décrit scientifiquement est présenté. Il s’agit du spécimen de référence international (holotype) que le naturaliste Gmelin a dédié à Hermann en 1789. Ce spécimen
absolument unique, conservé au Musée zoologique de Strasbourg, avait été collecté
dans le Var quelques années auparavant.
La troisième et dernière partie présente les menaces et les opérations de conservation
menées sur cette espèce depuis une dizaine d’années. Un panneau de conseils et
diverses brochures informent de ce qu’il convient de faire ou ne pas faire en présence
de tortues. L’enjeu est évidemment de sensibiliser le maximum de personnes et de
laisser prospérer les dernières populations sauvages de l’espèce en Provence.
Tout au long de l’exposition, des spécimens, des objets culturels et des outils didactiques vous accompagnent pour souligner les aspects singuliers du « joyau du maquis »
qu’est la tortue d’Hermann.
MUSÉUM D’HISTOIRE
NATURELLE DE TOULON
ET DU VAR
737 chemin du Jonquet
TOULON
Entrée gratuite
Ouvert du mardi au dimanche
de 9 h à 18 h
(17 h de déc. à fév.)
Fermeture les lundis
et jours fériés
Tél. 04 83 95 44 20
www.museum-toulonvar.fr
facebook.com/MuseumdeToulon
Direction de la Communication du Conseil général du Var : conception/réalisation graphique : I. Cilichini - Texte : François Dusoulier - Photos : © Patrice Aguilar - Photogravure Graphic Azur - Imprimerie Messages
5 Suivi télémétrique des tortues.
MUSÉUM D’HISTOIRE NATURELLE
de Toulon et du Var
16 SEPT. 2014 >
19 AVRIL 2014
Les tortues bénéficient pourtant aujourd’hui d’un fort capital de sympathie… qui se retourne parfois contre
elles ! En effet, elles sont très souvent ramassées dans la nature, ce qui, en plus d’être illégal, porte atteinte à la
bonne conservation des populations sauvages. Bien évidemment, la principale menace qui hypothèque le devenir de la tortue d’Hermann est la destruction de ses habitats. Dans certains pays comme la Chine, les tortues sont
toujours empreintes d’une forte symbolique culturelle (longévité, vitalité, santé, etc.).
Que ce soit à travers l’histoire
de l’art, les fables, la culture populaire
ou la littérature scientifique, les tortues semblent
ne laisser personne indifférent.
Connues de tous, elles demeurent des animaux
à la fois étranges et fascinants. La carapace osseuse
en est certainement la caractéristique la plus
insolite.
Il s’agit en effet d’une adaptation tout à fait
remarquable, d’autant qu’elle est formée de deux
parties protégeant intégralement leur abdomen :
un plastron ventral et une dossière dorsale.
La tête des tortues, portant un « bec » corné
et dépourvue de dents, est également un attribut
typique du groupe.
Autrefois considérées comme faisant partie
des reptiles, les tortues sont désormais classées
à part comme des Chéloniens.
Il en existe un peu plus de 330 espèces à travers
le monde. Dans une vision plus large de
la classification moderne du vivant, elles sont
rapprochées des crocodiles, des oiseaux,
des lézards et des serpents dans le groupe
des sauropsides.
Leur morphologie unique a fait dire à certains
que les tortues étaient des « fossiles vivants »,
ce qui n’a bien sûr aucun sens ni fondement
scientifique. Un fossile est, par définition,
un témoignage d’individus d’espèces disparues
il y a longtemps. Même si quelques tortues peuvent
vivre 1 ou 2 siècles, il est erroné de les considérer
au même titre que des espèces disparues il y a
plusieurs millions d’années ! Pour autant,
les fossiles des premiers représentants possédant
une carapace datent d’il y a environ 220 millions
d’années (Proganochelys du Trias supérieur) :
il s’agit d’un des ancêtres des tortues actuelles.
Les tortues d’Europe
Les tortues terrestres européennes appartiennent toutes à la famille des Testudinidae. Cette famille, riche d’une
quarantaine d’espèces, est répartie dans les zones tropicales et tempérées d’Amérique, d’Afrique et d’Eurasie.
Les plus connues sont sans conteste les tortues géantes des Galápagos (nom qui veut dire tortue !) ou encore
celles des Seychelles.
EN FRANÇAIS, les tortues désignent tout aussi
bien les espèces marines (Caouanne, Caret, Luth),
celles des eaux douces (cistudes et émydes)
que les terrestres (Hermann).
En anglais, le nom « tortoise » qualifie spécifiquement les tortues terrestres, à l’inverse des
« turtles » (celles qui vont dans l’eau, salée ou
non). L’étymologie du mot français « tortue »
vient de tartarus – le Tartare – c’est-à-dire le
pays des ténèbres ou l’enfer ! Ce mot du XIIe
siècle indique qu’elles étaient perçues comme
des êtres maléfiques, sans doute en raison de
leur aspect extérieur, de leur proximité avec le
sol, et peut-être de leur capacité à résister à de
très fortes températures.
Ces « géantes » sont donc des cousines éloignées de
la tortue d’Hermann (Testudo hermanni) et des deux
autres espèces terrestres européennes : la tortue
grecque (Testudo graeca) et la tortue marginée
(Testudo marginata). Toutes les trois vivent dans les
habitats secs et chauds de la région méditerranéenne.
La tortue d’Hermann est certainement l’une des espèces
animales les plus menacées de France. Ses populations ont fortement régressé, notamment dans les
Pyrénées-Orientales d’où elle a disparu à la fin du XXe
siècle. Elle n’est donc plus présente dans l’hexagone
qu’en Corse et dans le département du Var. Alertés,
scientifiques, gestionnaires d’espaces et élus locaux
ont souhaité organiser une réflexion et mener des