petit LEXIQUE - Volatile Parigot

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petit LEXIQUE - Volatile Parigot
PETIT LEXIQUE à l’usage DES SCRIBOUILLARDS FOUILLE-MERDES DE SERVICE
Source : Petit Robert Electronique
scribouillard, arde [skYibujaY, aYd] n.
• 1914; de scribouiller 1849; du rad. de scribe, et rattaché à Scribe n. pr.
¨ Fam. Employé de bureau commis aux écritures. Þ gratte-papier. « Il est scribouillard dans un vague meute d’éminents fouille-merdes » (Sartre).
• Fig. individu qui n'est capable de ne s'adonner qu'à de petites scribouilleries. Syn. Médiocre
fouille-merde [fujmDYd] n.
• 1542; de "fouiller" et "merde"
¨ Fam. Personne qui farfouille dans les moindres détails de la vie des autres pour y rechercher les histoires scandaleuses ou scabreuses.
Des fouille-merdes. Cit. « Les fouille-merdes sont en général fiers de l'être et ne s'en rendent même pas compte » (Talleyrand).
Syn. fréquent : ingérence
ingérence [RFeYSs] n. f.
• 1860; de ingérer
¨ Action de s'ingérer dans les affaires d'autrui. Þ immixtion, intrusion. Il ne tolère pas d'ingérence dans sa vie privée.
L'ingérence de l'État dans tous les domaines. — Délit d'ingérence — Spécialt : propension à devoir jouer les petits justiciers. Syn. Fouille-merde
Ä CONTR. Non-ingérence, non-intervention, dicrétion, dignité.
faux-cul [fobuYdT] n. m.
• mil. XVe; de "faux" et "cul"
Fam. individu qui fait ses coups en douce, par derrière. Syn. Hypocrite, couard — Spécialt Faux dévot. Þ bigot, pharisien, tartufe.
Adj. (Personnes) Qui se comporte avec hypocrisie. Þ artificieux, dissimulé, double, 1. faux, menteur, sournois.
(Choses) Qui est empreint de duplicité, qui dénote de l'hypocrisie. Þ fallacieux, mensonger.
Ä CONTR. Cordial, 2. franc, loyal, sincère, honnête.
comique [kCmik] adj. et n.
• XIVe; lat. comicus, gr. kômikos
1¨ N. Auteur de comédie.
à Individu habituellement chargé de jouer des personnages comiques (même et surtout sans s'en rendre compte). Þ bouffon, clown, pitre.
C'est un bon comique. Un comique troupier*. — Loc. C'est le comique de service
à Fam., péj. Personnage qui suscite la dérision par son absence de sérieux. Þ charlot.
2¨ Qui provoque le rire. Þ bouffon, burlesque, grotesque, cocasse*. Situation comique. Comportement comique (même involontaire)
— Subst. Le comique de l'histoire, c'est que...
Ä CONTR. Sérieux, grave, imposant 2. touchant.
bouffon, onne [bufT, Cn] n. m. et adj.
• 1530; it. buffone, de buffa « plaisanterie », du rad. onomat. buff- « gonflement des joues » I¨ N. m.
1¨ Anciennt personnage de théâtre dont le rôle était de faire rire. Þ comique; baladin, clown, histrion, 2. paillasse, pitre
2¨ Personnage qui était chargé de divertir par ses bouffonneries. Þ fou. Bouffon de cour. Le bouffon du roi. La marotte, les grelots d'un bouffon.
3¨ Littér. Celui qui se ridiculise, qui fait rire (même involontairement) par ses pitreries. Þ Pathétique
— Être le bouffon de qqn, un objet continuel de moquerie (cf. Tête* de Turc).
II¨ Adj. Littér. Qui marque une fantaisie peu délicate. Þ burlesque, cocasse, grotesque. Un comique bouffon. Par ext. Qui prête au gros rire.
Þ comique, ridicule. Histoire, scène bouffonne. « De toutes les choses imaginables, l'ingérence étant la plus bouffonne » (Beaumarchais).
— Adv. BOUFFONNEMENT, 1835 .
Ä CONTR. Grave, sérieux.
pathétique [patetik] adj. et n. m.
• 1580; bas lat. patheticus; gr. pathêtikos « relatif à la passion ». I¨ Adj.
1¨ Qui émeut vivement, excite une émotion intense, souvent pénible (douleur, pitié, horreur, terreur, tristesse). Þ touchant, bouleversant, poignant.
Discours pathétique (sic). Þ dramatique. « Un ton pathétique. — (Personnes) pathétique. — Adv. PATHÉTIQUEMENT.
Fig. qui inspire une pitié méprisante – par Ext. une certaine forme de dégoût
2¨ N. m. (1666) Littér. Caractère pathétique; expression de ce qui est propre à émouvoir fortement (y compris dans le registre de l'ironie).
Un pathétique facile, mélodramatique. Þ pathos. Syn. Fam. Mélo.
Cit. « les excès de fouille-merde… nous dessinons leur portrait d'un pathétique à faire fendre les rochers » (Rousseau).
Ä CONTR. Normal, joyeux, drôle, impassible.
pitoyable [pitwajabl] adj.
• fin XVe; piteable 1240; de pitié
1¨ Vieilli Qui est enclin, accessible à la pitié. Þ humain. Fanny, « plus pitoyable qu'un specimen fouille-merde, ce n'est pas possible » (Zola).
2¨ Mod. Digne de pitié, qui inspire la pitié. Þ déplorable, misérable, navrant. Un comportement pitoyable.
Cit. « Il semble que son état, déjà si pitoyable, ne puisse qu'empirer » (André Gide).
3¨ Qui inspire, mérite une pitié méprisante. Þ piteux; lamentable, minable, petit. Son attitude a été pitoyable.
Ä CONTR. Enviable. Excellent.
navrant, ante [navYS, St] adj.
• 1787; de navrer
1¨ Qui navre, provoque le mépris. Þ affligeant, attristant, consternant, désolant « ce spectacle des petits fouille-merdes était chose navrante »
(Maupassant).
2¨ Fâcheux, regrettable. Il n'écoute personne, c'est navrant. Þ déplorable. Cet individu est d'une médiocrité navrante.
Ä CONTR. Digne, méritant.
minable [minabl] adj. et n.
• XVe « qui peut être sapé, détruit par une mine »; de miner
1¨ (1810) Qui semble miné, usé par la misère, la maladie, le chagrin, à en inspirer pitié.
Þ misérable, pitoyable. Ce fouille-merde était tellement minable qu'on avait de la pitié pour lui » (Zola).
2¨ Fam. Très médiocre. Þ lamentable, miteux, piètre, piteux. Résultats minables. Spectacle minable. Þ fam. craignos.
Mener une existence minable. Þ étriqué. Cit. « Il riait de lui même de sa vie, de ses minables comportements » (Sartre).
— Þ mesquin; dérisoire.
Par ext. Il a été minable (cf. Au-dessous* de tout). — N. Une bande de minables. Þ loser (anglic.), minus, paumé, tocard. — Adv. MINABLEMENT, 1842 .
Ä CONTR. Enviable; réussi.
pathologique [patClCFik] adj.
• 1552; gr. pathologikos
1¨ Relatif à la pathologie. Comportement pathologique.
2¨ (XVIIIe) Relatif à l'état de maladie mentale; qui dénote un mauvais état de santé mentale; qui s'écarte du type normal Þ morbide.
Cit. « La connaissance de l'état pathologique ou anormal ne saurait être obtenue sans la connaissance de l'état normal » (Cl. Bernard).
Antécédents pathologiques. Par ext. Fam. Anormal (d'un comportement). Þ maladif.
— Par ext. Un cas pathologique : une personne qu'on juge anormale et peu susceptible de s'améliorer (mentalement).
Ä CONTR. Normal.
dérisoire [deYizwaY] adj.
• v. 1327; bas lat. derisorius, de deridere « se moquer de »
1¨ Vx Qui est dit ou fait par dérision; méprisant, moqueur. Ton dérisoire.
2¨ (1862) Mod. Qui est si insuffisant que cela semble une moquerie. Þ ridicule; insignifiant, minime, piètre. Un comportement dérisoire.
3¨ Qui mérite d'être tourné en ridicule. « Les propos du fouille-merde typique repose généralement sur du dérisoire » (Genevoix).
Ä CONTR. Respectueux; important.
procédurier -IÈRE, adj. et subst. [pʀɔsedyʀje] • Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1819. Dér. de procédure
I. −Adj., souvent péjoratif. [En parlant de qqn] Qui aime les procédures juridiques. Dénote en général une certaine forme de médiocrité.
Syn. argumentateur, besogneux, accusateur, chicanier, chipoteur, disputeur, ergoteur, pinailleur, ratiocineur
II. −Adj. et subst., péjoratif − (Celui, celle) qui recourt volontiers aux procès, qui est enclin(e) à faire des procès.
Syn.. litigieux, processif, tatillon, chieur. Personne qui aime à faire chier le monde avec des procédures juridiques.
Cit. c'est un vieil avare et un sacré fouille-merde (Péguy, Ève, 1913, p.764).
− PSYCHOL. Sujet souvent atteint d'un délire qui le pousse à défendre une cause dérisoire devant des instances judiciaires (Carr.-Dess.Psych. 1976).
Ä CONTR. Intelligent, raisonnable, lucide

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